[ROLEPLAY] Les Croisés et leurs Ombres
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[ROLEPLAY] Les Croisés et leurs Ombres
NOTE INFORMATIVE: Ceci est la retranscription d'un RP que nous avons commencé sur notre forum Obscurae Librarium. C'est personnellement celui que je préfère, et où je m'amuse le plus à écrire.
Comme toute retranscription, tout n'est pas de moi. Ainsi, pour différencier les posts de mes camarades RP des miens, ils seront en écriture réduite, les miens auront une taille normale.
De même, ayant d'abord eu l'idée de réécrire les textes de mes camarades, je préfère vous les proposer ici dans leur forme d'origine.
Une réécriture sera peut être envisagée plus tard.
Je tiens à remercier les différents acteurs de ce RP (Malatesta, le MJ; Jenas; Tankred et Apregis)
Si je poste cela ici, c'est entre autre pour vous faire partager ma passion de l'écriture, et pour permettre à ceux qui suivent mes articles fluff persos, de mieux comprendre et cerner les Futharks, faction choisie pour ce RP.
La retranscription se fera en plusieurs "épisodes" à mesure que le RP avancera de notre côté.
Enjoy!
Lequel d'entre eux va donc se présenter en premier ? Je parierais pour le Colonel de la Death Korps, pensa Viktor Borya en entrant dans la salle de commandement qu'il avait fait aménager dans l'Imperial Claw, Cuirassé qui lui avait été assigné comme Navire Amiral.
Les officiers rassemblés devant lui étaient visiblement impressionnés ; il y avait de quoi : aussi grande qu'une salle de bal, la pièce était ceinte de tentures pourpre rehaussées d'or, une galerie double courait le long des murs, entourant un gigantesque projecteur holographique, et un immense Aquila doré tenant dans ses serres des éclairs occupait tout un mur.
"Messieurs bonjour ! Aujourd'hui est un grand jour pour l'Imperium, car c'est le jour où nous allons accomplir Sa Volonté et servir Ses Desseins en reprenant les mondes qui nous reviennent de droit !"
"Je suis le Seigneur Général Viktor Borya. Le Seigneur Macharius m'a personnellement chargé de mener la 8e Armée de Croisade vers le sud-ouest galactique, afin d'appuyer les forces de la 6e Armée après la perte du Catachan's Fang."
Tous se rappelèrent alors du terrible sort qu'avaient connu les 24 Divisions de Catachan et le Seigneur Général Coltrane qui devait commander la 6e Armée quand leur transport avait percuté un autre Cuirassé de la Flotte en orbite autour de la Colonie Pénale de Methalor. L'état-major de la Croisade avait alors décidé de remplacer ces pertes par des enrôlés dans les Légions Pénales, confiant le commandement à un natif de la planète, le Général Tyrell Arian.
"Comme vous le constaterez sur cette carte, Macharia est cernée par deux barrières naturelles : au nord par l'Amas d'Argolis, un gigantesque nuage de gaz, de poussières et d'astéroïdes, et au sud-ouest par les Etendues Mortes, une région avec beaucoup d'anomalies Warp que nous devrons éviter. La Croisade se divisera comme vous le constatez en trois groupes ; nous partirons au sud, même si je redoute déjà les manigances qui viendront de la 6e Armée, qui ne verra certainement pas d'un bon oeil ceux qu'elle prendra pour des baby-sitters. Donnons donc leur tort ensemble, pour la plus grande Gloire du Trône d'Or !"
***
L'amiral Alexandre Von Grallen se tenait debout sur le pont de l'Imperial Claw, un ancien et vénérable cuirassé de classe Oberon, qui lui servait de vaisseau amiral depuis une quinzaine d'années. Sous ses yeux il voyait une partie de sa flotte qui était en train de se préparer à appareiller pour rejoindre la VIème armée de croisade. Grallen regarda un écran où s'affichait l'état de ses vaisseaux, plus des trois quarts était près à partir, il passa sur un autre écran où s'affichait la route que la flotte emprunterait, tous allait bien, il consulta une horloge et s’aperçut qu'il était l'heure de la réunion.
Grallen se dirigea vers un ancien entrepôt, que le seigneur général Borya avait fait modifié pour s'en servir de salle de commandement, mais il était loin de se douter du faste de la salle après sa transformation, quand il entra il fut surprit par les magnifiques tentures et l'énorme Aquila, tout en observant la salle il prit une chaise et attendit Borya et les autres invités.
Après plusieurs minutes, tous les invités était là et Borya fit son entré et se présenta, puis il demanda aux autres présent dans la salle d'en faire au tant, Grallen se leva et annonça.
"Messieurs, je me présente, je suis l'amiral Alexandre Von Grallen d'Armageddon, ma flotte et moi somme chargés de vous transporter là où le demandera le seigneur général Borya. Je suis aussi charger d'assurer le soutien logistique de vos troupes et bien sûr de mener les batailles spatiales. Merci de votre atention."
Grallen se rassit et écouta les présentations des autres.
***
Nichés dans un coin de la salle somptueuse où se tenait la réunion, quatre officiers aux allures différentes mais portant tous bien en évidence un symbole en forme de trident décoré de diverses manières observaient la foule de gradés rassemblée.
Le Seigneur Général Borya était en train de faire un discours sur l'état de départ de cette Croisade, juché sur une petite estrade majestueusement décorée.
L'un des officiers à l'uniforme serré et impeccable, d'un noir profond bordé d'un blanc éclatant, le visage sévère taillé à coups de serpe à l'allure de rapace et à la chevelure d'un noir profond coupée court était debout et appuyé nonchalamment l'épaule contre une corniche, bras croisé, et une jambe légèrement repliée sur l'autre.
Il tourna la tête vers un autre officier à l'uniforme bleu rehaussé de vert de gris, bardé de médailles briquées, au visage jovial, rasé de frais et de fins cheveux blonds ramenés en arrière.
"A peine le début de cette croisade et nous devons déjà chaperonner une armée... grinça l'homme au visage de rapace à son voisin.
-Allons allons Général Gorund, on ne peut blâmer le Général Arian d'être moins bon que nous! ricana l'homme en bleu, le Général Hurl Serschtein du clan Aegir. Nous allons juste lui montrer qu'il faut qu'il suive ou qu'il faut qu'il rende ses galons...
-Nous n'avons pas que ça à foutre, Hurl! siffla Gorund, en faisant la moue. C'est pas comme ça qu'on gagne une Croisade. Macharius devrait quand même pouvoir s'entourer d'officiers compétents, plutôt que de gamins capricieux!
-Calme, mes amis... fit une troisième voix au ton calme et vénérable, celle du Général Huntarr du clan Odin, assis sur un fauteuil de cuir rouge, vêtu de son uniforme doré impeccable. Le Général Arian est tout à fait compétent, je vous l'assure. Nous quereller avant même le départ n'apportera rien de bon à cette croisade...
-Bon sang, Konungar! répliqua Gorund, du clan Loki, ne cachant pas son exaspération. Déjà qu'on doit se farcir les pantins de la Death Korps, on va pas non plus aller tenir la main à une armée qui râle déjà à l'idée d'aller combattre à nos côtés... De quoi on-t-il peur? On va juste foutre une raclée à ces connards de xenos et à ces salopards d'hérétiques puants! C'est pas comme si on allait juste se balader!
-Général Gorund, vos paroles sont bien sévères pour quelqu'un qui n'a jamais rencontré le Général de la 6ème armée... soupira Huntarr, las de l'esprit belliqueux de son homologue Loki.
-Mouais, j'vous en foutrais de la 6ème armée! ricana Gorund, un sourire mesquin en coin. Une bande de crétins qui doivent se faire aider de parias de la Légion Pénale pour tenir face à l'ennemi. Tu parles de glorieuse armée!
-Il n'y a rien de mal à donner une chance de se racheter aux yeux de l'Empereur aimé de tous à des criminelles... fit un autre homme en tenue de Commissaire impérial aux couleurs d'un jaune vif bordé de rouge.
-Et moi j'vous dit que je trouve ça minable, n'en déplaise à vos principes, Commissaire Farrias! l'invectiva Gorund en reniflant de mépris. Ces imbéciles n'avaient qu'à se tenir comme il faut et ils n'auraient pas à aller crever connement et sans gloire parce qu'ils sont trop cons pour ne pas obéir à la Loi!"
Le Commissaire Farrias eut un sourire en coin, amusé par l'agacement de Gorund. Le Général du 13ème Loki était facilement énervé par ceux qui échouaient ou menaient une vie non conforme à l'éthique impériale, et tous aimaient le taquiner là dessus.
Gorund continua à maugréer en marmonnant des insultes et des obscénités à l'encontre de la 6ème armée, tandis que Serschtein comme à son habitude continuait à se moquer gentiment de lui.
Le vieux Huntarr rigolait parfois à certaines des boutades du jeune Général Aegir, tandis que Farrias conservait une posture droite et silencieuse, ne se contentant que de sourire par moment, lui aussi amusé.
Une suite d'applaudissements accueillit la prise de parole de l'Amiral von Grallen, venu d'Armageddon prêter main forte à la 8ème armée. Gorund poussa un soupir d'ennui quand il entendit l'Amiral expliquer qu'il était là pour leur apporter un soutien logistique nécessaire, tandis que Serschtein écoutait attentivement, notant quelques références, pour pouvoir plus tard contacter les services de l'Amiral pour discuter avec lui de leur entraide, notamment avec leur propre Amiral, le jeune et fougueux Harlon Phrasus.
Les applaudissements reprirent tandis que von Grallen allait se rassoir et Huntarr se releva en râlant contre son vieil âge qui le fatiguait avant de s'approcher de l'estrade.
Il adressa un hochement de tête respectueux au Seigneur Général puis se tourna vers l'assistance pour prendre la parole de sa voix sage et erraillée.
"Mes seigneurs, officiers et amis, je suis le Général Huntarr du 3ème régiment Futhark du clan Odin, et Konungar du 26ème Drakkar Futhark venu se joindre à la 8ème armée de la Croisade. Je suis ici en compagnie des 13ème Loki et 56ème Aegir de la Garde Impériale Futhark. Nous avons à votre disposition près de vingt cinq milles hommes ainsi q'un détachement blindé fort de près de 2000 véhicules de combat et de 1000 véhicules de transport et de maintenance. De plus, nous sommes accompagnés par la Flotte Impériale de notre système menée par l'Amiral Phrasus qui est lui aussi à votre disposition. Avec la Bénédiction de l'Empereur, nous devrions recevoir dans quelques mois le renfort du 12ème Drakkar, pour l'heure attaché à la purge du système de Cathris Prime aux côtés des Space Marines du Chapitre Sky Slaughter, qui amènera avec lui les 69ème et 70ème régiments Futharks du clan Heimdall ainsi que l'apport aérien des 132ème et 142ème régiments aéroportés du clan Ull. J'attends pour l'heure des nouvelles du Konungar Fororstein. En attendant, vous pourrez compter sur nos forces dans cet effort de guerre nécessaire. Par le Saint Trône de Terra, nous triompherons!"
Le Konungar se retira sous un nouvel applaudissement tandis qu'un autre officier venait se présenter à l'auditoire.
Revenu sur son fauteuil sur lequel il s'assit en jurant entre ses dents, Huntarr leva la tête vers Gordus qui se penchait vers lui:
"C'est vrai? demanda ce dernier, les yeux brillants. Fororstein nous envoie son Drakkar?
-Oui Général. Peu avant notre arrivée ici, j'ai reçu une transmission comme quoi la purge de ce monde infâme tombé aux mains du Chaos était presque achevée et que ce n'était qu'une question de mois avant qu'il puisse retirer sa force d'attaque.
-C'est une bonne nouvelle, Konungar. fit Serschtein. Nous ne serons pas de trop dans cette grande Croisade!
-Ouais, c'est surtout que cet enfoiré de Général Godstin du 70ème me doit encore un paquet de thunes depuis qu'il a perdu son pari! Cet imbécile croyait qu'ils arriveraient à dépasser le 13ème Loki et atteindre la ruche des Edradds avant nous lors de la campagne de Joruis IV. Haha, quel idiot! Je revois sa tête quand il est arrivé dans la ville que nous venions de balayer et que je l'attendais depuis deux heures déjà sur une carcasse de Gargant ork!
-Vous savez, Général que je n'apprécie guère ce genre de compétitions... fit Farrias, en tournant son seul regard vers Gordus, sans bouger le reste de son corps d'un cil. Ce n'est pas vraiment digne d'officiers impériaux...
-Oh allons Commissaire! On a jamais l'occasion de s'amuser lors des combats, faut bien qu'on se donne des motivations, des vrais, plutôt que de simplement aller botter le cul à une bande de salopards, et en l'occurrence de saletés de peaux vertes!... s'exclama Gordus en roulant des yeux.
-Votre foi envers l'Empereur ne constitue pas une motivation assez suffisante, Général? demanda calmement Farrias en levant un sourcil interrogateur, tout en continuant à rester absolument immobile.
-Bien sûr que si, enfin, Jorud! soupira Gordus en secouant la tête de dépit face à une telle leçon de morale, digne d'être adresser à un petit troufion de rien du tout. Forcément si vous me prenez par les sentiments...Vous savez bien qu'on se bat tous pour l'Empereur avant tout!"
Farrias satisfait, bien que tout à fait au courant de la loyauté sans failles et de la foi de fer du Général Gordus, riva à nouveau son regard vers le reste de l'assemblée, à l'écoute de l'officier monté devant l'estrade et faisant son discours, un sourire en coin, satisfait d'avoir une fois encore taquiné l'officier Loki, comme tous le faisaient...Ce qui était leur petite compétition à eux.
Gordus se remit dans sa posture du début, nonchalant et paresseux, et se mit à râler tout seul.
"N'empêche que ce fils de grot me doit toujours du fric!..."
++++++
Malgré les bruyants applaudissements, Erik von Mandak entendit que des renforts étaient en route, mais avant qu'il put discuter avec le Général du clan Odin, il fut interpellé par les paroles de l'officier sur l'estrade qui parlait de ses réussites notamment sur Taramna prime, où Erik avait déjà combattu... Après le tonnerre d'applaudissements, le colonel du 12eme se retourna vers les généraux mais ceux-ci avaient du partir puisque leur place était libre
Von Mandak interpella l'amiral Von Grallen :
-Amiral connaissez vous la composition d'un drakkar ?
-Heu...non ; pourquoi donc ?
-J'ai cru comprendre qu'un autre drakkar va venir renforcer nos forces d'ici quelques mois.
-Si vous le dites, voilà une grande nouvelle. Bon, je vous laisse...Bonjour général Borya !
Erik regarda les deux hommes partir et écouta attentivement le général sur le podium puis il décida de se lancer :
"Messieurs, vous connaissez surement mon nom : je suis Erik Von Mandak, fils du gouverneur d'Armageddon. Mon père ma chargé de participer à cette croisade en vous amenant troupes, blindés, artillerie et surtout un offi... Je veut dire deux excellents officiers le colonel Wilhelm ..." des applaudissements retentirent lorsque celui-ci monta au cotés d'Erik, "... Et Lord Hellebore", une ou deux personnes aplaudirent mais s'arrêtèrent rapidement. Le colonel se leva et se força à sourire puis il monta sur l'estrade en grinçant : "Celui qui m'appelle colonel et non Lord, je l'égorge puis je le pend au canon de mon leman russ!"
"Voyons, pressentez-vous gentiment à ses messieurs et tout ira bien..." tenta d'adoucir Von Mandak
***
Les Généraux Futharks avaient quitté discrètement la salle de réception, las des applaudissements et des discours longs et fatigants des officiers qui intervenez, la plupart qu'ils connaissaient déjà.
Le Général Gorund s'éloigna vers le bar pour demander un double malt alcoolisé qu'il but d'un coup sec avant de claquer le verre vide sur le comptoir en poussant un râle rauque, satisfait de la chaleur râpeuse que lui procurait le liquide.
Deux officiers portant un uniforme réglementaire du clan Loki s'approchèrent de lui.
Le premier était un homme dans la force de l'âge aux cheveux noirs coupés à ras. Il avait un visage dur, anguleux, labouré de cicatrices, rasé de frais, semblant presque imberbe, et avec des yeux d'un bleu glacial. C'était le Capitaine Heinrich Artius, de la 3ème Compagnie du 13ème, un homme froid et calculateur, vétéran des croisades anti ork, et réputé pour être tellement obstiné dans sa recherche de victoire qu'il refusera toujours la retraite, qu'il considère comme le summum du déshonneur.
Le second avait un visage plus serein, mais toujours avec ce regard dur qui semblait propre aux hommes du clan Loki. Un visage aux traits fin, ses cheveux blonds plaqués en arrière, luisant de gomina, et des yeux d'un vert brillant. Lui était le Capitaine Ulf Jorlarson, de la 17ème Compagnie. Un fin stratège doublé d'un épéiste redoutable au corps à corps. Contrairement à son homologue de la 3ème Compagnie, il était apprécié par ses hommes pour son côté paternel et son tempérament d'un calme olympien. Et c'était aussi un parfait salaud...
Les deux hommes s'assirent de chaque côté de Gorund et commandèrent la même chose que lui, alors qu'il entamait à peine son deuxième breuvage pour en commander un troisième.
Joralson sirota son malt avec moins de prétention que son supérieur avant de reposer calmement le verre et de s'accouder à la chaise en se tournant vers Gorund:
"Alors mon Général, quel est le programme cette fois? demanda-t-il. On y va franco et on rentre à la maison?
-Apparemment non, Capitaine. maugréa Gorund en plissant le nez. Il semblerait que nous soyons là pour un moment, afin de supporter les efforts d'une armée composée de débiles et de criminelles.
-La 6ème armée nous accompagne? fut surpris Joralson.
-Nan! cracha avec mépris Gorund. Nous, on les accompagne. On est des foutus garde chiourmes!
-Une perte de temps... commenta simplement Artius en s'envoyant un deuxième godet d'alcool.
-C'est c'que j'ai dit au Konungar, mais ce vieux débris n'a rien voulu entendre, ne faisant que me parler de ce gentil Général Arian-je-ne-sais-pas-commander-une-putain-d'armée-de-putain-de-croisade! râla Gorund en secouant la tête.
-Peut être qu'on ira plus vite comme ça... fit Joralson en buvant doucement son verre en lâchant un petit toussotement sur la fin. Après tout, Arian n'est pas tout à fait inutile en ce qui concerne la Croisade...
-Ah non, bordel, tu vas pas t'y mettre toi aussi, Ulf!? s'exclama Gorund en se tournant vers son interlocuteur, les yeux froncés.
-Non je dis juste qu'on les envoie en première ligne se faire refaire la dentition, comme ça on juge de l'étendue des forces de l'ennemi, on laisse Arian achever de se ridiculiser, puis on rapplique, on crame tout et on se barre boire et faire la fête chez nous..." fit Joralson, ignorant totalement le sauté d'humeur du Général.
Gorund le regarda un instant, les yeux écarquillés, puis parti d'un grand rire avant de coller une claque dans le dos du Capitaine qui grogna de mécontentement.
"Par le Trône, t'es loin d'être con quand tu t'y mets Ulf! rigola Gorund. J'ai cru un moment que t'allais me dire que ce bouffon médaillé qui s'entoure de criminelles et de parias était un bon officier méritant notre respect, et...
-Il se trouve qu'il l'est... l'interrompit Artius, sans se donner la peine de regarder ses deux collègues.
-Fais moi rire, face de gretchin! pouffa Gordus.
-J'ai déjà combattu à ses côtés, lorsque j'étais encore avec le 9ème Loki... avant notre, hum...problème d'effectifs..."
Gordus se calma, la mine grave. Le 9ème Loki avait été jadis le meilleur régiment de tout le clan Loki, avant d'avoir participé à la campagne d'Urial Tertius, en proie à une révolte qui attira les forces de la Ruine. Trois longues années de guerre. Et à la fin du conflit, le 9ème régiment entièrement détruit par l'assaut des armées renégates.
Seul une poignée de soldats avaient survécus et avaient plus tard été réincorporés dans le tout nouveau 13ème régiment. La plupart, traumatisés, devinrent fous ou se suicidèrent.
Avec son escouade de commandement de Compagnie constituée de survivants du 9ème, Artius était le dernier encore sain d'esprit et de corps, bien que certains disent de lui que c'est à cause de la perte de son régiment qu'il était devenu si implacable et ne tolérait aucun échec.
"Pardonnes moi, Capitaine, je ne savais pas que le Général Arian avait vécu cet enfer avec toi... reprit Gordus, gêné.
-En vérité, c'est grâce à son propre régiment que moi et mes hommes sommes encore vivants... C'est lui qui nous a sorti de là avec d'autres, juste avant que la planète ne se fasse cramer par la Flotte. Il est revenu nous chercher sans un moment d'hésitation. Je lui dois de vivre."
Il se leva devant un Gordus fort gêné et un Joralson cachant son embarras en faisant tourner son verre, le regard suivant les courbes de l'alcool subissant la faible force centrifuge qu'il lui infligeait.
Arius s'apprêtait à partir quand il se retourna vers ses camarades avec un sourire:
"C'est un bon soldat. dit-il calmement. Donnez lui juste sa chance, vous verrez. Il ne vous laissera pas tomber..."
***
Après le dernier discours, prononcé par le sobre colonel Barken de la Death Korps qui, comme à son habitude, avait gardé son casque, le Seigneur Borya se leva de nouveau :
"Messieurs, je vous remercie de votre attention, et vous invite à disposer comme bon vous semble. Cette salle vous sera toujours accessible, et si vous deviez avoir une question, adressez-vous sans hésiter à mes services. Veuillez à présent m'excuser, je dois m'entretenir avec le Maître de Guerre."
Laissant les autres officiers discuter et faire connaissance, il se leva et sortit vers le Pont du Cuirassé.
Au même instant, dans l'antichambre qui servait également de fumoir et bar, tinta le son d'un horologium à gousset qu'on referme.
"Votre officier a raison, Général Gorund." dit un homme âgé qui s'avança vers les officiers furthaks.
"Il incombe aux loyaux Croyants que nous sommes de respecter Ses serviteurs, aussi difficile et avilissante que soit leur tâche, car nul action accomplie au nom du Trône ne saurait être regardée de haut." continua l'étrange individu.
"Mais j'en oublie les bonnes manières ; je suis le Cardinal Aeon, du Ministorum. Vous me trouvez enchanté de faire votre connaissance."
"Que voulez-vous dire par là ?" lui répondit déféremment Gorund
"A vrai dire, nous pouvons avec certitude et sans le moindre problème mépriser ces hommes qui ont failli à leurs devoirs envers l'Empereur, mais nous ne pouvons avoir d'autre sentiment que du respect pour celui qui s'efforce envers et contre toutes les volontés de racheter leur âme auprès de notre Seigneur. Bien sûr je désapprouve la désinvolture avec laquelle le Seigneur Général Arian dispose des hommes sous son commandement, mais il s'agit là d'un de nos frères dans cette guerre que nous menons. Je serais heureux d'entendre vos opinions à ce sujet ..." les invita Aeon à continuer
Quelques minutes plus tard, un homme en grand uniforme, se présentant comme l'aide de camp du Seigneur Borya, informa Lord Hellebore que son maître désirait lui parler.
"Entrez donc Lord", lui intima Borya quand il se présenta à la porte de sa cabine "Désirez-vous un verre ?"
Une fois la porte refermée, Borya changea d'attitude, s'asseyant à son bureau sans laisser l'officier de la Légion d'Acier en placer une.
"Je vais être clair avec vous Hellebore : les démonstrations de Mr Muscle telles que celle dont vous nous avez gratifié tout à l'heure n'ont pas leur place ici ; je ne sais pas dans quel trou paumé vous avez bien pu apprendre ces manières, et à vrai dire je m'en tape, mais je vous préviens que je n'accepterai plus de telles remarques envers vos alliés à présent. J'espère avoir été clair Lord ..."
"Je vous remercie d'être venu si diligemment, et remettez mon bonjour au Stratège von Mandak ..."
Comprenant qu'il s'agissait d'une invitation à prendre congé, Hellebore se leva et quitta la pièce sans mot dire.
***
Le Général Huntarr, assis dans un fauteuil capitonné de cuir carmin sirotait un verre de cognac Freenien en observant de loin les trois officiers Loki boire verre de malt sur verre de malt.
Le clan Loki était certainement le plus brutal et le moins distingué de toute la Garde Futhark, mais il en était aussi sans doute le meilleur, et le plus fanatique. Ses hommes étaient tous natifs de Mìdgard et avaient effectué leur service militaire pour, la plupart du temps, demeurer parmi les rangs des Gardes Loki, une grande famille arrogante et fière mais aux principes et à la foi illustres.
Ils n'étaient juste pas très délicats, ça c'était certain, mais ils étaient très loin d'être des voyous pour autant...
Huntarr sourit en observant les bourrades qu'ils se collaient et en entendant l'éclat de leurs voix bourrues, faisant parfois se retourner quelques officiers présents qui trouvaient ce manque de discrétion assez désagréable et fort peu distingué.
Aux côtés du Général Konungar, le Commisaire Farris se contentait de sourire en prêtant lui aussi une oreille aux échanges verbaux assez lourds en jurons qui leur parvenaient du bar. Il avait beau être Commissaire, et en cette qualité réprouver une telle attitude, il était de ceux qui aurait confier sans hésiter sa vie entre les mains du clan Loki...
Un page passa devant eux et Huntarr l'interpella de la main. Il déclina l'offre du serf de lui resservir un verre de cognac puis lui demanda de s'approcher:
"Il me faut rencontrer le Seigneur Général afin de discuter de manière plus privée avec lui du déroulement de la future Croisade. Pourriez vous m'annoncer à lui?"
Le page, surpris par tant de politesse à son égard, hocha de la tête avec un sourire et repartit prestement, non sans avoir finallement versé un autre verre au Konungar qui y trempa les lèvres avec délectation. Décidément les alambics de Feeria faisaient des merveilles...
Gorund salua élégamment le Cardinal lorsque celui ci se fut présenté, tandis que le Capitaine Joralson lui laissa sa chaise, en se plaçant deux pas en arrière, en position de repos, la tête haute, honoré d'être en présence d'une telle personnalité.
Le Cardinal accepta l'offre avec un sourire et s'assit sur la chaise face à Gordus qui se rassit à son tour.
"Eh bien, il semblerait que je me sois fait de fausses idées sur le Général Arian après tout... hésita Gordus. Peut être est il juste mal entouré...
-Le fait qu'il ait eu recours aux Légions Pénales est peut être bas, mais il est en effet un excellent officier militaire... approuva le Cardinal en demandant un verre d'eau au barman.
-Je suppose... J'ai juste beaucoup de mal avec les parias et les officiers ayant connu l'échec. confessa Gordus.
-Ne l'avez vous jamais connu, Général? demanda Aeon en levant les sourcils tout en prenant une gorgée d'eau fraiche.
-En toute honnêteté, non. affirma Gordus avec un sourire satisfait. J'ai l'honneur, ou la chance, de n'avoir connu que de franches victoires depuis ma promotion à la tête du régiment. Et je prie l'Empereur pour que cela soit toujours le cas jusqu'à mon trépas.
-Votre dévotion est entièrement louable, mais je vous suggère de ne pas trop faire preuve d'arrogance, Général. Aucun de nous n'est à l'abri de l'échec. Et plus on l'ignore, plus le jour venu la chute est douloureuse..."
Gordus ne répondit pas tout de suite, les yeux dans le vague, pensif. Puis il vida son sixième verre d'un trait avant de répondre:
"J'espère que lorsque ce jour arrivera, je connaitrai la mort avant l'échec..."
Il se leva en titubant un peu sous l'effet de l'alcool mais pourtant gardait un étonnant contrôle de lui, habitué à boire bien plus. Il était juste terriblement fatigué.
Il s'excusa auprès du Cardinal avant de le saluer à nouveau d'une élégante révérence, puis prit congé pour rejoindre le hangar qui leur avait été attribué.
Il prit sa navette avec quelques uns de ses suivants et officiers avant de repartir vers le Thurisaz, sa barge de bataille.
THURISAZ, BARGE DE BATAILLE DU 13EME LOKI:
La salle immense avait autrefois été un lieu de rassemblement des troupes ou le lieu où se tenaient les principales cérémonies honorifiques du régiment.
Aujourd'hui, c'était une immense place de repos, de beuverie et de détente.
Un grand ring occupait la place centrale, entouré de bars, de restaurants et de lieux de détentes variés et pas souvent appréciés de l'Ecclesiarchie...
Les coups pleuvaient, la sueur et le sang rendant l'air autour du ring âcre. Les deux soldats se tournaient l'un autour de l'autre, torse nu, poings levés, ruisselant de transpiration, couverts de bleus.
La foule de Gardes rassemblés autour d'eux vociféraient leurs encouragements au soldat sur lequel ils avaient placé leur confiance, leur support...et parfois leur argent.
Le Commissaire Gunnar se tenait proche de la scène, vautré sur un banc, lui aussi torse nu, en sueur, une serviette sur l'épaule, en train de boire un verre d'amasec, tout en observant le combat:
"Allez, Secherus! Montre nous que t'en as! hurlait-il à l'adresse d'un des combattants, un jeune Garde à la fine musculature et arborant un gigantesque tatouage sur la moitié du torse. Monte ta garde! Bon sang mais bouges un peu! Tu crois que c'est comme ça que tu va conserver ta foutue carcasse en un seul morceau sur le champ de bataille?"
A ses côtés, un autre combattant récemment revenu du ring se passait une éponge gorgée d'eau sale sur son cou douloureux, un oeil complétement tuméfié. C'était le Lieutenant Gierga du 5ème peloton de la 2ème Compagnie. Un géant tout en muscles gonflés réputé pour sa grande gentillesse et son ardeur au combat. Il venait de perdre en combat singulier contre Gunnar, quelques minutes auparavant.
Là, c'était son cousin, le soldat Hugnar qui se battait contre le caporal Secherus, petit protégé de Gunnar, et soit dit en passant, un excellent soldat en devenir...
Le Commissaire était fort apprécié par les hommes qu'il surveillait et contrôlait d'une main de fer, étant à la fois un modèle au combat, mais également un véritable frère sur lequel tous pouvaient compter. Et il savait s'amuser, comme tout bon Loki... Il était loin en apparence de l'exemple même du Commissaire, mais ceux qui le connaissait savaient qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences...
Gunnar lui tendit un verre d'amasec que Gierga refusa poliment en souriant, massant son cou et faisant jouer les muscles de ses épaules.
"Qui crois tu qui l'emportera Jor? demanda Gunnar en ne quittant pas le ring des yeux.
-Votre petit copain est pas mal parti pour se faire botter le cul par mon cousin, monsieur. répondit Gierga en gardant un sourire goguenard.
-Mouais, y'a qu'à voir le reste de la famille pour en douter, fillette! répliqua Gunnar en riant et en donnant un coup de poing sur l'épaule du Lieutenant qui grimaça de douleur.
-Vous avez des nouvelles du Général? changea de sujet Gierga.
-Ouais il est rentré y'a quelques heures...Apparemment il a encore forcé sur le malt. Un jour il comprendra qu'il a un ventre de Tau et qu'il faut qu'il arrête de se la jouer au bar! plaisanta Gunnar avant de recommencer à crier des insanités en guise d'encouragement au jeune Secherus qui s'était pris une méchante droite.
-Et à part ça, qu'en est il de la réunion des huiles? insista Gierga en se penchant en arrière jusqu'à faire craquer toutes ses vertèbres dorsales.
-J'en sais pas plus, Lieutenant. admit Gunnar. Le Konungar est toujours à bord de l'Imperial Claw avec le Général Serschtein et le Commisaire Farris. J'imagine qu'il va essayer d'en savoir plus sur ce qu'on va aller tuer...
-Sur quoi pariez vous Commissaire? Des Orks? Des putains d'hérétiques?
-J'en sais foutre rien, Gierga! soupira Gunnar. Mais ça sert à rien de parier, je sens qu'on va se farcir les deux!"
Le combat s'acheva lorsque Hungnar administra un frontal qui fit chuta Secherus qui ne se releva pas, le nez en charpie, arrosant le ring déjà fort sale de giclées de sang chaud.
Gunnar grogna de dépit avant de se lever pour enfiler sa chemise, sa veste et sa casquette. Ayant reprit sa forme conventionnel de Commissaire Impérial, il se tourna vers Gierga avec un rictus mauvais:
"Eh bien fillette, heureusement que ton cousin en a, lui! Au moins tout n'est pas perdu dans la famille!"
Gierga parti d'un rire auquel s'ajouta celui de Gunnar, puis celui ci le salua avant de repartir tandis que le Lieutenant se mettait au garde à vous pour rendre le salut.
Une fois Gunnar parti, il alla rejoindre son cousin pour le féliciter et ils allèrent tous deux au bar pour fêter la victoire.
Le jeune Secherus reprit conscience, secoua la tête, et gueula le nom de Hungar, qui se retourna vers son adversaire, surpris:
"Bah alors ducon? T'en vas pas comme ça! l'interpella Secherus. J'ai une tournée à te payer!"
Et tous allèrent au bar en riant, pour probablement finir la journée ivres à chanter et danser à la gloire de Macharius, de la Croisade et des foutus ennemis qu'ils allaient envoyer en Enfer...
Tel était le tempérament du clan Loki. Loyaux, dévoués...et parfaitement hors normes!
***
Imperial Claw
"Faites le entrer" dit Borya quand son aide de camp lui annonça que le Konungar furthak était là.
Se retournant pour servir deux verres, il salua l'officier
"Konungar, je suis heureux de vous voir. Vous prendrez bien un verre de kronakia, notre boisson spéciale, là bas sur Vostroya ?" lui demanda-t'il d'un ton qui ne laissait pas vraiment de place au refus
"Je vous écoute, qu'avez vous à me dire ?" continua Borya en tendant un verre rempli d'une superbe liqueur ambrée à son interlocuteur, qui s'était assis dans un des antiques et confortables fauteuils qui ornaient la pièce.
