Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
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Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
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Dramatis Personae:
Ma critique de la VO:
==> Le Faucon Premium Les murs intérieurs sont percés. L'avant garde des traitres s'élance vers le cœur du Palais, pressentant la victoire. Des stratagèmes désespérés sont tentés : un saint réticent est libéré dans les ruines, ainsi qu'un pécheur enthousiaste. Une épée noire se lève, forgée par dépit, prête à créer une légende. Mais au milieu du massacre, Jaghatai Khan, Warhawk de Chogoris, se prépare à lancer la frappe la plus audacieuse du conflit. Son objectif n'est rien de moins que la libération du port spatial de Lion's Gate. Coupé de toute aide, il mise tout sur une contre-offensive désespérée, lancée contre un vieil ennemi devenu bien plus puissant qu'il ne l'a jamais été. Alors que les White Scars affrontent les nouveaux seigneurs de la vie et de la mort, ils savent que leur défaite condamnerait non seulement la Légion, mais Terra elle-même. 400 pages • Novembre 2021 • ISBN 9781800261556 • Illustration de Neil Roberts |
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- Spoiler:
Dramatis Personae:
- Spoiler:
Ma critique de la VO:
- Spoiler:
- Et voici mon retour sur le tome Siege of Terra que j'attendais le plus, celui amenant à la conclusion du cycle des White Scars dans l'Horus Heresy. Mais pas que, il y a également la suite de la Death Guard ainsi que la continuation des aventures d'autres personnages comme Sigismund, Gramaticus & Compagnie, Erda, Keeler, etc.
- Scénario et mise en scène : 4/5
Le livre sera donc découpé en fonction des protagonistes suivis, et il y en a pas mal, pour faire continuité avec les tomes précédents, surtout Mortis. En effet, après ce tome de nombreux personnages avaient des objectifs à atteindre ou des conséquences à subir, comme je l'avais dit dans mon retour de Mortis ce tome était surtout un gros livre de "transition" pour faire avancer les personnages et les mettre en place pour Warhawk. Ma prédiction était bonne, tout le laborieux parcours de Shiban Khan lui permet de rejoindre sa Légion pour ce tome, le groupe des perpétuels continuent leur route maintenant qu'ils sont tous réunis et d'autres personnages (Keeler, Fo) vont enfin pouvoir suivre leur voie. Ce qui amène au problème que j'ai trouvé dans ce tome: trop de personnages et histoires parallèles qui n'ont rien à voir avec les WS/DG et m'ont surtout lassé et fait "perdre du temps". J'y reviendrai.
Le livre commence par une très belle introduction sur Chogoris où une lame est forgée puis transportée jusqu'à une base WS afin qu'elle soit utilisée par des Marines et suive sa propre histoire. J'ai beaucoup apprécié cette introduction, il faut savoir que je suis un gros passionné d'histoire Mongols, ce qui m'a logiquement amené à apprécier tout particulièrement les White Scars, donc dès que l'auteur m'immerge dans un environnement mongol du 30ème millénaire, je suis ravis. Que ce soit l'atmosphère, les noms des personnages ou lieux, tout me ramène vers les mongols des 13/14ème siècles, ce qui à chaque fois m'a plu. J'avais déjà eu l'occasion d'en parler avec Chris Wraight lors de mon interview avec lui en 2014 (!), depuis on voit qu'il a bien plus travaillé le sujet tant certains détails sont proches des réalités historiques (toutes proportions gardées, cela reste du Warhammer en mode "appropriation culturelle" et des mélanges vites faits). Bref, tout ça pour dire que je me suis régalé à lire les chapitres sur les White Scars. Sauf que je reste sur ma faim, pour un tome centré sur le Khan et sa Légion, je trouve qu'on aurait pu avoir plus de passages avec eux plutôt que les groupes d'autres protagonistes faisant des choses plus ou moins intéressantes. J'y reviendrai j'ai dit.
Histoire de rester dans les points positifs du scénario et du roman, celui ci aborde la formation et l'intégration des nouveaux Marines de cette fin de l'Hérésie. Parce que oui, la plupart des Marines datent d'avant mais la guerre civile de l'Imperium a causé des problèmes: beaucoup de pertes et peu de temps pour former de nouvelles troupes. Les WS (l'Imperium en général je pense) ont fait le choix de recruter des troupes sur d'autres planètes que Chogoris, cela ne leur pose pas de problème du moment qu'ils adoptent la mentalité/l'état d'esprit de la Légion. Ce qui, encore une fois, est très raccord avec l'Histoire quand on sait que les Mongols avaient énormément de troupes non-mongols dans leurs rangs (chinoises, coréennes, turcs, etc). On suit donc un de ces Marines nouvellement recrutés, on passe sur sa formation accélérée (de tête il me semble que c'est en 4 ans au lieu de bien plus en temps normal), le fait qu'ils aient besoin d'un niveau d'efficacité minimale mais sans pouvoir atteindre la qualité "basique" des Marines d'avant (sans être moins compétents, ils ont surtout moins de temps de formation et d'expérience). Ce processus est plus rapide, désespéré, l'Imperium a besoin de Marines pour compenser les pertes et combler le fait que les renégats aient moins de problèmes à ce niveau là (ils sont plus nombreux au Siege tout en ayant des forces démoniaques). Ce personnage va permettre d'illustrer le côté vieille Légion meurtrie des White Scars, la plupart des cadres et Marines historiques sont morts, les héros sont morts, ces nouvelles recrues sont acceptées mais souffrent d'un complexe d'infériorité vis à vis des quelques vétérans encore présents. Notamment à côté d'un Shiban Khan l'increvable, l'un des derniers à avoir tout connu et être encore là. Shiban est vraiment bien mis en avant dans le roman, vraiment un bon personnage très charismatique et catalysant à lui seul l'état de la Légion: en mauvais état mais toujours prête à combattre s'il le faut.
Les White Scars ne sont plus ceux qu'ils étaient avant l'Hérésie, c'est terminé leur bonne humeur toujours propice aux bons mots ou blagues, là ils sont tous fatigués, résolus, concentrés. La guerre civile a pris son dû sur la Légion. Même le Khan est décrit comme plus sérieux, las. J'ai bien aimé, cela est cohérent avec leurs livres précédents (d'ailleurs il est régulièrement fait mention de leurs aventures précédentes et combats contre la Death Guard), on voit que les White Scars ont soufferts et ne sont plus que l'ombre d'eux même. Ce tome est leur ultime moment de gloire, leur baroud d'honneur avant de disparaître du récit. Le Khan a une idée folle: utiliser toute sa Légion et tout ce qu'il peut réunir (des blindés de diverses unités plus ou moins détruites) pour foncer sur le "Lion's Gate space port" contrôlé par Mortarion et sa Death Guard. Ceci a deux objectifs: reprendre un port permettant à Guilliman de poser ses vaisseaux tout en pouvant en peu emmerder les renégats en l'air, et saigner la Death Guard/Mortarion pour les affaiblir avant la dernière phase du Siège. Bien évidemment Dorn est contre (ce mec n'a aucune audace !) alors le Khan ne dit rien avant d'être prêt.
La moitié du roman en gros explique cette préparation, le gros assaut étant lancé environ après la moitié ou dans le dernier tiers du livre. Cela permet de faire un tour de l'état des défenseurs, on ressent vraiment que la fin est proche, l'espoir n'est plus là (même Dorn dit que c'est perdu), les renégats contrôlent tout ce qu'il y a d'important et les défenseurs sont de moins en moins. Oui Perturabo est parti, mais il reste Angron qui fout le bordel partout où il passe et Mortarion a sa Légion très peu touchée par le conflit. D'ailleurs, il est enfin expliqué ce qui était un mystère dans Mortis, c'est les effets de la corruption de Nurgle/de la DG/de Mortarion qui font que les défenseurs sont fatigués, malades, ont moins envie de se battre, etc. Il utilise le warp pour en gros balancer un "smog" (imperceptible on dirait) sur le Palais. Le Khan comprend que défier Mortarion aidera grandement les défenseurs, s'il arrive à le battre.
Bref, le postulat est assez simple et le déroulé du roman prévisible (préparation => assaut éclair => duel Khan/Mortarion). Cela reste sympathique, d'habitude je n'aime pas vraiment les gros combats mais là je dois avouer que la charge des White Scars avec tout ce qu'ils ont (motos, jetbikes, speeders, etc) est plutôt épique et vraiment bien décrite. J'avais envie de crier POUR LE KHAGAN devant mon livre, poing levé ! Le plus cool et épique reste le fait qu'ils utilisent une plateforme, "Skye Plate", normalement destinée aux combats en l'air contre la flotte ennemie, ici envoyée en combinaison de la charge comme sorte de bouclier mouvant au dessus du gros des troupes WS pour absorber le gros des tirs d'artillerie et des vaisseaux renégats. Et ça, c'est cool, orignal et donne de bons moments dans le roman.
Résumé spoiler:- Spoiler:
- Les WS foncent donc sur le spatioport, beaucoup de combat et de pertes, ils arrivent à reprendre le contrôle de quelques cannons sol-air. Les DG sont désavantagés, ils sont mauvais en pilotages de vaisseaux pour contrer la charge et surtout le port a été méticuleusement détruit par Perturabo, résultat c'est très compliqué à défendre. Les WS en profitent mais une fois au corps à corps, ils se rendent compte que les DG ont bien changés, ils sont beaucoup plus résistants, il faut deux ou trois WS pour un DG.
Le Khan va à la rencontre de Mortarion. Le fameux duel se met en place dans les derniers chapitres du livre. Mortarion est plus fort, plus résistant, changé (le Khan se moque des ses ailes d'ailleurs ). Le Khan le sait, il a beau être un meilleur bretteur, avoir la vitesse et l'énergie, cela ne sert à rien contre un adversaire résilient et endurant au delà du possible. Le combat est long, bien décrit, c'est relativement rare que j'apprécie les duels à l'écrit mais là vu le style différent des personnages, j'ai bien apprécié. Finalement, le Khan encaisse énormément de blessures sans jamais rien lâcher mais arrive au bout de ses forces. Mortarion n'a pas l'air d'avoir de problème en particulier. Mais, tout au long du combat, le Khan lui lance des petites piques, il cherche à l'énerver, lui faire perdre son stoïcisme habituel. A la fin, il y arrive avec la provocation ultime: insinuer que Mortarion n'a pas su encaisser la douleur dans le warp et a sombré aux dieux du chaos par faiblesse. Or, cela titille particulièrement Mortarion, il ne supporte pas le fait que les autres, ses propres fils inclus, puissent penser qu'il ait agit par faiblesse. Il s'énerve et fait donc une erreur, il plante le Khan grièvement mais cela permet au Warhawk de planter son sabre également. Mortarion est vaincu, il retourne dans le warp vu qu'il est désormais immortel, la Death Guard est fortement affaiblie, ils ont le choix entre aller rejoindre Tyhpus ou foncer avec le reste des renégats dans le Palais.
Dans tous les cas, la mission du Khan est un réussite: le port est aux mains des loyalistes, ils peuvent tirer sur la flotte ennemie et recevoir des renforts s'ils arrivent un jour (Guilli, le Lion, Russ), et de l'autre côté les renégats ont perdu un nouveau Primarque et la plus grosse partie de la Death Guard. Cela ravi Dorn, qui finalement reconnait le "prodige" qu'est le Khan. Et Jaghatai dans tout ça ? Il est grièvement blessé, voir mortellement, ses fils pensent qu'il est mort mais son corps est ramené à Malcador qui va utiliser la science impériale pour tenter de le sauver. Bon, si on connait le Khan on sait qu'il survit même s'il n'interviendra plus dans le reste du Siège.
Pour Typhus, il est présent vite fait, il est envoyé par Mortarion pour affronter Corswain à l'Astronomican. Il ne veut pas vraiment suivre les ordres du Primarque et complote avec certains DG pour à un moment faire son propre chemin.
Je ne parle pas de tout bien évidemment, je laisse toujours des choses de côté pour vous laisser du plaisir de lecture. Il me reste à aborder les points négatifs, j'avais dit que j'en reparlerai !
Alors, en plus des White Scars et de la Death Guard, on suit aussi d'autres personnages: les perpétuels (John, Oll, et compagnie), Keeler très vite fait, Sigismund assez régulièrement, Fo de temps en temps, un peu de Valdor et d'autres personnages vite fait. On sent que Wraight a dû les intégrer au scénario pour la continuité du Siege, mais personnellement je trouve que la plupart de ces passages auraient très bien pu se retrouver dans des novellas voir histoires courtes.
Tous les passages avec les perpétuels m'ont ennuyés, comme dans Mortis, ils ne servent à rien et ne font quasiment rien, ce tome est là pour les faire aller de là où ils étaient dans Mortis au palais impérial pour le prochain tome. Super, cool, et sinon ? Idem pour Keeler, qui met en place les prémices du Culte Impérial, on la voit très peu. Fo s'est "évadé", super, Valdor va le traquer tout au long du roman pour... quoi ? On ne sait pas, réponse dans un prochain tome. Erebus va voir Erda, youpi, cela donne plusieurs chapitres de discussions, mais franchement je m'en fichais.- Spoiler:
- Il voulait la recruter, vu que c'est elle qui a balancé les Primarques un peu partout à l'époque, il dit qu'elle a grandement rendu service aux dieux du chaos et qu'elle est louée dans le warp pour cela. Mais elle refuse catégoriquement, Erebus la tue.
Le plus gros, et vite fait intéressant, autre personnage traité est Sigismund. Enfin Dorn le rappelle, enfin il lui donne une mission: foutre le bordel dans les lignes ennemies en tuant leurs champions. On lui donne l'Epée Noire faite par l'Empereur lui même, et il va se balader dans les ruines avec ses templiers en noirs (black templars ) pour traquer tous les leaders possible. Cela continue le chemin de Sigismund, c'est cool et cela montre la détermination du personnage. Il devient un héros pour les survivants, une lumière d'espoir, le premier "Champion de l'Empereur".- Spoiler:
- Il y a même un duel avec Khârn, ce dernier se fait péter.
Ne vous détrompez pas, le scénario est intéressant, le livre se lit bien, c'est juste que personnellement j'ai trouvé certains passages moins captivants, voir parfois un peu ennuyeux. Et cela détonne à côté des autres bien sympathiques, voir épiques, j'aurai préféré avoir cet effet là tout du long comme dans certains livres BL que j'ai très bien notés. Ou peut-être que c'est mon côté WS fan boy qui parle et trouve qu'il n'a pas eu assez de sa Légion/Primarque, je m'attendais à plus dans un livre au nom du Khan. Mais j'ai quand même eu ma dose, si bien que je prévois déjà mes futurs renforcements de figurines FW.
- Style et écriture : 4/5
Très bien écrit, du Chris Wraight en forme. Surtout que là il ajoute un effet de style sympa, il termine ses paragraphes/parties par une phrase du genre "I would like to find him.". Et commencer le suivant, en changeant de lieu et personnages, par un "Find him indeed, it's what ...". Je ne sais pas comment les traducteurs vont trouver les liens à chaque fois, cela me semble plus facile en anglais ! Il doivent terminer et commencer avec les mêmes mots, je suis curieux de lire les retours de la VF.
- Intérêt fluff : 3/5
Bien évidemment, plus on approche la fin de la série moins on a de fluff sur les Légions ou personnages. Il y a tout de même des éléments intéressants sur les WS, la formation des recrues, leurs pratiques, etc. Mais cela reste maigre comparé aux autres tomes, normal ce n'est pas le but d'un livre de conclusion.
Il y a aussi des choses sur Mortarion et la DG, il est révélé à un moment que- Spoiler:
- Mortarion était au courant de la trahison de Typhus mais a "laissé" faire, ceci implique qu'il ne s'est pas fait duper/forcer la main par Typhus mais était d'accord avec l'idée. C'est un peu étrange, mais bon, cela fait parler les fans de l'HH sur les forums anglophones.
Sinon les Sons of Horus sont bien présents, on remarque une dissension naissante dans la Légion: entre les suiveurs d'Abaddon et ceux restants fidèles à Horus. Abaddon devient de plus en plus un leader, il n'a plus confiance en Horus et n'hésite pas à dire que les Primarques sont des tocards. Cela en séduit certains.
- Appréciation personnelle : 4/5
J'ai bien apprécié même si je reste sur ma faim. Certains passages avaient pour moi plus lieu d'être dans des recueils ou novellas, j'aurai aimé plus sur les WS voir même la DG. Mais je comprends le but, c'est une série et il faut lier tous les tomes et faire avancer les histoires.
