La Légion Noire d'Aaron Dembski-Bowden
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Votre appréciation globale du roman
La Légion Noire d'Aaron Dembski-Bowden
Deuxième tome de la série Black Legion.
Présentation:
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Mon retour de la sortie VO:
Présentation:
==> La Légion Noire Hardback Ezekyle Abaddon et ses seigneurs de guerre s'efforcent de lier la nouvelle Black Legion sous la menace de la destruction. Maintenant, Khayon, en tant qu'assassin le plus sûr d'Abaddon, est chargé de mettre fin à la menace de Thagus Daravek, le soi-disant Seigneur des Hôtes - un rival d'Ezekyle. Luttant contre les viles chuchotements des dieux sombres dans son esprit, Abaddon tourne son regard fiévreux vers l'Imperium où sa destinée attend. Pourtant, le champion de l'empereur et ses Black Templars tiennent la garde aux portes de l'Enfer, et Sigismund a attendu des siècles pour affronter Abaddon en bataille. 340 pages • Juin 2018 • ISBN 9781780303949 • Illustration de Raymond Swanland |
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Mon retour de la sortie VO:
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- Et voici le livre tant attendu par les fans de Chaoteux et d'ADB, je l'ai terminé hier mais je n'en ferai pas de longue critique parce que je n'ai pas grand chose à dire (il est similaire au premier on va dire) et n'ai pas pris beaucoup de notes. Et surtout, je suis incapable de bien le noter partie par partie. Il va falloir vous contenter d'un simple retour. pas codifié en sous parties. Mais si vous avez des questions, je répondrai.
Le livre garde le même style que le premier, Khayon est prisonnier de l'Inquisition et conte l'histoire de la Black Legion. Le premier tome se terminait sur la création de cette nouvelle Légion autour d'Abaddon, là on nous raconte ses débuts, sa construction, son recrutement, ses difficultés à unir les neuf Légions réfugiées dans l'Oeil. Ils vont devoir affronter, anéantir ou s'allier à des groupes plus ou moins importants de guerriers pour imposer leur vision et grossir leurs rangs. L'objectif est simple: faire une nouvelle Légion réunissant les autres, sortir de l'Oeil et se venger de l'Imperium en lançant ce qui sera appelé plus tard la Première Croisade Noire d'Abaddon. Mais tout n'es pas facile, la Black Legion doit affronter plusieurs soucis. Le fait d'être dans l'Oeil prive les Marines d'atouts non négligeables: mondes forges, munitions, logistique, réparations, nouveaux équipements, troupes, etc. Les renégats souffrent de cela et se volent entre eux les maigres ressources disponibles dans l'Oeil. Mais ils doivent aussi affronter les autres Légions et Marines réticents à l'idée de rejoindre Abaddon. Des combats sans cesses ont lieux, c'est un chemin long et difficile pour la Black Legion pour imposer sa suprématie. Cela explique pourquoi ils vont rester un millénaire (temps Impérium) dans l'Oeil avant de sortir. Mais vous connaissez le Warp, pour eux seuls quelques siècles sont passés. D'ailleurs, un passage explique bien la notion de temps dans l'Oeil, Khayon est des fois envoyé pendant des années pour revenir et se rendre compte que cela ne fait que quelques jours pour les autres,ou alors il part une semaine et revient après des années d'absences. C'est compliqué d'avoir une notion de temps dans l'Oeil. Bref, la vie est dure pour la Black Legion. Et même les Dieux les gênent, ils haïssent les humains mais ont besoin d'eux pour exister, Abaddon est le héraut parfait pour eux, celui qui pourra leur apporter la suprématie. Mais comme il refuse tout allégeance à un Dieu (il ne veut pas être un faible corrompus comme Horus), ces derniers sont énervés et font tout ce qu'ils peuvent pour bloquer son ascension.
