Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
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VOTRE APPRÉCIATION GLOBALE DU ROMAN:
Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Présentation:
==> Échos d'Éternité Relié Les murs sont tombés. Les défenseurs sont brisés. Le Palais Intérieur est en ruines. Les hordes du Maître de Guerre avancent à travers les flammes et les cendres du dernier souffle de Terra, pressant les loyalistes dos au Rempart Delphique, les murs du Sanctum Imperialis. Angron, Primarque des World Eaters et Héraut d'Horus, a atteint l'immortalité par l'annihilation. Désormais, il mène une armée de damnés en une vague rageuse, détruisant tout ce qui se dresse devant elle tandis que le warp commence à corrompre le sol même de Terra. Pour les forces acculées de l'Empereur, la fin est proche. Le Khan est aux portes de la mort. Rogal Dorn est cerné, livrant sa propre guerre sur le Bastion de Bhab. Guilliman n'atteindra pas Terra à temps. Sans ses frères, Sanguinius, l'Ange de la Neuvième Légion, attend sur les ultimes remparts, espérant rallier des défenseurs et des réfugiés désespérés pour un dernier carré. 560 pages • Septembre 2022 • ISBN 9781800262263 • Illustration de Neil Roberts |
Nico. Admin - Messages : 10494
Age : 34
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Le seul fait qu'on retrouve ici Angron à l'affiche fait de ce livre celui qui me hype le plus de tous ceux sortis cette année : aucun auteur autre qu'ADB dans Félon n'a vraiment réussi à en faire autre chose qu'un géant en colère incapable de formuler une phrase complexe, ce qui est immensément dommage au vu du potentiel narratif du personnage. J'espère qu'ADB saura lui redonner une seconde fois le charisme et la puissance qui lui sied parfaitement, et j'espère réussir à être objectif si c'est le cas
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
Age : 23
Localisation : Echo of Damnation
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Ca fait plaisir de retrouver ADB, et j'ai lu qu'il y aura 2 tomes pour le dernier roman ?
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Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.
- Albert Einstein -
- Je suis Coutelier Forgeron venez voir : MON ACTU sur FB
- sur le web Pierre Forge Tranquille
- Envie de forger vous même ??? : FAITES UN STAGE
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
PetitPierre a écrit:Ca fait plaisir de retrouver ADB, et j'ai lu qu'il y aura 2 tomes pour le dernier roman ?
Je pense bien. En tout cas, il y aura plus d'une partie, puisque le T8 présenté s'appelle "Siege of Terra: The End and the Death: Volume 1" : voir ici
Jotabe Scout - Messages : 92
Age : 35
Localisation : Mondes de Sabbat / région lyonnaise
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Le dernier tome est en deux volumes par le même auteur oui...
Sha'Romnin Space Marine - Messages : 308
Age : 39
Localisation : Brest, France
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Ok merci les copains.
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Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.
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Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Acheté avant-hier, commencé et terminé hier, j’en fais une review pendant que c’est extrêmement frais dans mon esprit.
Scénario et mise en scène : 4.0/5
Si encore c’était possible, la situation est encore pire que dans le tome précédent pour les défenseurs de Terra. Le palais de l’Empereur est envahi par endroits, la barrière teleathésique ne protège plus guère que le Sanctum Imperialis et les forces loyalistes sont diminuées et isolées les unes des autres (dynamique déjà retrouvée dans le Faucon, qui instaurait un changement brutal dans la logistique du conflit avec le retrait de Perturabo et la chute du Mur d’Éternité). Si ça ne suffisait pas, Jaghataï Khan est mort, ou suffisamment proche de la mort pour que ça ne change plus grand-chose, et Rogal Dorn est enfermé dans le Bastion de Bhab, littéralement assiégé par les traîtres. Le Warp contamine Terra jusqu’au plus profond de son noyau, et c’est en vérité le premier constat que nous avons sous les yeux. Plus aucun doute possible, maintenant, c’en est définitivement terminé de la guerre des légions. Ce qui se livre sur Terra est un affrontement d’un autre genre, et tout est fait pour nous le faire ressentir. L’influence corruptrice du Warp est partout, sature Terra à tous les niveaux. Les morts se relèvent. L’espace et le temps deviennent presque impossibles à déterminer. Les renégats sont autant impactés par tous ces changements brutaux, et souvent même plus encore, puisqu’elle avance dans leur sillage. Petit à petit, ils sombrent dans la folie, tous autant qu’ils sont, car personne ne pourrait rester sain d’esprit dans un tel monde. En orbite autour de Terra, les vaisseaux eux-mêmes subissent des avaries surnaturelles qui sont la conséquence de leur transmutation par le Warp. La guerre touche à sa fin. Les survivants loyalistes se retrouvent pour la plupart sur un seul front, le seul qu’il est encore pertinent de tenir. Car si le Rempart Delphique tombe – et il va tomber, la question est de savoir quand – les renégats seront enfin libres d’entrer dans le Sanctum, et ce sera la fin. Il incombe à Sanguinius, le seul Primarque loyaliste encore en capacité de se battre sur le terrain, d’organiser la résistance et de se battre coûte que coûte, sa légion avec lui. Mais en face, il y a Angron, et il anéantit tout sur son passage. Il est lui aussi le dernier Primarque renégat encore sur le terrain, et il s’approche du Rempart Delphique, apportant sur son passage un carnage défiant l’imagination. Car même si les renégats ont perdu presque toute organisation, la vision de cette étoile qui tombe du ciel pour mettre fin à toute vie (et la coordination de rares individus encore sains d’esprits) les fait avancer vers le dernier front, le seul qui valle encore la peine.
C’est le tableau d’ensemble que nous dresse Aaron Dembski-Bowden avec une justesse et un réalisme saisissant. La manière dont il dépeint la guerre et l’influence du Warp rend l’immersion instantanée, servi comme toujours par sa capacité à faire vivre l’histoire par les yeux de personnages très bien écrits. On a une multitude de points de vue, même si moins qu’à l’accoutumée (et c’est bien normal, car tellement sont déjà morts), dans les deux camp, et on suit malgré tout un éventail très large de personnalités dans une optique de montrer la variété de ceux qui participent à cette guerre. Ici, la représentation globale du conflit ne passe pas tant par une capacité à traiter globalement toute la guerre (ou plutôt, si, mais comme elle s’est presque limitée à un seul front, tout le monde est enfin concentré à un seul endroit), mais par tous ceux qui la vivent différemment et qui sont pourtant unis d’une certaine manière. On ne suit que peu les Primarques, encore une fois, et la guerre est ramenée à une échelle très humaine, ou transhumaine, ce qui ne la rend que plus saisissante encore.
Deux légions sont mises à l’honneur par Aaron Dembski-Bowden dans ce livre, comme dans le précédent. Ici, du côté loyalite, on suit les Blood Angels, principalement avec trois personnages : Sanguinius, évidemment, mais également Nassir Amit et Dominion Zephon. On retrouve le second quasiment là où on l’a laissé dans Saturnine, d’ailleurs, ce qui permet de connecter une intrigue de ce livre, même si c’est assez fugace. Amit a deux intérêts principaux, celui d’avoir été le frère de chaînes de Kargos pendant la Grande Croisade, et celui d’avoir vécu l’avant et le pendant de la découverte de Sanguinius. Je parlerai de ces deux points dans la partie Intérêt Fluffique. Sanguinius est très important pour le moral des défenseurs, il est le seul à pouvoir les faire tenir encore, et la scène de son discours au Rempart Delphique est très bien exécutée, et très forte. Dembski-Bowden a extrêmement bien géré cette partie là, avec les réactions des humains qui l’écoutent, et ce à quoi ça aboutit.
Du côté renégat, on retrouve les World Eaters, même si en l’occurrence, ils sont moins présents que leurs homologues loyalistes. On suit majoritairement Kargos, Crache-Sang, apothicaire de la 8ème compagnie d’assaut déjà présent dans Félon, dans sa progression sur le champ de bataille. Le personnage est extrêmement bien rendu, l’influence des Griffes est mise en scène de façon très intelligente et crédible, et c’est probablement le personnage que j’ai préféré suivre. Et puis il y a Angron. On ne le suit que peu (et c’est plutôt logique, car il ne fait que détruire, et ça aurait vite pu devenir redondant), mais il est là, et on le sait. Personnellement, j’ai été un peu déçu du traitement du personnage, même si c’est entièrement subjectif, car ça paraît plutôt évident :
Pour le reste, on suit beaucoup le technoarchéologue Arkhan Land, personnage que j’ai également adoré suivre, notamment pour son effet de ressort comique très bien géré et la skitarii Transacta-7Y1, que j’ai trouvé plutôt attachante. De l’autre côté, on suit Lotara Sarrin, capitaine du Conqueror
Enfin, une dernière intrigue assez importante se déroule :
Cependant, certaines intrigues manquent à l’appel, et certains personnages, qu’on suit pourtant dans chaque livre ou presque depuis parfois le tome 2, sont absents de celui-ci. En fait, toutes les intrigues secondaires sont absentes, et Aaron Dembski-Bowden n’en a intégéré aucune. Mis à part la mention rapide de Shiban Khan tenant avec ses frères le spatioport, de Corswain tenant l’Astronomican, aucun signe de Basilio Fo, d’Euphrati Keeler, de Garviel Loken, de Katsuhiro, d’Oll, John, et tout leur groupe, de Sigismund, de Valdor, de Tauromachian ou de Sindermann. J’ai trouvé ça un peu dommage, ça m’a donné l’impression d’être amputé d’une partie du récit, pourtant importante à bien des égards. Ce n’est pas fondamentalement grave, surtout au vu de ce qu’il reste encore au siège, mais un peu dommage quand même.
Le temps est perturbé sur Terra, et à ce titre, le rythme est un peu chaotique. Pas d’inquiétude, c’est un chaos assez maîtrisé, on s’y retrouve malgré tout, mais il y a des irrégularités qui mettent parfois le doute. Tout semble parfois se ralentir, voire s’arrêter, et ça a du sens quand on comprend exactement où on est dans le siège :
A ce stade de l’histoire, un gros point noir et la surprise face aux morts et aux survivants. Pour un certain nombre de personnage, nous savons déjà s’ils vont survivre au siège ou pas. Et pour les autres, et bien, la plupart des personnages importants qui devaient mourir sont morts, ravagés par l’hécatombe Saturnine. Ce qui fait qu’il est difficile d’être surpris, maintenant. Et l’auteur semble prendre un malin plaisir à jouer là-dessus, à rappeler pour certains personnages qu’ils seront encore là ensuite, ou à faire dire à Sanguinius qu’il sait que la plupart des soldats ont entendu parler du fait qu’il se lançait dans des combats parfois désespérés parce qu’il savait qu’il n’y mourrait pas. C’est bien tenté, et parfois ça marche, mais dans l’ensemble c’est loin d’être suffisant. En réalité ce n’est pas tant un problème, de toute façon c’est comme ça.
L’espoir et son contraire occupent une place importante dans le récit. Aaron Dembski-Bowden joue beaucoup dessus, notamment grâce au personnage de Sanguinius. Parfois, tout s’éclaire. Et la plupart du temps, tout est obscur. Mais ceux qui sont encore là se savent déjà condamnés, et n’on peut-être plus rien à perdre. Les paroles d’Arkhan Land à Zephon forme à ce compte une des scènes de dialogues les plus importantes du livre, qui offre à réfléchir sur la différence entre l’humain et le transhumain d’une manière inédite, par rapport à leur propre finalité. Et pourtant, comme l’auteur le dit très bien, ″la fin du monde les rendait tous égaux″. Il y a tout au long du récit un jeu de miroirs, de dualités qui s’effectue, offrant à réfléchir ou tout au moins à relativiser sur certaines choses. Le procédé est évidemment connu, mais Aaron Dembski-Bowden parvient toujours à s’en sortir brillamment.
La dualité entre Sanguinius et Angron est à ce compte là plutôt bien réussie. Elle prend place dès la citations de Lorgar juste après le Dramatis Personae, sur le parallèle qu’ils entretiennent face à l’Empereur. Et puis après, tout devient évident. Les deux ont des ailes. Les deux sont les derniers Primarques se battant encore sur le champ de bataille. Le parallèle se passe jusque dans la relation entre Kargos et Amit. Le combat final est pourtant décevant, déconsidérant les enjeux qui étaient pourtant bien réels. Même niveau mise en scène, sans être totalement un ratage, c’est loin d’être parfait. Là où il demeurait une incertitude (une petite, vraiment vraiment petite, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit) dans le combat entre Jaghataï Khan et Mortarion, ici tout est tracé de A à Z, et l’auteur se permet en plus de cela d’humilier Angron. Tout ça m'a saoulé :
Et d’ailleurs :
C’est un problème un peu récurrent dans le livre, il ressemble pas mal au tome précédent. Tout est fait pour atténuer cette similitude, mais il est difficile de ne pas s’en rendre compte. Deux légions mises à l’honneur et engagées dans un seul point crucial dont dépend à un instant donné l’essentiel de la guerre. Deux Primarques ennemis dont l’affrontement est inévitable. Même genre de fin. Même progression allant du désespoir à l’espoir. Il manque à Échos d’Éternité une vraie identité lui permettant de se démarquer un peu plus. Pas trop, sinon cela ressemble à l’assemblage douteux formé par les trois premiers tomes, dont l’alchimie est encore à prouver, mais un peu plus quand même. Ce livre manque quand à lui d’une ″âme″, il fait le travail très bien (peut-être même ″trop bien″) mais il manque de quelque chose qui le rendrait effectivement proche de la perfection.
Je ne vais pas m’éterniser dans cette rubrique. L’ayant lu en une seule journée, j’ai perdu de vue certains détails, et de toute façon, certains complèteront probablement. Si je devais synthétiser, je dirais que dans l’ensemble, c’est très bien fait, que ce soit l’action ou les personnages, mais que la fin est royalement bâclée. J’ai eu l’impression qu’Aaron Dembski-Bowden était peut-être moins impliqué dans ce roman que dans certains autres qu’il a pu écrire au niveau de l’histoire. C’est un peu dommage, mais ça reste vraiment bien. J’ai mis 4/5 à cette rubrique, même si en réalité il s’agit plutôt d’un 3.75. Mais la majorité est tellement efficace que les défauts n’entachent pas à ce point là la qualité générale du livre.
Style et écriture : 4.5/5
Ce n’est pas une surprise étant donné l’auteur de ce roman, mais Échos d’Éternité est particulièrement bien écrit, et servi par divers points forts dont Aaron Dembski-Bowden est assez coutumier.
Premièrement, si le récit est aussi vivant et, dans un sens, réaliste, c’est parce que les descriptions sont extrêmement bonnes. Aaron Dembski-Bowden décrit juste ce qu’il faut, à mi-chemin entre un réalisme tout à fait terre-à-terre et un onirisme quasi irréel, et ça marche très bien. Chaque phrase percute à sa manière, tout prend vie sous nos yeux en faisant défiler les lignes, puis les pages. Très peu d’approximations aussi, on voit où il nous emmène sans problème. La manière dont il traite du Warp et de la façon dont il influence la réalité est excellente, extrêmement dérangeante aussi. En fait, Aaron Dembski-Bowden dépeint exactement le siège qu’on aurait du avoir depuis le début. On est loin des égarements métaphysiques de French ou de Haley, loin du côté plus plat et terre-à-terre de Thorpe ou Wraight. Les combats, les mouvements nous sont décrits avec un réalisme saisissant, et je pense notamment à ceux de Kargos, notamment grâce auquel l’auteur nous montre toute sa capacité à jouer avec le rythme et à créer des environnements cohérents pour chaque personnage qu’il aborde. Un vrai régal de ce côté-là, donc.
Petit bémol quand même, si statiquement c’est extrêmement bien géré, l’action a un rendu un peu moins cinématographique que ce que j’attendais avec Dembski-Bowden. Hélas, les combats qui en pâtissent le plus sont ceux de Sanguinius à la fin du livre, qui le fait terminer à plus d’un titre sur une vraie fausse note.
Les dialogues sont aussi très efficaces. Dembski-Bowden jongle avec les ambiances, avec les émotions des personnages, et encore une fois tout résonne parfaitement. L’humour ou la légèreté sont dosés juste ce qu’il faut, le désespoir est parfaitement rendu, tout comme son contraire. L’auteur construit des individualités dont il construit des alchimies rudement efficaces, que ce soit par rapport à leur prochain ou par rapport au désastre qui les entoure. Il les dote d’humanité avec justesse, et si c’est globalement des points positifs du siège dans sa globalité, ça n’a été aussi vrai qu’ici seulement dans Saturnine.
En vérité, je me suis surpris à rire à l’humour noir d’Arkhan Land et quelquefois de Lotara Sarrin et de Kargos, à avoir les larmes aux yeux pendant et juste après le discours de Sanguinius, et de traverser toute une palette d’émotions tout au long du récit, sans exagération aucune.
La transhumanité est relativement bien gérée. Pour cela, c’est surtout la relation entre Zephon et Arkhan (et encore, j’y reviens), ou d’une manière générale entre Zephon et les humains qui l’entourent, qu’elle transparaît. Je l’ai déjà mentionné, mais la façon dont Aaron Dembski-Bowden intègre un prisme nouveau sur la question est extrêmement bien vu. Cela dit, sur ce plan, c’est probablement l’un de ses moins bons romans. Il y a le reste du temps une forme de lissage qui fait qu’on a du mal à ressentir tout cela. Le personnage de Lotara n’aide pas, elle qui se tient comme l’égal des Astartes qu’elle sert, et celui d’Arkhan non plus, tant son excentricité et son absence de gêne joue sur l’histoire en elle-même. Pour ce qui est des Primarques, Sanguinius s’illustre bien comme le demi-dieu qu’il est, mais même ainsi, il manque quelque chose. Pareil pour Angron, qui pourtant est présenté comme un dieu de la guerre auquel rien ne résiste. On y croit, mais il manque un petit quelque chose qu’Aaron Dembski-Bowden parvenait très bien à montrer dans Le Premier Hérétique et Félon. Un peu dommage, donc.
Malgré quelques défauts, on à là un roman pourtant excellent sur la forme, auquel je mets donc une note de 4.5/5.
Intérêt Fluffique : 3.0/5
Comme pour Le Faucon, je ne vais pas m’étendre énormément sur cette partie puisque je sais que certains le feront mieux que moi, je me contenterai de parler brièvement de ce qui est dit :
Pas mal d’infos sur les Blood Angels, notamment grâce aux 3-4 chapitres du milieu du livre qui nous replongent dans la Grande Croisade avec la légion avant qu’elle ne retrouve Sanguinius, avec ses pratiques et mœurs, puis la découverte de Sanguinius par l’Empereur, puis les retrouvailles entre Sanguinius et sa légion. C’était très plaisant à lire, et ça nous apprend diverses chose sur une légion très peu exploitée pendant le siège.
Côté World Eaters, il y a quelques éléments qui consolident ce que nous avions déjà appris dans Félon, notamment entre les combats de gladiateurs sur le Conqueror. on y découvre le lien entre Kargos et Amit des Blood Angels, et si ce n’est au final qu’un détail peu important dans la globalité de l’histoire, ça ajoute une dynamique bienvenue entre un loyaliste et un renégat.
