Le Siège de Terra : Mortis de John French
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Le Siège de Terra : Mortis de John French
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==> Mortis Hardback Les victoires de Saturnine et les sacrifices au spatioport du Mur d’Éternité rejoignent les espérances passées. Frustrés mais pas vaincus, les traîtres intensifient leur assaut sur le Palais Impérial. Les principaux spatioports étant aux mains d'Horus, le Maître de Guerre peut faire pleuvoir ses réserves. À mesure que la pression s'accroît, la puissance du Chaos grandit. Les jours des défenseurs ne sont que désespoir, et leurs songes nocturnes les transportent dans un paradis illusoire. Alors que les défenses se délitent et que les combattants perdent courage, Horus ordonne aux titans de la Legio Mortis d'abattre les remparts. Face à eux, la solidité du Mur Mercure et la vaillance de la Legio Ignatum. Rivales de longue date, les machines divines des deux Legios s'affrontent pendant qu'à l'abri des murailles une poignée d'individus cherchent désespérément un moyen de refouler l'influence maligne du warp. Un peu partout sur Terra, guerriers et voyageurs égarés parcourent des désolations et des jardins de l'horreur pour regagner leur foyer en vue d'un futur incertain. 560 pages • Mai 2021 • ISBN 9781780305615 • Illustration de Neil Roberts |
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Nico. Admin - Messages : 10497
Age : 34
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Ce que je note déjà et que je ne savais pas, c'est que le bouquin faisait une telle taille. 560 pages, c'est autant (même un tout petit peu plus à 4-5 pages près) que Saturnine et même si je n'ai eu vent d'aucune review concernant ce livre, je trouve que ça augure du bon, c'est appréciable comparé aux 400 pages habituelles (d'ailleurs, ça fait déjà deux fois, j'avoue être surpris ^^)
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
Age : 23
Localisation : Echo of Damnation
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Si tu savais... je l'ai terminé. Les anglo-saxons l'ont globalement détesté et défoncé dans les critiques.
Je ferai une critique j'espère en début de semaine si j'ai le temps. Après chacun a ses goûts et attentes, mais c'est pour moi, et pas mal de gens, le moins intéressant des Siege. Après, j'ai une allergie envers le style de John French, je n'ai aimé aucun de ses livres.
Je ferai une critique j'espère en début de semaine si j'ai le temps. Après chacun a ses goûts et attentes, mais c'est pour moi, et pas mal de gens, le moins intéressant des Siege. Après, j'ai une allergie envers le style de John French, je n'ai aimé aucun de ses livres.
Nico. Admin - Messages : 10497
Age : 34
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Ah, bon, t'as potentiellement tué ma hype dans l'œuf là
Je vais me raccrocher au fait que ça me paraît difficilement envisageable de l'aimer moins que Le Premier Rempart, en attendant ta critique que je lirai partiellement ^^ (j'imagine cela dit être moins hermétique que toi au style de French, sans que ça soit non plus mon auteur préféré de la BL, et je suis globalement certain de préférer les affrontements de gros robots que toi, alors bon )
(Mais bon, on va voir...)
Je vais me raccrocher au fait que ça me paraît difficilement envisageable de l'aimer moins que Le Premier Rempart, en attendant ta critique que je lirai partiellement ^^ (j'imagine cela dit être moins hermétique que toi au style de French, sans que ça soit non plus mon auteur préféré de la BL, et je suis globalement certain de préférer les affrontements de gros robots que toi, alors bon )
(Mais bon, on va voir...)
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
Age : 23
Localisation : Echo of Damnation
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Je viens juste de réaliser, après avoir posté ma "review" de Tallarn, que Mortis est de John French.
Bon, je le lirai quand même hein.
Bon, je le lirai quand même hein.
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Ivan le Fou Space Marine - Messages : 371
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Gros tome de 560 pages, pas mal de choses à dire pour un avis mitigé. Je ne vais pas tout raconter, j'en dis déjà assez et ce n'est que mon avis, donc cela dépend des attentes/envies/goûts de chacun. Je n'aime pas les Chevaliers/Titants et combats de mecha, donc forcément tous les passages avec eux m'ont laissé indifférant, ce qui influe sur la note.
- Scénario et mise en scène : 3/5
Le Siège continue, Perturabo a subit un revers à Saturnine mais maîtrise quand même le bataille, Dorn est acculé il n'attend plus que les renforts et même Horus le félicite comme quoi il a réussi. Pour Perturabo ce n'est pas terminé mais Horus lui ordonne d'attaquer avec toute sa Légion en même temps et qu'il compte envoyer aussi toute la Légio Mortis sur une section des murs. Horus en a un peu marre et veut accélérer le mouvement. Toute la promesse du livre, dès le titre, réside dans l'intervention de cette fameuse Légio Mortis. A partir du moment où ils sont déployés et détectés par les loyalistes, à chaque fin de chapitre l'auteur met le nombre de kilomètres restants avant d'atteindre les murs. Le livre est ainsi une course contre la montre pour les défenseurs (être prêts à temps). Le côté renégats est très peu abordé, plutôt au début, c'est surtout un livre sur les défenseurs.
On suit donc: Dorn (pas énormément non plus) qui pour une fois doute et sent qu'il est un peu acculé, mais aussi le trouffion Katsuhiro déjà vu dans quelques tomes précédents, la commandante du mur attaqué, Sinderman/Keeler, Corswain, Shiban Khan, des pilotes de Chevaliers et enfin Ollanius Persson qui arrive finalement sur Terra. Oui cela fait beaucoup de personnages à suivre, pas mal de lieux différents et coupures pour suivre la progression de chacun/chaque groupe. Vu le nombre d'intrigues différentes, je ne sais pas trop comment développer la partie scénario, surtout si je veux vous laisser des choses à lire, donc je vais résumer globalement "le but" des histoires principales.
Les pilotes: c'est simple, ils découvrent l'avancée des renégats et l'arrivée de la Legio Mortis, ils vont régulièrement faire des escarmouches pour retarder l'avancée. Je ne développe pas plus, j'ai zappé rapidement leurs passages vu que cela ne m'intéresse pas du tout les combats de mechas. On retrouve les femmes pilote de Titandeath et diverses Legio.
Katsuhiro est avec quelques survivants de divers régiments, ils tentent de survivre, ils sont là pour montrer l'exhaustion des troupes humaines et le délitement des lignes. J'ai bien aimé ses passages parce que la GI c'était toujours cool.
Shiban Khan a survécu à son crash dans Saturnine, mais il est gravement blessé. Il va passer tout le livre à ... marcher jusqu'aux défenses. Il va rencontrer un lieutenant humain survivant qui a décidé de sauver un bébé au milieu du carnage. En gros, ce n'est pas très intéressant. J'ai beau aimer le personnage de Shiban Khan, le voir marcher pendant des plombes avec des voix dans sa tête et tenter de protéger l'humain et le bébé. Mouais. Il ne fait pas grand chose.
Corswain, les premiers DA à arriver sur Terra après avoir reçu 10 000 légionnaires tous frais de l'Ordre de Caliban (Corswain ne sait pas qu'il sont des semi-traitres fidèles à Caliban). Par contre il faut avoir lu Luther pour le savoir ça, coucou le livre hors HH qui parle d'un truc important pour la suite du Siege. Sachant qu'il n'y a pas encore de VF, c'est ultra con et vous n'allez pas comprendre ce qu'il fait là avec autant de DA et qui ils sont. Bref. Lui sa mission est de rallumer l'astronomican ... dont il n'avait jamais été dit qu'il était éteint auparavant mais là si parce qu'il lui faut un but: le rallumer pour guider la flotte du Lion. On ne le voit pas souvent et ça sert surtout à placer d'autres intrigues, vu qu'avec les DA vous savez qu'il y a toujours plus que ce que les gens disent ou laissent voir... les Légionnaires de l'Ordre sont fidèles à Caliban, pas à l'Imperium.
Sinderman/Andromeda-17/la "commissaire" de The First Wall: eux ils sont là pour faire sortir Keeler de prison et l'utiliser pour rebooster subtilement le moral des défenseurs en diffusant les thèses interdites de la divinité de l'Empereur.
Ollanius Persson et les gens avec lui depuis Calth, lui cherche à retrouver John Grammaticus sur Terra. Et ça va prendre tout le livre pour qu'ils arrivent à faire quelque chose d'intéressant, avant c'est du blabla et des téléportations régulières.
Et la Légio Mortis dans tout ça me direz vous ? C'est justement ce qui a fait râler bon nombre de fans anglophones: ils s'attendaient à un livre de gros affrontements de titans et une Légio Mortis qui défonce tout. Sauf qu'elle ne commence à se battre que dans le dernier quart du livre et qu'il n'y a, finalement, que "peu" de combats de Chevaliers/Titans. Et il n'y a presque rien de fluff sur Mortis, on n'a même jamais de passage de leur point de vue, un comble pour un livre portant leur nom.
Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup d'histoires et personnages parallèles mais paradoxalement, j'ai eu l'impression que rien n'avançait. Franchement, l'auteur aurait pu réduire à 400 pages facilement s'il avait viré tous les trucs inutiles et lents (coucou Shiban et les 2/3 des trucs avec Oll). Ce livre souffre d'un syndrome "filler", on a l'impression qu'il est là pour faire des transitions de personnages/scénarios entre les tomes précédents et les suivants, l'intrigue sert à faire aller divers personnages d'un point A à un point B pour qu'ils soient au bon endroit pour la suite. Je ne suis pas le seul à avoir eu cette impression, j'ai lu plusieurs retours et critiques, la plupart pensent la même chose. Cette histoire aurait pu être raconté plus rapidement ou alors faire l'objet d'une novella pour les personnages qui marchent et laisser plus de place à Mortis ou la défense en elle même plutôt que d'avoir deux groupes de gens qui sont à pied pendant des centaines de pages. Ce qui fait que des fois c'est sympathique voir intéressant, et après c'est pas loin d'être ennuyeux parce que les personnages ne font rien. Et il y a des choses non expliquées, à moins d'être idiot ou de l'avoir loupé je n'ai pas compris pourquoi les défenseurs abandonnent leur poste/se suicident/fuient à l'approche de Mortis, forcément que cela fait parti du plan d'Horus mais rien n'y fait référence. Technique warp mais par qui ? Comment ? Peut-être qu'un lecteur VF plus attentif aura la réponse parce que moi à la fin du livre j'me suis dit que tout ce truc utilisé plusieurs fois dans le livre n'a pas de réponse.
- Style et écriture : 2/5
John French a la particularité d'être le seul auteur dont je n'ai aimé aucune de ses publications ! Que ce soit la trilogie Ahriman dont j'ai même pas acheté le troisième tome, ses deux livres Tallarn chiants ou les autres. Je n'aime pas le style de cet auteur, je le trouve trop pompeux/lourd/ennuyeux/trop long. Je le dis à chaque fois et je continuerai de le dire. Question de goûts sûrement, y'a pas mal gens qui disent que c'est un des meilleurs.
Ah et j'ajoute que quand un Chevalier/Titan utilise un missile particulier, dire que c'est un truc ultra puissant, dangereux, rarement utilisé parce que pas très éthique, ça marche la première fois. Mais le faire 3 fois dans le livre, c'est inutile. Vraiment plusieurs fois il présente des armes, de quoi faire plaisir aux geeks de mechas/armements, mais c'est similaire en mode "c'est trop dark pour être utilisé normalement, mais là y'a pas le choix".
- Intérêt fluff : 4/5
Il y a des choses, voici une mini liste:
Oll est le premier perpétuel, il était allié à l'Empereur. C'était son "warmaster"...
Du fluff sur l'Ordo Sinister, ils ne répondent qu'à l'Empereur et ce dernier décide enfin de les envoyer sous le commandement de Dorn.
Nous avons l'origine de l'Enuncia et des cognitae. Oui oui, les mêmes que dans les livres d'Abnett sur l'Inquisition de 40K. On apprendre qu'ils en veulent depuis tout ce temps à l'Empereur parce qu'il les a rasé quand ils voulaient "élever" l'espèce humaine en la formant.
Perturabo est déçu d'Horus, comme l'Empereur il n'utilise que la destruction et brise ses rêves. Pour lui la guerre des Légions est terminée, désormais c'est celle des sorciers et des bêtes. Il décide de quitter le Siège avec toute sa Légion.
Ah, le vaisseau de l'Empereur est utilisé comme diversion pour faire entrer les DA sur Terra. Comment ? En fonçant sur les lignes ennemis et en le faisant péter. Ciao le beau carrosse de papa.
- Appréciation personnelle : 3/5
Honnêtement je m'attendais à un gros tome de baston de titans, cela ne m'enchantait pas du tout, j'ai plus tendance à apprécier les histoires d'humains ou marines dans un coin plutôt que les gros combats, mais là j'ai eu droit à soit des chapitres de gens qui marchent, soit des Chevaliers/Titans qui se tirent dessus. Autant vous dire que je me suis un peu ennuyé.
Mais malgré tout, je n'ai pas détesté, il y avait des passages sympathiques et surtout pas mal de fluff/liens avec les autres publications, donc du moment que cela fait avancer la chronologie ça me va.
Publicité mensongère crient les anglophones, surtout qu'ils ont tendance à détester les histoires de Perpétuels alors là ils sont très déçus. Il y a en effet "peu" de combats de Titans à grande échelle vu que la Légio Mortis n'arrive en ligne de mire qu'à la fin, mais avant ça ya plusieurs escarmouches donc bon, moi cela ne m'a pas dérangé de ne pas en avoir plus.
J'aimerai voir des critiques d'autres membres avec un avis peut-être différent, c'est sûrement mon aversion pour les mechas et John French qui joue sur ma notation.
- Scénario et mise en scène : 3/5
Le Siège continue, Perturabo a subit un revers à Saturnine mais maîtrise quand même le bataille, Dorn est acculé il n'attend plus que les renforts et même Horus le félicite comme quoi il a réussi. Pour Perturabo ce n'est pas terminé mais Horus lui ordonne d'attaquer avec toute sa Légion en même temps et qu'il compte envoyer aussi toute la Légio Mortis sur une section des murs. Horus en a un peu marre et veut accélérer le mouvement. Toute la promesse du livre, dès le titre, réside dans l'intervention de cette fameuse Légio Mortis. A partir du moment où ils sont déployés et détectés par les loyalistes, à chaque fin de chapitre l'auteur met le nombre de kilomètres restants avant d'atteindre les murs. Le livre est ainsi une course contre la montre pour les défenseurs (être prêts à temps). Le côté renégats est très peu abordé, plutôt au début, c'est surtout un livre sur les défenseurs.
On suit donc: Dorn (pas énormément non plus) qui pour une fois doute et sent qu'il est un peu acculé, mais aussi le trouffion Katsuhiro déjà vu dans quelques tomes précédents, la commandante du mur attaqué, Sinderman/Keeler, Corswain, Shiban Khan, des pilotes de Chevaliers et enfin Ollanius Persson qui arrive finalement sur Terra. Oui cela fait beaucoup de personnages à suivre, pas mal de lieux différents et coupures pour suivre la progression de chacun/chaque groupe. Vu le nombre d'intrigues différentes, je ne sais pas trop comment développer la partie scénario, surtout si je veux vous laisser des choses à lire, donc je vais résumer globalement "le but" des histoires principales.
Les pilotes: c'est simple, ils découvrent l'avancée des renégats et l'arrivée de la Legio Mortis, ils vont régulièrement faire des escarmouches pour retarder l'avancée. Je ne développe pas plus, j'ai zappé rapidement leurs passages vu que cela ne m'intéresse pas du tout les combats de mechas. On retrouve les femmes pilote de Titandeath et diverses Legio.
Katsuhiro est avec quelques survivants de divers régiments, ils tentent de survivre, ils sont là pour montrer l'exhaustion des troupes humaines et le délitement des lignes. J'ai bien aimé ses passages parce que la GI c'était toujours cool.
- Spoiler:
- Son histoire sert à montrer la montée de la Foi et surtout la naissance du fameux "The Emperor protects !"
Shiban Khan a survécu à son crash dans Saturnine, mais il est gravement blessé. Il va passer tout le livre à ... marcher jusqu'aux défenses. Il va rencontrer un lieutenant humain survivant qui a décidé de sauver un bébé au milieu du carnage. En gros, ce n'est pas très intéressant. J'ai beau aimer le personnage de Shiban Khan, le voir marcher pendant des plombes avec des voix dans sa tête et tenter de protéger l'humain et le bébé. Mouais. Il ne fait pas grand chose.
- Spoiler:
- A la fin il rejoint les lignes Impériales, l'officier est mort mais pas le bébé, il va probablement lui donner un nom dans un tome prochain et avec un peu de chance ce sera quelqu'un de "connu" sinon je ne vois pas du tout l'utilité de les faire se trimballer un bébé au milieu de la guerre s'il ne sert à rien plus tard. Mais sinon ouais, Shiban ne fait que marcher pendant tout le roman et parler avec l'esprit de Yesugei. C'était fort peu intéressants comme chapitres je dois dire.
Corswain, les premiers DA à arriver sur Terra après avoir reçu 10 000 légionnaires tous frais de l'Ordre de Caliban (Corswain ne sait pas qu'il sont des semi-traitres fidèles à Caliban). Par contre il faut avoir lu Luther pour le savoir ça, coucou le livre hors HH qui parle d'un truc important pour la suite du Siege. Sachant qu'il n'y a pas encore de VF, c'est ultra con et vous n'allez pas comprendre ce qu'il fait là avec autant de DA et qui ils sont. Bref. Lui sa mission est de rallumer l'astronomican ... dont il n'avait jamais été dit qu'il était éteint auparavant mais là si parce qu'il lui faut un but: le rallumer pour guider la flotte du Lion. On ne le voit pas souvent et ça sert surtout à placer d'autres intrigues, vu qu'avec les DA vous savez qu'il y a toujours plus que ce que les gens disent ou laissent voir... les Légionnaires de l'Ordre sont fidèles à Caliban, pas à l'Imperium.
- Spoiler:
- Le chef des DA de l'Ordre ne veut pas spécialement se battre pour l'Empereur mais se laisse convaincre par Corswain. Il va l'aider et même lui sauver la vie. Sauf qu'à la toute fin, d'autres DA mystérieux (identité cachée) vont le choper et lui faire comprendre qu'il doit plutôt bosser pour l'Ordre/Caliban que Corswain, que sa "faiblesse" prouve que même chez les recrues de Luther il y a encore des purges à faire. Un des DA a l'air d'être quelqu'un d'important vu que cela surprend le personnage quand il dévoile son identité, mais nous on n'en sait rien.
Sinderman/Andromeda-17/la "commissaire" de The First Wall: eux ils sont là pour faire sortir Keeler de prison et l'utiliser pour rebooster subtilement le moral des défenseurs en diffusant les thèses interdites de la divinité de l'Empereur.
- Spoiler:
- Ils vont papoter avec Basilio Fo en prison et Amon le Custodien. En gros, celui ci fait comprendre qu'il croit au nouveau culte impérial, il va aider à faire sortir Keeler. Fo de son côté n'a pas spécialement envie d'aider l'Empereur, il avait menti en promettant une super arme, il voulait juste gagner du temps. Mais il se fait surprendre par la Selenar... qui... au lieu de le tuer comme elle le devrait (les Selenar et lui se détestent) elle dit qu'elle était venu pour le libérer. Ok, pourquoi ? On ne sait pas.
Ollanius Persson et les gens avec lui depuis Calth, lui cherche à retrouver John Grammaticus sur Terra. Et ça va prendre tout le livre pour qu'ils arrivent à faire quelque chose d'intéressant, avant c'est du blabla et des téléportations régulières.
- Spoiler:
- Après des péripéties pas très folles, ils arrivent sur Terra. Mais ils ne sont pas au bon endroit, donc ils doivent marcher pour atteindre des lignes impériales (eux aussi !). Sur la route ils trouvent le "paradis", un lieu modelé par les Emperor's Children. C'est forcément chaotique, John les retrouve avec Leetu l'étrange SM que l'on voit dans Saturnine. Ils se battent contre des démons puis se font rejoindre et aider par Actaea vue dans Slaves to Darkness et un légionnaire se faisant appeler "Alpharius". Elle propose à Oll de les aider, qu'elle n'est ni pour l'Empereur ni pour Horus. On n'en saura pas plus.
Et la Légio Mortis dans tout ça me direz vous ? C'est justement ce qui a fait râler bon nombre de fans anglophones: ils s'attendaient à un livre de gros affrontements de titans et une Légio Mortis qui défonce tout. Sauf qu'elle ne commence à se battre que dans le dernier quart du livre et qu'il n'y a, finalement, que "peu" de combats de Chevaliers/Titans. Et il n'y a presque rien de fluff sur Mortis, on n'a même jamais de passage de leur point de vue, un comble pour un livre portant leur nom.
Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup d'histoires et personnages parallèles mais paradoxalement, j'ai eu l'impression que rien n'avançait. Franchement, l'auteur aurait pu réduire à 400 pages facilement s'il avait viré tous les trucs inutiles et lents (coucou Shiban et les 2/3 des trucs avec Oll). Ce livre souffre d'un syndrome "filler", on a l'impression qu'il est là pour faire des transitions de personnages/scénarios entre les tomes précédents et les suivants, l'intrigue sert à faire aller divers personnages d'un point A à un point B pour qu'ils soient au bon endroit pour la suite. Je ne suis pas le seul à avoir eu cette impression, j'ai lu plusieurs retours et critiques, la plupart pensent la même chose. Cette histoire aurait pu être raconté plus rapidement ou alors faire l'objet d'une novella pour les personnages qui marchent et laisser plus de place à Mortis ou la défense en elle même plutôt que d'avoir deux groupes de gens qui sont à pied pendant des centaines de pages. Ce qui fait que des fois c'est sympathique voir intéressant, et après c'est pas loin d'être ennuyeux parce que les personnages ne font rien. Et il y a des choses non expliquées, à moins d'être idiot ou de l'avoir loupé je n'ai pas compris pourquoi les défenseurs abandonnent leur poste/se suicident/fuient à l'approche de Mortis, forcément que cela fait parti du plan d'Horus mais rien n'y fait référence. Technique warp mais par qui ? Comment ? Peut-être qu'un lecteur VF plus attentif aura la réponse parce que moi à la fin du livre j'me suis dit que tout ce truc utilisé plusieurs fois dans le livre n'a pas de réponse.
- Style et écriture : 2/5
John French a la particularité d'être le seul auteur dont je n'ai aimé aucune de ses publications ! Que ce soit la trilogie Ahriman dont j'ai même pas acheté le troisième tome, ses deux livres Tallarn chiants ou les autres. Je n'aime pas le style de cet auteur, je le trouve trop pompeux/lourd/ennuyeux/trop long. Je le dis à chaque fois et je continuerai de le dire. Question de goûts sûrement, y'a pas mal gens qui disent que c'est un des meilleurs.
Ah et j'ajoute que quand un Chevalier/Titan utilise un missile particulier, dire que c'est un truc ultra puissant, dangereux, rarement utilisé parce que pas très éthique, ça marche la première fois. Mais le faire 3 fois dans le livre, c'est inutile. Vraiment plusieurs fois il présente des armes, de quoi faire plaisir aux geeks de mechas/armements, mais c'est similaire en mode "c'est trop dark pour être utilisé normalement, mais là y'a pas le choix".
- Intérêt fluff : 4/5
Il y a des choses, voici une mini liste:
Oll est le premier perpétuel, il était allié à l'Empereur. C'était son "warmaster"...
- Spoiler:
- ... et il a tenté de le tuer quand il a compris que l'Empereur n'était pas le plus flexible des mecs et que son intransigeance allait causer la mort et destruction de pas mal de monde. Décidemment l'Empereur devrait mieux nommer ses Warmaster !
Du fluff sur l'Ordo Sinister, ils ne répondent qu'à l'Empereur et ce dernier décide enfin de les envoyer sous le commandement de Dorn.
Nous avons l'origine de l'Enuncia et des cognitae. Oui oui, les mêmes que dans les livres d'Abnett sur l'Inquisition de 40K. On apprendre qu'ils en veulent depuis tout ce temps à l'Empereur parce qu'il les a rasé quand ils voulaient "élever" l'espèce humaine en la formant.
Perturabo est déçu d'Horus, comme l'Empereur il n'utilise que la destruction et brise ses rêves. Pour lui la guerre des Légions est terminée, désormais c'est celle des sorciers et des bêtes. Il décide de quitter le Siège avec toute sa Légion.
Ah, le vaisseau de l'Empereur est utilisé comme diversion pour faire entrer les DA sur Terra. Comment ? En fonçant sur les lignes ennemis et en le faisant péter. Ciao le beau carrosse de papa.