Le livre étant du point de vue de Khayon, et lui même étant employé comme assassin par Abaddon, nous n'assistons pas directement aux grandes campagnes de la Black Legion, juste à des retours / récits / explications d'événements passés. Cela se lit bien, c'est intéressant de voir le côté Space Marines du Chaos tentant de s'unir pour créer une nouvelle Légion. Abaddon reste peut présent, la plupart du temps il est là pour ne rien dire, faire un regard méchant, montrer qu'il n'est pas très serein dans sa tête ou donner des ordres. Mais, des fois il y a de bons dialogues où il exprime sont mépris envers les Primarques et surtout Horus, qui a été faible de se laisser corrompre. Il explique que l'Empereur allait supprimer les Légions comme il a supprimé les Thunder Warriors et que donc leur rébellion est légitime: ils ont façonnés l'Imperium, c'est à eux de le gérer et pas à une bureaucratie humaine.
ADB est un bon auteur, il retranscrit bien la vie dans l'Oeil entre chaotiques. Mais, même si le livre n'est pas très long (288 pages grand format hardback), j'ai trouvé qu'il y avait certaines longueurs et répétitions. J'aurai aimé un peu plus d'action, ou plutôt de péripéties qui font bouger. Là c'est un peu mou du début à la fin, sans être nul pour autant. Depuis la fin du premier tome on attend le combat contre les Black Templars, et il n'arrive qu'à la toute fin. Par contre, le face à face Sigismund vs Abaddon est plutôt bien, le dialogue est savoureux (Abaddon qui tente d'expliquer et de faire comprendre au Champion de l'Empereur, et ce dernier qui est en mode autiste comme savent si bien le faire les Imperial Fists et ne parle qu'en citations pieuses tout en ne voulant que défoncer le mec d'en face). Le duel est cool, Sigismund était le meilleur épéiste de toutes les Légions, mais il a désormais mille an, il est vieux, alors qu'Abaddon a été préservé dans l'Oeil. Ils arrivent presque à égalité physique (Abaddon aidé par son armure Terminator et Sigismund affaiblit par son âge), mais le Champion reste un merveilleux combattant. C'est plutôt bien retranscrit et je vous laisse la surprise du dénouement.
Petits ajouts fluff, l'apparition de Moriana avec un passage expliquant qu'elle est très ancienne pour une humaine et une des fondatrices de l'Inquisition... cela fait réfléchir sur le net quant à sa vraie identité. Et un des moments cool du livre reste l'apparition des Warp Ghost, un Chapitre renégat obscure pas très connu qu'ADB a bien ajouté au livre et qui est très très intriguant !
Bref, globalement le livre est agréable à lire même si je l'ai trouvé bien mou au milieu, je n'ai eu un regain d'intérêt que vers la fin (l'apparition des Warp Ghost, la sortie de l'Oeil et la duel avec Sigismund). Donc pas un mauvais livre, mais pas extraordinaire non plus, j'avais préféré le premier. Cela reste cool d'assister à des moments fluff, comme le le recrutement de la Black Legion, le lancement de la première Croisade Noire et la première bataille de la Long War. Par contre je trouve cela fort dommage qu'il n'y ait que si peu de personnages secondaires construits, on a vite fait Telemachon, sinon c'est Abaddon & Khayon. Les autres ont s'en fiche un peu, ils ne sont là que pour être cités et parler un peu. C'est dommage, j'aurai aimé plus d’interactions entre ces Marines issus de différentes Légions (notamment du Dark Angels membre de la Black Legion, il n'est cité que 2 fois, alors que cela aurait pu être un élément fluff intéressnant).
Bon, je me rends compte qu'avec tout ce que j'ai écris j'aurai finalement pu faire une vraie critique. Very Happy A chaque fois que je dis en préambule que je n'écrirai pas trop je fais un pavé. Va falloir vous satisfaire de ça, j'ai beaucoup de choses sur l'aspect scénario, un peu sur mon avis mais pas vraiment de trucs à mettre en section fluff ni de points à donner. Globalement je ne sais pas combien je pourrai le noter, probablement entre 12 et 14.