Mis à part ça, pas grand-chose ceci dit. Quelques éléments par-ci par-là sur la Toile, sur Ka’Bandha, sur le caméo très efficace et bien vu d’un Space Wolf, sur le Warp en général, et cetera.
Dans la même veine que Le Faucon, je lui mettrais la même note.
Appréciation Personnelle : 3.5/5
J’ai aimé Échos d’Éternité, parce que :
- Le tableau qui nous est dépeint est particulièrement réaliste et ce à divers niveaux. On y croit le plus clair du temps à 100%. Les ambiances sont en outre extrêmement bien faites. Ce sont, et de loin, les plus gros points forts du livre.
- Les personnages sont eux aussi très bien écrit, et leur diversité offre au livre un vrai point fort. Leurs relations sont très bien dépeintes. Kargos est à mon sens excellent, de même qu’Arkhan Land.
- On a pas mal d’infos sympathiques sur les Blood Angels et sur leur Primarque, et on prend plaisir à les suivre. De même pour les World Eaters, même si en réalité on ne suit vraiment que Kargos.
J’ai moins aimé Échos d’Éternité, parce que :
- Le livre ne se démarque pas assez du précédent en terme de construction scénaristique. Il lui manque une identité propre qui lui serait très profitable. D’une certaine manière, il lui manque un petit quelque chose qui se retrouve pourtant dans les romans d’ADB habituellement.
- Le personnage d’Angron m’a déçu, je m’attendais à mieux. En l’état ce n’est pas mauvais (sauf la fin), et c’est même plutôt logique, il n’empêche que ça reste un gros point noir à mes yeux.
- Le fait que l’essentiel des intrigues secondaires manquent ici ampute le livre d’une partie du contexte global du siège à mon sens.
Ce sont ici les points positifs et négatifs principaux de ce livre à mon sens. Je n’y ai indiqué que ceux que j’ai le plus/moins apprécié, aussi cette rubrique n’a pas vocation de conserver une exhaustivité sur ce que j’en pense (les trois autres sont là pour ça).
En vérité, tout à fait subjectivement, j’ai eu un peu de mal avec certains points qui n’entachent pas la qualité du livre au sens le plus absolu : j’ai du mal avec le Warp et avec tout ce qu’il déclenche, ce n’est pas quelque chose qui le plaît vraiment. Je suivais principalement les renégats du fait de Perturabo, et maintenant qu’il a quitté le siège, je ne suis plus autant concerné par le chaos. De toute façon, ça ne ressemble pas vraiment à ce que j’imaginais, je ne pensais pas que ça allait être à ce point dépeuplé. Il me semble qu’il était dit que la mort d’Horus brisait les renégats qui préféraient s’enfuir, mais au rythme où ça va, avec ce qui nous est dit, je me demande même s’il restera des renégats pour fuir. Donc voilà, c’est ici ma déception personnelle, même si cet état de fait a au moins en partie du sens (pour ce qui est de la guerre des bêtes plus que pour l’effectif restant des combattants).
Ce livre est bon à n’en point douter, mais il m’a fatigué (l’avoir lu en une journée a pu jouer, honnêtement) et malgré tout, je commence à être content que ça se finisse bientôt. J’espère qu’Abnett offrira au siège la conclusion qu’il mérite. On verra !
Total : 15/20 = BON
Scénario et mise en scène : 4.0/5
Si encore c’était possible, la situation est encore pire que dans le tome précédent pour les défenseurs de Terra. Le palais de l’Empereur est envahi par endroits, la barrière teleathésique ne protège plus guère que le Sanctum Imperialis et les forces loyalistes sont diminuées et isolées les unes des autres (dynamique déjà retrouvée dans le Faucon, qui instaurait un changement brutal dans la logistique du conflit avec le retrait de Perturabo et la chute du Mur d’Éternité). Si ça ne suffisait pas, Jaghataï Khan est mort, ou suffisamment proche de la mort pour que ça ne change plus grand-chose, et Rogal Dorn est enfermé dans le Bastion de Bhab, littéralement assiégé par les traîtres. Le Warp contamine Terra jusqu’au plus profond de son noyau, et c’est en vérité le premier constat que nous avons sous les yeux. Plus aucun doute possible, maintenant, c’en est définitivement terminé de la guerre des légions. Ce qui se livre sur Terra est un affrontement d’un autre genre, et tout est fait pour nous le faire ressentir. L’influence corruptrice du Warp est partout, sature Terra à tous les niveaux. Les morts se relèvent. L’espace et le temps deviennent presque impossibles à déterminer. Les renégats sont autant impactés par tous ces changements brutaux, et souvent même plus encore, puisqu’elle avance dans leur sillage. Petit à petit, ils sombrent dans la folie, tous autant qu’ils sont, car personne ne pourrait rester sain d’esprit dans un tel monde. En orbite autour de Terra, les vaisseaux eux-mêmes subissent des avaries surnaturelles qui sont la conséquence de leur transmutation par le Warp. La guerre touche à sa fin. Les survivants loyalistes se retrouvent pour la plupart sur un seul front, le seul qu’il est encore pertinent de tenir. Car si le Rempart Delphique tombe – et il va tomber, la question est de savoir quand – les renégats seront enfin libres d’entrer dans le Sanctum, et ce sera la fin. Il incombe à Sanguinius, le seul Primarque loyaliste encore en capacité de se battre sur le terrain, d’organiser la résistance et de se battre coûte que coûte, sa légion avec lui. Mais en face, il y a Angron, et il anéantit tout sur son passage. Il est lui aussi le dernier Primarque renégat encore sur le terrain, et il s’approche du Rempart Delphique, apportant sur son passage un carnage défiant l’imagination. Car même si les renégats ont perdu presque toute organisation, la vision de cette étoile qui tombe du ciel pour mettre fin à toute vie (et la coordination de rares individus encore sains d’esprits) les fait avancer vers le dernier front, le seul qui valle encore la peine.
C’est le tableau d’ensemble que nous dresse Aaron Dembski-Bowden avec une justesse et un réalisme saisissant. La manière dont il dépeint la guerre et l’influence du Warp rend l’immersion instantanée, servi comme toujours par sa capacité à faire vivre l’histoire par les yeux de personnages très bien écrits. On a une multitude de points de vue, même si moins qu’à l’accoutumée (et c’est bien normal, car tellement sont déjà morts), dans les deux camp, et on suit malgré tout un éventail très large de personnalités dans une optique de montrer la variété de ceux qui participent à cette guerre. Ici, la représentation globale du conflit ne passe pas tant par une capacité à traiter globalement toute la guerre (ou plutôt, si, mais comme elle s’est presque limitée à un seul front, tout le monde est enfin concentré à un seul endroit), mais par tous ceux qui la vivent différemment et qui sont pourtant unis d’une certaine manière. On ne suit que peu les Primarques, encore une fois, et la guerre est ramenée à une échelle très humaine, ou transhumaine, ce qui ne la rend que plus saisissante encore.
Deux légions sont mises à l’honneur par Aaron Dembski-Bowden dans ce livre, comme dans le précédent. Ici, du côté loyalite, on suit les Blood Angels, principalement avec trois personnages : Sanguinius, évidemment, mais également Nassir Amit et Dominion Zephon. On retrouve le second quasiment là où on l’a laissé dans Saturnine, d’ailleurs, ce qui permet de connecter une intrigue de ce livre, même si c’est assez fugace. Amit a deux intérêts principaux, celui d’avoir été le frère de chaînes de Kargos pendant la Grande Croisade, et celui d’avoir vécu l’avant et le pendant de la découverte de Sanguinius. Je parlerai de ces deux points dans la partie Intérêt Fluffique. Sanguinius est très important pour le moral des défenseurs, il est le seul à pouvoir les faire tenir encore, et la scène de son discours au Rempart Delphique est très bien exécutée, et très forte. Dembski-Bowden a extrêmement bien géré cette partie là, avec les réactions des humains qui l’écoutent, et ce à quoi ça aboutit.
Du côté renégat, on retrouve les World Eaters, même si en l’occurrence, ils sont moins présents que leurs homologues loyalistes. On suit majoritairement Kargos, Crache-Sang, apothicaire de la 8ème compagnie d’assaut déjà présent dans Félon, dans sa progression sur le champ de bataille. Le personnage est extrêmement bien rendu, l’influence des Griffes est mise en scène de façon très intelligente et crédible, et c’est probablement le personnage que j’ai préféré suivre. Et puis il y a Angron. On ne le suit que peu (et c’est plutôt logique, car il ne fait que détruire, et ça aurait vite pu devenir redondant), mais il est là, et on le sait. Personnellement, j’ai été un peu déçu du traitement du personnage, même si c’est entièrement subjectif, car ça paraît plutôt évident :
- Spoiler:
- J’avais hâte de revoir Angron entre les mains d’ADB car ses dernières apparitions m’avaient un peu dégoûtées ; il n’était présenté que comme un géant ailé très fort profondément stupide et incapable de former une phrase complexe, et j’avais espoir de retrouver un peu du charisme qui lui avait été insufflé dans Félon. Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis qu’ADB dépeignait Angron comme un géant ailé très fort profondément stupide et incapable de former une phrase tout court (heureusement qu’il le décrit bien, et que ses phases de carnage sont impressionnantes à lire)
Pour le reste, on suit beaucoup le technoarchéologue Arkhan Land, personnage que j’ai également adoré suivre, notamment pour son effet de ressort comique très bien géré et la skitarii Transacta-7Y1, que j’ai trouvé plutôt attachante. De l’autre côté, on suit Lotara Sarrin, capitaine du Conqueror
- Spoiler:
- Ou plutôt, le spectre généré par le vaisseau muté qui croit du début à la fin être Lotara Sarrin, sans que ce ne soit vrai, révélation appuyée par divers foreshadowings bien exécutés tout au long du livre
- Spoiler:
- Et là aussi nous est réservée une surprise assez glauque, puisque tout au long du livre, la princeps a des impressions bizarres, se sent parfois fusionnée au trône, et que ses deux moderati – qui lui parlent pourtant – sont morts et en train de pourrir, pour qu’on découvre au final que le Warp les a tous trois amalgamés, entre eux et dans le cockpit, et que les fameux moderati sont effectivement en décomposition, malgré leur appartenance à ″l’être vivant″ global. Personnellement j’ai du mal, c’était peut-être un peu trop pour moi, même si je reconnais que la révélation (bien que peu importante, à part pour montrer à quel point le Warp avait transmuté les attaquants au delà de toute mesure) était très bien amenée.
Enfin, une dernière intrigue assez importante se déroule :
- Spoiler:
- On découvre que Magnus se cache dans la toile et qu’il fait pression afin de faire tomber la barrière que l’Empereur parvient encore à ériger afin de protéger le Sanctum des Jamais-Nés. Malcador envoie donc Vulkan le débusquer, et ce dernier parvient jusqu’à lui, puis le tue, au terme d’un combat bien décrit et d’interactions très plaisantes à lire.
Cependant, certaines intrigues manquent à l’appel, et certains personnages, qu’on suit pourtant dans chaque livre ou presque depuis parfois le tome 2, sont absents de celui-ci. En fait, toutes les intrigues secondaires sont absentes, et Aaron Dembski-Bowden n’en a intégéré aucune. Mis à part la mention rapide de Shiban Khan tenant avec ses frères le spatioport, de Corswain tenant l’Astronomican, aucun signe de Basilio Fo, d’Euphrati Keeler, de Garviel Loken, de Katsuhiro, d’Oll, John, et tout leur groupe, de Sigismund, de Valdor, de Tauromachian ou de Sindermann. J’ai trouvé ça un peu dommage, ça m’a donné l’impression d’être amputé d’une partie du récit, pourtant importante à bien des égards. Ce n’est pas fondamentalement grave, surtout au vu de ce qu’il reste encore au siège, mais un peu dommage quand même.
Le temps est perturbé sur Terra, et à ce titre, le rythme est un peu chaotique. Pas d’inquiétude, c’est un chaos assez maîtrisé, on s’y retrouve malgré tout, mais il y a des irrégularités qui mettent parfois le doute. Tout semble parfois se ralentir, voire s’arrêter, et ça a du sens quand on comprend exactement où on est dans le siège :
- Spoiler:
- Il est dit qu’il a commencé il y a plus de 200 jours, et l’épilogue, amenant la transmission de Guilliman, indique qu’il sera là dans une semaine. L’offensive au Rempart Delphique étant explicitement décrite comme l’une des dernières, il est clair que le siège touche à sa fin, et le dénouement (qui se conclue par la disparition d’Angron et Magnus, les derniers Primarques renégats depuis celle de Mortarion) implique le passage évident d’Horus à l’action.
A ce stade de l’histoire, un gros point noir et la surprise face aux morts et aux survivants. Pour un certain nombre de personnage, nous savons déjà s’ils vont survivre au siège ou pas. Et pour les autres, et bien, la plupart des personnages importants qui devaient mourir sont morts, ravagés par l’hécatombe Saturnine. Ce qui fait qu’il est difficile d’être surpris, maintenant. Et l’auteur semble prendre un malin plaisir à jouer là-dessus, à rappeler pour certains personnages qu’ils seront encore là ensuite, ou à faire dire à Sanguinius qu’il sait que la plupart des soldats ont entendu parler du fait qu’il se lançait dans des combats parfois désespérés parce qu’il savait qu’il n’y mourrait pas. C’est bien tenté, et parfois ça marche, mais dans l’ensemble c’est loin d’être suffisant. En réalité ce n’est pas tant un problème, de toute façon c’est comme ça.
L’espoir et son contraire occupent une place importante dans le récit. Aaron Dembski-Bowden joue beaucoup dessus, notamment grâce au personnage de Sanguinius. Parfois, tout s’éclaire. Et la plupart du temps, tout est obscur. Mais ceux qui sont encore là se savent déjà condamnés, et n’on peut-être plus rien à perdre. Les paroles d’Arkhan Land à Zephon forme à ce compte une des scènes de dialogues les plus importantes du livre, qui offre à réfléchir sur la différence entre l’humain et le transhumain d’une manière inédite, par rapport à leur propre finalité. Et pourtant, comme l’auteur le dit très bien, ″la fin du monde les rendait tous égaux″. Il y a tout au long du récit un jeu de miroirs, de dualités qui s’effectue, offrant à réfléchir ou tout au moins à relativiser sur certaines choses. Le procédé est évidemment connu, mais Aaron Dembski-Bowden parvient toujours à s’en sortir brillamment.
La dualité entre Sanguinius et Angron est à ce compte là plutôt bien réussie. Elle prend place dès la citations de Lorgar juste après le Dramatis Personae, sur le parallèle qu’ils entretiennent face à l’Empereur. Et puis après, tout devient évident. Les deux ont des ailes. Les deux sont les derniers Primarques se battant encore sur le champ de bataille. Le parallèle se passe jusque dans la relation entre Kargos et Amit. Le combat final est pourtant décevant, déconsidérant les enjeux qui étaient pourtant bien réels. Même niveau mise en scène, sans être totalement un ratage, c’est loin d’être parfait. Là où il demeurait une incertitude (une petite, vraiment vraiment petite, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit) dans le combat entre Jaghataï Khan et Mortarion, ici tout est tracé de A à Z, et l’auteur se permet en plus de cela d’humilier Angron. Tout ça m'a saoulé :
- Spoiler:
- Surtout qu’avant, Ka’Bandha s’était manifesté (bien trop tard déjà, et de façon tellement inutile que je demande sincèrement ce qu’il fout là) pour 20 pages avant de se faire poutrer par Sanguinius, d’une façon quasi identique. Alors j’ai rien contre le fait que Sanguinius terrasse dans la même demi-heure l’un des démons majeurs les plus puissants de Khorne, puis Angron boosté par les pouvoirs du Warp et donc sensé être bien plus puissant qu’avant, mais un peu de logique et d’epicness serait le minimum syndical. Déjà, c’est assez mou (pour du ADB, donc c’est pas si horrible non plus dans l’absolu, mais bon), et surtout, on est dans une démesure stupide de l’utilisation du plot armour de Sanguinius. Genre il se fatigue seulement à la fin du combat avec Angron, jusque là il avait été blessé (aile transpercé, écrasé plusieurs contre le sol depuis le ciel, le crâne écrasé contre le sol cinq fois par Angron, la LAME NOIRE DANS LES ENTRAILLES carrément) mais non, ça va. ADB parvient à nous faire un remake de Jaghataï Khan vs Mortarion avec ″ahahah Angron se laisse blesser pour pouvoir s’approcher, il plante la Lame Noire – dont on nous décrit la fabrication pendant 2 pages, gneugneu elle est puissante, gneugneu plus elle tue plus elle devient meurtrière, gneugneu – mais en fait Sanguinius se laisse aussi planter pour pouvoir s’approcher″, et tenez-vous bien, Angron n’a pas de sang, logique c’est une créature du Warp, il est invulnérable aux blessures, ou plutôt il se régénère, mais il lui arrache les câbles des Griffes de la tête, et ça le tue. Après qu'Angron se soit limite mis à le supplier d'arrêter, j'ai cru que j'allais mourir de honte
Alors je vois bien le truc en mode ″nan mais en fait c’est symbolique, c’est le lien d’Angron avec son passé″, mais non, il s’est transformé en démon et s’est départi de son existence passée justement parce que les Griffes le tuaient, ça n’a pas de sens (écrit par le même bonhomme, hein). C’est tout simplement bâclé, et de toute façon on s’en cogne parce que Sanguinius vient de fumer Ka’Bandha et on a juste une demi-impression de déjà-vu, c’est tellement too much que ça nous sort de l’histoire.
Et d’ailleurs :
- Spoiler:
- Même espèce de statu quo débile entre Vulkan et Magnus. Les deux placent leur coup final exactement en même temps, les deux se fument mutuellement exactement en même temps, et hop, on a supprimé – momentanément, bien sûr, puisqu’aucun des deux ne peut réellement mourir – deux pions de l’échiquier pour la fin du conflit, façon Jaghataï Khan vs Mortarion ENCORE UNE FOIS. C’est lassant. Encore une fois, l’intrigue autour des deux Primarques avaient vraiment un intérêt, et au final, bah c’est cliché, c’est du vu et du revu.
C’est un problème un peu récurrent dans le livre, il ressemble pas mal au tome précédent. Tout est fait pour atténuer cette similitude, mais il est difficile de ne pas s’en rendre compte. Deux légions mises à l’honneur et engagées dans un seul point crucial dont dépend à un instant donné l’essentiel de la guerre. Deux Primarques ennemis dont l’affrontement est inévitable. Même genre de fin. Même progression allant du désespoir à l’espoir. Il manque à Échos d’Éternité une vraie identité lui permettant de se démarquer un peu plus. Pas trop, sinon cela ressemble à l’assemblage douteux formé par les trois premiers tomes, dont l’alchimie est encore à prouver, mais un peu plus quand même. Ce livre manque quand à lui d’une ″âme″, il fait le travail très bien (peut-être même ″trop bien″) mais il manque de quelque chose qui le rendrait effectivement proche de la perfection.