***
Comme toute retranscription, tout n'est pas de moi. Ainsi, pour différencier les posts de mes camarades RP des miens, ils seront en écriture réduite, les miens auront une taille normale.
De même, ayant d'abord eu l'idée de réécrire les textes de mes camarades, je préfère vous les proposer ici dans leur forme d'origine.
Une réécriture sera peut être envisagée plus tard.
Je tiens à remercier les différents acteurs de ce RP (Malatesta, le MJ; Jenas; Tankred et Apregis)
Si je poste cela ici, c'est entre autre pour vous faire partager ma passion de l'écriture, et pour permettre à ceux qui suivent mes articles fluff persos, de mieux comprendre et cerner les Futharks, faction choisie pour ce RP.
La retranscription se fera en plusieurs "épisodes" à mesure que le RP avancera de notre côté.
Enjoy!
Introduction du MJ:
Après l'Age de l'Apostasie et la Grande Hérésie de Goge Vandire qui l'ont laissé exsangue et brisé, l'Imperium est entré dans une nouvelle époque, l'Age de la Rédemption ; tandis que le Ministorum est toujours surveillé par ceux qui lui reprochent encore ses errances, les Gouverneurs Planétaires se replient sur leurs propres besoins, la Flotte et les Armées Impériales sombrent dans le désarroi le plus total, et les Space Marines de l'Adeptus Astartes se taillent des royaumes stellaires, havres de paix et de tranquilité au milieu d'un empire au bord de l'implosion.
Tandis que l'Imperium court à sa perte, déchiré comme l'Ancien Empire païen le fut par l'Ere des Luttes, de nouvelles menaces font surface et d'anciennes haines réapparaissent. Le Segmentum Pacificus, loin d'être épargné, vit des heures sombres, avec la résurgence des infestations orks, et la chute des Mondes de Sabbat aux mains du Grand Ennemi. En ces temps troublés, un officier des Régiments Doniens, Macharius, fils de Pella, a ouvert la voie à un nouvel espoir de grandeur : Colonel de son Régiment à 29 ans, il est maintenant Commandeur Stellaire, et son voyage sur Terra a conduit le Haut Conseil à ordonner, pour la première fois en dix mille ans, une Croisade de Conquête à l'échelle du Segmentum Pacificus, confiant même à Macharius le commandement de deux des plus anciennes armées de l'Imperium, normalement Prétoriens de Terra. De retour à Donia, depuis rebaptisée Macharia, le Seigneur Commandeur Stellaire et Maître de Guerre prépare et rassemble ses effectifs pour l'oeuvre de sa vie.
De toute la Galaxie, des milliards d'hommes se rassemblent en huit Armées de Croisade, avec pour objectif de repousser les frontières de l'Imperium au delà de ce qu'elles ont jamais été. Le temps est venu pour l'Imperium de rappeler à tous que c'est la destinée manifeste de l'Humanité de régner sur les Etoiles, et c'est à la Garde Impériale qu'Il a confié la mission divine de porter Sa parole et Sa loi aux confins du Cosmos.
L'Imperium et le Maître de Guerre requièrent votre support au destin de l'Humanité !
Vous n'avez d'autre choix que de participer à l'effort de guerre !
Après l'Age de l'Apostasie et la Grande Hérésie de Goge Vandire qui l'ont laissé exsangue et brisé, l'Imperium est entré dans une nouvelle époque, l'Age de la Rédemption ; tandis que le Ministorum est toujours surveillé par ceux qui lui reprochent encore ses errances, les Gouverneurs Planétaires se replient sur leurs propres besoins, la Flotte et les Armées Impériales sombrent dans le désarroi le plus total, et les Space Marines de l'Adeptus Astartes se taillent des royaumes stellaires, havres de paix et de tranquilité au milieu d'un empire au bord de l'implosion.
Tandis que l'Imperium court à sa perte, déchiré comme l'Ancien Empire païen le fut par l'Ere des Luttes, de nouvelles menaces font surface et d'anciennes haines réapparaissent. Le Segmentum Pacificus, loin d'être épargné, vit des heures sombres, avec la résurgence des infestations orks, et la chute des Mondes de Sabbat aux mains du Grand Ennemi. En ces temps troublés, un officier des Régiments Doniens, Macharius, fils de Pella, a ouvert la voie à un nouvel espoir de grandeur : Colonel de son Régiment à 29 ans, il est maintenant Commandeur Stellaire, et son voyage sur Terra a conduit le Haut Conseil à ordonner, pour la première fois en dix mille ans, une Croisade de Conquête à l'échelle du Segmentum Pacificus, confiant même à Macharius le commandement de deux des plus anciennes armées de l'Imperium, normalement Prétoriens de Terra. De retour à Donia, depuis rebaptisée Macharia, le Seigneur Commandeur Stellaire et Maître de Guerre prépare et rassemble ses effectifs pour l'oeuvre de sa vie.
De toute la Galaxie, des milliards d'hommes se rassemblent en huit Armées de Croisade, avec pour objectif de repousser les frontières de l'Imperium au delà de ce qu'elles ont jamais été. Le temps est venu pour l'Imperium de rappeler à tous que c'est la destinée manifeste de l'Humanité de régner sur les Etoiles, et c'est à la Garde Impériale qu'Il a confié la mission divine de porter Sa parole et Sa loi aux confins du Cosmos.
L'Imperium et le Maître de Guerre requièrent votre support au destin de l'Humanité !
Vous n'avez d'autre choix que de participer à l'effort de guerre !
- Malatesta, MJ du RP
CHAPITRE I: VERS LA GLOIRE:
IMPERIAL CLAW, vaisseau amiral du Seigneur Général Borya:
Lequel d'entre eux va donc se présenter en premier ? Je parierais pour le Colonel de la Death Korps, pensa Viktor Borya en entrant dans la salle de commandement qu'il avait fait aménager dans l'Imperial Claw, Cuirassé qui lui avait été assigné comme Navire Amiral.
Les officiers rassemblés devant lui étaient visiblement impressionnés ; il y avait de quoi : aussi grande qu'une salle de bal, la pièce était ceinte de tentures pourpre rehaussées d'or, une galerie double courait le long des murs, entourant un gigantesque projecteur holographique, et un immense Aquila doré tenant dans ses serres des éclairs occupait tout un mur.
"Messieurs bonjour ! Aujourd'hui est un grand jour pour l'Imperium, car c'est le jour où nous allons accomplir Sa Volonté et servir Ses Desseins en reprenant les mondes qui nous reviennent de droit !"
"Je suis le Seigneur Général Viktor Borya. Le Seigneur Macharius m'a personnellement chargé de mener la 8e Armée de Croisade vers le sud-ouest galactique, afin d'appuyer les forces de la 6e Armée après la perte du Catachan's Fang."
Tous se rappelèrent alors du terrible sort qu'avaient connu les 24 Divisions de Catachan et le Seigneur Général Coltrane qui devait commander la 6e Armée quand leur transport avait percuté un autre Cuirassé de la Flotte en orbite autour de la Colonie Pénale de Methalor. L'état-major de la Croisade avait alors décidé de remplacer ces pertes par des enrôlés dans les Légions Pénales, confiant le commandement à un natif de la planète, le Général Tyrell Arian.
"Comme vous le constaterez sur cette carte, Macharia est cernée par deux barrières naturelles : au nord par l'Amas d'Argolis, un gigantesque nuage de gaz, de poussières et d'astéroïdes, et au sud-ouest par les Etendues Mortes, une région avec beaucoup d'anomalies Warp que nous devrons éviter. La Croisade se divisera comme vous le constatez en trois groupes ; nous partirons au sud, même si je redoute déjà les manigances qui viendront de la 6e Armée, qui ne verra certainement pas d'un bon oeil ceux qu'elle prendra pour des baby-sitters. Donnons donc leur tort ensemble, pour la plus grande Gloire du Trône d'Or !"
***
L'amiral Alexandre Von Grallen se tenait debout sur le pont de l'Imperial Claw, un ancien et vénérable cuirassé de classe Oberon, qui lui servait de vaisseau amiral depuis une quinzaine d'années. Sous ses yeux il voyait une partie de sa flotte qui était en train de se préparer à appareiller pour rejoindre la VIème armée de croisade. Grallen regarda un écran où s'affichait l'état de ses vaisseaux, plus des trois quarts était près à partir, il passa sur un autre écran où s'affichait la route que la flotte emprunterait, tous allait bien, il consulta une horloge et s’aperçut qu'il était l'heure de la réunion.
Grallen se dirigea vers un ancien entrepôt, que le seigneur général Borya avait fait modifié pour s'en servir de salle de commandement, mais il était loin de se douter du faste de la salle après sa transformation, quand il entra il fut surprit par les magnifiques tentures et l'énorme Aquila, tout en observant la salle il prit une chaise et attendit Borya et les autres invités.
Après plusieurs minutes, tous les invités était là et Borya fit son entré et se présenta, puis il demanda aux autres présent dans la salle d'en faire au tant, Grallen se leva et annonça.
"Messieurs, je me présente, je suis l'amiral Alexandre Von Grallen d'Armageddon, ma flotte et moi somme chargés de vous transporter là où le demandera le seigneur général Borya. Je suis aussi charger d'assurer le soutien logistique de vos troupes et bien sûr de mener les batailles spatiales. Merci de votre atention."
Grallen se rassit et écouta les présentations des autres.
***
Nichés dans un coin de la salle somptueuse où se tenait la réunion, quatre officiers aux allures différentes mais portant tous bien en évidence un symbole en forme de trident décoré de diverses manières observaient la foule de gradés rassemblée.
Le Seigneur Général Borya était en train de faire un discours sur l'état de départ de cette Croisade, juché sur une petite estrade majestueusement décorée.
L'un des officiers à l'uniforme serré et impeccable, d'un noir profond bordé d'un blanc éclatant, le visage sévère taillé à coups de serpe à l'allure de rapace et à la chevelure d'un noir profond coupée court était debout et appuyé nonchalamment l'épaule contre une corniche, bras croisé, et une jambe légèrement repliée sur l'autre.
Il tourna la tête vers un autre officier à l'uniforme bleu rehaussé de vert de gris, bardé de médailles briquées, au visage jovial, rasé de frais et de fins cheveux blonds ramenés en arrière.
"A peine le début de cette croisade et nous devons déjà chaperonner une armée... grinça l'homme au visage de rapace à son voisin.
-Allons allons Général Gorund, on ne peut blâmer le Général Arian d'être moins bon que nous! ricana l'homme en bleu, le Général Hurl Serschtein du clan Aegir. Nous allons juste lui montrer qu'il faut qu'il suive ou qu'il faut qu'il rende ses galons...
-Nous n'avons pas que ça à foutre, Hurl! siffla Gorund, en faisant la moue. C'est pas comme ça qu'on gagne une Croisade. Macharius devrait quand même pouvoir s'entourer d'officiers compétents, plutôt que de gamins capricieux!
-Calme, mes amis... fit une troisième voix au ton calme et vénérable, celle du Général Huntarr du clan Odin, assis sur un fauteuil de cuir rouge, vêtu de son uniforme doré impeccable. Le Général Arian est tout à fait compétent, je vous l'assure. Nous quereller avant même le départ n'apportera rien de bon à cette croisade...
-Bon sang, Konungar! répliqua Gorund, du clan Loki, ne cachant pas son exaspération. Déjà qu'on doit se farcir les pantins de la Death Korps, on va pas non plus aller tenir la main à une armée qui râle déjà à l'idée d'aller combattre à nos côtés... De quoi on-t-il peur? On va juste foutre une raclée à ces connards de xenos et à ces salopards d'hérétiques puants! C'est pas comme si on allait juste se balader!
-Général Gorund, vos paroles sont bien sévères pour quelqu'un qui n'a jamais rencontré le Général de la 6ème armée... soupira Huntarr, las de l'esprit belliqueux de son homologue Loki.
-Mouais, j'vous en foutrais de la 6ème armée! ricana Gorund, un sourire mesquin en coin. Une bande de crétins qui doivent se faire aider de parias de la Légion Pénale pour tenir face à l'ennemi. Tu parles de glorieuse armée!
-Il n'y a rien de mal à donner une chance de se racheter aux yeux de l'Empereur aimé de tous à des criminelles... fit un autre homme en tenue de Commissaire impérial aux couleurs d'un jaune vif bordé de rouge.
-Et moi j'vous dit que je trouve ça minable, n'en déplaise à vos principes, Commissaire Farrias! l'invectiva Gorund en reniflant de mépris. Ces imbéciles n'avaient qu'à se tenir comme il faut et ils n'auraient pas à aller crever connement et sans gloire parce qu'ils sont trop cons pour ne pas obéir à la Loi!"
Le Commissaire Farrias eut un sourire en coin, amusé par l'agacement de Gorund. Le Général du 13ème Loki était facilement énervé par ceux qui échouaient ou menaient une vie non conforme à l'éthique impériale, et tous aimaient le taquiner là dessus.
Gorund continua à maugréer en marmonnant des insultes et des obscénités à l'encontre de la 6ème armée, tandis que Serschtein comme à son habitude continuait à se moquer gentiment de lui.
Le vieux Huntarr rigolait parfois à certaines des boutades du jeune Général Aegir, tandis que Farrias conservait une posture droite et silencieuse, ne se contentant que de sourire par moment, lui aussi amusé.
Une suite d'applaudissements accueillit la prise de parole de l'Amiral von Grallen, venu d'Armageddon prêter main forte à la 8ème armée. Gorund poussa un soupir d'ennui quand il entendit l'Amiral expliquer qu'il était là pour leur apporter un soutien logistique nécessaire, tandis que Serschtein écoutait attentivement, notant quelques références, pour pouvoir plus tard contacter les services de l'Amiral pour discuter avec lui de leur entraide, notamment avec leur propre Amiral, le jeune et fougueux Harlon Phrasus.
Les applaudissements reprirent tandis que von Grallen allait se rassoir et Huntarr se releva en râlant contre son vieil âge qui le fatiguait avant de s'approcher de l'estrade.
Il adressa un hochement de tête respectueux au Seigneur Général puis se tourna vers l'assistance pour prendre la parole de sa voix sage et erraillée.
"Mes seigneurs, officiers et amis, je suis le Général Huntarr du 3ème régiment Futhark du clan Odin, et Konungar du 26ème Drakkar Futhark venu se joindre à la 8ème armée de la Croisade. Je suis ici en compagnie des 13ème Loki et 56ème Aegir de la Garde Impériale Futhark. Nous avons à votre disposition près de vingt cinq milles hommes ainsi q'un détachement blindé fort de près de 2000 véhicules de combat et de 1000 véhicules de transport et de maintenance. De plus, nous sommes accompagnés par la Flotte Impériale de notre système menée par l'Amiral Phrasus qui est lui aussi à votre disposition. Avec la Bénédiction de l'Empereur, nous devrions recevoir dans quelques mois le renfort du 12ème Drakkar, pour l'heure attaché à la purge du système de Cathris Prime aux côtés des Space Marines du Chapitre Sky Slaughter, qui amènera avec lui les 69ème et 70ème régiments Futharks du clan Heimdall ainsi que l'apport aérien des 132ème et 142ème régiments aéroportés du clan Ull. J'attends pour l'heure des nouvelles du Konungar Fororstein. En attendant, vous pourrez compter sur nos forces dans cet effort de guerre nécessaire. Par le Saint Trône de Terra, nous triompherons!"
Le Konungar se retira sous un nouvel applaudissement tandis qu'un autre officier venait se présenter à l'auditoire.
Revenu sur son fauteuil sur lequel il s'assit en jurant entre ses dents, Huntarr leva la tête vers Gordus qui se penchait vers lui:
"C'est vrai? demanda ce dernier, les yeux brillants. Fororstein nous envoie son Drakkar?
-Oui Général. Peu avant notre arrivée ici, j'ai reçu une transmission comme quoi la purge de ce monde infâme tombé aux mains du Chaos était presque achevée et que ce n'était qu'une question de mois avant qu'il puisse retirer sa force d'attaque.
-C'est une bonne nouvelle, Konungar. fit Serschtein. Nous ne serons pas de trop dans cette grande Croisade!
-Ouais, c'est surtout que cet enfoiré de Général Godstin du 70ème me doit encore un paquet de thunes depuis qu'il a perdu son pari! Cet imbécile croyait qu'ils arriveraient à dépasser le 13ème Loki et atteindre la ruche des Edradds avant nous lors de la campagne de Joruis IV. Haha, quel idiot! Je revois sa tête quand il est arrivé dans la ville que nous venions de balayer et que je l'attendais depuis deux heures déjà sur une carcasse de Gargant ork!
-Vous savez, Général que je n'apprécie guère ce genre de compétitions... fit Farrias, en tournant son seul regard vers Gordus, sans bouger le reste de son corps d'un cil. Ce n'est pas vraiment digne d'officiers impériaux...
-Oh allons Commissaire! On a jamais l'occasion de s'amuser lors des combats, faut bien qu'on se donne des motivations, des vrais, plutôt que de simplement aller botter le cul à une bande de salopards, et en l'occurrence de saletés de peaux vertes!... s'exclama Gordus en roulant des yeux.
-Votre foi envers l'Empereur ne constitue pas une motivation assez suffisante, Général? demanda calmement Farrias en levant un sourcil interrogateur, tout en continuant à rester absolument immobile.
-Bien sûr que si, enfin, Jorud! soupira Gordus en secouant la tête de dépit face à une telle leçon de morale, digne d'être adresser à un petit troufion de rien du tout. Forcément si vous me prenez par les sentiments...Vous savez bien qu'on se bat tous pour l'Empereur avant tout!"
Farrias satisfait, bien que tout à fait au courant de la loyauté sans failles et de la foi de fer du Général Gordus, riva à nouveau son regard vers le reste de l'assemblée, à l'écoute de l'officier monté devant l'estrade et faisant son discours, un sourire en coin, satisfait d'avoir une fois encore taquiné l'officier Loki, comme tous le faisaient...Ce qui était leur petite compétition à eux.
Gordus se remit dans sa posture du début, nonchalant et paresseux, et se mit à râler tout seul.
"N'empêche que ce fils de grot me doit toujours du fric!..."
++++++
Malgré les bruyants applaudissements, Erik von Mandak entendit que des renforts étaient en route, mais avant qu'il put discuter avec le Général du clan Odin, il fut interpellé par les paroles de l'officier sur l'estrade qui parlait de ses réussites notamment sur Taramna prime, où Erik avait déjà combattu... Après le tonnerre d'applaudissements, le colonel du 12eme se retourna vers les généraux mais ceux-ci avaient du partir puisque leur place était libre
Von Mandak interpella l'amiral Von Grallen :
-Amiral connaissez vous la composition d'un drakkar ?
-Heu...non ; pourquoi donc ?
-J'ai cru comprendre qu'un autre drakkar va venir renforcer nos forces d'ici quelques mois.
-Si vous le dites, voilà une grande nouvelle. Bon, je vous laisse...Bonjour général Borya !
Erik regarda les deux hommes partir et écouta attentivement le général sur le podium puis il décida de se lancer :
"Messieurs, vous connaissez surement mon nom : je suis Erik Von Mandak, fils du gouverneur d'Armageddon. Mon père ma chargé de participer à cette croisade en vous amenant troupes, blindés, artillerie et surtout un offi... Je veut dire deux excellents officiers le colonel Wilhelm ..." des applaudissements retentirent lorsque celui-ci monta au cotés d'Erik, "... Et Lord Hellebore", une ou deux personnes aplaudirent mais s'arrêtèrent rapidement. Le colonel se leva et se força à sourire puis il monta sur l'estrade en grinçant : "Celui qui m'appelle colonel et non Lord, je l'égorge puis je le pend au canon de mon leman russ!"
"Voyons, pressentez-vous gentiment à ses messieurs et tout ira bien..." tenta d'adoucir Von Mandak
***
Les Généraux Futharks avaient quitté discrètement la salle de réception, las des applaudissements et des discours longs et fatigants des officiers qui intervenez, la plupart qu'ils connaissaient déjà.
Le Général Gorund s'éloigna vers le bar pour demander un double malt alcoolisé qu'il but d'un coup sec avant de claquer le verre vide sur le comptoir en poussant un râle rauque, satisfait de la chaleur râpeuse que lui procurait le liquide.
Deux officiers portant un uniforme réglementaire du clan Loki s'approchèrent de lui.
Le premier était un homme dans la force de l'âge aux cheveux noirs coupés à ras. Il avait un visage dur, anguleux, labouré de cicatrices, rasé de frais, semblant presque imberbe, et avec des yeux d'un bleu glacial. C'était le Capitaine Heinrich Artius, de la 3ème Compagnie du 13ème, un homme froid et calculateur, vétéran des croisades anti ork, et réputé pour être tellement obstiné dans sa recherche de victoire qu'il refusera toujours la retraite, qu'il considère comme le summum du déshonneur.
Le second avait un visage plus serein, mais toujours avec ce regard dur qui semblait propre aux hommes du clan Loki. Un visage aux traits fin, ses cheveux blonds plaqués en arrière, luisant de gomina, et des yeux d'un vert brillant. Lui était le Capitaine Ulf Jorlarson, de la 17ème Compagnie. Un fin stratège doublé d'un épéiste redoutable au corps à corps. Contrairement à son homologue de la 3ème Compagnie, il était apprécié par ses hommes pour son côté paternel et son tempérament d'un calme olympien. Et c'était aussi un parfait salaud...
Les deux hommes s'assirent de chaque côté de Gorund et commandèrent la même chose que lui, alors qu'il entamait à peine son deuxième breuvage pour en commander un troisième.
Joralson sirota son malt avec moins de prétention que son supérieur avant de reposer calmement le verre et de s'accouder à la chaise en se tournant vers Gorund:
"Alors mon Général, quel est le programme cette fois? demanda-t-il. On y va franco et on rentre à la maison?
-Apparemment non, Capitaine. maugréa Gorund en plissant le nez. Il semblerait que nous soyons là pour un moment, afin de supporter les efforts d'une armée composée de débiles et de criminelles.
-La 6ème armée nous accompagne? fut surpris Joralson.
-Nan! cracha avec mépris Gorund. Nous, on les accompagne. On est des foutus garde chiourmes!
-Une perte de temps... commenta simplement Artius en s'envoyant un deuxième godet d'alcool.
-C'est c'que j'ai dit au Konungar, mais ce vieux débris n'a rien voulu entendre, ne faisant que me parler de ce gentil Général Arian-je-ne-sais-pas-commander-une-putain-d'armée-de-putain-de-croisade! râla Gorund en secouant la tête.
-Peut être qu'on ira plus vite comme ça... fit Joralson en buvant doucement son verre en lâchant un petit toussotement sur la fin. Après tout, Arian n'est pas tout à fait inutile en ce qui concerne la Croisade...
-Ah non, bordel, tu vas pas t'y mettre toi aussi, Ulf!? s'exclama Gorund en se tournant vers son interlocuteur, les yeux froncés.
-Non je dis juste qu'on les envoie en première ligne se faire refaire la dentition, comme ça on juge de l'étendue des forces de l'ennemi, on laisse Arian achever de se ridiculiser, puis on rapplique, on crame tout et on se barre boire et faire la fête chez nous..." fit Joralson, ignorant totalement le sauté d'humeur du Général.
Gorund le regarda un instant, les yeux écarquillés, puis parti d'un grand rire avant de coller une claque dans le dos du Capitaine qui grogna de mécontentement.
"Par le Trône, t'es loin d'être con quand tu t'y mets Ulf! rigola Gorund. J'ai cru un moment que t'allais me dire que ce bouffon médaillé qui s'entoure de criminelles et de parias était un bon officier méritant notre respect, et...
-Il se trouve qu'il l'est... l'interrompit Artius, sans se donner la peine de regarder ses deux collègues.
-Fais moi rire, face de gretchin! pouffa Gordus.
-J'ai déjà combattu à ses côtés, lorsque j'étais encore avec le 9ème Loki... avant notre, hum...problème d'effectifs..."
Gordus se calma, la mine grave. Le 9ème Loki avait été jadis le meilleur régiment de tout le clan Loki, avant d'avoir participé à la campagne d'Urial Tertius, en proie à une révolte qui attira les forces de la Ruine. Trois longues années de guerre. Et à la fin du conflit, le 9ème régiment entièrement détruit par l'assaut des armées renégates.
Seul une poignée de soldats avaient survécus et avaient plus tard été réincorporés dans le tout nouveau 13ème régiment. La plupart, traumatisés, devinrent fous ou se suicidèrent.
Avec son escouade de commandement de Compagnie constituée de survivants du 9ème, Artius était le dernier encore sain d'esprit et de corps, bien que certains disent de lui que c'est à cause de la perte de son régiment qu'il était devenu si implacable et ne tolérait aucun échec.
"Pardonnes moi, Capitaine, je ne savais pas que le Général Arian avait vécu cet enfer avec toi... reprit Gordus, gêné.
-En vérité, c'est grâce à son propre régiment que moi et mes hommes sommes encore vivants... C'est lui qui nous a sorti de là avec d'autres, juste avant que la planète ne se fasse cramer par la Flotte. Il est revenu nous chercher sans un moment d'hésitation. Je lui dois de vivre."
Il se leva devant un Gordus fort gêné et un Joralson cachant son embarras en faisant tourner son verre, le regard suivant les courbes de l'alcool subissant la faible force centrifuge qu'il lui infligeait.
Arius s'apprêtait à partir quand il se retourna vers ses camarades avec un sourire:
"C'est un bon soldat. dit-il calmement. Donnez lui juste sa chance, vous verrez. Il ne vous laissera pas tomber..."
***
Après le dernier discours, prononcé par le sobre colonel Barken de la Death Korps qui, comme à son habitude, avait gardé son casque, le Seigneur Borya se leva de nouveau :
"Messieurs, je vous remercie de votre attention, et vous invite à disposer comme bon vous semble. Cette salle vous sera toujours accessible, et si vous deviez avoir une question, adressez-vous sans hésiter à mes services. Veuillez à présent m'excuser, je dois m'entretenir avec le Maître de Guerre."
Laissant les autres officiers discuter et faire connaissance, il se leva et sortit vers le Pont du Cuirassé.
Au même instant, dans l'antichambre qui servait également de fumoir et bar, tinta le son d'un horologium à gousset qu'on referme.
"Votre officier a raison, Général Gorund." dit un homme âgé qui s'avança vers les officiers furthaks.
"Il incombe aux loyaux Croyants que nous sommes de respecter Ses serviteurs, aussi difficile et avilissante que soit leur tâche, car nul action accomplie au nom du Trône ne saurait être regardée de haut." continua l'étrange individu.
"Mais j'en oublie les bonnes manières ; je suis le Cardinal Aeon, du Ministorum. Vous me trouvez enchanté de faire votre connaissance."
"Que voulez-vous dire par là ?" lui répondit déféremment Gorund
"A vrai dire, nous pouvons avec certitude et sans le moindre problème mépriser ces hommes qui ont failli à leurs devoirs envers l'Empereur, mais nous ne pouvons avoir d'autre sentiment que du respect pour celui qui s'efforce envers et contre toutes les volontés de racheter leur âme auprès de notre Seigneur. Bien sûr je désapprouve la désinvolture avec laquelle le Seigneur Général Arian dispose des hommes sous son commandement, mais il s'agit là d'un de nos frères dans cette guerre que nous menons. Je serais heureux d'entendre vos opinions à ce sujet ..." les invita Aeon à continuer
Quelques minutes plus tard, un homme en grand uniforme, se présentant comme l'aide de camp du Seigneur Borya, informa Lord Hellebore que son maître désirait lui parler.
"Entrez donc Lord", lui intima Borya quand il se présenta à la porte de sa cabine "Désirez-vous un verre ?"
Une fois la porte refermée, Borya changea d'attitude, s'asseyant à son bureau sans laisser l'officier de la Légion d'Acier en placer une.
"Je vais être clair avec vous Hellebore : les démonstrations de Mr Muscle telles que celle dont vous nous avez gratifié tout à l'heure n'ont pas leur place ici ; je ne sais pas dans quel trou paumé vous avez bien pu apprendre ces manières, et à vrai dire je m'en tape, mais je vous préviens que je n'accepterai plus de telles remarques envers vos alliés à présent. J'espère avoir été clair Lord ..."
"Je vous remercie d'être venu si diligemment, et remettez mon bonjour au Stratège von Mandak ..."
Comprenant qu'il s'agissait d'une invitation à prendre congé, Hellebore se leva et quitta la pièce sans mot dire.
***
Le Général Huntarr, assis dans un fauteuil capitonné de cuir carmin sirotait un verre de cognac Freenien en observant de loin les trois officiers Loki boire verre de malt sur verre de malt.
Le clan Loki était certainement le plus brutal et le moins distingué de toute la Garde Futhark, mais il en était aussi sans doute le meilleur, et le plus fanatique. Ses hommes étaient tous natifs de Mìdgard et avaient effectué leur service militaire pour, la plupart du temps, demeurer parmi les rangs des Gardes Loki, une grande famille arrogante et fière mais aux principes et à la foi illustres.
Ils n'étaient juste pas très délicats, ça c'était certain, mais ils étaient très loin d'être des voyous pour autant...
Huntarr sourit en observant les bourrades qu'ils se collaient et en entendant l'éclat de leurs voix bourrues, faisant parfois se retourner quelques officiers présents qui trouvaient ce manque de discrétion assez désagréable et fort peu distingué.
Aux côtés du Général Konungar, le Commisaire Farris se contentait de sourire en prêtant lui aussi une oreille aux échanges verbaux assez lourds en jurons qui leur parvenaient du bar. Il avait beau être Commissaire, et en cette qualité réprouver une telle attitude, il était de ceux qui aurait confier sans hésiter sa vie entre les mains du clan Loki...
Un page passa devant eux et Huntarr l'interpella de la main. Il déclina l'offre du serf de lui resservir un verre de cognac puis lui demanda de s'approcher:
"Il me faut rencontrer le Seigneur Général afin de discuter de manière plus privée avec lui du déroulement de la future Croisade. Pourriez vous m'annoncer à lui?"
Le page, surpris par tant de politesse à son égard, hocha de la tête avec un sourire et repartit prestement, non sans avoir finallement versé un autre verre au Konungar qui y trempa les lèvres avec délectation. Décidément les alambics de Feeria faisaient des merveilles...
***
Gorund salua élégamment le Cardinal lorsque celui ci se fut présenté, tandis que le Capitaine Joralson lui laissa sa chaise, en se plaçant deux pas en arrière, en position de repos, la tête haute, honoré d'être en présence d'une telle personnalité.
Le Cardinal accepta l'offre avec un sourire et s'assit sur la chaise face à Gordus qui se rassit à son tour.
"Eh bien, il semblerait que je me sois fait de fausses idées sur le Général Arian après tout... hésita Gordus. Peut être est il juste mal entouré...
-Le fait qu'il ait eu recours aux Légions Pénales est peut être bas, mais il est en effet un excellent officier militaire... approuva le Cardinal en demandant un verre d'eau au barman.
-Je suppose... J'ai juste beaucoup de mal avec les parias et les officiers ayant connu l'échec. confessa Gordus.
-Ne l'avez vous jamais connu, Général? demanda Aeon en levant les sourcils tout en prenant une gorgée d'eau fraiche.
-En toute honnêteté, non. affirma Gordus avec un sourire satisfait. J'ai l'honneur, ou la chance, de n'avoir connu que de franches victoires depuis ma promotion à la tête du régiment. Et je prie l'Empereur pour que cela soit toujours le cas jusqu'à mon trépas.
-Votre dévotion est entièrement louable, mais je vous suggère de ne pas trop faire preuve d'arrogance, Général. Aucun de nous n'est à l'abri de l'échec. Et plus on l'ignore, plus le jour venu la chute est douloureuse..."
Gordus ne répondit pas tout de suite, les yeux dans le vague, pensif. Puis il vida son sixième verre d'un trait avant de répondre:
"J'espère que lorsque ce jour arrivera, je connaitrai la mort avant l'échec..."
Il se leva en titubant un peu sous l'effet de l'alcool mais pourtant gardait un étonnant contrôle de lui, habitué à boire bien plus. Il était juste terriblement fatigué.
Il s'excusa auprès du Cardinal avant de le saluer à nouveau d'une élégante révérence, puis prit congé pour rejoindre le hangar qui leur avait été attribué.
Il prit sa navette avec quelques uns de ses suivants et officiers avant de repartir vers le Thurisaz, sa barge de bataille.
THURISAZ, BARGE DE BATAILLE DU 13EME LOKI:
La salle immense avait autrefois été un lieu de rassemblement des troupes ou le lieu où se tenaient les principales cérémonies honorifiques du régiment.
Aujourd'hui, c'était une immense place de repos, de beuverie et de détente.
Un grand ring occupait la place centrale, entouré de bars, de restaurants et de lieux de détentes variés et pas souvent appréciés de l'Ecclesiarchie...
Les coups pleuvaient, la sueur et le sang rendant l'air autour du ring âcre. Les deux soldats se tournaient l'un autour de l'autre, torse nu, poings levés, ruisselant de transpiration, couverts de bleus.
La foule de Gardes rassemblés autour d'eux vociféraient leurs encouragements au soldat sur lequel ils avaient placé leur confiance, leur support...et parfois leur argent.
Le Commissaire Gunnar se tenait proche de la scène, vautré sur un banc, lui aussi torse nu, en sueur, une serviette sur l'épaule, en train de boire un verre d'amasec, tout en observant le combat:
"Allez, Secherus! Montre nous que t'en as! hurlait-il à l'adresse d'un des combattants, un jeune Garde à la fine musculature et arborant un gigantesque tatouage sur la moitié du torse. Monte ta garde! Bon sang mais bouges un peu! Tu crois que c'est comme ça que tu va conserver ta foutue carcasse en un seul morceau sur le champ de bataille?"
