[NOUVELLE 40K] Meurtres

Proie :

Talus Chromas marchait prudemment dans la large avenue principale
de la cité-ruche Consulia, se fondant dans la foule dense. Il se fraya un
chemin dans la marée humaine, écartant les passants à coups de coude
ignorant les protestations. Il tourna brusquement dans une ruelle
sombre et étroite, où planait une odeur forte et désagréable. Des graffitis
obscènes et vulgaires  étaient gravés sur les parois des murs délabrés et
effrités.
Soudain, il perçut un mouvement imperceptible derrière lui et se retourna
vivement, le cœur battant à tout rompre mais ne vit rien. Il resta immobile
un long moment mais finit par poursuivre son chemin en pressant
néanmoins le pas sur les dalles crasseuses de la ruelle.
Depuis qu'il était devenu escroc, Talus ne pouvait s'empêcher d'éprouver
une paranoïa constante et extrême. Chromas tourna la tête pour vérifier
que personne ne le suivait à son insu et poussa un un soupir de
soulagement lorsqu'il n'aperçut aucun individu.
Pourtant il ressentait un mauvais pressentiment, et entendit une respiration régulière et profonde. Une peur profonde lui tenaillait le ventre et il hésita
brièvement à courir, ce qu'il fit. Au bout d'un long moment d'effort,
il s'arrêta, essoufflé et haletant. Il y eu un instant de silence, perturbé par ...
une respiration.
L'escroc poussa un glapissement de terreur lorsqu'il aperçut une silhouette svelte et musclée se découpée parmi les ombres, éclairée par la douce lueur rougeoyante du soleil, faiblement caché par les fins nuages grisonnants.
"Assassin", c'est le mot qui s'imposa dans l'esprit de Chromas.
La silhouette s'approcha.
"Assassin", l'escroc tomba à genou, agité de tremblement incontrôlable.
La silhouette se pencha sur lui, son visage à quelques centimètres de celui de Chromas.
Quand celui-ci aperçut le visage de l'assassin, il voulut hurler mais aucun son
ne sortit de sa gorge, son visage figé d'horreur. Un crâne grimaçant le fixait de
ses lentilles rougeoyante et moqueuses.
Soudain, il sentit une atroce souffrance au niveau du thorax, il baissa ses yeux vers l'origine de sa douleur.
Il entraperçut une dague à la surface brute, plantée jusqu'à la garde et écarquilla les yeux de surprise.
Pendant un long moment, il resta immobile, choqué par le flot de son propre sang qui coulait abandonnement de son torse. Puis l'horreur et la souffrance furent
remplacés par un sentiment de plénitude et de paix, et ce fut le noir.
Talus Chromas mourut.

L'Eversor retira sa lame d'un coup sec de Chromas, la dague s'extirpant du cadavre dans un craquement humide. Il garda en main sa dague maculée de sang, où un des proverbes des plus célèbre parmi l'Imperium y était gravé :
"Seule la mort met fin au devoir"
Il considéra froidement la situation dans laquelle il se trouvait et sourit derrière son
masque. La cité était entachée par le sceau de la trahison car elle s'était rebellée,
ce qui signifiait pour lui des milliers d'autres meurtres. Alors il repartit dans les ténèbres.
L'assassin redevenait l'ombre.

Meurtres :

Il brûlait de rage. Cette nuit, dans une pénombre inquiétante, il n'avait pu que
massacrer quelques soûlards malencontreux qui s'étaient retrouvés
sur son chemin alors qu'ils marchaient en titubant après une soirée
bien arrosée.
Alors que' à l'aube, les préparatifs militaires débutaient en vue d'une
contre-attaque punitive impériale d'assez grande envergure. Des milliers
d'hommes de la FDP avaient été déployés dans Consulia ainsi que des
adeptes, très peu nombreux et connus du Mechanicum, s'étaient ralliés à eux.
Il y avait une petite centaine de Technaugures ainsi que deux moitiés de garnisons des Gardes Impériaux de la Légion d'Acier d'Armageddon.
L'Eversor s'était renseigné sur les effectifs insurgés par quelques petites menaces très persuasives sur les plus récalcitrants.
Après les avoirs exécutés, il avait réussi à obtenir un plan de la cité-ruche.
Le tueur se rendit dans les endroits faiblement gardés par une ou deux
escouades.