Je ne vais pas m’éterniser dans cette rubrique. L’ayant lu en une seule journée, j’ai perdu de vue certains détails, et de toute façon, certains complèteront probablement. Si je devais synthétiser, je dirais que dans l’ensemble, c’est très bien fait, que ce soit l’action ou les personnages, mais que la fin est royalement bâclée. J’ai eu l’impression qu’Aaron Dembski-Bowden était peut-être moins impliqué dans ce roman que dans certains autres qu’il a pu écrire au niveau de l’histoire. C’est un peu dommage, mais ça reste vraiment bien. J’ai mis 4/5 à cette rubrique, même si en réalité il s’agit plutôt d’un 3.75. Mais la majorité est tellement efficace que les défauts n’entachent pas à ce point là la qualité générale du livre.
- Commentaires subjectifs en vrac:
- 1. Grosse incohérence pour ce qui est de Khârn, non ? Dans le livre précédent, il n’est pas seulement dit qu’il se fait tuer par Sigismund, il se fait littéralement couper les membres, et aucune mention de ça ici. Qu’en est-il réellement ? J’avoue que ça m’a perdu un peu, surtout quand je repense à Khârn : Le Dévoreur de Mondes où le constat n’a rien à voir, tant lui et les autres World Eaters ont l’air en meilleur état & moins mutés…
2. Je l’ai déjà mentionné, mais grosse déception en ce qui concerne Angron. Si c’est pourtant plus logique, je m’interroge sur ce qui a poussé Haley à le faire parler. Et puis bon, le personnage est un peu vide, sa fin est mauvaise. Qu’est-ce qui s’est passé ?
3. Je ne suis pas sûr d’avoir compris ce qu’Aaron Dembski-Bowden écrivait concernant Vulkan… Bon, au final, il est assez clair qu’il n’est pas mort MAIS qu’il est hors-jeu pour le reste du siège, mais encore ??
4. Horus qui supplie, Horus le faible… Il est désormais le dernier, un peu décrédibilisé (comme l’a été Angron, seul Magnus a à peu près échappé à ce sort), comment continuer sur des bases solides ? L’effectif des légions est brisé, j’ai bien peur qu’Abnett ait preshot la fin du siège avec ses 4000 clampins qui défendaient le mur d’éternité.
5. Hélas, beaucoup d’impressions de déjà-vu, pas toujours magnifiées ici. Le champ de bataille se limite à un seul front où tout ce qui se passe s’est déjà passé mille fois. C’est le problème que prend le siège, tout est trop semblable, trop confondu. Puisque le temps n’a plus l’importance qu’il avait, on pourrait relativiser et se dire que ça a du sens et que ça rajoute à l’immersion, mais j’en sais rien.
6. Étrangement, l’une de mes scènes préférées est celle qui met en scène le Space Wolf Rykath, et qui se conclue rapidement par la mort de ce dernier, mais c’était bienvenu, j’ignore pourquoi.
7. Au point où on en est, je me demande quels personnages importants restent-ils côté renégats… Abaddon est toujours sur le carreau, Khârn aussi, il y a toujours Ahriman, Typhus, mais encore ? Le siège n’est plus rien de ce qu’il était, j’ai trouvé la transition bien faite mais étrange, je crois cependant que c’est très très subjectif
Style et écriture : 4.5/5
Ce n’est pas une surprise étant donné l’auteur de ce roman, mais Échos d’Éternité est particulièrement bien écrit, et servi par divers points forts dont Aaron Dembski-Bowden est assez coutumier.
Premièrement, si le récit est aussi vivant et, dans un sens, réaliste, c’est parce que les descriptions sont extrêmement bonnes. Aaron Dembski-Bowden décrit juste ce qu’il faut, à mi-chemin entre un réalisme tout à fait terre-à-terre et un onirisme quasi irréel, et ça marche très bien. Chaque phrase percute à sa manière, tout prend vie sous nos yeux en faisant défiler les lignes, puis les pages. Très peu d’approximations aussi, on voit où il nous emmène sans problème. La manière dont il traite du Warp et de la façon dont il influence la réalité est excellente, extrêmement dérangeante aussi. En fait, Aaron Dembski-Bowden dépeint exactement le siège qu’on aurait du avoir depuis le début. On est loin des égarements métaphysiques de French ou de Haley, loin du côté plus plat et terre-à-terre de Thorpe ou Wraight. Les combats, les mouvements nous sont décrits avec un réalisme saisissant, et je pense notamment à ceux de Kargos, notamment grâce auquel l’auteur nous montre toute sa capacité à jouer avec le rythme et à créer des environnements cohérents pour chaque personnage qu’il aborde. Un vrai régal de ce côté-là, donc.
Petit bémol quand même, si statiquement c’est extrêmement bien géré, l’action a un rendu un peu moins cinématographique que ce que j’attendais avec Dembski-Bowden. Hélas, les combats qui en pâtissent le plus sont ceux de Sanguinius à la fin du livre, qui le fait terminer à plus d’un titre sur une vraie fausse note.
Les dialogues sont aussi très efficaces. Dembski-Bowden jongle avec les ambiances, avec les émotions des personnages, et encore une fois tout résonne parfaitement. L’humour ou la légèreté sont dosés juste ce qu’il faut, le désespoir est parfaitement rendu, tout comme son contraire. L’auteur construit des individualités dont il construit des alchimies rudement efficaces, que ce soit par rapport à leur prochain ou par rapport au désastre qui les entoure. Il les dote d’humanité avec justesse, et si c’est globalement des points positifs du siège dans sa globalité, ça n’a été aussi vrai qu’ici seulement dans Saturnine.
En vérité, je me suis surpris à rire à l’humour noir d’Arkhan Land et quelquefois de Lotara Sarrin et de Kargos, à avoir les larmes aux yeux pendant et juste après le discours de Sanguinius, et de traverser toute une palette d’émotions tout au long du récit, sans exagération aucune.
La transhumanité est relativement bien gérée. Pour cela, c’est surtout la relation entre Zephon et Arkhan (et encore, j’y reviens), ou d’une manière générale entre Zephon et les humains qui l’entourent, qu’elle transparaît. Je l’ai déjà mentionné, mais la façon dont Aaron Dembski-Bowden intègre un prisme nouveau sur la question est extrêmement bien vu. Cela dit, sur ce plan, c’est probablement l’un de ses moins bons romans. Il y a le reste du temps une forme de lissage qui fait qu’on a du mal à ressentir tout cela. Le personnage de Lotara n’aide pas, elle qui se tient comme l’égal des Astartes qu’elle sert, et celui d’Arkhan non plus, tant son excentricité et son absence de gêne joue sur l’histoire en elle-même. Pour ce qui est des Primarques, Sanguinius s’illustre bien comme le demi-dieu qu’il est, mais même ainsi, il manque quelque chose. Pareil pour Angron, qui pourtant est présenté comme un dieu de la guerre auquel rien ne résiste. On y croit, mais il manque un petit quelque chose qu’Aaron Dembski-Bowden parvenait très bien à montrer dans Le Premier Hérétique et Félon. Un peu dommage, donc.
Malgré quelques défauts, on à là un roman pourtant excellent sur la forme, auquel je mets donc une note de 4.5/5.
Intérêt Fluffique : 3.0/5
Comme pour Le Faucon, je ne vais pas m’étendre énormément sur cette partie puisque je sais que certains le feront mieux que moi, je me contenterai de parler brièvement de ce qui est dit :
Pas mal d’infos sur les Blood Angels, notamment grâce aux 3-4 chapitres du milieu du livre qui nous replongent dans la Grande Croisade avec la légion avant qu’elle ne retrouve Sanguinius, avec ses pratiques et mœurs, puis la découverte de Sanguinius par l’Empereur, puis les retrouvailles entre Sanguinius et sa légion. C’était très plaisant à lire, et ça nous apprend diverses chose sur une légion très peu exploitée pendant le siège.
Côté World Eaters, il y a quelques éléments qui consolident ce que nous avions déjà appris dans Félon, notamment entre les combats de gladiateurs sur le Conqueror. on y découvre le lien entre Kargos et Amit des Blood Angels, et si ce n’est au final qu’un détail peu important dans la globalité de l’histoire, ça ajoute une dynamique bienvenue entre un loyaliste et un renégat.
Mis à part ça, pas grand-chose ceci dit. Quelques éléments par-ci par-là sur la Toile, sur Ka’Bandha, sur le caméo très efficace et bien vu d’un Space Wolf, sur le Warp en général, et cetera.
Dans la même veine que Le Faucon, je lui mettrais la même note.
Appréciation Personnelle : 3.5/5
J’ai aimé Échos d’Éternité, parce que :
- Le tableau qui nous est dépeint est particulièrement réaliste et ce à divers niveaux. On y croit le plus clair du temps à 100%. Les ambiances sont en outre extrêmement bien faites. Ce sont, et de loin, les plus gros points forts du livre.
- Les personnages sont eux aussi très bien écrit, et leur diversité offre au livre un vrai point fort. Leurs relations sont très bien dépeintes. Kargos est à mon sens excellent, de même qu’Arkhan Land.
- On a pas mal d’infos sympathiques sur les Blood Angels et sur leur Primarque, et on prend plaisir à les suivre. De même pour les World Eaters, même si en réalité on ne suit vraiment que Kargos.
J’ai moins aimé Échos d’Éternité, parce que :
- Le livre ne se démarque pas assez du précédent en terme de construction scénaristique. Il lui manque une identité propre qui lui serait très profitable. D’une certaine manière, il lui manque un petit quelque chose qui se retrouve pourtant dans les romans d’ADB habituellement.
- Le personnage d’Angron m’a déçu, je m’attendais à mieux. En l’état ce n’est pas mauvais (sauf la fin), et c’est même plutôt logique, il n’empêche que ça reste un gros point noir à mes yeux.
- Le fait que l’essentiel des intrigues secondaires manquent ici ampute le livre d’une partie du contexte global du siège à mon sens.
Ce sont ici les points positifs et négatifs principaux de ce livre à mon sens. Je n’y ai indiqué que ceux que j’ai le plus/moins apprécié, aussi cette rubrique n’a pas vocation de conserver une exhaustivité sur ce que j’en pense (les trois autres sont là pour ça).
En vérité, tout à fait subjectivement, j’ai eu un peu de mal avec certains points qui n’entachent pas la qualité du livre au sens le plus absolu : j’ai du mal avec le Warp et avec tout ce qu’il déclenche, ce n’est pas quelque chose qui le plaît vraiment. Je suivais principalement les renégats du fait de Perturabo, et maintenant qu’il a quitté le siège, je ne suis plus autant concerné par le chaos. De toute façon, ça ne ressemble pas vraiment à ce que j’imaginais, je ne pensais pas que ça allait être à ce point dépeuplé. Il me semble qu’il était dit que la mort d’Horus brisait les renégats qui préféraient s’enfuir, mais au rythme où ça va, avec ce qui nous est dit, je me demande même s’il restera des renégats pour fuir. Donc voilà, c’est ici ma déception personnelle, même si cet état de fait a au moins en partie du sens (pour ce qui est de la guerre des bêtes plus que pour l’effectif restant des combattants).
- Spoiler:
- Le point qui m’a le plus hypé, moi qui joue pourtant renégat depuis plus d’une décennie, c’est l’épilogue qui annonce l’arrivée imminente de Guilliman… c’est dire !
Ce livre est bon à n’en point douter, mais il m’a fatigué (l’avoir lu en une journée a pu jouer, honnêtement) et malgré tout, je commence à être content que ça se finisse bientôt. J’espère qu’Abnett offrira au siège la conclusion qu’il mérite. On verra !
Total : 15/20 = BON
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
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Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Salut Variel merci pour ce super retour, on voit que tu t es donné à fond !
En ce qui me concerne, lu en 48h, très bon livre, plein de fluff concernant le palais assiégé, les primarchs et tous les protagonistes autour. Entre autre les capitaines BA, Kargos, et puis Land bien sur!
A noter que mon meilleur moment reste la retraite ultime sur la Voie Royale, c'est épique et sanglant ! la fin quoi!
Mais tout de même, on ne ressent toujours pas j'ai l'impression ( à part dans Saturnine) la même pression/tension que dans la 1ere trilogie. Et puis même si j'ai adoré le traitement de l'auteur sur les 2 légions principales de l'œuvre, j'aimerais être rassuré à l'idée que les Night Lords, une légion qu'ADB chérit bcp, nous sera un peu plus dépeinte dans une nouvelle. ( peu voire pas évoquée dans le siège)
Cependant, j'ai 2 points que j'aimerais qu'on m'eclaircisse:
- j'avais entendu parler de la Rage Noire chez les BA, laquelle est bien decrite via le personnage d'Amit ( j'en dirai pas plus pour pas spoiler), de fait ma question est la suivante, cette dite Rage Noire ne concerne t elle du coup que les anciens membres de son chapitre pré intégration à la IX legion? Ou est ce qu'elle a été transformée en ce fameux rite post mortem chez les R******* afin de mieux connaître l'ennemi ? Ce qui expliquerait pourquoi je n'ai pas vu une charge de BA ou un excès de rage chez eux lors du dernier assaut/baroud d'honneur?
- et ma seconde question : qu en est il de la contre attaque des custodians dans les jardins soi-disant ? Cela sera t il pour le dernier opus ou dans une des fameuses 12 nouvelles encore à paraître ??
En ce qui me concerne, lu en 48h, très bon livre, plein de fluff concernant le palais assiégé, les primarchs et tous les protagonistes autour. Entre autre les capitaines BA, Kargos, et puis Land bien sur!
A noter que mon meilleur moment reste la retraite ultime sur la Voie Royale, c'est épique et sanglant ! la fin quoi!
Mais tout de même, on ne ressent toujours pas j'ai l'impression ( à part dans Saturnine) la même pression/tension que dans la 1ere trilogie. Et puis même si j'ai adoré le traitement de l'auteur sur les 2 légions principales de l'œuvre, j'aimerais être rassuré à l'idée que les Night Lords, une légion qu'ADB chérit bcp, nous sera un peu plus dépeinte dans une nouvelle. ( peu voire pas évoquée dans le siège)
Cependant, j'ai 2 points que j'aimerais qu'on m'eclaircisse:
- j'avais entendu parler de la Rage Noire chez les BA, laquelle est bien decrite via le personnage d'Amit ( j'en dirai pas plus pour pas spoiler), de fait ma question est la suivante, cette dite Rage Noire ne concerne t elle du coup que les anciens membres de son chapitre pré intégration à la IX legion? Ou est ce qu'elle a été transformée en ce fameux rite post mortem chez les R******* afin de mieux connaître l'ennemi ? Ce qui expliquerait pourquoi je n'ai pas vu une charge de BA ou un excès de rage chez eux lors du dernier assaut/baroud d'honneur?
- et ma seconde question : qu en est il de la contre attaque des custodians dans les jardins soi-disant ? Cela sera t il pour le dernier opus ou dans une des fameuses 12 nouvelles encore à paraître ??
AVE DOMINUS NOX
Nero Space Marine - Messages : 191
Localisation : Terra
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
J'ai dépassé la moitié, et je me demadne si je l'ai pas vu passer :
Ca manque aussi de personnages.. Abnett, Haley, même French tartinent des dialogues avec des 2nd et des 3e couteaux et là on a que 2 officiers astartes de chaque camp à se mettre sous la dent, même Kharn fait un peu tapisserie.. petite diète avant le tome d'Abnett en Michael Bay?
- Spoiler:
- pourquoi Land reste sur le rempart avec la troupe et ne part pas avec les milliers de soldats se réfugiant dans le château derrière la porte d'éternité, hmm? (vu qu'ADB le décrit comme une grosse tafiole totalement épuisée désespéré de voir son génie gâché et prêt à se rendre à l'ennemi fermer la parenthèse...
Ca manque aussi de personnages.. Abnett, Haley, même French tartinent des dialogues avec des 2nd et des 3e couteaux et là on a que 2 officiers astartes de chaque camp à se mettre sous la dent, même Kharn fait un peu tapisserie.. petite diète avant le tome d'Abnett en Michael Bay?
Dernière édition par - Ghost of Arkio - le Dim 18 Sep 2022 - 9:21, édité 1 fois
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
- Réponses à tout le monde, avis, etc...:
- le cas de Kharn.:
- 1. Grosse incohérence pour ce qui est de Khârn, non ? Dans le livre précédent, il n’est pas seulement dit qu’il se fait tuer par Sigismund, il se fait littéralement couper les membres, et aucune mention de ça ici. Qu’en est-il réellement ? J’avoue que ça m’a perdu un peu, surtout quand je repense à Khârn : Le Dévoreur de Mondes où le constat n’a rien à voir, tant lui et les autres World Eaters ont l’air en meilleur état & moins mutés…
Dans mon souvenir, il subit des blessures graves et est laissé pour mort, pas de membres tranchés. Des coupures oui, mais c'est tout.- Le cas d'Angron:
- 2. Je l’ai déjà mentionné, mais grosse déception en ce qui concerne Angron. Si c’est pourtant plus logique, je m’interroge sur ce qui a poussé Haley à le faire parler. Et puis bon, le personnage est un peu vide, sa fin est mauvaise. Qu’est-ce qui s’est passé ?
C'est un démon maintenant, qui n'arrive plus à penser autrement que du Sang pour le Dieu du Sang,, etc... il se croit légitime et pur dans sa nouvelle quête de haine et rage, de sang et de crâne jusqu'au combat final avec Sanguinius et il se rend compte que même avec sa nouvelle apparence et allégeance à un vrai dieu, ceci n'a pas pu changer une chose le concernant : le fait qu'il est un looser. Sa haine est moins pure que celle de son frère, il est moins fort malgré sa transformation, etc... il pense gagner en tapant sans réfléchir car de toute façon il ne peut plus faire autre chose mais se trompe et perd à la fin avec cette révélation. Une autre chose, c'est qu'Angron doit mourir car que faire de lui ensuite? Là son cas est réglé, avec celui des derniers primarques. C'est même étonnant de retrouver Magnus qui était plus ou moins parti suite à sa dernière entrevue avec l'Empereur. Là il reste Horus, Sanguinius et Dorn. Le trio dont l'avenir est certes connu mais dont on a tous entendu parler et leur fin également.- Le cas de Vulkan:
- 3. Je ne suis pas sûr d’avoir compris ce qu’Aaron Dembski-Bowden écrivait concernant Vulkan… Bon, au final, il est assez clair qu’il n’est pas mort MAIS qu’il est hors-jeu pour le reste du siège, mais encore ??
Vulkan et Magnus c'est le remake de ce que lui a fait vivre Konrad Kurze mais là ou le night lord n'a pas réussi, Magnus change la physiologie au niveau atomique de Magnus et le tue en lui enlevant ce qui fait de lui un perpétuel. Du moins c'est ce qu'il croit et au final, Vulkan est vivant! mal en point, sacrément changé mais vivant. Et nul doute que Malcador ou l'Empereur vont lui venir en aide.- Le cas d'Horus.:
- 4. Horus qui supplie, Horus le faible… Il est désormais le dernier, un peu décrédibilisé (comme l’a été Angron, seul Magnus a à peu près échappé à ce sort), comment continuer sur des bases solides ? L’effectif des légions est brisé, j’ai bien peur qu’Abnett ait preshot la fin du siège avec ses 4000 clampins qui défendaient le mur d’éternité.