A ses côtés, un autre combattant récemment revenu du ring se passait une éponge gorgée d'eau sale sur son cou douloureux, un oeil complétement tuméfié. C'était le Lieutenant Gierga du 5ème peloton de la 2ème Compagnie. Un géant tout en muscles gonflés réputé pour sa grande gentillesse et son ardeur au combat. Il venait de perdre en combat singulier contre Gunnar, quelques minutes auparavant.
Là, c'était son cousin, le soldat Hugnar qui se battait contre le caporal Secherus, petit protégé de Gunnar, et soit dit en passant, un excellent soldat en devenir...
Le Commissaire était fort apprécié par les hommes qu'il surveillait et contrôlait d'une main de fer, étant à la fois un modèle au combat, mais également un véritable frère sur lequel tous pouvaient compter. Et il savait s'amuser, comme tout bon Loki... Il était loin en apparence de l'exemple même du Commissaire, mais ceux qui le connaissait savaient qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences...
Gunnar lui tendit un verre d'amasec que Gierga refusa poliment en souriant, massant son cou et faisant jouer les muscles de ses épaules.
"Qui crois tu qui l'emportera Jor? demanda Gunnar en ne quittant pas le ring des yeux.
-Votre petit copain est pas mal parti pour se faire botter le cul par mon cousin, monsieur. répondit Gierga en gardant un sourire goguenard.
-Mouais, y'a qu'à voir le reste de la famille pour en douter, fillette! répliqua Gunnar en riant et en donnant un coup de poing sur l'épaule du Lieutenant qui grimaça de douleur.
-Vous avez des nouvelles du Général? changea de sujet Gierga.
-Ouais il est rentré y'a quelques heures...Apparemment il a encore forcé sur le malt. Un jour il comprendra qu'il a un ventre de Tau et qu'il faut qu'il arrête de se la jouer au bar! plaisanta Gunnar avant de recommencer à crier des insanités en guise d'encouragement au jeune Secherus qui s'était pris une méchante droite.
-Et à part ça, qu'en est il de la réunion des huiles? insista Gierga en se penchant en arrière jusqu'à faire craquer toutes ses vertèbres dorsales.
-J'en sais pas plus, Lieutenant. admit Gunnar. Le Konungar est toujours à bord de l'Imperial Claw avec le Général Serschtein et le Commisaire Farris. J'imagine qu'il va essayer d'en savoir plus sur ce qu'on va aller tuer...
-Sur quoi pariez vous Commissaire? Des Orks? Des putains d'hérétiques?
-J'en sais foutre rien, Gierga! soupira Gunnar. Mais ça sert à rien de parier, je sens qu'on va se farcir les deux!"
Le combat s'acheva lorsque Hungnar administra un frontal qui fit chuta Secherus qui ne se releva pas, le nez en charpie, arrosant le ring déjà fort sale de giclées de sang chaud.
Gunnar grogna de dépit avant de se lever pour enfiler sa chemise, sa veste et sa casquette. Ayant reprit sa forme conventionnel de Commissaire Impérial, il se tourna vers Gierga avec un rictus mauvais:
"Eh bien fillette, heureusement que ton cousin en a, lui! Au moins tout n'est pas perdu dans la famille!"
Gierga parti d'un rire auquel s'ajouta celui de Gunnar, puis celui ci le salua avant de repartir tandis que le Lieutenant se mettait au garde à vous pour rendre le salut.
Une fois Gunnar parti, il alla rejoindre son cousin pour le féliciter et ils allèrent tous deux au bar pour fêter la victoire.
Le jeune Secherus reprit conscience, secoua la tête, et gueula le nom de Hungar, qui se retourna vers son adversaire, surpris:
"Bah alors ducon? T'en vas pas comme ça! l'interpella Secherus. J'ai une tournée à te payer!"
Et tous allèrent au bar en riant, pour probablement finir la journée ivres à chanter et danser à la gloire de Macharius, de la Croisade et des foutus ennemis qu'ils allaient envoyer en Enfer...
Tel était le tempérament du clan Loki. Loyaux, dévoués...et parfaitement hors normes!
***
Imperial Claw
"Faites le entrer" dit Borya quand son aide de camp lui annonça que le Konungar furthak était là.
Se retournant pour servir deux verres, il salua l'officier
"Konungar, je suis heureux de vous voir. Vous prendrez bien un verre de kronakia, notre boisson spéciale, là bas sur Vostroya ?" lui demanda-t'il d'un ton qui ne laissait pas vraiment de place au refus
"Je vous écoute, qu'avez vous à me dire ?" continua Borya en tendant un verre rempli d'une superbe liqueur ambrée à son interlocuteur, qui s'était assis dans un des antiques et confortables fauteuils qui ornaient la pièce.
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Dernière édition par Turielo le Mar 13 Sep 2011 - 14:49, édité 1 fois
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Re: [ROLEPLAY] Les Croisés et leurs Ombres
Huntarrn salua le Seigneur Général et le remercia pour le verre. Lorsqu'il fut assis, il passa quelques seconde à observer la liqueur sans mots dire, d'un oeil expert, la faisant tournoyer dans le verre, avant de prendre une lampée qu'il garda un instant en bouche, fermant les yeux.
"Divin..." murmura-t-il, en appréciant la liqueur fruitée mais relativement forte.
Puis il rouvrit les yeux en souriant, et reprit la parole:
"Cette Croisade se présente sous les meilleurs auspices, Seigneur Général et j'espère que mon Drakkar vous sera d'une aide suffisante...
-Je l'espère également, Konungar... répondit diligemment Borya en hochant la tête. Je n'ai jamais entendu ce terme auparavant..."Drakkar"...que signifie-t-il, Général?
-Aah... C'est un mot très ancien, issu de la Vieille Terra, monseigneur... répondit Huntarrn, son sourire se faisant plus grand, lui labourant le visage de petites rides parcheminées et lui donnant un air fortement jovial. Cela désigne originellement un navire qu'utilisait une peuplade nordique. Le terme leur était plus contemporain, l'exact terme étant à l'origine "Knörr" (NB: authentique!), nom que nous avons attribué depuis longtemps à notre force armée maritime. En terme actuel, un Drakkar est en réalité un regroupement de plusieurs régiments de notre Garde, commandé par un Konungar spécialement promu le temps de sa mission. Un fer de lance si vous préférez, monseigneur.
-Je vois. fit simplement Borya. Mais dites moi maintenant, de quoi désiriez vous m'entretenir, Konungar?
-Oh, trois fois rien, monseigneur, je ne serai pas long. répondit Huntarrn, reprenant de la vivacité, comme sorti d'un paisible rêve. Je tenais à discuter avec vous des mouvements à venir. Notre flotte est arrivée ici depuis trois jours, et j'ai peur que nos hommes ne deviennent trop affectés par l'inaction. Quand partons nous et où allons nous? Par ailleurs, je me permets de vous faire part de mes doutes quant à l'acceptation par tous de la 6ème armée, bien que j'ai moi même toute confiance envers le Général Arian. Mais le fait qu'il ait échoué récemment, l'obligeant à s'entourer de parias des Légions Pénales, sont deux faits qui sont mal tolérés par certain au sein de mon Drakkar, en particulier, je ne vous le cache pas, du clan Loki, très à cheval sur l'honneur et la réussite... Je vous assure que cela n'affectera en rien la Croisade, mais je crains qu'il n'y ai des tensions à ce sujet et j'ai cru comprendre, que nous n'étions pas la seule armée à penser ce genre de choses...J'ai ouï dire que d'autres parmi vos forces émettent eux aussi des jugements négatifs au sujet d'Arian et de la 6ème armée?"
Borya but une gorgée dans son verre, et laissa passer un moment avant de répondre...
++++
"En tout cas merci pour ces explications Konungar, je me coucherai moins bête ce soir !" s'esclaffa Borya en se resservant un verre complet d'une dizaine de centimètres de liqueur avant de le descendre aussi sec devant les yeux ébahis de Huntarnn
"Je comprends vos préoccupations au sujet de la 6e Armée, Konungar, mais hélas je vois mal ce que je pourrais faire ; le Général Arian est à présent à un grade hiérarchique égal au mien, et qui plus est il est déjà vexé de nous avoir sur le dos et d'être obligé de rester proche du trajet prévu de la 1e Armée ..."
"De plus, je suis certain que ce que l'on a entendu de lui est exagéré : Arian n'est pas quelqu'un qui aime l'échec, il a simplement une vision différente de la guerre : pour lui, perdre cinquante pour cent de ses hommes sur une opération est un ratio de pertes correct, et on ne pourrait le blâmer d'avoir une telle mentalité après avoir été éduqué par une famille régnant sur une planète servant de colonie pénale, ne croyez-vous pas ?"
"Néanmoins, je demanderai au Commissariat de préparer une réponse appropriée à ces questions délicates, et je ne puis que vous enjoindre de rappeler à vos hommes qu'on ne reconquiert pas un Segmentum avec des idées bornées."
"Concernant l'inactivité de vos hommes, je ne puis que vous assurer que nous partirons bientôt ; malheureusement, le Monitorum nous fait quelques tracasseries pour des bordereaux mal remplis, et j'attends de plus des nouvelles de certaines forces qui pourraient nous arriver bientôt. Je suis vraiment désolé de cette attente qui me pèse à moi aussi, mais je vous promet que vous serez le premier averti quand nous nous déplacerons."
***
Le Konungar écouta attentivement le Seigneur Général lui expliquer plus en détails ce qui avait été le destin tragique de la 6ème armée, faits qu'ignoraient les Futharks arrivés trop récemment et sans aucune information supplémentaire au sujet de la Croisade.
C'était bien loin des rumeurs qu'il avait entendues et auxquelles avaient mordu Gorund et son régiment...
Huntarrn plissa les yeux à mesure que Borya lui expliqua l'accident qui avait coûté la vie au Général Coltrane et qui avait vu Arian propulsé aux commandes de la 6ème armée.
Huntarrn connaissait Arian pour l'avoir rencontré quelque années auparavant lors d'une visite officielle dans le sous secteur de Gladras. Et effectivement, cela avait étonné le Konungar d'entendre des rumeurs, à présent certifiées fausses, au sujet de la prétendue inexpérience coûteuse du Général.
Ils discutèrent de tout et de rien durant encore quelques minutes, avant que Huntarrn prit congé du Seigneur Général, promettant de rappeler ses hommes à l'ordre en leur rapportant la vérité sur Arian, priant pour que le clan Loki fasse preuve de discernement pour une fois à la place de leur obstination brute.
Le Konungar alla rejoindre ses confrères Futharks qui l'attendaient puis tous repartirent vers les hangars afin de regagner leur flotte pour entamer leur première nuit au sein de la Croisade Macharienne.
Huntarrn regagna ainsi le Spear of Odin, sa barge de bataille personnelle depuis des années déjà.
Il alla dans ses quartiers et ouvrit une communication prioritaire avec les Seigneur Général Futhark afin de rendre compte de la situation...
SPEAR OF ODIN:
L'holoimage tremblotante du Seigneur Général Herkar Hilmjar apparut au dessus du projecteur circulaire de Huntarrn, éclairant sa chambre d'une faible lueur verte.
"Konungar... salua Hilmjar, un vieux soldat du clan Thor, au visage buriné et creusé de profondes rides, d'entre lesquelles partait une longue barbe tressée d'un blanc pur comme la neige.
-Seigneur Général, je vous salue, mon cher Köng. s'inclina Huntarrn.
-Relevez vous mon cher ami, et dites moi ce qu'il en est de cette Croisade. l'invita Hilmjar en souriant.
-Mon Köng, nous sommes arrivés il y a de cela trois jours standards et nous sommes à présent officiellement incorporés dans le 8ème armée du Seigneur Général Borya. J'ai pu rencontrer ce dernier afin de discuter de nos manoeuvres futures, mais pour le moment nous sommes en stade stationnaire, attendant plus de renforts, et que sue le Munitorum cesse de trainailler avec la paperasse.
-Ils ne changeront donc jamais... soupira Hilmjar en roulant des yeux.
-J'ai aussi reçu des nouvelles du Konungar Fororstein, qui va bientôt quitter sa campagne pour se joindre à nous. A deux Drakkars, nous serons d'un grand appui dans cette Croisade...
-Les choses ne se passeront pas tout à fait comme ça. l'interrompit Hilmjar en levant une main. Il n'y aura qu'un seul Drakkar dans cette Croisade. En plus du 12ème Drakkar de Fororstein, l'Ecclesiarchie de Àsgard a requis l'envoi d'un nouveau Drakkar pour aider Macharius dans sa pieuse mission. D'ici quelques moi également, le tout nouveau 27ème Drakkar ira vous rejoindre, et sera selon mes ordres constitué d'éléments des clans Thor, Baldr et Vìdar, à force de deux régiments complet d'infanterie et un de blindés, chacun. Ce qui vous fera une arrivée de renforts estimée à 70.000 hommes d'infanterie et quelques 15.000 blindés et véhicules. Le 27ème Drakkar sera dirigé par le Général Konungar Aaron Eriis du 25ème Thor.
-Trois Drakkars? Cela fera effectivement beaucoup de soldats pour soutenir Macharius monseigneur! Ce sera parfait! s'exclama Huntarrn, très content de cette nouvelle.
-D'après mes estimations, cela regroupera en tout une force de 160.000 hommes d'infanterie, dont une force de frappe aérienne totale de 15.000 hommes. Côté blindés, vous disposerez de près de 35.000 blindés regroupés en quatre régiments, ainsi que 20.000 éléments de maintenance, serviteurs ou véhicules. Comptez donc un total de presque 200.000 éléments. l'informa Hilmjar. Sachez maintenant que ces trois Drakkars seront combinés en un seul Grand Drakkar, et vous serez promu en tant que Grand Konungar pour cette occasion, le Général Bartius Hujnar du 47ème Baldr prendra votre place en tant que Konungar du 26ème Drakkar avec son régiment.
-C'est... C'est trop d'honneur mon Köng! s'étrangla Huntarrn, sous le coup de l'émotion et de la fierté d'avoir l'immense privilège de porter ce titre, le premier depuis les temps reculés de la Guerre des Titans de leur sous secteur, presque quatre millénaires auparavant.
-Vous le méritez, mon cher ami. le complimenta Hilmjar en souriant avec affection à celui qu'il considérait en ces jours sombres comme son meilleur élément. J'ai déjà averti le Seigneur Boryas avant de vous contacter, il est au courant. Le 27ème Drakkar devrait vous rejoindre d'ici quatre mois de transit, et le 12ème d'ici trois, si tout se passe bien pour eux.
-Je ne sais que dire, monseigneur... balbutia Huntarrn.
-Alors en dites rien, car je n'ai pas terminé. plaisanta Hilmjar. Cette promotion, incomplète, n'est pas anodine. Vos exploits lors de votre dernière campagne ainsi que vos victoires répétées, à propos desquelles vous persistez à jouer le modeste, ont attiré l'Assemblée de Grand Thing d'Àsgard. En accord avec nos principes et notre loi, ainsi que par décret militaire, accepté par le Seigneur Gouverneur, le Grand Cardinal et le Légat, vous êtes également promu au rang de Haut Général Futhark du clan Odin. Vous faites à présent partie de l'Etat Major direct du Major Général Sergus Habstein, Maître du clan Odin, Protecteur d'Àsgard. Le colonel Jurg Udrison de votre régiment est également promu Général en remerciement de ses actes de bravoure sur Abodris VI et prendra votre poste à la tête du 3ème Odin, sous vos ordres directs."
Cette fois Huntarrn ne dit rien, sentant son sang refluer de son visage. Etourdi par le choc de cette promotion inattendue, il se laissa choir sur son fauteuil, les larmes de joie lui montant aux yeux. On lui enlevait son régiment chéri, il était vrai... Mais à présent, il était honoré d'un grade inestimable pour n'importe quel Futhark, même un Général... Juste placé en dessous de celui de Major Général, grade obtenu par les chefs suprêmes de clans.
Hilmjar salua son ami avant de reprendre:
"Considérez également, à titre personnel, cette promotion comme mon cadeau avant votre départ en Croisade. Portez votre titre fièrement mon ami, car j'attendais ce moment depuis longtemps. Vous êtes sans doutes l'un des officiers les plus méritants de toute notre Garde."
Huntarrn voulu répondre, mais sa gorge était tellement serrée par l'émotion qu'aucun son ne sortit de sa bouche.
Alors Hilmjar termina la discussion en souhaitant simplement une bonne chance au nouveau Haut Général puis disparu, laissant Huntarrn seul dans la pénombre, essuyer ses larmes et sourire béatement...
Selon l'heure orbitale à laquelle ils étaient soumis, il était encore tôt lorsque le nouveau Haut Général descendit dans sa barge encore endormie. Il arpenta calmement, comme à son habitude, les longs couloirs aux arcs croisés, large de plusieurs dizaines de mètres, et haut de bien plus, faisant résonner le claquement de ses talons sur le sol dallé de marbre noir poli.
Chaque matin, il partait à pied de ses appartements pour se rendre tranquillement vers la Chapelle d'Odin, un édifice gigantesque prenant place au centre et en partie émergée supérieur de la barge, ses vitraux blindés multicolores protégeant la belle structure à l'architecture gothique du vide de l'espace.
Le chemin entre les appartements de Huntarrn et la Chapelle, à pied, était long de presque deux heures. Il passait en ligne droite par la Grande Salle du Strategium, puis son antichambre, sorte de grand hall où se tenait parfois des festivités de gradés, puis suivit la longueur de la place principale de la barge, sur plusieurs centaines de mètres en descente sur un somptueux escalier d'une grande largeur, puis sur plusieurs kilomètres. C'était un hall immense, aux plafonds tellement haut qu'on les perdaient de vue, desquels descendaient de longues bannières en plus ou moins bon état, et certaines datant de millénaires. De larges colonnes montaient à perte de vue soutenir le plafond en arcs boutants.
Le chemin qu'empruntait Hungarrn tous les matins passait ensuite par les Jardins d'Odin, prélevés dans les plus belles forêts d'Àsgard, aujourd'hui disparues. C'était le passage préféré d'Hungarrn, long de plusieurs kilomètres.
Après les Jardins, il déboucha sur une deuxième grande place, plus petite cependant en superficie, et arriva après plusieurs dizaines de mètres devant l'ascenseur doré qui montait vers la Chapelle.
Deux heures de marche alors que la barge se réveillait lentement. Deux heures de paix et de tranquillité. Deux heures de méditation et de prières silencieuses.
Puis tous ces endroits immenses et déserts (pour la plupart) se remplirent peu à peu de vie, jusqu'à grouiller d'individus se rendant à leur lieu d'affectation.
A ce moment là, Huntarrn était déjà niché dans son alcôve dans la Chapelle, et priait à genoux devant un retable représentant la Blessure de l'Empereur par l'Arch-Hérétique Horus. De chaque côté du tableau à battants, un cierge brûlait, et centré au bas de l'autel, un plateau d'argent emplit de sable d'un blanc pur, dans lequel étaient fichées de petites statuettes représentant les ancêtres de la famille Huntarrn.
Une heure après, il se releva et repartit, empruntant cette fois une petite corvette de transport biplace, conduit par un serviteur vers le Strategium.
Il vissa sa casquette de Haut Général, neuve et clinquante, d'une couleur blanche aux bordure rouges et or, sa visière en plastek blanc surmontée d'un aquila en or tenant un trident entre ses serres et portant un oeil ouvert sur le torse, symbole du clan Odin.
Son nouvel uniforme, qui lui avait été confectionné pour l'occasion par l'habile couturier en chef de bord durant la nuit, était lui aussi d'un blanc éclatant, aux bordures rouges et or, aux épaulettes argentées aux entrelacs surmontées de rubis brillants. Sa veste était barrée par une écharpe jaune bordée de rouge, portant le trident odinique. Son nouveau sabre pendait à sa hanche, et son vieux pistolet bolter de maître sur l'autre côté. Sa vielle épée trônait à présent dans sa chambre, mais il savait au fond de lui qu'il s'en servirait toujours. Une cape carmine flottait derrière lui, bordée de fils d'or et d'argent, avec un large aquila tenant des éclairs entre ses serres, brodé d'or dans le milieu, au dessus d'un oeil d'Odin brodé d'or et d'argent.
Il fit une entrée triomphale dans le Strategium, applaudi par l'assemblée d'officiers qui l'attendait, tous ayant appris la nouvelle au petit matin.
Le nouveau Haut Konungar marcha vers son trône, la tête haute, un sourire large et la démarche assurée. Pour une fois il en oubliais presque ses rhumatismes...
Il s'assit face à l'assemblée du Conseil du Strategium, et ce dernier commença alors.
Hungarrn écoutait distraitement les nouvelles du jour, la tête encore emplie de joie en revivant par l'esprit le moment de bonheur absolu qu'il avait éprouvé en écoutant le Seigneur Général Hilmjar lui annoncer la nouvelle de sa promotion.
Un nouveau jour commençait pour le 26ème Drakkar flottant parmi le reste de la 8ème armée....
***
Imperial Claw
Les officiers arrivaient au compte goutte dans la grande salle d'Etat-Major, à tel point que Borya se demanda s'ils désiraient vraiment partir en guerre ... Heureusement que le Haut Général avait eu l'obligeance d'arriver tôt, il avait au moins quelqu'un avec qui discuter
"Messieurs bonjour !" les salua Borya quand ils furent tous arrivés. "Prenez place, je vous en prie" dit-il en leur désignant une superbe table en nal massif disposée autour de l'holoprojecteur.
Restant debout, il commença à leur expliquer les objectifs de l'Etat-Major :
"Sur la carte qui vous a été fournie, vous remarquerez que la Croisade a été divisée en trois Groupes d'Armée :
"Des questions ?" demanda-t'il ensuite tandis que les officiers tentaient de visualiser le déploiement de forces organisé de main de maître par le Maître de Guerre.
Avant que l'un d'eux ne réponde, l'aide de camp de Borya s'approcha de lui, et la nouvelle qu'il lui apprit sembla le surprendre.
"Messieurs, on m'informe que le Seigneur Arian est arrivé à bord, et qu'il désire s'adresser à nous"
La grande porte s'ouvrit à nouveau, et celui qui la franchit sortait assurément du lot : grand et élancé, le Seigneur Général Tyrell Arian avait tout de la noblesse impériale, depuis la démarche assurée et travaillée jusqu'à la profonde expression d'ennui et dédain qui occupait ses traits.
"Bonjour à tous, officiers", dit-il d'une voix chatiée et condescendante. "J'ai cru comprendre que certains parmi vos hommes ont une bien piètre opinion de moi, et je suis venu vous en toucher quelques mots, bien que je n'aie que faire de l'opinion de la plèbe ... Je trouve grossier et déplacé de la part de cette populace d'exprimer de telles calomnies, et s'il ne tenait qu'à moi, le Commissariat se serait déjà occupé de cette vulgaire piétaille. Néanmoins, je suis venu ici pour vous exprimer ma profonde confiance en vos capacités afin que ce léger ennui ne se transforme en une délétère acrimonie entre nos deux armées ... Merci de votre attention"
Alors que des murmures indignés s'élevaient des rangs, le Seigneur Borya prit la parole, visiblement gêné :
"Je remercie le Seigneur Arian de son intervention et je l'assure personnellement que des mesures seront prises. Merci messieurs." dit-il avant de sortir de la salle en compagnie du commandant de la 6e Armée, non sans avoir demandé à l'Amiral von Grallen de préparer la Flotte pour son premier saut Warp dès que le Seigneur Arian se serait retiré.
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Les trois Généraux Futharks regardèrent s'éloigner le Seigneur Général Borya et le Général Arian, avant de se diriger vers l'antichambre où convergeaient la plupart des officiers présents, dans un murmure gêné, certains exprimant leur indignation devant les paroles d'Arian, d'autres faisant preuve de compassion pour le Général conspué.
Huntarrn, Gorund et Serschtein s'assirent au bar pour partager un verre de liqueur de feu de Fenris, et trinquèrent sans prêter attention aux rumeurs qui s'élevaient de l'assemblée choquée.
"A votre promotion, Haut Général! déclara Gorund en faisant clinquer son verre contre celui du Grand Konungar.
-Félicitations, Leif! fit à son tour Serschtein avec un sourire.
-Merci es amis. fit Huntarrn, un peu gêné et rudement fier de son nouvel uniforme. Que ce nouveau grade ne soit pas une barrière à notre amitié, messieurs!
-Certainement pas! Je me languirais si je n'avais pas de compagnons pour moquer le Général Gorund! répondit Serschtein, en riant.
-Où tu veux, quand tu veux, je te refais le dentier, camarade! grinça Gorund avec un sourire mauvais en levant son verre à l'attention de Serschtein qui trinqua en riant de plus belle.
-Et maintenant? demanda Serschtein après avoir bu son godet d'un trait. Je veux dire, ça y est! Nous sommes en route vers la Gloire!
-Tu parles! ricana Gorund. T'as entendu où nous allons? On va juste se promener pour couvrir les miches de la 7ème armée! Je suis sûr que la 6ème elle aussi est ravie de se voir attribuer un rôle de coussin-protecteur-de-cul!
-Allons allons, Général, je suis sûr que notre parcours de croisade ne sera pas aussi morose que cela... fit Huntarrn en souriant devant l'éternelle mauvaise humeur du Loki.
-Ouais, j'en doute quand même... Pourquoi ne pas aller directement reprendre les Mondes de Sabbat et écraser ces sales blasphémateurs, s'y installer et réellement défendre le secteur? demanda Gorund. Et puis pardonnez moi, mais même si je sais à présent que j'ai peut être forcé la dose à son encontre, vous avez entendu ce connard d'Arius? "La plèbe"? J'vais te lui en foutre moi de la plèbe à ce sale noble de mes deux! Il a peut être sauvé la mise à des gars à nous, et il est peut être un bon officier, mais je ne tolérerai pas qu'on me parle comme ça! C'est pas comme ça qu'il va gagner le soutien du clan Loki...
-C'est vrai... admit Huntarrn. Mais même si votre clan est de nature rancunière, n'oubliez pas que nous sommes là pour les épauler, et que nous devrons peut être nous battre à leurs côtés..
-Beurk! cracha Gorund avec une moue de dégoût à l'idée de se battre aux côtés de criminelles des Légions Pénales.
-Et que pensez vous de ces gars qui sont arrivés d'Armaggedon peu après nous? demanda Serschtein, comme pour changer de sujet. Ce Colonel Von Mandak m'a l'air assez jeune...
-Moi c'est plus cette enflure grossière de Hellebore qui me dérange... fit Gorund en fronçant les sourcils, regardant dans la direction des sujets de leur discussion, attablés non loin d'eux. J'ai entendu dire de lui que c'est un parfait salaud, qui hésites pas à cramer toute une planète parce qu'il a la flegme d'aller chercher un hérétique. Sans parler de ce qui s'est passé avec son régiment... Cette prétendue répression... Bah, vous voulez mon avis? Ce connard finira avec une balle entre les omoplates, et c'est tout ce qu'il mérite! Ce mec n'a aucun honneur!
-Entièrement d'accord avec vous, Général, même si je ne souhaite pas voir de règlements de comptes au sein des armées de l'Empereur... fit Huntarrn en soupirant tandis qu'il observait Hellebore, assis avec les siens, l'air renfrogné, et particulièrement hostile. Ce genre d'éléments discrédite la Garde toute entière. Je me demande bien comment il a pu échapper au Commissariat...
-Ouaip, ça a pas dû être clair, vu la façon dont Farrias s'est crispé comme une trique quand ce salaud est entré dans la salle l'autre jour... ajouta Serschtein en prenant un nouveau verre, non sans avoir lancé un regard plein de mépris vers Hellebore.
-Je serai curieux d'avoir une discussion avec von Mandak à ce sujet d'ailleurs, admit Huntarrn. Je suis quand même surpris qu'il ait amené avec lui une pareille ordure pour servir dans les rangs d'une telle Croisade..."
Ils continuèrent à débattre sur la mauvaise réputation d'Hellebore, tout en le regardant de loin, celui ci, n'ayant pas conscience de leur discussion à son sujet ou du fait qu'il était regardé, scrutait la salle entière avec sur le visage une expression de dureté frôlant la haine pure. On se demandait presque ce qu'il faisait là, si hautain, si désagréable...
Les trois officiers finirent leurs verres, trinquant une nouvelle fois à la promotion d'Huntarrn, puis repartirent vers leurs navettes, Huntarrn restant seul avec son escorte à bord, désireux de connaitre un peu mieux les officiers aux côtés desquels il allait combattre ces prochains temps.
Il se promena dans l'antichambre, mains derrière le dos, paisible, comme lorsqu'il faisait sa ballade matinale à bord du Spear Of Odin. Lorsqu'il passa devant la table des officiers de van Mandak, il leur adressa un petit hochement de tête respectueux, puis continua, pour finallement s'arrêter discuter sur l'invitation d'un Colonel Vostroyen qu'il avait croisé la veille alors qu'il sortait des bureaux de Borya. Les deux hommes s'installèrent à une table non loin des officiers d'Armaggedon, et discutèrent de leurs meilleures campagnes, de leurs régiments, ou des futurs ennemis qu'ils comptaient occire.
Par moments, Huntarrn tournait la tête vers la table de van Mandak, de plus en plus intrigué et gêné par la présence de ce Lord Hellebore, qui semblait décidément être l'anti modèle de l'officier impérial...
Un bruit de portes leur parvint, et quelques officiers tournèrent la tête. La réunion entre Borya et Arian semblait terminée, puisque ce dernier se dirigeait entouré de son escorte, vers l'antichambre, probablement en direction des hangars pour repartir auprès de sa flotte, ou peut être pour avant prendre un verre...
++++
Le commandant suprème Schreiber était resté en arrière, les mains derrière le dos, imprimant dans son esprit, les noms et visages des Généraux en présence. Il était arrivé bien avant tout le monde mais preferait observer avant de se montrer, jauger, apprendre avant de s'avancer avec ses chefs de Peloton.
Son plastron d'acier luisait, refletant les pâles lumières de la pièce, de nombreuses médailles l'ornait, sa poitrine barrée d'une écharpe bleue.
A sa ceinture pendant son pistolaser, sa dague et son sabre attestant de son rang durement acquis. Son masque stylisé en un crâne inquiètant pendait à son cou laissait à la vue de tous, le visage d'un homme de la quarantaine au yeux d'un bleu glacial cernés de noir traversant de part en part ceux qu'ils fixaient. Une balafre scindait ses levres et descendait jusqu'au menton.
Derrière lui se tenait les Commandant Ulver Le Noir, Hormand le Colosse et Darth "Death Head" tous les 3, habillés dans leur habits de combat tout comme leur chef dans le même ton vert-de-gris.
A la diffèrence de Schreiber, ces derniers avaient gardé leur masque à gaz sur le visage.
La délégation de la 14eme semblait plus à un cortège morbide tranchant directement avec ces soldats en habits chatoyant.
Ses doigts craquaient dans son dos, engoncés dans d'épais gants renforcés d'acier.
Il avait suivit ce Arian du regard jusqu'a ce que ce dernier prennent la parole dans un ton qu'il haïssait à un point!
***
THURISAZ:
Le Général Gorund entra sur le pont de sa barge, enlevant ses gants de cuir noir et sa cape d'un noir de corbeau pour les jeter à l'attention du serviteur le plus proche qui s'empressa de les accrocher au vestiaire personnel du Général. Puis il alla s'assoir sur son fauteuil de commandement, tandis que le Capitaine Rulf s'approcha de lui pour se mettre au garde à vous.
"Le Thurisaz est prêt, monseigneur, nous avons communiqué notre rapport de pré transition à l'Amiral Phrasus qui est en train de communiquer les dernières informations avec l'Amiral von Grallen. Nous attendons nos coordonnées de saut Warp pour faire route.
-Bien. Continuez ainsi. La Croisade nous attends."
Le Capitaine salua, et partit continuer ses préparatifs, tandis que Gorund était rejoins par le Commissaire régimentaire, Gunnar, l'oeil enflé.
"Encore perdu Commissaire? demanda Gorund.
-Vous verriez la tronche de l'autre...répliqua Gunnar en ricanant, suivi du rire de Gorund.
-Un jour vous allez finir par vous faire vraiment mal sur ce foutu ring, Gunnar! J'y ai passé pas mal de moments, mais au bout d'un moment les hommes oublient qu'ils combattent un frère ou une soeur et finissent par lui faire vraiment mal...
-Au moins ça leur apprends à se contrôler. Comment s'est passé le briefing du Seigneur Général?
-Chiant. fit simplement Gorund avant d'aller plus loin dans les explications. Nous sommes sur le point de rejoindre la 7ème armée afin de couvrir leurs arrières, aux côtés de la 6ème, comme prévu. L'objectif est de sécuriser toute la zone Sud, afin de prévenir d'éventuels renforts ennemis vers les Mondes de Sabbath.
-Donc on fait les gardes chiourmes comme prévu? traduit Gunnar.
-Plus ou moins... Arian s'avère être au final un officier compétent, même si il s'entoure de canailles, mais on ne devrait pas trop avoir à le surveiller. C'est un connard prétentieux mais je pense qu'on peut lui faire confiance. Quand à la 7ème, j'ai entendu dire que le Général Cyrus est un officier aussi dur et froid que sa planète. Il devrait être une aide précieuse. Je suppose qu'à nous trois, personne n'aura le courage de tenter d'aider ces fils de grot d'hérétiques...
-J'admets... fit Gunnar en faisant une moue peu convaincue. Qui nous accompagne?
-Les Vostroyens de Borya, des soldats d'Armaggedon du jeune van Mandak, des pantins de Krieg, des Titans... Et notre foi Commissaire.
-Voilà qui est fort appréciable. fit Gunnar à propos du dernier commentaire de Gorund. Fort bien, mis à part les Vostroyens, nous allons combattre aux côtés des pires lobotomisés de tout l'Imperium! Manquerait plus que des Catachans ou pire, des Mordians, et ce serait la foire aux automates!