L'Eversor s'agenouilla derrière un des épais piliers qui soutenait un grand édifice de l'Empereur, maintenant détruit. Sa rage monta en lui comme
une vague déferlante de mort. Il faillit sortir de son couvert pour les massacrer, mais se retint, maitrisant son instinct de tueur. Il les écouta
éclater de rire devant une blague de mauvais goût puis s'élança.
Leur distraction, leur coûta la vie. Le premier FDP mourut sans même
s'en rendre compte, égorgé. Le deuxième n'eut pas plus de chance.
Alors qu'il tentait de se dégager, il fut abattu d'un tir en pleine tête par le fusil laser de son camarade, que l'Eversor avait ramassé.
Il utilisa le fusil pour dévier la lame de baïonnette qui fondait sur lui. Pivotant pour déséquilibrer son assaillant, il l'empala face contre terre avec une longue
dague alors que celui-ci tombait à la renverse, emporté par la puissance de
son coup.
Le quatrième courut, essayant de fuir le massacre mais fut fauché par un
tir que lui administra l'assassin.

Pitoyable, ricana l'Eversor avec mépris alors qu'il rouait de coups violent le dernier FDP de ses poings cloutés et maculés de sang frais.
Lorsque l'homme rendit l'âme, il rit à gorge déployé, satisfait du sang qui
avait coulé.
L'Eversor avait fait ses premières vraies victimes...

Pluie :

L'Eversor para le coup latéral de l'épée énergétique crépitante qui se dirigeait vers sa tête, avec sa dague forgée elle-même sur Mars dans un alliage d'adamantium et d'acier ultra-résistant.
Le contact des deux lames s'entrechoquant projeta des étincelles de part et d'autre. L'assassin recula pour observer sa proie.
Le tueur savait que son adversaire n'était pas aussi expérimenté que lui mais d'après
les nombreuses cicatrices lui parcourant le visage, il avait dût participer à de nombreuses batailles.
L'Eversor frissonna d'excitation lorsque celui-ci chargea.
Il s'écarta de sa trajectoire pour riposter férocement mais l'homme pivota pour laisser la dague glisser sur lui et en profita.
Il leva la lourde lame mais trop lentement.
L'assassin se remit en garde rapidement et se fendit alors que la lame de son assaillant retombait.
La dague transperça le renégat alors que la lame énergétique
mordit profondément dans l'épaule de l'Eversor.
Celui-ci grogna de douleur, empoigna la lame grésillant et l'arracha de son épaule alors que son sang coulait.
Il aperçut son adversaire mort face contre terre, son sang maculant le sol de ferrobéton.
Alors l'air devint soudain chaud et le ciel se couvrit de nuages noirs et menaçant.
C'était un orage sec sans pluie mais le tonnerre grondait comme si un dieu en colère manifestait son mécontentement et qu'il allait châtier la ville pour son hérésie.
Mais l'Eversor ne savait pas à quel point il avait raison.

EN ORBITE, le Storm of Justice flottait gracieusement dans l'espace.
- Commandant, les bombes incendiaires sont prêtes au larguage, indiqua le timonier.
- Bien. A mon commandement faites feu, ordonna le commandant Phrax.

L'EVERSOR errait dans la ville tel un fantôme vengeur ressuscité pour hanter la
ville.
La pluie va tombée, cette pensée le figea, mais il se ressaisit aussitôt.
Il poursuivit son chemin.
La pluie va tombée, la pensée devint plus pressante.
Il huma l'air, une odeur de poudre.
La pluie va tombée, alors il comprit.