Est-ce réellement Horus qui supplie? on peut se poser la question, car la seule fois ou on est sûr qu'il parle, c'est à Sarrin, et encore. Après Horus a peur de Sanguinius, et il est bien redit dans ce bouquin que le Blood Angels représente le meilleur de ses frères. Et quand on voit la raclée qu'il met à Ka Bandha et Angron, l'un après l'autre sans une petite pause pour se remettre, on peut comprendre qu'Horus puisse avoir les foins. Sanguinius représente aussi le dernier Primarque a pouvoir empêcher les traitres d'avancer. Sa mort mettrait un coup au moral des loyalistes plus que tout autre chose.- Le cas du siège.:
5. Hélas, beaucoup d’impressions de déjà-vu, pas toujours magnifiées ici. Le champ de bataille se limite à un seul front où tout ce qui se passe s’est déjà passé mille fois. C’est le problème que prend le siège, tout est trop semblable, trop confondu. Puisque le temps n’a plus l’importance qu’il avait, on pourrait relativiser et se dire que ça a du sens et que ça rajoute à l’immersion, mais j’en sais rien.
Pas vraiment d'accord. Je trouve au contraire que certes c'est la fin, l'ultime mur avant l'ultime porte mais justement, ça y est, on y est. Le palais est à portée de main et non d'arme de titan. ça change tout le spectre de la guerre qui se rétrécit jusqu'à se point focale qu'il faut atteindre pour atteindre ce qu'il y a derrière la porte d'éternité. Et tu sens bien que le siège est perdu, que quoiqu'il fasse, l'ennemi est arrivé là ou il devait arriver et que rien ne peut plus changer cela. Tu sens bien qu'il faut lutter pour gagner du temps mais que cela ne suffira pas. Du moins pendant une bonne partie du bouquin car à la fin c'est pas vraiment ça. Mais c'est aussi le point de vue du lecteur qui fait que nous savons des choses que les défenseurs ne savent pas.- Le cas des autres personnages.:
- 7. Au point où on en est, je me demande quels personnages importants restent-ils côté renégats… Abaddon est toujours sur le carreau, Khârn aussi, il y a toujours Ahriman, Typhus, mais encore ? Le siège n’est plus rien de ce qu’il était, j’ai trouvé la transition bien faite mais étrange, je crois cependant que c’est très très subjectif.
Tout est en place pour le quator connu. L'Empereur, Horus, Sanguinius et dans une moindre mesure Dorn. Le reste c'est de l'habillage. Par contre ou je rejoins ton analyse c'est que au final, beaucoup de chose ont été éludées, Oil, gramaticus, loken, etc... Après avec deux tomes dont une grande partie sera de mettre à plat les choses et de finir les histories de tout un chacun, cela ne me choque pas.- Le cas d'arkahn land.:
- pourquoi Land reste sur le rempart avec la troupe et ne part pas avec les milliers de soldats se réfugiant dans le château derrière la porte d'éternité, hmm? (vu qu'ADB le décrit comme une grosse tafiole totalement épuisée désespéré de voir son génie gâché et prêt à se rendre à l'ennemi fermer la parenthèse...
Il reste car Zephon lui a demandé, notamment de protéger ses serfs. Et il bien qu'il soit froid, analytique et peut être couard, on se rend bien compte au fur et à mesure du livre qu'il est plus humain que machine et son humanité fait qu'il agit différemment de ce qu'il aimerait faire. La pure logique "mécanique" dans le sens mechanicum dirons nous est mise de côté car son humanité reprend le dessus. Il est loyal et n'abandonne pas ses amis, même s'il n'a pas envie de mourir. C'est justement cet aspect que j'ai aimé dans ce livre. C'est sans doute le personnage le plus humain ou du moins le devient-il alors qu'il est dépeint complètement autrement.
Pour répondre à Néro :
- j'avais entendu parler de la Rage Noire chez les BA, laquelle est bien decrite via le personnage d'Amit ( j'en dirai pas plus pour pas spoiler), de fait ma question est la suivante, cette dite Rage Noire ne concerne t elle du coup que les anciens membres de son chapitre pré intégration à la IX legion? Ou est ce qu'elle a été transformée en ce fameux rite post mortem chez les R******* afin de mieux connaître l'ennemi ? Ce qui expliquerait pourquoi je n'ai pas vu une charge de BA ou un excès de rage chez eux lors du dernier assaut/baroud d'honneur?
***
Les BA ont toujours eu en eux la soif rouge. Elle a simplement grandi au fil des siècles. C'est Ka bandha qui traumatisera la légion et apportera une modification avec la rage noire. Même si certains BA perdait déjà complètement pied avant et Sanguinius leur apportait la miséricorde d'une mort rapide de ses mains. Après les Revenants sont comme toutes les autres légions des bouchers. Faut pas non plus se leurrer. Mais eux, vont encore plus loin comme l'ont fait les world eater, les night lords, etc.... C'est Sanguinius qui les changera, ce que n'a pas réussi à faire ni Angron ni Konrad Kurze. Angron a rendu une légion noble complètement folle et sanguinaire. C'est l'opposé des Blood Angels en fait. Les BA était des bouchers sanguinaires avec des rites limite limite et ils sont devenus les plus nobles des Astartes sous le commandement de Sanguinius. Angron a fait l'inverse avec l'implantation des griffes du boucher.
****
- et ma seconde question : qu en est il de la contre attaque des custodians dans les jardins soi-disant ? Cela sera t il pour le dernier opus ou dans une des fameuses 12 nouvelles encore à paraître ??
***
Je pense que ça va finir par arrivée par la suite, si tant est que ça ait un gros impact. De mémoire dans le fluff c'est la mort de Sanguinius et la transe dans laquelle cela met les Blood Angels qui fait que les loyalistes vont reconquérir du terrain. Tu vas avoir normalement et c'est connu, une légio (ce qu'il en reste dirons nous) qui va rentrer dans un état de pure rage et qui va rouler sur les traitres.
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Pour le reste, plutôt d'accord avec ce qui a été dit. Sanguinius est vraiment fort, limite trop peut être mais il faut bien ça pour faire peur à Horus. Le cas de Lotara Sarrin est bien décrit mais assez vite on s'attend à la fin idem pour la princeps du warhound chaotique.
Je reviens sur un point que j'ai indiqué : le cas du siège. Au début, tu sens que les loyalistes sont dans la merdouille jusqu'au cou. Mais sur la fin, bah on en est plus là. Il ne reste qu'Horus en primarque. Côté loyaliste, deux, Dorn et Sanguinius.
Le palais est toujours sauf, malgré les démons qui réussissent à passer. Ok mais les défenseurs leur mènent la vie dure, notamment les custodes et les soeurs du silence.
Guilliman arrive. Les loyalistes l'ignore mais Guilliman arrive. Leman Russ et Lion el Johnson aussi. Là, niveau équilibre des forces et le chaos mène le siège c'est déjà moins clair.
Tous les primarchs chaotiques sont soit morts, soit partis. Les légions sont brisées hormis les Son of Horus qui pour le moment, sont pas trop présentes sur Terra mais plus dans leurs vaisseaux.
L'astronomican est au main impériale et l'astrop port aussi. Et comble du comble, les canons de l'astroport commence à tirer à nouveau et mettent à mal les vaisseaux chaotiques en orbite basse qui tente des manoeuvres pour se barrer.
Et tu apprends que le vaisseau d'Horus est là, bouclier baissé. Donc il invite clairement l'Empereur a une dernière bataille car il sait que c'est fini. Il ne peut pas gagner autrement.
Nous le savons en lisant le livre mais les loyalistes ne le savent pas. Et ça c'est un peu dommage qu'à ce stade de l'histoire, le siège soit en effet plié, du moins qu'on le sache aussi clairement.
Bref, un bon livre, plutôt sympathique mais certains points auraient mérité un traitement moins brutal.
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Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Fini.
et 1 fois de +, j'ai l'impression de ne pas avoir lu le même livre que vous.
Nombre de personnages et attentes du lecteur d'1 tome à l'autre :
En faire trop et donc tôt ou tard le faire mal, c'était pas le reproche un peu partout sur Saturnine ?
ADB a choisi, il s'est limité pour se concentrer sur ce qu'il avait recu l'ordre de la maison d'édition de traiter, en refusant de le noyer dans une suite des styles de Haley, French ou Abnett, prq pas?
Il faut aussi tjrs garder à l'esprit et se répéter depuis le début que les auteurs ont des chasses gardées.
ils en parlent souvent pendant les BL weekender, intel traite ce perso, intel cette légio, etc. Saturnine donne un bon aperçu des privilèges de monseigneur [=mais aussi des restrictions des autres]
- mettre des NL alors que le centre du récit étaient autour des WE et BA?
- Oil person et sa bande = c'est le bébé d'Abnett depuis Calth, donc ca ne m'a pas du tout manqué vu le thème traité ici; on reste cloitrés avec le Sanctum et ca colle avec le scénario. pas besoin d'espoir.
Idem donc pour le côté répétitif des duels de primarques:
On peut prendre des libertés avec le lore canon, mais obligation quand même de respecter les fans et 1 minimum le scénario original de William King.
Angron humilié :
Duel Vulkan/Magnus
Horus le "faible"
D'ailleurs : Sanguinius le badass
et 1 fois de +, j'ai l'impression de ne pas avoir lu le même livre que vous.
- Spoiler:
- - Kharn: c'est un spectre, comme Lotara, ils apparaissent d'ailleurs ensemble dans le récit en cas où la ficelle ne serait pas assez évidente.
- Angron: pourquoi idiot? c'est l'overdose du panthéon tout azimuts qui est en train de déglinguer Horus (tous les auteurs en ont parlé) VS le bouclier psy de l'Empereur, Angron n'est converti en démon que depuis la fin de "Fléau" et les crocs de boucher sont le lien rituel avec Khorne, la douleur, sans eux ils redeviennent ordinaires. donc évidemment Sanguinius en lui arrachant lui arrache littéralement les couilles. C'était jubilatoire
- Le space wolf qui meure sur le rempart: qui ca? j'avoue j'avais totalement oublié avant de vous relire
- "les égarements métaphysiques de French ou de Haley" : là où ils y donnaient des éléments fluff, ADB philosophe sur le... décor et l'ambiance. J'avoue que j'ai zappé en diagonale beaucoup de passages des 1er chapitres à cause de ca.
- Dialogues bien écrits = par ex. le "Non" d'Angron (aka= ne m'arrache pas les crocs de bouchers stp) ? ou les blagues de Lotara, korneuse de charme décrite comme avoir tenu en laisse une légion entière de WE pendant toute l'hérésie.. bon dialogues je ne suis pas sûr. y a surtout peu de dialogues.
Nombre de personnages et attentes du lecteur d'1 tome à l'autre :
En faire trop et donc tôt ou tard le faire mal, c'était pas le reproche un peu partout sur Saturnine ?
ADB a choisi, il s'est limité pour se concentrer sur ce qu'il avait recu l'ordre de la maison d'édition de traiter, en refusant de le noyer dans une suite des styles de Haley, French ou Abnett, prq pas?
Il faut aussi tjrs garder à l'esprit et se répéter depuis le début que les auteurs ont des chasses gardées.
ils en parlent souvent pendant les BL weekender, intel traite ce perso, intel cette légio, etc. Saturnine donne un bon aperçu des privilèges de monseigneur [=mais aussi des restrictions des autres]
- mettre des NL alors que le centre du récit étaient autour des WE et BA?
- Oil person et sa bande = c'est le bébé d'Abnett depuis Calth, donc ca ne m'a pas du tout manqué vu le thème traité ici; on reste cloitrés avec le Sanctum et ca colle avec le scénario. pas besoin d'espoir.
Idem donc pour le côté répétitif des duels de primarques:
On peut prendre des libertés avec le lore canon, mais obligation quand même de respecter les fans et 1 minimum le scénario original de William King.
Angron humilié :
- Spoiler:
- rohhh, petite larme pour les pauvres fans de WE ^^ .. et je reconnais bien le côté retord d'ADB de qui on aurait parfaitement accepté l'inverse c.a.d. que Sanguinius se fasse humilier.
Nouveauté d'ADB (William King lui faisait seulement quitter le siège sans affronter Sanguinius), mais c'aurait été quoi l'alternative après les autres tomes? Angron bloqué alors que Ka'bandha avait déjà à se battre avec Sanguinius?
Duel Vulkan/Magnus
- Spoiler:
- - parce que Vulkan aurait dû s'en tirer mieux que Russ ? Magnus reste dans la Toile, une architecture conçue pour contre carrer le warp à l'état pur. Logique que Maguy soit diminué.
Et bon, tous immortels comme ils sont tous les 2 (Maguy et Angron), ils se font quand même bannir, et tant mieux.
moins y a de persos clé sur l'échiquier, plus on peut se concentrer sur ceux qui restent, par ex. (enfin) un peu plus de fluff sur Sanguinius.
Horus le "faible"
- Spoiler:
- Faible dans le regard d'Angron.
ADB n'invente rien. Les auteurs précédents en parlent: Horus est en train d'être écartelé pour les raisons évoquées par French = le panthéon qui n'a pas de volonté propre et reste une surcouche émotionnelle sur la réalité et les volontés humaines se servent d'Horus seulement comme un canal, une bouche d'aération. Dans un sens, les dieux sont aussi des esclaves des excès des vivants et n'existeraient pas sans eux. Ces "demi-immortels" comme dirait Ka'bandha sont méprisés par les vrais démons pour cette raison d'1 racisme tout démoniaque.
Et quel est le seul primarque renégat qui ne se transforme pas en démon en toute connaissance de cause? hmm? Lorgar comprend le fonctionnement du panthéon sans en tirer les conséquences de son père. Tant pis pour lui. (voir sa prise de conscience et sa tentative de putch dans le tome de French)
Voir aussi les explications de l'Empereur par la voix/esprit de Vulkan dans son duel avec Vulkan, où il résume très bien le fonctionnement des 4 sur les faiblesses humaines de ses XXI.
D'ailleurs : Sanguinius le badass
- Spoiler:
L'état de Kargos et son flashback sont là pour le rappeler, si la présence des apôtres WB pour diriger le troupeau des WE et la mort de Kharn ne suffit pas =
- il ne suffit pas d'être en colère pour être + fort, une rage maitrisée est une arme plus puissance que l'abandon aux panthéon.
Angron, en devenant un démon, est devenu un esclave décérébré de ses émotions.
Sanguinius décapite des titans au ptit dej, Abnett nous l'a déjà décrit.
Il se tape Ka'bandha qui n'a jamais cherché à tué Sanguinius mais se nourir de sa legio et n'a pas encore retrouvé les grâces de Khorn donc pas au top de sa forme. (physique et mentale).
Dans le tome d'Annandale, Madai montre à Sanguinius qu'il est capable de tuer Horus dans un futur envisagé par les 4 (!)
Donc sa badasserie ne vient pas d'ADB mais du fluff. J'aurais aimé que ses liens avec Khorne et la malédiction évoquée par Ka'bandha soit + développé, parce que là, c'est littéralement une bénédiction de Khorne ses super pouvoirs !
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Avant dernier tome du siège ! et j'ai encore 2-3 trucs à dire :
Contexte d'écriture : please read this. ADB a fait une tentative de suicide pour ceux qui ne le suivent pas.
Il va mieux : il a quitté les réseaux sociaux en avril. Tous. Il explique les déboires d'écriture/publication de ce tome livré depuis nov 2021. Force&honor à lui.. écrire sur une victoire loyaliste lui a fait du bien.
Donc, il ne faut jamais lire ses histoires en pensant à lui comme une victime, mais au contraire :
comme le survivant qu'il est devenu.
------------------------------------------------------------------------------------------
Cover : Scène introuvable dans le roman, comme d'hab. Le seul moment qui aurait pu correspondre dans le roman est quand il vient de jeter Ka'bandha sur la voie processionnelle mais avec un genou à terre et entouré de ses légionnaires. Idem pour la porte à caissons façon baptistère St Jean de Florence --> ADB gros consommateur de fanart a plutôt l'original de John Blanche en tête).
Titre : "Échos d'éternité" en référence au paragraphe de la nouvelle de William King sur la défense de l'Eternity Gate par Sanguinius seul avec sa legio et des bribes des autres loyalistes SM, humains et custodiens.
"Échos" pour les coups et cris jetés sur cette porte, échos de l'histoire mythique qui sera largement déformée à travers le temps futur, échos de la mort imminente de Sanguinius dans le sang de sa Legio ? On sait déjà que les hordes d'Horus ne franchiront jamais cette porte donnant sur le château et le labo de l'Empereur, protégé par les boucliers les plus solides de la galaxie (tech ésotérique de la longue nuit ).
- Scénario et mise en scène = 3,5/5
Un scénario concentré entièrement sur les 2 légions Blood Angels et World Eaters avec leur primarque. Formidable parallèle, MAIS un choix très réduit de persos pour narrer cette légende du fluff :
Flashbacks : Beaucoup de digressions dans ce tome..
Jusqu'où le scénario va :
Ce que le scénario ne contient pas :
- Style et écriture = 4/5
C'est le ADB plus posé moins foufou et toujours aussi crépusculaire, déjà visible dans Emperor of Mankind.
Le rythme est + lent, solennel, intimiste, ADB sait que ce sera son dernier de l'HH, que les fans attendent depuis 15ans de le voir lui, traiter WE et BA avec leur primarque qui prennent ici la place principale du scénario.
ADB avoue avoir écrit très lentement, et ca se ressent dans le rythme souvent coupé de la narration par des digressions ou des flashbacks.
Reste de belles scènes de combat épiques et de personnages travaillés comme Amit, Zephon, Kargos et Land.
Surtout il décrit bien l'état d'épuisement total des défenseurs et l'orgie de massacre générale :
- Intérêt fluff = 3,5/5
Kargos
Inzar
Lotara
Zephon
Amit
Angron
Sanguinius
Vulkan
Magnus
Horus
L'Empereur
La IXe pré-hérésie - "the Revenants"
Ka'bandha, "Fléau de la IXe"
Arkhan Land
État du Sanctum
- Appréciation personnelle = 4/5
Lent à démarrer, j'ai fini par apprécier le récit et la mise en scène d'ADB ; avec son climax dans les duels de primarques attendus, ainsi que les rares persos humains et astartes (et Skitarri) intelligemment mis en scène.
+1 pour la 1er mise en scène du passé de Sanguinius et de la XIe, pour moi ADB n'a raté ni la rencontre Sanguinius/Empereur, ni celle entre Sanguinius/Revenants, ni le discours aux défenseurs du Sanctum, ni la manière d'avoir triomphé des 2 princes démons.
Pourtant, on attendait plus. Bien trop peu de persos à l'échelle d'une telle bataille, certaines théories intéressantes sur l'Empereur Sanguinius ou Vulkan sont juste effleurées, et l'absence de certains font tâche (Azkaellon, Raldoron et la garde sanguinienne censés coller aux basques de leur papa dépressif H24 ont fait pshiiit ).
On attend d'Abnett la même richesse que dans Saturnine, mais j'espère sans les défauts.
- Note globale = 15/20
(... on paierait cher quand-même pour voir tout ca en film/anime...)
Contexte d'écriture : please read this. ADB a fait une tentative de suicide pour ceux qui ne le suivent pas.
Il va mieux : il a quitté les réseaux sociaux en avril. Tous. Il explique les déboires d'écriture/publication de ce tome livré depuis nov 2021. Force&honor à lui.. écrire sur une victoire loyaliste lui a fait du bien.