- Appréciation personnelle : 3/5
Honnêtement je m'attendais à un gros tome de baston de titans, cela ne m'enchantait pas du tout, j'ai plus tendance à apprécier les histoires d'humains ou marines dans un coin plutôt que les gros combats, mais là j'ai eu droit à soit des chapitres de gens qui marchent, soit des Chevaliers/Titans qui se tirent dessus. Autant vous dire que je me suis un peu ennuyé.
Mais malgré tout, je n'ai pas détesté, il y avait des passages sympathiques et surtout pas mal de fluff/liens avec les autres publications, donc du moment que cela fait avancer la chronologie ça me va.
Publicité mensongère crient les anglophones, surtout qu'ils ont tendance à détester les histoires de Perpétuels alors là ils sont très déçus. Il y a en effet "peu" de combats de Titans à grande échelle vu que la Légio Mortis n'arrive en ligne de mire qu'à la fin, mais avant ça ya plusieurs escarmouches donc bon, moi cela ne m'a pas dérangé de ne pas en avoir plus.
J'aimerai voir des critiques d'autres membres avec un avis peut-être différent, c'est sûrement mon aversion pour les mechas et John French qui joue sur ma notation.
Total : 12/20
Nico. Admin - Messages : 10497
Age : 34
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Wow, et ben, quelle critique... +1 bien mérité !
Je comprends sans partager ton aversion pour le style de French, qui m'insupportait dans la série Ahriman mais qui ue trouve s'est amélioré. (Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est l'un des meilleurs de la BL, loin de là même, en y pensant j'ai au moins 5 ou 6 auteurs que je trouve bien meilleurs que lui (ADB, Abnett, McNeill, Haley, Reynolds tout au moins)
Pour ce que tu indiques concernant la taille du livre, je crois que c'est la première fois que j'entends que le réduire d'un tiers aurait été mieux, d'habitude, c'est plutôt l'inverse
Et c'est vrai que c'est plutôt un comble d'appeler le livre Mortis et de le teaser comme celui qui abordera les actions de la Legio Mortis pendant le Siège pour au final ce que tu décris...
(Bon, j'imagine que c'est pas ce qui t'as le plus dérangé ^^)
En dehors de ça, j'suis un peu ennuyé du fait que les loyalistes soient une fois de plus bien + mis à l'honneur que les renégats, d'autant plus si Perturabo quitte le navire (je resterai donc sur ma faim concernant le rôle des IW durant le siège )
Après j'ai quand même hâte de le lire, mais je pense que j'aurai moins d'attente (ce qui n'est peut-être pas si mal, en fin de compte)
Je comprends sans partager ton aversion pour le style de French, qui m'insupportait dans la série Ahriman mais qui ue trouve s'est amélioré. (Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est l'un des meilleurs de la BL, loin de là même, en y pensant j'ai au moins 5 ou 6 auteurs que je trouve bien meilleurs que lui (ADB, Abnett, McNeill, Haley, Reynolds tout au moins)
Pour ce que tu indiques concernant la taille du livre, je crois que c'est la première fois que j'entends que le réduire d'un tiers aurait été mieux, d'habitude, c'est plutôt l'inverse
Et c'est vrai que c'est plutôt un comble d'appeler le livre Mortis et de le teaser comme celui qui abordera les actions de la Legio Mortis pendant le Siège pour au final ce que tu décris...
(Bon, j'imagine que c'est pas ce qui t'as le plus dérangé ^^)
En dehors de ça, j'suis un peu ennuyé du fait que les loyalistes soient une fois de plus bien + mis à l'honneur que les renégats, d'autant plus si Perturabo quitte le navire (je resterai donc sur ma faim concernant le rôle des IW durant le siège )
Après j'ai quand même hâte de le lire, mais je pense que j'aurai moins d'attente (ce qui n'est peut-être pas si mal, en fin de compte)
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
Age : 23
Localisation : Echo of Damnation
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Rha, franch c'est pas ma cam' non plus. On verra ce que donne ce tome. Etonnant que la BL n'ai pas fait appel qu'a ses meilleurs auteurs pour ce cycle...
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Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.
- Albert Einstein -
- Je suis Coutelier Forgeron venez voir : MON ACTU sur FB
- sur le web Pierre Forge Tranquille
- Envie de forger vous même ??? : FAITES UN STAGE
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Fini hier,
et agréablement surpris.
Cover : 1/2 spoiler de la fin: les Mortis atteignent les remparts du mur Ultime (à Mercure). 1/2 spoiler car déjà écrit dans l'histoire originale de William King que je vous conseille de (re)lire ici. Je cite :
Titre : Les fans de Déluge d'Acier (Dies Irae avec Forrix, Kroeger) et ceux qui s'attendaient à avoir un tome sur la Mortis (et les IW) vont râler. Vu que jamais son point de vue ni celui de ses princeps n'est montré.
- Scénario et mise en scène = 4/5
J'ai bien aimé. French a intégré fidèlement les lores et personnages des autres auteurs sans négliger les siens et en y ajoutant des petits nouveaux.
Je ne vois pas l'intérêt d'avoir des souffre-douleur, ni de faire un (des derniers) tomes du siège uniquement sur des combats de Titans. Je salue au contraire le choix de French, la variété et la richesse des backgrounds, points de vue et intrigues abordés et pourtant je suis le même qui n'ai pas aimé son Guerre Solaire que je trouvais justement à l'inverse trop superficiel ni surprise ; Guerre solaire que même les "forums anglophones" ont apprécié et qui m'a ennuyé voir facepalmé (le plot twist avec Oliton).
Et je ne comprendrais jamais cet argument comme quoi le fait que l'intrigue n'explique pas toutes les causes soit négatif (le fluff et tous les auteurs jusqu'à Penitent le font allégrement depuis 40ans), ni qu'utiliser une arme, même "terrible", plusieurs fois dans une même bataille est coupable de répétition. (attention à ne pas mélanger missiles Warp et Vortex)
Pas moins de 7 histoires parallèles dont on sent régulièrement les liens entre elles (nspas Gav avec tes rastatroopers?) avec des décors et des ambiances très différents mais complémentaires, formant un tableau + riche que d'habitude du siège dont on s'était habitué aux battle-porn quasi sans interruption et incapable de sortir des murs.
L'avancé du roman est ponctuée par un décompte de la distance restante entre le raz de marée offensif d'Horus et le mur Mercure, comme le compte à rebours d'une catastrophe naturelle.
Le point commun entre toutes ces histoires parallèles étant l'approche de la défaite et de la mort du point de vue loyaliste ; leur désespoir face à la certitude grandissante de l'échec, et la difficulté de trouver une raison de se battre, même en vain. (loyalistes donc, qui n'ont pas lu le récit de William King )
"Fin de la guerre des légions" et le Chaos est partout, dans le paysage et dans les rêves, brisant le moral et désorganisant la résistance sur tous les fronts :
La plus belle scène revenant pour moi à Perturabo quand Argnonis, dépité, vient lui donner ses nouveaux ordres.
- Style et écriture = 4/5
Le rythme de la bataille frénétique des légions des derniers tomes change ici à tous les niveaux, et French le lie au titre :
Ici les combats sont plus rares mais épiques/tactiques. Le roman ajoute une note presque apaisée en s'ouvrant sur cette description des remparts et défenseurs observant le levé du jour, puis toutes ces scènes sous la pluie, dans le brouillard, de références à un printemps corrompu, les pupitres de la nacelle de Perturabo brisé sont humides de la pluie perçant par les trous du toit.
Bq de description de la nuit, de rues désertes, de nomansland. Le siège est en train de s'achever et "la guerre des légions est terminée", celle du chaos envahissant faune, flore, climat, remodelant Terra, devenant la norme.
French parvient ici à caractériser des factions et des persos très différents. Il reprend l'orgueil des Solaria dans son intrigue contre le psychotique Caradoc des Vyronii; Ignatum est du jamais vu, sorte de bande de punks pré-unité couverts d'electrotatouages et de percings, indépendants de Mars mais loyaux.
ET : ...Beaucoup de filles! 1er roman qui me donne une impression d'équilibre pas par le nombre, mais entre la répartition des rôles principaux féminins/masculins.
Mauer est très différente d'Andromeda17, que d'Acastia, Abhani, Mohana, Nasuba, Katt, Steena, ... aussi importantes que Oll, Shiban, Tetracauron, Cydon, Katsuhiro.
Côté primarques et space marines :
Empereur dans le warp
- Intérêt fluff = 5/5
Ignatum, Mortis, histoire des perpetuels, Cognitae, Empereur, Praefectus, Ordo Sinister, Warmasters, le projet secret des EC, l'ordre Cabalite, l'astronomicon, le retour de l'Alpha Legio (!) beaucoup de révélations et plottwist qui auront un impact à court et long terme sur le fluff.
Ignatum (archéofluff)
Vyronii, Solaria et les survivants de Beta Garmon
Legio Mortis
Ordo Sinister
Perturabo
Praefectus : Mauer ("=mur" en allemand)
Andromeda17 et Fo
Fo
Keeler / Sinderman / la foi
Le Paradis (des Emperor Children)
Astronomican
Corswain /DA
Shiban
Ce stand alone fera le lien avec le prochain tome (de Wraight sur la reprise du spacioport de la porte aux lions par le Khan). Symbolique aussi :
L'Empereur
Oll et les argonautes
Qui veut utiliser Oll et John?
Trivia: Leude
- Appréciation personnelle =4/5
J'ai aimé son Praetorian of Dorn, moins son Slave of Darkness, me suis ennuyé dans sa Guerre Solaire, et suis comme d'autres resté imperméable à ses novellas sur les TS.
Pourtant ici j'en ai eu pour mon argent et même si son style n'atteint pas celui d'un Abnett ou d'un Haley, il a fait plus que le job et a traité bien plus d'aspects du Siège que ses précédents camarades, ce qui pour moi ne se compte pas en nombre de primarque ou duels de SM mais dans tout ce qui peut apporter du sens à cette bataille.
- Note globale = Excellent(-)/20
EDIT: pour le prochain tome
et agréablement surpris.
Cover : 1/2 spoiler de la fin: les Mortis atteignent les remparts du mur Ultime (à Mercure). 1/2 spoiler car déjà écrit dans l'histoire originale de William King que je vous conseille de (re)lire ici. Je cite :
- Spoiler:
- Feeling that progress was too slow, Horus ordered the Titans of the Death's Head Legion to demolish entire sections of the wall. Despite taking tremendous casualties, the great Warlord Titans broke through, and the forces of the Warmaster flooded into the palace grounds.
Titre : Les fans de Déluge d'Acier (Dies Irae avec Forrix, Kroeger) et ceux qui s'attendaient à avoir un tome sur la Mortis (et les IW) vont râler. Vu que jamais son point de vue ni celui de ses princeps n'est montré.
- Scénario et mise en scène = 4/5
J'ai bien aimé. French a intégré fidèlement les lores et personnages des autres auteurs sans négliger les siens et en y ajoutant des petits nouveaux.
Je ne vois pas l'intérêt d'avoir des souffre-douleur, ni de faire un (des derniers) tomes du siège uniquement sur des combats de Titans. Je salue au contraire le choix de French, la variété et la richesse des backgrounds, points de vue et intrigues abordés et pourtant je suis le même qui n'ai pas aimé son Guerre Solaire que je trouvais justement à l'inverse trop superficiel ni surprise ; Guerre solaire que même les "forums anglophones" ont apprécié et qui m'a ennuyé voir facepalmé (le plot twist avec Oliton).
Et je ne comprendrais jamais cet argument comme quoi le fait que l'intrigue n'explique pas toutes les causes soit négatif (le fluff et tous les auteurs jusqu'à Penitent le font allégrement depuis 40ans), ni qu'utiliser une arme, même "terrible", plusieurs fois dans une même bataille est coupable de répétition. (attention à ne pas mélanger missiles Warp et Vortex)
Pas moins de 7 histoires parallèles dont on sent régulièrement les liens entre elles (nspas Gav avec tes rastatroopers?) avec des décors et des ambiances très différents mais complémentaires, formant un tableau + riche que d'habitude du siège dont on s'était habitué aux battle-porn quasi sans interruption et incapable de sortir des murs.
L'avancé du roman est ponctuée par un décompte de la distance restante entre le raz de marée offensif d'Horus et le mur Mercure, comme le compte à rebours d'une catastrophe naturelle.
- Spoiler:
- 1. Adeptus Mechanicus : Titans (Ignatum et Solaria/Vyronii), et intrigues (Vethorel, ambassadrice d'un Kane incapable d'unir le nouvel Adeptus Mechanicus (voir Saturnine) VS Gerontius-Chi-Lambda qui persuadé de la défaite, cherche à rallier tous les mécontents et retirer les forces de Mars du Siège)
2. Le mur Mercure : où se déroule l'assaut principal d'Horus : Bastion de l'écharde (Général Nasuba) et Marmax Sud (Katsuhiro sur une portion de la ligne de front dirigée par le BA Baeron)
3. Le no mans land : marche de Shiban Khan et Cole (survivants du Spacioport du mur d'éternité dans Saturnine) qui ne fait pas que marcher mais devra se battre contre demi-nés, morts vivants, et 1 death Shroud.
4. La quête des perpetuels : odyssée en mode Argonautes pour atteindre le Palais (Oll, Grammaticus et leurs nouveaux compagnons...)
5. Intrigues dans le Palais : enquête du Praefectus, police secrète créée pour contrer toutes les formes de sabotages au moral et la cohésion des défenseurs (qui croisera la trame de Keeler et Sinderman)
6. L'Empereur dans le Warp (courts chapitres/dialogues avec Malcador, mais surtout Empereur/Horus qui testent leur volonté)
7. Corswain et Vassago cherchent avec 10.000 DA à reprendre et rallumer l'Astronomican pour que les renforts loyalistes puissent traverser le blocus warp d'Horus. La perte de l'Astronomican oubliée jusqu'ici est logique du fait qu'il se trouve hors de l'enceinte du Palais. Était-ce à French de corriger les auteurs précédents? de rendre logique pourquoi Corswain est passé et pas les autres à la fin de Saturnine ?
ici: La lumière de l'astronomicon s'est éteinte alors que Corswain arrivait dans Sol.
Le point commun entre toutes ces histoires parallèles étant l'approche de la défaite et de la mort du point de vue loyaliste ; leur désespoir face à la certitude grandissante de l'échec, et la difficulté de trouver une raison de se battre, même en vain. (loyalistes donc, qui n'ont pas lu le récit de William King )
"Fin de la guerre des légions" et le Chaos est partout, dans le paysage et dans les rêves, brisant le moral et désorganisant la résistance sur tous les fronts :
- Spoiler:
1er concile loyaliste au début du roman : Malcador annonce la conjonction des 2 guerres, matérielle/warp, les démons influencent désormais directement la réalité, le moral, les choix des loyalistes, même ceux de l'Adeptus Mechanicus. Dorn reste seul sûr de la victoire, mais prudent, n'en dit pas plus (la vision de Sanguinius dans Saturnine sur la destruction de Nuceria et l'espoir de l'arrivée imminente des flottes des primarques loyaux, reste un espoir mince démoli spectaculairement à la fin devant tout l'état major quand Corwain leur annonce qu'il est seul).
L'Empereur ne parvient plus à protéger les défenseurs depuis le warp (Horus parvient à le toucher dans le Warp), et beaucoup succombent à des folies meurtrière ou suicidaires, au point d'avoir forcé Dorn à créer en urgence le Praefectus, sorte de super police secrète pour combattre cette chute générale de moral et que les trop rares custodiens ne peuvent plus endiguer.
Shiban est amer, la décision de Dorn l'ayant sacrifié avec des milliers de soldats pour une raison qui lui est inconnue lui pèse.
Keeler incarnation de la foi impériale est poussée à se parjurer, puis disparaît dans une conjuration où apparaissent des traitres dans le Sanctum même, organisés, armés et capables de mobiliser des véhicules militaires.
Dorn doute pour la 1ère fois de la victoire, à la fois obligé de mobiliser ses dernières réserves (Ordo Sinister) et incapable d'arrêter la legio Mortis qui finit par atteindre le mur à Mercure.
La scène du 1er contact avec Corswain est terrible : tous les officiers présents hurlent d'abord de joie, exaltés et soulagés, puis lorsque Corswain leur fait comprendre qu'il est seul et incapable de rallumer l'astronomican, le désespoir est dévastateur. La discipline de Dorn prend le dessus et les dernières réserves d'IF avec Sigismund sont appelées en renfort vers Mercure mais le moral déjà brisé une fois par l'attaque psy des EC va être un cauchemar à gérer.
Ignatum est décapitée après une résistance héroïque à 1 contre 10, ses 3 titans Imperator explosent sous la charge des Titans Warmaster et d'un Dies Irae-monstruosité increvable.
Un code corrompu se répand et perturbe toutes les communications des défenseurs qui se désorganisent dans des poches isolées. Oceano, dreadnought BA commandant le bastion Curdir, devient aveugle et enterré-vivant dans son sarcophage.
La scène de fin montre un Empereur épuisé, incapable de repousser Horus.
Même côté perpetuels, on découvre que les intentions de Oll envers l'Empereur ne sont pas claires...
Vassago (DA) qui craint de se faire abattre par le Phallanx et les loyalistes (vaisseaux IF pris lors du deal avec Typhon à Zaramund...), puis Cerise sur le gâteau, Vassago est trahi par les calibanites sous l'emprise de Tzentch (Vassago aperçoit des formes éthériques avec plumes et serres), pour l'empêcher de rallumer l'astronomican.
La plus belle scène revenant pour moi à Perturabo quand Argnonis, dépité, vient lui donner ses nouveaux ordres.
- Spoiler:
Horus ne lui annonce même pas en face. Leur dernière rencontre sur le Vengeful spirit n'a servi qu'à lui faire comprendre qu'il a espionné chacun de ses choix y compris la tentative à Saturnine qu'il a approuvé. Pas 1 regret pour son mournival, il décide à présent seul de la suite (attaquer Mercure contre l'avis de Perturabo, et sans lui expliquer ses plans).
Quand il envoie Argonis avec l'ordre de disperser des troupes et lui-même dans un assaut massif sur tous les fronts, les Mortis et titans de Beta Garmon sont corrompus par le Warp et un code corrompu brouille toutes les liaisons standard loyalistes comme renégates. Perturabo assiste impuissant à l'écroulement inexorable de tout son dispositif de siège sans avoir été prévenu, et reste une journée tétanisé dans sa nacelle en comprenant les implications.
C'est l'humiliation et la compréhension (enfin) pour Perturabo. Horus s'est servi de lui comme l'Empereur et la victoire passera par les pouvoirs du Warp. Pire, Horus donne le commandement du siège à Mortarion qu'il a souvent raillé, et pire, le prive de son duel avec Dorn!
C'en est trop. Il quitte le champ de bataille avec toute sa légion, ses rêves sont en miettes.
- Style et écriture = 4/5
Le rythme de la bataille frénétique des légions des derniers tomes change ici à tous les niveaux, et French le lie au titre :
Ici les combats sont plus rares mais épiques/tactiques. Le roman ajoute une note presque apaisée en s'ouvrant sur cette description des remparts et défenseurs observant le levé du jour, puis toutes ces scènes sous la pluie, dans le brouillard, de références à un printemps corrompu, les pupitres de la nacelle de Perturabo brisé sont humides de la pluie perçant par les trous du toit.
Bq de description de la nuit, de rues désertes, de nomansland. Le siège est en train de s'achever et "la guerre des légions est terminée", celle du chaos envahissant faune, flore, climat, remodelant Terra, devenant la norme.
French parvient ici à caractériser des factions et des persos très différents. Il reprend l'orgueil des Solaria dans son intrigue contre le psychotique Caradoc des Vyronii; Ignatum est du jamais vu, sorte de bande de punks pré-unité couverts d'electrotatouages et de percings, indépendants de Mars mais loyaux.
ET : ...Beaucoup de filles! 1er roman qui me donne une impression d'équilibre pas par le nombre, mais entre la répartition des rôles principaux féminins/masculins.
Mauer est très différente d'Andromeda17, que d'Acastia, Abhani, Mohana, Nasuba, Katt, Steena, ... aussi importantes que Oll, Shiban, Tetracauron, Cydon, Katsuhiro.
Côté primarques et space marines :
- Spoiler:
- - Primarques peu présents mais bien sentis. Pas de blagounettes ni de super pouvoirs x-Men ou de primarque "terrorisé" (Saturnine). Certaines scènes sont marquantes (Dorn seul avec ses doutes et Sanguinius au micro, le débarquement des troupes de Dorn sur Mercure, Dorn apprenant que Corswain est seul au milieu de ses officiers, Perturabo prenant conscience de sa damnation, Horus déclassant Perturabo sur Mercure "Parce que telle est ma volonté" et l'Empereur, diminué physiquement dans le Warp mais à la volonté intacte.)
- Space Marines: peu nombreux. Qq BA et Shiban. Scène badass : BA en sous-effectifs dispersés seuls au devant des tranchées pour faire tenir des soldats terrorisés, chantant un poème funèbre de Baal en mitraillant dans une marée de morts vivants.
Idem pour le voyage mi-spirituel de Shiban, accompagné des fantômes de Yesugei et Torghun,
Ou cet EC endormis dans sa salle du trône dans une ruche oasis pervertie, dont la tête devenue une sorte d'orgue alambic est goinfrée des rêves de cadavres cultivés.
Empereur dans le warp
- Spoiler:
- Tout ce que je reprochais à ces passages figuratifs dans Guerre Solaire est ici résolu.
Isolés dans des chapitres "Dans le Warp", chaque perso est nommé directement, les échanges et enjeux sont clairs.
La scène (réf. de western de Sergio Leone ou BlueBerry) est fixe, l'Empereur se desséchant au pied de l'arbre qui symbolise son pouvoir/Le trône d'or/le Palais.
- Intérêt fluff = 5/5
Ignatum, Mortis, histoire des perpetuels, Cognitae, Empereur, Praefectus, Ordo Sinister, Warmasters, le projet secret des EC, l'ordre Cabalite, l'astronomicon, le retour de l'Alpha Legio (!) beaucoup de révélations et plottwist qui auront un impact à court et long terme sur le fluff.
Ignatum (archéofluff)
- Spoiler:
- Legio légendaire d'Epic et du récit de King. En réserve au complet (!), une des 3 1ère legio levée lors de la réunion de Mars et Terra par l'Empereur.
French se distingue clairement des Titanicum d'Abnett et du Titandeath d'Haley avec une culture agressive, une adiction assumée à la multiface rebptisée "Incandescence" qui leur permet de partager constamment leurs expériences de combat mémorielles au combat et dans des rêves remplacant un sommeil inexistant = ce qui rappelle les techniques d'endoctrinement hypnotique de l'Astartes.
+ Look de punks pré-Unité, avec crètes et percings, electrotatouages coulant sur leur peau et remuant en harmonie avec leur humeur. Les percings de Tetracauron sont des rouages plantés à la jugulaire pour chaque machine abattue. Ils sont loyaux à l'Imperium et l'Empereur et haïssent la politique et la fièvre d'augmentique des 2 Mechanicum. Farouchement indépendants mais fidèles.
Scène badass : La réunion des 459 princeps et moderatis dans un amphithéâtre d'ambiance de sénat romain antique, avec dialogues et pics politiques puis entrée martiale des Princeps de titans Imperator. Arrivant en dernier, la tentative pathétique de Gerontius d'impressionner l'1 des premières et des plus décorées legio titanique avec de simples automates de combat est politiquement anéantie par la réponse à plusieurs voix des princeps tombe comme une sentence sur un futur guillotiné.
Autre spécialité : la mise en commun de leurs boucliers grâce à leur Incandescence, équivalent titan de la ligne d'Hoplites, capable de soutenir des tirs de lance navale (!)
Leur résistance est héroïque, les affrontements bourrés de références tech. à Epic.
Quand Tetracauron affronte sa mort par la 3e résurrection de Dies Irae, la nouvelle d'Archamus "Cydon n'est plus", puis Acastia nous montrant 3 explosions de réacteurs au loin (les 3 Imperator d'Ignatum) : on suppose l'anéantissement d'Ignatum.
Vyronii, Solaria et les survivants de Beta Garmon
- Spoiler:
On comprend pourquoi Dorn redoutait le potentiel de bordel créé par les cultures indépendantes des maisonnées...
Vyronii: Bien aimé le point de vue "en arrière des lignes" avec la mini intrigue/lore de cette maison de Chevaliers engluée dans ses problèmes de lignage avec un seigneur psychotique instable qui finit exécuté sur le champ de bataille (après 2 avertissements de Mohana-fille).