Nico. Admin - Messages : 10494
Age : 34
Re: La Légion Noire d'Aaron Dembski-Bowden
Noté moyen aussi. Les mêmes travers que dans le premier tome (cf. ma critique d'alors, je vais pas me répéter), et avec une histoire encore moins intéressante dans son développement, donc globalement moins bien que le premier livre.
- Spoiler:
- On s'ennuie avec ces piètres confrontations contre le soit-disant "grand rival" d'Abaddon dans l’Oeil, un Death Guard random... J'aurais largement préféré que ça développe un peu plus la Première Croisade Noire au lieu de cette perte de temps dans l'Oeil, surtout que toutes les particularités de la vie renégate au milieu du Warp avaient déjà été suffisamment développées à mon goût dans La griffe d'Horus.
ADB qui raconte nawak. D'un côté il te dit de la bouche de Khayon que la Black Legion n'a jamais pu réunir plus d'une fraction des forces commandées par Horus lors de l'assaut de Terra. Et juste après il explique tranquillou que la première Croisade Noire réunissait déjà des centaines de milliers de légionnaires renégats (sans parler du reste) xD Mais WTF ! Les gars ont vu leurs légions - déjà bien entamées par les multiples batailles de l'Hérésie - se payer une défaite sur Terra, se faire purger lors du Great Scouring, puis s'entretuer mutuellement / subir des pertes liées aux cochoncetés du Warp pendant des décennies dans l'Oeil, et au final quand ils finissent par sortir (et encore, ils ne sortent pas tous !), on nous dit qu'ils sont toujours des centaines de milliers ????? Je rappelle qu'une Légion c'est entre quelques dizaines de milliers de marines et quoi, 120 000 pour les Word Bearers (?), légion renégate la plus fournie en troupes.
Pour moi, post Hérésie, les SMC n'ont jamais été plus de quelques dizaines de milliers.
Sigismund... Fuck l'arthrite
J'avais adoré le (trop) bref aperçu qu'on avait du perso dans le précédent livre, ultraaa badass qu'il était, et là j'avoue que j'ai été un peu déçu.
OK il tient la route, il est pas miteux non plus, mais ADB nous en a fait un gros cliché là. Le gars reste assis sur son Trône pendant l'abordage de son propre vaisseau, tel un boss de fin de niveau. Il ne répond que par des citations : "Suffer not the unclean to live.", blabla... C'est assez consternant. Et puis on le voit même pas défourailler définitivement ne serait-ce qu'une tête d'affiche de la Black Legion. Ils s'en sortent tous ces connards ! Et au final on ne le voit pas tant que ça non plus dans l'histoire. On voit bien plus longuement le gros random de la Death Guard là, pseudo archnémésis d'Abaddon, c'est n'importe quoi.
Par pur fanboyisme, j'avais déjà lu le passage du fameux combat quand le livre est sorti en VO, et j'ai eu le temps d'évacuer un peu ma frustration depuis, vous avez de la chance :p, mais bon voir un tel perso finir avec une telle représentation, ça fait chier quand même quoi . . .
Autrement : persos globalement bien écrits, style et narration solides, comme d'hab'.
Ce qui pèche ici, parfois méchamment, c'est plus le scénar et les parti-pris de l'auteur. Le bâclage des batailles spatiales aussi, de même que les petites facilités scénaristiques qui n'existaient pas du temps de la trilogie Night Lords.
ADB a toujours autant de potentiel sous le capot, ça se sent, mais c'est une grosse et amère déception de constater qu'il ne se bonifie pas pour autant avec le temps :/
Et sinon, cette traduction aux fraises... On nous donne tantôt du "Black Legion", tantôt de la "Légion Noire". Bonjour le "Phalange" pour la forteresse spatiale des Imperial Fists, hello la "Legion Alpha" au milieu d'une phrase qui comporte pourtant plusieurs autres noms de légions écrits correctement, en anglais. Honteux.
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: La Légion Noire d'Aaron Dembski-Bowden
Salut, j'ai une petite question au passage. Pouvez-vous le dire, s'il vous plait, de quel roman " La légion noire" est le second volet?