-Ouais, on risque de pas mal se faire chier, si vous voulez mon avis...J'ai croisé les gars de Krieg tout à l'heure... Ils sont rigides comme de foutues cravaches! Et leur allure... Pitié, à qui croient ils faire peur?
-Je me demande si ils vont pisser avec leur masques à gaz sur la tronche...ricana Gunnar.
-Héhé, ouaip, c'est à se demander... Foutus pantins! J'espère que ceux d'en face seront un minimum divertissants...
-J'espère plutôt qu'ils seront assez minables pour que cette Croisade soit vite expédiée et que nous puissions retourner nous battre aux côtés de nos frères et soeurs!"
Gorund ne répondit pas de suite, s'allumant un gros cigalho, appréciant sa fumée âcre, et levant les yeux dans le vague, avant de rire tout seul.
"Il a raison, ce vieux débris!
-De qui parlez vous? s'interrogea Gunnar.
-Huntarrn... Il a raison, on est quand même des foutus râleurs, jamais contents!
-"Notre clan est le meilleur et vous n'êtes rien"...récita Gunnar en souriant. C'est vrai qu'on est des fichus crânes d'Ogryn là dessus...Mais cela nous a-t-il porté préjudice jusqu'à maintenant?"
Gorund secoua la tête négativement avant de rajouter:
"Non et c'est pas prêt de changer, surtout si on a constamment à faire à des idiots..."
Ils rirent tous les deux puis se penchèrent à nouveau sur les préparatifs du saut Warp n'attendant que le signal de l'Amiral von Grallen pour plonger vers la Gloire et la Guerre...
***
Imperial Claw, Orbite de Macharia
"Besoin d'autre chose, Boss ?" demanda la voix grave de l'Ogryn
"Non merci Nork" répondit le Seigneur Borya à son garde du corps. "Je vais me débrouiller, tu peux retourner à tes occupations" continua-t'il en se disant que les occupations de Nork devaient sans doute se résumer à compter et recompter le nombre de boutons sur son uniforme, si tant est qu'on pouvait ainsi qualifier ce déplorable accoutrement dépareillé ...
Enfin fini se dit Borya en se contemplant dans le miroir tandis qu'il passait son sabre à la ceinture carmin de son uniforme d'apparat.
Le pont de l'Imperial Claw était en ébullition depuis que le Seigneur Général avait fait préparer la Flotte pour le départ, et c'est dans la cacophonie de cette ruche fébrile que Borya plongea dès qu'il eut posé pied sur la passerelle.
"Amiral von Grallen, où en sommes-nous ?" demanda-t'il quand un niveau acceptable de silence se fut installé
"Nous sommes à votre disposition Seigneur Général, la Flotte est prête à partir."
"Dans ce cas, allez-y." dit Borya en empoignant un communicateur qu'il avait fait régler pour diffuser sur tous les hauts-parleurs de tous les vaisseaux de l'armada afin de s'adresser à l'ensemble des membres de la 8e Armée.
Au signal de Borya, la Flotte plongea alors dans l'immensité de l'Immaterium, vers un avenir incertain qui ne connaîtrait que la guerre ...
"Divin..." murmura-t-il, en appréciant la liqueur fruitée mais relativement forte.
Puis il rouvrit les yeux en souriant, et reprit la parole:
"Cette Croisade se présente sous les meilleurs auspices, Seigneur Général et j'espère que mon Drakkar vous sera d'une aide suffisante...
-Je l'espère également, Konungar... répondit diligemment Borya en hochant la tête. Je n'ai jamais entendu ce terme auparavant..."Drakkar"...que signifie-t-il, Général?
-Aah... C'est un mot très ancien, issu de la Vieille Terra, monseigneur... répondit Huntarrn, son sourire se faisant plus grand, lui labourant le visage de petites rides parcheminées et lui donnant un air fortement jovial. Cela désigne originellement un navire qu'utilisait une peuplade nordique. Le terme leur était plus contemporain, l'exact terme étant à l'origine "Knörr" (NB: authentique!), nom que nous avons attribué depuis longtemps à notre force armée maritime. En terme actuel, un Drakkar est en réalité un regroupement de plusieurs régiments de notre Garde, commandé par un Konungar spécialement promu le temps de sa mission. Un fer de lance si vous préférez, monseigneur.
-Je vois. fit simplement Borya. Mais dites moi maintenant, de quoi désiriez vous m'entretenir, Konungar?
-Oh, trois fois rien, monseigneur, je ne serai pas long. répondit Huntarrn, reprenant de la vivacité, comme sorti d'un paisible rêve. Je tenais à discuter avec vous des mouvements à venir. Notre flotte est arrivée ici depuis trois jours, et j'ai peur que nos hommes ne deviennent trop affectés par l'inaction. Quand partons nous et où allons nous? Par ailleurs, je me permets de vous faire part de mes doutes quant à l'acceptation par tous de la 6ème armée, bien que j'ai moi même toute confiance envers le Général Arian. Mais le fait qu'il ait échoué récemment, l'obligeant à s'entourer de parias des Légions Pénales, sont deux faits qui sont mal tolérés par certain au sein de mon Drakkar, en particulier, je ne vous le cache pas, du clan Loki, très à cheval sur l'honneur et la réussite... Je vous assure que cela n'affectera en rien la Croisade, mais je crains qu'il n'y ai des tensions à ce sujet et j'ai cru comprendre, que nous n'étions pas la seule armée à penser ce genre de choses...J'ai ouï dire que d'autres parmi vos forces émettent eux aussi des jugements négatifs au sujet d'Arian et de la 6ème armée?"
Borya but une gorgée dans son verre, et laissa passer un moment avant de répondre...
++++
"En tout cas merci pour ces explications Konungar, je me coucherai moins bête ce soir !" s'esclaffa Borya en se resservant un verre complet d'une dizaine de centimètres de liqueur avant de le descendre aussi sec devant les yeux ébahis de Huntarnn
"Je comprends vos préoccupations au sujet de la 6e Armée, Konungar, mais hélas je vois mal ce que je pourrais faire ; le Général Arian est à présent à un grade hiérarchique égal au mien, et qui plus est il est déjà vexé de nous avoir sur le dos et d'être obligé de rester proche du trajet prévu de la 1e Armée ..."
"De plus, je suis certain que ce que l'on a entendu de lui est exagéré : Arian n'est pas quelqu'un qui aime l'échec, il a simplement une vision différente de la guerre : pour lui, perdre cinquante pour cent de ses hommes sur une opération est un ratio de pertes correct, et on ne pourrait le blâmer d'avoir une telle mentalité après avoir été éduqué par une famille régnant sur une planète servant de colonie pénale, ne croyez-vous pas ?"
"Néanmoins, je demanderai au Commissariat de préparer une réponse appropriée à ces questions délicates, et je ne puis que vous enjoindre de rappeler à vos hommes qu'on ne reconquiert pas un Segmentum avec des idées bornées."
"Concernant l'inactivité de vos hommes, je ne puis que vous assurer que nous partirons bientôt ; malheureusement, le Monitorum nous fait quelques tracasseries pour des bordereaux mal remplis, et j'attends de plus des nouvelles de certaines forces qui pourraient nous arriver bientôt. Je suis vraiment désolé de cette attente qui me pèse à moi aussi, mais je vous promet que vous serez le premier averti quand nous nous déplacerons."
***
Le Konungar écouta attentivement le Seigneur Général lui expliquer plus en détails ce qui avait été le destin tragique de la 6ème armée, faits qu'ignoraient les Futharks arrivés trop récemment et sans aucune information supplémentaire au sujet de la Croisade.
C'était bien loin des rumeurs qu'il avait entendues et auxquelles avaient mordu Gorund et son régiment...
Huntarrn plissa les yeux à mesure que Borya lui expliqua l'accident qui avait coûté la vie au Général Coltrane et qui avait vu Arian propulsé aux commandes de la 6ème armée.
Huntarrn connaissait Arian pour l'avoir rencontré quelque années auparavant lors d'une visite officielle dans le sous secteur de Gladras. Et effectivement, cela avait étonné le Konungar d'entendre des rumeurs, à présent certifiées fausses, au sujet de la prétendue inexpérience coûteuse du Général.
Ils discutèrent de tout et de rien durant encore quelques minutes, avant que Huntarrn prit congé du Seigneur Général, promettant de rappeler ses hommes à l'ordre en leur rapportant la vérité sur Arian, priant pour que le clan Loki fasse preuve de discernement pour une fois à la place de leur obstination brute.
Le Konungar alla rejoindre ses confrères Futharks qui l'attendaient puis tous repartirent vers les hangars afin de regagner leur flotte pour entamer leur première nuit au sein de la Croisade Macharienne.
Huntarrn regagna ainsi le Spear of Odin, sa barge de bataille personnelle depuis des années déjà.
Il alla dans ses quartiers et ouvrit une communication prioritaire avec les Seigneur Général Futhark afin de rendre compte de la situation...
***
SPEAR OF ODIN:
L'holoimage tremblotante du Seigneur Général Herkar Hilmjar apparut au dessus du projecteur circulaire de Huntarrn, éclairant sa chambre d'une faible lueur verte.
"Konungar... salua Hilmjar, un vieux soldat du clan Thor, au visage buriné et creusé de profondes rides, d'entre lesquelles partait une longue barbe tressée d'un blanc pur comme la neige.
-Seigneur Général, je vous salue, mon cher Köng. s'inclina Huntarrn.
-Relevez vous mon cher ami, et dites moi ce qu'il en est de cette Croisade. l'invita Hilmjar en souriant.
-Mon Köng, nous sommes arrivés il y a de cela trois jours standards et nous sommes à présent officiellement incorporés dans le 8ème armée du Seigneur Général Borya. J'ai pu rencontrer ce dernier afin de discuter de nos manoeuvres futures, mais pour le moment nous sommes en stade stationnaire, attendant plus de renforts, et que sue le Munitorum cesse de trainailler avec la paperasse.
-Ils ne changeront donc jamais... soupira Hilmjar en roulant des yeux.
-J'ai aussi reçu des nouvelles du Konungar Fororstein, qui va bientôt quitter sa campagne pour se joindre à nous. A deux Drakkars, nous serons d'un grand appui dans cette Croisade...
-Les choses ne se passeront pas tout à fait comme ça. l'interrompit Hilmjar en levant une main. Il n'y aura qu'un seul Drakkar dans cette Croisade. En plus du 12ème Drakkar de Fororstein, l'Ecclesiarchie de Àsgard a requis l'envoi d'un nouveau Drakkar pour aider Macharius dans sa pieuse mission. D'ici quelques moi également, le tout nouveau 27ème Drakkar ira vous rejoindre, et sera selon mes ordres constitué d'éléments des clans Thor, Baldr et Vìdar, à force de deux régiments complet d'infanterie et un de blindés, chacun. Ce qui vous fera une arrivée de renforts estimée à 70.000 hommes d'infanterie et quelques 15.000 blindés et véhicules. Le 27ème Drakkar sera dirigé par le Général Konungar Aaron Eriis du 25ème Thor.
-Trois Drakkars? Cela fera effectivement beaucoup de soldats pour soutenir Macharius monseigneur! Ce sera parfait! s'exclama Huntarrn, très content de cette nouvelle.
-D'après mes estimations, cela regroupera en tout une force de 160.000 hommes d'infanterie, dont une force de frappe aérienne totale de 15.000 hommes. Côté blindés, vous disposerez de près de 35.000 blindés regroupés en quatre régiments, ainsi que 20.000 éléments de maintenance, serviteurs ou véhicules. Comptez donc un total de presque 200.000 éléments. l'informa Hilmjar. Sachez maintenant que ces trois Drakkars seront combinés en un seul Grand Drakkar, et vous serez promu en tant que Grand Konungar pour cette occasion, le Général Bartius Hujnar du 47ème Baldr prendra votre place en tant que Konungar du 26ème Drakkar avec son régiment.
-C'est... C'est trop d'honneur mon Köng! s'étrangla Huntarrn, sous le coup de l'émotion et de la fierté d'avoir l'immense privilège de porter ce titre, le premier depuis les temps reculés de la Guerre des Titans de leur sous secteur, presque quatre millénaires auparavant.
-Vous le méritez, mon cher ami. le complimenta Hilmjar en souriant avec affection à celui qu'il considérait en ces jours sombres comme son meilleur élément. J'ai déjà averti le Seigneur Boryas avant de vous contacter, il est au courant. Le 27ème Drakkar devrait vous rejoindre d'ici quatre mois de transit, et le 12ème d'ici trois, si tout se passe bien pour eux.
-Je ne sais que dire, monseigneur... balbutia Huntarrn.
-Alors en dites rien, car je n'ai pas terminé. plaisanta Hilmjar. Cette promotion, incomplète, n'est pas anodine. Vos exploits lors de votre dernière campagne ainsi que vos victoires répétées, à propos desquelles vous persistez à jouer le modeste, ont attiré l'Assemblée de Grand Thing d'Àsgard. En accord avec nos principes et notre loi, ainsi que par décret militaire, accepté par le Seigneur Gouverneur, le Grand Cardinal et le Légat, vous êtes également promu au rang de Haut Général Futhark du clan Odin. Vous faites à présent partie de l'Etat Major direct du Major Général Sergus Habstein, Maître du clan Odin, Protecteur d'Àsgard. Le colonel Jurg Udrison de votre régiment est également promu Général en remerciement de ses actes de bravoure sur Abodris VI et prendra votre poste à la tête du 3ème Odin, sous vos ordres directs."
Cette fois Huntarrn ne dit rien, sentant son sang refluer de son visage. Etourdi par le choc de cette promotion inattendue, il se laissa choir sur son fauteuil, les larmes de joie lui montant aux yeux. On lui enlevait son régiment chéri, il était vrai... Mais à présent, il était honoré d'un grade inestimable pour n'importe quel Futhark, même un Général... Juste placé en dessous de celui de Major Général, grade obtenu par les chefs suprêmes de clans.
Hilmjar salua son ami avant de reprendre:
"Considérez également, à titre personnel, cette promotion comme mon cadeau avant votre départ en Croisade. Portez votre titre fièrement mon ami, car j'attendais ce moment depuis longtemps. Vous êtes sans doutes l'un des officiers les plus méritants de toute notre Garde."
Huntarrn voulu répondre, mais sa gorge était tellement serrée par l'émotion qu'aucun son ne sortit de sa bouche.
Alors Hilmjar termina la discussion en souhaitant simplement une bonne chance au nouveau Haut Général puis disparu, laissant Huntarrn seul dans la pénombre, essuyer ses larmes et sourire béatement...
***
Selon l'heure orbitale à laquelle ils étaient soumis, il était encore tôt lorsque le nouveau Haut Général descendit dans sa barge encore endormie. Il arpenta calmement, comme à son habitude, les longs couloirs aux arcs croisés, large de plusieurs dizaines de mètres, et haut de bien plus, faisant résonner le claquement de ses talons sur le sol dallé de marbre noir poli.
Chaque matin, il partait à pied de ses appartements pour se rendre tranquillement vers la Chapelle d'Odin, un édifice gigantesque prenant place au centre et en partie émergée supérieur de la barge, ses vitraux blindés multicolores protégeant la belle structure à l'architecture gothique du vide de l'espace.
Le chemin entre les appartements de Huntarrn et la Chapelle, à pied, était long de presque deux heures. Il passait en ligne droite par la Grande Salle du Strategium, puis son antichambre, sorte de grand hall où se tenait parfois des festivités de gradés, puis suivit la longueur de la place principale de la barge, sur plusieurs centaines de mètres en descente sur un somptueux escalier d'une grande largeur, puis sur plusieurs kilomètres. C'était un hall immense, aux plafonds tellement haut qu'on les perdaient de vue, desquels descendaient de longues bannières en plus ou moins bon état, et certaines datant de millénaires. De larges colonnes montaient à perte de vue soutenir le plafond en arcs boutants.
Le chemin qu'empruntait Hungarrn tous les matins passait ensuite par les Jardins d'Odin, prélevés dans les plus belles forêts d'Àsgard, aujourd'hui disparues. C'était le passage préféré d'Hungarrn, long de plusieurs kilomètres.
Après les Jardins, il déboucha sur une deuxième grande place, plus petite cependant en superficie, et arriva après plusieurs dizaines de mètres devant l'ascenseur doré qui montait vers la Chapelle.
Deux heures de marche alors que la barge se réveillait lentement. Deux heures de paix et de tranquillité. Deux heures de méditation et de prières silencieuses.
Puis tous ces endroits immenses et déserts (pour la plupart) se remplirent peu à peu de vie, jusqu'à grouiller d'individus se rendant à leur lieu d'affectation.
A ce moment là, Huntarrn était déjà niché dans son alcôve dans la Chapelle, et priait à genoux devant un retable représentant la Blessure de l'Empereur par l'Arch-Hérétique Horus. De chaque côté du tableau à battants, un cierge brûlait, et centré au bas de l'autel, un plateau d'argent emplit de sable d'un blanc pur, dans lequel étaient fichées de petites statuettes représentant les ancêtres de la famille Huntarrn.
Une heure après, il se releva et repartit, empruntant cette fois une petite corvette de transport biplace, conduit par un serviteur vers le Strategium.
Il vissa sa casquette de Haut Général, neuve et clinquante, d'une couleur blanche aux bordure rouges et or, sa visière en plastek blanc surmontée d'un aquila en or tenant un trident entre ses serres et portant un oeil ouvert sur le torse, symbole du clan Odin.
Son nouvel uniforme, qui lui avait été confectionné pour l'occasion par l'habile couturier en chef de bord durant la nuit, était lui aussi d'un blanc éclatant, aux bordures rouges et or, aux épaulettes argentées aux entrelacs surmontées de rubis brillants. Sa veste était barrée par une écharpe jaune bordée de rouge, portant le trident odinique. Son nouveau sabre pendait à sa hanche, et son vieux pistolet bolter de maître sur l'autre côté. Sa vielle épée trônait à présent dans sa chambre, mais il savait au fond de lui qu'il s'en servirait toujours. Une cape carmine flottait derrière lui, bordée de fils d'or et d'argent, avec un large aquila tenant des éclairs entre ses serres, brodé d'or dans le milieu, au dessus d'un oeil d'Odin brodé d'or et d'argent.
Il fit une entrée triomphale dans le Strategium, applaudi par l'assemblée d'officiers qui l'attendait, tous ayant appris la nouvelle au petit matin.
Le nouveau Haut Konungar marcha vers son trône, la tête haute, un sourire large et la démarche assurée. Pour une fois il en oubliais presque ses rhumatismes...
Il s'assit face à l'assemblée du Conseil du Strategium, et ce dernier commença alors.
Hungarrn écoutait distraitement les nouvelles du jour, la tête encore emplie de joie en revivant par l'esprit le moment de bonheur absolu qu'il avait éprouvé en écoutant le Seigneur Général Hilmjar lui annoncer la nouvelle de sa promotion.
Un nouveau jour commençait pour le 26ème Drakkar flottant parmi le reste de la 8ème armée....
***
Imperial Claw
Les officiers arrivaient au compte goutte dans la grande salle d'Etat-Major, à tel point que Borya se demanda s'ils désiraient vraiment partir en guerre ... Heureusement que le Haut Général avait eu l'obligeance d'arriver tôt, il avait au moins quelqu'un avec qui discuter
"Messieurs bonjour !" les salua Borya quand ils furent tous arrivés. "Prenez place, je vous en prie" dit-il en leur désignant une superbe table en nal massif disposée autour de l'holoprojecteur.
Restant debout, il commença à leur expliquer les objectifs de l'Etat-Major :
"Sur la carte qui vous a été fournie, vous remarquerez que la Croisade a été divisée en trois Groupes d'Armée :
- Le Groupe d'Armée Nord, composé des 2e et 4e Armées, a pour ordre de sécuriser l'Amas d'Argolis, puis d'avancer aussi loin que possible, ce pourquoi le Maître de Guerre a choisi ses généraux les plus fiables, afin qu'il ne doive pas se préoccuper d'eux.
- Le Seigneur Macharius emmène quant à lui les 1e et 3e Armées, ainsi que les flottes de Libres-Marchands, pour former le Groupe d' Armée Centre, qui doit se diriger vers les Mondes Fantômes en passant entre l'Amas d'Argolis et les Etendues Mortes.
- Enfin, les 5e, 6e, 7e et 8e Armées forment le Groupe d'Armée sud, qui a pour ordre de contourner les Etendues Mortes par le sud galactique.
Plus précisément, la 5e Armée a pour ordre de sécuriser la frontière sud de la Croisade, afin de ne pas laisser des forces ennemies en provenance des Mondes de Sabbat (sud de la carte) semer la pagaille derrière nos lignes ; c'est un rôle difficile car quasi hors d'atteinte de tout renfort. C'est donc à la 7e Armée que revient le travail de progresser dans cette partie du Segmentum, avec le soutien de la 6e Armée, que le Maître de Guerre tient à garder personnellement près de lui. Notre rôle est actuellement de progresser parallèlement à la 6e Armée, afin de conserver une ligne de front unie entre celle-ci et la 7e.
"Des questions ?" demanda-t'il ensuite tandis que les officiers tentaient de visualiser le déploiement de forces organisé de main de maître par le Maître de Guerre.
Avant que l'un d'eux ne réponde, l'aide de camp de Borya s'approcha de lui, et la nouvelle qu'il lui apprit sembla le surprendre.
"Messieurs, on m'informe que le Seigneur Arian est arrivé à bord, et qu'il désire s'adresser à nous"
La grande porte s'ouvrit à nouveau, et celui qui la franchit sortait assurément du lot : grand et élancé, le Seigneur Général Tyrell Arian avait tout de la noblesse impériale, depuis la démarche assurée et travaillée jusqu'à la profonde expression d'ennui et dédain qui occupait ses traits.
"Bonjour à tous, officiers", dit-il d'une voix chatiée et condescendante. "J'ai cru comprendre que certains parmi vos hommes ont une bien piètre opinion de moi, et je suis venu vous en toucher quelques mots, bien que je n'aie que faire de l'opinion de la plèbe ... Je trouve grossier et déplacé de la part de cette populace d'exprimer de telles calomnies, et s'il ne tenait qu'à moi, le Commissariat se serait déjà occupé de cette vulgaire piétaille. Néanmoins, je suis venu ici pour vous exprimer ma profonde confiance en vos capacités afin que ce léger ennui ne se transforme en une délétère acrimonie entre nos deux armées ... Merci de votre attention"
Alors que des murmures indignés s'élevaient des rangs, le Seigneur Borya prit la parole, visiblement gêné :
"Je remercie le Seigneur Arian de son intervention et je l'assure personnellement que des mesures seront prises. Merci messieurs." dit-il avant de sortir de la salle en compagnie du commandant de la 6e Armée, non sans avoir demandé à l'Amiral von Grallen de préparer la Flotte pour son premier saut Warp dès que le Seigneur Arian se serait retiré.
+++
Les trois Généraux Futharks regardèrent s'éloigner le Seigneur Général Borya et le Général Arian, avant de se diriger vers l'antichambre où convergeaient la plupart des officiers présents, dans un murmure gêné, certains exprimant leur indignation devant les paroles d'Arian, d'autres faisant preuve de compassion pour le Général conspué.
Huntarrn, Gorund et Serschtein s'assirent au bar pour partager un verre de liqueur de feu de Fenris, et trinquèrent sans prêter attention aux rumeurs qui s'élevaient de l'assemblée choquée.
"A votre promotion, Haut Général! déclara Gorund en faisant clinquer son verre contre celui du Grand Konungar.
-Félicitations, Leif! fit à son tour Serschtein avec un sourire.
-Merci es amis. fit Huntarrn, un peu gêné et rudement fier de son nouvel uniforme. Que ce nouveau grade ne soit pas une barrière à notre amitié, messieurs!
-Certainement pas! Je me languirais si je n'avais pas de compagnons pour moquer le Général Gorund! répondit Serschtein, en riant.
-Où tu veux, quand tu veux, je te refais le dentier, camarade! grinça Gorund avec un sourire mauvais en levant son verre à l'attention de Serschtein qui trinqua en riant de plus belle.
-Et maintenant? demanda Serschtein après avoir bu son godet d'un trait. Je veux dire, ça y est! Nous sommes en route vers la Gloire!
-Tu parles! ricana Gorund. T'as entendu où nous allons? On va juste se promener pour couvrir les miches de la 7ème armée! Je suis sûr que la 6ème elle aussi est ravie de se voir attribuer un rôle de coussin-protecteur-de-cul!
-Allons allons, Général, je suis sûr que notre parcours de croisade ne sera pas aussi morose que cela... fit Huntarrn en souriant devant l'éternelle mauvaise humeur du Loki.
-Ouais, j'en doute quand même... Pourquoi ne pas aller directement reprendre les Mondes de Sabbat et écraser ces sales blasphémateurs, s'y installer et réellement défendre le secteur? demanda Gorund. Et puis pardonnez moi, mais même si je sais à présent que j'ai peut être forcé la dose à son encontre, vous avez entendu ce connard d'Arius? "La plèbe"? J'vais te lui en foutre moi de la plèbe à ce sale noble de mes deux! Il a peut être sauvé la mise à des gars à nous, et il est peut être un bon officier, mais je ne tolérerai pas qu'on me parle comme ça! C'est pas comme ça qu'il va gagner le soutien du clan Loki...
-C'est vrai... admit Huntarrn. Mais même si votre clan est de nature rancunière, n'oubliez pas que nous sommes là pour les épauler, et que nous devrons peut être nous battre à leurs côtés..
-Beurk! cracha Gorund avec une moue de dégoût à l'idée de se battre aux côtés de criminelles des Légions Pénales.
-Et que pensez vous de ces gars qui sont arrivés d'Armaggedon peu après nous? demanda Serschtein, comme pour changer de sujet. Ce Colonel Von Mandak m'a l'air assez jeune...
-Moi c'est plus cette enflure grossière de Hellebore qui me dérange... fit Gorund en fronçant les sourcils, regardant dans la direction des sujets de leur discussion, attablés non loin d'eux. J'ai entendu dire de lui que c'est un parfait salaud, qui hésites pas à cramer toute une planète parce qu'il a la flegme d'aller chercher un hérétique. Sans parler de ce qui s'est passé avec son régiment... Cette prétendue répression... Bah, vous voulez mon avis? Ce connard finira avec une balle entre les omoplates, et c'est tout ce qu'il mérite! Ce mec n'a aucun honneur!
-Entièrement d'accord avec vous, Général, même si je ne souhaite pas voir de règlements de comptes au sein des armées de l'Empereur... fit Huntarrn en soupirant tandis qu'il observait Hellebore, assis avec les siens, l'air renfrogné, et particulièrement hostile. Ce genre d'éléments discrédite la Garde toute entière. Je me demande bien comment il a pu échapper au Commissariat...
-Ouaip, ça a pas dû être clair, vu la façon dont Farrias s'est crispé comme une trique quand ce salaud est entré dans la salle l'autre jour... ajouta Serschtein en prenant un nouveau verre, non sans avoir lancé un regard plein de mépris vers Hellebore.
-Je serai curieux d'avoir une discussion avec von Mandak à ce sujet d'ailleurs, admit Huntarrn. Je suis quand même surpris qu'il ait amené avec lui une pareille ordure pour servir dans les rangs d'une telle Croisade..."
Ils continuèrent à débattre sur la mauvaise réputation d'Hellebore, tout en le regardant de loin, celui ci, n'ayant pas conscience de leur discussion à son sujet ou du fait qu'il était regardé, scrutait la salle entière avec sur le visage une expression de dureté frôlant la haine pure. On se demandait presque ce qu'il faisait là, si hautain, si désagréable...
Les trois officiers finirent leurs verres, trinquant une nouvelle fois à la promotion d'Huntarrn, puis repartirent vers leurs navettes, Huntarrn restant seul avec son escorte à bord, désireux de connaitre un peu mieux les officiers aux côtés desquels il allait combattre ces prochains temps.
Il se promena dans l'antichambre, mains derrière le dos, paisible, comme lorsqu'il faisait sa ballade matinale à bord du Spear Of Odin. Lorsqu'il passa devant la table des officiers de van Mandak, il leur adressa un petit hochement de tête respectueux, puis continua, pour finallement s'arrêter discuter sur l'invitation d'un Colonel Vostroyen qu'il avait croisé la veille alors qu'il sortait des bureaux de Borya. Les deux hommes s'installèrent à une table non loin des officiers d'Armaggedon, et discutèrent de leurs meilleures campagnes, de leurs régiments, ou des futurs ennemis qu'ils comptaient occire.
Par moments, Huntarrn tournait la tête vers la table de van Mandak, de plus en plus intrigué et gêné par la présence de ce Lord Hellebore, qui semblait décidément être l'anti modèle de l'officier impérial...
Un bruit de portes leur parvint, et quelques officiers tournèrent la tête. La réunion entre Borya et Arian semblait terminée, puisque ce dernier se dirigeait entouré de son escorte, vers l'antichambre, probablement en direction des hangars pour repartir auprès de sa flotte, ou peut être pour avant prendre un verre...
++++
Le commandant suprème Schreiber était resté en arrière, les mains derrière le dos, imprimant dans son esprit, les noms et visages des Généraux en présence. Il était arrivé bien avant tout le monde mais preferait observer avant de se montrer, jauger, apprendre avant de s'avancer avec ses chefs de Peloton.
Son plastron d'acier luisait, refletant les pâles lumières de la pièce, de nombreuses médailles l'ornait, sa poitrine barrée d'une écharpe bleue.
A sa ceinture pendant son pistolaser, sa dague et son sabre attestant de son rang durement acquis. Son masque stylisé en un crâne inquiètant pendait à son cou laissait à la vue de tous, le visage d'un homme de la quarantaine au yeux d'un bleu glacial cernés de noir traversant de part en part ceux qu'ils fixaient. Une balafre scindait ses levres et descendait jusqu'au menton.
Derrière lui se tenait les Commandant Ulver Le Noir, Hormand le Colosse et Darth "Death Head" tous les 3, habillés dans leur habits de combat tout comme leur chef dans le même ton vert-de-gris.
A la diffèrence de Schreiber, ces derniers avaient gardé leur masque à gaz sur le visage.
La délégation de la 14eme semblait plus à un cortège morbide tranchant directement avec ces soldats en habits chatoyant.
Ses doigts craquaient dans son dos, engoncés dans d'épais gants renforcés d'acier.
Il avait suivit ce Arian du regard jusqu'a ce que ce dernier prennent la parole dans un ton qu'il haïssait à un point!
***
THURISAZ:
Le Général Gorund entra sur le pont de sa barge, enlevant ses gants de cuir noir et sa cape d'un noir de corbeau pour les jeter à l'attention du serviteur le plus proche qui s'empressa de les accrocher au vestiaire personnel du Général. Puis il alla s'assoir sur son fauteuil de commandement, tandis que le Capitaine Rulf s'approcha de lui pour se mettre au garde à vous.
"Le Thurisaz est prêt, monseigneur, nous avons communiqué notre rapport de pré transition à l'Amiral Phrasus qui est en train de communiquer les dernières informations avec l'Amiral von Grallen. Nous attendons nos coordonnées de saut Warp pour faire route.
-Bien. Continuez ainsi. La Croisade nous attends."
Le Capitaine salua, et partit continuer ses préparatifs, tandis que Gorund était rejoins par le Commissaire régimentaire, Gunnar, l'oeil enflé.
"Encore perdu Commissaire? demanda Gorund.
-Vous verriez la tronche de l'autre...répliqua Gunnar en ricanant, suivi du rire de Gorund.
-Un jour vous allez finir par vous faire vraiment mal sur ce foutu ring, Gunnar! J'y ai passé pas mal de moments, mais au bout d'un moment les hommes oublient qu'ils combattent un frère ou une soeur et finissent par lui faire vraiment mal...
-Au moins ça leur apprends à se contrôler. Comment s'est passé le briefing du Seigneur Général?
-Chiant. fit simplement Gorund avant d'aller plus loin dans les explications. Nous sommes sur le point de rejoindre la 7ème armée afin de couvrir leurs arrières, aux côtés de la 6ème, comme prévu. L'objectif est de sécuriser toute la zone Sud, afin de prévenir d'éventuels renforts ennemis vers les Mondes de Sabbath.
-Donc on fait les gardes chiourmes comme prévu? traduit Gunnar.
-Plus ou moins... Arian s'avère être au final un officier compétent, même si il s'entoure de canailles, mais on ne devrait pas trop avoir à le surveiller. C'est un connard prétentieux mais je pense qu'on peut lui faire confiance. Quand à la 7ème, j'ai entendu dire que le Général Cyrus est un officier aussi dur et froid que sa planète. Il devrait être une aide précieuse. Je suppose qu'à nous trois, personne n'aura le courage de tenter d'aider ces fils de grot d'hérétiques...
-J'admets... fit Gunnar en faisant une moue peu convaincue. Qui nous accompagne?
-Les Vostroyens de Borya, des soldats d'Armaggedon du jeune van Mandak, des pantins de Krieg, des Titans... Et notre foi Commissaire.
-Voilà qui est fort appréciable. fit Gunnar à propos du dernier commentaire de Gorund. Fort bien, mis à part les Vostroyens, nous allons combattre aux côtés des pires lobotomisés de tout l'Imperium! Manquerait plus que des Catachans ou pire, des Mordians, et ce serait la foire aux automates!
-Ouais, on risque de pas mal se faire chier, si vous voulez mon avis...J'ai croisé les gars de Krieg tout à l'heure... Ils sont rigides comme de foutues cravaches! Et leur allure... Pitié, à qui croient ils faire peur?
-Je me demande si ils vont pisser avec leur masques à gaz sur la tronche...ricana Gunnar.
-Héhé, ouaip, c'est à se demander... Foutus pantins! J'espère que ceux d'en face seront un minimum divertissants...