L'assassin fonça vers l'entrée de Consulia, tuant les personnes se trouvant sur son chemin.
Plus que cent mètres
Alors la pluie tomba.

L'Eversor était déjà à l'extérieur de Consulia lorsque les bombes incendiaires furent larguées.
Des traits lumineux tombaient du ciel.
La citée se transformait en torche incandescente, les hautes spires s'effondrèrent dans un bruit assourdissant.
L'assassin patienta longuement, prenant plaisir à assister à l'agonie de Consulia, malgré l'absence de victime à massacrer.

A BORD DU Storm of Glory, le commandant Phrax observait les bombes être larguées.
- Cible touchée. rapporta le maître-timonier.
- Ainsi meurent les traîtres, cita Phrax.
Après un long moment d'attente à regarder la cité se consumer, le commandant Phrax questionna l'officier du pont :
- Des survivants ?
- Il y a des signatures thermiques enregistrées mais...
- Faites descendre les troupes à la surface. Extermination totale de la cité. ordonna Phrax.
- Monsieur, sauf votre respect cela pourrait être des animaux, suggéra l'officier.
- C'était un ordre,dit le commandant d'un ton sans objection.

ainsi que des adeptes, très peu nombreux et connus du Mechanicum

mais j'ai du mal à suivre ton histoire.
Pourquoi un assasin Imperial passerait-il son temps à tuer des troufions lorsqu'il peut être employé pour éliminer les meneurs?

Gardes de Fer :

Les deux soleils brûlants étaient deux orbes lumineuses dans le ciel, éclairant l'aube,
un vent frais balayait l'immense plaine maculée de cendre. Un lourd silence s'était installé sur le lieu où s'était tenue une journée avant Consulia.
Ce silence fut interrompu par le grondement de cinq navettes impériales qui se posèrent lourdement au sol,
faisant tourbillonner la cendre à cause de la gravité.
Les rampes de débarquement usés par le temps et les batailles s'abaissèrent simultanément. Dix soldats descendirent en rang ordonné et discipliné de chaque appareil.
En dernier, une silhouette singulière sortit d'un des appareils, s'appuyant sur une canne ornée d'un crâne d'or qui servait de pommeau.
Il parcourut la distance qui le parcourait de ses hommes rapidement démontrant sa vivacité.
Les soldats étaient revêtus de l'uniforme de Mordia, d'une couleur bleu rehausser de rouge.
Leur vêtement était impeccable, d'une propreté parfaite. Lorsque le commissaire Nobostant Alfried, arriva à leur
hauteur, légèrement vouté et le visage émacié, les gardes de fer de Mordia se mirent au garde à vous, parfaitement synchronisés.
Alfried regarda les rangs des Mordians avec satisfaction et non sans une pointe de fierté.
Il laissa flotter un léger sourire sur ses lèvres qui disparut aussitôt, remplacé par une expression sévère. Il tourna son visage vers le paysage dévasté et une trace de mélancolie apparut dans ses yeux.

Pourquoi ?l pensa t-il, pourquoi les habitants de Consulia avaient trahis
l'Imperium ? Corruption ? Haine ? Tyrannie ?
Il ne trouva aucune raison à cette rébellion et puis il n'y avait aucune trace de corruption sur le sol et ni dans l'air.Alors pourquoi ? Cette question le taraudait.
- Commissaire Alfried ? l'interrompu un officier, tout va bien ?
- Oui. Il leva les yeux vers les deux soleils qui se couchaient. Installez le camp ici, nous y serons plus en sécurité.
Les rangs de soldats se désagrégeant pour former des groupes organisés, installant les tentes et désignant les gardes qui effectueraient les patrouilles.
Lorsque la nuit tomba, un feu de camp d'une taille respectable flamboyait au centre du campement, quatre hommes furent choisis pour patrouiller à l'affût d'une éventuelle attaque des survivants.
Les hommes s'endormirent rapidement mais Nobostant Alfried persista à rester éveillé mais s'endormit petit à petit.