Cela reste un bon livre, très sympa à lire, le mot épique et pour une fois pas usurpé tout en étant agréable à lire (c'est rare pour moi d'apprécier de grosses batailles et duels). C'est une bonne conclusion à l'arc White Scars, ils ont bien combattus pendant l'HH, ils se sont saignés pour l'Imperium à défaut de meilleur choix. L'ambiance de fin de guerre est bien présente, les armées sont usées, les Marines également et même les Primarques ! (Dorn est très fatigué et donc moins performant, il remarque son manque de rapidité)
Si vous aimez les White Scars, ce livre est la fin qu'il leur fallait. Héroïque, sauvage et désespérée.POUR LE KHAGAN !Total : 15/20
Nico. Admin - Messages : 10494
Age : 34
Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
J'ai entamé le livre, un peu déçu de certains détails sur la forme, rien de bien grave ou qui entache la qualité du livre (plutôt cool pour l'instant ^^), mais j'étais un peu deg parce que ça fait bizarre de pas voir certaines choses qui étaient présentes dans tous les romans du SoT et l'essentiel des romans de l'HH :
- pourquoi les "Première partie", "Deuxième partie" sont écrits en petit, comme le texte ? Genre c'est vraiment pas grave mais ça fait vraiment bizarre de voir ça comme ça
- c'est la 1ère fois que je ne vois pas de citation au début du livre, et ça m'a un peu déçu ; à chaque fois je m'amuse à essayer de les comprendre, de les mettre en lien avec le contenu du livre, et puis ça permet des petits clins d'œil à notre époque, donc un peu deg
- les lieux sont plus indiqués au début des grands paragraphes, on y perd un peu en lisibilité je trouve :/
Donc voilà, je partage surtout mon incompréhension à l'idée du fait qu'ils aient changé ces repères là, même si fondamentalement c'est pas très grave ^^
- pourquoi les "Première partie", "Deuxième partie" sont écrits en petit, comme le texte ? Genre c'est vraiment pas grave mais ça fait vraiment bizarre de voir ça comme ça
- c'est la 1ère fois que je ne vois pas de citation au début du livre, et ça m'a un peu déçu ; à chaque fois je m'amuse à essayer de les comprendre, de les mettre en lien avec le contenu du livre, et puis ça permet des petits clins d'œil à notre époque, donc un peu deg
- les lieux sont plus indiqués au début des grands paragraphes, on y perd un peu en lisibilité je trouve :/
Donc voilà, je partage surtout mon incompréhension à l'idée du fait qu'ils aient changé ces repères là, même si fondamentalement c'est pas très grave ^^
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
Age : 23
Localisation : Echo of Damnation
Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Lu en 3 jours, fini hier (au lieu des révisions de partiels), j’ai décidé d’en faire une review assez rapidement, parce que je sais avoir des choses à dire, et je n’ai pas envie de les oublier. Je suis donc le premier à faire une critique de ce livre en français, pour une fois ^^
Scénario et mise en scène : 4.0/5
On retrouve l’histoire où elle en était restée dans Mortis, en tous points de vue. La transition se fait facilement, et rapidement (le tome 5 était effectivement sur divers points une sorte de livre de transition vers la fin du Siège), c’était déjà une bonne chose de pas être perdu. Je trouve toute cette deuxième partie du Siège (les tomes 4, 5 et 6 du coup) beaucoup mieux ficelée, c’est beaucoup plus agréable à lire, on se perd moins dans les méandres des intrigues inutiles
On comprend vite que c’est vraiment compliqué pour les loyalistes. Ce qui devait arriver est en train d’arriver ; les renégats resserrent l’étau autour du palais de l’Empereur. Les forces loyalistes sont excessivement diminués, ils tiennent de moins en moins de points, il n’a jamais été autant question de ralentir les traîtres. Pourtant, l’espoir continue à s’étioler, symbolisé par le fait que Guilliman n’est toujours par arrivé, et que les forces Dark Angels, dérisoires, on eu un impact qui l’est en définitive presque autant. Dans ce contexte, l’Armée Impériale est dessoudée, mis à part aux points importants encore tenus par les loyalistes, et l’affluence de la Death Guard fait peser une pression importante jusqu’au Bastion de Bhab, même ressentie par Dorn qui commence petit à petit à se laisser gagner par la fatigue et le désespoir.
De leur côté, les forces renégates ont perdu énormément aussi : Perturabo est parti avec sa légion, Magnus n’a pas l’air trop présent non plus (mais je n’en sais rien, j’ai toujours pas lu la Novella sur lui ^^), Fulgrim et Angron n’en font qu’à leur tête, bref, l’alliance forgée par Horus n’a plus vraiment de sens, prenant de plus en plus la forme d’une multitude de bandes de guerres alliées de façon très circonstancielle contre un ennemi commun. Le Mournival est d’ailleurs annihilé, et même les Sons of Horus commencent à se désunir, sous le poids de l’absence de leur père génétique. Seuls au milieu des bandes de World Eaters, de Night Lords, de Word Bearers (je savais même pas qu’ils étaient là, eux, je croyais que Layak était le seul), d’Iron Warriors (ceux qui restent) et de Sons of Horus, la Death Guard demeure unie, retranchée au spatioport de La Porte du Lion, la seule légion qui oppose un vrai bloc uni, et qui fait peser sous le poids de ses mutations ladite pression sur les forces loyalistes.
C’est donc dans ce contexte que Jaghataï Khan, qui a en réalité cette idée depuis Mortis il me semble, va tenter de réunir tout ce qu’il peut dans le but de leur reprendre le spatioport de La Porte du Lion. L’intérêt est double ; d’une part, il espère saigner la Death Guard et vaincre son ennemi Mortarion, et de l’autre, il veut leur reprendre le spatioport dans l’éventualité où Guilliman finirait malgré tout par arriver.
On va donc suivre une multitude de personnages : Jaghataï Khan et Mortarion, bien sûr, mais aussi plusieurs de leurs guerriers (environ 3 pour chacuns, et un peu plus pour les White Scars), et des membres de l’Armée Impériale mobilisés pour aider la Vème légion.
Côté intrigues secondaires, on va avoir un focus sur les nouveaux officiers des Sons of Horus, qui n’ont plus rien de la grandeur de leurs prédécesseurs et qui le savent, sur Sigismund, à qui Dorn donne la fameuse Épée Noire et la mission de faire un maximum de bordel dans les lignes ennemies en tuant les commandants renégats, sur Basilio Fo et sur Euphrati Keeler, qui suivent chacun de leur côté l’intrigue qui est la leure, sur Erebus qui vient trouver Erda, et sur John, Oll, Actaea et tous leurs comparses qui vont poursuivre leur mission.
Pour être honnête, j’avais un peu peur que ce livre ″oublie″ le Siège pour ne se concentrer que sur l’intrigue principale White Scars/Death Guard, mais force est de constater que ça n’est pas le cas. Bien sûr, cette partie occupe la majeure partie du livre (et c’est assez logique, la plupart des champs de bataille n’ont plus vraiment d’importance, et c’est LA manœuvre tactique qui peut avoir un impact sur la suite/fin du Siège), mais on reste sur la lignée des deux tomes précédents, et toutes les intrigues avancent (même si plus ou moins, ça dépend lesquelles). Tout est bien rythmé, tout s’enchaîne de manière assez fluide, il y a une cohérence dans la manière dont s’enchaînent les sous-chapitres, participant à l’idée que tout avance plutôt bien. À ce stade du Siège, alors que la fin se profile, c’est vraiment une bonne chose.
La mise en scène des choses insiste bien sur le côté dramatique du côté des défenseurs de Terra. L’ambiance a énormément changé, de manière cohérente, depuis le début de Siège. Les assiégés sont fatigués, même les Space Marines ressentent une forme de désespoir, Dorn coordonne le Siège depuis maintenant 3 mois, et puis il y a la nuit qui obscurcit tout, tout le temps, les forces armées qui n’ont plus rien de leur taille, les gens qui se résignent même à mourir de leur gré
L’inconvénient, c’est que dès lors que la violence du conflit se réduit à ce point (et on sent, enfin j’ai senti en tous cas, une sacrée chute du niveau de violence entre Saturnine/Mortis et Le Faucon, ce qui logique, parce que tout le monde est mort), c’est que ne plus traiter certains personnages important laisse un peu un trou dans l’histoire. Où est Garro, où est Thane ? Et Corswain, Raldoron ? Abaddon et même Argonis ? Sindermann ?
Faut être honnête, le Dramatis Personae a pris une sacrée claque. Ça n’est pas négatif en soi, il est d’ailleurs bien insisté sur le fait que la majorité des héros de la Grande Croisade sont morts, et c’est logique, mais parfois, ça laisse un peu une impression de vide (le passage de 550 pour les 2 tomes précédents à 450 pour celui-là change aussi beaucoup de choses)
En fait, le livre me donne dans l’ensemble moins l’impression d’être une ″histoire complète″ à côté des deux mastodontes précédents. Je n’ai rien pour étayer cette pensée, c’est plus un ressenti, mais parfois ça m’a semblé plus vide, à côté de tout ce qui se passe partout dans Saturnine et Mortis.
Le dernier chapitre, servant en fait de conclusion générale, est plutôt le bienvenu, s’inscrivant dans une logique de rendre tout efficace et compréhensif. Il apporte ainsi une vraie conclusion à cet ″arc″, ce qui rendra probablement plus facile le démarrage du tome suivant. J’ai trouvé que globalement, Le Faucon n’était pas trop frustrant : il n’apporte certes pas la conclusion à beaucoup d’intrigues (surtout celles démarrées auparavant, et auxquelles il était logique qu’il n’allait pas les terminer), mais remplit bien – à mon sens – ce qu’on pouvait attendre de lui : il traite bien le conflit principal, du début à la fin, offre les clés de transition pour certains personnages, et fait progresser les autres intrigues, si bien qu’au final, je n’ai pas eu une impression d’inaccomplissement, et j’ai en règle générale été satisfait par tout ce que j’ai pu attendre.
La raison pour laquelle je ne mets pas une meilleure note (quand bien même celle que je mets est vraiment bonne) est le fait que je trouve que Le Faucon traite bien tout ce qu’il doit traiter, mais qu’il n’en fait pas vraiment plus. Il y a une vraie intelligence dans la mise en scène, mais la progression – somme toute assez linéaire, ce qui n’est pas rédhibitoire en soi – de l’histoire ne laisse pas la place à une plue value qui permettrait de la savourer plus ″profondément″ que ce qu’elle présente en surface.
C’est ce que Nico disait, et je le rejoins un petit peu là-dessus : les intrigues qui par le passé (sous-entendu, dans les 2 tomes précédents) avaient ou bien livré des informations inédites, ou bien apporté un vrai plus vis-à-vis de l’immersion ou des questionnements un peu plus philosophiques, sont assez banales dans ce livre. Exemple : les scènes d’Erda, particulièrement riches et intéressantes dans Saturnine, sont ici beaucoup plus plates, le seul intérêt réel réside presque dans ce qu’on sait déjà (j’abuse un peu mais à peine, j’en reparle dans la partie spoiler qui suit) ! Pareil pour la quête d’Oll, de John et de leurs potes : c’est globalement bien mené, mais il manque un petit quelque chose à nous mettre sous la dent. Ce n’est pas pauvre, mais ça méritait un petit plus je pense.
Après réflexion, et celle-ci est liée aux 2 paragraphes précédents, je trouve que ce roman est beaucoup plus terre-à-terre. Même les jamais-nés sont montrés de manière plus "réaliste", bien qu'on sente l'intention de Wraight d'en faire des créatures de cauchemar (le pire, c'est que ça marche très bien d'une façon générale !). Mais voilà, on est loin de ce côté presque "mythologique" par exemple présent dans Mortis, même au niveau de la manifestation du combat Horus/L'Empereur. Pour le coup, ce n'est ni vraiment une bonne, ni vraiment une mauvaise chose. Ça a ses avantages et ses inconvénients, car ça permet malgré tout une meilleure lisibilité des choses, moins onirique/spirituelle (alors moi j'adore quand c'est onirique/spirituel, le problème c'est qu'il faut que ça soit vraiment bien écrit pour que ça marche, et que c'est pas toujours le cas).
Style et écriture : 4.0/5
De vraies qualités à mon sens, je pense que Le Faucon est le deuxième livre du SoT le mieux écrit derrière Saturnine, et c’est le premier (honte à moi) livre de Chris Wraight que je lis, du coup je sais pas s’il a été particulièrement en forme ou s’il est dans son niveau moyen, mais j’ai bien aimé ce que je lis sur le plan strict de l’écriture.
La vision d’ensemble du conflit est assez bien rendue, sans que Wraight en fasse trop. L’idée globale du Siège est efficace, les petites intrigues le sont aussi, et pour ce qui est d’entre les deux, un peu moins. En fait, on a surtout les mouvements et les flux guerriers qui sont beaucoup plus clairs et fluides, ce qui manquait un peu à la plupart des autres livres. On sait à peu près où on en est tout le temps. Et pour reprendre ce que je disais, l’ambiance générale est également bien rendue. Bien plus sombre, bien plus empreinte de désespoir, Wraight donne beaucoup de détails, et l’essentiel d’entre eux fait mouche. Je me suis à divers moments senti projeté dans le Siège, à certains moments c’était même un peu perturbant.
Il faut toutefois être honnête, si le champ de bataille demeure toujours aussi imposant, le nombre d’engagements majeurs, valant la peine d’être relatés, ont clairement diminués. Les héros d’antan ont pour la plupart disparus, il n’y a plus autant besoin de se focaliser sur l’histoire de chacun d’entre eux. Ça n’enlève rien au mérite de Wraight bien sûr, mais je me plais à penser que même Thorpe aurait pu gérer cette partie-ci.
Les descriptions sont vraiment plus efficaces, compréhensibles, et moins lourdes que celles de French ou Haley. Pas 3 pages pour raconter un détail à peine important en forçant sur les expressions à la forme tentaculaire et sur les adjectifs pompeux, non. Ici, on est dans quelque chose de fluide, d’efficace, et malgré tout avec une certaine élégance, qui se lit vite, se comprend bien mais qui est quand même plaisant à lire. À part pour Saturnine, je sais que j’avais lu certains passages en diagonale parce que j’étais saoulé de devoir me taper des lignes et des lignes difficilement compréhensibles et souvent pas aussi utiles que l’idée que ça en donnait, et ici, j’ai vraiment savouré chaque page, chaque mot presque sans chercher à me dépêcher.
Je trouve que Wraight brille vraiment dans les dialogues. Pas à la manière d’un Abnett ou d’un ADB (même si je ne ferai pas de comparaison sur ce point), mais il parvient à insuffler une vraie âme aux personnages qu’il dépeint, si bien que tous sont intéressants à leur manière. L’auteur ne caricature pas ni ne force le trait pour caractériser les personnages, et les dialogues (et même les pensées desdits personnages) m’ont paru assez authentique. Il redore notamment le blason d’un Dorn bien malmené par certains auteurs, ce qui est vraiment une bonne chose.
(Bon, sa manière de décrire la transhumanité a quand même quelques limites, on sent la différence entre les humains et les Space Marines, et entre ceux-ci et les Primarques, mais ce n’est pas non plus le plus gros point fort de son écriture. Disons que globalement, ses descriptions assez imagées permettent de se représenter la puissance des Space Marines assez bien, mais surtout du point de vue des humains (là-dessus, on a plein d’exemples vraiment cool, on visualise bien à quel point un seul Space Marine est une menace terrible). Pour ce qui est des Primarques, ils sont un peu présentés comme des Space Marines plus puissants et plus charismatiques, mais dans certaines scènes, il leur manque quand même cette étincelle qui les place bien au-dessus du commun des mortels.
Je ne mets ″que″ 4/5 et non plus car il y a à mon sens des défauts, ou tout au moins des choses un peu moins bien faites. Comme je le disais, certains détails dans la visualisation des scènes qui font un peu tâche au milieu d’un tableau d’ensemble bien clair. Cet argument s’inscrit dans un autre : celui de dire que Wraight n’a pas cette capacité à rendre les scènes cinématographiques. Il manque un petit quelque chose d’épique dans les combats traités directement, malgré une forme assez propre, et sans aller jusqu’à dire que ça porte préjudice à l’œuvre, c’est un peu dommage.
Intérêt Fluffique : 3.0/5
Ce n’est pas la section que j’aborderai le plus en détail, je sais déjà que Ghost fera quelque chose de plus complet que moi, alors j’aborderai juste les choses d’un angle assez global :
On a pas mal d’infos croustillantes sur les White Scars, notamment sur leurs traditions, on sent que l’auteur s’est donné pour faire d’eux une faction très cohérente avec leur source d’inspirations, et j’ai beaucoup aimé avoir toutes ces infos croustillantes sur eux. Pour moi qui ne les apprécie initialement pas plus que ça, j’ai trouvé un vrai intérêt pour le coup, je me serais peut-être beaucoup plus ennuyé sans.
Quelques infos sur la Death Guard, sur leur déchéance, et sur Mortarion, personnage qui m’a fasciné sur divers points. Je ne sais pas si c’est exclusif à ce roman, vu que je n’ai pas lu tout ce qui concerne la Death Guard, mais le personnage est vraiment intéressant, il n’est pas le Primarque faible et stupide qui se fait berner comme un imbécile par Typhon comme je le pensais, la vérité est bien plus complexe que ça.
Des choses intéressantes sur Sigismund, un petit peu en tous cas. Sur Erda, sur Erebus :
Je le mentionne aussi, parce que c’est l’une des choses pour lesquelles j’avais le plus d’intérêt :
Et pas grand-chose d’autre, à vrai dire. Encore une fois, il devient logiquement de plus en plus difficile d’ajouter de vrais éléments nouveaux, et le dernier paragraphe de la première section reproche aussi un peu ça : Abnett a bien réussi à nous mettre plein d’infos croustillantes sous la dent dans Saturnine, et French en a fait de même avec Mortis, et ça ajoutait un vrai plus au roman. Si Wraight en avait fait autant, cette section et la première aurait probablement eu de meilleures notes.