JulienF Scout - Messages : 28
Re: La Légion Noire d'Aaron Dembski-Bowden
JulienF a écrit:Salut, j'ai une petite question au passage. Pouvez-vous le dire, s'il vous plait, de quel roman " La légion noire" est le second volet?
C'est la suite de La Griffe d'Horus.
Nico. Admin - Messages : 10494
Age : 34
Re: La Légion Noire d'Aaron Dembski-Bowden
Bonjour à tous chers confrères du Librarium, j'espère que vous allez bien !
Voici ma première review depuis très longtemps, et je m'attaque à mon tour à La Légion Noire. Bien que le titre semble peu original de prime abord, on se rend vite compte au fil du récit que ces trois mots deviennent de plus en plus badass...
Le récit se déroule suite aux événements survenus dans le 1er tome: La Griffe d'Horus. On y retrouve notre narrateur, Khayon, ce sorcier tizcain de la Black Legion qui s'est lui-même livré à l'Inquisition. La forme de narration est la même que dans le T1, puisque Khayon relate les péripéties liées à la genèse de la Black Legion à la 1ère personne. Certains se souviendront peut-être que j'avais eu du mal avec un narrateur interne à ma lecture de Vulkan est vivant, mais au final j'ai pris le pas, et il faut dire qu'AdB maîtrise le sujet...
La flotte d'Abaddon n'a cessé de grossir et de garnir les flancsdu Vengeful Spirit de l'Esprit Vengeur. De nombreuses bandes de guerre et commandants se sont ralliés à la cause de la BL, si bien qu'on remarque quelques distances prises par les membres fondateurs de l'Ezekarion, cette confrérie-miroir du Mournival d'Horus qui rassemble les plus fidèles guerriers et conseillers d'Abaddon. Cette pratique commune aux autres légions pré et post-hérésie (Elus de Fulgrim, Kyroptera...) diffère ici par sa création issue d'une fratrie de guerriers perdus, avides de vengeance et loyaux. Ils sont de plus animés par la volonté de ne pas ressembler à leurs pères génétiques qu'ils jugent trop occupés à flatter les dieux, afin de ne pas répéter leurs erreurs grossières.
Les dieux, justement, murmurent sans cesse à l'oreille d'Abaddon, et Khayon n'a de cesse de s'inquiéter de son état de santé. Il maudit l'expédition qui a vu Moriana devenir une des plus influentes conseillères d'Abaddon, et ce dernier passe parfois des heures enfermé avec elle à boire ses paroles que beaucoup considèrent comme venimeuses. Plus inquiétant, on apprend qu'un rival au titre encore vacant de Maître de Guerre: Daravek, un seigneur issu de la Death Guard qui rivalise par sa puissance, sa logistique et son ambition avec la BL. Il est en outre un fervent adorateur des dieux du Chaos, qui ont déjà commencé à marquer son corps. Khayon a tenté plusieurs fois de le tuer sur ordre d'Abaddon, échouant dans son rôle d'assassin dans lequel, d'ordinaire, il excelle... Comment peut-il à chaque fois rater sa cible d'un cheveu ? Mystère...
Khayon est donc parfois sujet à des railleries de la part de ses pairs sur le pont du vaisseau-amiral d'Abaddon. Celui-ci est souvent animé d'altercations entre certains commandants de la légion, car si celle-ci a gagné en puissance, les anciennes rivalités se font d'autant plus sentir. Les commandants fondateurs de la BL ont composé leurs propres bandes de guerre qui ne manquent jamais une occasion de se cracher au visage, bien qu'unies dans un but commun.
J'ai bien aimé ce genre de passage, car on y décèle la haine qui tiraille les légions renégates depuis toujours, occupées qu'elles sont à s'entre-déchirer quand Abaddon ne les rameute pas pour attaquer l'Imperium.