-J'espère plutôt qu'ils seront assez minables pour que cette Croisade soit vite expédiée et que nous puissions retourner nous battre aux côtés de nos frères et soeurs!"
Gorund ne répondit pas de suite, s'allumant un gros cigalho, appréciant sa fumée âcre, et levant les yeux dans le vague, avant de rire tout seul.
"Il a raison, ce vieux débris!
-De qui parlez vous? s'interrogea Gunnar.
-Huntarrn... Il a raison, on est quand même des foutus râleurs, jamais contents!
-"Notre clan est le meilleur et vous n'êtes rien"...récita Gunnar en souriant. C'est vrai qu'on est des fichus crânes d'Ogryn là dessus...Mais cela nous a-t-il porté préjudice jusqu'à maintenant?"
Gorund secoua la tête négativement avant de rajouter:
"Non et c'est pas prêt de changer, surtout si on a constamment à faire à des idiots..."
Ils rirent tous les deux puis se penchèrent à nouveau sur les préparatifs du saut Warp n'attendant que le signal de l'Amiral von Grallen pour plonger vers la Gloire et la Guerre...
***
Imperial Claw, Orbite de Macharia
"Besoin d'autre chose, Boss ?" demanda la voix grave de l'Ogryn
"Non merci Nork" répondit le Seigneur Borya à son garde du corps. "Je vais me débrouiller, tu peux retourner à tes occupations" continua-t'il en se disant que les occupations de Nork devaient sans doute se résumer à compter et recompter le nombre de boutons sur son uniforme, si tant est qu'on pouvait ainsi qualifier ce déplorable accoutrement dépareillé ...
Enfin fini se dit Borya en se contemplant dans le miroir tandis qu'il passait son sabre à la ceinture carmin de son uniforme d'apparat.
Le pont de l'Imperial Claw était en ébullition depuis que le Seigneur Général avait fait préparer la Flotte pour le départ, et c'est dans la cacophonie de cette ruche fébrile que Borya plongea dès qu'il eut posé pied sur la passerelle.
"Amiral von Grallen, où en sommes-nous ?" demanda-t'il quand un niveau acceptable de silence se fut installé
"Nous sommes à votre disposition Seigneur Général, la Flotte est prête à partir."
"Dans ce cas, allez-y." dit Borya en empoignant un communicateur qu'il avait fait régler pour diffuser sur tous les hauts-parleurs de tous les vaisseaux de l'armada afin de s'adresser à l'ensemble des membres de la 8e Armée.
Ici le Seigneur Général Viktor Borya.
Au nom de l'Immortel Empereur de l'Humanité et par la Volonté de Son Elu, le Maître de Guerre Macharius, j'ai l'insigne honneur de vous mener dans cette guerre qui nous mènera plus loin que les mémoires des hommes ne s'en souviennent, et qui fera de nous les plus grands héros de l'Imperium.
A tous, matelots, soldats, artilleurs, membres d'équipage, je vous le promets, vos noms resteront gravés dans le marbre des louanges pour les siècles à venir.
Armons-nous de courage et de foi pour accomplir notre devoir et conduisons-nous de manière à ce que, même dans mille ans, les hommes disent encore
« Ce fut là leur heure de gloire. »
A présent, l'Humanité marche vers son avenir, et c'est par notre sang, notre sueur et nos larmes que nous promettons à tous nos frères humains que cet avenir sera aussi radieux que la lumière de l'Astronomican !
Au nom de l'Immortel Empereur de l'Humanité et par la Volonté de Son Elu, le Maître de Guerre Macharius, j'ai l'insigne honneur de vous mener dans cette guerre qui nous mènera plus loin que les mémoires des hommes ne s'en souviennent, et qui fera de nous les plus grands héros de l'Imperium.
A tous, matelots, soldats, artilleurs, membres d'équipage, je vous le promets, vos noms resteront gravés dans le marbre des louanges pour les siècles à venir.
Armons-nous de courage et de foi pour accomplir notre devoir et conduisons-nous de manière à ce que, même dans mille ans, les hommes disent encore
« Ce fut là leur heure de gloire. »
A présent, l'Humanité marche vers son avenir, et c'est par notre sang, notre sueur et nos larmes que nous promettons à tous nos frères humains que cet avenir sera aussi radieux que la lumière de l'Astronomican !
Au signal de Borya, la Flotte plongea alors dans l'immensité de l'Immaterium, vers un avenir incertain qui ne connaîtrait que la guerre ...
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Corax Maître de Guerre - Messages : 6772
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Localisation : Délivrance / Lorraine
Re: [ROLEPLAY] Les Croisés et leurs Ombres
Ouais, le MJ a vraiment l'air de s'y connaître !
Euh ... Je sors, c'est ça ?
Euh ... Je sors, c'est ça ?
Le zèle est une excuse qui se suffit à elle-même.
La Haine est le plus beau don de l´Empereur à l´humanité.
Je ne vous demande pas votre sang car je peux le prendre moi-même. Ce que je veux ce sont vos âmes et il n'y a que vous qui puissiez me les donner.
Malatesta Recrue - Messages : 6
Age : 33
Localisation : Ben comme toi ... derrière mon écran !
Re: [ROLEPLAY] Les Croisés et leurs Ombres
Bravo, j'ai pas encore eu le temps de tout lire mais c'est passionnant et très dynamique.
J'y reviendrai par la suite.
J'y reviendrai par la suite.
Administration Admin - Messages : 6893
Re: [ROLEPLAY] Les Croisés et leurs Ombres
Même retranscription que précédemment, les lignes en petit sont celles des réponses RP de mes camarades, celles "normales" sont les miennes...
Imperial Claw, Point de Saut du Système Phalanx
La course Warp avait mené la 8e Armée vers un nouveau système, le premier à être redécouvert par les forces impériales depuis des millénaires
Tous les officiers s'étaient réunis dans la salle de commandement pour le premier briefing de la campagne.
"Messieurs bonjour, j'espère que vous avez bien dormi" leur lança jovialement Borya tandis qu'il prenait place à leur côté à la table.
"Vous avez tous reçu les informations dont nous disposons à l'heure actuelle sur les 5 planètes de ce système, et j'espère que vous les avez déjà parcourues en venant ici." continua Borya sur sa lancée
"Comme vous le constaterez, seules quatre de ces planètes méritent notre attention. Nous allons pour l'instant laisser de côté Phalanx I, afin de nous concentrer sur les trois mondes habités." dit-il en évitant le regard de l'Adepte Sheer, qui avait sans doute espéré que le Mechanicum puisse déjà étudier la minuscule boule de roche gorgée de métaux
"Nous allons donc effectuer une reconnaissance sur Phalanx II, IV et V."
"Haut Général Huntarr, je vous confie le soin de disposer de Phalanx II" ordonna Borya au commandant furthak
Tournant son regard vers la délégation de la Death Korps, il continua : "Commandant Schreiber, je vous charge d'enquêter sur la situation de Phalanx IV, et, si cela devait s'avérer nécessaire, je suis certain que vos talents dans le combat à courte portée vous sera d'un grand secours pour la prise des stations orbitales. Vous aurez pour cette mission le concours de l'Amiral von Grallen"
"J'emmènerai quant à moi les Premiers-Nés sur Phalanx V"
"Quant à vos forces, Statège Mandark, je les garde en réserve pour le moment"
"Des questions Messieurs ?"
Imperial Claw avant le saut
La délégation de Krieg avait déserté la salle pendant le discours de cet opportuniste de Terra, tournant le dos à toute cette clique d'hypocrite et de pleutres. Schreiber avait bien remarqué les regards qui s'attardait sur eux de temps à autre en particulier ceux que leur lancait ces barbares de Futhark. Malgré cela, les quatres Commandants des Death Korps restaient stoïques et inexpressifs, ils regagnèrent leur quartiers en attendant le dernier briefing avant le départ.
Schreiber se laissa choir dans un fauteuil d'aspect spartiate, posant le casque d'acier sur ses genoux, ses 3 subordonnés prirent leurs aises à leur tour et otèrent leur masque à gaz.
Les soldats de Krieg étaient certes froids au possible, taciturne mais entre eux, du moins entre les hommes du 14eme, existait un esprit de groupe, une fraternité lié jusque dans la mort pour expier la faute de leur peuple.
Schreiber sourit, sa cicatrice lui déformant la lèvre et lui donnait un aspect étrange, Hormand en fit de même, les cinq hommes se mirent à rire aux éclats, un rire tonitruant et de bon coeur, qui s'entendait dans les coursives de l'Iron Claw
-Voilà mes frères, nous y sommes! Peut être que nous allons tomber cette fois-çi!!
-J'espère bien Commandement Suprême, en emportant le plus d'ennemis de l'Empereur avec nous..
-J'y compte bien Darth, j'y compte bien..
Un sourire malveillant prenaient désormais place sur les enfants des plaines décharnées de Krieg.
Iron Claw, Point de Saut du système Phalanx
Ils avaient été tout les quatres demandés pour l'ultime briefing avant cette longue campagne. Tout le gratin de la veille se tenait là, Schreiber n'avait pas envie de voir leur tête, il grimaça avant de passer les portes et réajusta son masque, ne donnant pas la peine de se montrer à visage découvert, a quoi bon?
Ils avaient pris la peine d'étudier les plans et holocartes du système, Ulver avait une mémoire infaillible et avait prit la peine de relevé les infos importantes de chaque planête.
Les hommes de Krieg ne tardèrent pas à recevoir leur affectation: Phallanx IV. Schreiber acquièsca à l'ordre donné, il ne dit pas un mot, n'adressa pas un regard au reste des commandants présent. Il se focalisait déja sur la bataille à venir, sur la réussite certaine de sa mission, car oui, le 14eme n'accepte pas la défaite et ne reculera devant rien quitte à en mourir.
Ce Van Grallen les dévisageait depuis tout à l'heure et il semblait presque rebuté de devoir collaborer avec la Death Korps, sous son masque Schreiber se mit à sourire doucement, ses mains se serrant dans son dos.
Quand on demanda si il y avait des questions, l'assemblée put entendre pour la première fois le son de sa voix déformée par le masque à gaz d'aspect macabre.
-Forces détéctées? Types?Nombre?
C'etait claire, simple,concis...du moins pour lui.
IMPERIAL CLAW, SYSTEME DE PHALANX:
Les officiers Futharks au grand complet écoutèrent le briefing de Borya, tout en étudiant la carte stratégique holographique qui tournoyait lentement au centre du Strategium, baignant la vaste salle d'une lueur vert pâle.
Huntarrn, dans son uniforme neuf de Haut Général était assis dans un fauteuil, Farrias se tenant à ses côtés, debout, droit comme un "i", ne bougeant pas d'un cil, comme il savait si bien le faire.
Tandis que Gorund comme à son habitude bougonnait dans son coin, dans une posture paresseuse, ennuyé par ce long briefing, et désespérant de partir au combat, le seul moment intéressant de toute vie pour lui, Serschtein prenait fiévreusement des notes sur leur déploiement futur, accompagné dans sa besogne manuscrite par l'Amiral Phrasus, qui cette fois les avaient rejoint.
Phrasus était un jeune homme élancé, le seul du groupe qui avait moins de cinquante années, au visage blondinet juvénile et avenant, constamment barré d'un sourire charmeur. Cette fois en revanche, il faisait la moue, déçu de ne croiser que très peu de femmes dans le Strategium, et pas de celles qu'il voulait approcher. Depuis leur arrivée, il n'avait pu entretenir qu'une ou deux "entrevues galantes" comme il aimait à les appeller, toujours sous les moqueries de ses amis Généraux, le regard noir de Farrias, et la jalousie flagrante de son Lieutenant, le jeune Capitaine Ober Karlstein.
Le briefing prenait fin, Borya fit ramener les lumiglobes à leur clarté naturelle, et descendit quelques marches de son estrade d'orateur, pour scruter l'assistance, demandant s'il y avait des questions.
Le 26ème Drakkar allait donc devoir débarquer sur Phalanx II, qui paraissait habitée et technologiquement d'une avancée convenable. Peu de planètes de ce système présentaient un intérêt, et Huntarrn lisait un regard envieux dans les yeux de Serschtein, qui aurait préféré qu'ils soient déployés sur Phalanx IV afin d'évaluer la teneur des structures en orbite, probablement navales, donc intéressante selon lui.
Il jeta un regard jaloux aux Death Korps.
Lorsque le Commandant Schreiber demanda sèchement plus de renseignement sur ce qui les attendaient, Huntarrn se joignit à sa requête, d'un ton calme, comme pour tempérer la brutalité du Death Korp, désirant lui aussi savoir ce qui attendait ses troupes, ou plus globalement, la 8ème armée toute entière.
Contrairement à Gorund qui, comme tout Loki, arrogant et égoïste, considérait son clan et son régiments comme les meilleurs de tout l'Imperium, le Konungar du clan Odin éprouvait un véritable respect pour la Légion de Krieg. Des hommes ne demandant qu'à se sacrifier pour l'Empereur, pour racheter les péchés de leurs pères... Une attitude d'autant plus honorable qu'ils étaient doués d'une grande qualité martiale.
Huntarrn les respectaient en tant que soldats mais aussi en tant que citoyens au service de l'Empereur, des exemples de piété, selon lui.
Farrias était du même avis que lui, mais déplorait chez eux un certain orgueil mal placé, résultant de leur inflexibilité.
Huntarrn adressa un hochement de tête respectueux vers la délégation de Krieg, comme pour leur assurer son plus profond soutien.
Si le clan Loki était réputé pour sa brutalité et ses caprices, le clan Odin était connu pour sa grande noblesse et son respect de tout militaire qui se respecte.
Huntarrn n'attendait pas de réponse de la part de Schreiber et ses hommes, même si cela lui ferait grand plaisir, car il savait que ces hommes n'aimaient pas lier de liens affectifs, trop convaincus de leur disgrâce éternelle.
Un autre trait de caractère noble, car profondément humble, selon le Konungar.
Ils attendirent la réponse de Borya, espérant des renseignements plus détaillés, peut être même des détails à chacun sur leur zone d'intervention, afin de pouvoir remplir leur mission dans les meilleurs délais et pouvoir ramener ce système rapidement vers la Lumière de l'Empereur...
Imperial Claw, Près du Point de Saut du Système Phalanx
"Jusqu'à éclaircissement de la situation, considérez ces planètes et leurs habitants comme hostiles. N'oubliez jamais que nous sommes les émissaires de l'Humanité et que nul ne saurait refuser Sa parole. Ne prenez aucun risque et informez-moi de tous les développements. Merci de votre attention messieurs, maintenant je crois que nous avons un système à reconquérir ..."
Death's Head, En Orbite autour de Phalanx V
Les premières navettes de débarquement descendaient silencieusement devant les yeux de Borya, emmenant les 6000 Vétérans des 13e et 24e Premiers-Nés vers le pôle nord de la planète, apparemment le centre de toutes les communications.
Heureusement qu'ils ont leur uniforme d'hiver, se dit Borya en examinant les derniers relevés de température à la surface. Il frissona, juste assez pour se servir un verre avant de retourner au PC pour attendre les rapports des autres forces.
PHALANX II:
Le 26ème Drakkar surgit de l'Immaterium dans toute sa gloire martiale, se positionnant immédiatement en orbite de Phalanx II.
La flotte se scinda en quatre parties: le clan Odin se plaça en orbite bas au dessus de la capitale planétaire, le clan Loki se plaça en orbite large au dessus du pôle nord , le clan Aegis adoptant la même formation au dessus du pôle sud, les deux groupes ayant ainsi un contrôle assez complet sur le sol depuis ces positions, et le quatrième groupe, constitué de cinq croiseurs et une barge de bataille baptisée Furious, appartenant à l'Amiral Phrasus, resta un peu en retrait afin de contrôler le blocus planétaire, au cas où une flotte ennemie aurait eu l'audace de les attaquer.
Huntarrn tenta pendant une heure de rentrer en contact avec le seigneur gouvernant la planète, sans succès. Au bout de la soixantième minute, à la seconde près, il envoya un message au gouvernement renégat, les avertissant que Phalanx II était officiellement sous blocus impérial et que tout vaisseau, civil ou militaire tentant de traverser leurs positions serait capturé ou abattu s'il résistait.
Quinze minutes standard plus tard, les premiers vaisseaux de transport Futhark descendirent au sol.
Trois zones furent ainsi immédiatement tenues par les impériaux qui commencèrent à établir une tête de pont.
Au bout d'une heure, les premières attaques survinrent, les armées de Phalanx II tentant vainement de repousser l'envahisseur. Les Futharks répondirent à cet acte hostile sans pitié, et aucun prisonnier ne fut fait lors de la première attaque, de façon à lancer un avertissement clair et net au gouvernement ennemi.
Une deuxième heure après, le clan Loki avait achevé l'installation de son QG provisoire et ses troupes faisaient à présent route vers la cité ruche locale, un vaste réseau de bidons villes enlacé autour d'une cité aux tours cyclopéennes, bastion de la noblesse des Klan Phalanxien du Nord, localement appelés les Seigneur du Vent. Vingt sept minutes après un trajet d'un calme suspect, le clan Loki installa le siège de la ruche désignée par le Konungar sous l'identifiant codé FL-01 (littéralement Futhark Loki - étape 01). Presque immédiatement, les combats commencèrent, la garde phalanxienne réôndant avec virulence à l'avancée du meilleur régiment d'attaque des Futharks.
Au sud, le clan Aegir finissait tout juste d'établir leur base lorsqu'un convoi de blindés ennemis les attaqua. Proche de vingt six kilomètres, la ruche désignée sous le terme codé FA-01, un spatioport gigantesque et position stratégique de premier ordre. La défense devint acharnée et Serschtein rapporta des affrontement violents risquant de s'enliser rapidement. Immédiatement il scinda le front en deux, envoyant une colonne de blindés épaulée par les 6ème et 12ème Compagnies du régiments vers FA-01. Le reste du régiment tenta d'encercler les blindés ennemis afin de les prendre en faucille pour les exterminer, mais ces derniers étaient véloces et le combat prit une tournure plus longue que prévu.
Au centre, le clan Odin avait rapidement investi la cité ruche extérieure à la capitale, désignée sous FO-01, et il se rassemblait actuellement en deux détachements constitués de forces égales, l'un aux ordres du Konungar qui partirai promptement vers la capitale elle même désignée sous le code FD-Prima (signifiant Futharks Drakkar - cible prioritaire), l'autre aux ordre du tout nouveau Général Udrison avait pour ordre de renforcer les positions et de commencer à faire débarquer les équipes du Munitorum et de l'Administratum afin qu'ils commencent au plus vite leur travail, tout en s'assurant la prise d'objectifs secondaires concentrés en divers points stratégiques tout autour de FO-01.
L'assaut de Phalanx II avait été fulgurant et les armées phalanxiennes, prisent au dépourvu, comme c'était le but pour Huntarrn, réagirent désespérément, multipliant les erreurs et les replis salvateurs devant une avancée impeccable.
Mais après quatre heure depuis le débarquement, la situation se stabilisa, les armées phalanxiennes reprenant de l'assurance et entamant leur contre attaque à grande vitesse.
Au crépuscule du premier jour, les combats faisaient rage, l'avancée Futhark stoppée nette, après avoir pu capturer plusieurs de leurs objectifs d'atterrissage. Commençait alors la longue phase de guerre de position et d'attaques commandos.
Huntarrn commanda à Phrasus plusieurs frappes aériennes au moyen des escadrilles de bombardiers qu'ils détenaient, de façon à couper les arrières des troupes ennemies et à miner le moral de l'adversaire. Trois heures de raids s'ensuivirent, jusqu'à ce que la faible aviation phalanxienne ne réponde avec plus d'efficacité, nécessitant l'intervention des chasseurs Futharks. Une heure et demi après, Phrasus décréta l'arrêt des frappes aériennes, avec une autre vague de prévue dix huit heures standard plus tard.
La nuit tomba sur Phalanx II qui résonnait des combats furieux de la reconquête de ce monde éloigné de la Lumière de l'Empereur...
Imperial Claw, pendant le briefing
Schreiber avait cette capacité de tout voir en faisant tout autre chose, il écoutait attentivement la réponse à sa question mais le geste du Futhark ne lui avait pas échappé loin de là. Pour le moment, il se concentrait sur l'instant présent, Darth prenant note de ce qui les attendait, Hormand avait demandé en amont les cartes et plans déjà en études chez les hommes de Krieg.
Avant de quitter la salle de commandement, le commandant suprême Schreiber laissa passer en avant ses commandants Darth, Ulver, Hormand qui descendirent rejoindre leurs hommes sur les vaisseaux de l'Amiral Van Grallen sans même un mot pour le reste.
Schreiber se retourna vers Huntarrn, une moment de flottement se fit alors que le Krieg regardait intensèment son homologue derrière son masque à gaz, un sourire naquis sur son visage chose qu'Huntarrn ne voyait pas.
-Bon courage et que l'Empereur veille sur vous...
Sa voix était caverneuse, l'effet renforcé par sa protection et le géant de Krieg tourna les talons
~Bien, les rebelles vont connaitre la peur désormais. La peur et la colère de l'Empereur.~
Orbite de Phallanx IV
La 14eme Force de la Death Korps s'était embarquée sur les vaisseaux de l'amiral Van Grallen, cette dernière abordait une attitude offensive avec en tête de formation le Croiseur qui transportait le QG général de son expedition.
La force de Krieg était séparée de façon a ce que chaque bataillon soit homogène, l'esprit de corps de la 14eme permettant à des hommes qui ne sont pas issus de la même force de savoir se battre ensemble sans problème.
Le briefing interne avait établit que pour le moment, si attaque il y a, cela se passerait sur les stations orbitales en premier lieu.
Schreiber tenta d'entrer en contact avec la planète et pour le moment rien ne leur fut répondu. Le Commandant Suprème n'était pas du genre patient et il faisait les cent pas dans le centre de navigation, entretemps il avait demandé aux frégates de l'amiral de rester en arrière-garde, les auspex ne détectait pas de flotte a quai et pour un monde-forteresse cela ne lui disait rien qui vaille.
-Communication! une réponse?
Le préposé sursauta dans son siège, surpris par le ton tranchant comme une lame du Commandant supreme
-Non Commandant Suprême, toujours le silence radio!
-Navigation! Étalez la ligne de front, faites l'acquisition des stations orbitales et effectuez un tir de semonce à pleine puissance. Je veux leur réponse maintenant, je n'attend plus.
De longues minutes qui semblaient des heures, Schreiber tenaient à sa merci des milliers et des milliers d'âme à sa merci, il n'hésiterait pas une seule seconde à verser le feu sacré sur leur cible comme ses ancêtres ont laché l'enfer nuclèaire sur leur propre peuple.
Dans l'espace, la flotte avait suivit les ordres et l'amiral Van Grallen mit en position de tir ses vaisseaux, les hommes de Krieg étaient prêts dans leur navette d'assaut.
-Toujours rien Commandant Suprème
-Solutions acquises Commandant
-Tirez!
PHALANX II, JOUR 01
FL-01:
Le lieutenant Gierga se baissa subitement tandis qu'une roquette fumante passa au dessus du muret dont il se servait de couvert, pour aller s'écraser en un déluge de feu et de poussière quelques mètres derrières, mutilant six soldats dont le jeune Finias, à peine seize ans, qui s'était enrôlé dès qu'il fut fait mention de la Croisade sur Mìdgard. Le pauvre corps brisé et sanguinolent retomba mollement plus loin, s'empalant sur une poutre métallique, et Finias garda ses yeux vitreux et morts rivés sur la Citadelle du Vent, tandis qu'il lâchait son dernier souffle. Face à lui, quelques dizaines de mètres plus loin, s'amassait la Garde Phalanxienne du Klan du Vent, par centaines, reconnaissables à leurs habits pourpres et leur casque argenté conique, leur masquant tout le visage en un miroir brillant de milles feux, sans relief, sans expression.
Depuis la veille, les combats n'avaient pas cessé, et le peloton de Gierga s'était retrouvé coincé dans une zone marchande englobant une vaste place de dalles de granit rosâtre, au centre de laquelle s'élevait une grande statue du Baron Lidmeer, régent de Phalanx II en l'absence du Roi. Autrefois elle devait être majestueuse, entièrement taillée dans une pierre blanche comme la neige, haute de plusieurs mètres, le représentant triomphant dans une toge de croisé phalanxien, levant son épée bien haut, un pied posé sur un aquila brisé. Aujourd'hui la statue blasphématoire était criblée d'impact, et n'était plus qu'une vague silhouette humanoïde de pierre...
Gierga et son escouade étaient blottis derrière les vestiges d'une échoppe de poteries, déchiquetée par le récent pilonnage impérial, trois de ses murs encore plus ou moins debout, et le quatrième abattu en dehors, avec sur toute la longueur de sa chute une constellation de morceaux de poteries brisées. Le toit en tuile rouges s'était écroulé, achevant d'écraser le travail de toute une vie, brisant en deux sur son comptoir le malheureux marchand qui, malgré l'avancée Futhark et le bombardement massif de la zone, avait refusé de quitter l'endroit où il avait si péniblement construit sa vie.
Gierga fit rapidement passer le canon de son fusil radiant par dessus le muret et délivra trois courtes rafales en aveuglette, avant de se repositionner dos au mur, face à ses hommes, accroupis, une expression à la fois tendue et excitée sur leur visage encrassés par la poussière environnante. Leurs uniformes noirs étaient à présent couverts d'une pellicule poussiéreuse rougeâtre, et leurs treillis aux tâches blanches et noires étaient trempés de boue rosâtre.
L'un des hommes de l'escouade de Gierga, désignée Sigil Delta (1ère escouade du 4ème peloton), un individu aux muscles saillants et constamment tendus, au visage de rapace barré sur toute sa longueur d'une large et profonde cicatrice et à la barbe naissante se rapprocha de Gierga et dû hurler pour se faire entendre:
"Et maintenant, mon lieutenant? Qu'est ce qu'on fout? On va pas camper ici tout de même?!
-Négatif, Uzhorr! le rassura Gierga. On attends que Odahl Delta nous rejoigne et que Tyr Delta les prennent de revers avec l'aide du 6ème peloton blindé. Avec un peu de chance, ça nous laissera le temps de traverser la place sans trop de pertes... Rapport de situation les gars!
-Dix huit morts et sept blessés graves, lieutenant! hurla Juznorr, le médic du peloton. Quelques petits bobos par ci par là, mais on est bons.
-Munitions à quarante pour cents. continua un homme fin, presque maigre, portant pourtant un lourd sac de chargeurs et de bandes de cartouches. A ce train là, on attendra même pas le bout du quartier qu'il va falloir aller trancher dans le vif du sujet...
-Merci pour cette métaphore parfaitement inutile, Uznarr. se moqua Gierga. Ecoutez les enfants, on attends l'arrivée des renforts et on essaye d'atteindre ce gros bâtiment à 13h, je pense qu'on pourra facilement y établir une tête de pont provisoire pour rassembler les hommes." Il s'interrompit un instant et regarda sa montre. "On dispose de soixante dix sept minutes avant le prochain barrage d'artillerie, autant ne pas trainer, ou on s'envoyer en l'air, et pas de la façon agréable."
Les hommes ricanèrent, comme toujours, à la blague de Gierga. celui ci reçut une transmission fortement parasitée et se pencha au ras du sol, les deux mains sur les oreilles pour tenter d'entendre ce qu'on lui disait.
"Lieutenant, on est arrivés sur la position Nord trois quarts, à 11h de l'objectif. annonça Freyaah, la tireuse d'élite du peloton.
-Vous avez un visuel de là où vous êtes? demanda Gierga.
-Une vingtaine d'unités ennemies, et un gros tank... On dirait un vieux Leman Russ, mais impossible de confirmer. Y'a un putain de mur qui nous cache l'autre côté du bâtiment, du coup j'peux pas vous dire combien ils sont derrière...
-Commencez par ceux que vous avez en visuel, priorité sur le char. ordonna le Lieutenant. Je les veux morts depuis cinq minutes ma belle!
-Compris, Lieutenant! répondit Freyaah avant de répondre sur un ton d'aguicheuse: Pour une fois que c'est pas moi qui me fais tirer... Groupe de reco terminé!"
Gierga sourit au sous entendu graveleux de Freyaah, qui comme tout membre du clan était douée d'un humour relativement déplacé, et également dénuée de toute finesse.
Au loin, bien que le brouhaha des combats se faisait constant, on pouvait discerner des coups de feu secs et lents, délivrés un par un, avec calme et professionnalisme.
Les renégats tombèrent un à un, sans comprendre ce qui leur arrivait, abattus avec un dextérité exemplaire par les quatre snipers du groupe de reco, en tenues noires et moulantes bardées de sacoches de munitions.
A peine une minute plus tard, ils étaient morts, et le tank dépourvu de pilote, puis de son artilleur, qui prit de panique tenta de fuir, se mettant tout seul dans la ligne de mir de Freyaah. Il s'écrasa au sol, un gros cratère sanglant à la place du front, tandis que son assassin gravait calmement onze traits sur la crosse de son fusil de précision, son score immédiat, afin de comparer le total de tués avec les autres snipers après la bataille.
Le groupe de reco tira alors un tube antichar contre le mur qui les gênait, tuant dans l'immédiat huit des vingt quatre renégats qui étaient planqués derrière, sans aucune idée de ce qui était arrivé à leurs frères l'instant auparavant.
Mais cette fois l'ennemi réagit et tira une véritable grêle de projectiles meurtriers dans la direction du groupe de reco. Juloor, l'un des snipers, fut touché à la poitrine et à la tempe et sursauta sur sa position pour ne plus jamais se relever, arrosant la pierre rose d'un sang noir qui se mêla à la poussière en une trainée gluante.
Freyaah l'agrippa par le col pour le tirer à l'abri, mais constatant le décès de son ami, frappa du poing sur le sol avant de relever son arme avec une expression de haine. Elle parvint à tuer deux ennemis en l'espace d'une seconde et demi, avant de baisser la tête juste à temps pour éviter une nouvelle rafale.
Son camarade prit la relève, posant son fusil dans le creux des fesses de Freyaah, ce qui fit rouspéter cette dernière, et tua trois renégats avant de rouler de côté pour éviter le même sort que ses victimes.
"Ca va pas la tête, Korarr? gueula-t-elle en lui décochant un coup de pied dans le tibia, à ras le sol.
-Désolé, je rêvais depuis longtemps de pouvoir mettre mon long canon entre tes fesses, ma mignonne! ricana celui ci en passant la langue sur ses lèvres avec une expression obscène.
-Ouais bah rêve pas trop, ducon! répliqua-t-elle en lui crachant au visage. La prochaine fois je ferai une entaille à ton nom sur ma crosse!"
Il imita un baiser en sa direction, et reçut cette fois le poing de Freyaah en plein visage. Il gueula avant de se baisser précipitamment pour éviter une rafale de balles particulièrement bien ajustée. Ces salopards commençaient à les cueillir comme il faut... Au sol, il remarqua alors le cadavre encore chaud de Juloor, et perdit immédiatement son humour, serrant les dents. C'était son cousin qui était étendu là, son corps sans vie les arrosant d'un sang chaud et poisseux.
A cet instant, il réalisèrent que Brokk avait gardé le silence derrière eux, lui qui habituellement riait à pleins poumons lors de leurs échanges envenimés. Korarr tourna difficilement la tête en la gardant le plus bas possible, suffisamment pour apercevoir le corps recroquevillé et déchiqueté du tireur, atteint lui aussi de plein fouet par la première vague de tirs.
Korarr tourna sa gueule cassée vers Freyaah et secoua la tête avec dégoût, avant de poser son front sur le sol en soupirant.
"On est plus que tous les deux, ma mignonne, t'as intérêt à être gentille... murmura-t-il, les yeux fermés.
Elle ne répondit rien à la remarque sans humeur de Korarr, la gorge serrée par la mort de Brokk qui était aussi un de leurs meilleurs amis...
Les tirs avaient cessés, les renégats pensant que leurs cibles étaient toutes éliminées. Pour s'en assurer, il tournèrent leur pièce de mortier vers le bâtiment afin de le pulvériser, quand il furent eux mêmes touchés de plein fouet par un obus et valsèrent dans les airs avant de retomber au sol dans une pluie de viscères et de cartilage.
Le 6ème peloton blindé avançait à toute vitesse, sans se préoccuper des ruines encombrantes, les pulvérisant avec leurs lames de bulldozer. Le peloton blindé tira une nouvelle volée d'obus qui s'écrasa sur un bâtiment proche, remplit de renégats, qui explosa dans un nuage de poussière.
Freyaah agrippa Korarr par le bras et ils coururent sans reprendre leur souffle pendant une dizaine de minutes, jusqu'à retrouver une position sécurisée. De là ils virent Odhal Delta, Sigil Delta et Tyr Delta se précipiter derrière le peloton blindé qui leur ouvrait une voie royale, ce qui convenait à Gierga, même si ce n'était pas ce qu'il avait prévu initialement...
Le fracas des chenilles de blindés et des clameurs des soldats s'éloigna au fur et à mesure qu'ils progressaient vers l'ennemi. Recroquevillés dans une trou d'obus, derrière les ruines d'une petite maisonnée, exténués, et endeuillés par la mort de leurs deux amis, Freyaah et Korarr regardèrent la poussière s'éloigner, les yeux dans le vague, incapables de bouger.
Finalement Freyaah attrapa un bras de Korarr pour le passer au dessus de son cou, pour venir se blottir contre lui, tremblante, fatiguée et terriblement triste. Lui la serra un peu plus, le regard fixé à l'horizon, une larme traçant sur son visage un sillon de poussière mouillée.
Les deux snipers chamboulés restèrent ainsi jusqu'au passage du 2ème peloton, tard le soir, qui leur appris que le front avait progressé de plusieurs kilomètres. Alors qu'ils se remettaient péniblement debout, le Commissaire Gunnar passa prêt d'eux, et les regarda de la tête aux pieds.