Mais comme je le disais, je n’aborderai pas tout ce qui a été avancé dans ce livre (de toute façon, j’ai aussi indiqué quelques trucs dans la grosse balise spoiler à la fin de la première section). Je garde juste le fait que pour moi, c’était loin d’être mauvais à ce niveau là, mais qu’au vu du niveau des deux tomes précédents, j’estimais être en droit d’en attendre plus.
Appréciation Personnelle : 3.5/5
J’ai aimé Le Faucon, parce que :
- On ressent bien la détresse dans laquelle sont plongés les défenseurs, et le decrescendo brutal de l’espoir, malgré les poches qui y croient encore & l’assaut des White Scars au spatioport. Ce n’est pas seulement ce livre, c’est une progression, mais à ce niveau là, il réussit très bien à nous faire comprendre ce qu’il faut comprendre.
- Les intrigues sont globalement bien dosées, fluides et efficaces. Tout s’enchaîne bien, c’est assez plaisant à suivre.
- De vraies qualités d’écriture, dans l’écriture des personnages, dans les descriptions efficaces sans pour autant que le style en pâtisse, et surtout dans la manière dont sont rendues les ambiances.
- Des infos croustillantes sur les deux principales ″armées″ en présence, les White Scars et la Death Guard, et sur leur Primarque. Wraight n’a pas fait les choses à moitié, c’est vivant & intéressant (et efficace).
- En fait, je dirais qu’efficace est un peu le maître mot de ce livre, en plutôt positif. Ça change un peu des machins à rallonge (remplacez ″machins″ par ce que vous voulez : tout était un peu à rallonge dans l’ensemble des tomes précédents)
J’ai moins aimé Le Faucon, parce que :
- Le livre donne parfois une impression de ″vide″ par rapport aux précédents, dans le Dramatis Personae, dans la quantité de champs de bataille évoqués, parfois au-delà de ce à quoi il serait – je trouve – logique de s’attendre
- Il manque un petit quelque chose de profondeur pour le rendre aussi bon que les 2 tomes précédents (pour moi, en tous cas). L’efficacité se fait quelquefois au détriment de la profondeur du récit, maintenu au strict minimum une partie du livre.
- Ce point est également source de détriment d’un point de vue Intérêt Fluff, parce que je pense qu’on était en droit de s’attendre à un peu plus.
Je n’aborderai pas les points mineurs qui m’ont plu/déplu, voilà seulement ce que je dégage du gros de ce que je pense du livre. Et dans l'ensemble, je n'ai pas tout abordé non plus, il est probable que certaines choses m'aient échappées. Si je les retrouve, j'éditerai de toute façon.
En vérité, j’ai vraiment bien aimé Le Faucon, je trouve qu’il a de vraies qualités et qu’il s’inscrit dignement dans la lignée des romans du Siège, faisant que je ne suis plus vraiment d’accord avec l’existence d’une si grande irrégularité qualitative.
Vis-à-vis de ce que j’en attendais, ce livre remplit assez bien mes attentes, étant parfois au-dessus (je ne pensais pas me prendre autant de sympathie pour les 2 légions majoritairement abordées) et parfois en-dessous (je reste sur ma faim concernant Alpharius, et sur l’absence de certaines choses/personnages que j’aurais voulu voir). C’est un bon roman, noté comme tel, et il me donne très envie de poursuivre.
Total : 14.5/20 = BON
Scénario et mise en scène : 4.0/5
On retrouve l’histoire où elle en était restée dans Mortis, en tous points de vue. La transition se fait facilement, et rapidement (le tome 5 était effectivement sur divers points une sorte de livre de transition vers la fin du Siège), c’était déjà une bonne chose de pas être perdu. Je trouve toute cette deuxième partie du Siège (les tomes 4, 5 et 6 du coup) beaucoup mieux ficelée, c’est beaucoup plus agréable à lire, on se perd moins dans les méandres des intrigues inutiles
On comprend vite que c’est vraiment compliqué pour les loyalistes. Ce qui devait arriver est en train d’arriver ; les renégats resserrent l’étau autour du palais de l’Empereur. Les forces loyalistes sont excessivement diminués, ils tiennent de moins en moins de points, il n’a jamais été autant question de ralentir les traîtres. Pourtant, l’espoir continue à s’étioler, symbolisé par le fait que Guilliman n’est toujours par arrivé, et que les forces Dark Angels, dérisoires, on eu un impact qui l’est en définitive presque autant. Dans ce contexte, l’Armée Impériale est dessoudée, mis à part aux points importants encore tenus par les loyalistes, et l’affluence de la Death Guard fait peser une pression importante jusqu’au Bastion de Bhab, même ressentie par Dorn qui commence petit à petit à se laisser gagner par la fatigue et le désespoir.
De leur côté, les forces renégates ont perdu énormément aussi : Perturabo est parti avec sa légion, Magnus n’a pas l’air trop présent non plus (mais je n’en sais rien, j’ai toujours pas lu la Novella sur lui ^^), Fulgrim et Angron n’en font qu’à leur tête, bref, l’alliance forgée par Horus n’a plus vraiment de sens, prenant de plus en plus la forme d’une multitude de bandes de guerres alliées de façon très circonstancielle contre un ennemi commun. Le Mournival est d’ailleurs annihilé, et même les Sons of Horus commencent à se désunir, sous le poids de l’absence de leur père génétique. Seuls au milieu des bandes de World Eaters, de Night Lords, de Word Bearers (je savais même pas qu’ils étaient là, eux, je croyais que Layak était le seul), d’Iron Warriors (ceux qui restent) et de Sons of Horus, la Death Guard demeure unie, retranchée au spatioport de La Porte du Lion, la seule légion qui oppose un vrai bloc uni, et qui fait peser sous le poids de ses mutations ladite pression sur les forces loyalistes.
C’est donc dans ce contexte que Jaghataï Khan, qui a en réalité cette idée depuis Mortis il me semble, va tenter de réunir tout ce qu’il peut dans le but de leur reprendre le spatioport de La Porte du Lion. L’intérêt est double ; d’une part, il espère saigner la Death Guard et vaincre son ennemi Mortarion, et de l’autre, il veut leur reprendre le spatioport dans l’éventualité où Guilliman finirait malgré tout par arriver.
On va donc suivre une multitude de personnages : Jaghataï Khan et Mortarion, bien sûr, mais aussi plusieurs de leurs guerriers (environ 3 pour chacuns, et un peu plus pour les White Scars), et des membres de l’Armée Impériale mobilisés pour aider la Vème légion.
Côté intrigues secondaires, on va avoir un focus sur les nouveaux officiers des Sons of Horus, qui n’ont plus rien de la grandeur de leurs prédécesseurs et qui le savent, sur Sigismund, à qui Dorn donne la fameuse Épée Noire et la mission de faire un maximum de bordel dans les lignes ennemies en tuant les commandants renégats, sur Basilio Fo et sur Euphrati Keeler, qui suivent chacun de leur côté l’intrigue qui est la leure, sur Erebus qui vient trouver Erda, et sur John, Oll, Actaea et tous leurs comparses qui vont poursuivre leur mission.
Pour être honnête, j’avais un peu peur que ce livre ″oublie″ le Siège pour ne se concentrer que sur l’intrigue principale White Scars/Death Guard, mais force est de constater que ça n’est pas le cas. Bien sûr, cette partie occupe la majeure partie du livre (et c’est assez logique, la plupart des champs de bataille n’ont plus vraiment d’importance, et c’est LA manœuvre tactique qui peut avoir un impact sur la suite/fin du Siège), mais on reste sur la lignée des deux tomes précédents, et toutes les intrigues avancent (même si plus ou moins, ça dépend lesquelles). Tout est bien rythmé, tout s’enchaîne de manière assez fluide, il y a une cohérence dans la manière dont s’enchaînent les sous-chapitres, participant à l’idée que tout avance plutôt bien. À ce stade du Siège, alors que la fin se profile, c’est vraiment une bonne chose.
La mise en scène des choses insiste bien sur le côté dramatique du côté des défenseurs de Terra. L’ambiance a énormément changé, de manière cohérente, depuis le début de Siège. Les assiégés sont fatigués, même les Space Marines ressentent une forme de désespoir, Dorn coordonne le Siège depuis maintenant 3 mois, et puis il y a la nuit qui obscurcit tout, tout le temps, les forces armées qui n’ont plus rien de leur taille, les gens qui se résignent même à mourir de leur gré
- Spoiler:
- Je pense à ceux qui se réunissent sous la bannière de Keeler, qui sont prêt à donner leur vie par dizaines, pour emporte ne serait-ce qu’un seul Space Marine renégat avec eux
L’inconvénient, c’est que dès lors que la violence du conflit se réduit à ce point (et on sent, enfin j’ai senti en tous cas, une sacrée chute du niveau de violence entre Saturnine/Mortis et Le Faucon, ce qui logique, parce que tout le monde est mort), c’est que ne plus traiter certains personnages important laisse un peu un trou dans l’histoire. Où est Garro, où est Thane ? Et Corswain, Raldoron ? Abaddon et même Argonis ? Sindermann ?
Faut être honnête, le Dramatis Personae a pris une sacrée claque. Ça n’est pas négatif en soi, il est d’ailleurs bien insisté sur le fait que la majorité des héros de la Grande Croisade sont morts, et c’est logique, mais parfois, ça laisse un peu une impression de vide (le passage de 550 pour les 2 tomes précédents à 450 pour celui-là change aussi beaucoup de choses)
En fait, le livre me donne dans l’ensemble moins l’impression d’être une ″histoire complète″ à côté des deux mastodontes précédents. Je n’ai rien pour étayer cette pensée, c’est plus un ressenti, mais parfois ça m’a semblé plus vide, à côté de tout ce qui se passe partout dans Saturnine et Mortis.
Le dernier chapitre, servant en fait de conclusion générale, est plutôt le bienvenu, s’inscrivant dans une logique de rendre tout efficace et compréhensif. Il apporte ainsi une vraie conclusion à cet ″arc″, ce qui rendra probablement plus facile le démarrage du tome suivant. J’ai trouvé que globalement, Le Faucon n’était pas trop frustrant : il n’apporte certes pas la conclusion à beaucoup d’intrigues (surtout celles démarrées auparavant, et auxquelles il était logique qu’il n’allait pas les terminer), mais remplit bien – à mon sens – ce qu’on pouvait attendre de lui : il traite bien le conflit principal, du début à la fin, offre les clés de transition pour certains personnages, et fait progresser les autres intrigues, si bien qu’au final, je n’ai pas eu une impression d’inaccomplissement, et j’ai en règle générale été satisfait par tout ce que j’ai pu attendre.
La raison pour laquelle je ne mets pas une meilleure note (quand bien même celle que je mets est vraiment bonne) est le fait que je trouve que Le Faucon traite bien tout ce qu’il doit traiter, mais qu’il n’en fait pas vraiment plus. Il y a une vraie intelligence dans la mise en scène, mais la progression – somme toute assez linéaire, ce qui n’est pas rédhibitoire en soi – de l’histoire ne laisse pas la place à une plue value qui permettrait de la savourer plus ″profondément″ que ce qu’elle présente en surface.
C’est ce que Nico disait, et je le rejoins un petit peu là-dessus : les intrigues qui par le passé (sous-entendu, dans les 2 tomes précédents) avaient ou bien livré des informations inédites, ou bien apporté un vrai plus vis-à-vis de l’immersion ou des questionnements un peu plus philosophiques, sont assez banales dans ce livre. Exemple : les scènes d’Erda, particulièrement riches et intéressantes dans Saturnine, sont ici beaucoup plus plates, le seul intérêt réel réside presque dans ce qu’on sait déjà (j’abuse un peu mais à peine, j’en reparle dans la partie spoiler qui suit) ! Pareil pour la quête d’Oll, de John et de leurs potes : c’est globalement bien mené, mais il manque un petit quelque chose à nous mettre sous la dent. Ce n’est pas pauvre, mais ça méritait un petit plus je pense.
Après réflexion, et celle-ci est liée aux 2 paragraphes précédents, je trouve que ce roman est beaucoup plus terre-à-terre. Même les jamais-nés sont montrés de manière plus "réaliste", bien qu'on sente l'intention de Wraight d'en faire des créatures de cauchemar (le pire, c'est que ça marche très bien d'une façon générale !). Mais voilà, on est loin de ce côté presque "mythologique" par exemple présent dans Mortis, même au niveau de la manifestation du combat Horus/L'Empereur. Pour le coup, ce n'est ni vraiment une bonne, ni vraiment une mauvaise chose. Ça a ses avantages et ses inconvénients, car ça permet malgré tout une meilleure lisibilité des choses, moins onirique/spirituelle (alors moi j'adore quand c'est onirique/spirituel, le problème c'est qu'il faut que ça soit vraiment bien écrit pour que ça marche, et que c'est pas toujours le cas).
- Commentaires subjectifs en vrac:
- 1. Déjà, je ne suis pas du tout fasciné par les White Scars et par la Death Guard, déjà. Le livre réussit le tour de force de m’avoir rendu extrêmement sympathique les premiers (ce qui n’était pas gagné, en vérité) grâce à tout un ensemble de détail, de caractérisation, de personnages forts, et cetera, et d’avoir suscité mon intérêt pour les seconds, surtout grâce à Mortarion (que j’ai pour la première fois pu découvrir réellement) et Morarg (dont les dilemmes moraux m’ont beaucoup plu). Néanmoins, dire que j’ai été passionné par ce que j’ai lu serait excessif, et si tout le livre n’avait tourné qu’autour d’eux, je ne lui aurais pas mis une telle note. J’ai fait ce que je pouvais, je m’y intéresser autant qu’il était possible que je m’y intéresse, et guère plus.
2. En parlant de la Death Guard, j’ai vraiment pas trop apprécié Typhus et Crosius. Je n’ai pas vraiment d’argument pour le premier, il m’est juste assez antipathique, mais le second m’a fait penser à un espèce de Fabius Bile (beaucoup plus stupide, ceci dit) un peu moins sadique mais couvert de pus, ce qui n’arrange pas grand-chose en définitive.
3. J’ai bien aimé la petite intrigue autour des nouveaux officiers des Sons of Horus. Ils savent très bien qu’ils ne sont rien par rapport à leurs prédécesseurs, qu’ils n’ont pas l’étoffe de membres du Mournival, et qu’Abaddon, le dernier héros de la légion encore en vie, est à des années lumières d’eux. Au point que certains commencent à perdre foi en Horus, et à vouloir se rapprocher du Premier Capitaine. Cette intrigue plutôt sympa suit principalement Indras Archeta, nouveau capitaine de la 3ème compagnie. Et à peine arrivé, à peine reparti, puisqu’il se fait démolir par Sigismund dans un combat qui illustre très bien à quel point les nouveaux ″héros″ n’ont plus rien à voir avec leurs prédécesseurs. Bonne surprise, du coup.
4. Je suis toujours autant satisfait de voir Garviel Loken, définitivement l’un de mes personnages préférés de cet univers. Ici, il ne fait pas grand-chose, à part chercher Keeler, et leurs retrouvailles est une scène qui m’a marqué. Hâte d’en revoir davantage.
5. Comment ça Khârn se fait démembrer par Sigismund ? Le fait que ce soit face à lui qu’il trouve la mort est loin d’être un problème pour moi, mais déjà je pensais que ça allait arriver plus tard, et en plus, pas comme ça ? Il se fait briser le crâne, enfoncer la poitrine, démembrer puis empaler ? C’est bizarre cette histoire…
6. Pour rester dans les incohérences, et pour reparler des Sons of Horus, Wraigth reste sur la mort de Kibre. Du coup je me demande, est-ce qu’un autre guerrier prend le nom de Kibre après ? À ce stade, c’est ce qui paraîtrait le plus plausible…
7. Cette petite merde d’Erebus est toujours aussi insupportable… Erda est plutôt cool par contre, même si elle ne va guère plus loin que dans Saturnine. On voit par contre qu’elle est excessivement puissante, puisqu’elle démonte 4 démons majeurs, un par dieu. Ça m’a perturbé, je sais même pas quel Primarque pourrait y arriver.
J’ai bien aimé ce qu’elle dit à Erebus, p.280 : ″Tu n’as pas de maîtres, pauvre simple d’esprit ! Il n’y a pas de dieux, pas qui méritent ce nom ; rien que des reflets distordus de nos rêves. Tu te prosternes devant l’anéantissement. Tu n’es au service de rien, littéralement″
8. Wraight se débarrasse rapidement du mur Mercure ; une petite explosion et c’est bon ! Non, en vrai, je trouve que c’est amené un peu vite, et que la soldate qui baragouinait qu’il fallait pas éteindre les réacteurs pour je sais plus quelle raison avait vraiment de l’eau froide dans le crâne.
9. Je l’ai mentionné, mais que foutent les Word Bearers là ? Autant les Night Lords, bon ok, ça fait 4 tomes qu’on les a pas vu mais on savait qu’ils étaient là, au moins en partie, mais là, Wraight nous parle de Word Bearers comme s’ils étaient là depuis le début, en même proportion que les autres forces ? C’est rien en soi mais j’ai pas trop pigé.