L'EVERSOR avait dût se contenter de maigre vivre pour subsister.
Il avait rôdé dans les carcasses des bâtiments cherchant de la nourriture.
Mais il n'avait rien trouvé et il avait laissé sa rage et sa frustration afflué.
Lorsque il avait perçu le grondement familier d'un vaisseau, il avait levé
les yeux. Il avait vu cinq navettes impériales le survoler et avait sourit sous son casque.
Il ne laisserait pas passer une telle aubaine, il pourrait aussi étancher sa soif de sang, mais cette pensée reflua complètement de sa tête.
Nous sommes du même camp. Il essaierait de ne pas se faire remarquer mais devrait éliminer toute personne l'ayant vu.
Sa mission devait rester secrète et personne ne savait qu'il était ici.
Il avança une longue heure tapi dans les ombres de quelques ruines ayant la chance de ne pas avoir été complètement annihiler.
Lorsqu'il fut à proximité du camp il se fondit dans la nuit.
Il aperçut le feu se consumant doucement et balaya le camp des yeux et repéra quatre gardes impériaux à chaque extrémité du campement
et étudia leur uniforme et reconnu la tenue militaire des gardes de fer de Mordia.
Il joua sur les ombres projetées par le feu pour se glisser derrière eux et
se dirigea ver les vaisseaux, espérant trouver quelque chose mais ne dégota rien.
Sa rage montra en lui comme une flêche ardente, il fut tenté d'exterminer tous les Mordians mais il se maîtrisa.
Il se dirigea vers une des tente au hasard et sourit. Une grande caisse en métal d'une taille respectable tronait au centre de la tente.
Elle était scellée par une serrure grossière qu'il n'eut pas de mal à la briser.
Il récupéra une sule miche de pain car il n'avait pas besoin de se sustenter beaucoup, étant habitué à se nourrir très peu.
Et puis il ne fallait pas que les Mordians ne s'aperçoivent de quelque chose. Il s'éclipsa discrètement, en direction
des ruines qui avait été autrefois une magnifique cité.

NOBOSTANT Alfried ouvrit lentement les yeux et se redressa sur ses coudes. Il s'étira douloureusement et sortit de sa tente.
Le comissaire balaya des yeux les soldats mordians en rang, parfaitement alignés et sourit d'un sourir fatigué.
-Nous allons nous diriger vers les ruines à l'ouest, déclara t-il sans préambule.
Les soldats hochèrent sombrement la tête et se divisèrent en dix groupes de cinq mordians.
Leur fusil en bandoulière et chargé il se mirent en marche et à leur tête le commissaire Alfried, toujours aussi mélancolique.
Au bout de deux heures, ils firent halte et Alfried regarda la forme sombre et menaçantes des ruines.
J'ai comme un mauvais pressentiment
Après s'être reposer et désaltérer, les Gardes de Fer, poursuivirent leur route. Lorsque il arriva à ce qui aurait dût être l'entrée de Consulia,
un frisson le parcouru au niveau de la colonne vertébrale. Mais il ne recula pas. Il avança d'un pas sûr et non chalant, sa canne
frappant le sol au rythme cadancé de sa marche. Les quelques ruines calcinés étaient sombres et menaçantes, un silence que
Nobostant Alfried trouvait particulièrement effrayant.
Un véritable guette-apens
Alors au même instant trois skitariis sortirent de la pénombre et firent feu sur les rangs mordians.