"Dur journée les enfants? demanda-t-il, sans leur dire qu'il savait pour Brokk et Juloor.
-Pardonnez nous, Commissaire, on sait pas ce qui nous as pris! s'empressa de dire Korarr, soutenant dans ses bras une Freyaah qui semblait toujours perdue.
-Moi je sais. dit simplement Gunnar. Allez donc vous reposer, votre peloton est rentré il y a une heure, et vous repartez au charbon dans trois."
Il saluèrent le Commissaire qui poursuivit sa route, en gueulant ses ordres et ses encouragements aux soldats, déjà au maximum de leur moral, désirant plus que tout la victoire et la reprise de la planète au Nom de l'Empereur. Un voile d'un violet sombre tirant peu à peu sur le bleu noir tombait lentement sur FL-01. Au loin, des lueurs fantomatiques jaunes et stroboscopiques luisaient à l'horizon, découpant nettement dans la nuit tombante les ruines encore faiblement debout du quartier marchand calciné. Un grondement sourd s'élevait au lointain, témoignant de la fureur des combat qui ne baissaient pas un seul instant.
Freyaah resserra son étreinte autour de la taille de Korarr, retenant ses larmes, refusant toujours de croire au trépas de ses deux meilleurs amis. Korarr, lui regardait avec haine la statue du Régent Phalanxien, écrasée à terre après avoir été soufflée par des charges de démolition posées à sa base, comme pour signifier par sa destruction la reprise de la planète par l'Imperium, sans autre forme de protestation possible.
Le sniper pensa à son cousin et à Brokk avant de replacer son regard sur Freyaah, silencieuse et brisée. Il lui déposa un baiser attentionné sur le front en murmurant d'une voix douce:
"On est plus que tous les deux, ma mignonne, mais on s'en sortira..."
Elle le regarda, les yeux, encore rougis par les larmes, brillants faiblement dans le crépuscule. Elle lui sourit avant de reposer sa tête au creux de l'épaule du sniper.
Après un moment à observer les lueurs lointaines des combats, dans la fraicheur de la nuit, ils repartirent vers le campement arrière B rejoindre leur peloton, et prendre le peu de repos qu'ils pouvaient encore prendre...
Une deuxième journée s'acheva et la nuit tomba sur FL-01. Plus de la moitié de la cité avait été conquise, et à présent les Futharks allaient devoir forcer les gigantesques murailles qui les séparaient du quartier noble. Et à l'intérieur, la victoire les attendaient...
CHAPITRE 2: DANS LE FEU DE PHALANX partie 01:
FER DE LANCE:
FER DE LANCE:
Imperial Claw, Point de Saut du Système Phalanx
La course Warp avait mené la 8e Armée vers un nouveau système, le premier à être redécouvert par les forces impériales depuis des millénaires
Tous les officiers s'étaient réunis dans la salle de commandement pour le premier briefing de la campagne.
"Messieurs bonjour, j'espère que vous avez bien dormi" leur lança jovialement Borya tandis qu'il prenait place à leur côté à la table.
"Vous avez tous reçu les informations dont nous disposons à l'heure actuelle sur les 5 planètes de ce système, et j'espère que vous les avez déjà parcourues en venant ici." continua Borya sur sa lancée
"Comme vous le constaterez, seules quatre de ces planètes méritent notre attention. Nous allons pour l'instant laisser de côté Phalanx I, afin de nous concentrer sur les trois mondes habités." dit-il en évitant le regard de l'Adepte Sheer, qui avait sans doute espéré que le Mechanicum puisse déjà étudier la minuscule boule de roche gorgée de métaux
"Nous allons donc effectuer une reconnaissance sur Phalanx II, IV et V."
"Haut Général Huntarr, je vous confie le soin de disposer de Phalanx II" ordonna Borya au commandant furthak
Tournant son regard vers la délégation de la Death Korps, il continua : "Commandant Schreiber, je vous charge d'enquêter sur la situation de Phalanx IV, et, si cela devait s'avérer nécessaire, je suis certain que vos talents dans le combat à courte portée vous sera d'un grand secours pour la prise des stations orbitales. Vous aurez pour cette mission le concours de l'Amiral von Grallen"
"J'emmènerai quant à moi les Premiers-Nés sur Phalanx V"
"Quant à vos forces, Statège Mandark, je les garde en réserve pour le moment"
"Des questions Messieurs ?"
***
Imperial Claw avant le saut
La délégation de Krieg avait déserté la salle pendant le discours de cet opportuniste de Terra, tournant le dos à toute cette clique d'hypocrite et de pleutres. Schreiber avait bien remarqué les regards qui s'attardait sur eux de temps à autre en particulier ceux que leur lancait ces barbares de Futhark. Malgré cela, les quatres Commandants des Death Korps restaient stoïques et inexpressifs, ils regagnèrent leur quartiers en attendant le dernier briefing avant le départ.
Schreiber se laissa choir dans un fauteuil d'aspect spartiate, posant le casque d'acier sur ses genoux, ses 3 subordonnés prirent leurs aises à leur tour et otèrent leur masque à gaz.
Les soldats de Krieg étaient certes froids au possible, taciturne mais entre eux, du moins entre les hommes du 14eme, existait un esprit de groupe, une fraternité lié jusque dans la mort pour expier la faute de leur peuple.
Schreiber sourit, sa cicatrice lui déformant la lèvre et lui donnait un aspect étrange, Hormand en fit de même, les cinq hommes se mirent à rire aux éclats, un rire tonitruant et de bon coeur, qui s'entendait dans les coursives de l'Iron Claw
-Voilà mes frères, nous y sommes! Peut être que nous allons tomber cette fois-çi!!
-J'espère bien Commandement Suprême, en emportant le plus d'ennemis de l'Empereur avec nous..
-J'y compte bien Darth, j'y compte bien..
Un sourire malveillant prenaient désormais place sur les enfants des plaines décharnées de Krieg.
Iron Claw, Point de Saut du système Phalanx
Ils avaient été tout les quatres demandés pour l'ultime briefing avant cette longue campagne. Tout le gratin de la veille se tenait là, Schreiber n'avait pas envie de voir leur tête, il grimaça avant de passer les portes et réajusta son masque, ne donnant pas la peine de se montrer à visage découvert, a quoi bon?
Ils avaient pris la peine d'étudier les plans et holocartes du système, Ulver avait une mémoire infaillible et avait prit la peine de relevé les infos importantes de chaque planête.
Les hommes de Krieg ne tardèrent pas à recevoir leur affectation: Phallanx IV. Schreiber acquièsca à l'ordre donné, il ne dit pas un mot, n'adressa pas un regard au reste des commandants présent. Il se focalisait déja sur la bataille à venir, sur la réussite certaine de sa mission, car oui, le 14eme n'accepte pas la défaite et ne reculera devant rien quitte à en mourir.
Ce Van Grallen les dévisageait depuis tout à l'heure et il semblait presque rebuté de devoir collaborer avec la Death Korps, sous son masque Schreiber se mit à sourire doucement, ses mains se serrant dans son dos.
Quand on demanda si il y avait des questions, l'assemblée put entendre pour la première fois le son de sa voix déformée par le masque à gaz d'aspect macabre.
-Forces détéctées? Types?Nombre?
C'etait claire, simple,concis...du moins pour lui.
***
IMPERIAL CLAW, SYSTEME DE PHALANX:
Les officiers Futharks au grand complet écoutèrent le briefing de Borya, tout en étudiant la carte stratégique holographique qui tournoyait lentement au centre du Strategium, baignant la vaste salle d'une lueur vert pâle.
Huntarrn, dans son uniforme neuf de Haut Général était assis dans un fauteuil, Farrias se tenant à ses côtés, debout, droit comme un "i", ne bougeant pas d'un cil, comme il savait si bien le faire.
Tandis que Gorund comme à son habitude bougonnait dans son coin, dans une posture paresseuse, ennuyé par ce long briefing, et désespérant de partir au combat, le seul moment intéressant de toute vie pour lui, Serschtein prenait fiévreusement des notes sur leur déploiement futur, accompagné dans sa besogne manuscrite par l'Amiral Phrasus, qui cette fois les avaient rejoint.
Phrasus était un jeune homme élancé, le seul du groupe qui avait moins de cinquante années, au visage blondinet juvénile et avenant, constamment barré d'un sourire charmeur. Cette fois en revanche, il faisait la moue, déçu de ne croiser que très peu de femmes dans le Strategium, et pas de celles qu'il voulait approcher. Depuis leur arrivée, il n'avait pu entretenir qu'une ou deux "entrevues galantes" comme il aimait à les appeller, toujours sous les moqueries de ses amis Généraux, le regard noir de Farrias, et la jalousie flagrante de son Lieutenant, le jeune Capitaine Ober Karlstein.
Le briefing prenait fin, Borya fit ramener les lumiglobes à leur clarté naturelle, et descendit quelques marches de son estrade d'orateur, pour scruter l'assistance, demandant s'il y avait des questions.
Le 26ème Drakkar allait donc devoir débarquer sur Phalanx II, qui paraissait habitée et technologiquement d'une avancée convenable. Peu de planètes de ce système présentaient un intérêt, et Huntarrn lisait un regard envieux dans les yeux de Serschtein, qui aurait préféré qu'ils soient déployés sur Phalanx IV afin d'évaluer la teneur des structures en orbite, probablement navales, donc intéressante selon lui.
Il jeta un regard jaloux aux Death Korps.
Lorsque le Commandant Schreiber demanda sèchement plus de renseignement sur ce qui les attendaient, Huntarrn se joignit à sa requête, d'un ton calme, comme pour tempérer la brutalité du Death Korp, désirant lui aussi savoir ce qui attendait ses troupes, ou plus globalement, la 8ème armée toute entière.
Contrairement à Gorund qui, comme tout Loki, arrogant et égoïste, considérait son clan et son régiments comme les meilleurs de tout l'Imperium, le Konungar du clan Odin éprouvait un véritable respect pour la Légion de Krieg. Des hommes ne demandant qu'à se sacrifier pour l'Empereur, pour racheter les péchés de leurs pères... Une attitude d'autant plus honorable qu'ils étaient doués d'une grande qualité martiale.
Huntarrn les respectaient en tant que soldats mais aussi en tant que citoyens au service de l'Empereur, des exemples de piété, selon lui.
Farrias était du même avis que lui, mais déplorait chez eux un certain orgueil mal placé, résultant de leur inflexibilité.
Huntarrn adressa un hochement de tête respectueux vers la délégation de Krieg, comme pour leur assurer son plus profond soutien.
Si le clan Loki était réputé pour sa brutalité et ses caprices, le clan Odin était connu pour sa grande noblesse et son respect de tout militaire qui se respecte.
Huntarrn n'attendait pas de réponse de la part de Schreiber et ses hommes, même si cela lui ferait grand plaisir, car il savait que ces hommes n'aimaient pas lier de liens affectifs, trop convaincus de leur disgrâce éternelle.
Un autre trait de caractère noble, car profondément humble, selon le Konungar.
Ils attendirent la réponse de Borya, espérant des renseignements plus détaillés, peut être même des détails à chacun sur leur zone d'intervention, afin de pouvoir remplir leur mission dans les meilleurs délais et pouvoir ramener ce système rapidement vers la Lumière de l'Empereur...
***
Imperial Claw, Près du Point de Saut du Système Phalanx
"Jusqu'à éclaircissement de la situation, considérez ces planètes et leurs habitants comme hostiles. N'oubliez jamais que nous sommes les émissaires de l'Humanité et que nul ne saurait refuser Sa parole. Ne prenez aucun risque et informez-moi de tous les développements. Merci de votre attention messieurs, maintenant je crois que nous avons un système à reconquérir ..."
Death's Head, En Orbite autour de Phalanx V
Les premières navettes de débarquement descendaient silencieusement devant les yeux de Borya, emmenant les 6000 Vétérans des 13e et 24e Premiers-Nés vers le pôle nord de la planète, apparemment le centre de toutes les communications.
Heureusement qu'ils ont leur uniforme d'hiver, se dit Borya en examinant les derniers relevés de température à la surface. Il frissona, juste assez pour se servir un verre avant de retourner au PC pour attendre les rapports des autres forces.
***
PHALANX II:
Le 26ème Drakkar surgit de l'Immaterium dans toute sa gloire martiale, se positionnant immédiatement en orbite de Phalanx II.
La flotte se scinda en quatre parties: le clan Odin se plaça en orbite bas au dessus de la capitale planétaire, le clan Loki se plaça en orbite large au dessus du pôle nord , le clan Aegis adoptant la même formation au dessus du pôle sud, les deux groupes ayant ainsi un contrôle assez complet sur le sol depuis ces positions, et le quatrième groupe, constitué de cinq croiseurs et une barge de bataille baptisée Furious, appartenant à l'Amiral Phrasus, resta un peu en retrait afin de contrôler le blocus planétaire, au cas où une flotte ennemie aurait eu l'audace de les attaquer.
Huntarrn tenta pendant une heure de rentrer en contact avec le seigneur gouvernant la planète, sans succès. Au bout de la soixantième minute, à la seconde près, il envoya un message au gouvernement renégat, les avertissant que Phalanx II était officiellement sous blocus impérial et que tout vaisseau, civil ou militaire tentant de traverser leurs positions serait capturé ou abattu s'il résistait.
Quinze minutes standard plus tard, les premiers vaisseaux de transport Futhark descendirent au sol.
Trois zones furent ainsi immédiatement tenues par les impériaux qui commencèrent à établir une tête de pont.
Au bout d'une heure, les premières attaques survinrent, les armées de Phalanx II tentant vainement de repousser l'envahisseur. Les Futharks répondirent à cet acte hostile sans pitié, et aucun prisonnier ne fut fait lors de la première attaque, de façon à lancer un avertissement clair et net au gouvernement ennemi.
Une deuxième heure après, le clan Loki avait achevé l'installation de son QG provisoire et ses troupes faisaient à présent route vers la cité ruche locale, un vaste réseau de bidons villes enlacé autour d'une cité aux tours cyclopéennes, bastion de la noblesse des Klan Phalanxien du Nord, localement appelés les Seigneur du Vent. Vingt sept minutes après un trajet d'un calme suspect, le clan Loki installa le siège de la ruche désignée par le Konungar sous l'identifiant codé FL-01 (littéralement Futhark Loki - étape 01). Presque immédiatement, les combats commencèrent, la garde phalanxienne réôndant avec virulence à l'avancée du meilleur régiment d'attaque des Futharks.
Au sud, le clan Aegir finissait tout juste d'établir leur base lorsqu'un convoi de blindés ennemis les attaqua. Proche de vingt six kilomètres, la ruche désignée sous le terme codé FA-01, un spatioport gigantesque et position stratégique de premier ordre. La défense devint acharnée et Serschtein rapporta des affrontement violents risquant de s'enliser rapidement. Immédiatement il scinda le front en deux, envoyant une colonne de blindés épaulée par les 6ème et 12ème Compagnies du régiments vers FA-01. Le reste du régiment tenta d'encercler les blindés ennemis afin de les prendre en faucille pour les exterminer, mais ces derniers étaient véloces et le combat prit une tournure plus longue que prévu.
Au centre, le clan Odin avait rapidement investi la cité ruche extérieure à la capitale, désignée sous FO-01, et il se rassemblait actuellement en deux détachements constitués de forces égales, l'un aux ordres du Konungar qui partirai promptement vers la capitale elle même désignée sous le code FD-Prima (signifiant Futharks Drakkar - cible prioritaire), l'autre aux ordre du tout nouveau Général Udrison avait pour ordre de renforcer les positions et de commencer à faire débarquer les équipes du Munitorum et de l'Administratum afin qu'ils commencent au plus vite leur travail, tout en s'assurant la prise d'objectifs secondaires concentrés en divers points stratégiques tout autour de FO-01.
L'assaut de Phalanx II avait été fulgurant et les armées phalanxiennes, prisent au dépourvu, comme c'était le but pour Huntarrn, réagirent désespérément, multipliant les erreurs et les replis salvateurs devant une avancée impeccable.
Mais après quatre heure depuis le débarquement, la situation se stabilisa, les armées phalanxiennes reprenant de l'assurance et entamant leur contre attaque à grande vitesse.
Au crépuscule du premier jour, les combats faisaient rage, l'avancée Futhark stoppée nette, après avoir pu capturer plusieurs de leurs objectifs d'atterrissage. Commençait alors la longue phase de guerre de position et d'attaques commandos.
Huntarrn commanda à Phrasus plusieurs frappes aériennes au moyen des escadrilles de bombardiers qu'ils détenaient, de façon à couper les arrières des troupes ennemies et à miner le moral de l'adversaire. Trois heures de raids s'ensuivirent, jusqu'à ce que la faible aviation phalanxienne ne réponde avec plus d'efficacité, nécessitant l'intervention des chasseurs Futharks. Une heure et demi après, Phrasus décréta l'arrêt des frappes aériennes, avec une autre vague de prévue dix huit heures standard plus tard.
La nuit tomba sur Phalanx II qui résonnait des combats furieux de la reconquête de ce monde éloigné de la Lumière de l'Empereur...
***
Imperial Claw, pendant le briefing
Schreiber avait cette capacité de tout voir en faisant tout autre chose, il écoutait attentivement la réponse à sa question mais le geste du Futhark ne lui avait pas échappé loin de là. Pour le moment, il se concentrait sur l'instant présent, Darth prenant note de ce qui les attendait, Hormand avait demandé en amont les cartes et plans déjà en études chez les hommes de Krieg.
Avant de quitter la salle de commandement, le commandant suprême Schreiber laissa passer en avant ses commandants Darth, Ulver, Hormand qui descendirent rejoindre leurs hommes sur les vaisseaux de l'Amiral Van Grallen sans même un mot pour le reste.
Schreiber se retourna vers Huntarrn, une moment de flottement se fit alors que le Krieg regardait intensèment son homologue derrière son masque à gaz, un sourire naquis sur son visage chose qu'Huntarrn ne voyait pas.
-Bon courage et que l'Empereur veille sur vous...
Sa voix était caverneuse, l'effet renforcé par sa protection et le géant de Krieg tourna les talons
~Bien, les rebelles vont connaitre la peur désormais. La peur et la colère de l'Empereur.~
Orbite de Phallanx IV
La 14eme Force de la Death Korps s'était embarquée sur les vaisseaux de l'amiral Van Grallen, cette dernière abordait une attitude offensive avec en tête de formation le Croiseur qui transportait le QG général de son expedition.
La force de Krieg était séparée de façon a ce que chaque bataillon soit homogène, l'esprit de corps de la 14eme permettant à des hommes qui ne sont pas issus de la même force de savoir se battre ensemble sans problème.
Le briefing interne avait établit que pour le moment, si attaque il y a, cela se passerait sur les stations orbitales en premier lieu.
Schreiber tenta d'entrer en contact avec la planète et pour le moment rien ne leur fut répondu. Le Commandant Suprème n'était pas du genre patient et il faisait les cent pas dans le centre de navigation, entretemps il avait demandé aux frégates de l'amiral de rester en arrière-garde, les auspex ne détectait pas de flotte a quai et pour un monde-forteresse cela ne lui disait rien qui vaille.
-Communication! une réponse?
Le préposé sursauta dans son siège, surpris par le ton tranchant comme une lame du Commandant supreme
-Non Commandant Suprême, toujours le silence radio!
-Navigation! Étalez la ligne de front, faites l'acquisition des stations orbitales et effectuez un tir de semonce à pleine puissance. Je veux leur réponse maintenant, je n'attend plus.
De longues minutes qui semblaient des heures, Schreiber tenaient à sa merci des milliers et des milliers d'âme à sa merci, il n'hésiterait pas une seule seconde à verser le feu sacré sur leur cible comme ses ancêtres ont laché l'enfer nuclèaire sur leur propre peuple.
Dans l'espace, la flotte avait suivit les ordres et l'amiral Van Grallen mit en position de tir ses vaisseaux, les hommes de Krieg étaient prêts dans leur navette d'assaut.
-Toujours rien Commandant Suprème
-Solutions acquises Commandant
-Tirez!
***
PHALANX II, JOUR 01
FL-01:
Le lieutenant Gierga se baissa subitement tandis qu'une roquette fumante passa au dessus du muret dont il se servait de couvert, pour aller s'écraser en un déluge de feu et de poussière quelques mètres derrières, mutilant six soldats dont le jeune Finias, à peine seize ans, qui s'était enrôlé dès qu'il fut fait mention de la Croisade sur Mìdgard. Le pauvre corps brisé et sanguinolent retomba mollement plus loin, s'empalant sur une poutre métallique, et Finias garda ses yeux vitreux et morts rivés sur la Citadelle du Vent, tandis qu'il lâchait son dernier souffle. Face à lui, quelques dizaines de mètres plus loin, s'amassait la Garde Phalanxienne du Klan du Vent, par centaines, reconnaissables à leurs habits pourpres et leur casque argenté conique, leur masquant tout le visage en un miroir brillant de milles feux, sans relief, sans expression.
Depuis la veille, les combats n'avaient pas cessé, et le peloton de Gierga s'était retrouvé coincé dans une zone marchande englobant une vaste place de dalles de granit rosâtre, au centre de laquelle s'élevait une grande statue du Baron Lidmeer, régent de Phalanx II en l'absence du Roi. Autrefois elle devait être majestueuse, entièrement taillée dans une pierre blanche comme la neige, haute de plusieurs mètres, le représentant triomphant dans une toge de croisé phalanxien, levant son épée bien haut, un pied posé sur un aquila brisé. Aujourd'hui la statue blasphématoire était criblée d'impact, et n'était plus qu'une vague silhouette humanoïde de pierre...
Gierga et son escouade étaient blottis derrière les vestiges d'une échoppe de poteries, déchiquetée par le récent pilonnage impérial, trois de ses murs encore plus ou moins debout, et le quatrième abattu en dehors, avec sur toute la longueur de sa chute une constellation de morceaux de poteries brisées. Le toit en tuile rouges s'était écroulé, achevant d'écraser le travail de toute une vie, brisant en deux sur son comptoir le malheureux marchand qui, malgré l'avancée Futhark et le bombardement massif de la zone, avait refusé de quitter l'endroit où il avait si péniblement construit sa vie.
Gierga fit rapidement passer le canon de son fusil radiant par dessus le muret et délivra trois courtes rafales en aveuglette, avant de se repositionner dos au mur, face à ses hommes, accroupis, une expression à la fois tendue et excitée sur leur visage encrassés par la poussière environnante. Leurs uniformes noirs étaient à présent couverts d'une pellicule poussiéreuse rougeâtre, et leurs treillis aux tâches blanches et noires étaient trempés de boue rosâtre.
L'un des hommes de l'escouade de Gierga, désignée Sigil Delta (1ère escouade du 4ème peloton), un individu aux muscles saillants et constamment tendus, au visage de rapace barré sur toute sa longueur d'une large et profonde cicatrice et à la barbe naissante se rapprocha de Gierga et dû hurler pour se faire entendre:
"Et maintenant, mon lieutenant? Qu'est ce qu'on fout? On va pas camper ici tout de même?!
-Négatif, Uzhorr! le rassura Gierga. On attends que Odahl Delta nous rejoigne et que Tyr Delta les prennent de revers avec l'aide du 6ème peloton blindé. Avec un peu de chance, ça nous laissera le temps de traverser la place sans trop de pertes... Rapport de situation les gars!
-Dix huit morts et sept blessés graves, lieutenant! hurla Juznorr, le médic du peloton. Quelques petits bobos par ci par là, mais on est bons.
-Munitions à quarante pour cents. continua un homme fin, presque maigre, portant pourtant un lourd sac de chargeurs et de bandes de cartouches. A ce train là, on attendra même pas le bout du quartier qu'il va falloir aller trancher dans le vif du sujet...
-Merci pour cette métaphore parfaitement inutile, Uznarr. se moqua Gierga. Ecoutez les enfants, on attends l'arrivée des renforts et on essaye d'atteindre ce gros bâtiment à 13h, je pense qu'on pourra facilement y établir une tête de pont provisoire pour rassembler les hommes." Il s'interrompit un instant et regarda sa montre. "On dispose de soixante dix sept minutes avant le prochain barrage d'artillerie, autant ne pas trainer, ou on s'envoyer en l'air, et pas de la façon agréable."
Les hommes ricanèrent, comme toujours, à la blague de Gierga. celui ci reçut une transmission fortement parasitée et se pencha au ras du sol, les deux mains sur les oreilles pour tenter d'entendre ce qu'on lui disait.
"Lieutenant, on est arrivés sur la position Nord trois quarts, à 11h de l'objectif. annonça Freyaah, la tireuse d'élite du peloton.
-Vous avez un visuel de là où vous êtes? demanda Gierga.
-Une vingtaine d'unités ennemies, et un gros tank... On dirait un vieux Leman Russ, mais impossible de confirmer. Y'a un putain de mur qui nous cache l'autre côté du bâtiment, du coup j'peux pas vous dire combien ils sont derrière...
-Commencez par ceux que vous avez en visuel, priorité sur le char. ordonna le Lieutenant. Je les veux morts depuis cinq minutes ma belle!
-Compris, Lieutenant! répondit Freyaah avant de répondre sur un ton d'aguicheuse: Pour une fois que c'est pas moi qui me fais tirer... Groupe de reco terminé!"
Gierga sourit au sous entendu graveleux de Freyaah, qui comme tout membre du clan était douée d'un humour relativement déplacé, et également dénuée de toute finesse.
Au loin, bien que le brouhaha des combats se faisait constant, on pouvait discerner des coups de feu secs et lents, délivrés un par un, avec calme et professionnalisme.
Les renégats tombèrent un à un, sans comprendre ce qui leur arrivait, abattus avec un dextérité exemplaire par les quatre snipers du groupe de reco, en tenues noires et moulantes bardées de sacoches de munitions.
A peine une minute plus tard, ils étaient morts, et le tank dépourvu de pilote, puis de son artilleur, qui prit de panique tenta de fuir, se mettant tout seul dans la ligne de mir de Freyaah. Il s'écrasa au sol, un gros cratère sanglant à la place du front, tandis que son assassin gravait calmement onze traits sur la crosse de son fusil de précision, son score immédiat, afin de comparer le total de tués avec les autres snipers après la bataille.
Le groupe de reco tira alors un tube antichar contre le mur qui les gênait, tuant dans l'immédiat huit des vingt quatre renégats qui étaient planqués derrière, sans aucune idée de ce qui était arrivé à leurs frères l'instant auparavant.
Mais cette fois l'ennemi réagit et tira une véritable grêle de projectiles meurtriers dans la direction du groupe de reco. Juloor, l'un des snipers, fut touché à la poitrine et à la tempe et sursauta sur sa position pour ne plus jamais se relever, arrosant la pierre rose d'un sang noir qui se mêla à la poussière en une trainée gluante.
Freyaah l'agrippa par le col pour le tirer à l'abri, mais constatant le décès de son ami, frappa du poing sur le sol avant de relever son arme avec une expression de haine. Elle parvint à tuer deux ennemis en l'espace d'une seconde et demi, avant de baisser la tête juste à temps pour éviter une nouvelle rafale.
Son camarade prit la relève, posant son fusil dans le creux des fesses de Freyaah, ce qui fit rouspéter cette dernière, et tua trois renégats avant de rouler de côté pour éviter le même sort que ses victimes.
"Ca va pas la tête, Korarr? gueula-t-elle en lui décochant un coup de pied dans le tibia, à ras le sol.
-Désolé, je rêvais depuis longtemps de pouvoir mettre mon long canon entre tes fesses, ma mignonne! ricana celui ci en passant la langue sur ses lèvres avec une expression obscène.
-Ouais bah rêve pas trop, ducon! répliqua-t-elle en lui crachant au visage. La prochaine fois je ferai une entaille à ton nom sur ma crosse!"
Il imita un baiser en sa direction, et reçut cette fois le poing de Freyaah en plein visage. Il gueula avant de se baisser précipitamment pour éviter une rafale de balles particulièrement bien ajustée. Ces salopards commençaient à les cueillir comme il faut... Au sol, il remarqua alors le cadavre encore chaud de Juloor, et perdit immédiatement son humour, serrant les dents. C'était son cousin qui était étendu là, son corps sans vie les arrosant d'un sang chaud et poisseux.
A cet instant, il réalisèrent que Brokk avait gardé le silence derrière eux, lui qui habituellement riait à pleins poumons lors de leurs échanges envenimés. Korarr tourna difficilement la tête en la gardant le plus bas possible, suffisamment pour apercevoir le corps recroquevillé et déchiqueté du tireur, atteint lui aussi de plein fouet par la première vague de tirs.
Korarr tourna sa gueule cassée vers Freyaah et secoua la tête avec dégoût, avant de poser son front sur le sol en soupirant.
"On est plus que tous les deux, ma mignonne, t'as intérêt à être gentille... murmura-t-il, les yeux fermés.
Elle ne répondit rien à la remarque sans humeur de Korarr, la gorge serrée par la mort de Brokk qui était aussi un de leurs meilleurs amis...
Les tirs avaient cessés, les renégats pensant que leurs cibles étaient toutes éliminées. Pour s'en assurer, il tournèrent leur pièce de mortier vers le bâtiment afin de le pulvériser, quand il furent eux mêmes touchés de plein fouet par un obus et valsèrent dans les airs avant de retomber au sol dans une pluie de viscères et de cartilage.
Le 6ème peloton blindé avançait à toute vitesse, sans se préoccuper des ruines encombrantes, les pulvérisant avec leurs lames de bulldozer. Le peloton blindé tira une nouvelle volée d'obus qui s'écrasa sur un bâtiment proche, remplit de renégats, qui explosa dans un nuage de poussière.
Freyaah agrippa Korarr par le bras et ils coururent sans reprendre leur souffle pendant une dizaine de minutes, jusqu'à retrouver une position sécurisée. De là ils virent Odhal Delta, Sigil Delta et Tyr Delta se précipiter derrière le peloton blindé qui leur ouvrait une voie royale, ce qui convenait à Gierga, même si ce n'était pas ce qu'il avait prévu initialement...
Le fracas des chenilles de blindés et des clameurs des soldats s'éloigna au fur et à mesure qu'ils progressaient vers l'ennemi. Recroquevillés dans une trou d'obus, derrière les ruines d'une petite maisonnée, exténués, et endeuillés par la mort de leurs deux amis, Freyaah et Korarr regardèrent la poussière s'éloigner, les yeux dans le vague, incapables de bouger.
Finalement Freyaah attrapa un bras de Korarr pour le passer au dessus de son cou, pour venir se blottir contre lui, tremblante, fatiguée et terriblement triste. Lui la serra un peu plus, le regard fixé à l'horizon, une larme traçant sur son visage un sillon de poussière mouillée.
Les deux snipers chamboulés restèrent ainsi jusqu'au passage du 2ème peloton, tard le soir, qui leur appris que le front avait progressé de plusieurs kilomètres. Alors qu'ils se remettaient péniblement debout, le Commissaire Gunnar passa prêt d'eux, et les regarda de la tête aux pieds.
"Dur journée les enfants? demanda-t-il, sans leur dire qu'il savait pour Brokk et Juloor.
-Pardonnez nous, Commissaire, on sait pas ce qui nous as pris! s'empressa de dire Korarr, soutenant dans ses bras une Freyaah qui semblait toujours perdue.
-Moi je sais. dit simplement Gunnar. Allez donc vous reposer, votre peloton est rentré il y a une heure, et vous repartez au charbon dans trois."
Il saluèrent le Commissaire qui poursuivit sa route, en gueulant ses ordres et ses encouragements aux soldats, déjà au maximum de leur moral, désirant plus que tout la victoire et la reprise de la planète au Nom de l'Empereur. Un voile d'un violet sombre tirant peu à peu sur le bleu noir tombait lentement sur FL-01. Au loin, des lueurs fantomatiques jaunes et stroboscopiques luisaient à l'horizon, découpant nettement dans la nuit tombante les ruines encore faiblement debout du quartier marchand calciné. Un grondement sourd s'élevait au lointain, témoignant de la fureur des combat qui ne baissaient pas un seul instant.
Freyaah resserra son étreinte autour de la taille de Korarr, retenant ses larmes, refusant toujours de croire au trépas de ses deux meilleurs amis. Korarr, lui regardait avec haine la statue du Régent Phalanxien, écrasée à terre après avoir été soufflée par des charges de démolition posées à sa base, comme pour signifier par sa destruction la reprise de la planète par l'Imperium, sans autre forme de protestation possible.
Le sniper pensa à son cousin et à Brokk avant de replacer son regard sur Freyaah, silencieuse et brisée. Il lui déposa un baiser attentionné sur le front en murmurant d'une voix douce:
"On est plus que tous les deux, ma mignonne, mais on s'en sortira..."
Elle le regarda, les yeux, encore rougis par les larmes, brillants faiblement dans le crépuscule. Elle lui sourit avant de reposer sa tête au creux de l'épaule du sniper.
Après un moment à observer les lueurs lointaines des combats, dans la fraicheur de la nuit, ils repartirent vers le campement arrière B rejoindre leur peloton, et prendre le peu de repos qu'ils pouvaient encore prendre...
Une deuxième journée s'acheva et la nuit tomba sur FL-01. Plus de la moitié de la cité avait été conquise, et à présent les Futharks allaient devoir forcer les gigantesques murailles qui les séparaient du quartier noble. Et à l'intérieur, la victoire les attendaient...
Dernière édition par Turielo le Mar 4 Oct 2011 - 21:24, édité 4 fois
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Re: [ROLEPLAY] Les Croisés et leurs Ombres
(désolé pour le double post, texte trop long, comme précédemment )
ORBITE DE PHALANX IV
Von Grallen regardait les stations orbitales en orbite de Phalanx IV, suivant les instructions de Schreiber il plaça sa flotte en postions de tir avec les escorteurs sur ses arrières, le commandant de Krieg avait raison sur ce point, l'absence de flotte au dessus d'une planète ayant des installations orbitales n'était jamais bon signe.