10. J’ai définitivement changé d’avis sur Dorn, j’ignore si c’est seulement à cause de ce livre ou d’une manière générale, une chose est sûre, c’est que ses scènes ont été un déclencheur conscient. Il est en même temps mieux traité (au moins par rapport à l’idée que j’ai de lui) malgré le peu de scènes au cours desquelles il intervient. Hâte de le voir entre les mains d’ADB !
11. En définitive, même si j'avais adoré la scène du départ de Perturabo dans Mortis, je suis un peu déçu qu'il ne soit plus là. Il manque quelque chose, et en toute sincérité, je pense que ça a participé à me faire beaucoup plus apprécier Dorn tout d'un coup, vu qu'il est en quelque sorte sa némésis.
12. D'ailleurs on en parle d'à quel point Katsuhiro est increvable ? Le mec est à la pointe du conflit presque depuis le départ, absolument tous ceux qu'il a rencontré sont morts, et non seulement lui est en vie, mais en plus il se paie le luxe de taper des discussions avec des gars aussi gradés/importants que Shiban Khan (qui plusieurs fois dans le livre tourne carrément ses pensées vers lui !) ou Loken !
Style et écriture : 4.0/5
De vraies qualités à mon sens, je pense que Le Faucon est le deuxième livre du SoT le mieux écrit derrière Saturnine, et c’est le premier (honte à moi) livre de Chris Wraight que je lis, du coup je sais pas s’il a été particulièrement en forme ou s’il est dans son niveau moyen, mais j’ai bien aimé ce que je lis sur le plan strict de l’écriture.
La vision d’ensemble du conflit est assez bien rendue, sans que Wraight en fasse trop. L’idée globale du Siège est efficace, les petites intrigues le sont aussi, et pour ce qui est d’entre les deux, un peu moins. En fait, on a surtout les mouvements et les flux guerriers qui sont beaucoup plus clairs et fluides, ce qui manquait un peu à la plupart des autres livres. On sait à peu près où on en est tout le temps. Et pour reprendre ce que je disais, l’ambiance générale est également bien rendue. Bien plus sombre, bien plus empreinte de désespoir, Wraight donne beaucoup de détails, et l’essentiel d’entre eux fait mouche. Je me suis à divers moments senti projeté dans le Siège, à certains moments c’était même un peu perturbant.
- Spoiler:
- Je pense au moment où Loken parle avec Keeler, Wraight insiste bien sur à quel point tout a changé depuis la fin de la Grande Croisade, ça m’a presque arraché une larme tant il joue sur la nostalgie de cette époque
Il faut toutefois être honnête, si le champ de bataille demeure toujours aussi imposant, le nombre d’engagements majeurs, valant la peine d’être relatés, ont clairement diminués. Les héros d’antan ont pour la plupart disparus, il n’y a plus autant besoin de se focaliser sur l’histoire de chacun d’entre eux. Ça n’enlève rien au mérite de Wraight bien sûr, mais je me plais à penser que même Thorpe aurait pu gérer cette partie-ci.
Les descriptions sont vraiment plus efficaces, compréhensibles, et moins lourdes que celles de French ou Haley. Pas 3 pages pour raconter un détail à peine important en forçant sur les expressions à la forme tentaculaire et sur les adjectifs pompeux, non. Ici, on est dans quelque chose de fluide, d’efficace, et malgré tout avec une certaine élégance, qui se lit vite, se comprend bien mais qui est quand même plaisant à lire. À part pour Saturnine, je sais que j’avais lu certains passages en diagonale parce que j’étais saoulé de devoir me taper des lignes et des lignes difficilement compréhensibles et souvent pas aussi utiles que l’idée que ça en donnait, et ici, j’ai vraiment savouré chaque page, chaque mot presque sans chercher à me dépêcher.
Je trouve que Wraight brille vraiment dans les dialogues. Pas à la manière d’un Abnett ou d’un ADB (même si je ne ferai pas de comparaison sur ce point), mais il parvient à insuffler une vraie âme aux personnages qu’il dépeint, si bien que tous sont intéressants à leur manière. L’auteur ne caricature pas ni ne force le trait pour caractériser les personnages, et les dialogues (et même les pensées desdits personnages) m’ont paru assez authentique. Il redore notamment le blason d’un Dorn bien malmené par certains auteurs, ce qui est vraiment une bonne chose.
(Bon, sa manière de décrire la transhumanité a quand même quelques limites, on sent la différence entre les humains et les Space Marines, et entre ceux-ci et les Primarques, mais ce n’est pas non plus le plus gros point fort de son écriture. Disons que globalement, ses descriptions assez imagées permettent de se représenter la puissance des Space Marines assez bien, mais surtout du point de vue des humains (là-dessus, on a plein d’exemples vraiment cool, on visualise bien à quel point un seul Space Marine est une menace terrible). Pour ce qui est des Primarques, ils sont un peu présentés comme des Space Marines plus puissants et plus charismatiques, mais dans certaines scènes, il leur manque quand même cette étincelle qui les place bien au-dessus du commun des mortels.
Je ne mets ″que″ 4/5 et non plus car il y a à mon sens des défauts, ou tout au moins des choses un peu moins bien faites. Comme je le disais, certains détails dans la visualisation des scènes qui font un peu tâche au milieu d’un tableau d’ensemble bien clair. Cet argument s’inscrit dans un autre : celui de dire que Wraight n’a pas cette capacité à rendre les scènes cinématographiques. Il manque un petit quelque chose d’épique dans les combats traités directement, malgré une forme assez propre, et sans aller jusqu’à dire que ça porte préjudice à l’œuvre, c’est un peu dommage.
- Spoiler:
- Certaines scènes brillent pourtant, je pense aux deux dernières pages du combat Jaghataï Khan/Mortarion, bien stylé et vivant comme il faut
Intérêt Fluffique : 3.0/5
Ce n’est pas la section que j’aborderai le plus en détail, je sais déjà que Ghost fera quelque chose de plus complet que moi, alors j’aborderai juste les choses d’un angle assez global :
On a pas mal d’infos croustillantes sur les White Scars, notamment sur leurs traditions, on sent que l’auteur s’est donné pour faire d’eux une faction très cohérente avec leur source d’inspirations, et j’ai beaucoup aimé avoir toutes ces infos croustillantes sur eux. Pour moi qui ne les apprécie initialement pas plus que ça, j’ai trouvé un vrai intérêt pour le coup, je me serais peut-être beaucoup plus ennuyé sans.
Quelques infos sur la Death Guard, sur leur déchéance, et sur Mortarion, personnage qui m’a fasciné sur divers points. Je ne sais pas si c’est exclusif à ce roman, vu que je n’ai pas lu tout ce qui concerne la Death Guard, mais le personnage est vraiment intéressant, il n’est pas le Primarque faible et stupide qui se fait berner comme un imbécile par Typhon comme je le pensais, la vérité est bien plus complexe que ça.
Des choses intéressantes sur Sigismund, un petit peu en tous cas. Sur Erda, sur Erebus :
- Spoiler:
- Ce dernier se cachait depuis le début ! Il a participé à lancer le sort qui a permis à l’essentiel de la flotte du Maître de Guerre d’arriver juste au-dessus de Terra, si je me plante pas !
Je le mentionne aussi, parce que c’est l’une des choses pour lesquelles j’avais le plus d’intérêt :
- Actaea / Alpharius:
- Pour Actaea : alors je n’ai plus le passage exact, mais elle dit être de Colchis, et être ″morte, puis ressuscitée″. Selon comment on interprète ça, ça infirme ou confirme l’hypothèse selon laquelle elle serait Cyrène Valantion : cette dernière est belle et bien morte puis ressuscitée, mais ne vient pas de Colchis. Par contre, peut-être qu’elle considère avoir commencé une ″nouvelle vie″ sur Colchis, auquel cas ça peut sembler correct. Tiré par les cheveux, et compliqué pour rien, mais correct.
Pour Alpharius : on revient à l’une des choses que le vrai Primarque a dit dans Alpharius : Head of the Hydra- Spoiler:
- sur le fait qu’il aurait plongé des guerriers en stase dans les profondeurs de Terra, dans le but d’avoir un contingent déjà sur place et indétectable en cas de problème, ce qu’il utilise comme conséquence de son inimitié pour Dorn
Et pas grand-chose d’autre, à vrai dire. Encore une fois, il devient logiquement de plus en plus difficile d’ajouter de vrais éléments nouveaux, et le dernier paragraphe de la première section reproche aussi un peu ça : Abnett a bien réussi à nous mettre plein d’infos croustillantes sous la dent dans Saturnine, et French en a fait de même avec Mortis, et ça ajoutait un vrai plus au roman. Si Wraight en avait fait autant, cette section et la première aurait probablement eu de meilleures notes.
Mais comme je le disais, je n’aborderai pas tout ce qui a été avancé dans ce livre (de toute façon, j’ai aussi indiqué quelques trucs dans la grosse balise spoiler à la fin de la première section). Je garde juste le fait que pour moi, c’était loin d’être mauvais à ce niveau là, mais qu’au vu du niveau des deux tomes précédents, j’estimais être en droit d’en attendre plus.
Appréciation Personnelle : 3.5/5
J’ai aimé Le Faucon, parce que :
- On ressent bien la détresse dans laquelle sont plongés les défenseurs, et le decrescendo brutal de l’espoir, malgré les poches qui y croient encore & l’assaut des White Scars au spatioport. Ce n’est pas seulement ce livre, c’est une progression, mais à ce niveau là, il réussit très bien à nous faire comprendre ce qu’il faut comprendre.
- Les intrigues sont globalement bien dosées, fluides et efficaces. Tout s’enchaîne bien, c’est assez plaisant à suivre.
- De vraies qualités d’écriture, dans l’écriture des personnages, dans les descriptions efficaces sans pour autant que le style en pâtisse, et surtout dans la manière dont sont rendues les ambiances.
- Des infos croustillantes sur les deux principales ″armées″ en présence, les White Scars et la Death Guard, et sur leur Primarque. Wraight n’a pas fait les choses à moitié, c’est vivant & intéressant (et efficace).
- En fait, je dirais qu’efficace est un peu le maître mot de ce livre, en plutôt positif. Ça change un peu des machins à rallonge (remplacez ″machins″ par ce que vous voulez : tout était un peu à rallonge dans l’ensemble des tomes précédents)
J’ai moins aimé Le Faucon, parce que :
- Le livre donne parfois une impression de ″vide″ par rapport aux précédents, dans le Dramatis Personae, dans la quantité de champs de bataille évoqués, parfois au-delà de ce à quoi il serait – je trouve – logique de s’attendre
- Il manque un petit quelque chose de profondeur pour le rendre aussi bon que les 2 tomes précédents (pour moi, en tous cas). L’efficacité se fait quelquefois au détriment de la profondeur du récit, maintenu au strict minimum une partie du livre.
- Ce point est également source de détriment d’un point de vue Intérêt Fluff, parce que je pense qu’on était en droit de s’attendre à un peu plus.
Je n’aborderai pas les points mineurs qui m’ont plu/déplu, voilà seulement ce que je dégage du gros de ce que je pense du livre. Et dans l'ensemble, je n'ai pas tout abordé non plus, il est probable que certaines choses m'aient échappées. Si je les retrouve, j'éditerai de toute façon.
En vérité, j’ai vraiment bien aimé Le Faucon, je trouve qu’il a de vraies qualités et qu’il s’inscrit dignement dans la lignée des romans du Siège, faisant que je ne suis plus vraiment d’accord avec l’existence d’une si grande irrégularité qualitative.
Vis-à-vis de ce que j’en attendais, ce livre remplit assez bien mes attentes, étant parfois au-dessus (je ne pensais pas me prendre autant de sympathie pour les 2 légions majoritairement abordées) et parfois en-dessous (je reste sur ma faim concernant Alpharius, et sur l’absence de certaines choses/personnages que j’aurais voulu voir). C’est un bon roman, noté comme tel, et il me donne très envie de poursuivre.
Total : 14.5/20 = BON
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
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L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
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Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Bonjour tout le monde,
Je l'ai terminé il y a trois jours, voici mon retour, un peu désorganisé car relativement spontané, désolé. Je n'ai pas lu la critique de Variel (mea culpa), donc je vous prie d'excuser les éventuelles répétitions.
En deux mots, j'ai beaucoup apprécié le récit que propose Chris Wraight et la traduction qu'en a faite Julien Drouet.
D'abord au niveau du style : peu voire pas de lourdeurs, suffisamment de variété dans les tournures et le vocabulaire en général (sauf peut-être au niveau des combats, mais j'y reviendrai), quelques très bonnes métaphores/comparaisons qui font mouche... Certes, on n'échappe pas à une ou deux maladresses de temps à autre, mais on les oublie vite.
Ensuite au niveau de la structure : les combats n'adviennent pour de bon que dans le dernier (gros) tiers du bouquin et la première moitié se concentre davantage sur les personnages, ce qui m'a beaucoup plu. Les scènes que j'ai préférées sont en fait certains dialogues - parfois même très courts - entre quelques personnages (Typhus qui rend visite à Crosius au début, Skarr-hei qui retrouve Khârn vers la fin, toutes les péripéties de l'équipage du char Aika 73...).
C'est d'autant plus appréciable que Chris Wraight a dû jongler avec une dizaine d'arcs narratifs : Jaghataï et la Ve, bien sûr, mais aussi Mortarion et la Death Guard, Sigismund, Valdor, Erda, etc. Franchement, ça n'était pas une mince affaire et je trouve qu'il s'en est très bien sorti. Pour tout vous dire, j'ai eu le sentiment que Chris Wraight était à son plus haut niveau (aidé par la très bonne traduction de Julien Drouet) : c'est à mes yeux son meilleur roman.
Petit aparté : pour la première fois, le nombre élevé d'intrigues entrecroisées m'a vraiment donné l'impression de regarder une série, et non un film à part entière. Alors certes, c'est une série, mais je n'avais pas eu ce ressenti avec La Guerre Solaire, et encore moins avec Saturnine, qui dans mon souvenir se concentrait plus sur un épisode crucial du siège. J'aimerais bien avoir votre avis sur ce point ?
Comme le disait Nico dans sa critique de la VO, l'ambiance est aussi très bien rendue : l'abattement et le désespoir côté loyalistes s'opposent parfaitement à l'hébétude et l'insouciance de la Death Guard, qui est dépeinte avec brio. J'insiste d'ailleurs sur ce dernier point : j'ai trouvé que les passages sur la XIVe étaient extrêmement justes. On assiste en fait à travers les yeux de l'écuyer du primarque (notamment) aux conséquences de leur damnation, qui est tout à fait "nurglienne" : tragique et insidieuse, mais perçue avec détachement - et même bonhomie ! - par ses victimes. J'ai adoré.
Mais quid de Jaghataï et des White Scars, me direz-vous ? Eh bien... J'ai trouvé ça correct, mais sans plus, hélas. Ni le Khagan ni Shiban Khan ne m'ont touché/fasciné, par exemple. C'est dommage, car j'ai pourtant bien aimé les interventions des prophètes des tempêtes (not. Naranbaatar), par comparaison. La façon dont est traité Jaghataï m'a laissé sur ma faim : je m'attendais à plus de profondeur dans le personnage, et plus d'epicness dans ses actes, surtout lors du combat final contre Mortarion, qui m'a plutôt déçu, dans la forme comme dans le fond.
Les scènes de bataille sont d'ailleurs celles qui m'ont plu le moins. Notamment celles au sein du spatioport, dont l'éloignement et les dimensions gargantuesques décrédibilisent l'aspect "fulgurant" de l'assaut. J'ai eu l'impression que Chris Wraight voulait dépeindre une attaque éclair, qui ne dure que quelques heures - une douzaine à tout casser (une fois à l'intérieur du spatioport), mais à en croire la taille du machin, le conflit ne peut que s'étaler sur des jours, voire des semaines ! Dommage qu'il n'ait pas réussi à éviter cette grosse incohérence (pas facile, en même temps).
Au final, je le recommande à toutes celles et ceux qui s'intéressent un tant soit peu aux sorts respectifs de la Ve et de la XIVe. Si ça ne vous intéresse pas du tout, vous pouvez passer votre chemin, car le bouquin ne regorge pas de révélations côté fluff et les arcs narratifs secondaires ne sont au fond que des transitions : X et Y se rendent de là à là, Machin retrouve Truc, etc. Les passages en question ne sont pas mauvais pour autant mais ils ne vous rassasieront pas.
Noté excellent, même si dans ma tête c'est "juste" très bon.
Je l'ai terminé il y a trois jours, voici mon retour, un peu désorganisé car relativement spontané, désolé. Je n'ai pas lu la critique de Variel (mea culpa), donc je vous prie d'excuser les éventuelles répétitions.
En deux mots, j'ai beaucoup apprécié le récit que propose Chris Wraight et la traduction qu'en a faite Julien Drouet.
D'abord au niveau du style : peu voire pas de lourdeurs, suffisamment de variété dans les tournures et le vocabulaire en général (sauf peut-être au niveau des combats, mais j'y reviendrai), quelques très bonnes métaphores/comparaisons qui font mouche... Certes, on n'échappe pas à une ou deux maladresses de temps à autre, mais on les oublie vite.