Il va néanmoins falloir que les choses avancent, et Abaddon décide de forcer le passage hors de l'Oeil de la Terreur avant Daravek, car il sait que désormais la première place du podium se jouera entre eux deux. Chacun des deux champions entend une voix plus fort que les autres dans sa tête, celle du démon Drach N'yen, qui les appelle à venir prendre le pouvoir qui reviendra au plus fort. Cependant, malgré une sortie du Warp des plus chaotiques (appréciez le jeu de mots !), la situation pour Abaddon et sa légion ne leur permet de se réjouir que pour une courte durée car une flotte Black Templar leur barre la route avec, à leur tête, Sigismund...
En lisant la fin du premier tome qui mentionnait le duel Abaddon/Sigismund, je jubilais.
Je ne saurais en dire plus sans trop en dévoiler, ce que j'ai déjà un peu trop fait à mon goût...
J'attends le T3 avec impatience, connaissant l'enjeu suivant...
J'ai remarqué qu'Emperor avait considéré le roman avec plus de sévérité que moi, peut-être suis-je resté trop longtemps sur le banc de touche pour avoir perdu mon œil aiguisé et que je me suis remis à aimer le premier cliché venu tel un fanboy de la première heure ? Pourtant tout le monde sait que je déteste les blockbusters... :/
Merci de m'avoir lu !
Voici ma première review depuis très longtemps, et je m'attaque à mon tour à La Légion Noire. Bien que le titre semble peu original de prime abord, on se rend vite compte au fil du récit que ces trois mots deviennent de plus en plus badass...
Le récit se déroule suite aux événements survenus dans le 1er tome: La Griffe d'Horus. On y retrouve notre narrateur, Khayon, ce sorcier tizcain de la Black Legion qui s'est lui-même livré à l'Inquisition. La forme de narration est la même que dans le T1, puisque Khayon relate les péripéties liées à la genèse de la Black Legion à la 1ère personne. Certains se souviendront peut-être que j'avais eu du mal avec un narrateur interne à ma lecture de Vulkan est vivant, mais au final j'ai pris le pas, et il faut dire qu'AdB maîtrise le sujet...
La flotte d'Abaddon n'a cessé de grossir et de garnir les flancs
Les dieux, justement, murmurent sans cesse à l'oreille d'Abaddon, et Khayon n'a de cesse de s'inquiéter de son état de santé. Il maudit l'expédition qui a vu Moriana devenir une des plus influentes conseillères d'Abaddon, et ce dernier passe parfois des heures enfermé avec elle à boire ses paroles que beaucoup considèrent comme venimeuses. Plus inquiétant, on apprend qu'un rival au titre encore vacant de Maître de Guerre: Daravek, un seigneur issu de la Death Guard qui rivalise par sa puissance, sa logistique et son ambition avec la BL. Il est en outre un fervent adorateur des dieux du Chaos, qui ont déjà commencé à marquer son corps. Khayon a tenté plusieurs fois de le tuer sur ordre d'Abaddon, échouant dans son rôle d'assassin dans lequel, d'ordinaire, il excelle... Comment peut-il à chaque fois rater sa cible d'un cheveu ? Mystère...
Khayon est donc parfois sujet à des railleries de la part de ses pairs sur le pont du vaisseau-amiral d'Abaddon. Celui-ci est souvent animé d'altercations entre certains commandants de la légion, car si celle-ci a gagné en puissance, les anciennes rivalités se font d'autant plus sentir. Les commandants fondateurs de la BL ont composé leurs propres bandes de guerre qui ne manquent jamais une occasion de se cracher au visage, bien qu'unies dans un but commun.
J'ai bien aimé ce genre de passage, car on y décèle la haine qui tiraille les légions renégates depuis toujours, occupées qu'elles sont à s'entre-déchirer quand Abaddon ne les rameute pas pour attaquer l'Imperium.
Il va néanmoins falloir que les choses avancent, et Abaddon décide de forcer le passage hors de l'Oeil de la Terreur avant Daravek, car il sait que désormais la première place du podium se jouera entre eux deux. Chacun des deux champions entend une voix plus fort que les autres dans sa tête, celle du démon Drach N'yen, qui les appelle à venir prendre le pouvoir qui reviendra au plus fort. Cependant, malgré une sortie du Warp des plus chaotiques (appréciez le jeu de mots !), la situation pour Abaddon et sa légion ne leur permet de se réjouir que pour une courte durée car une flotte Black Templar leur barre la route avec, à leur tête, Sigismund...