d'une taille respectable

Et puis il ne fallait pas que les Mordians ne s'aperçoivent de rien

Et puis il ne fallait pas que les Mordians ne s'aperçoivent de rien

Cinq mordians s'écroulèrent lourdement au sol, leur corps criblé par une dizaine de crevasses rouges.
Nobostant Alfried fut le premier à se ressaisir, il saisit son pistolet bolter et tira une rafale dans la tête d'un
des skitarii qui cessa de tirer, complètement sonner.
- Mettez-vous à couvert, ordonna t-il.
Aussitôt les Gardes de Fer de Mordia se replièrent en ordre, les balles continuants à siffler de part en part autour d'eux.
Un soldat à proximité d'Alfried fut proprement déchiqueté par les projectiles traçant, le commissaire serra les dents.
Les deux skitariis intacts continuaient d'avancer implacablement sans montrer le moindre signe de faiblesse.
- Grenade, cria Alfried.
Immédiatemment quatre grenades retombèrent du côtés des skitariis, qui explosèrent simultanément. Les deux skitariis
furent soufflé par les quatres explosions. Le premier skitarii tenta de se relever mais fut instentanément abattu par
une centaine de projectiles tirés par les soldats.
Les Mordians se relevèrent, leur uniforme d'habitude si impeccable était maintenant salie et maculée de boue mélangée à du sang.
- Bilan des pertes ? questinna le commissaire.
- Six morts et deux blessés dont un grave, lui répondit un des sulbalternes.
Nous ne sommes plus que quarante-deux,calcula t-il mentalement, en incluant les blessés.
Face à un bilan aussi lourd, il se devait maintenant d'être prudent, un bref instant, il se demanda ce que lui réservait le destin.
- Que dix hommes escortent les blessés jusqu'aux campement , les autres avec moi !
Dix mordians furent désignés pour raccompagner les infirmes et les morts. Dès qu'ils furent partis, Alfried et les quarante-deux
autres mordians progressèrent à l'ombre des ruines, à l'affut du moindre mouvement.
Le commissaire marchait prudemment, les soldats à sa suite. Ils arrivèrent alors devant l'immense carcasse du palais du gouverneur,
tel un léviathan ayant sombré dans l'oubli. Alfried s'arrêta à quelques mètres de la porte finement ouvragée mais qui était à moitié calcinée.
- Charge explosive, ordonna le commissaire.
Cinq charges furent placés sur la porte de part et d'autre, et les Gardes de Fer reculèrent. Quelques secondes plus tard, les explosions
retentirent, la porte fut intégralement détruite. Alors Nobostant Alfried entra dans ce qui serait peut-être plus tard son tombeau.
Les Mordians se déployèrent en un périmètre de sécurité parfait, les fusils laser et armes lourdes levées.
La hall principal était soutenu par deux rangées de colonnes, espacés à interval régulier. Des dalles constituaient le sol du palais, mais un détail
attira l'attention d'Alfried. Il se pencha et vit des traces de sang séchés parcourant le sol de pierre, il fit signe aux soldats de le suivre.
Tout en suivant les traçes d'hémoglobine, il déboucha sur un étroit couloir où se terminait une ouverture d'un noir sans fond.
Alors après une hésitation, Nobostant Alfried et les Gardes de Fer de Mordia s'engouffrèrent dans l'obscurité.

L'Eversor pénétra à son tour dans la carcasse du palais, bouillonnant de rage.
Il aurait dût tous les massacrer, maintenant il devait subir les conséquences de son indulgence.
Les mordians étaient rentrés dans le palais et compromettaient sa mission, il risquait de tout faire échouer.
Il déambula dans les larges couloirs sombres où seule une faible lueur
éclairait ceux-ci. L'assassin déboucha sur l'étroite couloir qui menait à l'entrée qui était sensée rester secrète.
Il traversa l'obscurité d'un long tunnel où la poussière s'était accumulée pendant un long moment mais l'Eversor n'y prêta pas attention car son masque filtrait l'air à travers la poussière.
Lorsque il sortit enfindu tunnel, il se retrouva dans une pièce simple, à la surface brute, terne et morne.
Le tueur étudia la pièce d'un rapide coup d'oeil. Aucune défense
L'Eversor marcha d'un pas rapide jusqu'à une porte épaisse qui avait été défoncé par plusieures charges explosives, lui semblait-il.
L'assassin passa l'encadrement de la porte et ce qu'il vit lui coupa le souffle.