Ensuite au niveau de la structure : les combats n'adviennent pour de bon que dans le dernier (gros) tiers du bouquin et la première moitié se concentre davantage sur les personnages, ce qui m'a beaucoup plu. Les scènes que j'ai préférées sont en fait certains dialogues - parfois même très courts - entre quelques personnages (Typhus qui rend visite à Crosius au début, Skarr-hei qui retrouve Khârn vers la fin, toutes les péripéties de l'équipage du char Aika 73...).
C'est d'autant plus appréciable que Chris Wraight a dû jongler avec une dizaine d'arcs narratifs : Jaghataï et la Ve, bien sûr, mais aussi Mortarion et la Death Guard, Sigismund, Valdor, Erda, etc. Franchement, ça n'était pas une mince affaire et je trouve qu'il s'en est très bien sorti. Pour tout vous dire, j'ai eu le sentiment que Chris Wraight était à son plus haut niveau (aidé par la très bonne traduction de Julien Drouet) : c'est à mes yeux son meilleur roman.
Petit aparté : pour la première fois, le nombre élevé d'intrigues entrecroisées m'a vraiment donné l'impression de regarder une série, et non un film à part entière. Alors certes, c'est une série, mais je n'avais pas eu ce ressenti avec La Guerre Solaire, et encore moins avec Saturnine, qui dans mon souvenir se concentrait plus sur un épisode crucial du siège. J'aimerais bien avoir votre avis sur ce point ?
Comme le disait Nico dans sa critique de la VO, l'ambiance est aussi très bien rendue : l'abattement et le désespoir côté loyalistes s'opposent parfaitement à l'hébétude et l'insouciance de la Death Guard, qui est dépeinte avec brio. J'insiste d'ailleurs sur ce dernier point : j'ai trouvé que les passages sur la XIVe étaient extrêmement justes. On assiste en fait à travers les yeux de l'écuyer du primarque (notamment) aux conséquences de leur damnation, qui est tout à fait "nurglienne" : tragique et insidieuse, mais perçue avec détachement - et même bonhomie ! - par ses victimes. J'ai adoré.
Mais quid de Jaghataï et des White Scars, me direz-vous ? Eh bien... J'ai trouvé ça correct, mais sans plus, hélas. Ni le Khagan ni Shiban Khan ne m'ont touché/fasciné, par exemple. C'est dommage, car j'ai pourtant bien aimé les interventions des prophètes des tempêtes (not. Naranbaatar), par comparaison. La façon dont est traité Jaghataï m'a laissé sur ma faim : je m'attendais à plus de profondeur dans le personnage, et plus d'epicness dans ses actes, surtout lors du combat final contre Mortarion, qui m'a plutôt déçu, dans la forme comme dans le fond.
Les scènes de bataille sont d'ailleurs celles qui m'ont plu le moins. Notamment celles au sein du spatioport, dont l'éloignement et les dimensions gargantuesques décrédibilisent l'aspect "fulgurant" de l'assaut. J'ai eu l'impression que Chris Wraight voulait dépeindre une attaque éclair, qui ne dure que quelques heures - une douzaine à tout casser (une fois à l'intérieur du spatioport), mais à en croire la taille du machin, le conflit ne peut que s'étaler sur des jours, voire des semaines ! Dommage qu'il n'ait pas réussi à éviter cette grosse incohérence (pas facile, en même temps).
Au final, je le recommande à toutes celles et ceux qui s'intéressent un tant soit peu aux sorts respectifs de la Ve et de la XIVe. Si ça ne vous intéresse pas du tout, vous pouvez passer votre chemin, car le bouquin ne regorge pas de révélations côté fluff et les arcs narratifs secondaires ne sont au fond que des transitions : X et Y se rendent de là à là, Machin retrouve Truc, etc. Les passages en question ne sont pas mauvais pour autant mais ils ne vous rassasieront pas.
Noté excellent, même si dans ma tête c'est "juste" très bon.
Nebulion Scout - Messages : 13
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Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Merci les gars pour vos retours, ca donne envie en tout cas.
hate de commencer à lire le siége
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Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.
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Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Je suis assez partagé sur ce livre je dois dire.
J’aime le traitement carré et particulièrement terre-à-terre du Siège que nous propose ici Wraight, ça change du précédent tome en tout cas et rien qu’en ça c’est une très bonne nouvelle.
Le problème c’est que ça aurait pu être mieux fait ^^, et surtout on sent que l’auteur a dû composer avec tout un tas de trucs, parfois bancals.
D’une part, les trop nombreux arcs narratifs de cette fin de série et dont il a fallu assurer la continuité dans le contexte du siège. Et d’autre part, bien sûr, les impondérables fixés par un fluff originel qui était quand même assez sommaire et tout plein d’énormes raccourcis scénaristiques.
Une équation bien difficile à résoudre, logique donc que tout ne soit pas satisfaisant ici.
Le premier défaut qui me chagrine ici c’est le rythme du bouquin, qui pâtit d’un certain éclatement de l’action du fait qu’il faille poursuivre cet éventail d’intrigues pseudo intimistes dans ce gros bordel généralisé qu’est cette fin de siège. L’articulation de l’ensemble ne m’a pas du tout captivée.
Ensuite, hé bien, du point de vue de la cohérence globale j’ai trouvé que ça tenait surtout avec des bouts de scotch et des bonnes idées (comme le coup de la plaque orbitale, excellent).
Wraight a essayé de combler comme il a pu les trous dans la raquette, c’est louable, globalement il s’est plutôt bien démerdé avec ce colis piégé qu’est ce tome 6, mais tout ça reste évidemment imparfait :
Comme une impression qu’ici tout baigne dans un gigantesque flou artistique, en particulier suite à la percée des fortifications. D’ailleurs on ne voit même pas les défenseurs essayer de tenir la brèche, quelle misère.
La guerre apparaît vraiment brouillonne et en dehors de quelques grosses concentrations, le décor paraît beaucoup trop vide ; les navettes loyalistes esseulées passent sans trop de problème au-dessus du gros des troupes ennemies, lol.
Aussi, je n’ai jamais bien saisi les effectifs et les distances impliqués. C’est vraiment pas harmonieux, le peu de données descriptives qu’il y a se contredisent sans cesse.
Tantôt ça parle de millions de défenseurs et d’assaillants qui sont encore à plusieurs jours de marche forcée du sanctum, et tantôt on dirait qu’il ne reste plus que quelques milliers de péquins retranchés dans un pauvre pâté de maisons.
J’aurais aimé avoir de vraies données chiffrées qui nous aident à bien estimer le bordel. Genre un "malheureusement il ne nous reste plus que 2 400 régiments de la garde pour tenir le Sanctum.", qu’on se rende définitivement compte de la démesure du truc quoi.
Pareil pour la Death Guard, a priori menacée d’être épurée par les White Scars, mais au final non elle en ressort presque intacte, sans que l'auteur ne se risque à des estimations chiffrées pour autant.
Comme chez Thorpe, la prise du spatioport ne colle pas, mais alors pas du tout avec la temporalité du récit au vu des dimensions extravagantes du bordel.
L’aspect psychique est également beaucoup trop déterminant, même si dans la forme il est relégué en toile de fond d’une bataille que Wraight traite de manière plutôt conventionnelle, à mon plus grand plaisir.
Mais bon, Mortarion est beaucoup trop pété psychiquement. Sa bubulle d’influence émise passivement et sans même le voir suer réussi à emmerder tous les assiégés malgré la protection de l’Empereur (qu’est-ce que ça serait sans), et jusqu’à Dorn himself. Faut arrêter un peu.
- Spoiler:
- Et le fait que la confrontation entre les WS et DG se joue au final sur ce gros poncif digne d’un young novel qu’est le contrecoup psych(olog)ique induit par la perte des boss, comment dire…
La perte du khan booste le moral des WS, qui se transforment en berserks…, tandis que le bannissement de Mortarion a l’effet inverse et démoralise la DG. Quelle pitié de voir ce genre de boost artificiel / d’astuce grossière employée afin de niveler une confrontation qui était clairement jouée d’avance. Et en disant ça je ne jette pas la pierre à l’auteur, ses choix étaient limités, c’était ça où les faire rouler sur les DG sans aucune raison.
Par contre là où j’en veux un peu à l’auteur, c’est sur ses appesantissements sur des trucs secondaires au détriment du tableau d’ensemble.
Au vu des énormes trous qu’il y a ici en termes de protagonistes (rien sur Sindermann, la sélénite ou la fille de la police secrète, pas d’Angron, pas de Blood Angels ni d’Imperial Fists à part les quelques templiers, rien sur les Dark Angels…), je m’attendais à ce que ça laisse de la place pour assurer convenablement le suivi du siège, au sens macro.
Hé bien non, on s’attarde sur de l’équipage de char random, cliché et maintes fois déjà vu et on poursuit loooonguement les bisbilles internes à la Death Guard dans des scènes à rallonge qui n’apportent pas grand chose de plus par rapport au dernier tome de l’Hérésie qui était déjà centré sur eux.
Et puis j’ai comme l’impression qu’ils veulent boucler thématiquement le siège : là on a eu Death Guard vs White Scars, ensuite Blood Angels vs World Eaters dans le prochain puis Imperial vs Fists vs Sons of Horus dans le dernier ?
Si c’est ça c’est désolant. C'est pas une ligue Pokémon le bordel.
Sinon, j’ai trouvé le début plutôt cool, notamment la fabrication express d’un White Scars à partir d’un mec qui n’est ni terran ni chogorien ! On avait déjà eu la même chose dans un précédent livre avec un IF produit à la va-vite, newbie, mais qui est amené lui aussi à devenir un héros lors du siège. J’aime bien l’idée.
Côté White Scars, c’est du tout bon, comme ses précédents livres sur la légion. Wraight a déjà prouvé qu’il sait très bien gérer, et surtout retranscrire, leurs particularités. On sent vraiment à la lecture que l’auteur est aux petits soins avec eux (si seulement on pouvait avoir la même chose pour les Fists) sans pour autant en faire trop, sans les mettre sur un piédestal scénaristique. Ça fait plaisir.
J’en viens aux persos :
Dorn en pleine surcharge mentale ++, lessivé par son rôle de back-office ingrat (et très peu satisfaisant pour le fan que je suis :p).
On touche ici du doigt le début de fragilisation d’un primarque qui préfigure peut-être ce qui sera son état d’esprit post Hérésie.
Hâte de le voir aller au turbin quand même.
En tout cas je retiens cette superbe petite scène où il absout son fils prodigue, lui accorde sa reconnaissance ainsi qu’un blanc-seing pour aller défourailler l’assaillant. Enfin !
Sigismund donc, incroyable débridage ! Le truc on dirait Rocky 2, le changement qui s’opère chez Balboa quand il reçoit enfin le feu vert d’Adrianne pour son combat.
L’auteur taunt d’ailleurs un peu ses prédécesseurs (ce n’est pas la seule fois ici), qui nonobstant son CV l’ont fait perdre contre Khârn et ne lui ont même pas permis de terminer Aximand. En fait il était juste pas dans son assiette, bloqué moralement par la désapprobation de Dorn
Mais là... là il est juste monstrueux.
Il démonte les capitaines SM renégats à la chaîne, genre par dizaines, et devient un énorme appeau pour tout le monde : les défenseurs veulent le soutenir et voir LE héros en actions tandis qu'à peu près tout ce qui est supérieur au grade de sergent en face veut se le faire ^^
Tous convergent vers lui, ce qui détourne pendant un temps les hérétiques du Sanctum.
Dorn relâchant Sigismund sur les traîtres :
- Spoiler:
Bon au final il ne tue que des Jean-Jacques, c’est un peu décevant.
Même Loken a tué + de beau linge que lui pour le moment.
A ce sujet j’ai bien aimé le trait d’esprit de l’auteur, qui fait dire aux capitaines SoH qu’ils se considèrent eux-mêmes comme des seconds couteaux par rapport à ceux qu’ils remplacent ^^
J’apprécie l’honnêteté, alors que généralement les auteurs s’efforcent de broder un historique pseudo badass pour les arrivistes, en essayant de nous faire croire qu’ils font partie des meubles et sont incontournables.
Ah si, le templier fout une bonne branlée à Khârn quand même, c’est plutôt cool.
- Spoiler:
- D’ailleurs le WE est cliniquement mort, même si on se doute qu’il va très prochainement nous faire une Lucius, qui avait reset après avoir été transformé en sashimi par Sharrowkyn.
Bien aimé aussi ce Khârn en mode berserk qui au cours de son combat contre le champion de l’Empereur trouve assez de lucidité en lui pour entrevoir dans le visage fermé et l’attitude sans concession de son adversaire ce que va devenir l’Imperium dans le futur, un empire au fanatisme écrasant et totalitaire. Et il en prend peur
Qu'est-ce que nous avons créé là ?
Tant qu’on reste sur Sigismund, un petit peu de fluff bienvenu. C’est l’envoyé du Sigilitte qui lui remet la fameuse épée noire, forgée par l’Empereur il y a longtemps et conservée dans les réserves de Malcy depuis. Ça mange pas de pain mais voilà.
Valdor. Il n’a vraiment rien d’autre à faire que de biberonner le petit perpétuel ?
Et puis je suis pas du tout fan de l’idée de la lance magique (précédemment introduite dans une autre nouvelle de Wraight non parue en VF) qui fragilise sa psychée normalement indéboulonnable. Peut-être un début de lien avec :
- Spoiler:
- la trilogie Béquin, non ?
Diocletian présent dans la Dramatis Personae alors qu’on ne le voit que sur une unique page dans le dernier chapitre, belle arnaque.
Euphrati qui… ramasse des crânes, euh ok. Le gros cliché de la création du logo de l’Ecclésiarchie, et du symbole de l’Imperium en devenir. C’est grossier et un peu inepte. Genre il y a des crânes lustrés dispo un peu partout, les fourmilières doivent pas chômer...
Katsuhiro qui… monte au front avec son nourrisson dans les bras. Je me demande toujours à quoi sert ce perso, il semble ne plus rien en avoir à foutre de l’infiltrateur de l’Alpha Legion. Next.
Loken en bodyguard (ou futur bourreau ?) de la sainte. Pas grand chose à se mettre sous la dent à part cette réunionnite aigüe pour nostalgiques, à suivre.
Y’a des trucs qui paraissent bien forcés quand même. J’ai la furieuse impression, par moments, que tout ça nous préfigure un peu les têtes d’organigrammes des futurs adeptus…
Malcador, qui ne glandouille toujours pas grand chose. Allez le grand maître de l’Officio Assassinorum là, bordel !
Ceci dit j’ai bien aimé :
- Spoiler:
- son petit côté médecin de campagne, pressé et concerné mais qui prend le temps de remercier les primo-intervenants qui lui ont ramené le Khan ^^
Les perpétuels. On a enfin un (petit) peu de concret, ça avance ! D’ailleurs j’aime bien comment Wraight se moque du précédent livre en faisant dire plusieurs fois à ses personnages des trucs du genre : "Bon cette réunion improbable de spécimens aussi divers est bien sympa mais on fait quoi concrètement ? Quel est le plan ?". Là où French essayait juste de faire diversion dans tous les sens pour ne pas avoir à se confronter à cette logique de questionnement humain la plus élémentaire.
Par contre :
- Spoiler:
- L’Alpha Legion a encore des légionnaires prépositionnés et en attente d'activation dans le Palais… Ils en ont encore beaucoup comme ça ?
Même si en vrai j'aime assez, ça n'est en tout cas pas de trop pour viabiliser le projet qu'ils ont de rejoindre le cœur du Palais.
Erda : on perd tout le mysticisme savoureux qu’Abnett avait introduit avec ce perso pour un bête combat de fantasy Godzilla tout à fait ridicule…
C’est donc à ça que pourrait ressembler un Empereur déchaîné ? -_-
Erebus. Méprisable et généreusement servi par le scénario, as usual. Bon on sait qu’il ne va pas crever mais quand même, j’aimerais tellement qu’il se prenne un énorme tampon avant la fin, juste pour la forme.
Je ne savais pas qu’il avait été sur la comète par contre oO
Abaddon, déjà de retour apparemment… Moi qui le croyait out de la partie après la raclée qu’il s’est pris. *soupir
Autrement, je confirme que la mise en page était dégueulasse sur l’ebook aussi. Les titres des chapitres sont petits et collés au texte. Il n’y a aucun saut de page ou même d’espacement entre deux chapitres, tout est collé.
Noté Moyen.
Bon là en théorie le plus dur est passé.
J'espère bien boire du petit-lait avec les deux derniers.
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Boudiou que ca à l'air brouillon tout cela...
J'ai lu avec attention les résumés de tous les tomes et honnêtement, j'ai presque envi de ne lire que les 2 derniers.
Je m'attendais à une bataille dantesque apocalyptique et pas a des tas d'intrigue inutile.
Apres lecture de tous les avis ca ne donne pas envi jusque la. Surtout avec toutes les incohérences scénaristiques que vous soulevez. "Comment ont il pu se planter a ce point".
C'est dommage, même si on sait que Wraight est un besogneux et qu'il a du faire son max pour recoller les morceaux. J'aime beaucoup cet hauteur qui ne part pas dans des délire mystique et qui reste assez pragmatique et qui gère bien ses persos.
Merci pour tes retours.
J'ai lu avec attention les résumés de tous les tomes et honnêtement, j'ai presque envi de ne lire que les 2 derniers.
Je m'attendais à une bataille dantesque apocalyptique et pas a des tas d'intrigue inutile.