En lisant la fin du premier tome qui mentionnait le duel Abaddon/Sigismund, je jubilais.
Le dialogue entre les deux généraux n'aurait, selon mieux, pas pu être mieux écrit. Tout ce que je dirai hors-spoil est que je l'ai vécu, religieusement. Certains y verront peut-être un dialogue cul-cul ou trop théâtral, mais selon moi les mots étaient choisis à la perfection. Sans conteste le meilleur passage des deux tomes.le duel qui s'annonce épique entre Abby et Sigismund (!!!)
Je ne saurais en dire plus sans trop en dévoiler, ce que j'ai déjà un peu trop fait à mon goût...
J'attends le T3 avec impatience, connaissant l'enjeu suivant...
J'ai remarqué qu'Emperor avait considéré le roman avec plus de sévérité que moi, peut-être suis-je resté trop longtemps sur le banc de touche pour avoir perdu mon œil aiguisé et que je me suis remis à aimer le premier cliché venu tel un fanboy de la première heure ? Pourtant tout le monde sait que je déteste les blockbusters... :/
Merci de m'avoir lu !
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Mon récit en cours sur la VIIIème Légion :
Leviathan - Blog
Leviathan - Black Librarium
Mes reportages historiques, c'est par là : Ad Memoriam
"Mourez comme vous avez vécu, fils de la VIIIème Légion. Drapés de nuit." Konrad Curze.
"Vous êtes une race de proies, rien de plus, rien de moins." Asdrubael Vect.
Re: La Légion Noire d'Aaron Dembski-Bowden
Bonjour à tous, je me lance aujourd'hui dans la critique d'un roman que j'ai beaucoup apprécié, un roman qui s'insère dans une trilogie. Il s'agit du roman La Légion Noire d'Aaron Dembski - Bowden, la suite direct du roman La Griffe d'Horus. Une série que j'apprécie beaucoup car elle parle de damnation, de haine, d'hérétiques mais aussi d'un certain sens de l'honneur et de la venu d'un Prophète des Sombres Puissances.
Alors est ce que cette série a le potentiel de devenir ce que La Croisade Macharienne a été comme excellente expérience personnelle ?
Je m'en vais vous le dire maintenant, j'espère que cette critique vous plaira.
Je fixe ici une balise pour vous prévenir que, comme vous pouvez vous en douter, cette critique spoilera les deux tomes déjà parus.
Scénario et mise en scène : 3.5/5
"De Honte et de Ténèbres reforgée
En Noir et Or réincarnée."
Le récit débute, en considérant l'intégralité de l'histoire de la Black Legion et l'ensemble des Croisades Noires qu'elle a mené des millénaires durant, relativement peu de temps après la fin du premier tome. Nous suivons ainsi l'embryon de Black Legion que nous avions abandonné sur le Vengeful Spirit, nouvelle demeure de la Black Legion et quartier général d'Abaddon le Fléau, chef incontesté de cette petite bande d'Astartes renégats d'horizons divers. La Black Legion a peu à peu grossis en hommes, vaisseaux et matériels de par la renommé de l'ancien Premier Capitaine des Sons of Horus et de celles aussi des guerriers qui lui ont prêtés allégeance, comme Iskandar Khayon, déjà célèbre pour avoir tenter d'arrêter l'Effacement d'Ahriman durant l'Hérésie d'Horus ou encore Falkus Kibre, un ancien membre du redouté Mournival et capitaine des Justaerins, la garde d'honneur du Premier Maître de Guerre.