NOBOSTANT Alfried et les mordians entrèrent dans les ténèbres du tunnel à l'aveuglette.
Quand il débouchèrent sur une salle neutre, le commissaire aperçut deux technaugures postés de chaques côtés d'une porte blindée.
Il fit signe au soldat discrètement, de s'arrêter. Les Gardes de Fer s'immobilisèrent et observèrent.
- Commissaire, sont-ils loyalistes ? questinna le mordian le plus proche.
- Je ne sais pas. répondit-il, préparez vous à tirer.
Alors Alfried sortit de son couvert et marcha vers eux, pistolet bolter levé. Les Gardes de Fer le suivirent.
< Qui-êtes vous > loguèrent-ils. Alfried ne répondit pas.
< Identifiez-vous > insistèrent les technaugures, en language binaire.
Alfried ne prononça qu'un seul mot :
- Feu.
Alors les mordians tirèrent. Les Technaugures reçurent une centaine de projectile de plein fouet et chancelèrent.
Leurs chaires furent déchiquetées et leurs prothèses augmentiques disloquées.
En quelques minutes les Technaugures furent à terre, leur fluide vitale s'échappant de leur corps.
Sans se préoccuper des corps mutilés à terre, il ordonna :
- Faites sauter cette porte.
Les soldats obéirent immédiatemment, quelques instant plus tard, la porte s'effondra lourdement, le blindage absorbant l'explosion.
Nobostant Alfried fut le premier à entrer et lorsqu'il vit ce qu'il avait devant il se figea.

Alors Alfried sortit de son couvert et marcha vers eux, pistolet bolter levé. Les Gardes de Fer le suivirent.
loguèrent-ils. Alfried ne répondit pas.
insistèrent les technaugures.

Forge Secrète :

Nobostant Alfried resta figé, le souffle haletant. Devant lui, s'étendait des milliers de machines sifflantes, de générateurs et d'adeptes du Mechanicum accompagnés d'escouade de skitariis ou de technaugures.
Incroyable, ils se sont dissimulés depuis tout ce temps dans les entrailles de
la planète, en dessous de Consulia, sans se faire repérer ?
Ses soldats restant à couvert derrière de grosses caisses métalliques.

- Commissaire ? demanda un sergent.
- Ce sont des adeptes du Mechanicum, répondit Alfried, balayant la forge des yeux.
- Que fait-on ?
- On essaye de découvrir ce qu'ils font et pourquoi ils se sont dissimulés.

Des carcasses de titans Warhounds et Reavers étaient dispersés de part et
d'autre des extrémités de la forge, se faisant réparer.
Sur une énorme de table, étaient disposés des plaques blindés de Leman Russ, où des serviteurs soudaient celles-ci.
Soudain un détail attira son attention. Il tourna la tête et vit une pierre rougeoyante d'une taille très limitée. Elle palpitait doucement, comme un cœur rythmé par ses battements. Fasciné, il regardait fixement l'étrange pierre, subjugué par son intensité. Ne pouvant pas détaché ses yeux de la chose.

- Monseigneur, est-ce que vous vous sentez bien ? demanda un des sergent.

Interrompu en pleine contemplation, il sentit une colère noir montée en lui, mais doucement il la refoula et répondit au sergent :

- Cette pierre, dit le commissaire indiquant celle-ci d'un mouvement de la tête,
elle est étrange.

Peuple de Mars :

L'adepte Mesath Xar balaya des yeux l'immense forge depuis la salle de commandement qui surplombait la grande forge, avec une fierté arrogante non-dissimulée. Soudain un serviteur entra dans la salle d'un pas mécanique,
ne manifestant pas la moindre émotion.
L'adepte Xar l'examina d'un coup d'œil discret, il observa les membres supérieurs en bronze qui brillait d'une lumière creuse sans vie. Sa tête était un amas de chaire scarifiée et de métal poli. Un œil bionique le fixait impassiblement , alors le serviteur parla.

