[NOUVELLE WHB] La quête du nain imberbe

Bon alors, j'ai longtemps hésité à poster ce texte ici du fait qu'il ne concerne pas entièrement le monde de Warhammer (bien qu'il n'y aurait pas de mal à se l'imaginer si l'on excepte quelques éléments).

M'enfin bon, l'intitulé du topic est assez vague pour me permettre d'y déposer ce mélange de Warhammer/Warcraft/Donjon de Naheulbeuk/ Seigneur des Anneaux/Conan je pense.  

Pour info, c'est un court texte (inachevé) que j'ai écrit il y a quelques années dans le cadre d'un JDR en ligne. Vous m'excuserez la syntaxe particulièrement lourde, j'ai souhaité la conserver.

Je mets tout d'abord la présentation que j'ai légèrement corrigée pour l'occasion, puis je mettrais le premier (et unique :p) chapitre quand je l'aurai remanié lui-aussi.

Enjoy ! (ou pas) :


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Mon nom est Molok IronCliff.

Fils de Molok Ier du nom et appartenant à une famille de nains de génération en génération, que Krohm châtie ces traîtres qui croissent avec ces pourritures de gnomes *crachat*...

Hum hum.... je disais donc : Appartenant à une famille de nains de génération en génération, j´ai repris la taverne de mon père il y a de cela un an, taverne dont j´ai oublié le nom et dont l’illettrisme auquel moi et mes clients sommes sujets nous empêche d’y traduire le petit écriteau situé sur la façade avant de l'édifice.
J’ai donc hérité de cette taverne le jour où le paternel a brusquement disparu lors d´une banale promenade en forêt…

Où est-il maintenant ? Dans la panse bouffie d´un troll des Carpathes ? Servi en accompagnement du célébrissime Strogonoff du clan gobelin ? Ou bien est-il tout simplement partit à l´aventure.
Nous sommes parfois comme ça, nous les nains !

A 53 ans, je suis dans la fleur de l'âge de ma race.
Ayant passé mon troisième cycle éthylique (ce que vous autres humains appelez adolescence il me semble) à courir les naines..., et je dois dire qu´à l´époque j´avais plutôt la côte avec mes imposantes rouflaquettes héhé, j'ai vite grimpé les échelons de la société pour atteindre il y a quelques années le statut tant désiré de maître brasseur. Ma plus grande fierté, parole de nain !

Hélas, un jour où j´étais en expédition avec mon paternel pour le négoce de la cervoise, une raclure d´elfe sylvain a crû malin de me jeter un sort, sort dont l’effet tertiaire eu pour effet de réduire ma chère et tendre barbe à un petit tas de carbone fumant à mes pieds (les deux premiers se résumant à un léger gratouillement et l’envie irrésistible d’uriner sur le champ).
En y repensant, le « Beuaaaaarrr » rageur qui s’ensuivit dû atteindre toute la vallée.
J´étais désormais privé d´honneur, déchu…

Mais mon père, en bon nain qu´il était, lui asséna séance tenante un triple coup de Morgenstern avec la rapidité qui fait l'honneur de notre race. Bon ! Au moins, il était maintenant inutile de consacrer une place à ce maudit elfe dans mon livre des rancunes, qui est déjà bien fourni je dois dire.

Bref, j´étais vengé...mais à jamais honteux de ma face imberbe.
En effet, aujourd´hui, après plus de deux ans de honte et de misère, ma barbe n´a toujours pas repoussée, défiant toutes les lois de la physique capillaire.

C'est ainsi que depuis cet événement dramatique, je me vois obligé d'en porter une factice en poil de mouflon des montagnes *gratt-gratt*.
Ma survie sociale chez les nains en dépend.

Désormais, moi Molok, je survis en faisant marcher la taverne familiale.
Attaquer les convois d´hydromel, voler les nouvelles recettes gouleyante à la concurrence, vider moi-même ma taverne des rebuts de l'Osgarioth,... telle est ma nouvelle vie.
Et pour ceux qui croient pouvoir m´importuner librement, sachez que mes 122 cm sont accompagnés de nombreux kilos de muscles, d´un marteau d’guerre derrière lequel je pourrais aisément me cacher ainsi que de Baloo mon ours kodiak appriv.....ah non mince je l´ai troqué contre le marteau...

Et si vous venez dans ma taverne avec de mauvaises intentions, mes tonneaux sont à votre disposition. Ahahaha !

Mise à part quelques fautes de syntaxe, c'est original et sympa à lire

Pas mal mais c'est une véritable tragédie, ton texte.

Très original et très bon à lire !!!



++ Fin de transmission ++

Je ne suis pas trop fan de ce genre d'écriture mais au moins tu as osé écrire.

Ca change ... De plus , il est très facile de replacer ton texte dans l'univers warhammer ...

Merci d'avoir pris le temps de lire, et pour vos commentaires !

Effectivement, le récit à la première personne ne plaît pas à tout le monde, d'autant plus avec une syntaxe parfois lourde. Défauts de jeunesse (le texte date d'il y a 6/7 ans).