Solaria : brisée en 2. La "Grande mère" épouse la tentative de Kane et Vethorel pour reprendre le contrôle des factions de l'Adeptus Mechanicus sans confrontation directe et accepte tout d'abord l'envoi des 3 titans de sa fille en groupe de chasse avec les Vyronii.
Ce ne sera que lorsque Ignatum est submergé que les 2 alliées de Kane pousseront les autres legio survivantes à se fondre dans une nouvelle legio (de l'archeofluff) : L'Inviglia (cf. Helsreach, Apocalypse, Epic)
Conséquence: Sa fille et les 3 Warhounds survivants l'apprennent sur le champ de bataille : ils deviennent Solaria..
Les titans morts vivants: j'ai bien aimé l'idée (déjà annoncée à la fin de Titandeath à la récupération des cadavres de titans par Protos, l'adepte inventeur des Banelords.
Digne d'Horus de renvoyer les machines loyales profanées déshonorer/briser le moral des défenseurs. Véritable troupeau de monstres hurlant du code agonisant, ils permettent d'embourber puis prendre de flanc le 1er groupe de combat.
Legio Mortis
- Spoiler:
Pas de point de vue interne au contraire des autres romans (les Faux dieux, La bataille de Molech, ) pour une legio profondément transformée depuis Beta Garmon. On découvre leur monstruosité et abandon au Chaos à travers le regard des loyalistes.
Gardé en réserve par Horus, les Titans accostent le spacioport de la porte des lions dans des transports de masse noirs, lisses et couverts de givre comme des cercueils.
Dies Irae est un roi mort-vivant, capable de résister à des missiles warp et vortex, de se régénérer plusieurs fois après des frappes mortelles, et de hurler depuis le warp pour faire sortir des démons envahissant le champ de bataille. La scène de la légende le faisant atteindre le 1er le mur du Palais conclue le roman.
Comme dans un film de dark fantasy, Les Mortis sont montrés comme une Legio cohérente menant un raz de marée de machines zombie et de troupes insectoides du mechanicum Noir venus de l'au delà pour apporter la mort.
Ce sont eux qui brisent les remparts de MErcure-exultant et annoncent la dernière partie, désespérée, du siège.
Ordo Sinister
- Spoiler:
Apparus dans une novella de French en 2017 en parallèle de la guerre dans le Webway (Master of Mankind) et dans l'expansion FW Shadow and Iron.
Titans psy dirigés par des parias et "offerts à l'Empereur", une légende même parmi les plus vielles legio comme Ignatum. Ils ne répondent qu'aux ordres directs de l'Empereur et communique avec eux depuis le Trône d'or.
Leur préfet apparaît pile au moment où Dorn doute de la victoire, et par ordre de l'Empereur, se place sous son commandement.
Capables de se regénérer et de traverser un vortex, ils ne sont pas indestructibles et sont insuffisants pour contrer l'assaut renégat quand Horus lâche sa propre réserve: une manipule entière de titans warmaster.
En pleine bataille, ils peuvent prendre le commandement de n'importe quelle formation de titans loyalistes.
Perturabo
- Spoiler:
Il a perdu son duel avec Dorn, et de la pire des manières. Relevé de son commandement par Argonis (!) tétanisée toute une journée par le code corrompu qui déstructure son contrôle tactique sur le siège, Horus l'humilie sans pitié, n'ayant plus besoin de lui, et le remplace par Mortarion, dont Horus encourageait les railleries de Perturabo à leur dernière rencontre...
Ses rêves anéantis, ses contradictions toutes nues devant lui, son dernier monologue égotique devant Argonis et Forrix met dos à dos l'Empereur et Horus et se termine logiquement par son abandon de la guerre, quittant Terra à bord de l'Iron Blood (que Shiban apercoit) avec toute sa flotte. Personne n'essaie vraiment de l'arrêter. Horus s'en fout.
Positif: Le regain de lucidité de Perturabo ressuscite la foi de Forrix envers son primarque.
Praefectus : Mauer ("=mur" en allemand)
- Spoiler:
Le "mur" intérieur du Sanctum. Chargé d'endiguer la vague de désobéissance, désertions, massacres et meurtres en série liée à la chute de moral et d'organisation des défenseurs à mesure que le blocus warp se resserre sur l'Empereur. La préfète qui a persécuté les croyants du Lectio, se rend compte qu'ils sont les seuls à pouvoir contrer cette influence du Warp.
Mauer se méfie d'Andromeda17 envoyée par Archamus, à juste titre. Les quelques exemples de meurtres sont dépaysants, et son alliance avec Sinderman et Keeler a un prix : à la fin, elle perd le contrôle, trahie dans ses propres rangs, par Andromeda17, et perd Keeler. Elle ne survit à l'attaque du convoi de Keeler que par l'arrivée d'un chevalier errant de Malcador.
Andromeda17 et Fo
- Spoiler:
Depuis que French l'a introduite dans son Praetorian of Dorn, il a toujours insisté sur ses capacités à profiler la psychologie de tous, humains, astartes et primarques.
Quoi de plus logique qu'elle poursuive ses seuls intérêts ?
Quand elle simule sa haine génocodée contre Fo, on avait déjà par Graham (Les fils des Selenar) l'allusion que les Selenar et Fo se connaissaient avant l'Imperium. Il devient donc possible que DEPUIS le début, La matriarche Selenar a missionné Andromeda17 pour exfiltrer Fo (dans un but qui sera révélé plus tard et expliquera aussi pourquoi l'Empereur ne l'a pas tué).
Fo
- Spoiler:
Clairement inspiré du Desty Nova de Gunnm
Le dernier des Seigneurs de la longue Nuit (cardinal Tang, Narthan Dume, les Marcheurs Écarlates,) qui régnaient sur Terra et que l'Empereur a dû abattre les uns après les autres.
Fo a apparemment joué les Sauron chez les Selenar en volant des secrets génétiques importants.
Son seul "but dans la vie" est de survivre et faire des expériences génétiques monstrueuses.
Le virus capable de détruire les lignées des 20 légions était un fake pour lui offrir du temps pour organiser son évasion, 1 beau clin d'œil ironique à la haine des Custodiens envers les légions et primarques..
Keeler / Sinderman / la foi
- Spoiler:
Le dialogue Sinderman/Andromeda17/Mauer résume bien la situation : Sinderman n'a pas la foi puisqu'il a eu la preuve sous les yeux que les dieux existent. Il consent cependant à répandre la foi par le biais de Keeler qu'il convainque de se parjurer pour sortir de prison... friand de symbole comme l'est le warp, c'est vraiment une étape empoisonnée pour la future religion.
Keeler prisonnière de ses duels philosophiques avec Fo s'est laissée manipulée. On ne sait pas encore qui l'a kidnappé vivante et dans quel but.
Katsuhiro introduit l'expansion de la foi sur les lignes de front .. galvanisé par les miracles de résistance et de sacrifice de Baeron puis Shiban. C'est bien la seule ligne qui "tient bon" dans ce roman.
Le Paradis (des Emperor Children)
- Spoiler:
On découvre ce que les EC qui s'étaient écarté du siège (Saturnine) pour batifoler sur le reste de Terra faisaient depuis tout ce temps + ce qui est à l'origine des séries de meurtres sur lesquels enquête Mauer :
Les EC ont investi une ruche oasis en plein désert (Hatay-Antakya=Antioche) et l'ont pervertie à Slaanesh en la transformant en Beacon pour attirer toujours plus d'esclaves transformés en terreau vivant d'une jungle de demi-cadavres intégrant une faune multiforme en réseau, qui pompe les rêves et les secrets de ses victimes dont ils tirent divers nutriments psy.
La puissance de cet appel psy qui s'attaquent aux vivants à travers leurs rêves possède en son centre un démon apparenté aux sirènes et à la Méduse de la mythologie grecque, sans certitude sur ses origines.
Elle s'attaque surtout à ceux qui sont morts de fatigue et perdent espoir (le marathonien délivrant le message à Nasuba) mais tous ceux qui peuvent encore dormir (Katsuhiro et Steena s'empêchent de dormir sur les lignes, les cauchemars s'atténuant à l'arrière).
Le rôle de cet appel psy éclate quand les défenseurs des remparts se jettent brusquement par milliers dans le vide vers le "Paradis", interrompant l'artillerie des défenseurs.
On ne sait pas si le bannissement du démon par John a interrompu le phénomène, des poches de résistance restant après l'arrivée de Dorn.
Astronomican
- Spoiler:
On découvre en parallèle des origines de la "Montagne Creuse" racontée par Oll (le temple des adeptes du chaos de la Cognitae qui ont rassemblé l'Enuncia, conquis par l'Empereur) et qu'elle a été pervertie par les EC et un démon majeur à 6 faces.
Les centaines de psykers enchainés du Chœur ont fusionné avec les mutations de slaanesh et la plupart sont morts ou achevés par les DA de Corswain après leur reprise de la montagne.
La manière dont le démon a tenté de subjuguer les DA ressemble tellement à celui du Paradis que les 2 phénomènes semblent complémentaires, l'astronomican servant d'amplificateur à la corruption des rêves répandue sur les défenseurs.
Corswain /DA
- Spoiler:
- Vassago est le seul conjuré visible de Caliban dont le but était de détourner le plus de DA en tuant Corswain. Face aux évènements, il change d'avis, soutient le plan de Corswain et le sauve 3 fois.
Corswain tue le démon et que l'astronomicon est sécurisé.
Vassago veut utiliser le savoir de l'Ordre pour rallumer l'Astronomican. C'en est trop. Ses frères conjurés le piège. Un inconnu de haut rang les accompagne (Luther?) se découvre et fait neutraliser Vassago.
Shiban
Ce stand alone fera le lien avec le prochain tome (de Wraight sur la reprise du spacioport de la porte aux lions par le Khan). Symbolique aussi :
- Spoiler:
Point de vue extérieur sur ce que devient Terra par le Siège : marche dans un paysage sans fin de ruines et de cadavres, où les créatures du warp commencent à s'installer comme une faune. Sacrifié par Dorn, voyant le Palais intérieur ravagé, le spacioport de la porte aux lions illuminé par des énergies du warp, il n'a aucun espoir et pourtant il dépasse plusieurs fois ses limites dans un voyage mi-spirituel agrémenté par les fantômes de WS et leur culture.
+ Cole est le soldat à qui est confié une copie du Lectio dans Saturnine. Incarne avec ce bébé une preuve de foi supplémentaire.
Le rôle de sa survie est résumé par le fantôme de Yesugei :- Spoiler:
- Tu vois maintenant, dit Yesugei. Nous sommes faits pour être plus grands que l’humanité que nous servons. Le sabre ne pèse rien pour nous. Chevaucher, se battre, saigner des jours durant, ce n’est rien pour nous. Rien pour nous… Nous sommes faits pour être supérieurs, et de ce fait nous perdons ce savoir que possèdent l’enfant, le vieillard ou le père qui regarde les yeux de son fils : le prochain pas n’est pas une promesse. Vivre, c’est se battre. On l’oublie. On oublie que la vie n’est que faiblesse face à l’éternité. Faire un pas de plus, cela ne compte que si on est prêt à se battre pour lui, jusqu’à l’ultime fraction de nous-mêmes. Et en le faisant tu te découvres tel que tu es, tu n’es ni un guerrier, ni un héros, ni une histoire glorieuse et merveilleuse… Rien qu’un éclair, une brève descente du ciel à la terre, un simple pas brillant et fugace, éphémère.
Quand Shiban franchit enfin les lignes de Kastuhiro et poursuit vers le Palais intérieur, sa main appuie encore sur la blessure de Cole. On ne sait pas s'il survit.
L'Empereur
- Spoiler:
Malcador le "ravitaille" de temps en temps en force vitale pour tenir le coup, mais ses voyages astrals deviennent impossibles et l'Empereur se retrouve seul.
Malcador évoque via le Tarot l'intervention de John et Oll dans le souvenir de la tour foudroyée.
L'Empereur refuse de parler avec Horus mais annonce directement au Chaos que Horus sera leur échec... une seule exception, quand il se redresse en brulant son arbre et le regarde en face pour lui dire "Et je t'attends" (voit donc déjà son futur affrontement sur le Vengeful Spirit)
Oll et les argonautes
- Spoiler:
Beaucoup de souvenirs de Oll, que le démon du Paradis EC désigne comme le 1er des perpetuels (!)
Maître de Guerre de l'Empereur dans sa lutte contre le Chaos, il était déjà devenu trop fort quand ils ont pris la Montagne creuse et anéanti les Cognitae. Oll voulait détruire l'enuncia. L'Empereur voyait déjà plus loin qu'aucun autre et souhaitait le garder. Ce choix est la raison pour laquelle Oll (mais aussi Erda) ont rompu avec l'Empereur.
Oll utilisant le couteau dans le rêve de l'Empereur avec un mot d'enuncia consacre l'image de "la tour foudroyée" et le libère des plantes EC.
Oll fait beaucoup de parallèles avec son aventure comme compagnon de Jason. Le démon qui les poursuit est associé au minotaure, mais se révèle pour une part être en fait un John agonisant appelant Oll.
Cette "compagnie de l'anneau" parvient enfin sur Terra grâce à Katt mais pour sauver John ils sont pris au piège dans le Paradis EC.
La décision d'Oll d'accepter l'aide d'Actae et Alpharius et son attachement à ne pas choisir un camp laisse un doute sur ses intentions (comme la Erda de Saturnine). Comme Actae leur offre de les faire atteindre Horus, on suppose que c'est pour le mieux..
Ils parviennent à échapper aux EC et embarquent ensemble dans un vaisseau transorbital (direction le Vengeful Spirit?)
Qui veut utiliser Oll et John?
- Spoiler:
Ce sont Actae et Alpharius déguisés qui guident Oll et sa bande droit dans le Paradis EC.
Pourquoi les avoir laissé se faire capturés? pour que Oll livre ce rêve de l'Empereur? pour que John et son don lui permettent d'apprendre l'enuncia? le plus probable= pour obliger Oll à les aider.
Pour rappel c'est Actae qui trahit Lorgar auprès d'Horus (dans : Esclaves des ténèbres).
La mission de Leude était bien de récupérer Oll, pas de servir John. Que veut Erda?
Si Actae = Cyrene Valention manipulée par la cabale, a-t-elle une nouvelle vision du conflit?
Lien entre mission d'Andromeda17-Erda-Actae-Cognitae-Cabale?
"Je suis Alpharius" = oui... on est tenté d'y croire. Un simple agent d'Omegon semble un peu chip à côté d'Actae.
Trivia: Leude
- Spoiler:
Ce prototype de Space Marine offert à Erda (par les Selenar?) est un clin d'oeil aux vieux fans, à une figurine en édition spéciale vendue en parallèle de la 1ère édition de W40k
https://wh40k.lexicanum.com/wiki/Leetu
- Appréciation personnelle =4/5
J'ai aimé son Praetorian of Dorn, moins son Slave of Darkness, me suis ennuyé dans sa Guerre Solaire, et suis comme d'autres resté imperméable à ses novellas sur les TS.
Pourtant ici j'en ai eu pour mon argent et même si son style n'atteint pas celui d'un Abnett ou d'un Haley, il a fait plus que le job et a traité bien plus d'aspects du Siège que ses précédents camarades, ce qui pour moi ne se compte pas en nombre de primarque ou duels de SM mais dans tout ce qui peut apporter du sens à cette bataille.
- Note globale = Excellent(-)/20
EDIT: pour le prochain tome
- Spoiler:
La rupture du murs Ultime ("treize cent kilomètres") à Mercure-Exultant en laisse un dernier : ceux du Sanctum Imperialis, forteresse dans la forteresse.
Dorn a préparé une grande kill zone entre les deux, bourrée de pièges à titans, décrits ici par French.
Vu toutes les scènes à traiter, on peut aussi s'attendre à ce que Wraight ne traite pas seulement les WS et le spatioport de la porte aux lions. (ce serait bien, une autre cover mensongère )
Dernière édition par - Ghost of Arkio - le Mar 6 Juil 2021 - 10:07, édité 3 fois
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Eh ben, sacré critique ! (à 1000 caractères de la mienne sur Saturnine, donc sans nul doute l'une des plus grosses du forum ^^ Très pertinente en plus de ça, et très complète également !)
+1 pour ça !
J'ai moi-même fini le livre hier soir, et m'apprêtant à en faire une critique également, je ne souhaite pas reprendre ici ce que tu as pu dire. Cela dit, dans l'ensemble, je suis parfaitement en accord avec la majorité des points que tu abordes.
En outre, quelques détails m'avaient échappés, et j'ai pu les comprendre en la lisant.
+1 pour ça !
J'ai moi-même fini le livre hier soir, et m'apprêtant à en faire une critique également, je ne souhaite pas reprendre ici ce que tu as pu dire. Cela dit, dans l'ensemble, je suis parfaitement en accord avec la majorité des points que tu abordes.
En outre, quelques détails m'avaient échappés, et j'ai pu les comprendre en la lisant.
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
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Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
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Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Déjà fini? ben dis-donc, tu as pas chaumé
Je me focalise toujours sur les points fluff mais j'ai surement oublié des trucs (j'ai oublié de parler du "carosse", l'1 des 3 navires à avoir porté l'Empereur durant la Grande Croisade, et qui contenait une part de son essence.)
Mais cette histoire de perpetuels, ca relance la machine à conjectures on va pouvoir ouvrir les paris sur le rôle d'Oll, Erda et Actae
Je me focalise toujours sur les points fluff mais j'ai surement oublié des trucs (j'ai oublié de parler du "carosse", l'1 des 3 navires à avoir porté l'Empereur durant la Grande Croisade, et qui contenait une part de son essence.)
Mais cette histoire de perpetuels, ca relance la machine à conjectures on va pouvoir ouvrir les paris sur le rôle d'Oll, Erda et Actae
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
- Ghost of Arkio - a écrit:Déjà fini? ben dis-donc, tu as pas chaumé
Disons que c'est tombé à un moment où je pouvais me permettre de lire pas mal, et en vrai je l'ai trouvé très immersif !
- Ghost of Arkio - a écrit:Je me focalise toujours sur les points fluff mais j'ai surement oublié des trucs (j'ai oublié de parler du "carosse", l'1 des 3 navires à avoir porté l'Empereur durant la Grande Croisade, et qui contenait une part de son essence.)
J'ai bien vu, et je t'en remercie, car pour quelqu'un comme moi qui a une connaissance assez large du fluff de ces dernières années (enfin entre 2010 et 2017 surtout) mais pas forcément de l'archéo-fluff ou des points les moins connus d'une manière générale, c'est vraiment cool et utile pour resituer certains éléments, voire en comprendre d'autres...
- Ghost of Arkio - a écrit:Mais cette histoire de perpetuels, ca relance la machine à conjectures
Justement, l'histoire des Perpétuels est quelque chose que je commence seulement à appréhender correctement, et j'avoue que c'est un point que je trouve vraiment intéressant
- Spoiler:
- Même si, j'avoue, ce qui m'a le plus intrigué et que j'ai vraiment envie de savoir, c'est par rapport à Alpharius (qui depuis que j'ai lu Légion se tape dans mes Primarques préférés)
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
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Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
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Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
L' Imperator Somnium.. qqun a déjà fait un mod sur Battle Fleet Gothic Armada ^^ je serais curieux de connaître le sort des 2 autres vaisseaux évoqués (dont le Bucephelus).
Pour les perpetuels, n'hésite pas à te servir du lexicanum, il est là pour ca, et je ne vais pas lire la moindre novella ou édition limité pour un détail. La partie anglophone a déjà intégré pas mal des infos jusqu'à Mortis.
Pour les perpetuels, n'hésite pas à te servir du lexicanum, il est là pour ca, et je ne vais pas lire la moindre novella ou édition limité pour un détail. La partie anglophone a déjà intégré pas mal des infos jusqu'à Mortis.
- Spoiler:
- Pour Alpharius, bon. Il reste la possibilité que ce soit Omegon (qui a eu des mois pour atteindre Terra). MAIS
Ne pas oublier l'auteur qui a tué Alpharius... = French (Prétorien de Dorn)
Il est tout à fait capable avec le flou de sa description du transfert de psychée entre Alpharius et Silonius d'ajouter un DLC. Même si cela ne fait aucun doute que c'est bien un corps de Primarque qui a été massacré par Dorn.
Seule certitude: cette révélation sera traitée par un autre auteur que lui.. (ADB ou Abnett)
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Je serais curieux d'avoir plus d'infos pratique (taile exacte, etc) sur un monstre comme celui-là ! C'était lequel le vaisseau de l'Empereur dans la louvelle avec Horus (le loup de feu et de cendre je crois ?)
C'est là-dessus que j'ai trouvé pas mal de choses déjà !
C'est là-dessus que j'ai trouvé pas mal de choses déjà !
- Spoiler:
- À en croire ce qui est dit dans Alpharius : Head of the Hydra (et je te renvoie vers la review de Nico qui explique un peu, perso j'ai juste lu cette dernière), ou plutôt à en croire ce que j'ai interprété de ladite review, c'est tout à fait possible qu'Alpharius ait pu échapper à la mort, non ? (Auquel cas le réveil d'Omegon et la "certitude" qu'un Primarque ait été tué serait au pire une légère incohérence, au mieux une mise en scène à plus grande échelle)
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
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Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Terminé hier soir.
J'avais commencé à écrire une review, mais plus ça allait et plus je m’énervais.
Donc non, je n'ai pas aimé ce bouquin. French est parvenu à faire pire que Tallarn en écrivant une nouvelle qui a encore moins de raison de s'appeler Mortis que Tallarn n'a de s'appeler Tallarn.
Des tangentes et "side-quests" douteuses qui peinent à justifier qu'on passe autant de temps sur elles, du mcguffin et des guest-stars en veux-tu en voilà, des effets de style pesants et des mises en scène qui tombent à plat, des éléments de fluff qui ne semblent pas être très fiables, etc...
Mais un roman qui n'est pas entièrement mauvais néanmoins.
Il a deux trois bons éléments.
-La consécration de la Legio Invigilata (qu'on retrouve dans la nouvelle Helsreach).
-Quelques éléments relatifs à l'histoire d'Oll.
-L'Ordo Sinister, bien que son déploiement, ou plutôt la façon dont elle fut déployée, manque de logique si on observe l'histoire de l'Ordo. Ainsi qu'une coquille regardant ses effectifs.
-Corswain qui tente de se faire un "Campanile II" par l'intermédiaire de l'Imperator Somnium.
-Katsuhiro (dont l'étymologie du nom est intéressante).
Mais alors le reste...
Ah et un truc très agaçant, qui n'est pas du fait de French, mais au niveau de l'impression; vers les deux tiers du livre, beaucoup de " ' " sont remplacés par des " > ".
J'avais commencé à écrire une review, mais plus ça allait et plus je m’énervais.
Donc non, je n'ai pas aimé ce bouquin. French est parvenu à faire pire que Tallarn en écrivant une nouvelle qui a encore moins de raison de s'appeler Mortis que Tallarn n'a de s'appeler Tallarn.
Des tangentes et "side-quests" douteuses qui peinent à justifier qu'on passe autant de temps sur elles, du mcguffin et des guest-stars en veux-tu en voilà, des effets de style pesants et des mises en scène qui tombent à plat, des éléments de fluff qui ne semblent pas être très fiables, etc...
Mais un roman qui n'est pas entièrement mauvais néanmoins.
Il a deux trois bons éléments.
-La consécration de la Legio Invigilata (qu'on retrouve dans la nouvelle Helsreach).
-Quelques éléments relatifs à l'histoire d'Oll.
-L'Ordo Sinister, bien que son déploiement, ou plutôt la façon dont elle fut déployée, manque de logique si on observe l'histoire de l'Ordo. Ainsi qu'une coquille regardant ses effectifs.
-Corswain qui tente de se faire un "Campanile II" par l'intermédiaire de l'Imperator Somnium.
-Katsuhiro (dont l'étymologie du nom est intéressante).
Mais alors le reste...
Ah et un truc très agaçant, qui n'est pas du fait de French, mais au niveau de l'impression; vers les deux tiers du livre, beaucoup de " ' " sont remplacés par des " > ".
Dernière édition par Ivan le Fou le Lun 21 Juin 2021 - 13:23, édité 1 fois
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Ivan le Fou Space Marine - Messages : 371
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Ah enfin des retours et tous en même temps, vous vous êtes concertés ?
Un roman qui divise donc, il semblerait qu'Ivan et moi soyons d'accords sur le fait que ce roman n'est pas très intéressant et que French est lourd. Et de l'autre côté nous avons un Ghost et un Variel vantant les mérites de ce récit ! Cela montre les attentes différentes de chacun des lecteurs, les fans de neo-fluff qui connaissent pas cœur le vieux récit de l'HH ont l'air d'apprécier les clins d'œil ou reprises. Quant au style de French, c'est radical aussi, soit on déteste, soit on adore. C'est marrant de lire des avis divergents. J'ai hâte de lire ton retour Variel, tu avais l'air d'être le plus impatient de lire ce livre.