Apres lecture de tous les avis ca ne donne pas envi jusque la. Surtout avec toutes les incohérences scénaristiques que vous soulevez. "Comment ont il pu se planter a ce point".
C'est dommage, même si on sait que Wraight est un besogneux et qu'il a du faire son max pour recoller les morceaux. J'aime beaucoup cet hauteur qui ne part pas dans des délire mystique et qui reste assez pragmatique et qui gère bien ses persos.
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Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Non mais après je sais que je suis chiant et que j'ai des exigences assez spéciales, et d'autant plus pour ce qui est censé être le pinacle de la série (et du fluff). Je ne suis pas bon public et je pinaille sur des détails qui ont peu de chances de déranger la majorité des lecteurs. D'avoir été trop biberonné aux Tom Clancy, ça n'aide pas ^^
Fondamentalement le livre n'est pas mauvais, et la série non plus même si j'aurais bien sûr aimé qu'ils mettent la barre un peu plus haut en nous pondant un truc + qualitatif et travaillé.
Il n'y a que le précédent et le tome de Thorpe que j'ai trouvés plutôt nazes (2 sur 7 du coup, y'a pire). Les autres ont au moins la moyenne à mes yeux.
Et en vrai dans mes critiques le négatif apparaît peut-être un peu surreprésenté je l'admets, probablement que je me sens moins légitime à tailler des croupières qu'à encenser un truc, donc j'essaye toujours d'étayer un peu plus dans ce cas.
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Ouai mais tu as raison, et tes analyses son souvent très pertinentes. C'est pénibles les incohérences scénaristiques, les clichés ou les ficelles trop easy.
2 ou 3 point negatif peuvent vraiment gacher une lecture. Et la surenchère d'histoire annexes et de perso secondaires, on en parle meme pas.
Car comme tu dis, pour cette série, on attendant le top.
2 ou 3 point negatif peuvent vraiment gacher une lecture. Et la surenchère d'histoire annexes et de perso secondaires, on en parle meme pas.
Car comme tu dis, pour cette série, on attendant le top.
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Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Fini hier soir et noté Bon. Je n'ai ni le temps ni l'énergie de faire une critique en bonne et due forme, mais globalement j'ai aimé. Cela met un point final satisfaisant à l'arc des WS écrit par Wraight qui maîtrise toujours son sujet.
On sent que le dernier round est entamé et que les protagonistes sont aux abois, j'ai trouvé l'ambiance qui se dégage de la lecture bien retranscrite à ce niveau là. C'est sûr qu'on n'a pas de chiffres ou de choses très carrée, mais les personnages sont bien décrits et mis en action. Paradoxalement, c'est presque un roman "à taille humaine" dans ce conflit industriel qu'est le Siège.
En tout cas c'est loin d'être le moins bon de la série (difficile de faire pire après Le premier rempart ou Mortis) et le décor est planté pour le grand final...
On sent que le dernier round est entamé et que les protagonistes sont aux abois, j'ai trouvé l'ambiance qui se dégage de la lecture bien retranscrite à ce niveau là. C'est sûr qu'on n'a pas de chiffres ou de choses très carrée, mais les personnages sont bien décrits et mis en action. Paradoxalement, c'est presque un roman "à taille humaine" dans ce conflit industriel qu'est le Siège.
En tout cas c'est loin d'être le moins bon de la série (difficile de faire pire après Le premier rempart ou Mortis) et le décor est planté pour le grand final...
J'étais là, le jour où Horus a tué l'Empereur...
Pour la liste de mes coups de cœur, mes coups de gueule et aussi mes coups de flemme, c'est ici que ça se passe !
Historiae Imperiales Titi Space Marine - Messages : 293
Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Fini hier.
Encore un tome inégal, souvent très verbeux (peu de dialogues), parfois éruption de fan service assurant le climax, mais décevant globalement pour l'auteur de "White Scar" qui a créé plus d'attentes qu'un Gav ou un Swallow pour cette Ve legio orpheline mais justement, où la liberté d'écriture était la + importante parmi les 20.
À croire que les auteurs ont un "malus covid" depuis quelques temps tant on sent qu'ils ont du mal à garder une cohérence de campagne ForgeWorld sur ce siège gargantuesque et dont la succession de scènes évoque souvent des tas d'autres licences plutôt que les tomes précédents, pour un résultat où les effets de style ne cachent pas les raccords en scenarium entre des trames et des persos un peu perdus , ... comme le lecteur?
Je compte y revenir en détail, y a quelques points fluff qui méritent débat, mais je dois faire qq recherches.
Encore un tome inégal, souvent très verbeux (peu de dialogues), parfois éruption de fan service assurant le climax, mais décevant globalement pour l'auteur de "White Scar" qui a créé plus d'attentes qu'un Gav ou un Swallow pour cette Ve legio orpheline mais justement, où la liberté d'écriture était la + importante parmi les 20.
À croire que les auteurs ont un "malus covid" depuis quelques temps tant on sent qu'ils ont du mal à garder une cohérence de campagne ForgeWorld sur ce siège gargantuesque et dont la succession de scènes évoque souvent des tas d'autres licences plutôt que les tomes précédents, pour un résultat où les effets de style ne cachent pas les raccords en scenarium entre des trames et des persos un peu perdus , ... comme le lecteur?
Je compte y revenir en détail, y a quelques points fluff qui méritent débat, mais je dois faire qq recherches.
Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
allez, bientôt la fin ;
Que retenir de ce tome ?
Cover: Une cover de plus qui ne correspond à aucune scène du roman. NI le lieu, NI les SM près des 2 primarques, NI le le Khan sans casque, NI la manière dont ils se rencontrent pour le duel. Éditorialement paresseux.
Titre: VO "Warhawk" traduction = "Épervier" ou aigle/rapace de guerre. VF? Faucon. On perd un peu le sens d'origine. Dommage de ne pas avoir trouvé un concept pour envelopper ce moment du siège comme dans les titres précédents car contrairement à Haley, Abnett ou French, le tome est ici centré sur un primarque, un peu comme dans la série Primarchs.
Bref, : Warhawk décrit combien les Scars incarnent le "Faucon de chasse" de l'Empereur, une arme de mouvement et non de durée, un chasseur plutôt qu'un général. (À noter que l'art de la fauconnerie est très important dans la culture mongole, réf. des WS)
- Scénario et mise en scène = 3/5
3 trames parallèles sans liens entre elles. (+ le sort de Fo)
1 --> DG/WS - Jagathai / Mortarion
1er but du tome = la prise du spatioport de la porte des lions par les White Scars.
Wraight met bien en scène par leur fluff et les perso des 2 légions combien Scars et DG sont à l'opposé. Lenteur VS vitesse, survie à tout prix VS témérité, ambition perso VS principes et sens du sacrifice.
Le démarrage est un peu long. Peu de dialogue, beaucoup de persos finalement peu développés mais avec beaucoup d'états d'âme, le dernier 1/3 nous récompense avec des scènes d'anthologie :
Wraight prend la suite directe de Mortis, et fait le SAV du tome de Swallow
2 --> Perpertuels
Wraight "transporte" à son tour la ptit' troupe d'Abnett (sans révélation notable) à travers son roman jusqu'à l'endroit où ADB prendra la suite (ou pas), avec clairement moins de contenu que dans le tome de French à l'exception d'une étape importante :
3 --> L'Église de Keeler.
La trame de la Sainte part clairement en sucette, là ;
comme un Loken qui ne sait plus quoi faire de lui-même (Wraight non plus, mais apparemment obligation de conserver les 2 mascottes de la série jusqu'au bout ; Abnett seul sait pourquoi... ).
- Style et écriture = 4/5
Comme dit plus haut, je me suis un peu ennuyé dans la 1ère partie. Les préparatifs WS et la DG en mode campeur ralentissent le rythme du SoT... alors que les murs et les fronts craquent de partout et que la panique ait censé régner dans des ruines surpeuplées de millions de civils. Les persos secondaires DG sont trop sympas et sans charisme, et ceux des autres auteurs sont surtout là pour la bagarre (Shiban) ou de la figuration (Katsuhiro). Dorn est tout mou, et Szu est décidément trop "Maman-bobo", infantilisant le lore des WS et du Khan.
Les scènes de duel sont heureusement inspirées, et les combats ne sont jamais redondants.
Peu de dialogue mais je préfère son Jagathai taiseux et laconique au Jagathai lunatique et balek ("je m'en fout") d'Abnett.
Wraight maitrise ses trames parallèles mais pas comme un Abnett, Haley ou French ; cad = qu'il a du mal à entretenir la tension narrative/créer de la surprise.
... et cette géographie du siège et du temps écoulé tellement bordélique (distances Spatioport-Sanctum, Marmax-Gorgone traitées tantôt en chapitres, tantôt en un paragraphe, tantôt le ciel est rempli d’ennemis, tantôt un seul Thunderhawk fait l'aller-retour Gorgones-Spatioport -sanctum en 1 frame, et tous ces milliers de tanks qui se déplacent d'1 bout à l'autre de l'Anterior.. pratique les tunnels hein! .. ). Après l'explosion des générateurs plasma au mur Mercure p51 on perd un peu cette impression d'urgence et de catastrophe des tomes précédents et les troupes renégates SoH comme WE se promènent plus qu'ils ne livrent la guerre.
Mais.. ses biais scénaristiques, ça vous rappelle rien ?
- Intérêt fluff = 4/5
Beaucoup, mais peu/pas de révélations.
Wraight a-t-il respecté le fluff d'origine sur la prise du Spatioport?
Le passage de William King :
Cool qu'il ait respecté les grandes lignes ET étoffé la cohérence :
Le Siège vu par Wraight :
Carte
Les Perpetuels et la communauté de l'anneau
Erda la chieuse, "ni de droite, ni de gauche"
Loken et Keeler dans un terrain vague, Katsuhiro
Sigismund le Nécron
Valdor, FO, et le pesticide anti Primarques
Sanguinius
Dorn
Mortarion
Jagathai
Morarg, Crosius et Typhon
Kharn et les WE
Fluff White Scars
Aika 73 et World of Tanks
- Appréciation personnelle = 3/5
Étape secondaire du siège de Terra d'origine, Wraight le récupère à son compte pour en faire 2 beaux duels de primarques et champions avec une DG qui malheureusement peine toujours à faire rêver.
Un roman de transition donc pour les histoires principales de Oll, Dorn, et Typhus, qui seront traités véritablement dans les tomes suivant.
- Note globale = 14/20 (BON)
Que retenir de ce tome ?
Cover: Une cover de plus qui ne correspond à aucune scène du roman. NI le lieu, NI les SM près des 2 primarques, NI le le Khan sans casque, NI la manière dont ils se rencontrent pour le duel. Éditorialement paresseux.
Titre: VO "Warhawk" traduction = "Épervier" ou aigle/rapace de guerre. VF? Faucon. On perd un peu le sens d'origine. Dommage de ne pas avoir trouvé un concept pour envelopper ce moment du siège comme dans les titres précédents car contrairement à Haley, Abnett ou French, le tome est ici centré sur un primarque, un peu comme dans la série Primarchs.
Bref, : Warhawk décrit combien les Scars incarnent le "Faucon de chasse" de l'Empereur, une arme de mouvement et non de durée, un chasseur plutôt qu'un général. (À noter que l'art de la fauconnerie est très important dans la culture mongole, réf. des WS)
- Scénario et mise en scène = 3/5
3 trames parallèles sans liens entre elles. (+ le sort de Fo)
1 --> DG/WS - Jagathai / Mortarion
1er but du tome = la prise du spatioport de la porte des lions par les White Scars.
Wraight met bien en scène par leur fluff et les perso des 2 légions combien Scars et DG sont à l'opposé. Lenteur VS vitesse, survie à tout prix VS témérité, ambition perso VS principes et sens du sacrifice.
Le démarrage est un peu long. Peu de dialogue, beaucoup de persos finalement peu développés mais avec beaucoup d'états d'âme, le dernier 1/3 nous récompense avec des scènes d'anthologie :
- Spoiler:
1 - L'entrée des Scars dans le Spatioport où le Khan se jette avec sa garde des Storm eagles pour déboîter direct un contemptor de siège corrompu DG et le jeter au loin à mains nue puis enchaine par un cri de guerre sabre au clair repris en cœur par toute la legio exultante, la classe!
2 - Un duel de primarque réussi, long et à suspens, epic, entre Mortarion/Jagathai. Ambiance héroïque mi marvel mi Star Wars, où la menace DG est décapitée au sens propre et figuré. Pauvre Mortarion!
3 - Le duel Sigismund / Kharn, avec inversion des rôles via le regard de Kharn/Korn, où le loyaliste devient le monstre inhumain (Sigismund, transformé par la lame noire offerte par l'Empereur) (voir ajout fluff)
4 - P180 Le départ du 1er rég. blindé de Terra en raz de marée de moteurs de milliers de tanks devant lesquels s'ouvrent les immenses mâchoires des portes extérieures vers une plaine de cauchemar, du point de vue d'1 seul tank qui doit affronter les horreurs "non xenos".
Wraight prend la suite directe de Mortis, et fait le SAV du tome de Swallow
- Spoiler:
Chapitre 4, le danger évoqué par French est mis en scène et consacre la victoire de Mortis et l'entrée des renégats dans l'explosion d'un réacteur de plasma qui n'a pas pu être désactivé à temps et fait sauter un pan entier du mur.
Beaucoup de passages où Wraight tente de clarifier les incohérences du tome DG de Swallow et fait littéralement de l'explication de texte sur plusieurs passages précis du roman de Jim! OK, il veut redorer son Mortarion pour le rendre digne de son Jagathai. Mais même en mode révélation via un démon mineur (le Vestige) sur les motivations de Mortarion/ Typhon, il n'explique rien de plus que le fluff et y a pas d'effet WAOW! dans les secrets du Vestige. (voir ajout fluff) La DG n'est clairement pas l'intérêt principal de Wraight.
2 --> Perpertuels
Wraight "transporte" à son tour la ptit' troupe d'Abnett (sans révélation notable) à travers son roman jusqu'à l'endroit où ADB prendra la suite (ou pas), avec clairement moins de contenu que dans le tome de French à l'exception d'une étape importante :
- Spoiler:
Tout le monde se menace de mort (Oll et surtout John qui a l'enuncia et croit pouvoir OS l'Empereur et Horus... ) La cohésion du groupe se renforce avec une Actea sans trace de corruption, autour des buts (toujours aussi flous) sur lesquels Wraight insiste: mettre fin à la guerre et tuer Horus et/ou l'Empereur que tout le monde déteste à égalité...
Disparition d'Erda, sortie de l'HH par Erebus, de retour! (pour rappel, c'est le seul perso rejeté par toutes les factions renégates connues, le Rémi sans famille du Chaos).
Mise en scène du combat d'Erda contre des animaux géants very godzilla oui .. perso, j'ai pensé que Wraight avait monté un perso à Final Fantasy ou Monster Hunter la transfo d'Erda en mode 'Dieu de la forêt' de Mononoke fait 1 peu disney dans 40k, mais les motivations d'Erda autant que celles d'Erebus manquent surtout d'arguments, pour un perso Majeur sorti à peine après avoir été créé 2 tomes avant. (voir ajout fluff)
3 --> L'Église de Keeler.
La trame de la Sainte part clairement en sucette, là ;
comme un Loken qui ne sait plus quoi faire de lui-même (Wraight non plus, mais apparemment obligation de conserver les 2 mascottes de la série jusqu'au bout ; Abnett seul sait pourquoi... ).
- Spoiler:
Wraight les fait se retrouver pour mieux les gérer dans les ruines au delà de l'égide. La Sainte s'est improvisée générale d'une armée de fanatiques qui se sacrifient avec le sourire à 100 pour tuer 1 SMdC. Keller sous la plume de Wraight explique sur un ton de théoricienne et avec orgueil la force du fanatisme qu'elle est capable de lever pour construire une puissance capable de contrer le chaos... j'avais l'impression de lire les notes de blog des auteurs, d'autant plus qu'elle l'explique à Loken devant ses nouveaux officiers sbirifiés sans nom ni ligne de dialogue. Pas très motivé non plus là, Wraight.
- Style et écriture = 4/5
Comme dit plus haut, je me suis un peu ennuyé dans la 1ère partie. Les préparatifs WS et la DG en mode campeur ralentissent le rythme du SoT... alors que les murs et les fronts craquent de partout et que la panique ait censé régner dans des ruines surpeuplées de millions de civils. Les persos secondaires DG sont trop sympas et sans charisme, et ceux des autres auteurs sont surtout là pour la bagarre (Shiban) ou de la figuration (Katsuhiro). Dorn est tout mou, et Szu est décidément trop "Maman-bobo", infantilisant le lore des WS et du Khan.
Les scènes de duel sont heureusement inspirées, et les combats ne sont jamais redondants.
Peu de dialogue mais je préfère son Jagathai taiseux et laconique au Jagathai lunatique et balek ("je m'en fout") d'Abnett.
Wraight maitrise ses trames parallèles mais pas comme un Abnett, Haley ou French ; cad = qu'il a du mal à entretenir la tension narrative/créer de la surprise.