Donc, il ne faut jamais lire ses histoires en pensant à lui comme une victime, mais au contraire :
comme le survivant qu'il est devenu.
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"L'Hérésie démontre combien tout le monde a tord"
Cover : Scène introuvable dans le roman, comme d'hab. Le seul moment qui aurait pu correspondre dans le roman est quand il vient de jeter Ka'bandha sur la voie processionnelle mais avec un genou à terre et entouré de ses légionnaires. Idem pour la porte à caissons façon baptistère St Jean de Florence --> ADB gros consommateur de fanart a plutôt l'original de John Blanche en tête).
Titre : "Échos d'éternité" en référence au paragraphe de la nouvelle de William King sur la défense de l'Eternity Gate par Sanguinius seul avec sa legio et des bribes des autres loyalistes SM, humains et custodiens.
"Échos" pour les coups et cris jetés sur cette porte, échos de l'histoire mythique qui sera largement déformée à travers le temps futur, échos de la mort imminente de Sanguinius dans le sang de sa Legio ? On sait déjà que les hordes d'Horus ne franchiront jamais cette porte donnant sur le château et le labo de l'Empereur, protégé par les boucliers les plus solides de la galaxie (tech ésotérique de la longue nuit ).
- Scénario et mise en scène = 3,5/5
Un scénario concentré entièrement sur les 2 légions Blood Angels et World Eaters avec leur primarque. Formidable parallèle, MAIS un choix très réduit de persos pour narrer cette légende du fluff :
- Spoiler:
Perso principaux Astartes only : Nassir Amit et Zephon côté BA / Kargos & Inzar côté renégats. Perso secondaires tous humains: Lotara (WE), Transacta-7Y1 & Arkane Land,
Primarques : Apparitions courtes de l'Empereur et Horus, cependant bien choisies dans l'Apex de certaines scènes pour mettre en valeur leur rôle de marionnettistes cyniques et désespérés dans une bataille sur tous les plans astral (voir fluff) Vulkan/Magnus et Angron/Sanguinius pour l'essentiel.
Persos tertiaires : ADB suspend souvent le récit en pleine action pour insérer des biopics de persos illustrant ce qu'il cherche à mettre en valeur :
- Ceris Gonn qui remercie et réchauffe dans une scène touchante un Zephon morbide avant de s'éloigner derrière la porte d'éternité et laisser les combattants à une mort certaine.
- Lorelei Kelvyr (Danika), et son parcours de meurtrière-déserteur multirécidiviste qui réagit parmi les 1er au discours de Sanguinius en avouant tout à ses compagnons d'arme.
- Les 3 serfs de Zephon baalites nés sur les vaisseaux de la IXe et leur rôle dans les remparts des défenseurs (dont le fils qui remet en question la notion de liberté mouhahaha).
- Orion le Contemptor BA, cadavre à l'intérieur flottant dans sa merde mais figure invincible de l'extérieur, ralliant ses frères après des mois de siège en karcherisant l'ennemi aux gattlings comme le dreadnought du trailer de DOW1, 1er tué de Ka'bandha dans sa course de carnosaur défoncant toutes les herses.
- Rykath (SW), un perso créé par ADB dans sa nouvelle "Le Hurlement du Monde-Foyer". Son escouade était celle missionnée par Malcador pour surveiller Dorn. Mais sa mort est + un clin d'œil anecdotique je pense puisqu'il n'apparaît pas ailleurs à ma connaissance et plus aucune connexion avec sa mission.
Flashbacks : Beaucoup de digressions dans ce tome..
- Spoiler:
Ils permettent oui d'approfondir la relation peu traitée entre WE et BA au début de la Grande Croisade.
- La relation entre Kargos et Amit
- Que les BA ont été des parias sanguinaires autant que les WE
- Scène de rencontre entre Sanguinius et l'Empereur, pleine de prises de conscience mutuelles..
Par contre pas de dialogue pré-heresy entre Sanguinius et Angron.
Dommage. Ni amitié ni vécu en commun, zéro interaction. On les voit assis cote à cote durant une campagne assistant au duel à mort entre Kargos-Amit et 2 officiers WE dans les puits de gladiature du Conqueror. Le seul dialogue est alors avec Amit.
Jusqu'où le scénario va :
- Spoiler:
Le début du roman marque une pause dans le siège : le bombardement orbital évoqué en fin du dernier tome pour raser les espaces entre murs d'éternité et château de l'Empereur ont créé un continent de poussière qui bloque les forces aériennes des 2 camps. Dorn se retrouve encerclé/bloqué dans le Bastion de Bhab et ne peut que retarder comme il peut sur tous les fronts restant sur Terra l'avancée de la horde vers le Sanctum et gagner du temps pour Guilliman.
- Bataille pour la porte d'Éternité et duels de Sanguinius contre Ka'bandha et Angron, + l'affrontement des WE contre les BA.
- Mission de Vulkan qui part dans la Toile neutraliser Magnus qui cherche à écraser le bouclier psy de l'Empereur et rouvrir le portail directement au pied du Trône d'or.
- Victoire en toute fin par de courtes scènes :
Shiban Khan a remis les défenses orbitales du Spatioport de la porte aux lions qui balaient la flotte renégate
+ La flotte Ultramarine est entrée dans Sol et fonce sur Terra. (Mais les assiégés dont toutes les communications sont bloquées ne le savent pas encore)
Ce que le scénario ne contient pas :
- Spoiler:
- Absents les persos d'Abnett : La compagnie d'Oil et Gramaticus, le sort d'Erda, Erebus, tous les persos secondaires de Saturnine sont totalement absents.
- Idem pour Garro, Loken et les autres légions, Keeler, Sinderman
- Rien sur Fo
- Absents les pontes du Mechanicum de Mars ou Terra (les disciples de Kelbor Hal dans Saturnine)
- Absents tous les persos BA de Swallow (Azkaellon, Raldoron, les survivants de Signus Prime, etc.)
- Absents les perso de l'armée impériale survivants des précédents tomes
- Rien sur Abaddon
- Idem sur les luthériens et Corswain qui apparaît ( ??) comme si de rien était dans un briefing et recevant l'ordre de Sanguinius de maintenir le phare pour guider les flottes de renforts.
- Style et écriture = 4/5
C'est le ADB plus posé moins foufou et toujours aussi crépusculaire, déjà visible dans Emperor of Mankind.
Le rythme est + lent, solennel, intimiste, ADB sait que ce sera son dernier de l'HH, que les fans attendent depuis 15ans de le voir lui, traiter WE et BA avec leur primarque qui prennent ici la place principale du scénario.
ADB avoue avoir écrit très lentement, et ca se ressent dans le rythme souvent coupé de la narration par des digressions ou des flashbacks.
Reste de belles scènes de combat épiques et de personnages travaillés comme Amit, Zephon, Kargos et Land.
Surtout il décrit bien l'état d'épuisement total des défenseurs et l'orgie de massacre générale :
- Spoiler:
Le Conqueror est un cadavre en sursis. Il n'a plus de réserves de nourriture et les WE restant massacrent l'équipage, les formations au sol par légion ont éclaté, les com radio ne fonctionnant plus les briefing renégats se font à l'improviste sur un char pris aux loyalistes, les soldats et équipages de titans se battent en transe depuis des mois dans leur sueur, pisse, merde, habits en lambeaux,
ADB rappelle en permanence l'état d'épuisement mental et corporel total des défenseurs, leur privation de sommeil depuis des mois, les armures SM sont rafistolées, craquent et grincent, les 2 camps cannibalisent armes et munitions sur tous les cadavres, les renégats s'entretuent pour la moindre proie, un titan renégat se fait poignarder dans le dos par un autre renégat, les BA arrachent des visages à coup de dents, les vivants et les démons se mélangent et se piétinent comme un troupeau uniforme, les démons font des bains de viscères, etc.
Bref, une guerre sale et tout le monde est à bout et au delà, comme l'Empereur et Horus.
- Intérêt fluff = 3,5/5
Kargos
- Spoiler:
Apothicaire de l'escouade de Cdt de Kharn. Apparu dans Betrayer (ADB) en hommage à une vielle illustration de la V2-3, ADB le fait réapparaître pour illustrer la perdition mentale totale des WE sur le champ de bataille et la chute définitive d'Angron au Chaos dans Saturnine (contre coup de la destruction de Nuceria par le Lion).
Kargos a récupéré la hache de Kharn, donc d'Angron, ce qui en fait l'écuyer par intérim. On apprend par ses souvenirs qu'il a fait évacuer le corps de Kharn sur le Conqueror après avoir retrouvé son cadavre sans vie là où Sigismund l'avait laissé.
"Frère de chaîne" d'Amit dans les puits de gladiature WE, ils illustrent la relation ancienne entre les 2 legio parias et l'épisode qui va les séparer = Kargos ayant humilié une compagnie WE par cruauté envers un adversaire, ne parviendra à gagner le duel de vengeance que grâce à Amit, qui contrôle mieux sa rage hors norme sans aide de Butcher's Nails.
Amit le tue 2 fois en duel et lui fait comprendre le pathétique de sa damnation. Kargos termine brisé son identité perdue entre le passé et le présent. On ne sait pas s'il survit après avoir été abandonné par Inzar.
Inzar
- Spoiler:
Apôtre du seul chapitre (l'Osseous Throne) resté sur Terra, et dirigés par Layak le traitre à Lorgar (voir Esclaves des ténèbres)... un autre absent, tiens. Ces apôtres ont été envoyés pour guider les WE devenus des berserkers incontrôlables depuis la mort de Kharn.
Ses conversations avec Kargos permettent à ce dernier de reprendre pied dans la réalité, mais cette fausse amitié fera 'rideau' quand Inzar le voyant vaincu lui apprend que son seul Karma était de tuer Amit et le laisse agoniser en demandant de l'aide. Mais Inzar ne fera pas longtemps le p'tit malin, et arrivé à la porte d'éternité avec la banane, Angron est vaincu par Sanguinius, déclenchant un contre coup qui rend fou tous les WE restant qui le massacrent lui, les IW, AL et SoH des 1er lignes.
Lotara
- Spoiler:
ADB tient à ce perso atypique depuis Betrayer. Elle ère comme un spectre dans le Conqueror et est à la fois la témoin de la mutation chaotique du vaisseau et de la légion, mais aussi de l'évolution de la bataille vue du ciel.
Belle scène quand elle demande à Argonis une audience à Horus et le voit dans son état réel de décrépitude, dû à son agonie comme canal des 4.
Retournement final de situation quand elle découvre à la fin la vraie lotara qui a déjà commencé à muter avec son vaisseau, qui lui apprend qu'elle est vraiment un spectre! invoquée parmi d'autres spectres par le Conqueror qui fait apparaître la mémoire des membres de la légion morts. Dont Kharn lui aussi 1 spectre devenu étrangement laconique.
La Lotara "spectre" prend conscience bien tard de sa damnation..
Zephon
- Spoiler:
Véritable perso central de l'intrigue. Land le récupère in extremis dans une morgue pour en faire son garde du corps, sa fuite et son ralliement aux défenseurs permettent de mettre en scène le repli général des forces loyalistes derrière les remparts du Sanctum pour l'assaut final.
On a un flash back sur les origines de son arrivée sur Terra: chef Destroyer sanguinaire et orgueilleux ayant refusé tout autre poste dans la legio, Sanguinius l'a exilé sur Terra. Personnage dramatique et morbide, il subit avec patience le mépris de Land. Le siège de Terra et l'IA implantée qui a guéri ses greffes lui permettent une rédemption. Sa personnalité est un reflet de celle de Sanguinius, mélancolique, fataliste et morbide, honnête même devant la plus désagréable des vérités sur la responsabilité des astartes et de l'Empereur dans cette catastrophe, il parvient à garder espoir en l'Imperium, malgré la certitude de mourir pour la défense du Sanctum et de n'être qu'un outil génétique qui a dérapé.
Il est au courant de la poursuite ponctuelle des pratiques cannibales de la IXe pourtant proscrites, lorsqu'il en fait mentalement le parallèle avec le cadavre agonisant de Ka'bandha dévoré par des démons mineurs.
Il survit et passe avec Sanguinius en sauvant Land derrière la porte d'éternité qui se referme sur la fin du roman.
On a même une scène post-hérésie où, devenu dreadnought de la compagnie de la mort, on le réveille pour répéter génération après génération l'histoire du siège de Terra qu'il finit par mélanger avec d'autres récits de propagande.. illustrant la décadence de l'Imperium au court des millénaires.
Amit
- Spoiler:
Perso incarnant l'ancien visage de la IXe avant la réunion avec Sanguinius. Le "Kharn" BA, loyal et brutal, sans pitié pour son ancien camarade de fosse de combat Kargos. Sanguinius assiste à son duel avec Kargos et le "condamne" à dévorer le cerveau de sa victime pour qu'il conserve le moindre souvenir des atrocités qu'il a fait subir à son adversaire.
On le voit aussi qui chasse des démons mineurs dans les couloirs du sanctum.
Son surnom, "le Déchireur de chairs", sera le nom de son futur chapitre post hérésie (Flesh Tearers).
Angron
- Spoiler:
La mort de Nuceria et le débordement des énergies du warp devant l'affaiblissement du bouclier psy de l'Empereur ont rendu Angron quasi incapable de penser. Khorne le possède entièrement en son pouvoir. C'est à peine si comme Kargos et la plupart des WE, il parvient à conserver des bribes de souvenirs de son identité.
Incité mentalement par Horus à tuer Sanguinius, son duel est marqué par la compréhension de sa propre damnation et son esclavage à la douleur et au besoin de verser du sang, loyaliste ou renégat.
Sanguinius en lui arrachant les Butcher's Nails tranche son lien avec le warp et permet de le bannir (en lui faisant éclater le cerveau ).
Une dernière vision de calme lui revient avant de mourir: assis sur une prairie de Nuceria avec ses compagnons de révolte, cette scène rappelle une scène de l'OAV de Berserk.
Angron est mutilé plusieurs fois de manière sale (mais stylée ), comme le démon qu'il est devenu, esclave des ténèbres.
Sanguinius
- Spoiler:
Belle interprétation d'ADB, la meilleure avec celle de Haley mais j'ai hâte de voir celui de Wraight (série Primarques, dernier tome).
Rencontre avec l'Empereur: il l'avait prévu et va seul à la rencontre du vaisseau qui se pose, contrairement au récit de la V2. Accueilli avec suspicion par la cour de l'Empereur, il ne se soumet pas immédiatement et exige de l'Empereur que les mondes de Baal resteront indépendants de l'Imperium. On comprend qu'il est d'abord fidèle à l'humanité avant l'Empereur, depuis que des êtres humains l'ont sauvé et épargné malgré ses ailes mutantes... et sans savoir quels pouvoirs il possédait.
Idem lors du discours avant l'assaut : il oppose la sincérité aux mensonges d'Horus, avoue sa peur de mourir et son envie de fuir, et donne un choix entier aux humains restant de se réfugier dans le Sanctum. Même après les avoir rallié, il fait reculer les troupes humaines pour que ce soit les astartes qui encaissent les 1er assauts.
Les 2 duels avec Ka'bandha sont brutaux et spectaculaires ; cette lance propulsée à Mach1 par un Angron dont le visage a été tranché net sur 1 Sanguinius qui la rattrape au vol et la relance encore + vite ou lorsqu'il hurle avec la force d'un démon pour lancer le corps agonisant de Ka'bandha sur la voie processionnelle, et bien sûr lorsqu'il promet à Angron de le libérer de ses souffrances et se laisse trucider par la Lame Noire pour lui arracher les crocs de boucher..
Avec Vulkan, les 2 seuls primarques qui incarnent véritablement une conduite vertueuse indépendamment des manigances du chaos ou de l'Empereur.
Lucide sur sa mort imminente (choisie dans Tempête de la Ruine d'Annandale), la damnation de sa legio, et son rôle pour l'humanité.
Il décourage même le fils des serfs de Zephon de devenir Astartes.
Idem lors de sa réunion avec les parias des "Revenants" lors d'une scène incroyable où il débarque rutilant et entouré du Mournival, et se retrouve pour la 1er fois face à eux: en armures grises sous la pluie, des centaines de revenants survivants, pas du tout heureux de ces retrouvailles, méfiants et habitués à se faire traités de racaille par Dorn. Sanguinius connait leurs rites de cannibalisme et leur sauvagerie, leur cruauté; mais ils portent tous son visage, des 100aines de miroirs mais sans âme, ni motivation autre que tuer et survivre. Il se met "à leur service" et prête le serment qu'il sait ne pouvoir exiger de personne après celui qu'il a arraché à l'Empereur = son humilité vient de sa lucidité plus que d'une humanité naïve.
Vulkan
- Spoiler:
Sa "Mission suicide" contre Magnus révèle que l'Empereur lui est lié jusque dans son ADN... sous-entendus ambigus lorsque Magnus commence à défaire l'immortalité encodé dans ses résurrections... qui ne sera p.e. expliqué que par Abnett dans le dernier tome.
C'est un Magnus limité par les technologies antiwarp de la Toile qui affronte un Vulkan qui meure et revient à la vie à une cadence stakanoviste. Magnus s'épuise et toutes ses ruses échouent.
Vulkan résiste brillamment aux sempiternelles autojustifications et aveuglements de Magnus sur ses erreurs... voir un peu trop brillamment ? car Magnus se rend compte que l'Empereur dirige/contrôle la conscience de Vulkan sans qu'il s'en rende compte. Cette prise de conscience révulse Vulkan juste le temps qu'il faut pour Magnus de littéralement défaire l'ADN de son immortalité... mais pas assez rapidement.
Curieuse conclusion : La dernière résurrection (?) de Vulkan est un squelette noirci qui va rejoindre le portail de la salle du Trône d'Or... trop hâte de voir l'Empereur s'excuser dans son mouchoir..
Magnus
- Spoiler:
Chargé par Horus depuis son refus de la proposition de pardon de l'Empereur (novella : La fureur de Magnus) d'abattre les défenses psy de l'Empereur, Vulkan s'aperçoit en le combattant qu'il est incapable de localiser le point d'entrée de la toile vers le labo de l'Empereur. En gros = Magnus s'est paumé! du fait aussi que les tech de la toile limitent ses capacités warp et le retiennent "prisonnier" dans la cité impossible, lieu de la grosse bataille de son Emperor of Mankind.
Cette cité rappelle par sa structure la "Forteresse impossible" de Tzeentch.
Vulkan le tue au terme de leur duel d'endurance. Il ne parvient pas à défaire complètement l'immortalité de Vulkan mais lui cause des dommages irréparables. (?)
Horus
- Spoiler:
3 apparitions :
- Dans on état agonisant, résistant aux 4 puissances du panthéon devant Lotara,
- voix dans la tête d'Angron pour le diriger et le pousser à tuer le plus vite possible Sanguinius.
- Voix dans la tête de Magnus pour le pousser à briser la barrière psy de l'Empereur
Beau parallèle avec la voix de l'Empereur qui donne des ordres dans la tête de Vulkan :
- 2 joueurs de régicide cyniques et jusqu'auboutistes, abattant leurs dernières cartes.
Même si on l'apprend par un message de Roboutte intercepté par Lotara, on réalise qu'Horus sait que Les Ultramarines sont entrés dans Sol avec leur flotte toute entière et qu'il a ressenti en direct la mort/bannissement de Magnus et Angron, et donc sent son échec total approcher.