De mon côté, j'avais bien prévenu que ce livre aborde des thèmes qui ne m'intéressent pas du tout et que je ne connais justement pas le vieux fluff HH (volontairement pour garder un peu de surprises et être ouvert aux nouveautés scénaristiques). J'espère que le prochain tome, Warhawk, sera encensé à l'unanimité ! (FOR THE KHAGAN !)
Un roman qui divise donc, il semblerait qu'Ivan et moi soyons d'accords sur le fait que ce roman n'est pas très intéressant et que French est lourd. Et de l'autre côté nous avons un Ghost et un Variel vantant les mérites de ce récit ! Cela montre les attentes différentes de chacun des lecteurs, les fans de neo-fluff qui connaissent pas cœur le vieux récit de l'HH ont l'air d'apprécier les clins d'œil ou reprises. Quant au style de French, c'est radical aussi, soit on déteste, soit on adore. C'est marrant de lire des avis divergents. J'ai hâte de lire ton retour Variel, tu avais l'air d'être le plus impatient de lire ce livre.
De mon côté, j'avais bien prévenu que ce livre aborde des thèmes qui ne m'intéressent pas du tout et que je ne connais justement pas le vieux fluff HH (volontairement pour garder un peu de surprises et être ouvert aux nouveautés scénaristiques). J'espère que le prochain tome, Warhawk, sera encensé à l'unanimité ! (FOR THE KHAGAN !)
Nico. Admin - Messages : 10497
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Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Variel a écrit:Je serais curieux d'avoir plus d'infos pratique (taile exacte, etc) sur un monstre comme celui-là ! C'était lequel le vaisseau de l'Empereur dans la louvelle avec Horus (le loup de feu et de cendre je crois ?)
L'Imperator Somnium est l'un des trois vaisseaux personnellement employé par l'Empereur. Unique, en or, construit sur Terra et non pas Mars.
Malgré son armement, qui semble ridiculiser celui d'un Gloriana en terme de quantité, de variété et d'originalité, ce n'est pas un cuirassé, ou un "vaisseau de combat", mais un "transporteur de commandement".
Pour faire une analogie qui nous serait contemporaine, plus ou moins, prends: un SSV33, auquel tu ajoutes un Orlan et un Krechyet.
En terme de taille il est décrit comme étant "gigantesque", comparable à une des plaques orbitales de Terra.
Donc il est "très grand". Bien que ce terme ne veuille rien dire dans l'univers de WH30k/40k.
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Ivan le Fou Space Marine - Messages : 371
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Quels culture de râleurs ces Français, jamais contents comme aux régionales ..
Ca me rappelle le bon vieux temps de la réception de Prospero Burns, de The Outcast Dead, Know no fear.. et je vous promets que vous êtes pas au bout de vos souffrances avec les perpetuels et Erda créés par Abnett!
La version papier redevenue disponible sur amazon, on aura que celui-là sous la dent avant Warhawk pas encore confirmé pour cet été.
À part traduire l'article du lexi, on peut remonter à la 1ère description oui de cette novella de Graham sur la Croisade d'Ullanor :
En fait pas grand chose.
Mortis chap.12 : (tjrs pratique le ctrl+F dans les epub)
Fear to Tread (Swallow)
Le Somnium a précédé tous les gabarits de Gloriana mais pour une plaque orbitale, il est quand-même plus petit que le Phallanx... un Gloriana XXL moins gros qu'un Abyss.
Le fait qu'il était bourré de robots et d'IAs a facilité le plan de Corswain.
Mais la mort spectaculaire du Somnius rappelle un autre passage de King :
Boah, on arrachera pas une majorité absolue à 4 ou 6 ici hein !
Mais ca reste intéressant de voir combien les goûts et les attentes font varier la note.
French c'est pas tout ou rien comme je le disais dans ma conclusion et je ne comprends tjrs pas que vous ayez épargné Guerre Solaire pour étrier autant Mortis
Comme pour Swallow ou ADB (sa trilogie Black Legion) = irréguliers et à côté des attentes de la partie émergée des fans sur les RS (French qui a + de romans dans l'HH validé par Goulding que ADB, Annandale et Swallow réunis)
Ca me rappelle le bon vieux temps de la réception de Prospero Burns, de The Outcast Dead, Know no fear.. et je vous promets que vous êtes pas au bout de vos souffrances avec les perpetuels et Erda créés par Abnett!
La version papier redevenue disponible sur amazon, on aura que celui-là sous la dent avant Warhawk pas encore confirmé pour cet été.
Variel a écrit:Je serais curieux d'avoir plus d'infos pratique (taille exacte, etc.) sur un monstre comme celui-là ! C'était lequel le vaisseau de l'Empereur dans la louvelle avec Horus (le loup de feu et de cendre je crois ?)
À part traduire l'article du lexi, on peut remonter à la 1ère description oui de cette novella de Graham sur la Croisade d'Ullanor :
- Spoiler:
- ber light spilled out, brighter than a thousand suns and simultaneously existing in many realms of perception. The blade that cut the void open slid through the passage it had made.
But this was no blade, this was a void-born colossus of gold and marble, a warship of inhuman proportions. Its prow was eagle-winged and magnificent, its length studded with vast cities of statuary and palaces of war.
En fait pas grand chose.
Mortis chap.12 : (tjrs pratique le ctrl+F dans les epub)
- Spoiler:
Corswain acquiesça mais ne répondit pas. Son regard se porta vers la masse du vaisseau suspendu dans le vide au-dessus d’eux. La lumière du soleil lointain roulait sur ses flancs et accrochait les cratères d’impact qui constellaient ses surfaces ; de si près, il lui semblait lever les yeux vers une lune dorée à l’or fin. Sa coque et ses côtés s’effilaient au loin en une pointe de fer de lance. Les grappes de ses réacteurs de propulsion luisaient d’un bleu froid [...]
Ce vaisseau était plus petit que le Phalanx ; un cousin par sa masse et son tonnage des grands cuirassés de classe Gloriana [...] Sa taille écrasait celle de la barge de bataille des Dark Angels et des trois grands croiseurs qui filaient dans son ombre. Il n’y avait pas que sa taille cependant. Une présence transpirait de lui, que Corswain s’imaginait sentir à travers le golfe qui les séparait. Aux temps où ce vaisseau était parti en guerre, ses canons étaient dirigés par des instruments et des demi-machines créés non pas sur Mars, mais dans les Forteresses de l’Unité sur Terra. Des palais entiers vivaient à l’intérieur de sa coque, et ses armes étaient des merveilles récupérées et faites de la gloire défunte du passé. Il s’appelait l’Imperator Somnium, le Rêve Impérial, doré et brillant. Cette nef était l’une des trois qui avaient transporté l’Empereur à travers les étoiles dans sa Grande Croisade. Et elle allait à présent revenir chez elle, une dernière fois.
À l’intérieur, des technologies qui n’existaient nulle part d’autre avaient occulté son approche, en éparpillant l’écho de sa masse et les retours de ses réacteurs parmi les radiations d’arrière-plan.
À l’intérieur, les automates qui veillaient sur ses systèmes se pliaient à leurs tâches, tandis que la coque tremblait à chaque impact.
Fear to Tread (Swallow)
- Spoiler:
The signifier Imperator Somnium registered briefly in the servitor’s memory core: an interstellar craft of unique classification, it was beyond the security clearance of the lowly machine-slave to even set foot aboard one of its shuttle-barges. A goliath among starships, the Emperor’s command carrier matched in size the great orbital plates such as Riga and Skye, which floated over the surface of distant Terra like windborne island continents. When it had first entered orbit of Ullanor the planet’s sun had been partially eclipsed, and the Emperor’s helmsmen were forced to administer the ship’s course with an iron hand, to prevent the mass of the vessel exerting a tidal effect on the local weather system.
Le Somnium a précédé tous les gabarits de Gloriana mais pour une plaque orbitale, il est quand-même plus petit que le Phallanx... un Gloriana XXL moins gros qu'un Abyss.
Le fait qu'il était bourré de robots et d'IAs a facilité le plan de Corswain.
Mais la mort spectaculaire du Somnius rappelle un autre passage de King :
- Spoiler:
- Above, the great Sky Fortress bore Rogal Dorn and the remnants of the Imperial Fists to the inner palace. The loyal Primarch was determined to stand and die with his Emperor in the final hour. The Sky Fortress then raced away from the palace in a desperate attempt to reach Jaghatai Khan and return him to the palace. It was destroyed by a blaze of fire from the Death's Head Titan Legion. Even in death its commander wrought havoc on the enemy, bringing the crippled vehicle down into the centre of the Chaos horde. It seemed as if a new sun was born on Earth as the plasma reactor exploded, blasting out a crater three kilometres across. Those within the palace knew they were cut off; now they were truly alone.
Quant au style de French, c'est radical aussi, soit on déteste, soit on adore. C'est marrant de lire des avis divergents. J'ai hâte de lire ton retour Variel, tu avais l'air d'être le plus impatient de lire ce livre.
Boah, on arrachera pas une majorité absolue à 4 ou 6 ici hein !
Mais ca reste intéressant de voir combien les goûts et les attentes font varier la note.
French c'est pas tout ou rien comme je le disais dans ma conclusion et je ne comprends tjrs pas que vous ayez épargné Guerre Solaire pour étrier autant Mortis
Comme pour Swallow ou ADB (sa trilogie Black Legion) = irréguliers et à côté des attentes de la partie émergée des fans sur les RS (French qui a + de romans dans l'HH validé par Goulding que ADB, Annandale et Swallow réunis)
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
J'ai enfin fini ma critique sur Mortis. Elle m'a vraiment pris beaucoup de temps (d'autant que je n'ai pas pu l'écrire aussi rapidement que je le souhaitais), et elle aurait dû être bien plus courte que ça, mais plus j'y pensais et plus j'écrivais, plus il me venait des choses que je pensais ne pas pouvoir occulter. Donc voilà, elle fait quasiment 8700 mots pour environ 50000 caractères, j'en viens presque à me dire que personne ne la dira, mais c'est ce que m'a inspiré ce livre, alors tant pis En fait, je ne l'ai pas seulement écrite comme une critique de Mortis, mais aussi comme une critique du siège de Terra, afin de donner dessus mon avis global maintenant que j'ai lu Mortis. J'essaierai à l'avenir de rédiger mes critiques ainsi, elles font un peu "dissertation", mais j'aime bien ^^
(Nico, toi qui disais attendre de voir de ce que j'en avais pensé, tu risques de ne pas être déçu )
Elle se veut a priori sans spoiler, mais bon, on ne peut jamais en être sûr, aussi ne la lisez pas si vous ne voulez rien vous faire spoiler !
La critique se découpe comme suit :
I. Rétrospective sur le siège de Terra
1. En tant que suite
2. En tant que suite à La Guerre Solaire
3. En tant que suite à Les Égarés et les Damnés
4. En tant que suite à Le Premier Rempart
5. En tant que suite à Saturnine
6. Conclusion de la rétrospective
II. Mortis
1. Par rapport au titre, à la couverture et au synopsis
2. Opposition entre le bien et le mal
3. La guerre des bêtes
4. Perturabo
5. Horus et l'Empereur
6. Et après ?
III. Conclusion
1. Avis
2. Notation
I – RÉTROSPECTIVE SUR LE SIÈGE DE TERRA
1. En tant que suite
S’il y a bien quelque chose qui change avec le siège de Terra par rapport à l’Hérésie d’Horus en tant que romans, c’est bien le fait que désormais chaque roman est une suite directe du précédent, là où dans l’HH, il y a quelques suites directes (trilogie originale) mais surtout des suites indirectes. Forcément, cette dernière chose induit un détachement plus important vis-à-vis de l’histoire globale, avec une plus grande importance apportée à ses éléments constitutifs. On retrouve forcément les mêmes personnages dans divers romans (Primarques, Space Marines, et cetera) mais je trouve qu’il est plus compliqué de tracer le parcours réel d’un personnage qu’on ne voit que tous les 10 ou 15 romans (hors Primarques, et perso circonscrits à une seule histoire). Et même, par rapport à l’histoire, j’ignore combien d’intrigues principales différentes il y a dans la totalité de l’Hérésie d'Horus, mais j’ai l’impression que l’ordre de lecture du Black Librarium donné une idée assez précise de l’imprécision assez monumentale qu’est en réalité cette série.
Ici, le format change. Bien sûr, ça n’a rien d’étrange, car si l’Hérésie se déroule sur 7 ans (je crois), le Siège le fait sur quelques mois. Forcément, on retrouve un grand nombre de personnages et d’intrigues d’un roman à l’autre, et on observe leur évolution sur un très court laps de temps, comme si en fin de compte on avait un seul immense roman qui relatait tout le siège.
Si je parle de ça dans cette critique, c’est parce que c’est avec Mortis que j’ai pris pleine conscience de cela. La différence d’intrigues entre La Guerre Solaire et Les Égarés et les Damnés, puis la différence qualitative subjective entre ce dernier et Le Premier Rempart, puis le gouffre qualitatif subjectif entre ce dernier et Saturnine m’avait fait perdre de vue l’idée d’une seule histoire étalée sur un mois à peine (pour l’instant), et c’est avec la stabilité qu’offre selon moi la suite Saturnine/Mortis associée à la pleine utilisation des conséquences de Le Premier Rempart, à certaines intrigues secondaires de Les Égarés et les Damnés et au fait que ce soit le même auteur que La Guerre Solaire que j’ai pu enfin voir ça ainsi sans avoir besoin de me forcer à le faire. En d’autres termes, ce livre m’a montré à quel point les liens entre ceux qui composent la première partie du siège (hors novellas, que j’ai pas lues encore) étaient perfectibles dans ce qu’ils étaient sensés montrer – ce qui constitue selon moi le plus gros défaut des romans du siège – et c’est paradoxalement ce qui m’a le plus plu dans Mortis. L’appréciation que je lui porte m’oblige par conséquent à revoir mon jugement sur ses prédécesseurs, à l’exception de Saturnine, du fait que ce soit précisément le lien entre ces livres qui m’ait fait penser tout ça.
2. En tant que suite à La Guerre Solaire
Le lien qui peut le plus facilement être fait entre ces deux romans est évidemment le fait qu’il soit écrit par le même auteur, ajoutant une forme de cohérence stylistique au siège (en dehors du fait qu’en termes d’écriture on ait pas mal de ressemblances entre les différents auteurs, ce sur quoi je ne reviendrai pas). En fait, le style d’écriture est même l’une des seules choses qui lie ces deux livres, car outre le Dramatis Personae assez différent (53 personnages cités dans La Guerre Solaire, contre 63 dans Mortis, avec uniquement 13 personnages communs aux 2 livres et encore, parce que 7 d’entre eux sont l’Empereur, Malcador, les 3 Primarques loyalistes, Horus et Perturabo, sont plus ou moins présents toute la première partie du siège), très peu d’intrigues ont quoi que ce soit en commun, à l’exception d’une seule : Le duel psychique entre Horus et l’Empereur, représenté métaphoriquement et présent entre chaque partie de ces deux livres.
Pour ce qui est du point commun principal entre les deux, soit John French lui-même, La Guerre Solaire souffre encore une fois de la comparaison sur un plan strictement littéraire. Les deux livres ont des défauts similaires : des descriptions parfois laborieuses, une action qui perd à certains moments en clarté, un traitement assez inégal des personnages, et quelques autres bricoles. Toutefois, dans chacun de ces points, French fait d’après moi mieux dans Mortis que dans La Guerre Solaire. Je n’ai pas tant d’exemples précis à donner vis-à-vis de ça, citons seulement :
3. En tant que suite à Les Égarés et les Damnés
Les liens entre Mortis et Les Égarés et les Damnés sont plus importants. En effet, le siège de Terra commence véritablement dans ce livre, et il initie plusieurs choses qui trouvent leurs conséquences dans Mortis. Par conséquent, les intrigues secondaires peuvent s’y rapporter, notamment celle de Katsuhiro, puisqu’à défaut de se retrouver dans les deux tomes suivants (ou du moins, pas autant qu’elle ne l’est au départ), elle l’est beaucoup dans Mortis. Très bonne surprise de ce livre d’ailleurs, puisqu’elle constitue la seule intrigue à échelle véritablement humaine tant dans les enjeux que dans les perspectives de Katsuhiro, très loin de celles de Space Marines, de Primarques ou de Perpétuels. Par conséquent, comme dans Les Égarés et les Damnés, cette intrigue forme le point de vue humain de l’histoire, l’intrigue à laquelle il est le plus facile de s’identifier, tout en abordant d’une manière à mon sens très pertinente et convaincante la question de la foi (et d’une manière différente que Saturnine) [voir plus loin].
En fait, justement, le principal point commun entre Les Égarés et les Damnés et Mortis est le fait que ces deux livres relatent avec brio les affrontements terrestres du siège sans uniquement se focaliser sur un seul événement comme le font Le Premier Rempart et Saturnine. On y retrouve ces fameux assauts terrestres qui faisaient le charme de ce deuxième tome, en montrant bien la démesure de l’attaque d’Horus en termes d’effectifs ou de monstruosité, et en face la terreur et le manque de temps dans lesquels sont plongés les défenseurs de Terra. Comme pour Les Égarés et les Damnés, on retrouve dans Mortis un ennemi abominable (les pestiférés/Death Guard/assauts de Layak/cultistes dans le premier, les pestiférés/Death Guard/Legio Mortis dans le second) et imprévisible qui prend de court de part un rapport de force légèrement supérieur les armées impériales. Dans Mortis, j’ai trouvé extrêmement bien faite la place non centrale qu’occupe la Legio titanique éponyme car elle rend ces adversaires beaucoup plus mystérieux et terrifiants [voir plus loin]. Les guests demeurent toutefois moins impressionnants dans Mortis, renforçant encore ce côté "guerre sans-visage" : pas de Valdor, beaucoup moins de Primarques (5 dans Mortis contre 10 dans Les Égarés et les Damnés), pas de Raldoron, d’Azkaellon, de Lucoryphus, de Khârn ou de Mournival ici, mais beaucoup de personnages plus ‘’humains’’, au moins dans leur manière d’appréhender les choses, ce qui donne évidemment une multitude de points de vue une fois associés à ceux d’êtres à la condition transhumaine.
4. En tant que suite à Le Premier Rempart
On retrouve entre ces deux livres deux liens importants qui tiennent aux intrigues, même si l’un des deux est clairement capital pour l’action principale qui donne son nom à Mortis. En effet, la Legio Mortis est la conséquence directe la plus désastreuse (en tous cas dans les actions qui nous sont clairement montrées) de la prise du spatioport de la Porte du Lion (je mets pas de balise spoiler pour ça, je pense que tout le monde est quand même un minimum au courant de ce qui s’y passe). Conséquence pour ainsi dire absente de Saturnine (ce qui a conduit dans mes souvenirs un certain nombre de gens à râler), c’est dans ce tome qu’on la trouve. Les retentissements ne sont pas présentés comme aussi importants que ce à quoi on aurait pu s’attendre, au moins dans ce livre :
L’autre lien qui a une importance dans la suite du siège (et je dis ça car ce n’est pas dans Mortis que c’est le plus important, le livre se contentant de suivre cette intrigue initiée là et surtout présente dans Saturnine), c’est l’intrigue concernant Sindermann, Keeler, Amon et plus généralement tout ce qui tourne autour du Lectio Divinitatus. Pour ma part et de manière absolument subjective, cela m’avait très ennuyé dans Le Premier Rempart, ce qui m’a nécessairement donné de mauvaises bases quant à l’intrigue qui concerne ces personnages (même si, par rapport à la foi elle-même, ça allait). Aussi, j’aurais très facilement pu décrocher et me moquer éperdument de tout ça dans les tomes suivants, mais ce n’est pas le cas. Sans parler de Saturnine, toute cette intrigue a bien évolué dans le bon sens, puisqu’en substance elle garde des problématiques similaires (des problématiques très intéressantes) tout en y incorporant de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues. Le champ de la foi s’est par ailleurs diversifié, et on la retrouve désormais à plusieurs niveaux qui s’avèrent une compréhension de la foi à divers échelles comme pour le reste.
5. En tant que suite à Saturnine
Ce qu’on retrouve directement entre Saturnine et Mortis, c’est les intrigues qui se poursuivent pour ainsi dire là où elles s’étaient arrêtés, ce qui donne enfin l’impression d’une seule et même longue histoire, et ce malgré le découpage peut-être un peu trop particulier qui a été fait pour chaque livre :
Même en prenant du recul par rapport à l’histoire en elle-même et en observant les qualités et défauts que l’on peut trouver aux romans, je trouve (enfin, vu les avis divergents, c’est absolument subjectif) que la suite Saturnine/Mortis offre une certaine stabilité dans les qualités du livre, car là ou la suite La Guerre Solaire/Les Égarés et les Damnés possède d’après moi une certaine homogénéité dans le "plutôt sympa", la suite Les Égarés et les Damnés/Le Premier Rempart marque une différence qualitative assez visible et la suite Le Premier Rempart (je trouve encore le moyen de le défoncer dans une critique deux livres plus tard)/Saturnine crée un gouffre assez profond, l’enchaînement Saturnine/Mortis offre, en plus d’intrigues semblables ou du moins cohérentes entre elles, une certaine stabilité qualitative, même au niveau du style d’écriture (Abnett fait mieux dans l’ensemble, mais non seulement j’ai trouvé French (malgré ses défauts) carrément à la hauteur, et en plus dans certains aspects (j’avais envie de dire "la condition transhumaine", mais c’est pas le truc d’Abnett de tout façon) il s’en sort mieux, et pour autant l’écart entre chaque même aspect pour les deux livres ne se creuse pas tant que ça). Du coup, cela renforce encore une fois cette idée de suite directe et cohérente.
6. Conclusion de la rétrospective
Bien évidemment, tous ces points ne sont pas ce qui constitue le cœur de ma critique sur Mortis. Ils forment plus une forme de satisfaction personnelle à avoir vu le siège de Terra prendre une forme homogène, bien plus semblable à celle que j’espérais. Ainsi, si ça ne concerne pas spécifiquement ce livre mais plutôt le tableau d’ensemble du siège en lui-même, c’est peut-être la qualité la plus importante qu’il a eu à mes yeux. D’une part, il me permet d’apprécier beaucoup plus les cinq premiers tomes rétrospectivement (en plus de me donner envie de les relire plus ou moins tous), et de l’autre, il me donne de l’espoir vis-à-vis de la suite et fin de cette série. Je n’attendais pas Mortis pour cela, et je suis très content d’avoir été comblé à ce niveau-là, même si évidemment, d’autres n’ont peut-être pas eu cette impression.
En tous cas, dans la suite de cette critique, j’aborderai mon point de vue par rapport à Mortis en lui-même, avec les qualités et les défauts que je lui trouve. Certains aspects, retrouvés dans plusieurs livres de sorte qu’il était complexe de les incorporer dans cette première partie, le seront dans la seconde.
II - MORTIS
1. Par rapport au titre, à la couverture et au synopsis
De ce que j’ai pu lire, les critiques les plus virulentes par rapport à Mortis sont liées aux titans. Dis comme ça, on pouvait s’y attendre, au vu du titre du livre, évidemment. Par conséquent, ce qui revient le plus souvent, c’est la place de la Legio Mortis dans le livre qui est vivement critiquée :
Mortis ne nous est certes pas décrite vue de l’intérieur, et les combats les plus acharnés du livre ne commencent qu’aux alentours du dernier quart du livre, ce qui peut nécessairement en avoir gêné plus d’un, pourtant pour moi, c’est une bonne chose, pour plusieurs raisons :
Déjà, les titans sont abordés dès le début du livre. Que ce soit la Legio Ignatum, sur laquelle on a pas mal d’éléments qui donnent une vraie couleur aux passages l’abordant (un cinquième du livre à vue de nez ?), la Legio Solaria ou la maison Vyronii, divers personnages sont décrits et présentés tôt dans le livre, et font figure de personnages quasi centraux de l’histoire (à eux seuls, Tetracauron, Abhani et Acastia doivent couvrir quelque chose comme une moitié du roman).