... et cette géographie du siège et du temps écoulé tellement bordélique (distances Spatioport-Sanctum, Marmax-Gorgone traitées tantôt en chapitres, tantôt en un paragraphe, tantôt le ciel est rempli d’ennemis, tantôt un seul Thunderhawk fait l'aller-retour Gorgones-Spatioport -sanctum en 1 frame, et tous ces milliers de tanks qui se déplacent d'1 bout à l'autre de l'Anterior.. pratique les tunnels hein! .. ). Après l'explosion des générateurs plasma au mur Mercure p51 on perd un peu cette impression d'urgence et de catastrophe des tomes précédents et les troupes renégates SoH comme WE se promènent plus qu'ils ne livrent la guerre.
Mais.. ses biais scénaristiques, ça vous rappelle rien ?
- Spoiler:
- Jagathai les membres brisés mais qui bannit in extremis son adversaire démoniaque = le duel Horus-Empereur.
- Le Khan tué transforme ses fils en berserkers = Mort de Sanguinius et Rage Noire qui repousse les renégats sur tous les fronts.
- Intérêt fluff = 4/5
Beaucoup, mais peu/pas de révélations.
Wraight a-t-il respecté le fluff d'origine sur la prise du Spatioport?
Le passage de William King :
- Spoiler:
Oui.
" While all this was taking place Jhagatai Khan had implemented a change of plan. Rather than throwing away his forces against the near invincible bulk of the main Chaos army he launched a lightning raid against Lions Gate Space Port. This night attack was spearheaded by the shaven-headed warriors of the Whitescars, who led the remnants of the 1st Tank Division and elements of the surviving Guard armies against the surprised heretics. Khan threw a defensive perimeter around the space port and held it against all counter-attacks. The flow of men and materials towards the palace was halved at a stroke. "
...et non.
" The Sky Fortress raced away from the palace in a desperate attempt to reach Jhagatai Khan and return him to the palace. It was destroyed by a blaze of fire from the Death's Heads Titan Legions. "
Cool qu'il ait respecté les grandes lignes ET étoffé la cohérence :
- Spoiler:
Un prince démon contre un Jagathai qui n'a ni les pouvoirs de Sanguinius ni de Vulkan, normal qu'il se fasse réduire en charpie et pense son duel comme une mission suicide. Wraight n'était pas obligé (une arme secrète comme la lame noire ou celle donnée à Russ pour tuer Horus aurait suffit pour respecter le fluff mais Wraight voulait un drama.. et un pretexte pour ramener le Khan sous l'égide (doit être sauvé par Malcador) en laissant sa legio tenir le Spatioport loin des futurs évènements principaux..
Le sacrifice de la plaque continentale est plus logique pour couvrir la reprise du spatioport qu'en faisant le taxi dans le texte d'origine. La "Sky fortress" devient la plaque continentale Skye, déjà vidée de ses canons et dont personne ne savait quoi faire.
L'importance de la reprise du spatioport est gonflée par Wraight avec la présence de Mortarion (phare de désespoir psy contre l'égide et les défenseurs) valorisant le rôle des Scars et le sacrifice du Khan qui sauve littéralement le siège à sa seule initiative !
De même que l'éloignement de Typhus dès le début pour reprendre le phare de l'Astronomicon afin de laisser Mortarion à ses faiblesses et acter la prise de contrôle de la legio par Typhus une fois Mortarion banni !
Le Siège vu par Wraight :
Carte
- Spoiler:
Confirme qu'Horus a utilisé sciemment Perturabo comme un bélier (cf Mortis) pour s'approcher suffisamment du sanctum et affaiblir l'égide grâce à une tuerie de masse pour libérer les démons du warp.
Sciemment il envoie Mortarion nouvellement converti pour accélérer l'effondrement de la résistance via Nurgle car il sait que Guilliman arrive (Mortis).
Cette attaque psy a une faiblesse:
Le brouillage des communications touche aussi les renégats et troupes SoH, Wraight faisant dire à son Jagathai que plus tard, sa contre attaque ne sera plus possible.
Le spatioport de la porte des lions n'a plus d’intérêt stratégique direct pour Horus, tous les titans sont déjà déployés et les navettes délivrant les troupes fraiches atterrissent directement près des portions de murs prises.
Le but de la reprise du Spatioport: P156 Jagathai et Dorn savent que le malaise général vient de Mortarion. Le Spatioport doit accélérer le transfert des troupes de Guilliman mais aussi utiliser les canons Terre -espace contre la flotte renégate.
Les nouveaux officiers SoH sont trop inexpérimentés (Archeta applati par Sigismund d'une pichenette, personne ne se souviendra de toi.) et sans Horus pour les guider, au bord de s'entre déchirer pour le pouvoir. Le retour d'Abaddon en 1er ligne même seulement évoqué est sans doute là pour compenser.
P105 Horus veut la reprise de l'astronomicon, et Mortarion éloigne Typhus qui a pris trop d'influence en l'attirant dans une vengeance contre Corswain, qui a failli le traquer à mort après la bataille de Perditus.
Confirmation que Mortarion veut supplanter Horus et prendre le Sanctum pour lui (Cf Mortis), il est le dernier Primarque sur le champ de bataille capable de réfléchir et avec une legio quasi au complet.
Les Perpetuels et la communauté de l'anneau
- Spoiler:
Oll et John veulent tuer l'Empereur Actae veut s'occuper d'Horus (rappel: elle était à Ullanor quand Lorgar s'est fait banir)
L'alpha légionnaire... n'est pas un primarque (ouf) mais a accès à toute une ribambelle d'alpha légionnaires dans des glaciaires planqués sous le Donjon... quels incapables ces Custodiens.
Actae est donc alliée à Omegon et non la Cabale?
P255 Leude taille des cartes du futur tarot impérial à l’effigie de chaque membre de leur petite communauté, et se fâche quand John lui dit qu'il peut retourner voir Erda. Apparemment il a reçu l'ordre d'atteindre l'Empereur et pas seulement pour lui faire le portrait...
Actae ne sait pas pourquoi ils sont réunis mais pense que leur destin décidera de l'avenir de l'humanité.
Ca valait le coup de démembrer la cabale pour au final être d'accord avec eux?
Erda la chieuse, "ni de droite, ni de gauche"
- Spoiler:
Comment ne pas se fâcher? Les questions d'Erebus à Erda sont typiques de ce tome où Wraight tente de clarifier des ambiguïtés laissées par les autres auteurs, en vain : Oui, Erda a dispersé les primarques dans le warp et facilité la victoire du Chaos, "et alors" ? elle pensait que l'Empereur allait tout arrêter. Ha oui? et quand ? après leur dispersion? LOL et ensuite? elle laisse la galaxie sombrer dans le chaos parce que caprice à 2, caprice des dieux : Madame aux pouvoirs démentiels et ayant manipulé le génome humain depuis des millions d'années aime bien les gens simples.
Erda ridiculise Erebus en lui expliquant ce qu'est le Chaos (Cf French dans Esclaves des ténèbres) dont les dieux ne sont que des reflets de nous, et qui n'ont pas de but. Erebus bug et fait un redémarrage, mais persévère rapidement dans sa vision des choses (évidemment).
La scène éculée du méchant qui veut convertir la gentille qui lui crache à la figure et couic une fois achevée, on se demande comme Erebus : tout ça pour ça ...?
Loken et Keeler dans un terrain vague, Katsuhiro
- Spoiler:
Loken sans but après avoir refusé de rejoindre Titan, tue du SoH en maraude dans l'Anterior.
C'est bien lui qui a attaqué/sauvé Keeler de cette embuscade et veut donc la rattraper faute de mieux.
Keeler en fuite seule et morte de trouille une fois confrontée à la réalité de la guerre et l'absence de réponse de l'Empereur a une crise de foi. Elle se transforme en leader de secte et lève une armée de fanatiques pour donner un sens ... à la mort des millions d'impériaux survivant dans les ruines de l'Anterior.
La Sainte fait des piles de crânes pour marquer son territoire..
Curieuse scène où elle est dissimulée à une patrouille IW par un crâne placé au bord d'une route (?)
Elle converge vers Sigismund.. mais ne le rattrapera pas dans ce tome.
Katsuhiro qui a rallié les survivants aux Gorgones a rallié l'armée de Keeler et se balade toujours avec le bébé en bandoulière que Loken lui, aurait euthanasié direct pour mieux tenir un flingue. haha
Sigismund le Nécron
- Spoiler:
P44 Dorn l'absout en lui donnant du "Mon cher fils bien aimé le meilleur qui soit." et Sigismund est décrit comme un Mr. Spock qui n'aurait jamais laissé poindre sa colère. Bon, même si Thorpe, Abnett, Haley, French ne sont pas de cet avis, Sigismund est envoyé en fait à la mort pour retenir l’ennemi le temps que les autres se replient.
Sigismund se sent d'abord "libéré" et se laisse aller à la nouvelle foi envers l'Empereur. L'Empereur lui fait parvenir alors via Malcador et l'increvable Kalid Hassan la fameuse épée Noire (1ère d'une longue série utilisant la même technologie, rappelons-le). Officiellement forgée par l'Empereur, la description du métal noir et la transformation de Sigismund au contact de l'épée font penser à du Nécron, de même que la prémonition de Kharn en duel avec Sigismund : celle d'une armée de croisés dépourvus de sentiments et fanatisés à l’extrême, comme désincarnés.
À travers le point de vue de Sigismund tuant Kharn, Wraight dépeint le cauchemar du futur Imperium post-hérésie : une foi aveugle, une civilisation obscurantiste nourrissant paradoxalement les forces du warp. Sigismund fait ses adieux à la chevalerie des anciennes legio, et ne vit plus que pour tuer les ennemis de l'Empereur. Il n'a même plus de haine.
Sa seule idée une fois rappelé par Dorn au Sanctum : Abaddon seul lui paraît un adversaire acceptable.. Justement, Abaddon le tuera mais durant la 1ère croisade.
Valdor, FO, et le pesticide anti Primarques
- Spoiler:
Les custodiens dont Valdor doivent traquer les incursions de démons dans les souterrains du Donjon (près du Trône d'or donc) qui correspondent aux 1ère infiltrations d'une égide qui craque de partout sous le poids du warp.
Fo qui se sait traqué mais veut produire son arme fongicide qui ne détruirait que le projet primarque/astartes, et les custodiens le suivent dans ses meurtres en série dont un général (...) de labo en labo pour créer son arme. C'est Prophète Night Lord béni par le warp qui le rattrape (Vandred??) et décide qu'il est trop dangereux pour l'avenir..
Valdor intervient et le sauve, pour récupérer l'arme biologique qu'il compte utiliser.
Il est aussi torturé par sa lance gardienne qui permet de voir les pensées de ses victimes, donc beaucoup de visions du futur de démons, et commence à ne plus savoir quel est l'avenir souhaité par l'Empereur (voir Birth of the Imperium et Penitent), interprétant chaque évènement même catastrophique comme voulu/prévu par Lui.
Sanguinius
- Spoiler:
- Fait la navette pour tenir les remparts Aurum et permettre le retrait des loyalistes vers le sanctum.
Court dialogue avec Jagathai où il avoue que Dorn leur a menti car Dorn est celui qui connaît le mieux la psychologie de ses frères et donc le plus apte à les diriger.
Se replie avec les BA pour tenir la porte Ultima.
Dorn
- Spoiler:
Visé en particulier par l'attaque psy de Mortarion (Dorn voit des visages de Morty sur tous ses écrans ) Wraight insiste sur son extrême fatigue. Ragaillardi après le bannissement de Mortarion, a hâte de retourner de battre sur le terrain.
Mortarion
- Spoiler:
Pauvre Mortarion... Typhon lui tient tête dès le début quand il veut l'envoyer contre Corswain reprendre l'Astronomicon, et il ne se fâche même pas.
Conversion: Wraight donne sa version via les visions du démon Vestige à Morarg = Morty aurait compris dès le début que les pouvoirs du Warp étaient la seule manière.. de les protéger de la toxicité du Warp. Nurgle a donné en vision à Mortarion un avenir où les primarques administraient l'Imperium mais finissaient par mourir. Mortarion a convertit ses fils "par amour" et savait pour Typhon bref, Wraight se mouille pas et laisse cette interprétation à un démon.
Il croit pouvoir supplanter Horus et se fait décapiter en 1 tome sans avoir rien vu venir.
Durant son duel avec Jagathai, il déverse son amertume de bosseur incompris envers le Khan, .. et se fatigue à force de le frapper .. ) hahem, pas encore au point, comme Prince démon.
Ejecté comme un malpropre, il laisse sa legio doublement orpheline, sans primarque et sans guide après leur conversion à Nurgle.
Quand il écarquille les yeux tout surpris avant d'être décapité, on a pitié de son runing gag scenaristique où il perd tout le temps comme le méchant d'Inspecteur gadget..
Jagathai
- Spoiler:
Un sacrifice discret et héroïque. Jagathai part en commando suicide plutôt que de rester enfermé dans le sanctum, et se sacrifie pour supprimer la menace de Mortarion.
Furieux envers Dorn de lui avoir menti (Shiban lui avoue que le Spatioport du Mur d'Eternité était une diversion) puis reconnaissant ses propres faiblesses de caractère. Préfère mourir utilement.
Son duel avec Mortarion où il se laisse d'abord démolir pour lui prouver qu'il est le plus endurant correspond aussi au remord d'avoir failli choisir le mauvais camp et être resté loin de ceux qui bâtissaient vraiment l'Imperium.
Enlisé par la corruption de Nurgle et la DG, Jagathai utilise les derniÈres forces de son Stormseer Narambatar pour se téléporter juste derrière Mortarion, seul et casqué (cf cover...)
Mort puis, en fait non, son corps est retrouvé après une explosion Akira d'1km de diamètre et l'effondrement du tablier d’atterrissage .. par Mama Szu Ilya Ravallion a une vision et part le récupérer et le délivre aux urgences dans un Thunderhawk qui survolent des kilomètres de lignes ennemies jusqu'au labo secret de Malcador
Bref. Le Khan est dans le Sanctum et Malcador inquiet comme Frankenstein de sa créature va le réparer dans sa cuve d'origine avec Szu et Sojuk à son chevet (niv sécurité on se laisse aller là, Malcador!! )
Morarg, Crosius et Typhon
- Spoiler:
La DG et Nurgle ne motivent pas des masses les auteurs.
Les états d'âme de Morarg et son début de conversion à Nurgle sont coupés court par le bannissement de Mortarion. Idem pour Crosius en mode Fabius Bile cradingue qui nous livre des scènes de nurgling tout mimi entre 2 expériences. Ces seuls persos secondaires DG semblent hésitant et paumés; et après le bannissement de Mortarion filent sans plus de conviction avec toute la legio pourtant en supériorité numérique écrasante, direct dans les bras de Typhus, qui semble être définitivement le vrai leader de la DG et avec pour seul but dorénavant d'obtenir une part du gâteau sur le cadavre de l'Empereur.. vraiment aussi facile?
Kharn et les WE
- Spoiler:
Flou artistique maintenu sur les bandes WE qui n'ont plus aucune cohérence ni structure. Seul Kharn court encore après son primarque comme après un monde qui a perdu le moindre sens. Angron n'apparaît jamais. Kharn est déjà converti à Khorn et tue pour simplement des pics de lucidité où il peut se rappeler sa vie d'avant. Logique donc qu'il soit attiré par des champions loyalistes.
Ben justement ! Sigismind va le débarrasser de ses migraines en le taillant en petits morceaux dans un rematch où cette fois Sigismund devient imbattable, même avec les pouvoirs de Korn.
Coupé et piétiné, on a aucun doute qu'il réapparaîtra avant la fin du SoT.
Fluff White Scars
- Spoiler:
Beaucoup de name droping sur les rituels et expressions chogoriennes.
- La fabrication traditionnelle du tulwar par des couples de forgerons au 1er chapitre correspond à la technique d'acier plié et raffiné de Damas.
- kal damarg: rites funéraires où on consacre un guerrier mort par une promesse de vengeance où son esprit va renforcer la détermination des survivants.
- Shiban, Sojuk, Jangsai : le parallèle avec les réflexions d'Archeta sont là pour montrer que les Scars s'occupent correctement de transmettre leurs traditions aux nouveaux et non chogoriens, mieux que les SoH. Beaucoup des officiers et grands noms de la Ve meurrent dans la prise du spatioport, sans parler des prohètes des tempêtes comme Narambatar dont Shiban récupère l'arme.
Aika 73 et World of Tanks
- Spoiler:
Sympatique trame des tankistes mais submergé par les histoires astartes et primarques en nombre.
Wraight décrit crument avec beaucoup de détails techniques tout le songrenu archaique de la structure d'un Leman Russ, véritables "cerceuils " pour les originaux de 1914-18 autant que pour les tankistes du M31.
Helsan Dresi est-elle l'agent de Dorn qu'elle prétend?
- Appréciation personnelle = 3/5
Étape secondaire du siège de Terra d'origine, Wraight le récupère à son compte pour en faire 2 beaux duels de primarques et champions avec une DG qui malheureusement peine toujours à faire rêver.
Un roman de transition donc pour les histoires principales de Oll, Dorn, et Typhus, qui seront traités véritablement dans les tomes suivant.