Après l'intro, voici le chapitre à proprement parlé :



---- LA QUETE DU NAIN IMBERBE ---



J'étais en train de clouer sur la porte de ma taverne la pancarte "Parti pour cause de quête" qu'un ami cultivé m'avait préparé contre une ou deux chopines, lorsque tout à coup je me dis : "Par la barbe de Muradin ! Si mon pote Difur sait écrire, il saura probablement lire et déchiffrer ce maudit écriteau qui est censé nommer la brasserie ! "

Ma formidable lucidité, pour un nain s'étant arsouiller un tonneau complet de cervoise des Hauts Pics la veille, m'étonna et c'est fier de moi que je descendis le chemin sablonneux, étroit, en pente raide, slalomant...bref le chemin merdique quoi... qui menait dans la vallée en contrebas.

Arrivé dans le goulot d'étranglement naturel propice à toutes sortes d´embuscades qui marque la fin du chemin, une question qui ne me semblait qu'un détail quelques minutes plus tôt me vint à l’esprit, ainsi qu’aux lèvres : "Bon alors on va où ?"

Un rire sarcastique me répondit des deux côtés du goulot, derrière les afflux rocheux.
"Un nain de perdu, hein Kryll ?"
"Oui Fryll, nous aimons les nains nous, hein Kryll ? "

Deux visages difformes apparurent simultanément dans mon champ de vision, deux petites têtes verdâtres pourvues de longues oreilles qui souriaient en montrant leurs innombrables dents pointues.

Le reste des créatures suivit, à peine plus gros que leur tête, leur corps mince et voûté était soutenu par deux petites jambes tordues selon des angles improbables. Leurs bras courtauds tenant des dagues de piètre qualité dont le temps avait fait rouiller les lames se balançaient au rythme de leurs pas agiles.

Je dois dire que je fus à peine surpris, tant ce lieu était reconnu pour être propice aux emmerdes.

"Mouarf ! Des gobelins ! " m'exclamais-je tout en dégainant mon marteau. "Rangez vos vieilleries et bougez vos sales pattes de là ou bien…..…...... les exports de la sale boisson que je vous prépare et que vous aimez tant seront arrêtés !"

Au fond de moi je n'y pensais pas vraiment, le commerce avec ces immondices était très lucratif.

Les saloperies, qui avaient commencé à approcher sournoisement, s'arrêtèrent promptement à ces mots.

"Oh Monsieur Molok ! Nous ne savions pas que c'était vous.... Hein Fryll? Pardonnez-nous ô maitre de la boisson !" dit l´un d'eux avec un rictus qui en disait long sur sa mesquinerie, tout en exécutant une couarde révérence.

Là-dessus, le dénommé Kryll repartit d´où il était venu, de sa démarche à la fois gauche et rapide.

"Mais où était passé l'autre ? "

Sûrement avait-il prit la fuite en constatant l’ampleur de ma carrure, qui est certes imposante, me dis-je. Ces bestioles n’étaient pas réputées pour leur vaillance.
Quoi qu'il en soit, l'excuse bidon avait marché. La bière avait décidément bon effet sur moi.

Enfin débarrassé du deuxième pleutre malodorant, et voyant un vieux frêne plié par les vents cisaillant de cette extrémité de la vallée, je m'y dirigeai d'un pas assuré....

Après environ un quart d'heure passé au pied de l'arbre, à l'écorce rugueuse je dois dire *grat grat*, je me dis que je devais aller voir du côté d'Elastor, la ville la plus proche d’où je me trouvais actuellement et où j'avais un maximum de chance de trouver une de ces âmes damnées de magiciens.

Magiciens qui, pensai-je, pourraient peut être m´aider à retrouver mon honneur et jeter une fois pour toute cet enchevêtrement de poils de mouflon urticant qui me tient lieu de barbe.

La chance avait voulu que je parte dans la bonne direction, que Krohm soit loué.
Pour rien au monde je n'aurais voulu me retaper le chemin à-la-con, sûrement conçu par des architectes gobelinoïde d'ailleurs.

Je repartis donc vers la grande forêt de boulots située à l'autre bout de la vallée, délaissant la route plus sûre qui la contournait. Gain de temps oblige.

Après deux heures de marche éreintante sur un sol irrégulier auquel mes bottes naines n'étaient point adaptées, je décidais de faire une pose en lisière de la forêt.
Le soleil donnant fort en ce début d'après-midi, je me réfugiais sous les arbres qui formaient à cet endroit un bosquet attrayant pour qui cherche de la fraîcheur.
En son centre résidait un magnifique trône digne du plus fatigué des voyageurs, une large et basse souche. Voilà qui méritait bien une tournée générale pour mes potes bûcherons à mon retour.

Je m'y assis, tout content à l'idée de boulotter la bonne petite collation naine dont j’avais eu la présence d’esprit de rassembler avant mon départ.
J'ouvris donc ma musette, les narines papillotant devant le glorieux fumet de venaison s’en dégageant, pour en découvrir le fond en cuir ciré.

"Maudits gobelins ! " m'écriais-je. "Leur fourberie n´a pas d'égal !"

Mais cela aurait pu être pire, pensais-je, ce n'est pas comme si..........*regard vers ma bourse*

"NOOOOOOOONNNNNNNNNN !"

Vraiment intéressant, ton texte, Emperor. Continue sur ta lancée, ton nain a soif d'aventures (et de bière).

Ca commence bien.
Agréable à lire, j'aime bien la narration à 1er personne en plus.