Il ne faut pas oublier que le siège de Terra ne se résume en aucun cas aux seuls intrigues terrestres comme celle qui concerne la Legio Mortis. Il aurait été impossible de braquer les projecteurs uniquement sur Ignatum, Mortis et les autres, car tout doit avancer simultanément. Au contraire, au vu de toutes les intrigues traitées tout au long de ce livre, soit plus d’une demi-douzaine et dont un tiers uniquement abordent la question des titans, j’ai trouvé que le temps d’exposition de ce qui concerne l’avancée de la Mortis et la défense de leurs ennemis directs (les trois personnages cités ci-dessus surtout, mais d’autres aussi) était non seulement bien suffisant, mais également très bien géré. Dans un roman qui fait suite à des intrigues concernant à la fois la Lectio Divinitatus, les Perpétuels, les Primarques, et cetera, une telle place accordée à ce qui est supposé être le cœur du livre est déjà importante. On ne peut d’après moi en vouloir à French qui, au contraire de Thorpe et de sa focalisation quasi-totale sur la prise du spatioport (ce qui, au vu de sa place dans la chronologie du siège, pouvait encore d’après moi se concevoir), prend le temps de faire avancer, et ce de manière à la fois cohérente et logique.
Ensuite, et pour ce qui concerne plus précisément la Legio Mortis plutôt que les titans d’une manière générale, j’ai trouvé bien vue la manière dont ils sont utilisés. Le compte à rebours, qui détaille à la fin de chaque chapitre qui les concerne le nombre de kilomètres restants avant qu’ils n’atteignent le mur qu’ils doivent anéantir, crée une forme de pression, déjà efficace chez le lecteur (ou en tous cas, elle l’a été pour moi) et ainsi d’autant plus présente chez les défenseurs qui s’affairent à mettre tout en œuvre pour empêcher ce qu’ils voient comme une menace absolument terrifiante de parvenir à leur objectif. Et c’est là que réside pour moi le plus gros point fort de la manière dont est traité la Mortis. En faire, à l’instar d’Abaddon, de Khârn ou de Perturabo (dans une certaine mesure pour ce dernier), des ennemis que l’on suit aurait pu être pertinent, bien sûr, mais aurait amoindri la manière dont ils sont directement perçus par le lecteur. Au contraire, on les voit uniquement ici sous un angle extérieur, comme des adversaires immensément puissants et terrifiants pour ceux qui leur font face, si bien que la pression qui pèse sur les épaules des défenseurs n’en est que renforcée. Ce ne sont pas de simples ennemis que l’on pourrait éventuellement comprendre et appréhender, non : ce sont d’immenses monstruosités de métal perverties en profondeur par le Warp dont la nature échappe totalement à ceux qui leur font face. Ce n’est pas un titan Imperator d’où subsiste en lui une once de sa gloire passée, non : c’est le Dies Irae, un demi-dieu cauchemardesque capable d’encaisser beaucoup plus que n’importe quoi d’autre, fut-ce un autre titan de son gabarit. Tout cela contribue à rendre la Legio Mortis et les autres titans renégats beaucoup, beaucoup plus effroyables qu’ils ne l’auraient été sinon.
Pour ces raisons, j’estime que les titans et plus particulièrement la Legio Mortis sont loin de constituer un défaut, au contraire. Ils demeurent le cœur de l’action du livre, expliquant pourquoi il porte le nom de cette dernière, tout en n’étant ni trop présents ni pas suffisamment impactant. Je trouve que French a su parfaitement se débrouiller dans sa narration, et si je peux concevoir que certains n’aiment pas voir des robots se battre entre eux (personnellement j’ai adoré, mais l’inverse est absolument compréhensible), j’ai trouvé cette partie du livre excellente, bien amenée et surtout bien faite.
2. Opposition entre le bien et le mal
Un autre aspect très important de l’histoire, dans la lignée directe des tomes précédents, est la question du bien et du mal. Elle revêt diverses formes, notamment celle de la foi, question elle aussi centrale dans cette histoire, et elle est au final ce fil rouge qui lie toutes les intrigues (soit huit pour moi, soit toutes celles données par Ghost plus celle avec Katsuhiro) entre elles, ajoutant au siège une profondeur bienvenue sans laquelle tout aurait été bien plat. On l’a bien compris dans les tomes précédents du siège, la foi est centrale (et elle l’est depuis Le Premier Rempart surtout, avec le début de l’intrigue concernant Keeler, Sindermann, et cetera) et on y retrouve une certaine dualité (et ceci est important, car la dualité, la complémentarité, le yin et le yang est quelque chose de très, très présent dans Mortis, donc j’y reviendrai), à différents niveaux :
D’abord, le côté "lumineux" de la foi, déjà incarné par Olly Piers dans Saturnine et désormais par Katsuhiro (personnage présent depuis Les Égarés et les Damnés, pour rappel) dans Mortis. On nous y montre dans ce dernier Katsuhiro, renvoyé au front avec d’autres soldats. Je ne me souviens plus très bien de la transition à partir de laquelle le personnage avait intégré la foi à son fonctionnement, mais c’est le cas ici et ça fonctionne (d’autant plus dans son évolution, le personnage n’est pas le même au début et à la fin du roman, alors même qu’il est assez peu présent, et c’est très cohérent). On y constate l’influence, minime mais réelle, que peut avoir la foi dans le comportement d’un individu, sans nous dire si l’Empereur lui vient vraiment en aide ou si sa détermination empreinte d’une certaine part de chance (ou de malchance, je me suis posé la question) lui permet de survivre. Toujours est-il que plus il pense que sa survie tient de l’Empereur, plus sa détermination se renforce, et on observe cela parmi les soldats qui l’entourent. On retrouve une forme d’espoir dans cette intrigue, ce qui contraste d’autant plus avec les horreurs que lui et les autres doivent affronter et le tableau extrêmement sombre qui nous est dépeint. C’est très appréciable.
Mais on y retrouve également le côté plus "sombre" de la foi, et ce depuis Le Premier Rempart. La foi permet peut-être de raffermir la détermination des soldats, à permettre à certains réfugiés de survivre dans la mesure où elle l’une des dernières choses qu’il leur reste, mais non seulement elle est vue comme néfaste dans une certaine mesure, mais en plus dans les faits elle est réellement utilisée contre les défenseurs de Terra : dans Le Premier Rempart, elle était le canal utilisé par Cor’bax pour s’infiltrer au cœur même du palais et détruire de l’intérieur la barrière psychique de l’Empereur. Ici, et dans la lignée directe de Le Premier Rempart/Saturnine, on retrouve cette méfiance si particulière à l’égard d’Euphrati Keeler, à la fois vue comme un symbole, comme un ennemi de l’Imperium, et comme une arme dont il pourrait se servir, appuyant encore une fois sur cet aspect "à double-tranchant" de la foi. On y retrouve ici une mission d’exfiltration très bien amenée, très bien décrite qui nous plonge parfaitement dans le climat si particulier de l’administration (au sens large, le mot que je cherche ne me vient pas au moment où je rédige cette critique, et je ne sais pas si j’y repenserai) de Terra, grâce à l’Officio Préfectus et au nouveau personnage très sympathique de Hellick Mauer. On y voit en outre grâce à elle l’influence de la guerre (et potentiellement d’autre chose) sur la psyché des soldats retirés, ce qui ajoute une nouvelle chose au tableau de plus en plus complet du siège de Terra.
La foi n’est cependant pas la seule manière dont est retranscrite la dualité bien/mal, car elle est également associée à l’espoir et à ce qui s’y rapporte. Dans Mortis, la dualité est plus complexe car elle n’est pas montrée de manière égale. L’intrigue dans laquelle on retrouve le plus cela est dans celle qui concerne Ollanius Persson. Je reparlerai de cette intrigue plus tard dans la critique, car elle mérite qu’on s’attarde d’avantage sur elle et ce à plus d’un titre, mais une partie de ce qu’elle décrit est important dans cette partie par rapport à l’opposition bien/mal. Pour faire simple, les Emperor’s Children se sont "désolidarisés" de la guerre après leur défaite sur le mur Saturnine (en même temps, la honte) et Fulgrim lui-même est libéré du joug de Layak, et donc libre de faire ce qu’il souhaite, par conséquent ils décident d’aller conduire leurs massacres un peu partout sur Terra (et ça on le sait depuis longtemps, à la fin du siège, les Emperor’s Children repartent avec énormément d’esclaves et après avoir commis d’indicibles atrocités). Parallèlement, la quête d’Oll Persson et de son groupe, toujours à la recherche de John Grammaticus, va les emmener à la ruche Hatay-Antakya, considérée comme un "paradis" vers lequel se tournent un grand nombre de pèlerins fuyant la guerre.
3. La guerre des bêtes
Ce qui change définitivement les choses dans le siège de Terra à partir de Mortis, c’est cela. Les actions menées par Layak, par Cor’bax, par Samus, par les Primarques Démons, a enfin porté ses fruits. La barrière psychique de l’Empereur s’est définitivement amoindrie, ne couvrant plus que l’intérieur du palais, et l’affluence des forces renégates est si intense que le Warp commence à se fondre avec la réalité. Les deux plans sur lesquels se passaient jusqu’alors la guerre commencent à n’en devenir qu’un, et l’effet le plus destructeur qui soit est l’arrivée des démons. Le bien et le mal, la foi, tous sont des vecteurs d’apparition, dont le Warp se nourrit et remodèle, induisant le fait que les défenseurs luttent contre leurs propres démons (hors blague, puisqu’elle n’est pas géniale, c’est le cas au sens propre et figuré). Les humains craquent, se suicident, tuent leurs proches, leurs alliés, et ce partout sur le siège. L’Officio Praefectus est créé pour cette raison mais plus le siège avance, plus les cas se multiplient, et on s’éloigne désormais de l’enjeu de départ, ou plutôt ce dernier est perturbé. Il fallait gagner du temps, maintenant il faut en perdre le moins possible. A chaque seconde, les chances de victoire s’étiolent, et Dorn est secoué d’enfin apprendre que les secours n’ont plus que très peu de chances d’arriver. L’effet est pernicieux, c’est un véritable cercle vicieux, car les sacrifices faits pour gagner du temps ne sont jamais suffisants et baissent encore les chances de victoire. Jamais dans le siège l’heure n’avait été aussi noire, alors même que le tome précédent s’était conclu plutôt à l’avantage (modéré, mais quand même) des loyalistes.
Où commence le Chaos, et où s’arrête-t-il ? C’est l’une des questions que je me suis posé au cours de ma lecture, car comme souvent avec lui (dès que c’est bien fait, du moins), les limites sont floues. Thaddeus Rhihol-Sen était-il piégé par le Chaos dans sa forme brute, ou seulement prisonnier de ses propres tourments ? Ou les deux, peut-être ? Vassukella luttait contre Corswain et Vassago, mais beaucoup de choses laissent à penser qu’il avait une influence dans les événements d’Hatay-Antakya, voir au moment où les soldats se suicident, sinon quoi d’autre ? (Bah oui, il est quand même surnommé "le Chant de l’Extase sans Fin", on y retrouve des similitudes avec le moyen utilisé contre les pèlerins et contre les défenseurs) On nous laisse comprendre que le Chaos est partout, qu’il influence tout, mais jusqu’où est-ce le cas ? Personne ne le sait. Personne ne semble en saisir la mesure exacte, parce que l’influence du Warp jaillit de partout sans qu’on comprenne pourquoi. Et puis, quel pouvoir l’Empereur a-t-il encore ?
Pourtant, quelque chose n’a pas tourné à l’avantage des renégats. C’est vrai, en fin de compte, la Mortis annihile Ignatum et tout ce qui lui fait face pour battre en brèche le mur Mercure. Le Warp est partout, de plus en plus fort. Les Dark Angels éliminent Vassukella, mais ne rallument pas l’Astronomican. Keeler, considéré comme une potentielle arme par Malcador, disparaît… Tout cela resserre non seulement l’étau sur Terra, mais laisse entrevoir une possibilité de défaite totale des loyaliste. Mais comme je le disais, quelque chose a changé, et ça n’est pas lié aux loyalistes. Comme il n’y a jamais que du mal dans le mal, c’est cette guerre des bêtes, cette arrivée totale du Chaos, qui a peut-être fait pencher la balance en défaveur des renégats. Ce sont les Iron Warriors. C’est Perturabo.
4. Perturabo
Les actions de Perturabo et de sa légion ont été décisives depuis le début du conflit. Les premiers engagements dans le système Sol, qui ont mis à mal les sphères de défense sur les planètes du système jusqu’à Terra en cachant la véritable menace et en faisant perdre dès le départ du conflit un temps précieux aux loyalistes sont l’œuvre de Perturabo et des Iron Warriors. La chute de l’égide, sans laquelle les renégats n’auraient jamais pu arriver aussi prêt du palais en le laissant avec aussi peu de défense, est l’œuvre de Perturabo et des Iron Warriors. La perte du spatioport de la Porte du Lion, qui a permis à la fois de saper la meilleure voie de repli aux loyalistes et de permettre le débarquement des titans (entre autres) sur Terra, est l’œuvre de Perturabo et des Iron Warriors. Et si la bataille au mur Saturnine aurait pu permettre une victoire renégate extrêmement rapide, ce fut bien grâce à Perturabo. Tout au long de la première partie du siège, le Primarque s’est révélé le pire adversaire de l’Imperium tout entier, offrant sur un plateau tout ce qu’Horus souhaitait. Car ce dernier avait beau avoir sous ses ordres des légions de Space Marines et des milliards de combattants, soutenus par des milliers de vaisseaux et appuyés par les quatre Primarques Démons, jamais il n’aurait pu arriver là où il en est arrivé si Perturabo n’avait pas été là. Horus lui dit par ailleurs qu’il est le seul commandant fiable sur lequel il peut s’appuyer, leurs quatre autres frères étant totalement à la merci de leur engagement envers les dieux du Chaos.
Durant tout ce temps, Perturabo est resté égal à lui-même. Il a agi par vengeance et par allégeance, sans jamais rechercher le Chaos comme une fin en soi, bien au contraire. Il s’est contenté d’utiliser ses capacités méthodiquement afin d’annihiler tout ce qui lui résistait, jusqu’à précipiter l’Imperium vers sa fin par manque de temps et de moyen. Perturabo était très probablement le meilleur atout du Maître de Guerre, et pourtant, Horus va perdre sans que jamais jusque là on ait pu comprendre comment cela allait arriver. Et tout prend un sens dans Mortis.
Perturabo est un être instable, et mentalement perturbé. D’aucuns considèrent qu’il a trahi l’Empereur à cause d’un manque cruel de reconnaissance, et ça n’est pas faux en soi, mais à mon sens, ça n’a pas tant pesé dans la balance que ça. C’est le doute et la culpabilité qui l’ont mené sur la voie de la damnation. Le doute de ne pas être égal à ceux qui le méprisaient, Rogal Dorn en tête. La culpabilité de ne pas avoir réussi à tenir Olympia, surtout. Persuadé comme il l’était que jamais l’Empereur ne lui pardonnerait sa faiblesse (en raison de ce qui est arrivé aux Primarques disparus, à Lorgar et à Magnus, il n’est pas illogique qu’il ait raisonné comme ça), et devant les bras ouverts d’Horus qui semblait être le seul à le reconnaître à sa juste valeur, Perturabo n’a jamais eu le choix. Il était fait ainsi, et ce qui a fait sa plus grande force à aussi fait sa plus grande faiblesse. Perturabo aurait pu être supérieur à n’importe lequel de ses frères, dans le fond. Et pourtant, il a toujours eu une faiblesse qui a empêché tout cela. Lui-même.
Car ce qui caractérise Perturabo et synthétise le paragraphe précédent, c’est sa peur de l’échec inimaginable. Sa considération de lui-même repose grandement sur le fait qu’il parvienne à la victoire. Une seule défaite, qu’il juge en tant que telle, et tout s’effondre. Et Perturabo n’a pas connu la défaite jusqu’à Saturnine. Pire que ça, Horus l’invite au cœur du Vengeful Spirit pour lui dire qu’il sait très bien ce que Perturabo a fait, brisant totalement la confiance que le second accordait au premier (l’autre sens est compliqué à déterminer, Horus étant très peu présent). Ce n’est que le début de la déconstruction du Primarque des Iron Warriors, mais cette dernière est indéniable. Après avoir été présenté comme l’être le plus capable de mettre Terra à genoux dans les trois premiers tomes du siège, on retrouve dans Mortis les conséquences directes des événements de Saturnine, reléguant Perturabo bien en-dessous de ce qu’il espérait pour lui-même, et ce qu’Horus semblait espérer lui aussi.
Ainsi, cette déconstruction extrêmement rapide du personnage qui avait été jusque là porté aux nues par ses exploits phénoménaux s’achève lorsqu’Argonis vient transmettre lui-même les ordres du Maître de Guerre, lesquels désengagent presque complètement Perturabo du conflit alors même qu’il coordonnait une grande partie du siège. Horus fait non seulement paraître des signes avant-coureur de cela en écartant son frère de la vision quasi-totale qu’il avait du conflit, mais l’humilie en plus en le faisant remplacer par Mortarion, l’incarnation parfaite de la "guerre des bêtes". Tout ce dont avait rêvé Perturabo s’effondre. Son rêve de vengeance, cette guerre qu’il concevait d’une manière bien moins terrible qu’Horus en fin de compte, toute la confiance qu’il avait en lui et en son Maître de Guerre.
Qu’Horus n’en ai juste eu que faire de Perturabo et par conséquent qu’il ait précipité sa propre fin sans s’en rendre compte en évinçant son frère du siège, où qu’il ait compris après la défaite de Saturnine que l’égo du Primarque des Iron Warriors commençait à se briser et qu’il ait été contraint à faire un choix difficile, créant sa future défaite en choisissant le moindre de deux maux, on ne sait pas. Les deux sont possibles. Toujours est-il que Perturabo aurait pu être jusqu’au bout celui qui amenait la victoire. Tout aurait été différent s’il avait continué le siège, mais ça n’est pas le cas. Je ne sais pas comment les choses vont se passer au cours des trois derniers romans du siège de Terra, mais quelque chose me dit que c’est au moment où Perturabo a quitté le combat avec les Iron Warriors qu’Horus a perdu la guerre.
C’est cette scène qui est au final également ma préférée. Elle amène une conclusion aux événements qui concernent Perturabo, de manière horrible est en même temps très logique. Le Primarque se rend enfin compte qu’il a depuis le début été manipulé par Horus, comme il avait pu l’être par l’Empereur. Il réalise enfin que son père et son frère sont très semblables, qu’ils sont les deux faces d’une même pièce.
5. Horus et l’Empereur
L’opposition, la dualité qu’il existe entre l’Empereur et celui qui était jadis son fils favori est claire dès les premières pages de La Guerre Solaire. Outre le parallèle très clair entre Dieu et Lucifer, sur lequel je ne reviendrai évidemment pas tant il est visible, on y retrouve dès le départ cette guerre psychique qui fait rage, bien au-delà des affrontements sur Terra. Si l’Empereur était initialement extrêmement fort et à même de résister à Horus, il recule petit à petit et faiblit, laissant apparaître un équilibre entre ces deux forces inimaginables, puis le bouleversement dans l’autre sens. L’Empereur n’a pas encore perdu, mais petit à petit, il est à la merci d’Horus, et ce duel se retranscrit dans la réalité, dont dépend énormément cet affrontement. Pourtant, tout est déjà joué, et la certitude de la défaite d’Horus apparaît déjà (peu après le départ de Perturabo à l’échelle du siège, et si le lien est loin d’être explicite, je reste persuadé qu’il existe). Paradoxalement, on a donc un Horus qui écrase par sa puissance psychique (et par conséquent, physique) l’Empereur, mais dont la puissance tend à s’effondrer, ce qui offre un équilibre particulier.
Il est compliqué d’aborder plus en détail Horus, car mis à part ses deux apparitions psychiques (dans les premières, et dans les dernières pages) et son apparition physique lorsqu’il parle à Perturabo, le Maître de Guerre ne reste qu’une ombre qui plane sur les défenseurs, celui au nom duquel cette guerre fait rage et qui pourtant est condamné, ce qu’on comprend pour la première fois dans Les Égarés et les Damnés.
Pour l’Empereur, en revanche, on apprend beaucoup de choses. Sa propension a être trahi par ses Maîtres de Guerre, son caractère arrogant qui se précise, car il est persuadé d’avoir raison et d’être le seul, ce qui l’a conduit à ne révéler ses plans à personne et ce qui s’est retourné contre lui (par rapport à Oll, par rapport à Lorgar, par rapport à Magnus, à Perturabo, et cetera). Cet Empereur si fort en lequel Lorgar Aurelian voyait un Dieu, en lequel les soldats et autres ont parfois une foi aveugle, qui s’est servi de Lorgar, qui a menti à Horus, qui par ce qu’on pourrait presque assimiler à de la cupidité a préféré se plonger dans un savoir dangereux. Un homme qui s’est plongé dans un savoir interdit afin de devenir un dieu. Un homme qui n’a jamais ailleurs que loin devant lui. Un être incomplet, à la vision des choses incomplète, mais persuadé d’être ce qu’il y avait de mieux. Assez intelligent pour voir les failles au-delà de ce qu’il était possible, mais pas assez pour se rendre compte de sa propre ignorance, de ses propres limites. Perturabo connaît une déconstruction brutale au fil du siège, certes, mais l’Empereur aussi, et la sienne est bien plus insidieuse. Elle se trouve à un niveau de compréhension bien au-delà de celle de Perturabo, si bien qu’elle ne le menace pas pour l’instant, mais en fin de compte, les choses sont comme elles sont pour Horus. L’Empereur n’a pas totalement conscience qu’il est lui-même en train d’être brisé, il l’entrevoit, mais pas suffisamment. Pourtant, c’est bien le début de sa chute que l’on voit.
Ce n’est sans doute pas grand-chose, mais le moment où l’Empereur parle aux dieux du Chaos d’Horus comme son fils m’a perturbé dans l’image que j’avais de lui. En effet, je l’avais perçu comme loin de tout paternaliste, obsédé par les performances globales de ses fils et par les rendements que ceux-ci pouvaient accomplir (allant techniquement jusqu’à exacerber certains "mauvais côtés" des Primarques, Perturabo et Angron en tête), et le voir mettre en avant auprès des dieux cet aspect d’Horus a changé beaucoup de choses dans la manière dont je le percevais.
6. Et après ?
Je n’ai évidemment pas pu parler de tout ce qui se passe dans le livre, aussi longue soit ma critique. Comme beaucoup l’ont apparemment dit dans leur avis du livre, certaines intrigues ne donnent l’impression de n’être là que pour installer la transition vers les romans suivants, et si dans l’ensemble je ne trouve pas que ce soit le cas, ou alors que les intrigues sont en elles-mêmes suffisamment riches dans Mortis pour que cela ne soit pas gênant, je conçois que certaines aient pu donner cette impression. Pourtant, je trouve que French a toujours réussi à donner une profondeur suffisante pour que lesdites intrigues ne détonnent pas dans ce livre et soient suffisamment riches pour ne pas trop être en deçà des autres. C’est le cas de celle avec Basilius Fo, et de celle avec Shiban Khan. Les angles d’approche que j’ai donné ne m’ont pas permis de faire un lien suffisamment fort avec ces deux intrigues, pourtant je ne les ai pas détestées, loin de là. Celle avec Shiban surtout, en tant que seule présence White Scar dans le livre, permet une évolution satisfaisante du personnage en plus de contribuer à la variété de décors et de personnages qui fait elle aussi partie des qualités de ce livre d’après moi.
Pour le reste, j’attends beaucoup la suite, sans doute autant que je n’avais attendu Mortis une fois Saturnine terminé. Puisque le tome VI sera apparemment centré sur les White Scars et potentiellement la Death Guard (puisque Mortarion a repris une forme de contrôle sur divers aspects du siège), l’intrigue avec Shiban risque de se révéler importante. De même, puisqu’il me semble que les White Scars vont récupérer le spatioport de la Porte du Lion, cela fait encore une fois un lien sur la défaite d’Horus causée au moins en partie par le départ des Iron Warriors.
De la même manière, l’intrigue avec Corswain et les Dark Angels (que j’ai également assez peu abordé dans ma critique) m’a donné un certain intérêt et j’attends beaucoup la suite, par rapport à Corswain lui-même comme par rapport à l’Astronomica et par extension aux Ultramarines qui se rapprochent de Terra.
L’intrigue avec la Legio Mortis m’intrigue toujours, même si j’ai tant été satisfait par la manière dont elle était tournée dans ce livre que je n’en attends pas forcément plus. Bien évidemment, tout est le bienvenu, d’autant que je n’ai que très rarement lu de romans de Chris Wraight, et que je n’ai donc absolument aucun a priori sur lui.