La planète ne répondait toujours pas au appel radio, Von Grallen ordonna à la moitié de ses chasseurs et ses bombardiers de décoller avant les navettes de transport pour ouvrir la voie, l'autre moitié des chasseurs décollera avec les navette pour les couvirs il se demanda si la flotte ennemie était partie attaqué les différent points de débarquement, de toutes façon l'assaut sur Phalanx II était couvert par 3 croiseurs ainsi que 4 escadron d'escorteur, pareil sur Phalanx V.
Pendant plusieurs minute rien ne se passa, et Schreiber commença à s'impatienter du silence des habitants, il attendit encore deux minutes et donna l'ordre d’ouvrir le feu avec des coups de semonce, Von Grallen relaya l'ordre et les batteries de l'Imperial Claw lui répondirent aussi tôt, il ordonna ensuite à la première vague de chasseurs et de bombardiers de se préparer à passer à l'assaut.
[HJ]hellébore s'adressait a Erik seulement lorsqu'il parlait d'empaler des gens sur son tank. Mais bon tout le monde sait ça et de toute manière ce n'est pas très important...[/HJ]
IMPERIAL CLAW
Non seulement frustré d'avoir été rejetté de la bataille, Erik pût entendre des rumeurs sur lui comme quoi il n'était qu'un marionnette. Erik remit dans le droit chemin les deux officiers qui parlaient de lui ainsi et entra dans ces quartiers ou l'attendait Hellébore et Wilhelm, après un briefing détaillé sur les planètes du système il entendit par le systeme de communications internes que les bâtiments de la flotte s'appretaient à ouvrir le feu.
Hellébore parti pour préparer ses hommes à un éventuel abordage, le colonel s'apprêtait à partir a son tour lorsque Von mandak lui demanda de rester :
"-colonel, attendez, j'aimerais que l'on parle de lord Hellébore.
-comment ça ?
-les autres officiers n'ont pas l'air de l'apprécier...
-moi non plus je ne l'aime pas trop, mais je le respecte et c'est réciproque donc je n'ai rien à redire.
-je vois mais il c'est fait enguirlandé par le seigneur général Borya lui-même, j'aime pas ça donc essayez de calmer les autres car Lord hellébore est l'officier le plus dévoué a sa mission que je n'ai jamais vu...
-c'est peu être là le problème... Petite précision j'aimerais qu'on l'appelle colonel, il n'appliquera jamais ses menaces contre d'autres impériaux.
-bien, vous pouvez disposer."
Sur ce le colonel parti après un salut réglementaire et Erik se sentit horiblement seul et décida de rejoindre l'amiral sur le pont du cuirassé, en chemin il foudroya du regards les deux officiers qu'il avait croisé tout à l'heure.
Montant dans un asenceur il amorça l'ascension vers le poste de pilotage et dans un léger tremblement il comprit que la flotte faisait feu, la croisade commençait et Erik n'était qu'en arrière ligne...
Death's Head, En orbite autour de Phalanx V
Le Seigneur Général Borya analysait les premiers rapports de la surface, annonçant des températures polaires et un ennemi totalement pris par surprise par l'offensive des Vostroyens, quand on lui amena les premiers résulats de l'offensive sur Phalanx II : apparemment, l'ennmi s'était ressaisi après une fulgurante percée des futharks, et il semblait qu'une guerre de positions se profilait sur la planète.
"Pas question de perdre des mois et des milliers d'hommes dans un jeu de mouvements et contre-mouvements ! Passez-moi le Stratège von Mandak." requit-il avec insistance
"Ici Erik von Mandak, je vous écoute Seigneur Général" lui répondit le commandant de la Légion d'Acier
"Stratège, vous allez déployez vos forces mécanisées sur les plaines de Phalanx II et me faire bouger la ligne de front. Je suis certain que vous mènerez cette mission à bien et sachez que vous répondrez directement à moi de l'avancée de l'offensive. Et, au fait, je ne veux pas entendre de chamailleries entre vous et les Futharks. Merci Stratège."
Arrivèrent ensuite les informations du 2e Groupe chargé de la prise de Phalanx IV : devant le silence des stations orbitales, l'Amiral von Grallen avait fait positionner ses vaisseaux au dessus des points stratégiques de la planète et ordonné de faire feu sur les stations orbitales.
Voilà qui est fait, nous sommes en guerre avec tout le système maintenant pensa Borya, toujours préoccupé par l'absence des vaisseaux qui devaient mouiller aux docks orbitaux.
Phalanx II
La situation, de bloquée, se dégradait avec les heures tandis que les Armées Royales de Phalanx lançaient un programme de conscription en masse, armant tout ce que sa population comptait de bras dans l'attente de l'assaut des envahisseurs.
Le Régent Lidmeer lui-même supervisait les opérations de fortification de la ruche Primus avant que le Clan Loki n'ait envahi trop loin les murs de la cité, et la vision qui s'offrait à ses yeux le révulsait : l'artillerie de ces arrogants soldats avait réduit en miettes des quartiers entiers de sa fière cité, ensevelissant des dizaines de milliers de civils sans défense sous les décombres de leur propres maisons, et à chaque minute qui passait l'étau se refermait autour des cités du Grand Continent. Heureusement il restait un espoir, avec l'arrivée prochaine des armées blindées de la planète, qui se trouvaient en manoeuvre loin dans les terres désolées du sud lors de l'invasion.
Malheur à vous, hérauts de tempête ! s'insurgeait son esprit contre les désastres qui ravageaient ce système qu'il avait juré de protéger sur le lit de mort du Roi Finneas le Magnifique.
Mais je vous réserve une surprise, ennemis de notre peuple, niais que vous êtes de vous reposer sur vos lauriers trop facilement acquis ! murmura-t'il avant de se retirer dans ses appartements.
Phalanx IV
Les premiers tirs de la Flotte Impériale pulvérisèrent sans autre forme de procès plusieurs stations orbitales, et tandis que les premières réponses affaiblies s'écrasaient sur leurs boucliers, les transports de troupes de la Death Korps dégorgèrent leurs soldats par navettes entières vers les premières constructions ennemies. Les soldats de Krieg prirent aisément pied sur les stations, bien que le combat dans l'espace leur donna d'étranges sensations de légèreté, assurément tout l'opposé des tranchées auxquels ils étaient habitués.
Phalanx V
Le Graf Piotr Vlateschenko vit avec plaisir débarquer les premiers Démolisseurs et Hellhounds des navettes de la flotte, tandis que tout autour de lui se posait le 46e Blindé, fer de lance de l'offensive sur les positions ennemies.
Comme pour illustrer ses pensées, le Major Brotsnik sortit la tête de la tourelle du First Born, Last Dead, le Leman Russ Démolisseur depuis lequel il menait les charges de blindés qui avaient rendu le 46e célèbre jusque dans les plus infâmes gargottes de leur planète natale, pour lui demander avec force jurons quand ils auraient l'occasion d'écraser sous leurs chenilles les fragiles corps de leurs ennemis au lieu de se geler à attendre.
Décidément, il ne changera jamais, toujours aussi borné et vantard ... désespéra Vlateschenko, laissant un pâle sourire fleurir à ses lèvres en imaginant ce qu'il pourrait bien faire avec 40 centimètres de plastacier à la place de son uniforme rouge rehaussé de fourrure et de brandebourgs.
Tirant de sa ceinture un pistolet lance-fusées, il donna alors le signal de l'avancée des Premiers-Nés, et les trois Régiments quittèrent leurs abris pour affronter le froid polaire et leurs ennemis, qui ne s'attendaient certainement pas à un déploiement des blindés dans de telles conditions.
Ils vont comprendre que si le dégivrant pour Chimère est une bonne base pour de la gnôle maison, c'est qu'il y a une raison ! ricana Vlateschenko en songeant à la beuverie qui suivrait cette victoire déjà acquise
PHALANX II, JOUR 02:
FA-01:
La plaine dévastée était parsemée de carcasses de blindés fumantes, vestiges d'une bataille qui avait duré toute la nuit.
La garde blindée phalanxienne les avait pris de cours peu avant le crépuscule, engageant un combat violent, alors que le clan Aegir achevait de consolider ses positions.
Le peloton d'avant garde avait alors été anéanti avant que le reste du clan ne réagisse à cette soudaine attaque.
Durant toute la nuit, le 56ème Aegir s'était retranché derrière les lignes de son QG provisoire, à peine apporté à la surface, et avait combattu les blindés ennemis avec courage et détermination.
Au petit matin le régiment Aegir meurtri avait enfin crié victoire lorsque les blindés ennemis reculèrent, après avoir perdu près de soixante pour cent de ses effectifs.
Le Général Serschtein était assis torse nu sur la table trempée de sang caillé tandis que le médic lui suturait une profonde entaille sur le flanc droit. Serschtein grimaça lorsque le médic tira sur le dernier point avant de refermer la blessure.
Le colonel Furiis de la 2èùme compagnie du régiment se présenta à son officier supérieur, les traits tirés par la fatigue, et son bel uniforme bleu nui taché de sang sombre et séché.
Il salua Serschtein et lui tendit une plaquette de données que le Général attrapa et commença à lire tout en remettant sa chemise sale, lentement, son flanc droit irradiant de douleur.
"Rapport? demanda-t-il, trop fatigué pour lire en détail le rapport écrit.
-Nos perte s'élèvent à vingt trois pour cent. La nuit a été rude et beaucoup de soldats sont épuisés et ne pourront pas supporter une deuxième attaque de ce type... rapporta le Colonel. Les pelotons qui comptent trop peu d'hommes survivants ont été regroupés en pelotons provisoires, sous le commandement de l'officier le plus gradé des unités regroupées. L'ennemi a perdu plus de la moitié de ses effectifs, selon nos estimations, et nous avons fait un total de quarante deux prisonniers. D'après nos éclaireurs, les blindés ennemis qui s'en sont sorti se sont directement repliés vers le Spatioport de l'objectif FA-Secundus.
-Faites passer cet objectif en Prima, nous devons en faire notre priorité. Relevez ses coordonnées et communiquez les à la Flotte pour que Phrasus effectue un bombardement de type delta. Neutralisation des installations militaires. Regroupez les unités, et laissez la 24ème et 25ème Compagnie sur place pour défendre le QG. Scindez les forces en deux groupes, afin de parvenir à FA-Prima sur deux fronts, si possible par deux côtés opposés.
-Bien monsieur. Et...hum...au sujet des prisonniers?
-Pas d'exécutions pour le moment, nous ne sommes pas Loki et encore moins Thor. Convoyez les à bord de la Barge pénitentiaire, escortés par la 12ème Compagnie."
Le Colonel salua avant de se retirer.
Une heure et treize minutes plus tard, le clan Aegir progressa vers le Spatioport ennemi.
Le premier groupe, emmené par Serschtein lui même, atteignit la cité au bout de six heures de mouvement, découvrant un paysage bordé de larges cratères et au sol vitrifié, avec de ci de là des vestiges de fortifications à présent à peine plus impressionnants que deux blocs de pierre. Phrasus avait lancé un bombardement préventif une heure auparavant, annihilant les défenses ouest de la cité, et entamant également un quartier entier de type commercial, rasant une zone de plusieurs kilomètres carrés. Vingt minutes après, il avait commandé un autre bombardement, ajusté plus au nord, qui pulvérisa les hautes murailles protégeant la cité haute, et creusant de gigantesques trous défigurant a cité, exterminant en moins de cinq minutes des milliers de vies civiles et militaires ennemies.
Serschtein fit positionner sa compagnie blindée en ligne qui entama un pilonnage soutenu afin d'achever la chute des défenses du spatioport. Le barrage d'artillerie, plus précis et de meilleure cadence que la Flotte mais moins destructeur, dura pendant près d'une heure, délivrant des tonnes d'obus sur la ville qui résonnait d'alarmes tonitruantes et de hurlements désespérés.
Trente minutes plus tard, un rapport statua de l'arrivée du deuxième groupe d'assaut par le sud de la cité, n'ayant pu aller plus loin, stoppé par une forte résistance. Il était à présent en train de combattre sur ses positions, faisant progressivement reculer l'ennemi derrière les ruines des murailles de la cité.
Un second barrage d'artillerie fut donné, par les deux groupes d'assaut cette fois, plus concentré sur les zones clairement militarisées de la cité spatioport. Il stoppa quarante minutes après, voilant le paysage d'une brume de poussière et de destruction.
Midi arriva et la 12ème Compagnie était redescendue auprès des 24ème et 5ème Compagnies du clan, pour soutenir les défenses du QG.
Des centaines de kilomètres plus à l'est, FA-Prima était à présent encerclée par le clan Aegir, et sous le coup d'un siège implacable.
Une heure plus tard, Un premier assaut fut donné, et le régiment put prendre sans difficulté les quartiers marchands et de sous habs, écrasés sous le poids des bombes orbitales et des obus, jonchées de cadavres calcinés, autant civils que militaires.
L'assaut fut stoppé aux portes de la haute cité tandis que les vestiges de la garde phalanxienne locale tenta une sortie plus désespérée qu'héroïque et qui fut rapidement écrasée.
Contre toute attente, moins de deux heures plus tard, le Conseil de FA-Prima donna sa reddition au régiment Aegir, et le Spatioport fut alors sous contrôle impérial total.
Serschtein, entré en conquérant sévère dans la Chambre Marchande, siège du Conseil du Spatioport, fit immédiatement arrêter les élus dirigeants de cette cité et placer la population dans des camps de transition, afin de traquer et d'éliminer les plus corrompus et afin de prévenir et d'étouffer dans l'œuf les réseaux de résistance. Les survivants de la garde phalanxienne furent placés dans un camp de prisonniers, soumis au même traitement que les civils, et dépouillés de leurs uniformes et armes.
Les protestataires furent exécutés sans autre forme de procès, et à la fin de la journée, le Spatioport était devenu le nouveau QG fixe du clan Aegir.
Sur un recensement immédiat, donc incomplet, de douze millions de personnes, civils et militaires, le clan estima à quarante quatre milles six cents treize tués lors des combats et procéda à l'exécution immédiate de mille trois cents deux personnes.
Serschtein alla trouver son officier de communications et lui ordonna de communiquer leur victoire fulgurante au Konungar.
La nuit venait de tomber, et le deuxième jour de conquête s'acheva sur Phalanx II.
FO-PRIMA:
Huntarrn était assis sur l'estrade de commandement, juchée sur une colline au sol retourné par les chenilles des blindés, et observait la gigantesque cité ruche qui leur faisait face. Gargantuesque, magnifique, et orgueilleuse avec ses grandes tours élancées, ses murailles dorées et ses spires argentées.
Le groupe d'assaut du Konungar était arrivé en vue de la cité capitale de la planète au petit matin, peu avant 0500 heure locale. Immédiatement, le pilonnage des tranchées et positions de défenses ennemies avait commencé. Bien que faiblement fourni en blindés, le clan Odin pouvait se targuer de disposer d'artilleurs aussi efficaces que leur clan frère d'Heimdall.
Mais la progression allait être lente, étant donné les vastes réseaux de défense stratégique de l'ennemi, parfaitement organisés pour résister à une attaque de si petite envergure.
Phrasus avait refusé d'effectuer un bombardement local, les conditions atmosphériques altérant ses instruments de visée, et par là risquant de faire autant de dégâts à la cité qu'au clan Odin.
Plusieurs vagues de barrages d'artillerie se succédèrent, agressant les hautes murailles de céramite, certains fortement endommagés mais la plupart tenant bon.
L'infanterie attendait patiemment son tour, en rangs serrés et millimétrés, géométriquement parfaits, marque de fabrique de la noblesse du clan Odin.
Huntarrn consulta ses rapports, l'un d'eux envoyé par le Général Udrison, annonçant une main mise totale sur la zone englobant FO-01. Il ne tarderai pas à rejoindre FO-Prima, après avoir relégué sa position aux forces de réserve de son groupe d'assaut.
Midi approchant, Huntarrn envoya une première vague d'infanterie capturer et nettoyer les nombreuses tranchées qui leur barrait la route. Le pilonnage Futhark fut arrêté, remplacé immédiatement par celui de l'ennemi, mais les soldats du clan Odin passèrent bravement entre les obus, les pertes restant minimes.
En une heure trente de combat, les forces d'infanterie avaient pacifié plus de cinquante pour cent du réseau de tranchées ennemies.
Huntarrn envoya ses troupes de réserve à la suite de sa lance de fer, et les blindés avancèrent en dernier, afin d'obtenir une meilleure approche balistique sur la cité ennemie.
Vers 1500 heure locale, Les tranchées étaient presque totalement tombées entre les mains du clan Odin et le pilonnage repris de plus belle, l'infanterie se plaçant à couvert pendant une heure de pluie de fer et de feu ardent.
Huntarrn reçut une communication de la Flotte attestant que le Seigneur Général Borya avait requis l'aide du Stratège von Mandark pour aider l'avancée des Futharks, ne désirant pas s'attarder sur ce système.
Huntarrn soupira, déçu par cette nouvelle. Selon lui, une guerre menée trop rapidement risquait d'être bâclée, et une guerre bâclée n'offrait en rien de solides fondations pour un contrôle définitif sur les vaincus. Il fallait prendre le temps de filtrer l'ennemi afin d'en faire ressortir les individus les plus dangereux et les possibles futurs réseaux de résistance, et cela passait par une guerre lente et méthodique.
En plus, il savait très bien que cette nouvelle, dès qu'elle serait parvenue à leurs oreilles, indignerait profondément les soldats du clan Loki, qui réagiraient alors de manière extrême en poussant leur avancée pour ne laisser derrière eux qu'un terrain stérile et des piles de cadavres, un ennemi mort ne constituant plus aucun danger potentiel.
Néanmoins, par déférence envers le Seigneur Général il prit note de la nouvelle et communiqua à ses forces l'ordre de coopérer pleinement avec la Légion de Fer d'Armaggedon.
La nuit commençait à tomber lorsque la première percée à l'intérieur le la cité capitale fut réussie, et le clan Odin commença très lentement à investir le bastion ennemi, blocs d'habs par blocs d'habs, ne laissant rien ni personne au hasard.
Une fois que le crépuscule phalenxien laissa place à la nuit noire, Huntarrn reçut avec joie et fierté le rapport de victoire de Serschtein. Aegir s'était efficacement implanté sur Phalanx II et pourrait enfin commencer dans les prochains jours à établir son contrôle sur les régions alentours.
Peu de temps après, il reçut un autre rapport, émanant de Gorund. L'avancée Loki avait réussi à écraser la résistance qui les plaquaient sur place depuis deux jours et parvenaient enfin à l'entrée de la spire de commandement. Dans quelques heures, FL-01 serait sous contrôle impérial.
Il reçut également un commentaire personnel du Général quant aux ordres de Borya remplit de propos méprisants et sarcastiques à l'encontre du Stratège van Mandark.
De toute évidence, Gorund et le 13ème Loki avait décidé de faire un gigantesque pied de nez à celui qu'ils surnommaient déjà le "Gosse à médailles" en référence au jeune van Mandrak, en poursuivant leur assaut toujours plus loin afin de ne pas laisser une miette de gloire à la Légion d'Acier.
Huntarrn sourit à la lecture de cette note, s'étant attendu à ce type de réaction de la part des Loki, piqué au vif par l'impression de lenteur qu'éprouvait Borya à leur égard, mais le Konungar espérait tout de même que la vanité du 13ème Loki ne serait pas un frein à la campagne de Phalanx II, et encore moins une source de querelle au sein de la 8ème armée de croisade...
Revenant à son analyse de l'avancée générale du 26ème Drakkar, il estimait d'après la vitesse de progression que la planète serait entièrement conquise d'ici deux à trois semaines, et totalement pacifiée et sous contrôle impérial sous un délai total de deux mois, dont un durant lequel la présence du 26ème Drakkar dans son ensemble ne serait peut être même plus requise...
Tout ceci bien évidemment en imaginant qu'il n'y aurait aucun contretemps fâcheux.
Il fit part dans une transmission à haute priorité de ses estimations au Seigneur Général Borya, tout en le priant de faire preuve de patience pour ne pas laisse derrière eux un terrain propice à des révoltes ultérieures.
Puis il prit son casque doré et alla retrouver son peloton personnel et se prépara à rejoindre les positions de combats afin de faire progresser efficacement la ligne de front à l'intérieur de la cité capitale.
Si tout se passait bien, ils auraient soumis les bas quartiers de façon totale au petit matin et auraient atteint les enceintes de la haute cité aux alentours de 1000 heure locale.
La nuit allait être longue, brutale et glorieuse...
IMPRERIAL CLAW, ORBITE DE PHALANX IV
Von Grallen observait les navettes d'abordages glisser vers les stations orbitales ennemies, quelques minutes après les troupes d'abordage signalaient qu'une faible résistance. L'amiral appela Schreiber et dit:
"Commandant, demandez à vos hommes de capturer vivant le plus d'officier possible et qui les ramènent ici, je veux savoir où sont leurs maudits vaiseaux."
Von Grallen se retourna et donna l'ordre à plusieurs escorteurs d'aller faire une reconnaisance autours de Phalanx I et de Phalanx III, les rebelles avaient peut être cachés leurs flottes sur ces mondes inhabités.
Il regarda l'écran de statut de ses vaisseaux, aucun d'eux n'avait était gravement touché et d'après les informations transmises par les vaisseaux qu'il avait laisser en protection, pour l'instant la flotte ennemie ne défendait aucunes des planètes attaquées, mais comme tout bon stratège Von Grallen préferer attaquer plus tôt que se défendre, et il se sentirait mieux quand la flotte ennemie serait localiser et détruite.
Iron Claw
Derriere la visière de son masque à gaz, Schreiber regardait ses hommes partir à l'assaut des stations orbitales qui furent pilonner en bonne et due forme avant l'attaque initiale. Des éclairs de feu illuminaient le vide spatial, la station Phallanx Beta était atteinte par les troupes comme venait de l'indiquer le préposé aux transmissions.
Dans la baie d'embarquement patientait encore une navette, attendant son dernier passager.
Le regard perdu sur les cibles en vue, les mains de Schreiber se serrent en deux poings capables d'assomer un boeuf.
Van Grallen l'apostropha sans ménagement et lui ordonnait presque la capture des gradés de la station, comme si il ne le savait pas. Il fronça les sourcils derrière le masque et se retourna vivement vers l'amiral.
-Je sais ce que nous devons faire Amiral, ne vous en faites pas.
Sa voix était dure, déformée par la protection faciale
-Préparez la navette, j'arrive!
Le Commandant suprême refusait de rester en arrière à attendre que ça se passe, c'était hors de question. Ses bottes claquaient sur le metal du poste de navigation et il quitta l'Iron Claw quelques minutes plus tard.
Phallanx Beta[/
Des pelotons d'assaut homogène de la Death Korps s'était formée presque instinctivement, l'esprit de Corps et de fraternité est le ciment de la 14eme Force du Commandant Schreiber.
Là haut étaient resté les régiments de Death Riders et les Blindés. Habitués à combattre sous des pilonnement massifs dans des guerres d'usure et de siège, Schreiber avait demandé à l'Amiral Van Grallen de ne pas stopper le pilonnement, ses hommes savaient parfaitement agir en conséquence sans se faire réduire en charpie.
Le Commandant Hormand et Ulver ainsi que les Commissaire Linmann et Hausen étaient venu l'accueillir à la descente de la navette, couvert par les bruits tout proche de bataille, l'odeur de la pierre et des materiaux vaporisés.
Des escouades de Grenadiers et de Fantassins en Mega-Bolter faisaient un ménage méthodique, avancant car c'est la seule direction possible.
-Commandant Suprême, l'assaut vient à peine de commencer, vous n'avez rien loupé
-Bien bien mes frères, rejoignez vos hommes, j'arriverai bien à me faire une petite place parmis vous
A la diffèrence des haut-gradés que l'on rencontre souvent, Schreiber en était l'antagoniste, a des lieues de l'arrogance, du mépris que d'autres ont pour leurs hommes.
[b]SWORD OF ARMAGUEDON
L'atmosphere tendue dans salle de reunion du vaisseau de commendement de la légion d'acier ne laissait rien de bon à envisager. Le stratège Von Mandak annonça enfin le but de ce briefing : le déploiement immédiat du 85 ème blindé.
Le colonel Wilhelm choisit un terrain de debarquement approprié, il accepta l'aide de Lord Hellébore qui voulait vraiment massacrer du sécessionniste... Erik fit remarquer que le clan Loki n'était pas enclin à la coopération avec le 85ème mais Wilhelm osa espérer que c'était Hellébore ou Erik le problème des clan Loki, Odin et Aegis, car contrairement à ses homologues August Wilhelm ne c'était pas fait remarqué.
PHALANX II
Le débarquement se déroulait bien et Wilhelm voyait les dizaines de blindés s'aligner en plusieurs rangs, le nombre et la puissance des Leman Russ était à la fois un spectacle terrible et magnifique.
Après qu'une partie du 85ème fut prêt au combat Wilhelm lança ses chars au combat afin d'appuyer les Futahrks dans les quartier militaro-industriels et le baneblade de Wilhelm fit chuter lui-même les hautes cheminés des usines de chars ennemis... Ne pouvant s'aventurer plus loin dans la cité Wilhelm continua de couvrir les Futahrks mais difficilement car les étroites rues de la cité rendent des frappes précises impossibles.
Huntarrn entra dans le poste de commandement provisoire de la légion d'acier et expliqua sa stratégie.
PHALANX II, JOUR 03:
FO-PRIMA:
La nuit semblait n'avoir duré que quelques instants pour les combattants, qui, concentrés sur leur bataille, n'avait pas pris conscience de l'avancée du temps.
Durant le cycle nocturne, le clan Odin, à présent complet excepté deux compagnies restées en garnison dans la zone de FO-01, avait capturé les quartiers est et sud, désignés respectivement comme "zones habs A" et "zone habs B), la C désignant les quartiers du nord, et la D les quartiers de l'ouest, où se battaient actuellement la majeure partie des troupe, avec un franc succés et un taux de pertes supportable.
Huntarrn, en première ligne, entouré de son escouade de Gardiens du clan Odin, s'était regroupé avec une dizaine d'officiers de compagnies ou de peloton afin de planifier la suite de l'avancée militaire.
Passés les quartiers habs, et se rapprochant de la haute cité, les blindés ne pouvaient plus circuler, et il fut décidé de les placer en lignes d'une vingtaine en trois points stratégiques différents afin de prévoir un pilonnage efficace. Les autres devraient reculer afin de sécuriser les positions arrières en cas de contre attaque ennemie.
Udrison quant à lui progressait lentement vers le nord, vers la zone habs C, afin d'achever un encerclement total de la haute cité, en prévenance de l'attaque finale.
Mais il s'était alors trouvé face à une forte résistance de la part des derniers éléments de la Garde Phalanxienne extérieure.
La 16ème Compagnie d'infanterie, appuyée par la 9ème blindée avaient tenté de percer un passage vers la haute cité afin d'harrasser l'ennemi, mais les hautes murailles en adamantium étaient terriblement résistantes et ils ne purent trouver un point d'accès. Leur malheureuse et infructueuse tentative ne tarda pas à attirer sur eux la rage des hérétiques qui délivrèrent des hauteurs un véritable déluge de feu, noyant les deux compagnies qui furent décimées en un rien de temps. Seul l'équivalent de six pelotons meurtris parvinrent à échapper au massacre et durent parcourir en hâte les trente kilomètres qui les séparaient du groupe d'assaut d'Udrison.
Ils tombèrent finallement dans une embuscade meurtrière et lorsque le dernier Futhark tomba criblé de balles, les résistants ennemis repartirent vers la haute cité pour se faire relever par d'autres commandos.
Huntarrn reçut la dernière transmission des supliciés, le coeur serré. Il voxa alors à toutes les unités de rester sur leurs gardes pour ne pas tomber dans une de ces embuscades.
L'aube perça, radieuse, illuminant un triste spectacle de destruction et de mort.
Deux heures plus tard, le Konungar reçut une transmission prioritaire avertissant de l'arrivée imminente de la Légion d'Acier.
Bien qu'ils seraient d'une aide certaine dans l'obtention de la victoire, Huntarrn n'était pas vraiment content de les savoir là. Il craignait que les tensions entre certains Futharks et la Légion d'Acier n'éclatent au grand jour, mais encore plus que tout, il espérait ne pas croiser le chemin de ce vaurien de Hellebore.
Quelques dizaines de minutes plus tard, les vaisseaux aux couleurs d'Armaggedon se posèrent sur Phalanx II, et près d'une heure après, ses forces avaient rejoint le front de FO-Prima, débutant le combat sans une seule transmission, pressés d'en finir et de voler la victoir au clan Odin.
Sûrement une manière de la part de van Mandark de prouver à tous qu'il était digne de son titre et de sa position.
Les obus s'abbatirent sur les quartiers nord de la cité, détruisant une zone de plusieurs kilomètres carrés, avant que l'infanterie d'Acier ne charge derrière les chars, pour pénétrer dans l'enceinte basse de la cité. Il affrontèrent alors un contingent blindé ennemi, qu'ils réussirent à défaire après une heure et demi de combats acharnés, leurs pertes non préoccupantes, mais à présent certains de la fureur de la résistance ennemie...
Le jour s'était alors définitivement levé et la Légion d'Acier parvint à une ceinture de bâtiments industriels et de casernes militaires, adossées aux titanesques murailles protégeant les premiers niveaux de la haute cité. Ils avaient parcouru déjà une trentaine de kilomètres et reprirent le bombardement afin d'écraser la maigre résistance locale. Certains essayèrent même d'atteindre l'intérieur de la haute cité par des tirs en cloche, sans résultats satisfaisants, les obus s'écrasant violement contre les murailles sans y faire d'égratinures.
Le groupe d'assaut d'Udrison parvint finallement jusqu'à eux, surpris par leur face à face brutal au détour d'un vaste square. La Légion d'Acier sur le qui-vive avaient pointé leurs armes vers les Futharks avant de les baisser immédiatement lorsqu'ils confirmèrent l'identité des nouveaux arrivants.
Udrison mena ses troupes sans un mot à l'attention des soldats d'Armaggedon, prenant leur arrivée comme un défi de rapidité, et il s'était alors promis de rien lâcher de la victoire au profit du détachement d'Acier. Ils poursuivirent alors leur progression vers le nord, achevant de capturer le quartier d'habs, sécurisant tous les points stratégiques, laissant la Légion d'Acier incinérer le complexe industriel.
En fin de journée, des heures de rude combat après et de pertes de plus en plus importantes à mesure qu'ils s'approchaient des premiers niveaux de la haute cités, protégés par une garde phalanxienne haineuse et des embuscades sournoises et meurtrières, le clan Odin se retrouva enfin côte à côte avec la Légion d'Acier, les deux armées se préparant à assiéger les niveaux supérieurs qu'aucun n'avait réussi à atteindre jusque là.
Huntarrn vint rejoindre le colonel Wilhelm dans le QG temporaire établi dans une petite maison en ruines, son mur extérieur brisé en un gros trou d'obus, et son intérieur tout poussiéreux et empli de gravas.
Le Konungar salua les officiers présents, tant Futahrks que de la Légion d'Acier. Puis il arriva face au colonel et ils se mirent alors à vivement discuter de la stratégie à employer.
Huntarrn ne connaissait pas ce Wilhelm, et lui exposa alors ce qui pour lui était le meilleur plan. Les blindés feraient un barrage d'artillerie de diversion car décidément inefficace contre les grandes murailles, à moins de gaspiller des centaines de tonnes d'obus et d'user de toute la force blindée, qui de toute façon ne parviendrait pas jusqu'à leur point, les rues trop étroite, et les blindés trop nombreux. Pendant ce temps, une équipe de sapeurs creuseraient un large tunnel sous les murailles avant de placer des charges explosives à hydrogène afin d'endommager la base même de la muraille et ainsi la faire s'effondrer. Cela se fairait sur deux points stratégiques, qui selon leur emplacement et la méthode employée, pourrait alors constituer une fois l'opération réussie une brèche de trente à quarante mètre de diamètre, suffisant pour laisser passer les troupes à l'assaut des premiers niveaux, jusqu'aux murailles hautes de la spire gouvernementale. Le processus de sape devrait prendre une journée tout au plus, deux peut être si ils rencontraient un forte résistance.
Les sapeurs devraient être en sécurité dans les tunnels, toutes les autres troupes agissant afin d'offrir une diversion efficace. C'était risqué point de vue pertes humaines ou matérielles, mais c'était sûrement la méthode la plus efficace, même si elle n'était pas rapide.
Et dans le même temps, les compagnies en réserve pourraient commencer la pacification finale des zones capturées et la mise en détention des civils en vue de la traque des corrompus, à l'extérieur de la cité ruche.
De plus les bas fonds de la ruche, profonds d'après leurs estimations de quelques six ou sept niveaux, n'étaient toujours pas sécurisés, et Huntarrn craignait que s'y réfugient les gangs, les parias et les résistants potentiels. Cela devait être éviter, et il proposa donc au colonel d'y envoyer des troupes dans les plus brefs délais.
D'après ce plan d'attaque, la ruche capitale, que Huntarrn continuait de désigner méthodiquement sous le code FO-Prima, serait entièrement capturée et sécurisée d'ini quatre à cinq jours, peut être une semaine, compte tenu des défenses coriaces et des résistants.
Le colonel Wilhelm écouta attentivement le plan du Konungar Futhark, son expression d'une grande neutralité ne pouvant établir s'il était d'accord ou non.
Enfin, il tourna la tête vers Huntarrn, fit la moue, se grattant le menton, pensif, avant de donner son approbation...ou son refus...
***
ORBITE DE PHALANX IV
Von Grallen regardait les stations orbitales en orbite de Phalanx IV, suivant les instructions de Schreiber il plaça sa flotte en postions de tir avec les escorteurs sur ses arrières, le commandant de Krieg avait raison sur ce point, l'absence de flotte au dessus d'une planète ayant des installations orbitales n'était jamais bon signe.