C'est depuis le pont du Conqueror et le regard de Lotara qu'on voit arriver la célèbre scène où Horus ordonne d'abaisser tous les boucliers du Vengeful Spirit en le laissant en orbite basse, à portée de téléportation....
L'Empereur
- Spoiler:
On le voit encore moins qu'Horus.
Pourtant sa perfidie en niant par la bouche de Vulkan la nature de l'offre qu'il avait faite à Magnus est raccord avec la description de l'Empereur par Oil Personn et Erda: un être prêt à tout, cynique et politique.
La IXe pré-hérésie - "the Revenants"
- Spoiler:
Ce nouveau fluff vient du Book 8 HH de Forge World
Un bon chapitre leur est consacré, mettant en scène une campagne de pacification et un rituel de cannibalisme = pour se nourrir des souvenirs des combattants qu'ils ont affronté et parfois entre officier mort et successeur. Amit retrouve le langage corporel de son Maître de légion sur le successeur qui l'a dévoré.
Mais ces rituels sanguinaires ne sont pas marqués par le même enthousiasme que chez les WE (qui sans les crocs de bouchers, seraient restés intouchés par le Chaos).
Ils sont clochardisés et rejetés par tous, le Munitorum ne les ravitaille plus, même en sous effectifs, le cdt préfère les répartir en petits groupes à travers les autres flottes de croisade pour faire du sale boulot.
On comprend mieux ensuite la personnalité d'Amit qui a vécu pleinement cette période et celle après la réunion avec Sanguinius, qui va interdire les rituels cannibales et donner une raison de vivre à ses fils.
Ka'bandha, "Fléau de la IXe"
- Spoiler:
Pour ne pas avoir un effet de répétition avec le duel Sanguinius/Angron, ADB modifie les raisons de l'apparition du prince démon et de sa mort.
- Depuis son bannissement de Signus Prime, il a été exilé de la cour de Khorne et dû "survivre" en maraudant et se nourrissant des cadavres de démons inférieurs. Khorne lui demande 500 âmes BA pour retrouver sa pleine place dans le panthéon.
- Ka'bandha apparaît grâce au nombreuses morts BA car leur sang est lié au sien. Son but n'est pas de tuer Sanguinius mais de se nourrir de sa legio. Il est vaincu avant de réussir et alors qu'il n'avait pas encore retrouvé entièrement ses pouvoirs, par un Sanguinius déchainé qui utilise son cadavre pour intimider les hordes démoniaques.
Madai était plus haut dans la hiérarchie que Ka'bandha, dont le rôle est cependant désormais fixé (voir la Dévastation de Baal au M41).
Il réussit néanmoins l'exploit :
- d'être le 1er prince démon à s'incarner sur le champ de bataille
- d'être le 1er qui défonce toutes les herses construites par Dorn et à pénétrer dans l'enceinte du Sanctum.
Surtout, sa manière de se nourrir des souvenirs et expériences de guerre des Blood Angels qu'il dévore est une copie exacte du rituel des Revenants, encore pratiqué par certains BA, et qu'on retrouvera dans des chapitres du M41 (lire Death of Integrity, et le Rite of Holos des Blood Drinkers).
Arkhan Land
- Spoiler:
Personnalité légendaire (qui a sa statue parmi celles qui ornent la voie d’Ascension Royale) il compense dans son développement l'absence de perso secondaires humains.
Il donne lieu à des dialogues philosophique sur les causes de l'HH. Il prouve par A+B à un Zephon à la patience infinie que les Astartes sont des machines défectueuses, qu'ils sont les responsables de cette catastrophe et que l'Empereur a surement des secrets à se reprocher, et que les humains valent mieux qu'eux dans la création.
Heureusement, notre pervers narcissique préféré ne parvient pas à faire briser l'intégrité morale de ce pauvre Zephon qui finit par le guérir de sa couardise en le menaçant de mort.
Après avoir fui tout le roman comme un ouistiti sous un troupeau de géants (belle scène avec le convoi attaqué et les 2 renégats qui se le dispute) il se bat avec honneur. Son amitié brève avec la Skitarii et son singe unique dans l'HH amènent une respiration dans un récit lourd bourré de primarques et d'astartes. À bout de forces aux portes du Sanctum, son baiser d'adieu à la Skitarii était vraiment touchant.
J'espère beaucoup qu'Abnett nous mettra Land et Fo en face dans la même pièce...
État du Sanctum
- Spoiler:
Lorsque les portes se referment, des défenseurs SM et humains qui n'ont pas pu se replier se battent toujours sur les remparts par poches isolées comme sur le reste des structures du Palais impérial.
Diocletien, Land, Zephon et Amit sont passés, et les boucliers tiennent toujours.
Ka'bandha, le seul prince démon après Angron, est banni. Les WE font un massacre parmi les renégats. Il n'y a plus de primarques renégats sur le champ de bataille (Fulgrim fait du shopping) et les troupes renégates sont désorganisées.
Les WS ont remis en état l'artillerie du spatioport de la porte aux lions et bombardent joyeusement la flotte renégate prise de court.
Le Chaos hurle et pénètre partout, attisé par l'ampleur des massacres et la proximité de celui qu'ils appellent "l'Anathème", et couvre le ciel d'apparitions démoniaques qui rendent fou.
L'enfant-cheval de Troie mis en scène par French dans La Guerre Solaire et pénétrant le Sanctum dans Saturnine éclot sans préambule en un paragraphe (...) et crée des incursions démoniaques dans le Sanctum où les combats font donc déjà rage au milieux de millions de civils paniqués.
- Appréciation personnelle = 4/5
Lent à démarrer, j'ai fini par apprécier le récit et la mise en scène d'ADB ; avec son climax dans les duels de primarques attendus, ainsi que les rares persos humains et astartes (et Skitarri) intelligemment mis en scène.
+1 pour la 1er mise en scène du passé de Sanguinius et de la XIe, pour moi ADB n'a raté ni la rencontre Sanguinius/Empereur, ni celle entre Sanguinius/Revenants, ni le discours aux défenseurs du Sanctum, ni la manière d'avoir triomphé des 2 princes démons.
Pourtant, on attendait plus. Bien trop peu de persos à l'échelle d'une telle bataille, certaines théories intéressantes sur l'Empereur Sanguinius ou Vulkan sont juste effleurées, et l'absence de certains font tâche (Azkaellon, Raldoron et la garde sanguinienne censés coller aux basques de leur papa dépressif H24 ont fait pshiiit ).
On attend d'Abnett la même richesse que dans Saturnine, mais j'espère sans les défauts.
- Note globale = 15/20
(... on paierait cher quand-même pour voir tout ca en film/anime...)
Dernière édition par - Ghost of Arkio - le Ven 30 Sep 2022 - 19:20, édité 1 fois
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Cela faisait un petit moment que je n'avais pas fait de critique en bonne et due forme, c'est parti pour un avis 100% subjectif sur le tome 7 du Siege ! Je précise que j'ai rédigé ma critique avant de lire les autres avis, toutes mes excuses pour les éventuelles redites...
Scénario et mise en scène : 3,5/5
C'est l'heure du dernier carré, les Loyalistes n'ont plus aucune issue que de reculer sur leur dernière position : le Sanctum, protégé par le rempart Delphique et la Porte d'Eternité. Dorn piégé dans le bastion de Bhab, le Khan mourant et Vulkan posté en sentinelle dans la salle du Trône, c'est à Sanguinius qu'il revient de coordonner la dernière bataille. Il a pour cela la totalité de ses Blood Angels et des White Scars survivants, ainsi que les régiments de l'Armée Impériale et les forces de l'Adeptus Mechanicus encore en état de combattre.
Face à lui, les renégats ne font plus état d'une once de bon sens stratégique ou de coordination militaire : c'est la ruée, la curée finale et leur nombre seul paraît suffisant pour mettre fin au Siege... Sans parler des démons qui se multiplient au fur et à mesure de l'affaiblissement de la barrière psychique de l'Empereur (et agissent à leur guise). Parmi les forces des traîtres figurent en bonne place les World Eaters dont bon nombre se font posséder par des entités démoniaques, à l'image de leur primarque-démon Angron.
A l'instar du tome précédent qui apportait un point final à l'arc des White Scars, ce dernier tome semblait tailler pour mettre en exergue les Blood Angels. Certes, Sanguinius est mis en avant, et on a droit à des flashback qui étoffent un peu son histoire et celle de sa légion (j'y reviendrai en section fluff). Toutefois, ADB fait du ADB : au lieu de nous peindre le conflit à son échelle globale, il s'attarde sur le destin de quelques personnages. Certain bien installés dans les tomes précédents (Zephon et Land, Vulkan, Sanguinius), d'autres qui reviennent sur le devant de la scène (Angron, Magnus...).
Mais c'est bien la relation entre Amit des Blood Angels et Kargos des World Eaters qui est au centre du livre. Anciens "frères de chaînes" dans les fosses du Conqeueror, ils vont se retrouver ennemis sur le champ de bataille...
Que dire en résumé sur cette section ? J'avoue que, pendant les 2/3 du livre, la déception a primé sur le reste. Oui, ADB dépeint très bien les personnages et résume très bien les enjeux auxquels ils font face. Oui, on sent bien la lassitude, la résignation mais aussi la résolution des principaux protagonistes. Mais, jusqu'au dernier tiers, on n'a pas de vue d'ensemble du conflit. Là où Abnett mobilisait presque trop de personnages dans Satrunine, ADB s'en tient à une dizaine . C'est peu... D'ailleurs, certains personnages majeurs sont complètement évacués : Dorn, Valdor ou Sigismund sans parler des perpétuels. Heureusement, la fin du livre renoue un peu avec le gigantisme du Siège et on sent la dimension épique de ce dernier carré. Mais je reste un peu sur ma faim, d'où ma note...
Style et écriture : 4/5
Du bon ADB même si cela manque un peu de rebondissement et de surprises. La fin du Siège est proche et la fin connue de tous mais cela entraîne une impression de scénario tout tracé et convenu. Les scènes mettant en scène Zephon et ses serfs sentent beaucoup trop le réchauffé pour ceux qui ont lu la trilogie Night Lords...
Fluff : 3,5/5
Je diviserai le fluff en trois parties :
• Une vision de l’organisation des défenses ultimes du Palais Imperial. On nous décrit les bastions défendant l’accès au mur Delphique, celui-ci ainsi que son point faible (la porte homonyme), l’accès à la porte d’Eternité et au donjon impérial.
• Du fluff sur les Blood Angels : la vie de la légion avec l’arrivée du primarque à travers l’expérience d’Amit ; la rencontre Sanguinius/Empereur et les retrouvailles avec la légion.
• Du fluff sur les World Eaters, avec une description de corruption qui gagne peu à peu l’ensemble de la légion, y compris les humains qui la servent.
Ici, je n’ai pas trop compris pourquoi on avait autant de fluff sur les BA… Alors oui on les a très (trop) peu vus dans cette Hérésie, mais le titre Primarchs sur Sanguinius n’est pas encore sorti, c’est autant d’intérêt et de matière enlevés au bouquin…
Appréciation personnelle : 3,5/5
J’ai aimé ce roman surtout pour son dernier tiers, sa capacité à faire ressentir la lassitude des assiégés et la folie contagieuse qui se saisit des assiégeants. Le désespoir est bien palpable parmi les défenseurs mais leur résolution n’est pas encore totalement évaporée.
J’ai par contre moins aimé ce roman que d’autres du Siège (notamment Saturnine ou le Faucon), par la faible ambition première d’ADB au niveau des personnages. Leurs parcours sont presque trop détaillés et cela nuit à la grandeur de l’ensemble.
Malgré tout cela reste très bien écrit et contrairement à d’autres tomes comme Le premier rempart ou Mortis je ne suis jamais complètement sorti de la lecture, justement parce que les personnages choisis avaient malgré tout assez d’épaisseur pour me tenir en haleine.
Note globale : 14.5/20
Scénario et mise en scène : 3,5/5
C'est l'heure du dernier carré, les Loyalistes n'ont plus aucune issue que de reculer sur leur dernière position : le Sanctum, protégé par le rempart Delphique et la Porte d'Eternité. Dorn piégé dans le bastion de Bhab, le Khan mourant et Vulkan posté en sentinelle dans la salle du Trône, c'est à Sanguinius qu'il revient de coordonner la dernière bataille. Il a pour cela la totalité de ses Blood Angels et des White Scars survivants, ainsi que les régiments de l'Armée Impériale et les forces de l'Adeptus Mechanicus encore en état de combattre.
Face à lui, les renégats ne font plus état d'une once de bon sens stratégique ou de coordination militaire : c'est la ruée, la curée finale et leur nombre seul paraît suffisant pour mettre fin au Siege... Sans parler des démons qui se multiplient au fur et à mesure de l'affaiblissement de la barrière psychique de l'Empereur (et agissent à leur guise). Parmi les forces des traîtres figurent en bonne place les World Eaters dont bon nombre se font posséder par des entités démoniaques, à l'image de leur primarque-démon Angron.
A l'instar du tome précédent qui apportait un point final à l'arc des White Scars, ce dernier tome semblait tailler pour mettre en exergue les Blood Angels. Certes, Sanguinius est mis en avant, et on a droit à des flashback qui étoffent un peu son histoire et celle de sa légion (j'y reviendrai en section fluff). Toutefois, ADB fait du ADB : au lieu de nous peindre le conflit à son échelle globale, il s'attarde sur le destin de quelques personnages. Certain bien installés dans les tomes précédents (Zephon et Land, Vulkan, Sanguinius), d'autres qui reviennent sur le devant de la scène (Angron, Magnus...).
Mais c'est bien la relation entre Amit des Blood Angels et Kargos des World Eaters qui est au centre du livre. Anciens "frères de chaînes" dans les fosses du Conqeueror, ils vont se retrouver ennemis sur le champ de bataille...
Que dire en résumé sur cette section ? J'avoue que, pendant les 2/3 du livre, la déception a primé sur le reste. Oui, ADB dépeint très bien les personnages et résume très bien les enjeux auxquels ils font face. Oui, on sent bien la lassitude, la résignation mais aussi la résolution des principaux protagonistes. Mais, jusqu'au dernier tiers, on n'a pas de vue d'ensemble du conflit. Là où Abnett mobilisait presque trop de personnages dans Satrunine, ADB s'en tient à une dizaine . C'est peu... D'ailleurs, certains personnages majeurs sont complètement évacués : Dorn, Valdor ou Sigismund sans parler des perpétuels. Heureusement, la fin du livre renoue un peu avec le gigantisme du Siège et on sent la dimension épique de ce dernier carré. Mais je reste un peu sur ma faim, d'où ma note...
Style et écriture : 4/5
Du bon ADB même si cela manque un peu de rebondissement et de surprises. La fin du Siège est proche et la fin connue de tous mais cela entraîne une impression de scénario tout tracé et convenu. Les scènes mettant en scène Zephon et ses serfs sentent beaucoup trop le réchauffé pour ceux qui ont lu la trilogie Night Lords...
Fluff : 3,5/5
Je diviserai le fluff en trois parties :
• Une vision de l’organisation des défenses ultimes du Palais Imperial. On nous décrit les bastions défendant l’accès au mur Delphique, celui-ci ainsi que son point faible (la porte homonyme), l’accès à la porte d’Eternité et au donjon impérial.
• Du fluff sur les Blood Angels : la vie de la légion avec l’arrivée du primarque à travers l’expérience d’Amit ; la rencontre Sanguinius/Empereur et les retrouvailles avec la légion.
• Du fluff sur les World Eaters, avec une description de corruption qui gagne peu à peu l’ensemble de la légion, y compris les humains qui la servent.
Ici, je n’ai pas trop compris pourquoi on avait autant de fluff sur les BA… Alors oui on les a très (trop) peu vus dans cette Hérésie, mais le titre Primarchs sur Sanguinius n’est pas encore sorti, c’est autant d’intérêt et de matière enlevés au bouquin…
Appréciation personnelle : 3,5/5
J’ai aimé ce roman surtout pour son dernier tiers, sa capacité à faire ressentir la lassitude des assiégés et la folie contagieuse qui se saisit des assiégeants. Le désespoir est bien palpable parmi les défenseurs mais leur résolution n’est pas encore totalement évaporée.
J’ai par contre moins aimé ce roman que d’autres du Siège (notamment Saturnine ou le Faucon), par la faible ambition première d’ADB au niveau des personnages. Leurs parcours sont presque trop détaillés et cela nuit à la grandeur de l’ensemble.
Malgré tout cela reste très bien écrit et contrairement à d’autres tomes comme Le premier rempart ou Mortis je ne suis jamais complètement sorti de la lecture, justement parce que les personnages choisis avaient malgré tout assez d’épaisseur pour me tenir en haleine.
Note globale : 14.5/20
J'étais là, le jour où Horus a tué l'Empereur...
Pour la liste de mes coups de cœur, mes coups de gueule et aussi mes coups de flemme, c'est ici que ça se passe !
Historiae Imperiales Titi Space Marine - Messages : 293
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
+1 subjectivement votre
Qui est le perso central du roman? on est d'accord que les primarques sont hors jeu, mais j'ai trouvé que la plus grande partie des dialogues, réflexion sur la personnalité et interaction avec d'autres persos secondaires revenaient au tandem Zephon/Land (avec les serfs qui donnent des infos supplémentaire sur le parcours et la personnalité de Zephon)
Amit: on a des infos inédites mais il reste assez monolithique ^^..
-----------
Je te rejoins sur le rythme et l'absence de rebondissements ; en même temps, privé de tant d'histoires parallèles que se réserve Abnett (Oil, Fo, Corswain) l'avantage de se focaliser sur un thème via le passé de Sanguinius ne veut pas dire qu'il aurait pu faire intervenir plus de persos et de suspens.
Pendant 1an que le manuscrit est atterri sur les bureau de l'éditeur, BL a fait des coupes et des modifications? P.e. aussi la période où il sort de dépression lui donne envie de moins mettre le paquet dans ce genre de projet et retrouver un meilleur équilibre avec sa vie privée.
Trop de fluff BA?
AB illustre le nouveau fluff déjà connu depuis 2019, publié par Forge World
https://wh40k.lexicanum.com/wiki/The_Horus_Heresy_Book_Eight_-_Malevolence
Mais développer du lore ou la personnalité d'1 primarque n'a jamais été réservée à la série du même nom, au contraire la série nous avait plutôt habitué à en faire l'attraction numéro 1 dans les tomes de la série HH.
Les serfs de Zephon /copie de la trilogie NL ?
- Je pense pas = baalites loyaux comme des chouans, 1 couple avec 1 seul fils, ils sont très différents d'Octavia Secundus ou Talos.
- le + serait à la limite les questionnements du fils né sur un vaisseau, éloigné des traditions baalites et qui remet en question la prétendue liberté qui leur serait attribuée en tant que serfs de la légio.
Ca et la scène où son père lui fait visiter la galerie d'art des BA (ordre de faire de l'art par Sanguinius ^^) pour leur rappeler qu'on peut voir le monde autrement que par la guerre.