Mais surtout, ce qui m’a le plus intrigué et ce que je vais suivre avec encore plus d’attention dans les romans suivants et la quête d’Oll Persson et de John Grammaticus. Les intérêts que j’y ai trouvés sont multiples, car on y retrouve beaucoup de références historiques (ruche de Hatay-Antakya, tour de Babel (avec l’Enuncia), et surtout les références à la mythologie grecque (Persson est-il Ulysse ? Ce serait vraiment trop cool), des choses qui m’ont rappelé d’autres centres d’intérêt que j’affectionne énormément (les téléportations constantes au début de l’intrigue m’ont évoqué X-Men : Days of Future Past, et les mots de l’Enuncia m’ont rappelé les mots des prêtres noirs dans les comics Avengers de Jonathan Hickman (si vous êtes amateurs de comics Marvel et que vous ne connaissez pas toute cette histoire qui s’étend de 2014 à fin 2016, FON-CEZ)), et surtout le retournement de situation de la fin de l’intrigue :
III - CONCLUSION
1. Avis
J’avais une hâte immense de lire Mortis, et tout ce que je souhaitais et espérais a été comblé. Cela fait, à l’heure où je rédige la fin de cette critique, presque deux semaines que je l’ai terminé, et plus j’y pense, plus je réalise à quel point je l’ai trouvé excellent, bien meilleur que les trois premiers tomes et proche de Saturnine (cf. première partie). French a vraiment fait du bon boulot pour moi, en liant tous les éléments des premier livres et en ajoutant son lot de nouvelles choses. Jamais je ne me suis ennuyé, même face à des intrigues par rapport auxquelles j’avais moins intérêt. Le rythme est haletant, les différentes intrigues sont très bien gérées, en plus des liens entre elles, et jamais l’action ne dure trop longtemps, jamais l’inverse n’arrive non plus. On alterne à différents niveaux d’intrigues, de compréhension, l’individualité des personnages est bien géré, et cetera.
Le livre prend certes à contre-pied ceux qui espéraient un livre intégralement centré sur la Legio Mortis, ce qui est bien mieux à mon sens puisque la progression du siège s’intensifie à tous les plans, et pour tout ce que j’ai dit au début de la seconde partie de ma critique. La seule chose que je savais de ce livre avant de le lire était le retrait de Perturabo et des Iron Warriors de Terra, ce qui ne m’enchantait pas vraiment, et pourtant, c’est ma scène préférée du livre ! French ne décrédibilise absolument pas Perturabo, et parvient à le traiter encore mieux que les précédents auteurs avant lui, un tour de force au vu de ce qui lui arrive.
L’échelle à laquelle travaille French est en outre bien meilleure que les précédents auteurs avant lui : pas de focalisation sur un aspect ou deux, pas de "9000 soldats qui défendent le spatioport" (bon, pour moi c’est vraiment un des rares défauts de Saturnine, mais quand même), non. French dresse un tableau assez complet du siège, parvenant à lui insuffler une vie qui dépasse le travail d’un Haley ou d’un Thorpe surtout, et c’est véritablement appréciable. On ressent cette guerre comme l’affrontement ultime entre loyalistes et renégats, exactement ce que c’est, donc.
Et même par rapport à son livre précédent, French parvient à faire mieux, en terme de profondeur d’intrigues, en terme de personnages, en terme d’écriture, et cetera. Le livre souffre de quelques défauts, notamment au niveau des descriptions, mais dans l’ensemble cela n’est pas gênant. (Par contre, ce n’est pas de sa faute, mais comme le mentionnait Ivan, le remplacement des "‘" par des ">" était parfois un peu pénible)
Si j'essaie d'être le plus objectif possible, je pense que Mortis a plus de défauts que Saturnine ou en tous cas, qu'il réussit peut-être moins bien dans certaines choses qu'il entreprend que ce dernier, au niveau du talent d'écriture surtout (notamment le fait qu'Abnett soit meilleur pour donner vie aux personnages). Pourtant, non seulement je trouve Mortis meilleur sur certains points, mais en plus je crois que subjectivement je le préfère à Saturnine (pas d'assez pour lui mettre une meilleure note au critère "Appréciation personnelle", mais ça viendra peut-être...)
Je n’ai pas abordé l’aspect du fluff, Ghost l’ayant très bien fait avant moi, mais j’en pense la même chose, évidemment. De toute façon, si j’avais mentionné absolument tout ce que je voulais mentionner dans cette critique, elle aurait eu une taille largement plus conséquente, et je crois que c’est déjà bien assez. En substance, je suis assez d’accord avec ce qu’à dit Ghost sur le livre par ailleurs, et voilà, je vais m’arrêter là pour Mortis
2. Notation
SCÉNARIO ET MISE EN SCÈNE : 4.5/5
STYLE ET ÉCRITURE : 3.5/5
INTÉRÊT FLUFFIQUE : 4.5/5
APPRÉCIATION PERSONNELLE : 4.5/5
TOTAL : 17.0/20 = EXCELLENT
(Nico, toi qui disais attendre de voir de ce que j'en avais pensé, tu risques de ne pas être déçu )
Elle se veut a priori sans spoiler, mais bon, on ne peut jamais en être sûr, aussi ne la lisez pas si vous ne voulez rien vous faire spoiler !
La critique se découpe comme suit :
I. Rétrospective sur le siège de Terra
1. En tant que suite
2. En tant que suite à La Guerre Solaire
3. En tant que suite à Les Égarés et les Damnés
4. En tant que suite à Le Premier Rempart
5. En tant que suite à Saturnine
6. Conclusion de la rétrospective
II. Mortis
1. Par rapport au titre, à la couverture et au synopsis
2. Opposition entre le bien et le mal
3. La guerre des bêtes
4. Perturabo
5. Horus et l'Empereur
6. Et après ?
III. Conclusion
1. Avis
2. Notation
Critique de Mortis
I – RÉTROSPECTIVE SUR LE SIÈGE DE TERRA
1. En tant que suite
S’il y a bien quelque chose qui change avec le siège de Terra par rapport à l’Hérésie d’Horus en tant que romans, c’est bien le fait que désormais chaque roman est une suite directe du précédent, là où dans l’HH, il y a quelques suites directes (trilogie originale) mais surtout des suites indirectes. Forcément, cette dernière chose induit un détachement plus important vis-à-vis de l’histoire globale, avec une plus grande importance apportée à ses éléments constitutifs. On retrouve forcément les mêmes personnages dans divers romans (Primarques, Space Marines, et cetera) mais je trouve qu’il est plus compliqué de tracer le parcours réel d’un personnage qu’on ne voit que tous les 10 ou 15 romans (hors Primarques, et perso circonscrits à une seule histoire). Et même, par rapport à l’histoire, j’ignore combien d’intrigues principales différentes il y a dans la totalité de l’Hérésie d'Horus, mais j’ai l’impression que l’ordre de lecture du Black Librarium donné une idée assez précise de l’imprécision assez monumentale qu’est en réalité cette série.
Ici, le format change. Bien sûr, ça n’a rien d’étrange, car si l’Hérésie se déroule sur 7 ans (je crois), le Siège le fait sur quelques mois. Forcément, on retrouve un grand nombre de personnages et d’intrigues d’un roman à l’autre, et on observe leur évolution sur un très court laps de temps, comme si en fin de compte on avait un seul immense roman qui relatait tout le siège.
- Spoiler:
- Tout l’inverse de Le Premier Hérétique, qui laisse une ellipse d’une cinquantaine d’années entre sa deuxième et sa troisième partie
Si je parle de ça dans cette critique, c’est parce que c’est avec Mortis que j’ai pris pleine conscience de cela. La différence d’intrigues entre La Guerre Solaire et Les Égarés et les Damnés, puis la différence qualitative subjective entre ce dernier et Le Premier Rempart, puis le gouffre qualitatif subjectif entre ce dernier et Saturnine m’avait fait perdre de vue l’idée d’une seule histoire étalée sur un mois à peine (pour l’instant), et c’est avec la stabilité qu’offre selon moi la suite Saturnine/Mortis associée à la pleine utilisation des conséquences de Le Premier Rempart, à certaines intrigues secondaires de Les Égarés et les Damnés et au fait que ce soit le même auteur que La Guerre Solaire que j’ai pu enfin voir ça ainsi sans avoir besoin de me forcer à le faire. En d’autres termes, ce livre m’a montré à quel point les liens entre ceux qui composent la première partie du siège (hors novellas, que j’ai pas lues encore) étaient perfectibles dans ce qu’ils étaient sensés montrer – ce qui constitue selon moi le plus gros défaut des romans du siège – et c’est paradoxalement ce qui m’a le plus plu dans Mortis. L’appréciation que je lui porte m’oblige par conséquent à revoir mon jugement sur ses prédécesseurs, à l’exception de Saturnine, du fait que ce soit précisément le lien entre ces livres qui m’ait fait penser tout ça.
2. En tant que suite à La Guerre Solaire
Le lien qui peut le plus facilement être fait entre ces deux romans est évidemment le fait qu’il soit écrit par le même auteur, ajoutant une forme de cohérence stylistique au siège (en dehors du fait qu’en termes d’écriture on ait pas mal de ressemblances entre les différents auteurs, ce sur quoi je ne reviendrai pas). En fait, le style d’écriture est même l’une des seules choses qui lie ces deux livres, car outre le Dramatis Personae assez différent (53 personnages cités dans La Guerre Solaire, contre 63 dans Mortis, avec uniquement 13 personnages communs aux 2 livres et encore, parce que 7 d’entre eux sont l’Empereur, Malcador, les 3 Primarques loyalistes, Horus et Perturabo, sont plus ou moins présents toute la première partie du siège), très peu d’intrigues ont quoi que ce soit en commun, à l’exception d’une seule : Le duel psychique entre Horus et l’Empereur, représenté métaphoriquement et présent entre chaque partie de ces deux livres.
- Spoiler:
- En l’occurrence, le seul intérêt de cette intrigue dans La Guerre Solaire et de l’initier, car c’est dans Mortis qu’elle prend tout son sens : on comprend alors à quel point l’ombre que fait peser Horus est terrifiante, puisqu’en quatre tomes lui et ses forces ont presque détruit la barrière psychique de l’Empereur, permettant dans la dernière page un contact "physique" entre les deux avatars psychiques, teaser du combat qui se profile entre les deux. On y comprend en outre que Malcador peine de plus en plus à entrer en communication avec l’Empereur, et qu’Horus est déjà condamné (chose bien amenée par ailleurs, puisqu’elle ne décrédibilise pas ce dernier, loin de là, même). Par conséquent, beaucoup plus d’importance et de cohérence dans Mortis.
Pour ce qui est du point commun principal entre les deux, soit John French lui-même, La Guerre Solaire souffre encore une fois de la comparaison sur un plan strictement littéraire. Les deux livres ont des défauts similaires : des descriptions parfois laborieuses, une action qui perd à certains moments en clarté, un traitement assez inégal des personnages, et quelques autres bricoles. Toutefois, dans chacun de ces points, French fait d’après moi mieux dans Mortis que dans La Guerre Solaire. Je n’ai pas tant d’exemples précis à donner vis-à-vis de ça, citons seulement :
- Spoiler:
- Sur les deux premiers points, tout l’engagement spatial, Luna ainsi que le rituel d’Ahriman étaient un peu flous (sans doute d’autre choses aussi, mais ma lecture commence à dater un peu trop). Dans Mortis, certaines scènes avec Oll manquent d’après moi de clarté, mais elles sont globalement les seules. Pour le traitement des personnages, on avait les deux tiers du Dramatis Personae bien laissé de côté dans La Guerre Solaire, alors qu’ici, c’est correct, laissant seulement quelques persos par-ci par-là
3. En tant que suite à Les Égarés et les Damnés
Les liens entre Mortis et Les Égarés et les Damnés sont plus importants. En effet, le siège de Terra commence véritablement dans ce livre, et il initie plusieurs choses qui trouvent leurs conséquences dans Mortis. Par conséquent, les intrigues secondaires peuvent s’y rapporter, notamment celle de Katsuhiro, puisqu’à défaut de se retrouver dans les deux tomes suivants (ou du moins, pas autant qu’elle ne l’est au départ), elle l’est beaucoup dans Mortis. Très bonne surprise de ce livre d’ailleurs, puisqu’elle constitue la seule intrigue à échelle véritablement humaine tant dans les enjeux que dans les perspectives de Katsuhiro, très loin de celles de Space Marines, de Primarques ou de Perpétuels. Par conséquent, comme dans Les Égarés et les Damnés, cette intrigue forme le point de vue humain de l’histoire, l’intrigue à laquelle il est le plus facile de s’identifier, tout en abordant d’une manière à mon sens très pertinente et convaincante la question de la foi (et d’une manière différente que Saturnine) [voir plus loin].
En fait, justement, le principal point commun entre Les Égarés et les Damnés et Mortis est le fait que ces deux livres relatent avec brio les affrontements terrestres du siège sans uniquement se focaliser sur un seul événement comme le font Le Premier Rempart et Saturnine. On y retrouve ces fameux assauts terrestres qui faisaient le charme de ce deuxième tome, en montrant bien la démesure de l’attaque d’Horus en termes d’effectifs ou de monstruosité, et en face la terreur et le manque de temps dans lesquels sont plongés les défenseurs de Terra. Comme pour Les Égarés et les Damnés, on retrouve dans Mortis un ennemi abominable (les pestiférés/Death Guard/assauts de Layak/cultistes dans le premier, les pestiférés/Death Guard/Legio Mortis dans le second) et imprévisible qui prend de court de part un rapport de force légèrement supérieur les armées impériales. Dans Mortis, j’ai trouvé extrêmement bien faite la place non centrale qu’occupe la Legio titanique éponyme car elle rend ces adversaires beaucoup plus mystérieux et terrifiants [voir plus loin]. Les guests demeurent toutefois moins impressionnants dans Mortis, renforçant encore ce côté "guerre sans-visage" : pas de Valdor, beaucoup moins de Primarques (5 dans Mortis contre 10 dans Les Égarés et les Damnés), pas de Raldoron, d’Azkaellon, de Lucoryphus, de Khârn ou de Mournival ici, mais beaucoup de personnages plus ‘’humains’’, au moins dans leur manière d’appréhender les choses, ce qui donne évidemment une multitude de points de vue une fois associés à ceux d’êtres à la condition transhumaine.
4. En tant que suite à Le Premier Rempart
On retrouve entre ces deux livres deux liens importants qui tiennent aux intrigues, même si l’un des deux est clairement capital pour l’action principale qui donne son nom à Mortis. En effet, la Legio Mortis est la conséquence directe la plus désastreuse (en tous cas dans les actions qui nous sont clairement montrées) de la prise du spatioport de la Porte du Lion (je mets pas de balise spoiler pour ça, je pense que tout le monde est quand même un minimum au courant de ce qui s’y passe). Conséquence pour ainsi dire absente de Saturnine (ce qui a conduit dans mes souvenirs un certain nombre de gens à râler), c’est dans ce tome qu’on la trouve. Les retentissements ne sont pas présentés comme aussi importants que ce à quoi on aurait pu s’attendre, au moins dans ce livre :
- Spoiler:
- En effet, avant même l’arrivée de la Legio Mortis et l’anéantissement de tout ce qui se dresse sur son chemin, on sait déjà que le siège de Terra prend une tournure de plus en plus désastreuse pour les défenseurs de Terra qui sont contraints à faire de plus en plus de sacrifices (cf. Saturnine) pour espérer gagner le temps qu’il leur manque cruellement. Donc, même si elle est assez énorme, Mortis n’est qu’une épine supplémentaire dans le pied de Dorn. En outre, même si les conséquences de l’arrivée de la Legio au mur qu’elle visait (après ledit anéantissement) sont décrits comme potentiellement désastreuses, Mortis ne l’aborde pas directement, ce qui implique que le livre s’achève en nous laissant seulement comprendre que ça va vraiment être problématique. Personnellement je n’ai aucun problème avec ce découpage, mais je comprends que ça (et d’autres choses) en ai gêné plus d’un.
L’autre lien qui a une importance dans la suite du siège (et je dis ça car ce n’est pas dans Mortis que c’est le plus important, le livre se contentant de suivre cette intrigue initiée là et surtout présente dans Saturnine), c’est l’intrigue concernant Sindermann, Keeler, Amon et plus généralement tout ce qui tourne autour du Lectio Divinitatus. Pour ma part et de manière absolument subjective, cela m’avait très ennuyé dans Le Premier Rempart, ce qui m’a nécessairement donné de mauvaises bases quant à l’intrigue qui concerne ces personnages (même si, par rapport à la foi elle-même, ça allait). Aussi, j’aurais très facilement pu décrocher et me moquer éperdument de tout ça dans les tomes suivants, mais ce n’est pas le cas. Sans parler de Saturnine, toute cette intrigue a bien évolué dans le bon sens, puisqu’en substance elle garde des problématiques similaires (des problématiques très intéressantes) tout en y incorporant de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues. Le champ de la foi s’est par ailleurs diversifié, et on la retrouve désormais à plusieurs niveaux qui s’avèrent une compréhension de la foi à divers échelles comme pour le reste.
- Spoiler:
- On y retrouve désormais ces problématiques à la fois du côté Sindermann/Keeler/Amon (même si ce dernier est toujours un abruti pour moi), mais également côté Katsuhiro et Oll Persson même si différemment
- Spoiler:
- Que ce soit Cor’bax dans Le Premier Rempart ou Vassukella dans Mortis, ces deux démons utilisent la foi à leur avantage en manipulant l’esprit des mortels pour créer une forme de faux paradis en jouant sur la corde sensible des hommes (pour Vassukella c'est compliqué à dire, voir plus loin). On y retrouve donc une imagerie chaotique assez similaire, assez glauque tant dans sa description intrinsèque que dans la manière dont ces visions utilisent l’homme à leurs fins, même si cela est encore plus poussé dans Mortis.
5. En tant que suite à Saturnine
Ce qu’on retrouve directement entre Saturnine et Mortis, c’est les intrigues qui se poursuivent pour ainsi dire là où elles s’étaient arrêtés, ce qui donne enfin l’impression d’une seule et même longue histoire, et ce malgré le découpage peut-être un peu trop particulier qui a été fait pour chaque livre :
- Spoiler:
- Le premier exemple me venant à l’esprit étant le fait qu’on passe l’entièreté de Saturnine à attendre l’arrivée des Titans qui ne sont en fait abordés que dans Mortis alors que techniquement, ils peuvent débarquer dès lors que le spatioport est pris. Et encore, personnellement, cela ne m’a pas vraiment gêné, dans les faits ce qui se passe dans Saturnine est très rapide, c’est pas comme si on avait l’impression qu’Horus avait attendu trois mois avant d’envoyer la Legio Mortis
Même en prenant du recul par rapport à l’histoire en elle-même et en observant les qualités et défauts que l’on peut trouver aux romans, je trouve (enfin, vu les avis divergents, c’est absolument subjectif) que la suite Saturnine/Mortis offre une certaine stabilité dans les qualités du livre, car là ou la suite La Guerre Solaire/Les Égarés et les Damnés possède d’après moi une certaine homogénéité dans le "plutôt sympa", la suite Les Égarés et les Damnés/Le Premier Rempart marque une différence qualitative assez visible et la suite Le Premier Rempart (je trouve encore le moyen de le défoncer dans une critique deux livres plus tard)/Saturnine crée un gouffre assez profond, l’enchaînement Saturnine/Mortis offre, en plus d’intrigues semblables ou du moins cohérentes entre elles, une certaine stabilité qualitative, même au niveau du style d’écriture (Abnett fait mieux dans l’ensemble, mais non seulement j’ai trouvé French (malgré ses défauts) carrément à la hauteur, et en plus dans certains aspects (j’avais envie de dire "la condition transhumaine", mais c’est pas le truc d’Abnett de tout façon) il s’en sort mieux, et pour autant l’écart entre chaque même aspect pour les deux livres ne se creuse pas tant que ça). Du coup, cela renforce encore une fois cette idée de suite directe et cohérente.
6. Conclusion de la rétrospective
Bien évidemment, tous ces points ne sont pas ce qui constitue le cœur de ma critique sur Mortis. Ils forment plus une forme de satisfaction personnelle à avoir vu le siège de Terra prendre une forme homogène, bien plus semblable à celle que j’espérais. Ainsi, si ça ne concerne pas spécifiquement ce livre mais plutôt le tableau d’ensemble du siège en lui-même, c’est peut-être la qualité la plus importante qu’il a eu à mes yeux. D’une part, il me permet d’apprécier beaucoup plus les cinq premiers tomes rétrospectivement (en plus de me donner envie de les relire plus ou moins tous), et de l’autre, il me donne de l’espoir vis-à-vis de la suite et fin de cette série. Je n’attendais pas Mortis pour cela, et je suis très content d’avoir été comblé à ce niveau-là, même si évidemment, d’autres n’ont peut-être pas eu cette impression.
En tous cas, dans la suite de cette critique, j’aborderai mon point de vue par rapport à Mortis en lui-même, avec les qualités et les défauts que je lui trouve. Certains aspects, retrouvés dans plusieurs livres de sorte qu’il était complexe de les incorporer dans cette première partie, le seront dans la seconde.
II - MORTIS
1. Par rapport au titre, à la couverture et au synopsis
De ce que j’ai pu lire, les critiques les plus virulentes par rapport à Mortis sont liées aux titans. Dis comme ça, on pouvait s’y attendre, au vu du titre du livre, évidemment. Par conséquent, ce qui revient le plus souvent, c’est la place de la Legio Mortis dans le livre qui est vivement critiquée :
Nico. a écrit:Et la Légio Mortis dans tout ça me direz vous ? C'est justement ce qui a fait râler bon nombre de fans anglophones: ils s'attendaient à un livre de gros affrontements de titans et une Légio Mortis qui défonce tout. Sauf qu'elle ne commence à se battre que dans le dernier quart du livre et qu'il n'y a, finalement, que "peu" de combats de Chevaliers/Titans. Et il n'y a presque rien de fluff sur Mortis, on n'a même jamais de passage de leur point de vue, un comble pour un livre portant leur nom.
Je pense que la frustration est compréhensible, dans la mesure où Mortis devait, outre de part son titre même et sa couverture, aborder l’un des éléments marquants du siège de Terra, et que malgré tout cela, la place accordée à la Legio Mortis et même aux titans/chevaliers d’une manière générale est assez minime quand on constate la taille du livre. Même si, bon, en vérité, je ne suis pas vraiment d’accord.Ivan le Fou a écrit:Donc non, je n'ai pas aimé ce bouquin. French est parvenu à faire pire que Tallarn en écrivant une nouvelle qui a encore moins de raison de s'appeler Mortis que Tallarn n'a de s'appeler Tallarn.
Mortis ne nous est certes pas décrite vue de l’intérieur, et les combats les plus acharnés du livre ne commencent qu’aux alentours du dernier quart du livre, ce qui peut nécessairement en avoir gêné plus d’un, pourtant pour moi, c’est une bonne chose, pour plusieurs raisons :
Déjà, les titans sont abordés dès le début du livre. Que ce soit la Legio Ignatum, sur laquelle on a pas mal d’éléments qui donnent une vraie couleur aux passages l’abordant (un cinquième du livre à vue de nez ?), la Legio Solaria ou la maison Vyronii, divers personnages sont décrits et présentés tôt dans le livre, et font figure de personnages quasi centraux de l’histoire (à eux seuls, Tetracauron, Abhani et Acastia doivent couvrir quelque chose comme une moitié du roman).
Il ne faut pas oublier que le siège de Terra ne se résume en aucun cas aux seuls intrigues terrestres comme celle qui concerne la Legio Mortis. Il aurait été impossible de braquer les projecteurs uniquement sur Ignatum, Mortis et les autres, car tout doit avancer simultanément. Au contraire, au vu de toutes les intrigues traitées tout au long de ce livre, soit plus d’une demi-douzaine et dont un tiers uniquement abordent la question des titans, j’ai trouvé que le temps d’exposition de ce qui concerne l’avancée de la Mortis et la défense de leurs ennemis directs (les trois personnages cités ci-dessus surtout, mais d’autres aussi) était non seulement bien suffisant, mais également très bien géré. Dans un roman qui fait suite à des intrigues concernant à la fois la Lectio Divinitatus, les Perpétuels, les Primarques, et cetera, une telle place accordée à ce qui est supposé être le cœur du livre est déjà importante. On ne peut d’après moi en vouloir à French qui, au contraire de Thorpe et de sa focalisation quasi-totale sur la prise du spatioport (ce qui, au vu de sa place dans la chronologie du siège, pouvait encore d’après moi se concevoir), prend le temps de faire avancer, et ce de manière à la fois cohérente et logique.