La planète ne répondait toujours pas au appel radio, Von Grallen ordonna à la moitié de ses chasseurs et ses bombardiers de décoller avant les navettes de transport pour ouvrir la voie, l'autre moitié des chasseurs décollera avec les navette pour les couvirs il se demanda si la flotte ennemie était partie attaqué les différent points de débarquement, de toutes façon l'assaut sur Phalanx II était couvert par 3 croiseurs ainsi que 4 escadron d'escorteur, pareil sur Phalanx V.
Pendant plusieurs minute rien ne se passa, et Schreiber commença à s'impatienter du silence des habitants, il attendit encore deux minutes et donna l'ordre d’ouvrir le feu avec des coups de semonce, Von Grallen relaya l'ordre et les batteries de l'Imperial Claw lui répondirent aussi tôt, il ordonna ensuite à la première vague de chasseurs et de bombardiers de se préparer à passer à l'assaut.
***
[HJ]hellébore s'adressait a Erik seulement lorsqu'il parlait d'empaler des gens sur son tank. Mais bon tout le monde sait ça et de toute manière ce n'est pas très important...[/HJ]
IMPERIAL CLAW
Non seulement frustré d'avoir été rejetté de la bataille, Erik pût entendre des rumeurs sur lui comme quoi il n'était qu'un marionnette. Erik remit dans le droit chemin les deux officiers qui parlaient de lui ainsi et entra dans ces quartiers ou l'attendait Hellébore et Wilhelm, après un briefing détaillé sur les planètes du système il entendit par le systeme de communications internes que les bâtiments de la flotte s'appretaient à ouvrir le feu.
Hellébore parti pour préparer ses hommes à un éventuel abordage, le colonel s'apprêtait à partir a son tour lorsque Von mandak lui demanda de rester :
"-colonel, attendez, j'aimerais que l'on parle de lord Hellébore.
-comment ça ?
-les autres officiers n'ont pas l'air de l'apprécier...
-moi non plus je ne l'aime pas trop, mais je le respecte et c'est réciproque donc je n'ai rien à redire.
-je vois mais il c'est fait enguirlandé par le seigneur général Borya lui-même, j'aime pas ça donc essayez de calmer les autres car Lord hellébore est l'officier le plus dévoué a sa mission que je n'ai jamais vu...
-c'est peu être là le problème... Petite précision j'aimerais qu'on l'appelle colonel, il n'appliquera jamais ses menaces contre d'autres impériaux.
-bien, vous pouvez disposer."
Sur ce le colonel parti après un salut réglementaire et Erik se sentit horiblement seul et décida de rejoindre l'amiral sur le pont du cuirassé, en chemin il foudroya du regards les deux officiers qu'il avait croisé tout à l'heure.
Montant dans un asenceur il amorça l'ascension vers le poste de pilotage et dans un léger tremblement il comprit que la flotte faisait feu, la croisade commençait et Erik n'était qu'en arrière ligne...
***
Death's Head, En orbite autour de Phalanx V
Le Seigneur Général Borya analysait les premiers rapports de la surface, annonçant des températures polaires et un ennemi totalement pris par surprise par l'offensive des Vostroyens, quand on lui amena les premiers résulats de l'offensive sur Phalanx II : apparemment, l'ennmi s'était ressaisi après une fulgurante percée des futharks, et il semblait qu'une guerre de positions se profilait sur la planète.
"Pas question de perdre des mois et des milliers d'hommes dans un jeu de mouvements et contre-mouvements ! Passez-moi le Stratège von Mandak." requit-il avec insistance
"Ici Erik von Mandak, je vous écoute Seigneur Général" lui répondit le commandant de la Légion d'Acier
"Stratège, vous allez déployez vos forces mécanisées sur les plaines de Phalanx II et me faire bouger la ligne de front. Je suis certain que vous mènerez cette mission à bien et sachez que vous répondrez directement à moi de l'avancée de l'offensive. Et, au fait, je ne veux pas entendre de chamailleries entre vous et les Futharks. Merci Stratège."
Arrivèrent ensuite les informations du 2e Groupe chargé de la prise de Phalanx IV : devant le silence des stations orbitales, l'Amiral von Grallen avait fait positionner ses vaisseaux au dessus des points stratégiques de la planète et ordonné de faire feu sur les stations orbitales.
Voilà qui est fait, nous sommes en guerre avec tout le système maintenant pensa Borya, toujours préoccupé par l'absence des vaisseaux qui devaient mouiller aux docks orbitaux.
Phalanx II
La situation, de bloquée, se dégradait avec les heures tandis que les Armées Royales de Phalanx lançaient un programme de conscription en masse, armant tout ce que sa population comptait de bras dans l'attente de l'assaut des envahisseurs.
Le Régent Lidmeer lui-même supervisait les opérations de fortification de la ruche Primus avant que le Clan Loki n'ait envahi trop loin les murs de la cité, et la vision qui s'offrait à ses yeux le révulsait : l'artillerie de ces arrogants soldats avait réduit en miettes des quartiers entiers de sa fière cité, ensevelissant des dizaines de milliers de civils sans défense sous les décombres de leur propres maisons, et à chaque minute qui passait l'étau se refermait autour des cités du Grand Continent. Heureusement il restait un espoir, avec l'arrivée prochaine des armées blindées de la planète, qui se trouvaient en manoeuvre loin dans les terres désolées du sud lors de l'invasion.
Malheur à vous, hérauts de tempête ! s'insurgeait son esprit contre les désastres qui ravageaient ce système qu'il avait juré de protéger sur le lit de mort du Roi Finneas le Magnifique.
Mais je vous réserve une surprise, ennemis de notre peuple, niais que vous êtes de vous reposer sur vos lauriers trop facilement acquis ! murmura-t'il avant de se retirer dans ses appartements.
Phalanx IV
Les premiers tirs de la Flotte Impériale pulvérisèrent sans autre forme de procès plusieurs stations orbitales, et tandis que les premières réponses affaiblies s'écrasaient sur leurs boucliers, les transports de troupes de la Death Korps dégorgèrent leurs soldats par navettes entières vers les premières constructions ennemies. Les soldats de Krieg prirent aisément pied sur les stations, bien que le combat dans l'espace leur donna d'étranges sensations de légèreté, assurément tout l'opposé des tranchées auxquels ils étaient habitués.
Phalanx V
Le Graf Piotr Vlateschenko vit avec plaisir débarquer les premiers Démolisseurs et Hellhounds des navettes de la flotte, tandis que tout autour de lui se posait le 46e Blindé, fer de lance de l'offensive sur les positions ennemies.
Comme pour illustrer ses pensées, le Major Brotsnik sortit la tête de la tourelle du First Born, Last Dead, le Leman Russ Démolisseur depuis lequel il menait les charges de blindés qui avaient rendu le 46e célèbre jusque dans les plus infâmes gargottes de leur planète natale, pour lui demander avec force jurons quand ils auraient l'occasion d'écraser sous leurs chenilles les fragiles corps de leurs ennemis au lieu de se geler à attendre.
Décidément, il ne changera jamais, toujours aussi borné et vantard ... désespéra Vlateschenko, laissant un pâle sourire fleurir à ses lèvres en imaginant ce qu'il pourrait bien faire avec 40 centimètres de plastacier à la place de son uniforme rouge rehaussé de fourrure et de brandebourgs.
Tirant de sa ceinture un pistolet lance-fusées, il donna alors le signal de l'avancée des Premiers-Nés, et les trois Régiments quittèrent leurs abris pour affronter le froid polaire et leurs ennemis, qui ne s'attendaient certainement pas à un déploiement des blindés dans de telles conditions.
Ils vont comprendre que si le dégivrant pour Chimère est une bonne base pour de la gnôle maison, c'est qu'il y a une raison ! ricana Vlateschenko en songeant à la beuverie qui suivrait cette victoire déjà acquise
***
PHALANX II, JOUR 02:
FA-01:
La plaine dévastée était parsemée de carcasses de blindés fumantes, vestiges d'une bataille qui avait duré toute la nuit.
La garde blindée phalanxienne les avait pris de cours peu avant le crépuscule, engageant un combat violent, alors que le clan Aegir achevait de consolider ses positions.
Le peloton d'avant garde avait alors été anéanti avant que le reste du clan ne réagisse à cette soudaine attaque.
Durant toute la nuit, le 56ème Aegir s'était retranché derrière les lignes de son QG provisoire, à peine apporté à la surface, et avait combattu les blindés ennemis avec courage et détermination.
Au petit matin le régiment Aegir meurtri avait enfin crié victoire lorsque les blindés ennemis reculèrent, après avoir perdu près de soixante pour cent de ses effectifs.
Le Général Serschtein était assis torse nu sur la table trempée de sang caillé tandis que le médic lui suturait une profonde entaille sur le flanc droit. Serschtein grimaça lorsque le médic tira sur le dernier point avant de refermer la blessure.
Le colonel Furiis de la 2èùme compagnie du régiment se présenta à son officier supérieur, les traits tirés par la fatigue, et son bel uniforme bleu nui taché de sang sombre et séché.
Il salua Serschtein et lui tendit une plaquette de données que le Général attrapa et commença à lire tout en remettant sa chemise sale, lentement, son flanc droit irradiant de douleur.
"Rapport? demanda-t-il, trop fatigué pour lire en détail le rapport écrit.
-Nos perte s'élèvent à vingt trois pour cent. La nuit a été rude et beaucoup de soldats sont épuisés et ne pourront pas supporter une deuxième attaque de ce type... rapporta le Colonel. Les pelotons qui comptent trop peu d'hommes survivants ont été regroupés en pelotons provisoires, sous le commandement de l'officier le plus gradé des unités regroupées. L'ennemi a perdu plus de la moitié de ses effectifs, selon nos estimations, et nous avons fait un total de quarante deux prisonniers. D'après nos éclaireurs, les blindés ennemis qui s'en sont sorti se sont directement repliés vers le Spatioport de l'objectif FA-Secundus.
-Faites passer cet objectif en Prima, nous devons en faire notre priorité. Relevez ses coordonnées et communiquez les à la Flotte pour que Phrasus effectue un bombardement de type delta. Neutralisation des installations militaires. Regroupez les unités, et laissez la 24ème et 25ème Compagnie sur place pour défendre le QG. Scindez les forces en deux groupes, afin de parvenir à FA-Prima sur deux fronts, si possible par deux côtés opposés.
-Bien monsieur. Et...hum...au sujet des prisonniers?
-Pas d'exécutions pour le moment, nous ne sommes pas Loki et encore moins Thor. Convoyez les à bord de la Barge pénitentiaire, escortés par la 12ème Compagnie."
Le Colonel salua avant de se retirer.
Une heure et treize minutes plus tard, le clan Aegir progressa vers le Spatioport ennemi.
Le premier groupe, emmené par Serschtein lui même, atteignit la cité au bout de six heures de mouvement, découvrant un paysage bordé de larges cratères et au sol vitrifié, avec de ci de là des vestiges de fortifications à présent à peine plus impressionnants que deux blocs de pierre. Phrasus avait lancé un bombardement préventif une heure auparavant, annihilant les défenses ouest de la cité, et entamant également un quartier entier de type commercial, rasant une zone de plusieurs kilomètres carrés. Vingt minutes après, il avait commandé un autre bombardement, ajusté plus au nord, qui pulvérisa les hautes murailles protégeant la cité haute, et creusant de gigantesques trous défigurant a cité, exterminant en moins de cinq minutes des milliers de vies civiles et militaires ennemies.
Serschtein fit positionner sa compagnie blindée en ligne qui entama un pilonnage soutenu afin d'achever la chute des défenses du spatioport. Le barrage d'artillerie, plus précis et de meilleure cadence que la Flotte mais moins destructeur, dura pendant près d'une heure, délivrant des tonnes d'obus sur la ville qui résonnait d'alarmes tonitruantes et de hurlements désespérés.
Trente minutes plus tard, un rapport statua de l'arrivée du deuxième groupe d'assaut par le sud de la cité, n'ayant pu aller plus loin, stoppé par une forte résistance. Il était à présent en train de combattre sur ses positions, faisant progressivement reculer l'ennemi derrière les ruines des murailles de la cité.
Un second barrage d'artillerie fut donné, par les deux groupes d'assaut cette fois, plus concentré sur les zones clairement militarisées de la cité spatioport. Il stoppa quarante minutes après, voilant le paysage d'une brume de poussière et de destruction.
Midi arriva et la 12ème Compagnie était redescendue auprès des 24ème et 5ème Compagnies du clan, pour soutenir les défenses du QG.
Des centaines de kilomètres plus à l'est, FA-Prima était à présent encerclée par le clan Aegir, et sous le coup d'un siège implacable.
Une heure plus tard, Un premier assaut fut donné, et le régiment put prendre sans difficulté les quartiers marchands et de sous habs, écrasés sous le poids des bombes orbitales et des obus, jonchées de cadavres calcinés, autant civils que militaires.
L'assaut fut stoppé aux portes de la haute cité tandis que les vestiges de la garde phalanxienne locale tenta une sortie plus désespérée qu'héroïque et qui fut rapidement écrasée.
Contre toute attente, moins de deux heures plus tard, le Conseil de FA-Prima donna sa reddition au régiment Aegir, et le Spatioport fut alors sous contrôle impérial total.
Serschtein, entré en conquérant sévère dans la Chambre Marchande, siège du Conseil du Spatioport, fit immédiatement arrêter les élus dirigeants de cette cité et placer la population dans des camps de transition, afin de traquer et d'éliminer les plus corrompus et afin de prévenir et d'étouffer dans l'œuf les réseaux de résistance. Les survivants de la garde phalanxienne furent placés dans un camp de prisonniers, soumis au même traitement que les civils, et dépouillés de leurs uniformes et armes.
Les protestataires furent exécutés sans autre forme de procès, et à la fin de la journée, le Spatioport était devenu le nouveau QG fixe du clan Aegir.
Sur un recensement immédiat, donc incomplet, de douze millions de personnes, civils et militaires, le clan estima à quarante quatre milles six cents treize tués lors des combats et procéda à l'exécution immédiate de mille trois cents deux personnes.
Serschtein alla trouver son officier de communications et lui ordonna de communiquer leur victoire fulgurante au Konungar.
La nuit venait de tomber, et le deuxième jour de conquête s'acheva sur Phalanx II.
FO-PRIMA:
Huntarrn était assis sur l'estrade de commandement, juchée sur une colline au sol retourné par les chenilles des blindés, et observait la gigantesque cité ruche qui leur faisait face. Gargantuesque, magnifique, et orgueilleuse avec ses grandes tours élancées, ses murailles dorées et ses spires argentées.
Le groupe d'assaut du Konungar était arrivé en vue de la cité capitale de la planète au petit matin, peu avant 0500 heure locale. Immédiatement, le pilonnage des tranchées et positions de défenses ennemies avait commencé. Bien que faiblement fourni en blindés, le clan Odin pouvait se targuer de disposer d'artilleurs aussi efficaces que leur clan frère d'Heimdall.
Mais la progression allait être lente, étant donné les vastes réseaux de défense stratégique de l'ennemi, parfaitement organisés pour résister à une attaque de si petite envergure.
Phrasus avait refusé d'effectuer un bombardement local, les conditions atmosphériques altérant ses instruments de visée, et par là risquant de faire autant de dégâts à la cité qu'au clan Odin.
Plusieurs vagues de barrages d'artillerie se succédèrent, agressant les hautes murailles de céramite, certains fortement endommagés mais la plupart tenant bon.
L'infanterie attendait patiemment son tour, en rangs serrés et millimétrés, géométriquement parfaits, marque de fabrique de la noblesse du clan Odin.
Huntarrn consulta ses rapports, l'un d'eux envoyé par le Général Udrison, annonçant une main mise totale sur la zone englobant FO-01. Il ne tarderai pas à rejoindre FO-Prima, après avoir relégué sa position aux forces de réserve de son groupe d'assaut.
Midi approchant, Huntarrn envoya une première vague d'infanterie capturer et nettoyer les nombreuses tranchées qui leur barrait la route. Le pilonnage Futhark fut arrêté, remplacé immédiatement par celui de l'ennemi, mais les soldats du clan Odin passèrent bravement entre les obus, les pertes restant minimes.
En une heure trente de combat, les forces d'infanterie avaient pacifié plus de cinquante pour cent du réseau de tranchées ennemies.
Huntarrn envoya ses troupes de réserve à la suite de sa lance de fer, et les blindés avancèrent en dernier, afin d'obtenir une meilleure approche balistique sur la cité ennemie.
Vers 1500 heure locale, Les tranchées étaient presque totalement tombées entre les mains du clan Odin et le pilonnage repris de plus belle, l'infanterie se plaçant à couvert pendant une heure de pluie de fer et de feu ardent.
Huntarrn reçut une communication de la Flotte attestant que le Seigneur Général Borya avait requis l'aide du Stratège von Mandark pour aider l'avancée des Futharks, ne désirant pas s'attarder sur ce système.
Huntarrn soupira, déçu par cette nouvelle. Selon lui, une guerre menée trop rapidement risquait d'être bâclée, et une guerre bâclée n'offrait en rien de solides fondations pour un contrôle définitif sur les vaincus. Il fallait prendre le temps de filtrer l'ennemi afin d'en faire ressortir les individus les plus dangereux et les possibles futurs réseaux de résistance, et cela passait par une guerre lente et méthodique.
En plus, il savait très bien que cette nouvelle, dès qu'elle serait parvenue à leurs oreilles, indignerait profondément les soldats du clan Loki, qui réagiraient alors de manière extrême en poussant leur avancée pour ne laisser derrière eux qu'un terrain stérile et des piles de cadavres, un ennemi mort ne constituant plus aucun danger potentiel.
Néanmoins, par déférence envers le Seigneur Général il prit note de la nouvelle et communiqua à ses forces l'ordre de coopérer pleinement avec la Légion de Fer d'Armaggedon.
La nuit commençait à tomber lorsque la première percée à l'intérieur le la cité capitale fut réussie, et le clan Odin commença très lentement à investir le bastion ennemi, blocs d'habs par blocs d'habs, ne laissant rien ni personne au hasard.
Une fois que le crépuscule phalenxien laissa place à la nuit noire, Huntarrn reçut avec joie et fierté le rapport de victoire de Serschtein. Aegir s'était efficacement implanté sur Phalanx II et pourrait enfin commencer dans les prochains jours à établir son contrôle sur les régions alentours.
Peu de temps après, il reçut un autre rapport, émanant de Gorund. L'avancée Loki avait réussi à écraser la résistance qui les plaquaient sur place depuis deux jours et parvenaient enfin à l'entrée de la spire de commandement. Dans quelques heures, FL-01 serait sous contrôle impérial.
Il reçut également un commentaire personnel du Général quant aux ordres de Borya remplit de propos méprisants et sarcastiques à l'encontre du Stratège van Mandark.
De toute évidence, Gorund et le 13ème Loki avait décidé de faire un gigantesque pied de nez à celui qu'ils surnommaient déjà le "Gosse à médailles" en référence au jeune van Mandrak, en poursuivant leur assaut toujours plus loin afin de ne pas laisser une miette de gloire à la Légion d'Acier.
Huntarrn sourit à la lecture de cette note, s'étant attendu à ce type de réaction de la part des Loki, piqué au vif par l'impression de lenteur qu'éprouvait Borya à leur égard, mais le Konungar espérait tout de même que la vanité du 13ème Loki ne serait pas un frein à la campagne de Phalanx II, et encore moins une source de querelle au sein de la 8ème armée de croisade...
Revenant à son analyse de l'avancée générale du 26ème Drakkar, il estimait d'après la vitesse de progression que la planète serait entièrement conquise d'ici deux à trois semaines, et totalement pacifiée et sous contrôle impérial sous un délai total de deux mois, dont un durant lequel la présence du 26ème Drakkar dans son ensemble ne serait peut être même plus requise...
Tout ceci bien évidemment en imaginant qu'il n'y aurait aucun contretemps fâcheux.
Il fit part dans une transmission à haute priorité de ses estimations au Seigneur Général Borya, tout en le priant de faire preuve de patience pour ne pas laisse derrière eux un terrain propice à des révoltes ultérieures.
Puis il prit son casque doré et alla retrouver son peloton personnel et se prépara à rejoindre les positions de combats afin de faire progresser efficacement la ligne de front à l'intérieur de la cité capitale.
Si tout se passait bien, ils auraient soumis les bas quartiers de façon totale au petit matin et auraient atteint les enceintes de la haute cité aux alentours de 1000 heure locale.
La nuit allait être longue, brutale et glorieuse...
***
IMPRERIAL CLAW, ORBITE DE PHALANX IV
Von Grallen observait les navettes d'abordages glisser vers les stations orbitales ennemies, quelques minutes après les troupes d'abordage signalaient qu'une faible résistance. L'amiral appela Schreiber et dit:
"Commandant, demandez à vos hommes de capturer vivant le plus d'officier possible et qui les ramènent ici, je veux savoir où sont leurs maudits vaiseaux."
Von Grallen se retourna et donna l'ordre à plusieurs escorteurs d'aller faire une reconnaisance autours de Phalanx I et de Phalanx III, les rebelles avaient peut être cachés leurs flottes sur ces mondes inhabités.
Il regarda l'écran de statut de ses vaisseaux, aucun d'eux n'avait était gravement touché et d'après les informations transmises par les vaisseaux qu'il avait laisser en protection, pour l'instant la flotte ennemie ne défendait aucunes des planètes attaquées, mais comme tout bon stratège Von Grallen préferer attaquer plus tôt que se défendre, et il se sentirait mieux quand la flotte ennemie serait localiser et détruite.
***
Iron Claw
Derriere la visière de son masque à gaz, Schreiber regardait ses hommes partir à l'assaut des stations orbitales qui furent pilonner en bonne et due forme avant l'attaque initiale. Des éclairs de feu illuminaient le vide spatial, la station Phallanx Beta était atteinte par les troupes comme venait de l'indiquer le préposé aux transmissions.
Dans la baie d'embarquement patientait encore une navette, attendant son dernier passager.
Le regard perdu sur les cibles en vue, les mains de Schreiber se serrent en deux poings capables d'assomer un boeuf.
Van Grallen l'apostropha sans ménagement et lui ordonnait presque la capture des gradés de la station, comme si il ne le savait pas. Il fronça les sourcils derrière le masque et se retourna vivement vers l'amiral.
-Je sais ce que nous devons faire Amiral, ne vous en faites pas.
Sa voix était dure, déformée par la protection faciale
-Préparez la navette, j'arrive!
Le Commandant suprême refusait de rester en arrière à attendre que ça se passe, c'était hors de question. Ses bottes claquaient sur le metal du poste de navigation et il quitta l'Iron Claw quelques minutes plus tard.
Phallanx Beta[/
Des pelotons d'assaut homogène de la Death Korps s'était formée presque instinctivement, l'esprit de Corps et de fraternité est le ciment de la 14eme Force du Commandant Schreiber.
Là haut étaient resté les régiments de Death Riders et les Blindés. Habitués à combattre sous des pilonnement massifs dans des guerres d'usure et de siège, Schreiber avait demandé à l'Amiral Van Grallen de ne pas stopper le pilonnement, ses hommes savaient parfaitement agir en conséquence sans se faire réduire en charpie.
Le Commandant Hormand et Ulver ainsi que les Commissaire Linmann et Hausen étaient venu l'accueillir à la descente de la navette, couvert par les bruits tout proche de bataille, l'odeur de la pierre et des materiaux vaporisés.
Des escouades de Grenadiers et de Fantassins en Mega-Bolter faisaient un ménage méthodique, avancant car c'est la seule direction possible.
-Commandant Suprême, l'assaut vient à peine de commencer, vous n'avez rien loupé
-Bien bien mes frères, rejoignez vos hommes, j'arriverai bien à me faire une petite place parmis vous
A la diffèrence des haut-gradés que l'on rencontre souvent, Schreiber en était l'antagoniste, a des lieues de l'arrogance, du mépris que d'autres ont pour leurs hommes.
***
[b]SWORD OF ARMAGUEDON
L'atmosphere tendue dans salle de reunion du vaisseau de commendement de la légion d'acier ne laissait rien de bon à envisager. Le stratège Von Mandak annonça enfin le but de ce briefing : le déploiement immédiat du 85 ème blindé.
Le colonel Wilhelm choisit un terrain de debarquement approprié, il accepta l'aide de Lord Hellébore qui voulait vraiment massacrer du sécessionniste... Erik fit remarquer que le clan Loki n'était pas enclin à la coopération avec le 85ème mais Wilhelm osa espérer que c'était Hellébore ou Erik le problème des clan Loki, Odin et Aegis, car contrairement à ses homologues August Wilhelm ne c'était pas fait remarqué.
PHALANX II
Le débarquement se déroulait bien et Wilhelm voyait les dizaines de blindés s'aligner en plusieurs rangs, le nombre et la puissance des Leman Russ était à la fois un spectacle terrible et magnifique.
Après qu'une partie du 85ème fut prêt au combat Wilhelm lança ses chars au combat afin d'appuyer les Futahrks dans les quartier militaro-industriels et le baneblade de Wilhelm fit chuter lui-même les hautes cheminés des usines de chars ennemis... Ne pouvant s'aventurer plus loin dans la cité Wilhelm continua de couvrir les Futahrks mais difficilement car les étroites rues de la cité rendent des frappes précises impossibles.
Huntarrn entra dans le poste de commandement provisoire de la légion d'acier et expliqua sa stratégie.
***
PHALANX II, JOUR 03:
FO-PRIMA:
La nuit semblait n'avoir duré que quelques instants pour les combattants, qui, concentrés sur leur bataille, n'avait pas pris conscience de l'avancée du temps.
Durant le cycle nocturne, le clan Odin, à présent complet excepté deux compagnies restées en garnison dans la zone de FO-01, avait capturé les quartiers est et sud, désignés respectivement comme "zones habs A" et "zone habs B), la C désignant les quartiers du nord, et la D les quartiers de l'ouest, où se battaient actuellement la majeure partie des troupe, avec un franc succés et un taux de pertes supportable.
Huntarrn, en première ligne, entouré de son escouade de Gardiens du clan Odin, s'était regroupé avec une dizaine d'officiers de compagnies ou de peloton afin de planifier la suite de l'avancée militaire.
Passés les quartiers habs, et se rapprochant de la haute cité, les blindés ne pouvaient plus circuler, et il fut décidé de les placer en lignes d'une vingtaine en trois points stratégiques différents afin de prévoir un pilonnage efficace. Les autres devraient reculer afin de sécuriser les positions arrières en cas de contre attaque ennemie.
Udrison quant à lui progressait lentement vers le nord, vers la zone habs C, afin d'achever un encerclement total de la haute cité, en prévenance de l'attaque finale.
Mais il s'était alors trouvé face à une forte résistance de la part des derniers éléments de la Garde Phalanxienne extérieure.
La 16ème Compagnie d'infanterie, appuyée par la 9ème blindée avaient tenté de percer un passage vers la haute cité afin d'harrasser l'ennemi, mais les hautes murailles en adamantium étaient terriblement résistantes et ils ne purent trouver un point d'accès. Leur malheureuse et infructueuse tentative ne tarda pas à attirer sur eux la rage des hérétiques qui délivrèrent des hauteurs un véritable déluge de feu, noyant les deux compagnies qui furent décimées en un rien de temps. Seul l'équivalent de six pelotons meurtris parvinrent à échapper au massacre et durent parcourir en hâte les trente kilomètres qui les séparaient du groupe d'assaut d'Udrison.
Ils tombèrent finallement dans une embuscade meurtrière et lorsque le dernier Futhark tomba criblé de balles, les résistants ennemis repartirent vers la haute cité pour se faire relever par d'autres commandos.
Huntarrn reçut la dernière transmission des supliciés, le coeur serré. Il voxa alors à toutes les unités de rester sur leurs gardes pour ne pas tomber dans une de ces embuscades.
L'aube perça, radieuse, illuminant un triste spectacle de destruction et de mort.
Deux heures plus tard, le Konungar reçut une transmission prioritaire avertissant de l'arrivée imminente de la Légion d'Acier.
Bien qu'ils seraient d'une aide certaine dans l'obtention de la victoire, Huntarrn n'était pas vraiment content de les savoir là. Il craignait que les tensions entre certains Futharks et la Légion d'Acier n'éclatent au grand jour, mais encore plus que tout, il espérait ne pas croiser le chemin de ce vaurien de Hellebore.
Quelques dizaines de minutes plus tard, les vaisseaux aux couleurs d'Armaggedon se posèrent sur Phalanx II, et près d'une heure après, ses forces avaient rejoint le front de FO-Prima, débutant le combat sans une seule transmission, pressés d'en finir et de voler la victoir au clan Odin.
Sûrement une manière de la part de van Mandark de prouver à tous qu'il était digne de son titre et de sa position.
Les obus s'abbatirent sur les quartiers nord de la cité, détruisant une zone de plusieurs kilomètres carrés, avant que l'infanterie d'Acier ne charge derrière les chars, pour pénétrer dans l'enceinte basse de la cité. Il affrontèrent alors un contingent blindé ennemi, qu'ils réussirent à défaire après une heure et demi de combats acharnés, leurs pertes non préoccupantes, mais à présent certains de la fureur de la résistance ennemie...
Le jour s'était alors définitivement levé et la Légion d'Acier parvint à une ceinture de bâtiments industriels et de casernes militaires, adossées aux titanesques murailles protégeant les premiers niveaux de la haute cité. Ils avaient parcouru déjà une trentaine de kilomètres et reprirent le bombardement afin d'écraser la maigre résistance locale. Certains essayèrent même d'atteindre l'intérieur de la haute cité par des tirs en cloche, sans résultats satisfaisants, les obus s'écrasant violement contre les murailles sans y faire d'égratinures.
Le groupe d'assaut d'Udrison parvint finallement jusqu'à eux, surpris par leur face à face brutal au détour d'un vaste square. La Légion d'Acier sur le qui-vive avaient pointé leurs armes vers les Futharks avant de les baisser immédiatement lorsqu'ils confirmèrent l'identité des nouveaux arrivants.
Udrison mena ses troupes sans un mot à l'attention des soldats d'Armaggedon, prenant leur arrivée comme un défi de rapidité, et il s'était alors promis de rien lâcher de la victoire au profit du détachement d'Acier. Ils poursuivirent alors leur progression vers le nord, achevant de capturer le quartier d'habs, sécurisant tous les points stratégiques, laissant la Légion d'Acier incinérer le complexe industriel.
En fin de journée, des heures de rude combat après et de pertes de plus en plus importantes à mesure qu'ils s'approchaient des premiers niveaux de la haute cités, protégés par une garde phalanxienne haineuse et des embuscades sournoises et meurtrières, le clan Odin se retrouva enfin côte à côte avec la Légion d'Acier, les deux armées se préparant à assiéger les niveaux supérieurs qu'aucun n'avait réussi à atteindre jusque là.
Huntarrn vint rejoindre le colonel Wilhelm dans le QG temporaire établi dans une petite maison en ruines, son mur extérieur brisé en un gros trou d'obus, et son intérieur tout poussiéreux et empli de gravas.
Le Konungar salua les officiers présents, tant Futahrks que de la Légion d'Acier. Puis il arriva face au colonel et ils se mirent alors à vivement discuter de la stratégie à employer.
Huntarrn ne connaissait pas ce Wilhelm, et lui exposa alors ce qui pour lui était le meilleur plan. Les blindés feraient un barrage d'artillerie de diversion car décidément inefficace contre les grandes murailles, à moins de gaspiller des centaines de tonnes d'obus et d'user de toute la force blindée, qui de toute façon ne parviendrait pas jusqu'à leur point, les rues trop étroite, et les blindés trop nombreux. Pendant ce temps, une équipe de sapeurs creuseraient un large tunnel sous les murailles avant de placer des charges explosives à hydrogène afin d'endommager la base même de la muraille et ainsi la faire s'effondrer. Cela se fairait sur deux points stratégiques, qui selon leur emplacement et la méthode employée, pourrait alors constituer une fois l'opération réussie une brèche de trente à quarante mètre de diamètre, suffisant pour laisser passer les troupes à l'assaut des premiers niveaux, jusqu'aux murailles hautes de la spire gouvernementale. Le processus de sape devrait prendre une journée tout au plus, deux peut être si ils rencontraient un forte résistance.
Les sapeurs devraient être en sécurité dans les tunnels, toutes les autres troupes agissant afin d'offrir une diversion efficace. C'était risqué point de vue pertes humaines ou matérielles, mais c'était sûrement la méthode la plus efficace, même si elle n'était pas rapide.
Et dans le même temps, les compagnies en réserve pourraient commencer la pacification finale des zones capturées et la mise en détention des civils en vue de la traque des corrompus, à l'extérieur de la cité ruche.
De plus les bas fonds de la ruche, profonds d'après leurs estimations de quelques six ou sept niveaux, n'étaient toujours pas sécurisés, et Huntarrn craignait que s'y réfugient les gangs, les parias et les résistants potentiels. Cela devait être éviter, et il proposa donc au colonel d'y envoyer des troupes dans les plus brefs délais.
D'après ce plan d'attaque, la ruche capitale, que Huntarrn continuait de désigner méthodiquement sous le code FO-Prima, serait entièrement capturée et sécurisée d'ini quatre à cinq jours, peut être une semaine, compte tenu des défenses coriaces et des résistants.
Le colonel Wilhelm écouta attentivement le plan du Konungar Futhark, son expression d'une grande neutralité ne pouvant établir s'il était d'accord ou non.
Enfin, il tourna la tête vers Huntarrn, fit la moue, se grattant le menton, pensif, avant de donner son approbation...ou son refus...
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+++ Burn the Heretic +++
+++ Purge the Unclean +++
+++ Purge the Unclean +++
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