Qui est le perso central du roman? on est d'accord que les primarques sont hors jeu, mais j'ai trouvé que la plus grande partie des dialogues, réflexion sur la personnalité et interaction avec d'autres persos secondaires revenaient au tandem Zephon/Land (avec les serfs qui donnent des infos supplémentaire sur le parcours et la personnalité de Zephon)
Amit: on a des infos inédites mais il reste assez monolithique ^^..
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Je te rejoins sur le rythme et l'absence de rebondissements ; en même temps, privé de tant d'histoires parallèles que se réserve Abnett (Oil, Fo, Corswain) l'avantage de se focaliser sur un thème via le passé de Sanguinius ne veut pas dire qu'il aurait pu faire intervenir plus de persos et de suspens.
Pendant 1an que le manuscrit est atterri sur les bureau de l'éditeur, BL a fait des coupes et des modifications? P.e. aussi la période où il sort de dépression lui donne envie de moins mettre le paquet dans ce genre de projet et retrouver un meilleur équilibre avec sa vie privée.
Trop de fluff BA?
AB illustre le nouveau fluff déjà connu depuis 2019, publié par Forge World
https://wh40k.lexicanum.com/wiki/The_Horus_Heresy_Book_Eight_-_Malevolence
Mais développer du lore ou la personnalité d'1 primarque n'a jamais été réservée à la série du même nom, au contraire la série nous avait plutôt habitué à en faire l'attraction numéro 1 dans les tomes de la série HH.
Les serfs de Zephon /copie de la trilogie NL ?
- Je pense pas = baalites loyaux comme des chouans, 1 couple avec 1 seul fils, ils sont très différents d'Octavia Secundus ou Talos.
- le + serait à la limite les questionnements du fils né sur un vaisseau, éloigné des traditions baalites et qui remet en question la prétendue liberté qui leur serait attribuée en tant que serfs de la légio.
Ca et la scène où son père lui fait visiter la galerie d'art des BA (ordre de faire de l'art par Sanguinius ^^) pour leur rappeler qu'on peut voir le monde autrement que par la guerre.
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Au sujet de Zephon :
- Spoiler:
- Il est écrit qu'il deviendra le premier maître de la Charnel Guard lors de la 3ème fondation. Il s'agit d'un chapitre mentionné assez souvent dans les Imperial Armour et dans la Dévastation de Baal.
https://wh40k.lexicanum.com/wiki/Charnel_Guard#Maelstrom_Warders_-_587-651.M41
Leurs armure sont gris sombre avec des bras et épaulières rouge foncé. Ils ont pour particularité de se plonger dans un sommeil cryogéniques quand ils ne sont pas en guerre et ont tendance à développer des canines allongées (ce qui les fait ressembler encore plus à des vampires.). Une bonne partie de leur armurerie est composée de reliques et de véhicules de l'Hérésie. Ils ont été membres des Maëlstorm Wardens mais ont changé de secteur avant la guerre de Badab. Enfin, leurs rangs ont été décimés lors de la défense de Baal face à Léviathan. Il est intéressant de noter qu' ADB a écrit une nouvelle les impliquant dans un récent White Dwarf (celui-ci : https://wh40k.lexicanum.com/wiki/White_Dwarf_454). Il s'agissait d'une histoire très sympathique où un membre de ce chapitre rencontre deux représentants d'autres chapitres successeurs des BA et discutent de leur avenir commun. Peut-être ADB a-t-il de futurs projets avec eux ?
Solaris Space Marine - Messages : 495
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Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Assez mitigé je dois dire, mais pas étonnant puisqu’on est dans la droite ligne de Félon et de Maître de l’Humanité, deux livres qui m’avaient laissé circonspect et témoignaient déjà des profonds changements opérés par (sur ?) l’auteur depuis la période du Premier Hérétique et de la trilogie Night Lords.
Sur la forme, rien à dire ou presque, j’ai bu du petit lait. L’ambiance est crépusculaire comme il faut, le style est savoureux, la narration pittoresque (mais j’adhère) et certaines tournures de phrase tout simplement brillantes.
Le chapitrage pourrait presque paraître décousu mais il n’en est rien, nous offrant toute une collection de superbes petites scènes illustratives qui en soi sont de vrais petits bijoux d’écriture et résonnent puissamment chez le lecteur, mais qui recontextualisées dans le déroulement du siège fonctionnent souvent moins bien j’ai trouvé.
Nonobstant la qualité intrinsèque de l’écriture, je me suis quand même surpris plusieurs fois à rusher ces magnifiques passages à vide, lorsque l’auteur s’attarde longuement sur des thématiques qui laissent à fond transpirer ses névroses (…) alors qu’il y a tant à raconter par ailleurs sur cette fin de siège, quand bien même s’agit-il de choses prosaïques et bassement matérielles qui laissent moins libre cours aux envolées fleuries - ou devrais-je dire fanées - et à la réflexivité personnelle de l’auteur.
Bien aimé par contre ces moments "intello" où ADB dévoile ses thèses, par exemple sur sa définition à lui de la célèbre maxime "Et ils ne connaîtront pas la peur". Ou lorsqu’il argumente sur la condition des space marines, sur leur fonction-outil et leur stricte arsenalisation, avec le ressenti des Astartes sur la chose, certains d’entre-eux l’admettant et faisant avec tandis que d’autres le réfutent complètement et se voient un rôle après la guerre. Spoiler alert : on retrouve les deux courants dans chacune des deux forces en présence. Un point commun tout juste effleuré mais autrement plus intéressant que le parallèle berserker établi entre les WE et BA j’ai trouvé.
Sinon, toujours pas fan du compartimentage thématique du siège, pour ne pas parler de segmentation marketing… qui restreint le scénario aux WE et aux BA, chose que ne laissait pas forcément augurer cette Dramatis Personae plutôt bien fournie, avant de me rendre compte que le reste n’était que figurants ou éphémères guest stars (le SW, Corswain, Archamus, Rann, Dorn, Shiban Khan,…).
Comme d’autres, j’ai trouvé que ça manquait de réels personnages secondaires, et globalement de dialogues et d’interactions.
Pour certains, comme la team de Perpétuels, le crew à Loken ou Basilio Fo, je peux encore le comprendre, on laisse les coudées franches à Abnett-san. Mais pour les autres ?
Quid de Valdor par exemple, qui à la fin du précédent livre partait pourchasser les démons dans les soubassements du Sanctum, accompagné du tribun Diocletian, qu’on est seul à voir ici, sans explication aucune sur ce qu’il advient du garde du corps principal de l’Empereur en ces moments forts critiques. Je présume qu’il surveille Fo pendant que l’autre prépare son virus tueur de Primarques/Astartes, mais bon.
Le Sigillite, qui passe la quasi totalité de son faible temps de présence ici à se morfondre et à reluquer la maçonnerie du donjon de l’Empereur. On aurait pu penser que le GRAND MAÎTRE DES ASSASSINS, au vu des considérables ressources dont il dispose et tel qu’on nous l’a laissé entendre dans Némésis, aurait réservé quelques petites surprises de dernière minute (voire quelques chausse-trappes psychiques) aux démons et renégats, non ? Bah non.
Pourquoi Dorn continue-t-il invariablement d’être mis au placard de la sorte, totalement déconnecté de la défense du Sanctum (il n’est même pas présent en conf. call lors du Conseil final des assiégés !), n’ayant droit qu’à un mini chapitre qui n’a de cesse de le dépeindre comme un autiste monosyllabique, mâchant ses mots et incapable même de grogner de simples adieux stoïques à Sanguinius (WTF ?).
L’ennemi est à la Porte d’Eternité, n’est-ce pas le moment pour que le Prétorien mette enfin en branle son plan d’exflitration de l’Empereur, tel qu’annoncé dans l’un des premiers tomes de la série ? Quel meilleur moment que celui-ci pour que le Phalanx vienne ratisser les armadas ennemies assiégeant le Sanctum ? Après l’heure, c’est plus l’heure, non ?
Et on nous dit que son rôle va au-delà de cette bataille, qu’il a le commandement stratégique global, ok mais alors pourquoi son statut de commandant suprême continue d’être snobé :
- Spoiler:
- même par Guilliman survenant à la tête des renforts, dont le message envoyé aux défenseurs est adressé à… Sanguinius -_- Nostalgie de l’Imperium Secundus ?
De même, j’aurais aimé avoir de vrais persos Imperial Fists et White Scars - dans le sens qui soient un tant soit peu développés - ; au moins un de chaque faction histoire d’introduire un peu de variété dans un récit monocentré et parfois à la limite de la sclérose.
Dommage pour toutes ces restrictions éditoriales, il n’est vraiment plus temps d’en garder sous le coude là…
J’espère au moins que le début du prochain tome d’Abnett sera concomitant à celui-ci et viendra combler les blancs. Ça n’a aucun sens autrement.
Un aspect que j’ai trouvé intéressant par contre c’est que d’entrée de jeu, ADB joue sur les perceptions, quelquefois au service de l’intrigue mais toujours au service de l’ambiance générale en tout cas, on peut pas lui retirer ça.
Que ça soit la fumée et la poussière des combats, les manifestations Warp qui enserrent Terra comme la griffe d’Horus sur l’hololithe de la planète et qui boostent et/ou siphonnent les assaillants selon les cas et nous font donc nous interroger sur l’état réel des chaoteux (possédés ou non ?, morts-vivants ou vivants morts ?), le combat d’arène où on ne sait pas précisément qui tape sur qui, ou lors du duel dans la Toile où il y a trois variantes d’affrontement.
Rien n’est clair ou binaire, les possibilités sont multiples, parfois même elles s’additionnent en dépit de toute logique, dans les scènes et chez les protagonistes les plus imprégnés par le Warp notamment. Jusqu’au final où ça s’éclaircit enfin et qu’ADB amorce des débuts de réponses en venant enfin tuer son chat de Schrödinger scénaristique
Et c’était pas mal, j’aime bien quand les auteurs louvoient de la sorte, même si ça a parfois pour méchant corollaire de nous priver de moments dantesques plus cinématographiques. C’est presque de l’anti-McNeill dans l’esprit ^^
Autrement, j’ai eu moi aussi la sensation qu’ADB recyclait ses thèmes et rebondissements de prédilection. J’ai clairement eu l’impression de lire un mix de Félon et de Maître de l’Humanité, assaisonné d’éléments en provenance de ses autres productions … : ce ressort d’excentricité que forment Land et son psyber-singe en contrepoint d’une histoire autrement démoralisante, Sanguinius en rapace de combat qui rappelle Corax sur Istvaan V, les relations serfs-Astartes, le Sanguis extremis à tout-va, le coup des griffes d’Ursus (d’ailleurs, la porte d’Eternité a les meilleurs boucliers de la galaxie mais pour ce qui est des matériaux qui la constituent on repassera, ce n’est que du blindage de base que les Griffes traversent comme du beurre xD), etc.
Puisqu’on en est aux titans : quelqu’un sait à quoi a servi l’énormissime Warmonger qui piétine entre le mur Ultime et la porte d’Eternité ? Le truc est teasé comme le boss final du coin, le dernier des pare-feux, mais il ne fait strictement rien à part servir de point de chute à Sanguinius et Angron lors de leur duel. Lorsqu’il y a des brèches dans le mur, il n’intervient pas. Ka’bandha arrive, osef. Les Warhounds ennemis chargent, on en entend toujours pas parler. Quelle mascarade. Mais bon, pas plus mal si ça a pu lui éviter une humiliation totale à base d’harponnage de griffes d’Ursus (cf. Félon).
Aussi, depuis le début du siège, Sanguinius enchaîne les titans de ligne avec une facilité déconcertante. C’est assez drôle de voir les auteurs persévérer avec ce biais militaire et continuer de penser qu’une paire d’ailes offre un tel avantage par rapport à un primarque à pieds par exemple. Cf. über Angron pré possession qui galérait au sol contre un simple et unique Warhound. Entre les deux le gap est un peu grand quand même…
En parlant de Sanguinius : après le coup de Ka’bandha, le duel avec Angron était peut-être de trop oui (Sangui régèn sa mana comme un dingue xD). J’aurais pensé qu’avec le bannissement de Magnus, l’Empereur aurait rétabli son bouclier anti-Warp et que du coup, Angron, dégoûté et frustré de ne pouvoir atteindre la substantifique moelle, se serait barré.
Ka’bandha d’ailleurs, il n’était pas censé se faire briser l’échine sur le genou de Sanguinius comme dans un WrestleMania ? :/
Je l’aurais bien vu mener une cohorte de buveurs de sang tiens, histoire d’avoir un truc à la hauteur de l’événement. Car du buveur de sang en solo, c’est un peu un classique à 40K. Et d’autant plus qu’avec Ka’bandha on est là pas mal inspiré de la mythologie de Tolkien, avec son alter ego Gothmog, prince des balrogs, qui allait lui au combat à la tête de plusieurs d’entre eux dans le Silmarillion, cet autre Siège de Terra . D’ailleurs ici Sanguinius rappelle fort Echtelion, gardien lui aussi de l’ultime Porte (de Gondolin cette fois)
En tout cas je comprends la satisfaction des fans de l’Ange après cette lecture, ils ont bien de la chance de voir leur primarque traité de la sorte, c’est-à-dire avec une vraie personnalité, des faits d’armes épiques (comme cette lance interceptée à Mach 1 ) quoi qu’un peu cartoonesques par moments, et des flashbacks solides qui illustrent très bien sa relation particulière avec sa légion - elle aussi bien servie sur tous ces aspects d’ailleurs.
Si seulement Dorn et les IF avaient droit à ne serait-ce que la moitié d’un tel traitement
Passons à Vulkan et à Magnus.
- Spoiler:
- Le grand ménage à coup de doubles K.O continue chez les primarques. Narrativement simpliste, surtout lorsque les occurrences s’enchaînent autant, mais admettons.
J’ai quand même trouvé marrant le combat entre eux deux :
Magnus qui tue Vulkan à répétition et l’autre qui reset sans arrêt, aidé en plus par la Toile qui ramène Magnus sous son marteau à chaque fois que ce dernier cherche à se barrer aha !
Je suis le seul à penser qu’ADB avait cette scène de Doctor Strange en tête lorsqu’il a écrit ce passage ? :p
Après, bon, Magnus ayant vite compris, pourquoi ne neutralise-t-il pas son frère au lieu de le tuer ? Il aurait pu se contenter de le blesser gravement / l’endormir / le foutre en stase…
Intéressant aussi ce moment où l’Empereur s’adresse à Magnus par l’entremise de Vulkan, au départ en douceur, en faisant étalage de connaissances que ne peut détenir Vulkan et qui étonnent donc le cyclope, puis plus directement par le biais d’influx psychiques directs.
ADB retcon d’ailleurs sans trop de douceur le final qu’avait écrit McNeill dans La Fureur de Magnus, en précisant qu’en fait l’Empereur ne lui a jamais proposé de deal pour le réintégrer. En réalité (à moins que l’Empereur mythonne), le dernier éclat sympatoche de Magnus est venu faire la manche en espérant être repris et pardonné mais l’Empereur le lui a refusé. Magnus, fier comme un paon et manipulé par Tzeentch, se serait menti à lui-même / aurait imaginé inconsciemment cette histoire de pacte révoltant proposé par son Père pour ne pas perdre la face et justifier sa cause et sa double trahison oO
Par contre, la Toile paraît vraiment déserte. Tous les démons sont au Portail ? J’aurais imaginé un bouchon de démons sur tout le tronçon du truc moi. Petite facilité scénaristique donc, mais on aura vu pire. Sinon je suis le seul qui s'attendait à ce que Magnus ou Vulkan rencontrent Ra dans le labyrinthe ? ^^
Dernière petite remarque sur le final :
- Spoiler:
- L’artillerie sol-espace du spatioport devrait faire un carnage sur le Vengeful Spirit aux boucliers baissés, non ?
Noté Bon quand même, parce que le style est superbe.
Je le redis mais dommage que le livre soit aussi perclus des névroses de l’auteur.
Dans le fond ça convient assez bien au thème apocalyptique et participe même sur le plan littéraire à l’efficacité de tous ces moments maussades et de ces scènes au catastrophisme ambiant.
Mais ça en vient quand même à parasiter un peu trop l’intrigue, au détriment de la cohérence d’ensemble et d’une focalisation que j’aurais aimé beaucoup plus large et variée (tu peux pas dire que Bhab, l’Astronomican et le Spatioport continuent de tenir envers et contre tout sans en parler au moins un peu), un peu plus méthodique et davantage portée sur le conflit en cours plutôt que sur cette pluie d’effets-miroirs, de fragments hallucinés et de relationnel à la sauce dépressive.
Et maintenant, eu’ch final ! Go, go Abnett, c'est le moment de nous boucler tout ça comme tu l'as si bien démarré !
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Plus j'y repense, plus ce tome restera pour moi le dernier véritable hommage à la saga de l'hérésie d'Horus.
C'aurait dû être ADB. Les bonnes grosses big corones d'ADB..
C'aurait dû être ADB. Les bonnes grosses big corones d'ADB..
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
- Ghost of Arkio - a écrit:Plus j'y repense, plus ce tome restera pour moi le dernier véritable hommage à la saga de l'hérésie d'Horus.
C'aurait dû être ADB. Les bonnes grosses big corones d'ADB..
Qu'est ce que tu entends par là ?
TheDespoiler Scout - Messages : 112
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Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Qu'ADB n'a fait aucune des erreurs d'Abnett, qu'il écrit mieux sur l'HH (comme ses 2 précédents tomes), et qu'il a été le dernier à me donner le sentiment d'être à la hauteur des attentes du SoT.
Abnett dans le dernier tome n'ose rien, à part des blagues, aime écrire des SM ou des humains mais écrit ses primarques comme dans un Marvel, et pense déjà au lore de ses prochains romans $$ (et il déteste les fins).
Abnett dans le dernier tome n'ose rien, à part des blagues, aime écrire des SM ou des humains mais écrit ses primarques comme dans un Marvel, et pense déjà au lore de ses prochains romans $$ (et il déteste les fins).
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
J'organise mes lectures avec le Saint Graphique qu'on a réalisé ici.
Pensez à nous faire vos retours pour qu'on puisse améliorer le Saint Graphique de l'HH:
Lien vers le post et le graphique en question
J’ai dévoré ce roman, commencé un dimanche et terminé le vendredi qui suit.
Je me suis rendu compte que pas mal de lecteurs ne savaient pas qu'il y avait des cartes pour aider à la compréhension des romans Siege of Terra. C'est vraiment un plus pour s'y retrouver.
Voici donc la carte associée au roman Échos d'Éternité:
- Spoiler:
Dans ce roman on suit 4 axes :
- Spoiler:
- Lotara sur le Conqueror
- Kargos des World Eater accompagné par Inzar des Words Bearer
- Arkhan Lands & Zephon des Bloods Angels
- Vulkan
- Lotara sur le Conqueror
Pour cette critique je trouve que ça fait plus de sens d’opter pour une approche par partie plutôt que par Axe, les 3 premières parties nécessitant moins de description que les parties 4 et 5.
Partie Un, Deux et Trois:
Les trois premières parties du roman sont des parties de mise en place, on suit différents protagonistes dans leur périple pour les emmener jusqu’à la confrontation finale à la porte d’éternité.
Les bastions palatins tombent comme des mouches les uns après les autres, sans que leur défense nous soit véritablement décrite.