< Monseigneur, logua t-il en langage binaire, c'est l'heure >

Xar hocha la tête et marcha d'un pas rapide, ses jambes augmentiques lui faisant accélérer le rythme. Alors qu'il sortait du complexe de commandement, une garde d'honneur de skitarii se déploya parfaitement. Il sourit intérieurement. L'adepte
se dirigea vers une large estrade haute de quelques mètres. Il monta deux à deux
les centaines de marche.
Alors il déboucha sur l'entrée de l'estrade. Il s'arrêta devant celle-ci, hésitant.
Il perçut un mouvement derrière lui, il se retourna et scruta les environs de ses yeux bioniques, mais ne vit rien.
Alors il parcourut le peu de distance qui le reliait à l'estrade et apparut sur l'immense scène dans un tonnerre d'applaudissement et d'ovation.

< Peuple de Mars ... >, commença t-il mais fut interrompu par les vivats. Il attendit que ceux-ci se fussent tut pour continuer.

< Peuple de Mars, reprit l'adepte, il fut un temps où vous avez souffert de la discrétion ! Il fut un temps où vous avez souffert de la lâcheté ! Mais voici ce temps révolu ! > Il marqua une pause.

< Nous passons à la phase finale de notre plan, et nous nous couvrirons
de gloire ! > logua t-il, de sa voix métallique amplifiée portant jusqu'au bout de la forge.

< Nous transformerons cette planète en un gigantesque monde-forge tellement puissant qu'il surpassera Mars de loin ! >

< Les forces de skitariis et de Technaugures soumettront les habitants de gré ou de force > logua Xar d'un ton morne mais néanmoins rempli de férocité.

< Préparez-vous fidèle de l'Omnimessie, préparez-vo...>, il fut interrompu par le
grésillement d'une lame plantée dans son dos, ressortant de sa cage thoracique.
Il s'effondra dans un gargouillis inaudible. Une silhouette se détachait au dessus du cadavre.

Une silhouette à tête de crane grimaçante. Les skitariis ouvrirent immédiatement le feu et des milliers de balles se dirigèrent vers lui. L'Eversor
recula de quelques pas, laissant les balles ricocher contre le rebord de la scène ou se perdre dans les tréfonds de tuyaux parcourant le plafond.
Déjà les technaugures investissaient le corridor pour accéder à l'estrade. L'assassin serra les dents dans son masque.

Bénit soit Son Nom :

Il tua le premier technaugure sans ralentir sa marche qui s'effondra dans une gerbe de fluide amniotique.
Le tueur para la hallebarde énergétique qui se dirigeait vers lui
et se fendit, sa dague plantée dans le torse de son assaillant qui chancela mais resta debout.
L'Eversor retourna l'arme du technaugure contre celui-ci qui s'écroula deux plaies au torse.
Et de deux
Il vit soudain un skitarii s'approcher. Celui-ci tira une rafale d'une centaine de balles, l'Eversor réagit immédiatement se jetant sur le côté amortissant sa chute par une roulade.
Laissant les projectiles filer en direction des technaugures, percutant ceux-ci. Cinq furent fauchés par les balles, leur corps métallique se disloquant.
Alors qu'une dizaine de technaugure et de skitarii se massaient autour de l'estrade, une voix puissante retentit :
- Pour l'Empereur, bénit soit Son Nom !!!

- Pour l'Empereur béni soit Son Nom ! tonna Nobostant Alfried en avançant, les mordians le suivant, arme levée. Tous les regards furent tournés vers eux mais le commissaire n'y prêta pas attention.
- Feu. prononça Alfried. Les Gardes de Fer de Mordia tirèrent, le recul faisant tressauter leurs armes. Une volée de tir disloquèrent les rangs de skitarii et de technaugures, lesquels ne tardèrent pas à riposter. Les balles crépitèrent de part et d'autre; plusieurs mordians s'écroulèrent.