- Note globale = 14/20 (BON)
Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Et beh, ce tome a fait parler de lui ^^
Perso, je ne débattrais pas sur quel auteur a la plus grosse ou est le meilleur interprète du lore (on rapelle qu'Abnett rend les Parias littéralement invisibles ? Voilà voilà)
Mais j'ai bien aimé ce tome, les changements récurrents de point de vue garantissait un minimum de vision d'ensemble de cette partie de la guerre
Par contre, un petit point "problématique":
Hormis ce "soucis" ,j'ai apprécié ce tome ^^ un petit 15/20 je dirais ^^
Perso, je ne débattrais pas sur quel auteur a la plus grosse ou est le meilleur interprète du lore (on rapelle qu'Abnett rend les Parias littéralement invisibles ? Voilà voilà)
Mais j'ai bien aimé ce tome, les changements récurrents de point de vue garantissait un minimum de vision d'ensemble de cette partie de la guerre
Par contre, un petit point "problématique":
- Kharn:
- Comment ça Kharn se fait tuer sur un pauvre viaduc ? J'ai souvenir de lore disant qu'il """mourrait""" à la Porte d'Eternité entouré d'un tas de cadavres ennemis. Alors, je ne doute pas qu'il va revenir, mais ayant lui le roman sur lui dont la trame parle de l'après défaite d'Horus, et au vue du temps qu'il met à récupérer de sa (seconde ,du coup) mort; de 2 choses l'une: soit il risque de s'écouler encore pas mal de temps avant l'attaque de la Porte d'Eternité, soit Kharn va perdre en faveur de Khorne entretemps ce qui affecte sa régèn
Hormis ce "soucis" ,j'ai apprécié ce tome ^^ un petit 15/20 je dirais ^^
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Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Zekka a écrit:Et beh, ce tome a fait parler de lui ^^
Perso, je ne débattrais pas sur quel auteur a la plus grosse ou est le meilleur interprète du lore (on rapelle qu'Abnett rend les Parias littéralement invisibles ? Voilà voilà)
Mais j'ai bien aimé ce tome, les changements récurrents de point de vue garantissait un minimum de vision d'ensemble de cette partie de la guerre
Par contre, un petit point "problématique":
- Kharn:
Comment ça Kharn se fait tuer sur un pauvre viaduc ? J'ai souvenir de lore disant qu'il """mourrait""" à la Porte d'Eternité entouré d'un tas de cadavres ennemis. Alors, je ne doute pas qu'il va revenir, mais ayant lui le roman sur lui dont la trame parle de l'après défaite d'Horus, et au vue du temps qu'il met à récupérer de sa (seconde ,du coup) mort; de 2 choses l'une: soit il risque de s'écouler encore pas mal de temps avant l'attaque de la Porte d'Eternité, soit Kharn va perdre en faveur de Khorne entretemps ce qui affecte sa régèn
Hormis ce "soucis" ,j'ai apprécié ce tome ^^ un petit 15/20 je dirais ^^
On a p.e. tous encore en tête cette belle sentence de Abnett durant un BL Event qui traitait les défenseurs de la cohérence dans le lore de "gros nazis" ;
Les parias te petent le crâne avant que tu les voient ou sont invisibles inodores comme une femme dans un CA d'Activision, il est pas d'accord avec lui-même, le Abneto-sama.
Je pense qu'à chaque tome, on aura toujours cette cascade mal contrôlée entre ceux qui veulent faire un roman pour mettre en avant le lore, et ceux qui le déchirent juste pour des scènes "trop styyyylléees! " (de leur point de vue)
Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
J'organise mes lectures avec le Saint Graphique qu'on a réalisé ici.
Pensez à nous faire vos retours pour qu'on puisse améliorer le Saint Graphique de l'HH:
Lien vers le post et le graphique en question
Après le détour par la lecture de la novella Garro : Knight of Grey en VO (dont je vous renvoie vers la critique dans la section anglophone) je me suis attaqué à ce sixième tome.
Je ferai une section spoiler sur la Novella Garro mais cela sera clairement précisé.
J’ai dévoré ce tome, je l’ai lu très rapidement.
Dans ce tome on a globalement 4 arcs narratif :
- Celui de White Scars/ Death Guard
- Du côté des White Scar on a le point de vue de Shiban Khan, de Jangsaï, de Naranbaatar et du Khan
- Chez la Death Guard avec le point de vue de Caipha Morarg, Crosius et un peu de Mortarion.
C’est significativement moins que dans le roman Mortis, ça permet de mieux s’y retrouver.
L’histoire avance de façon plus fluide, surtout que les deux intrigues secondaires de la sainte et des perpétuels sont bien moins présente et ont une économie de mots qui les rends plus efficace.
Arc White Scars / Death Guard:
L’histoire:
- Spoiler:
En début de roman Mortarion envoi Typhus se charger de l’Astronomican et de sa vengeance contre Corswain.
Avant de partir, Typhus donne à Crosius une petite bestiole mignonne de Nurgle (un Nurgling je crois) pour communiquer avec lui à travers les deux bébêtes.
Crosius étant l’équivalent de Fabius des Emperors Children pour la Death Guard
Shiban a beaucoup était marqué par Katsuhiro, il retrouve le Khan et lui explique que le spatioport n’était jamais sensé tenir, que c’était une diversion pour le piège de Saturnine.
Le Khan est furieux de ne pas avoir été informé par Dorn.
Jaghatai appel un kurultaï et convoque les Khans.
Il a l’intention d’utiliser la plaque orbitale Skye que nous n’avions pas vu en action jusqu’à présent (peut-être un jour dans une nouvelle ?) comme protection pour une contre-attaque.
Ilya Ravaillon générale accompagnant les White Scars se charge d’organiser des réquisitions de char en précisant d’avoir uniquement des tanks avec des équipements étanche.
Pendant ce temps Sanguinus et les BA se battent pour permettre aux unités d'évacuer les forteresses extérieures de la porte au lion comme Aurum, la Gorgone et Marmax.
Dialogue par communication entre Sanguinius et Le Khan, qui lui annonce ses intentions. On voit bien la différence de caractère entre les deux personnages.
Les White Scars ont rassemblé les forces pour la contre-offensive dans la forteresse des colosses, en faisant passer des chars et des troupes par des tunnels sous-terrain et en faisant croire à un repli avec des véhicules aux couleurs des WS qui se repliait vraiment + des guerriers qui se sont laissé capturé volontairement pour donner de fausses informations.
White Scar et 1er régiment blindé de Terra s'élance depuis les colosses.
Un petit contingent dont Ilya et Sojuk (qui l’accompagne) restent cachés dans un bunker sous la forteresse des colosses camouflé pour ressembler à un éboulement.
Les Death Guard menés par Morarg les repèrent, et prépare quelques défenses et un pilonnage orbital.
Dorn en l’apprenant est furieux de l'entrée du Khan, j’ai envie de dire comme d’habitude comme ils pensent que les troupes peuvent être mieux utilisées ailleurs.
Le Khan et les régiments blindés avancent sous la protection de la plaque orbitale Skye qui sert de bouclier à l’avancée massive.
Dans cette avancée on suit l’équipage d’un char Leman Russe dirigé par Kaska et les affrontements ou les forces des blindés (force de frappe, endurance) se complète bien avec celles des White Scars (rapidité et faculté à affronter des démons et des Space Marine).
Finalement les White Scars arrivent jusqu’au spatioport et la plaque skye fini par céder et s’écraser un peu à l’écart du spatioport.
Jaghatai commence à affronter Mortarion dans un duel épique.
Le prophète des tempêtes Naranbaatar meurt après avoir bien aidé la progression de la légion et avertis du danger qui guette le Khan.
Iliya se réveil d’un cauchemar et sent aussi le danger du Khan et convainc Sojuk de prendre un Thunderhawk pour aller le secourir
Ils se retrouvent à survoler les lignes ennemis.
Au terme de leur duel à près de 1200m d’altitude sur une plate-forme du spatioport Mortarion empale Jaghatai, qui dans un dernier effort arrive à décapiter Mortarion.
Le Khan "meurt", toute la légion le sent et Shiban déclenche un rituel chogorien, le Damarg.
Les White Scars mené par Shiban Khan, poussés par la vengeance vont s’atteler à reprendre tout le spatioport et à chasser la Death Guard.
Mortarion décapité disparaît. Les reste de sa légion entame un repli et se tourne vers Typhus.
Iliya arrive et avec Sojuk, prenne en charge le corps du primarque et l'amène jusqu'au Sigillite grâce au Thunderhawk. (Petite facilité scénaristique ces allers-retours).
D’après le Sigillite, "Il est sûr le fil" malgré que tout le monde ait perçu ses constantes vitales comme celle d’un mort.
Dresi la conductrice du char qu’on suit depuis le début, révèle qu’elle était en fait un personnel de la légion des Imperials Fists, comme quelques dizaines d’autres et qu’ils étaient là pour tenir informé le primarque de l'avancée de la percée du Khan.
Les différents caractères des Death Guard sont très bien dépeint.
Le personnage de Morarg est très intéressant, sa conversation avec le démon Vestige est également une métaphore de sa propre position dans la Death Guard.
Morarg bien que renégat, à travers ses réflexions semble être le dernier vestige de l’ancienne Death Guard qui refuse la corruption de Nurgle.
Sigismund vs Renégats:
L’histoire:
- Spoiler:
Dorn absout Sigismund, il lève ses remontrances et le mets à la tête des forces derrière le mur mercure en prévision qu'il va bientôt céder, ce qui arrive très rapidement dans le Roman.
Sigismund reçoit de la part de l’agent du Sigillite Khalid Hassan une nouvelle épée noire des caves de l’Empereur en personne.
Il endosse son rôle de champion de l’Empereur.
Au cours de ses combats son armures devient noir à cause des cendres, ce qui préfigure du chapitre des Black Templar
Sigismund bute des Sons of Horus à la pelle dont un nouveau capitaine trop orgueilleux qui veut monter dans la hiérarchie de la légion après l’anéantissement du Mournival à Saturnine.
Sigismund attire ainsi la majorité des forces renégates. Sa position est la seule qui tient face à la marée des forces d’invasion.
Cela fini par attirer Kharn. Un duel entre Kharn et Sigismund débute, la revanche de leur duel passé pendant la grande croisade,
Au terme de ce duel éprouvant, Sigismund "tue" Kharn, qui finit piétiné et démembré.
Suite à un ordre de Dorn, Sigismund est forcé de se replier et décide que son objectif est maintenant de tuer Abaddon.
L’évolution du personnage Sigismund est bien dépeinte.
Dans cet arc on sent également bien les dissensions au sein des Sons of Horus entre ceux qui sont plus à vouloir suivre Horus et ceux qui le trouve trop détaché des combats et voudraient suivre Abaddon.
La Sainte:
- Spoiler:
Loken cherche à retrouver Keeler pour la protéger et en profite pour tuer des renégats au passage.
Il finit par la retrouver.
Keeler continue d'Haranguer les foules, elle envoi à la mort des milliers de civils armés pour tuer des space Marines, même s’il faut 200 d'entre eux pour en tuer un c'est un échange qui en vaut la peine.
Valdor & Basilio Fo:
- Spoiler:
- Basilio Fo après son évasion dans le tome précédent se balade dans le palais en changeant d’apparence avec des meurtres tout en collectant ce dont il a besoin pour son projet. Il soupçonne les Custodes de le suivre.
Et en effet, il est suivi par Amon, jusqu’à ce qu’un ordre soit donné à tous les Custodien de revenir vers le sanctum imperialis après que les murs aient cédés.
Pendant ce temps. Valdor affronte quelques démons sous le palais, très profondément. Il décide de se charger personnellement de poursuivre Basilio Fo
Après avoir tué le night lord qui avait enlevé Fo, Valdor l'emmène vers le palais intérieur.
Une petite intrigue simple mais efficace, c’est agréable de retrouver Constantin Valdor, qu’on voit trop peu dans les romans HH.
Après on est en droit de ce demandé si l’évasion de Basilio Fo dans Mortis avait un intérêt étant donné ce qui se déroule dans ce tome.
Les perpétuels:
On les voit très peu, on a surtout droit à des interactions entre les personnages réuni comme échantillon de l'imperium par le destin. Cette économie de mot dessert mieux cette intrigue.
Bonus point pour les cartes illustrées de Leude.
- Spoiler:
- Finalement leur vaisseau ce crash à l'écart du palais dans une zone relativement éloignée des combats. "Alpharius" révèle que l'Alpha legion a des hommes sous le palais imperial et les mène à travers des sous terrain pour rejoindre le palais impérial.
Erda:
- Spoiler:
- Erebus va voir Erda, dis que c'est à cause des dieux du chaos si elle a éparpillé les primarques. Cherche à lui faire une offre.
Elle refuse et combat 4 démons majeurs. Après les avoir bannis avec une facilité déconcertante et refusé l’offre d’Erebus, il finit par lui trancher la gorge.
Dans les bons points il y a également le côté fatigue et désespoir de Dorn qui est éprouvé par les mois de combat et la chappe de désespoir dégagé par la Death Guard depuis le spatioport du Lion.
Liens avec la Novella Garro: Knight of Grey:
Il y a quelques liens qui avec la novella, les voici avec deux citations du roman Faucon :
Keeler :
« Traiter avec des monstres comme Fo avait été intimidant, mais elle avait eu de l’eau et de quoi manger, une plaque de données pour travailler, quelque chose pour faire passer les heures.
Et le traumatisme de son échappée en elle-même avait été suivi d’autres épreuves, d’autres horreurs auxquelles il avait fallu assister.
Certaines rencontres, une en particulier, dont elle supportait à peine le souvenir.»
La jonction est un peu mal faite, d’un côté ca sous-entend que ça se déroule après Garro: Knight of Grey mais aussi que c’est juste après sa survie à l’embuscade dans Mortis.
Mortarion:
« Il s’était trouvé au front en personne.
Il avait combattu de près, il avait fait porter sa faux contre les cous des infidèles, réglant ainsi d’anciennes dettes et collectant ce que réclamait la vengeance.
Certaines avaient été difficiles, même douloureuses à régler, mais les ardoises n’en avaient pas moins été effacées. »
Spoiler sur la novella Garro: Knight of Grey
- Spoiler:
- Il n’y a pas de nouvelle de Helig Gallor qui a pourtant survécu et s’est enfui dans l’aéronef avec Keeler, ni des soldats survivants qui s’échappe avec elle. Pas non plus de trace de la blessure que Garro inflige à Mortarion en mourant.
Donc le lien est présent mais décevant, ça aurait pu être mieux fait même sans spoiler la novella.
Avis:
Ce roman est un peu l’inverse de Mortis. J’attendais beaucoup de Mortis aimant bien les legio titanique et j’ai été déçu.
Pour le Faucon, je ne suis pas un grand fan des précédents romans sur les White Scar dans l’Hérésie et je n’en attendais pas grand-chose mais il m’a beaucoup plu.
J’imagine que c’est en parti dû au contexte du siège qui permet de ne pas avoir la totalité du roman sur les White Scars et au fond.
Mais également au fait que les intrigues secondaires sont beaucoup mieux dosées que dans Mortis.
Ici pas de dizaine et dizaine de page consacré à un arc des perpétuel qui ne va nulle part ou à une traversée du désert comme pour Shiban Khan dans Mortis.
Noté Bon, voire très bon.
A ce stade sur cette Saga voici mon classement:
Pour les romans : Saturnine > Le Faucon & La Guerre Solaire & Les Egarés et les Damnés > Mortis > Le Premier Rempart
Pour les Novella : Fils de Selenar > Garro Knight of Grey > La Furie de Magnus
J’ai du mal à distinguer Le Faucon & La Guerre Solaire & Les Egarés et les Damnés en termes de préférence car je trouve qu’ils apportent tous un aspect différent du siège et le font tous très bien sans atteindre non plus les cimes d’epicness qu’on est en droit d’attendre du siège, je compte beaucoup sur les deux derniers romans pour cela.
Nota pour le graphique:
Lien primaire Mortis --> Garro Knight of Grey
Lien secondaire Garro Knight of Grey --> Le Faucon
Je n’en ai pas vu d’autres, quelqu’un aurait vu d’autres liens manquants sur le graphique ?
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Eloniel Castana Premier Capitaine - Messages : 1835
Age : 30
Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Salut Eloniel,
Super ton retour, tu m'as presque donné envie de le relire.
Hâte de lire tes prochains sur les derniers tomes du Siège pour voir l'évolution de ton classement : j'avais le même avis que toi après avoir lu Le Faucon, effectivement il y'a un bloc central en terme de classement et je te rejoins sur les tomes que tu as choisi.
Mais à partir des suivants...
Super ton retour, tu m'as presque donné envie de le relire.
Hâte de lire tes prochains sur les derniers tomes du Siège pour voir l'évolution de ton classement : j'avais le même avis que toi après avoir lu Le Faucon, effectivement il y'a un bloc central en terme de classement et je te rejoins sur les tomes que tu as choisi.
Mais à partir des suivants...
TheDespoiler Scout - Messages : 112
Age : 35
Localisation : Nantes, Terra
Re: Le Siège de Terra : La Faucon de Chris Wraight
Je me suis rendu compte que pas mal de lecteurs ne savaient pas qu'il y avait des cartes pour aider à la compréhension des romans Siege of Terra. C'est vraiment un plus pour s'y retrouver.
Voici donc la carte associée au roman Le Faucon:
Voici donc la carte associée au roman Le Faucon:
- Spoiler:
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Eloniel Castana Premier Capitaine - Messages : 1835
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