Dans l'ordre Meru et Avalon dans la partie 1, Pythia, Razavi, Cydonae, Sheol, Arjuna, la Collegia principia dans la partie 2.
Dans cette partie l'absence de cohésion renégate bien retranscrite.
- Spoiler:
- Lotara/ Kharn:
Lotara demande audience à Horus pour avoir la permission de récupérer des ressources en surface dont de l'eau.
Horus s'en contrefout et lui dit qu'elle ne se rend même pas compte qu'elle n'est pas Lotara Sarrin.
Kargos:
Au début du roman Kargos nous raconte qu'il a trouvé Kharn, a récupéré sa hache et demandé à ce qu'on ramène son corps sur le conqueror.
Il continue de massacrer des loyalistes dans les ruines du palais jusqu'à se faire tuer par Amit.
Zephon & Arkhan Land:
On apprend que Zephon (Le Blood Angel de Master of Mankind qui meurt de la façon la plus expéditive à la barre de la gorgone dans Saturnine) a en fait survécu avec de graves blessures.
Il se trouve dans un des bastion palatin, Arkhan Land l'a trouvé et s'est chargé de le remettre sur pied.
Arkhan Land se retrouve propulsé au milieu des combats et sauvé par une skitarii du nom de Transacta-7Y1.
Ils finissent par réussir à rejoindre la voie processionnelle.
Les chapitres avec la skitarii sont très bien écrits, celui où on suit Arkhan Land perdu au milieu des combats pour s'échapper également.
Point bonus pour les adieux de Sanguinius à Dorn dans le cas où ils ne se reverraient pas.
Partie Quatre:
La quatrième partie se consacre à des flashbacks de la grande croisade :
- Spoiler:
- La Revenant Legion, les futur blood angel avant la découverte de Sanguinius et leur rituel de la chair.
- La rencontre entre Sanguinius et l'Empereur.
- Les premiers mots de Sanguinuis à la revenant Legion.
- Zephon qui est envoyé vers l'ost de croisade.
- Les combats de gladiateurs en duo avec Kargos des World Eater et Amit des Bloods Angels ensemble lié par une chaîne.
- La Revenant Legion, les futur blood angel avant la découverte de Sanguinius et leur rituel de la chair.
Cette partie est bien écrite et intéressante d’un point de vue fluff, surtout pour ceux qui connaissent mal les Bloods Angels (dont je fais partie).
Néanmoins on est en droit de se demander si c’était l’endroit pour faire une partie complète là-dessus au lieu de se focaliser sur le siège.
Partie Cinq:
- Spoiler:
Cette partie commence avec un conseil de guerre auprès des différents commandants dirigé par Sanguinius.
Beaucoup de commandants se retrouvent isolés par l’effondrement des défenses du palais et mènent leur résistance de leur côté. Dorn au bastion de Bhab, Corswain à l'Astronomican, Sanguinius avec le rempart delphique et la porte d'éternité + quelques autres mineurs.
Horus annonce à ses troupes l'assaut final pour l'aube.
Le lendemain à l’aube, les renégats font ce qu'ils peuvent pour démoraliser les loyalistes. Ils sacrifient des prisonniers, ils martyrisent un capitaine Blood Angel.
Et enfin ils proposent d'épargner ceux qui se rendront et leur laissent une heure pour se décider.
Vulkan & la Toile:- Spoiler:
De son côté Vulkan part avec des custodes vers Calastar, la cité dans la toile. Il est le seul à réussir à traverser la horde démoniaque.
Il finit par atteindre Calastar et Magnus.
Magnus tue à de nombreuses reprise Vulkan- Spoiler:
- « Incinération.
Décapitation.
Suffocation.
Exsanguination.
Électrocution.
Dissolution.
Éviscération.
Transmutation.
Éclosions génétiques incontrôlées qui le saturèrent de cancers suffisamment terminaux pour le tuer en quelques secondes.
Il y eut de la douleur à chaque fois, suffisamment de souffrance pour pousser un humain par-delà les frontières de la raison ; suffisamment de souffrance pour rendre fou même un immortel. »
Malgré une dissolution moléculaire Vulkan survie et « tue » Magnus.
Vulkan repart en chemin inverse vers la salle du trône.
Il a fait cela pour arrêter la brèche qui a permis au démon de se manifester dans le sanctum
Sanguinius & le Rempart Delphique:- Spoiler:
Angron ne peut pas avancer face au rempart delphique.
Il sent sa chair se dissoudre, la protection de l'Empereur est encore trop forte.
Sanguinius suite à la proposition renégate fait un discours pour motiver les troupes, le discours va à l’encontre de ce qu’on aurait pu attendre puisqu’il leur laisse le choix de partir.
Il est dit que par admiration, devoir, peur du piège et un milliers d’autres raisons les défenseurs refusent de partir, même si il est sous-entendu que certains ont probablement dû essayé mais se sont fait exécuter par leur camarades.
Au bout de l'heure de répit, Sanguinius abat le titan Reaver porteur de la proposition et la bataille pour le rempart Delphique puis la porte d'éternité commence.
Les combats sur le rempart durent pendant deux jours.
Au deuxième jour, les loyalistes sont forcés de se replier vers la porte d’éternité.
Il y a un nouvel affrontement entre Amit et Kargos. Kargos finit encore bien amoché, le visage détruit mais vivant.
La skitarii, le psyber-singe et 2 des 3 serfs de zephon, sont morts. Arkhan land a une jambe bionique de fortune.
Zephon leur dit de passer la porte d'éternité et qu'ils vont retenir les renégats qui assaillent les dernières barricades devant la porte.
Le démon majeur de Khorne Ka’Bandha se matérialise face au rempart Delphique.
On a droit à un flashback à travers les yeux de Ka’Bandha de sa progression pour reconstituer ses forces dans le royaume de Khorne après son humiliation sur Signus Prime (dans Signus Daemonicus).
Khorne lui a confiée une mission, celle de prendre 500 âmes Blood Angels.
On voit ensuite Ka’Bandha pulvérise les 3 herses du rempart Delphique tout en faisant monter son compteur de kill vers son objectif des 500 âmes.
Les âmes tournoient autour de sa tête:- Spoiler:
- « Le démon se gorgeait de chaque vie qu’il éteignait. Des âmes tournoyaient autour de sa tête ; un halo visible aux autres de son espèce, une couronne pour leur inspirer la jalousie. Chaque fois que s’abattait sa hache, le démon fauchait une vie angélique, en sentant son corpus enfler des forces qui lui revenaient. »
S'ensuit le combat avec Sanguinius, qui est relativement rapide.
Sanguinius finit par tuer Ka’Bandha dans les airs devant la porte d'éternité, après un lancé de la lance de Celesto suivi d'un coup de la lame Encarmine dans la colonne vertébrale.
L'ange et le démon suspendu dans les airs dans un instant où le temps semble s’être arrêté.
Le combat est très graphique, quasi mythologique/biblique avec une redite du combat entre l’Archange Michel et le Dragon.
Ka’Bandha a échoué dans sa mission et on ne peut qu’imaginer la punition que va lui infliger Khorne.
Suite à cela, Angron arrive pour affronter Sanguinius.« Le temps que les deux primarques se fussent retrouvés face à face devant la porte d’Éternité, elle avait goûté au sang de plus d’un million d’individus terrans, avait tué des innocents comme des soldats, des adultes comme des enfants, des humains comme des Astartes ; l’épée, comme son porteur et comme le dieu qui possédait son âme, n’avait que faire de la provenance du sang. »
Le combat débute et très rapidement se déroule dans les cieux, ils enchaînent les théâtres d'affrontements dans une scène qui pourrait avoir sa place dans un Final Fantasy. Ça part dans la tête d'un titan warmonger, puis à travers un stormbird en vol.
Angron se fait transpercer le crâne par la lance de Telesto puis une fois au sol la récupère pour la lancer sur Sanguinius qui la rattrape au vol, la renvoie sur Angron qui se fait empaler. Sanguinius est toujours dans les cieux. Angron tue des Blood Angel pour forcer Sanguinius à revenir l'affronter au niveau du sol. Sanguinius commence à faiblir, lui n'est pas immortel, il se fait transpercer par Vuragh’th, la lame d'Angron forgée sur Sarum.
Sanguinius finit par exploser la tête d’Angron en lui arrachant ses griffes du boucher.
Les World Eater deviennent complètement fous et attaquent les autres renégats autour d’eux.
Fin:- Spoiler:
De son côté, Shiban Khan réactive les défenses du spatioport et pilonne la flotte renégate.
Lotara Sarrin découvre qu’elle n’est qu’un spectre créé par le vaisseau Conqueror, l’image de Lotara Sarrin pour le vaisseau.
La véritable Lotara est fusionnée avec le trône de commandement.
Le roman se finit sur la porte d’éternité qui se ferme en laissant à l’extérieur des milliers de soldats et d’Astartes à une mort certaine.
L’Epilogue est un message envoyé par Guilliman bloqué par les renégats, son message dit qu’il arrive et qu’il est à une semaine de vol de Terra.
Avis
Aaron Dembski Bowden arrive à nous plonger au milieu des combats comme personne.
La partie 5 est juste dantesque, on est à un niveau d’épique quasiment jamais atteint dans les romans de l’Hérésie d’Horus (Bon le contenu du livre et les duels de Sanguinius y sont pour beaucoup).
Les combats de Sanguinius sont bien écrits et presque cinématographique.
C’est de loin le tome du siège le mieux écrit pour l’instant.
Au niveau de mes regrets, c’est une volonté d’en avoir plus et notamment ce qui n’est pas dans le roman.
On ne nous décrit pas ou quasiment pas la défense des bastions palatins, même pas celui de Bhab.
Pour la bataille du rempart Delphique et de la porte d’éternité, j’aurai juste souhaité qu’elle dure plus longtemps, que les combats sur le rempart soit décrit avec plus de détail, même si ce qui est écrit est d’une très bonne qualité et montre une grande variété à travers les points de vue d’Arkhan Land et de Zephon.
Également un petit tic d’écriture que je n’ai pas aimé et qui revient au moins 3 fois dans le roman : on nous raconte que tel ou tel personnage se souviendra de ce moment après la guerre etc… comment gâcher le suspens de la survie ou non de ces personnages. Alors j’imagine que pour ceux qui connaissent le destin de ces personnages ce n’est pas un souci, mais ce n’est pas le cas de tous les lecteurs.
Ce sont ces éléments qui m’empêchent de le noter Excellent, la note juste pour moi est très bon (note qui n’existe pas sur le forum), à défaut je le note bon.
J’aurai aimé voir ce qu'aurait donné le siège de Terra si ADB avait écrit la totalité des volumes (même si cela avait pris 20 ans).
A ce stade sur cette Saga voici mon classement :
Pour les romans : Echos d’Eternité > Saturnine > Le Faucon & La Guerre Solaire & Les Egarés et les Damnés > Mortis > Le Premier Rempart
Pour les Novella : Fils de Selenar > Garro Knight of Grey > La Furie de Magnus
J’avais beaucoup aimé Saturnine mais Abnett a moins ce côté visuel dans les scènes qu’il décrit.
En revanche, Abnett est meilleur pour gérer la multitude de personnages et de point de vue dans un tout cohérent.
J’espère de tout cœur que les trois volumes de la fin et la mort auront à la fois cette gestion du nombre de personnage/ points de vue (j’ai peu de doute), un niveau d’épique aussi important et des descriptions très visuelles,
Mention spéciale pour la description de la destruction du palais tout au début du roman :
- Spoiler:
- « La guerre était finie. Le palais impérial était mort. Son étendue faisait la taille d’une plaque tectonique, immense à couper le souffle ; une croûte de marbre à l’échelle du continent, recouvrant la masse eurasienne depuis le littoral oriental à sec jusqu’à la mer vide de l’ouest. Il n’en restait plus que des gravats. Les régions qui n’étaient pas détruites étaient contaminées, les secteurs qui n’étaient pas déjà abandonnés étaient en flammes. Tout ce matériau gâché. La pierre qui avait servi à le bâtir n’était pas uniquement d’origine terrane. Luna y avait contribué, tout comme Mars, et comme beaucoup de lunes dont le ballet lent et posé les faisait tourner autour des géantes gazeuses du système de Sol. Une pierre venue d’exo-systèmes, amenée jusque sur Terra depuis les mondes redécouverts et conquis, dont les populations ne savaient rien de l’Ancienne Terre, en dehors des mythes, et avaient extrait ce marbre pour un palais qu’elles ne verraient jamais.
Mais Terra avait fourni la matière à l’essentiel de ce projet. Déjà pillée pendant l’Âge Sombre de la Technologie, et balafrée par la ruine inquantifiable de l’Ère des Luttes qui avait suivi, elle avait souffert encore, son écorce évidée par l’ambition impériale. Le peuple de l’Empereur avait extrait du sol l’équivalent d’une planète entière en roche précieuse, arrachée à la terre profonde par la sueur des esclaves, et des prisonniers, et des servitors. Terra avait cédé ses os, non que son avis lui eût été demandé. Et toute cette matière avait été emportée, sous le regard des adeptes ; chargée sur des machines impériales guidées par leurs séquences de code. Polie. Raffinée. Transformée en art par les architectes. Changée en réalité tangible par les ouvriers. Dressée en remparts par les soldats.
Tout avait disparu à présent, tout. Un continent rasé. Un hémisphère réduit en miettes. Une seule tour s’écroulait et sa poussière étouffait un bloc de ville pendant des heures. La fumée pouvait couvrir une région durant plusieurs jours, en chargeant l’air de particules grises ; mais un témoin perché dans le ciel, dérivant au-dessus de la dévastation de Terra, n’aurait pas aperçu une spire isolée s’effondrer, ou la mort de deux simples tours. Un palais fait pour des dieux et des demi-dieux gisait maintenant en miettes : ce témoin n’en aurait observé que les conséquences ; poussière, poussière, poussière, d’un horizon
à l’autre. Un axiome issu d’un âge plus éclairé disait en substance : « une société croît lorsque de vieux hommes plantent des arbres sous lesquels ils savent qu’ils ne s’assoiront jamais. » Ce proverbe ne parlait pas seulement de sacrifice, mais de vision. D’un avenir dont les fondations étaient soutenues par les actes de morts altruistes. Au lieu d’un tel sacrifice, et privée de vision, Terra brûlait désormais, à cause d’armes modelées selon l’apparence d’hommes.»
Et pour la description Angron qui avale un soldat et sa chute jusqu'à sa dissolution dans son estomac :
- Spoiler:
- « Le caporal Marlus Zeneer est soulevé de terre et son fusil laser lui échappe des mains. Il entrevoit son sort quelques secondes avant d’y être plongé tout droit, et tout son corps se verrouille, tétanisé dans une horreur sans cri face aux mâchoires ouvertes ; puis tout devient humide, rouge et brûlant. Des parois souples se resserrent contre lui, compriment son souffle, disloquent les os de ses épaules. Ses bras tendus devant lui et plus loin dans la gorge d’Angron commencent à se dissoudre sous la substance corrosive qui tapisse son gosier, et Zeneer est toujours vivant, il n’est pas mort, la chair de ses bras s’assombrit, se couvre de bulles qui éclatent, et cette souffrance suffit à ce que son hurlement atteigne une note si aiguë qu’il en devient silencieux.
Tout ce temps, il continue de glisser, plus bas dans le noir, écrasé par les parois du corps du monstre ; il descend, le long de la vision reconstruite d’un oesophage qu’en a eu un dieu dément, où les os d’autres hommes et femmes qu’il connaissait bien sont déjà là en train de l’attendre.
Le caporal Marlus Zeneer traverse encore sept secondes d’une existence dont il ne veut plus, pour aller s’écraser dans un chaudron de liquides digestifs protoplasmiques. Il coule, remonte à la surface à l’état de crâne hurlant et rouge dont la chair se détache des os, puis s’y enfonce de nouveau.
Et cette fois pour de bon. »
Nota pour le graphique:
Clairement un lien fureur magnus -> Echo éternité en primaire
- Spoiler:
- « Magnus et lui se trouvaient là, en ce point du passé récent, en même temps qu’ils dérivaient au-dessus dans leurs incarnations actuelles.
Ils se regardaient eux-mêmes au pied du Trône d’Or : Vulkan implacable, hormis le regret qui creusait ses traits, Magnus incarné en être de lumière, que son miroitement faisait sans cesse quitter et regagner les couches de la réalité perceptibles pour l’oeil humain.
— Là, dit le Magnus de maintenant, en regardant le Magnus d’alors. C’est là que j’ai fait mon choix.
Tu as vu l’Empereur me faire son offre finale. Tu l’as entendu me promettre une nouvelle légion, si j’acceptais seulement de renier Horus et de revenir vers vous tous.
Ce n’était qu’il y a quelques semaines, frère. Vas-tu me dire que tu l’as oublié ? Vulkan soupira. Il semblait soudain las.
— Ce n’est pas ce qui s’est passé, Magnus. Le dernier fragment de ton âme qui n’était pas sali a fait irruption dans la salle du trône et a supplié d’être sauvé.
Père te l’a refusé, avec le coeur lourd. C’est ce que j’ai vu. C’est ça qui s’est produit. »
Rajout d’un lien primaire/secondaire
Hurlement du Monde Foyer / Howl of the Hearthworld -> Echoes of Eternity
Évoque Skarbrand qui a affronté Khorne, quelle œuvre ? A priori, ce n’est pas dans une nouvelle de l’HH.
------------*- Saint Graphique de l'Hérésie d'Horus -*------------
------------*- Sujet des avis sur la page Wikipédia Hérésie Horus -*------------
Eloniel Castana Premier Capitaine - Messages : 1835
Age : 30
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Salut Eloniel, +1 pour ta critique !
Petite question où as-tu trouvé la carte ? J'avais trouvé les 4 premières sur le site officiel, mais pas les suivantes... Cela m'a manqué pour ce tome, celui sur le Khan et bien sûr la trilogie finale
Petite question où as-tu trouvé la carte ? J'avais trouvé les 4 premières sur le site officiel, mais pas les suivantes... Cela m'a manqué pour ce tome, celui sur le Khan et bien sûr la trilogie finale
J'étais là, le jour où Horus a tué l'Empereur...
Pour la liste de mes coups de cœur, mes coups de gueule et aussi mes coups de flemme, c'est ici que ça se passe !
Historiae Imperiales Titi Space Marine - Messages : 293
Re: Le Siège de Terra: Échos d'Éternité d'Aaron Dembski-Bowden
Historiae Imperiales Titi a écrit:Salut Eloniel, +1 pour ta critique !
Petite question où as-tu trouvé la carte ? J'avais trouvé les 4 premières sur le site officiel, mais pas les suivantes... Cela m'a manqué pour ce tome, celui sur le Khan et bien sûr la trilogie finale
Salut Historiae, alors les cartes jusqu'à ce tome étaient publiées sur la version anglaise du site https://siegeofterra.com
Pour celles des 3 parties de la fin et la mort j'ai carrément du contacter l'illustratrice pour qu'elle les publies car c'étaient manquants (ce qu'elle a fait sur son instagram, mais elles ne sont pas en aussi bonne qualité).
------------*- Saint Graphique de l'Hérésie d'Horus -*------------
------------*- Sujet des avis sur la page Wikipédia Hérésie Horus -*------------
Eloniel Castana Premier Capitaine - Messages : 1835
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