Ensuite, et pour ce qui concerne plus précisément la Legio Mortis plutôt que les titans d’une manière générale, j’ai trouvé bien vue la manière dont ils sont utilisés. Le compte à rebours, qui détaille à la fin de chaque chapitre qui les concerne le nombre de kilomètres restants avant qu’ils n’atteignent le mur qu’ils doivent anéantir, crée une forme de pression, déjà efficace chez le lecteur (ou en tous cas, elle l’a été pour moi) et ainsi d’autant plus présente chez les défenseurs qui s’affairent à mettre tout en œuvre pour empêcher ce qu’ils voient comme une menace absolument terrifiante de parvenir à leur objectif. Et c’est là que réside pour moi le plus gros point fort de la manière dont est traité la Mortis. En faire, à l’instar d’Abaddon, de Khârn ou de Perturabo (dans une certaine mesure pour ce dernier), des ennemis que l’on suit aurait pu être pertinent, bien sûr, mais aurait amoindri la manière dont ils sont directement perçus par le lecteur. Au contraire, on les voit uniquement ici sous un angle extérieur, comme des adversaires immensément puissants et terrifiants pour ceux qui leur font face, si bien que la pression qui pèse sur les épaules des défenseurs n’en est que renforcée. Ce ne sont pas de simples ennemis que l’on pourrait éventuellement comprendre et appréhender, non : ce sont d’immenses monstruosités de métal perverties en profondeur par le Warp dont la nature échappe totalement à ceux qui leur font face. Ce n’est pas un titan Imperator d’où subsiste en lui une once de sa gloire passée, non : c’est le Dies Irae, un demi-dieu cauchemardesque capable d’encaisser beaucoup plus que n’importe quoi d’autre, fut-ce un autre titan de son gabarit. Tout cela contribue à rendre la Legio Mortis et les autres titans renégats beaucoup, beaucoup plus effroyables qu’ils ne l’auraient été sinon.
Pour ces raisons, j’estime que les titans et plus particulièrement la Legio Mortis sont loin de constituer un défaut, au contraire. Ils demeurent le cœur de l’action du livre, expliquant pourquoi il porte le nom de cette dernière, tout en n’étant ni trop présents ni pas suffisamment impactant. Je trouve que French a su parfaitement se débrouiller dans sa narration, et si je peux concevoir que certains n’aiment pas voir des robots se battre entre eux (personnellement j’ai adoré, mais l’inverse est absolument compréhensible), j’ai trouvé cette partie du livre excellente, bien amenée et surtout bien faite.
2. Opposition entre le bien et le mal
Un autre aspect très important de l’histoire, dans la lignée directe des tomes précédents, est la question du bien et du mal. Elle revêt diverses formes, notamment celle de la foi, question elle aussi centrale dans cette histoire, et elle est au final ce fil rouge qui lie toutes les intrigues (soit huit pour moi, soit toutes celles données par Ghost plus celle avec Katsuhiro) entre elles, ajoutant au siège une profondeur bienvenue sans laquelle tout aurait été bien plat. On l’a bien compris dans les tomes précédents du siège, la foi est centrale (et elle l’est depuis Le Premier Rempart surtout, avec le début de l’intrigue concernant Keeler, Sindermann, et cetera) et on y retrouve une certaine dualité (et ceci est important, car la dualité, la complémentarité, le yin et le yang est quelque chose de très, très présent dans Mortis, donc j’y reviendrai), à différents niveaux :
D’abord, le côté "lumineux" de la foi, déjà incarné par Olly Piers dans Saturnine et désormais par Katsuhiro (personnage présent depuis Les Égarés et les Damnés, pour rappel) dans Mortis. On nous y montre dans ce dernier Katsuhiro, renvoyé au front avec d’autres soldats. Je ne me souviens plus très bien de la transition à partir de laquelle le personnage avait intégré la foi à son fonctionnement, mais c’est le cas ici et ça fonctionne (d’autant plus dans son évolution, le personnage n’est pas le même au début et à la fin du roman, alors même qu’il est assez peu présent, et c’est très cohérent). On y constate l’influence, minime mais réelle, que peut avoir la foi dans le comportement d’un individu, sans nous dire si l’Empereur lui vient vraiment en aide ou si sa détermination empreinte d’une certaine part de chance (ou de malchance, je me suis posé la question) lui permet de survivre. Toujours est-il que plus il pense que sa survie tient de l’Empereur, plus sa détermination se renforce, et on observe cela parmi les soldats qui l’entourent. On retrouve une forme d’espoir dans cette intrigue, ce qui contraste d’autant plus avec les horreurs que lui et les autres doivent affronter et le tableau extrêmement sombre qui nous est dépeint. C’est très appréciable.
Mais on y retrouve également le côté plus "sombre" de la foi, et ce depuis Le Premier Rempart. La foi permet peut-être de raffermir la détermination des soldats, à permettre à certains réfugiés de survivre dans la mesure où elle l’une des dernières choses qu’il leur reste, mais non seulement elle est vue comme néfaste dans une certaine mesure, mais en plus dans les faits elle est réellement utilisée contre les défenseurs de Terra : dans Le Premier Rempart, elle était le canal utilisé par Cor’bax pour s’infiltrer au cœur même du palais et détruire de l’intérieur la barrière psychique de l’Empereur. Ici, et dans la lignée directe de Le Premier Rempart/Saturnine, on retrouve cette méfiance si particulière à l’égard d’Euphrati Keeler, à la fois vue comme un symbole, comme un ennemi de l’Imperium, et comme une arme dont il pourrait se servir, appuyant encore une fois sur cet aspect "à double-tranchant" de la foi. On y retrouve ici une mission d’exfiltration très bien amenée, très bien décrite qui nous plonge parfaitement dans le climat si particulier de l’administration (au sens large, le mot que je cherche ne me vient pas au moment où je rédige cette critique, et je ne sais pas si j’y repenserai) de Terra, grâce à l’Officio Préfectus et au nouveau personnage très sympathique de Hellick Mauer. On y voit en outre grâce à elle l’influence de la guerre (et potentiellement d’autre chose) sur la psyché des soldats retirés, ce qui ajoute une nouvelle chose au tableau de plus en plus complet du siège de Terra.
La foi n’est cependant pas la seule manière dont est retranscrite la dualité bien/mal, car elle est également associée à l’espoir et à ce qui s’y rapporte. Dans Mortis, la dualité est plus complexe car elle n’est pas montrée de manière égale. L’intrigue dans laquelle on retrouve le plus cela est dans celle qui concerne Ollanius Persson. Je reparlerai de cette intrigue plus tard dans la critique, car elle mérite qu’on s’attarde d’avantage sur elle et ce à plus d’un titre, mais une partie de ce qu’elle décrit est important dans cette partie par rapport à l’opposition bien/mal. Pour faire simple, les Emperor’s Children se sont "désolidarisés" de la guerre après leur défaite sur le mur Saturnine (en même temps, la honte) et Fulgrim lui-même est libéré du joug de Layak, et donc libre de faire ce qu’il souhaite, par conséquent ils décident d’aller conduire leurs massacres un peu partout sur Terra (et ça on le sait depuis longtemps, à la fin du siège, les Emperor’s Children repartent avec énormément d’esclaves et après avoir commis d’indicibles atrocités). Parallèlement, la quête d’Oll Persson et de son groupe, toujours à la recherche de John Grammaticus, va les emmener à la ruche Hatay-Antakya, considérée comme un "paradis" vers lequel se tournent un grand nombre de pèlerins fuyant la guerre.
- Spoiler:
- Actuellement, Antakya (également appelée Antioche) est une ville turque située dans la province de Hatay. Je n’ai pas fait de grandes recherches, aussi je n’ai pas trouvé jusqu’où le parallèle entre la ville actuelle et la ruche du M31 étaient liées, mais j’estime intéressant de dire la première église chrétienne s’y trouve (l’église Saint-Pierre), parce que je suppose qu’on peut y faire des liens. Autre chose, le désert Phénicien autour duquel se trouve la ruche vient de la Phénicie, région du croissant fertile. Le lien est cette fois assez évident, au vu de la description qui est faite de la ruche, à savoir un paradis naturel, très loin des déserts qui l’entourent.
- Spoiler:
- Je le glisse ici parce que je ne sais pas où le placer sinon, mais j’ai beaucoup apprécié la boucle temporelle qui a conduit Oll et John à se retrouver : en gros, John est allé à Hatay-Antakya parce que les signes indiquaient que c’était là qu’Oll allait arriver, et s’est fait piéger. Il a donc appelé Oll, qui en a déduit que c’est là qu’il était attendu, et s’est fait piéger aussi.
3. La guerre des bêtes
Ce qui change définitivement les choses dans le siège de Terra à partir de Mortis, c’est cela. Les actions menées par Layak, par Cor’bax, par Samus, par les Primarques Démons, a enfin porté ses fruits. La barrière psychique de l’Empereur s’est définitivement amoindrie, ne couvrant plus que l’intérieur du palais, et l’affluence des forces renégates est si intense que le Warp commence à se fondre avec la réalité. Les deux plans sur lesquels se passaient jusqu’alors la guerre commencent à n’en devenir qu’un, et l’effet le plus destructeur qui soit est l’arrivée des démons. Le bien et le mal, la foi, tous sont des vecteurs d’apparition, dont le Warp se nourrit et remodèle, induisant le fait que les défenseurs luttent contre leurs propres démons (hors blague, puisqu’elle n’est pas géniale, c’est le cas au sens propre et figuré). Les humains craquent, se suicident, tuent leurs proches, leurs alliés, et ce partout sur le siège. L’Officio Praefectus est créé pour cette raison mais plus le siège avance, plus les cas se multiplient, et on s’éloigne désormais de l’enjeu de départ, ou plutôt ce dernier est perturbé. Il fallait gagner du temps, maintenant il faut en perdre le moins possible. A chaque seconde, les chances de victoire s’étiolent, et Dorn est secoué d’enfin apprendre que les secours n’ont plus que très peu de chances d’arriver. L’effet est pernicieux, c’est un véritable cercle vicieux, car les sacrifices faits pour gagner du temps ne sont jamais suffisants et baissent encore les chances de victoire. Jamais dans le siège l’heure n’avait été aussi noire, alors même que le tome précédent s’était conclu plutôt à l’avantage (modéré, mais quand même) des loyalistes.
Où commence le Chaos, et où s’arrête-t-il ? C’est l’une des questions que je me suis posé au cours de ma lecture, car comme souvent avec lui (dès que c’est bien fait, du moins), les limites sont floues. Thaddeus Rhihol-Sen était-il piégé par le Chaos dans sa forme brute, ou seulement prisonnier de ses propres tourments ? Ou les deux, peut-être ? Vassukella luttait contre Corswain et Vassago, mais beaucoup de choses laissent à penser qu’il avait une influence dans les événements d’Hatay-Antakya, voir au moment où les soldats se suicident, sinon quoi d’autre ? (Bah oui, il est quand même surnommé "le Chant de l’Extase sans Fin", on y retrouve des similitudes avec le moyen utilisé contre les pèlerins et contre les défenseurs) On nous laisse comprendre que le Chaos est partout, qu’il influence tout, mais jusqu’où est-ce le cas ? Personne ne le sait. Personne ne semble en saisir la mesure exacte, parce que l’influence du Warp jaillit de partout sans qu’on comprenne pourquoi. Et puis, quel pouvoir l’Empereur a-t-il encore ?
Pourtant, quelque chose n’a pas tourné à l’avantage des renégats. C’est vrai, en fin de compte, la Mortis annihile Ignatum et tout ce qui lui fait face pour battre en brèche le mur Mercure. Le Warp est partout, de plus en plus fort. Les Dark Angels éliminent Vassukella, mais ne rallument pas l’Astronomican. Keeler, considéré comme une potentielle arme par Malcador, disparaît… Tout cela resserre non seulement l’étau sur Terra, mais laisse entrevoir une possibilité de défaite totale des loyaliste. Mais comme je le disais, quelque chose a changé, et ça n’est pas lié aux loyalistes. Comme il n’y a jamais que du mal dans le mal, c’est cette guerre des bêtes, cette arrivée totale du Chaos, qui a peut-être fait pencher la balance en défaveur des renégats. Ce sont les Iron Warriors. C’est Perturabo.
4. Perturabo
Les actions de Perturabo et de sa légion ont été décisives depuis le début du conflit. Les premiers engagements dans le système Sol, qui ont mis à mal les sphères de défense sur les planètes du système jusqu’à Terra en cachant la véritable menace et en faisant perdre dès le départ du conflit un temps précieux aux loyalistes sont l’œuvre de Perturabo et des Iron Warriors. La chute de l’égide, sans laquelle les renégats n’auraient jamais pu arriver aussi prêt du palais en le laissant avec aussi peu de défense, est l’œuvre de Perturabo et des Iron Warriors. La perte du spatioport de la Porte du Lion, qui a permis à la fois de saper la meilleure voie de repli aux loyalistes et de permettre le débarquement des titans (entre autres) sur Terra, est l’œuvre de Perturabo et des Iron Warriors. Et si la bataille au mur Saturnine aurait pu permettre une victoire renégate extrêmement rapide, ce fut bien grâce à Perturabo. Tout au long de la première partie du siège, le Primarque s’est révélé le pire adversaire de l’Imperium tout entier, offrant sur un plateau tout ce qu’Horus souhaitait. Car ce dernier avait beau avoir sous ses ordres des légions de Space Marines et des milliards de combattants, soutenus par des milliers de vaisseaux et appuyés par les quatre Primarques Démons, jamais il n’aurait pu arriver là où il en est arrivé si Perturabo n’avait pas été là. Horus lui dit par ailleurs qu’il est le seul commandant fiable sur lequel il peut s’appuyer, leurs quatre autres frères étant totalement à la merci de leur engagement envers les dieux du Chaos.
Durant tout ce temps, Perturabo est resté égal à lui-même. Il a agi par vengeance et par allégeance, sans jamais rechercher le Chaos comme une fin en soi, bien au contraire. Il s’est contenté d’utiliser ses capacités méthodiquement afin d’annihiler tout ce qui lui résistait, jusqu’à précipiter l’Imperium vers sa fin par manque de temps et de moyen. Perturabo était très probablement le meilleur atout du Maître de Guerre, et pourtant, Horus va perdre sans que jamais jusque là on ait pu comprendre comment cela allait arriver. Et tout prend un sens dans Mortis.
Perturabo est un être instable, et mentalement perturbé. D’aucuns considèrent qu’il a trahi l’Empereur à cause d’un manque cruel de reconnaissance, et ça n’est pas faux en soi, mais à mon sens, ça n’a pas tant pesé dans la balance que ça. C’est le doute et la culpabilité qui l’ont mené sur la voie de la damnation. Le doute de ne pas être égal à ceux qui le méprisaient, Rogal Dorn en tête. La culpabilité de ne pas avoir réussi à tenir Olympia, surtout. Persuadé comme il l’était que jamais l’Empereur ne lui pardonnerait sa faiblesse (en raison de ce qui est arrivé aux Primarques disparus, à Lorgar et à Magnus, il n’est pas illogique qu’il ait raisonné comme ça), et devant les bras ouverts d’Horus qui semblait être le seul à le reconnaître à sa juste valeur, Perturabo n’a jamais eu le choix. Il était fait ainsi, et ce qui a fait sa plus grande force à aussi fait sa plus grande faiblesse. Perturabo aurait pu être supérieur à n’importe lequel de ses frères, dans le fond. Et pourtant, il a toujours eu une faiblesse qui a empêché tout cela. Lui-même.
Car ce qui caractérise Perturabo et synthétise le paragraphe précédent, c’est sa peur de l’échec inimaginable. Sa considération de lui-même repose grandement sur le fait qu’il parvienne à la victoire. Une seule défaite, qu’il juge en tant que telle, et tout s’effondre. Et Perturabo n’a pas connu la défaite jusqu’à Saturnine. Pire que ça, Horus l’invite au cœur du Vengeful Spirit pour lui dire qu’il sait très bien ce que Perturabo a fait, brisant totalement la confiance que le second accordait au premier (l’autre sens est compliqué à déterminer, Horus étant très peu présent). Ce n’est que le début de la déconstruction du Primarque des Iron Warriors, mais cette dernière est indéniable. Après avoir été présenté comme l’être le plus capable de mettre Terra à genoux dans les trois premiers tomes du siège, on retrouve dans Mortis les conséquences directes des événements de Saturnine, reléguant Perturabo bien en-dessous de ce qu’il espérait pour lui-même, et ce qu’Horus semblait espérer lui aussi.
Ainsi, cette déconstruction extrêmement rapide du personnage qui avait été jusque là porté aux nues par ses exploits phénoménaux s’achève lorsqu’Argonis vient transmettre lui-même les ordres du Maître de Guerre, lesquels désengagent presque complètement Perturabo du conflit alors même qu’il coordonnait une grande partie du siège. Horus fait non seulement paraître des signes avant-coureur de cela en écartant son frère de la vision quasi-totale qu’il avait du conflit, mais l’humilie en plus en le faisant remplacer par Mortarion, l’incarnation parfaite de la "guerre des bêtes". Tout ce dont avait rêvé Perturabo s’effondre. Son rêve de vengeance, cette guerre qu’il concevait d’une manière bien moins terrible qu’Horus en fin de compte, toute la confiance qu’il avait en lui et en son Maître de Guerre.
Qu’Horus n’en ai juste eu que faire de Perturabo et par conséquent qu’il ait précipité sa propre fin sans s’en rendre compte en évinçant son frère du siège, où qu’il ait compris après la défaite de Saturnine que l’égo du Primarque des Iron Warriors commençait à se briser et qu’il ait été contraint à faire un choix difficile, créant sa future défaite en choisissant le moindre de deux maux, on ne sait pas. Les deux sont possibles. Toujours est-il que Perturabo aurait pu être jusqu’au bout celui qui amenait la victoire. Tout aurait été différent s’il avait continué le siège, mais ça n’est pas le cas. Je ne sais pas comment les choses vont se passer au cours des trois derniers romans du siège de Terra, mais quelque chose me dit que c’est au moment où Perturabo a quitté le combat avec les Iron Warriors qu’Horus a perdu la guerre.
C’est cette scène qui est au final également ma préférée. Elle amène une conclusion aux événements qui concernent Perturabo, de manière horrible est en même temps très logique. Le Primarque se rend enfin compte qu’il a depuis le début été manipulé par Horus, comme il avait pu l’être par l’Empereur. Il réalise enfin que son père et son frère sont très semblables, qu’ils sont les deux faces d’une même pièce.
5. Horus et l’Empereur
L’opposition, la dualité qu’il existe entre l’Empereur et celui qui était jadis son fils favori est claire dès les premières pages de La Guerre Solaire. Outre le parallèle très clair entre Dieu et Lucifer, sur lequel je ne reviendrai évidemment pas tant il est visible, on y retrouve dès le départ cette guerre psychique qui fait rage, bien au-delà des affrontements sur Terra. Si l’Empereur était initialement extrêmement fort et à même de résister à Horus, il recule petit à petit et faiblit, laissant apparaître un équilibre entre ces deux forces inimaginables, puis le bouleversement dans l’autre sens. L’Empereur n’a pas encore perdu, mais petit à petit, il est à la merci d’Horus, et ce duel se retranscrit dans la réalité, dont dépend énormément cet affrontement. Pourtant, tout est déjà joué, et la certitude de la défaite d’Horus apparaît déjà (peu après le départ de Perturabo à l’échelle du siège, et si le lien est loin d’être explicite, je reste persuadé qu’il existe). Paradoxalement, on a donc un Horus qui écrase par sa puissance psychique (et par conséquent, physique) l’Empereur, mais dont la puissance tend à s’effondrer, ce qui offre un équilibre particulier.
Il est compliqué d’aborder plus en détail Horus, car mis à part ses deux apparitions psychiques (dans les premières, et dans les dernières pages) et son apparition physique lorsqu’il parle à Perturabo, le Maître de Guerre ne reste qu’une ombre qui plane sur les défenseurs, celui au nom duquel cette guerre fait rage et qui pourtant est condamné, ce qu’on comprend pour la première fois dans Les Égarés et les Damnés.
Pour l’Empereur, en revanche, on apprend beaucoup de choses. Sa propension a être trahi par ses Maîtres de Guerre, son caractère arrogant qui se précise, car il est persuadé d’avoir raison et d’être le seul, ce qui l’a conduit à ne révéler ses plans à personne et ce qui s’est retourné contre lui (par rapport à Oll, par rapport à Lorgar, par rapport à Magnus, à Perturabo, et cetera). Cet Empereur si fort en lequel Lorgar Aurelian voyait un Dieu, en lequel les soldats et autres ont parfois une foi aveugle, qui s’est servi de Lorgar, qui a menti à Horus, qui par ce qu’on pourrait presque assimiler à de la cupidité a préféré se plonger dans un savoir dangereux. Un homme qui s’est plongé dans un savoir interdit afin de devenir un dieu. Un homme qui n’a jamais ailleurs que loin devant lui. Un être incomplet, à la vision des choses incomplète, mais persuadé d’être ce qu’il y avait de mieux. Assez intelligent pour voir les failles au-delà de ce qu’il était possible, mais pas assez pour se rendre compte de sa propre ignorance, de ses propres limites. Perturabo connaît une déconstruction brutale au fil du siège, certes, mais l’Empereur aussi, et la sienne est bien plus insidieuse. Elle se trouve à un niveau de compréhension bien au-delà de celle de Perturabo, si bien qu’elle ne le menace pas pour l’instant, mais en fin de compte, les choses sont comme elles sont pour Horus. L’Empereur n’a pas totalement conscience qu’il est lui-même en train d’être brisé, il l’entrevoit, mais pas suffisamment. Pourtant, c’est bien le début de sa chute que l’on voit.
Ce n’est sans doute pas grand-chose, mais le moment où l’Empereur parle aux dieux du Chaos d’Horus comme son fils m’a perturbé dans l’image que j’avais de lui. En effet, je l’avais perçu comme loin de tout paternaliste, obsédé par les performances globales de ses fils et par les rendements que ceux-ci pouvaient accomplir (allant techniquement jusqu’à exacerber certains "mauvais côtés" des Primarques, Perturabo et Angron en tête), et le voir mettre en avant auprès des dieux cet aspect d’Horus a changé beaucoup de choses dans la manière dont je le percevais.
Cette dernière phrase sème le doute. Si dans les premières, il semble indiquer qu’il va se servir de ce qu’il connait d’Horus pour le vaincre, la dernière pose le doute de ce que l’Empereur pense d’Horus. Ne le voit-il désormais que comme un ennemi à abattre, ou comme son fils perdu en lequel il reste peut-être encore un espoir, aussi ténu soit-il ?Il sera votre perte, dit-il aux serpents. Je l’ai fait. Je le connais, ses forces et ses failles. Pour vous il n’est qu’un esclave, mais il reste mon fils.
6. Et après ?
Je n’ai évidemment pas pu parler de tout ce qui se passe dans le livre, aussi longue soit ma critique. Comme beaucoup l’ont apparemment dit dans leur avis du livre, certaines intrigues ne donnent l’impression de n’être là que pour installer la transition vers les romans suivants, et si dans l’ensemble je ne trouve pas que ce soit le cas, ou alors que les intrigues sont en elles-mêmes suffisamment riches dans Mortis pour que cela ne soit pas gênant, je conçois que certaines aient pu donner cette impression. Pourtant, je trouve que French a toujours réussi à donner une profondeur suffisante pour que lesdites intrigues ne détonnent pas dans ce livre et soient suffisamment riches pour ne pas trop être en deçà des autres. C’est le cas de celle avec Basilius Fo, et de celle avec Shiban Khan. Les angles d’approche que j’ai donné ne m’ont pas permis de faire un lien suffisamment fort avec ces deux intrigues, pourtant je ne les ai pas détestées, loin de là. Celle avec Shiban surtout, en tant que seule présence White Scar dans le livre, permet une évolution satisfaisante du personnage en plus de contribuer à la variété de décors et de personnages qui fait elle aussi partie des qualités de ce livre d’après moi.
Pour le reste, j’attends beaucoup la suite, sans doute autant que je n’avais attendu Mortis une fois Saturnine terminé. Puisque le tome VI sera apparemment centré sur les White Scars et potentiellement la Death Guard (puisque Mortarion a repris une forme de contrôle sur divers aspects du siège), l’intrigue avec Shiban risque de se révéler importante. De même, puisqu’il me semble que les White Scars vont récupérer le spatioport de la Porte du Lion, cela fait encore une fois un lien sur la défaite d’Horus causée au moins en partie par le départ des Iron Warriors.
De la même manière, l’intrigue avec Corswain et les Dark Angels (que j’ai également assez peu abordé dans ma critique) m’a donné un certain intérêt et j’attends beaucoup la suite, par rapport à Corswain lui-même comme par rapport à l’Astronomica et par extension aux Ultramarines qui se rapprochent de Terra.
L’intrigue avec la Legio Mortis m’intrigue toujours, même si j’ai tant été satisfait par la manière dont elle était tournée dans ce livre que je n’en attends pas forcément plus. Bien évidemment, tout est le bienvenu, d’autant que je n’ai que très rarement lu de romans de Chris Wraight, et que je n’ai donc absolument aucun a priori sur lui.
Mais surtout, ce qui m’a le plus intrigué et ce que je vais suivre avec encore plus d’attention dans les romans suivants et la quête d’Oll Persson et de John Grammaticus. Les intérêts que j’y ai trouvés sont multiples, car on y retrouve beaucoup de références historiques (ruche de Hatay-Antakya, tour de Babel (avec l’Enuncia), et surtout les références à la mythologie grecque (Persson est-il Ulysse ? Ce serait vraiment trop cool), des choses qui m’ont rappelé d’autres centres d’intérêt que j’affectionne énormément (les téléportations constantes au début de l’intrigue m’ont évoqué X-Men : Days of Future Past, et les mots de l’Enuncia m’ont rappelé les mots des prêtres noirs dans les comics Avengers de Jonathan Hickman (si vous êtes amateurs de comics Marvel et que vous ne connaissez pas toute cette histoire qui s’étend de 2014 à fin 2016, FON-CEZ)), et surtout le retournement de situation de la fin de l’intrigue :
- Spoiler:
- Je n’ai pas lu Esclaves des Ténèbres, enfin pas encore (mais je l’attaque dans les semaines à venir), mais je sais qu’Actae s’y trouve. Est-elle Cyrene Valantion ? Y’aurait-il encore un rapport avec les Perpétuels ? Et qui est ce légionnaire qui se nomme Alpharius ? Est-il le vrai Alpharius ? Il est supposé mort, bien sûr, mais si ça n’était pas le cas ? Il est peu probable que ce soit Omegon je pense, il ne participe pas au siège, et pourquoi un légionnaire de l’Alpha Legion esseulé irait rejoindre des Perpétuels sur Terra ? J’espère de tout cœur qu’il s’agit véritablement d’Alpharius, car dans un sens cela en aurait, mais il a déjà rencontré Grammaticus, semble connaître la Cabale, et cetera…
III - CONCLUSION
1. Avis
J’avais une hâte immense de lire Mortis, et tout ce que je souhaitais et espérais a été comblé. Cela fait, à l’heure où je rédige la fin de cette critique, presque deux semaines que je l’ai terminé, et plus j’y pense, plus je réalise à quel point je l’ai trouvé excellent, bien meilleur que les trois premiers tomes et proche de Saturnine (cf. première partie). French a vraiment fait du bon boulot pour moi, en liant tous les éléments des premier livres et en ajoutant son lot de nouvelles choses. Jamais je ne me suis ennuyé, même face à des intrigues par rapport auxquelles j’avais moins intérêt. Le rythme est haletant, les différentes intrigues sont très bien gérées, en plus des liens entre elles, et jamais l’action ne dure trop longtemps, jamais l’inverse n’arrive non plus. On alterne à différents niveaux d’intrigues, de compréhension, l’individualité des personnages est bien géré, et cetera.
Le livre prend certes à contre-pied ceux qui espéraient un livre intégralement centré sur la Legio Mortis, ce qui est bien mieux à mon sens puisque la progression du siège s’intensifie à tous les plans, et pour tout ce que j’ai dit au début de la seconde partie de ma critique. La seule chose que je savais de ce livre avant de le lire était le retrait de Perturabo et des Iron Warriors de Terra, ce qui ne m’enchantait pas vraiment, et pourtant, c’est ma scène préférée du livre ! French ne décrédibilise absolument pas Perturabo, et parvient à le traiter encore mieux que les précédents auteurs avant lui, un tour de force au vu de ce qui lui arrive.
L’échelle à laquelle travaille French est en outre bien meilleure que les précédents auteurs avant lui : pas de focalisation sur un aspect ou deux, pas de "9000 soldats qui défendent le spatioport" (bon, pour moi c’est vraiment un des rares défauts de Saturnine, mais quand même), non. French dresse un tableau assez complet du siège, parvenant à lui insuffler une vie qui dépasse le travail d’un Haley ou d’un Thorpe surtout, et c’est véritablement appréciable. On ressent cette guerre comme l’affrontement ultime entre loyalistes et renégats, exactement ce que c’est, donc.
Et même par rapport à son livre précédent, French parvient à faire mieux, en terme de profondeur d’intrigues, en terme de personnages, en terme d’écriture, et cetera. Le livre souffre de quelques défauts, notamment au niveau des descriptions, mais dans l’ensemble cela n’est pas gênant. (Par contre, ce n’est pas de sa faute, mais comme le mentionnait Ivan, le remplacement des "‘" par des ">" était parfois un peu pénible)
Si j'essaie d'être le plus objectif possible, je pense que Mortis a plus de défauts que Saturnine ou en tous cas, qu'il réussit peut-être moins bien dans certaines choses qu'il entreprend que ce dernier, au niveau du talent d'écriture surtout (notamment le fait qu'Abnett soit meilleur pour donner vie aux personnages). Pourtant, non seulement je trouve Mortis meilleur sur certains points, mais en plus je crois que subjectivement je le préfère à Saturnine (pas d'assez pour lui mettre une meilleure note au critère "Appréciation personnelle", mais ça viendra peut-être...)
Je n’ai pas abordé l’aspect du fluff, Ghost l’ayant très bien fait avant moi, mais j’en pense la même chose, évidemment. De toute façon, si j’avais mentionné absolument tout ce que je voulais mentionner dans cette critique, elle aurait eu une taille largement plus conséquente, et je crois que c’est déjà bien assez. En substance, je suis assez d’accord avec ce qu’à dit Ghost sur le livre par ailleurs, et voilà, je vais m’arrêter là pour Mortis
2. Notation
SCÉNARIO ET MISE EN SCÈNE : 4.5/5
STYLE ET ÉCRITURE : 3.5/5
INTÉRÊT FLUFFIQUE : 4.5/5
APPRÉCIATION PERSONNELLE : 4.5/5
TOTAL : 17.0/20 = EXCELLENT
Dernière édition par Variel le Mar 21 Déc 2021 - 0:43, édité 3 fois
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
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Localisation : Echo of Damnation
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Et bien! Quel super retour! Une fois encore, un bien beau travail que voilà ! On sent que tu dois avoir avoir les mains moites!
Je n'ai pas fait de retour en ce qui me concerne, mais lisant ceux des uns et des autres sur les divers tomes du siège , je suis plutôt en adéquation avec ton retour.
Je me méfiai qu'il ne puisse s'agir que de combats entre titans ( ce n'est pas non plus ma tasse de thé disons), mais heureusement, J. French a su entremêler de nombreuses intrigues dans son récit, reliant ainsi les nombreux personnages et évènements vers le fil conducteur principal. C'est à dire le prochain tome.
Je trouve logique aussi la réaction de Perturabo, même si on peut se douter que des groupes/des poches de combattants aient pu choisir de rester. Je ne pense pas que l'on en reparle d'ici la fin selon moi, hélas.
Enfin, ca a été plaisant de retrouver tous ces personnages issus des Legios Titaniques et des autres forces armées eux mêmes issus des tomes précédents. Le roman donne une vue plus globale du conflit, avec des chiffres défiants l'entendement, (notamment le 1er et le 2nd tome du SOT), là où selon moi ceux de Dan Abnett dans Saturnine m'ont paru par moment ridicules...
Voilà, bravo à toi! +1
Je n'ai pas fait de retour en ce qui me concerne, mais lisant ceux des uns et des autres sur les divers tomes du siège , je suis plutôt en adéquation avec ton retour.
Je me méfiai qu'il ne puisse s'agir que de combats entre titans ( ce n'est pas non plus ma tasse de thé disons), mais heureusement, J. French a su entremêler de nombreuses intrigues dans son récit, reliant ainsi les nombreux personnages et évènements vers le fil conducteur principal. C'est à dire le prochain tome.
Je trouve logique aussi la réaction de Perturabo, même si on peut se douter que des groupes/des poches de combattants aient pu choisir de rester. Je ne pense pas que l'on en reparle d'ici la fin selon moi, hélas.
Enfin, ca a été plaisant de retrouver tous ces personnages issus des Legios Titaniques et des autres forces armées eux mêmes issus des tomes précédents. Le roman donne une vue plus globale du conflit, avec des chiffres défiants l'entendement, (notamment le 1er et le 2nd tome du SOT), là où selon moi ceux de Dan Abnett dans Saturnine m'ont paru par moment ridicules...
Voilà, bravo à toi! +1
AVE DOMINUS NOX
Nero Space Marine - Messages : 191
Localisation : Terra
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Merci beaucoup Nero
Oh bah franchement c'est pas le retour le plus simple que j'ai fait ici, il m'a quand même demandé pas mal de temps, mais content de savoir que tu es plutôt d'accord avec moi !
Pour les Iron Warriors, je suis hélas assez d'accord. Ils ont eu l'importance qu'ils devaient avoir, sur le moment et à moyen et long terme, mais maintenant il ne servirait plus à grand-chose d'en reparler.
Et pour finir je suis d'accord aussi ^^ (l'un des rares défauts de Saturnine, hélas pas des moindres...)
Oh bah franchement c'est pas le retour le plus simple que j'ai fait ici, il m'a quand même demandé pas mal de temps, mais content de savoir que tu es plutôt d'accord avec moi !
Pour les Iron Warriors, je suis hélas assez d'accord. Ils ont eu l'importance qu'ils devaient avoir, sur le moment et à moyen et long terme, mais maintenant il ne servirait plus à grand-chose d'en reparler.
Et pour finir je suis d'accord aussi ^^ (l'un des rares défauts de Saturnine, hélas pas des moindres...)
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
Age : 23
Localisation : Echo of Damnation
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Je pense qu'on est en manque de LDS, là... ^^ +1
J'ai pas encore lu entièrement ta review, (pas encore le temps), que je remonte depuis la conclusion, mais déjà pour l'alpha isolé:
Heureux qui comme Abnett a fait beaucoup de flashbacks...
J'ai pas encore lu entièrement ta review, (pas encore le temps), que je remonte depuis la conclusion, mais déjà pour l'alpha isolé:
- Spoiler:
On sait que
- les auteurs se sont tous accordé sur la répartitions des persos et de l'intrigue.
- Abnett est le "créateur " des perpetuels, qu'il adore les Alpha, qu'il a créé les dits perpetuels avec Legion (le mec a carte blanche depuis des décennies à BL)
- Que ADB est le créateur de Actae ET de Cyrene Valantion (toutes 2 aveugles, Cyrene sauvée par Prytanis de la cabale, donc, fortement probable)
Qu'ADB et Abnett sont les auteurs des tomes suivants
Heureux qui comme Abnett a fait beaucoup de flashbacks...
- Spoiler:
J'ai lu Mortis pendant que je commençais AC Odyssey, alors oui j'ai accroché au parallèle avec les mythes grecques et j'accroche aussi avec ton idée qu'il serait Ulysse (et l'Empereur Agamemnon? )
Vu le goût d'Abnett pour les flashback et de faire ce qu'on attend pas de lui (Prospero Burns centré sur le commémorateur), et qu'il aime bien la mythologie (Frères du Serpent), ça peut donner de belles scènes dans l'ère pré-Unité !
Dernière édition par - Ghost of Arkio - le Jeu 17 Fév 2022 - 16:45, édité 1 fois
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Merci Variel pour cette maxi review, officiellement la plus longue du forum, j'ai tout lu ! Je suis content de voir des avis différents du mien et surtout venant de personnes appréciant auant des éléments qui moi m'ont échappés ou ennuyés. Cela montre encore une fois que chaque lecteur a ses attentes et goûts, comme pour les films.
Je vois que tu réfléchis à beaucoup de liens entre les tomes et sujets étudiés lors de l'HH. As tu lu les Siege rapidement d'affilé comme Ghost ? Ayant une très mauvaise mémoire et devant attendre des mois voir presque un an entre chaque tome, j'ai généralement complètement oublié le précédent avant d'entamer un nouveau. Ce qui limite certains points que je pourrai relever/critiquer.
En tout cas, c'était agréable a lire et j'ai même compris/réalisé des trucs qui m'étaient passés à côté.
Je vois que tu réfléchis à beaucoup de liens entre les tomes et sujets étudiés lors de l'HH. As tu lu les Siege rapidement d'affilé comme Ghost ? Ayant une très mauvaise mémoire et devant attendre des mois voir presque un an entre chaque tome, j'ai généralement complètement oublié le précédent avant d'entamer un nouveau. Ce qui limite certains points que je pourrai relever/critiquer.
En tout cas, c'était agréable a lire et j'ai même compris/réalisé des trucs qui m'étaient passés à côté.
Nico. Admin - Messages : 10497
Age : 34
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
- Ghost of Arkio - a écrit:Je pense qu'on est en manque de LDS, là... ^^ +1
J'attends la prochaine avec énormément d'impatience
- Ghost of Arkio - a écrit:J'ai pas encore lu entièrement ta review, (pas encore le temps)
D'accord ! J'aimerais beaucoup savoir ce que tu en penses, surtout en ce qui concerne Perturabo (c'est ce sur quoi j'ai fait le plus d'hypothèse, ça me paraît cohérent mais j'ignore si mon jugement est bon ^^)
- Spoiler:
- Ça c'est une excellente nouvelle, si c'est présent dans Mortis c'est que ça n'a rien d'anodin, et de toute façon Alpharius et l'AL ont toujours été trop peu présents. Je ne pouvais personnellement pas rêver mieux qu'ADB puis Abnett pour conclure le Siège, le mythe de l'HH risque de se conclure de manière géniale ^^
J'avais par ailleurs oublié que les deux seuls romans centrés sur l'AL étaient Légion d'Abnett et Prétoriens de Dorn de French, ça prend du sens de ce côté là
En tous cas, je ne m'inquiète plus trop sur la fin du siège grâceà tout ça, ça prend une tournure qui me plaît énormément
- Spoiler:
- Ce serait vraiment trop bien, et encore une fois, cela conforte l'idée qu'Abnett est le mieux placé pour écrire la fin de l'HH, au-delà de ses seuls talents d'écriture
Nico. a écrit:Merci Variel pour cette maxi review, officiellement la plus longue du forum, j'ai tout lu ! Je suis content de voir des avis différents du mien et surtout venant de personnes appréciant auant des éléments qui moi m'ont échappés ou ennuyés. Cela montre encore une fois que chaque lecteur a ses attentes et goûts, comme pour les films.
Avec plaisir Je suis entièrement d'accord avec toi, c'est pour cela que lire et écrire des critiques ici me plaît autant, on remarque bien à quel point des détails parfois peu importants influencent l'avis global ^^
Nico. a écrit:Je vois que tu réfléchis à beaucoup de liens entre les tomes et sujets étudiés lors de l'HH. As tu lu les Siege rapidement d'affilé comme Ghost ? Ayant une très mauvaise mémoire et devant attendre des mois voir presque un an entre chaque tome, j'ai généralement complètement oublié le précédent avant d'entamer un nouveau. Ce qui limite certains points que je pourrai relever/critiquer.
Tout à fait, la symbolique apportée aux thèmes de Warhammer 40,000 (et surtout à l'HH) m'intéresse énormément
Je les ai lu assez rapidement, je me suis mis au siège en début d'année et je me suis efforcé d'en retenir le plus de détails ^^ Mais je comprends parfaitement ce que tu dis !
Nico. a écrit:En tout cas, c'était agréable a lire et j'ai même compris/réalisé des trucs qui m'étaient passés à côté.
Merci !
Ah oui ? Quel genre de trucs ? Ça m'intrigue ^^
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
Age : 23
Localisation : Echo of Damnation
Re: Le Siège de Terra : Mortis de John French
Ok, alors les autres, vous avez tout lu? les yeux dans les yeux..?
En réponse à ta review digne du BAC de Francais quelques remarques :
- l'histoire se déroule non en 1 mais sur plusieurs mois (on était en hiver dans le T2, on arrive au début de l'été à Mortis)
- Le duel Horus/Empereur:
Totalement d'accord avec le gros + du point de vue humain sur le conflit, et même carrément ça fait du bien ici de mettre en retrait les super-héros (Valdor, Malcador, Les primarques loyaux et renégats, Loken et Garro, etc. ne sont plus les persos principaux ) ++ NON à la marvélisation !
- sur le fait que la menace de Mortis arrive trop tard : au contraire, Horus place tôt contre l'avis de Perturabo la bataille décisive sur le mur Mercure.
- Amon : abruti? nannn il est l'archétype du Custodien, et Thorpe l'a bien décrit dans son tome:
- Forums GB: Hou! Méchant French qui a pas fait 400p de titans: pfff... et si on lui disait merci, tout simplement? (comme au Prospero d'Abnett ou son dernier tome sur les Mondes de Sabbat...)
- Oui pour le Dies Irae vu de l'extérieur = un monstre vu de l'intérieur a peu de chance que le lecteur s'y identifie ; il est comme un des monstres de Lovecraft, et son offensive perd toute description technique, c'est devenu la guerre du Chaos et du warp, avec des damnés et des démons de l'enfer. Leur donner des dialogues en anglais les warcraftiseraient.
- 8 histoires parallèles oui! en + j'ai parlé de Kastuhiro et de Bareon!
- Bien et mal = oui! gris justement..
- Antakya (également appelée Antioche): oui, les références de ville oasis par Oll font référence à l'antiquité, donc la capitale phénicienne et l'influence perse et les légendaires cités en terrasses.
- boucle temporelle: les anglais en mettent partout dans leur SF, Perso, je suis pas très fan, mais logique: à force de déformer le temps en se courant après l'1 l'autre, il fallait bien qu'1 des 2 redevienne statique... et rattrape le pitch d'Abnett (Know no Fear)
- Perturabo : sacré Sénéchal du siège par Horus sur Ullanor (Esclaves des ténèbres du même French), il est surtout fidèle à son fluff: borné et frustré, facilement manipulable (par l'Empereur, Horus, Fulgrim, etc.), mais on comprend qu'il se méfie du chaos après ce que lui a fait subir Fulgrim..
Comme déjà dis dans ma review :
- Arrogance de l'Empereur: hmmmm... en même temps, de l'aveu de Oll et Erda:
Et après ??
.. que des mauvaises nouvelles? vraiment?
Tu n'as pas lu Esclaves des ténèbres... ? ha, je comprends que certaines choses aient pu te paraitre bizarres!
Alpharius:
Comme toi, je suis globalement emballé par ma lecture du siège, et j'attends la suite avec impatience
En réponse à ta review digne du BAC de Francais quelques remarques :
- l'histoire se déroule non en 1 mais sur plusieurs mois (on était en hiver dans le T2, on arrive au début de l'été à Mortis)
- Le duel Horus/Empereur:
- Spoiler:
- Tout l'entourage d'Horus (et celui de Malcador) semble ne rien y comprendre (Dorn en fait un aveu d'ignorance au début du tome de Haley) = la guerre dirigée par Horus dans le warp est aussi importante que celle de Perturabo, ce qui prend tout le temps et l'énérgie d'Horus. Le pouvoir de l'Empereur étant démentiel, seul son affaiblissement permet aux primarques démons de franchir les murs. Je trouve dommage d'ailleurs que les auteurs ne l'aient pas suffisamment décrite (blocus psy autour de Sol, pression via la déchirure créée par la comète, inonder volontairement Terra de cadavres et d'émotions négatives). Layak était justement celui qui l'expliquait le mieux.
Totalement d'accord avec le gros + du point de vue humain sur le conflit, et même carrément ça fait du bien ici de mettre en retrait les super-héros (Valdor, Malcador, Les primarques loyaux et renégats, Loken et Garro, etc. ne sont plus les persos principaux ) ++ NON à la marvélisation !
- sur le fait que la menace de Mortis arrive trop tard : au contraire, Horus place tôt contre l'avis de Perturabo la bataille décisive sur le mur Mercure.
- Amon : abruti? nannn il est l'archétype du Custodien, et Thorpe l'a bien décrit dans son tome:
- Spoiler:
- dans le dialogue avec Valdor, il avoue être p.e. trop rigide sur son rapport à la vérité Impériale, mais comprend le sermon de Valdor = il faut utiliser tout ce qui peut protéger l'Empereur. D'où son nouveau nom donné par Malcador en réf. au soldat romain qui a tué le Christ sur la croix. Ce sont des armes en plus. L'Empereur les congédie leur ment sans hésiter dans la Fureur de Magnus pour cet entretien avec Magnus dans leur dos. Valdor engueule tout le monde ... sauf l'Empereur.
- Forums GB: Hou! Méchant French qui a pas fait 400p de titans: pfff... et si on lui disait merci, tout simplement? (comme au Prospero d'Abnett ou son dernier tome sur les Mondes de Sabbat...)
- Oui pour le Dies Irae vu de l'extérieur = un monstre vu de l'intérieur a peu de chance que le lecteur s'y identifie ; il est comme un des monstres de Lovecraft, et son offensive perd toute description technique, c'est devenu la guerre du Chaos et du warp, avec des damnés et des démons de l'enfer. Leur donner des dialogues en anglais les warcraftiseraient.
- 8 histoires parallèles oui! en + j'ai parlé de Kastuhiro et de Bareon!
- Bien et mal = oui! gris justement..
- Spoiler:
- Dorn, Valdor, Malcador ont usé de coups bas et de mensonges des 4 derniers tomes, ils perdent un peu la foi en eux-mêmes, pas seulement l'espoir.. et pareil du côté de Oll, sermonné par un Gramaticus qui donne l'impression que ce nouveau petit groupe ne choisit aucun camp... inquiétant quand on sait que John possède l'éclat et Oll le couteau d'Erebus...
Pareil pour Kastuhiro: dans le tome de Thorpe, il se fait abuser par Cor'bax! dans Saturnine, Abnett est très cynique sur le rôle de la foi, "c'est une arme" (dixit Valdor et Malcador) mais parce qu'ils n'ont plus le choix, et sachant que cette foi aveugle peut se retourner n'importe quand contre eux (Cor'bax dans le tome de Thorpe).
- Antakya (également appelée Antioche): oui, les références de ville oasis par Oll font référence à l'antiquité, donc la capitale phénicienne et l'influence perse et les légendaires cités en terrasses.
- boucle temporelle: les anglais en mettent partout dans leur SF, Perso, je suis pas très fan, mais logique: à force de déformer le temps en se courant après l'1 l'autre, il fallait bien qu'1 des 2 redevienne statique... et rattrape le pitch d'Abnett (Know no Fear)
- Perturabo : sacré Sénéchal du siège par Horus sur Ullanor (Esclaves des ténèbres du même French), il est surtout fidèle à son fluff: borné et frustré, facilement manipulable (par l'Empereur, Horus, Fulgrim, etc.), mais on comprend qu'il se méfie du chaos après ce que lui a fait subir Fulgrim..
Comme déjà dis dans ma review :
- Spoiler:
- Horus utilise Perturabo le temps d'affaiblir les défenses psy de l'Empereur. Puis il le jette. Perturabo a été assez naïf pour croire que c'était "SA" guerre. Horus est le seul maître de guerre. Voir Perturabo qui part de lassitude et sans crise de colère est aussi ma scène préférée un vrai hommage, espoir même envers les IW mais mettant bien en valeur ce que cette guerre a d'anormal; et où tout le pan warp est invisible pour la plupart des béligérants.
- Arrogance de l'Empereur: hmmmm... en même temps, de l'aveu de Oll et Erda:
- Spoiler:
- il a toujours été celui qui voyait plus loin que tout le monde. Pas facile d'être le meilleur au milieu d'une bande de nains aveugles mais il a eu raison de garder l'Enuncia. Il avait compris la naissance de Slaanesh.
Et il n'aurait pas conscience d'être brisé? où tu vois ca? au contraire, il connaît parfaitement les futurs devant lui et de finir dieu-cadavre sur le trône, ce qui est vu aussi par d'autres persos comme Magnus, Sanguinius, Curze ou Corswain.
Sa phrase de défi au Chaos: relis le texte de William King (base pour tous les auteurs du Siège), tu comprendras.
Et après ??
.. que des mauvaises nouvelles? vraiment?
- Spoiler:
- le retrait de Perturabo et des IW par ex. = les portes warp de Sol sont redevenus vulnérables... Horus qui voit arriver Guilliman commence à transpirer.. ^^
Tu n'as pas lu Esclaves des ténèbres... ? ha, je comprends que certaines choses aient pu te paraitre bizarres!
Alpharius:
- Spoiler:
- Et oui! tu le rappelles très bien: il connaît personnellement John.. = donc c'est un alpha du roman Legion d'Abnett (!?) et le coup de se faire passer pour mort pour mieux se déplacer... wouha, si c'est lui, les forum font entrer en éruption !
Comme toi, je suis globalement emballé par ma lecture du siège, et j'attends la suite avec impatience
Dernière édition par - Ghost of Arkio - le Jeu 17 Fév 2022 - 16:43, édité 1 fois
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