La légende de férocité que c'est créé la Black Legion a aussi été desservi par l'action audacieuse qu'elle a mené contre les Emperor's Childrens, en détruisant l'un de leur monde - forteresse les plus importants après Skalathrax : celui d'Harmony. L'effort consenti fut herculéen pour détruire la Cité Cantique et les combats furent plus rudes encore lorsque la Black Legion dû s'introduire dans les laboratoires du Chairugien Fabius Bile, ceci afin de purifier par les flammes ses travaux sur le clonage, l'apothicaire redouté cherchant à recréer les Primarques et les asservir à sa volonté, un objectif à la finalité ambitieuse dont je tairais l'intégralité de l'intrigue et l'issue, ceci pour préserver ceux ayant envie de découvrir le roman Le Seigneur de Clones de Josh Reynolds centré autour du destin de Fabius Bile. La Black Legion, en construisant un puissant mythe fondateur basé sur la destruction de l'enveloppe charnelle de la créature qu'était Horus - Ressuscité et la récupération de la précieuse Griffe Tueuse de Primarque, a créée un nouvel idéal basé sur la volonté de mettre un terme aux luttes intestines entre les Neufs Légions, ceci afin de présenter un front commun à un ennemi monolithique qui semble les avoir oublié : l'Imperium du Faux - Empereur.
Abaddon veut ainsi pérenniser pour son prôpre intérêt la mission et surtout, la vision prophétique de son père génétique : s'accaparer le Trône d'Or de Terra. Si la Black Legion nourrit une ambition débordante et noue de multiples alliances, sa situation reste encore précaire du fait des combats incessants qu'elle doit mener aux autres bandes disparates de l'Oeil de la Terreur qui ne semble pas partager sa conception unificatrice. Chaque seigneur de guerre essaye ainsi de se tailler un (petit) empire sous le regard des Dieux Sombres là où Abaddon semble avoir une perception plus panoptique et visionnaire des évènements.
Nous suivons ainsi dans ce récit de manière plus personnelle et détaillée les pérégrinations des membres de L'Ezekarion, l'état - major de la Black Legion, formé des membres fondateurs de cette force mené par Abaddon le Fléau et qui a officialisé dans le sang la naissance de cette armée sans père génétique ; un véritable patchwork de légionnaires pour la plupart désœuvrés.
La situation de la Black Legion se révèle critique en partie du fait que plusieurs champions des Anciennes Légions ont la capacités à devenir le Champion du Chaos Indivisé. Parmi cette multitude d'individus, deux se détachent particulièrement : Abaddon le Fléau, le seigneur de la Black Legion et Thagus Daravek, un ancien membre de la Death Guard que les mutations et autres dons de son Dieu tutélaire ont rendus assez puissant pour réussir à unifier plusieurs bandes majeurs d'hérétiques et rallier ainsi à sa bannière une véritable armée.
l'Oeil de la Terreur devient une fois encore le champ de bataille d'un nouvel épisode du conflit connu sous le nom de Guerre des Légions : un conflit qui verra s'opposer le Maître de Guerre Abaddon au Seigneur de Osts Daravek.
C'est au cours d'une mission visant à exploiter des visions d'Abaddon que les destins de Khayon, de la Black Legion et le cours même de l'Histoire vont corollairement s'infléchir et tendre vers un futur à la fois sanglant et glorieux pour le Maître de Guerre et ses forces. En effet, c'est au cours de cette mission au coeur des ruine de Lupercalia, la cité accueillant le tombeau profané d'Horus que Khayon, Telemechon Lyras et Amaruel vont faire la connaissance de Moriana. Cette dernière, bien que mystérieuse sur ces origines, deviendra par la justesse de ces anticipations teintés de sorcellerie, la prophétesse du Fléau.
Un titre auquel elle s'accomodera de façon rapide, de par le fait qu'elle puisse apparemment livrer à Abaddon la clé du succès de son entreprise : pour vaincre Daravek et porté un coup fatal à l'Imperium, le Fléau et sa Légion devront traverser la Porte Cadienne et combattre les frères d'hier, les fils du Seigneur Dorn et leur Champion à l'Epée Noire, ces mêmes frères qui tenteront tout comme la coalition du Seigneur des Osts d'empêcher Abaddon d'atteindre son ultime objectif : trouver l'artefact connu sous le nom de Fin des Empires. La Chaos raffole des symboles et Abaddon possède déjà la Griffe d'Horus, celle qui a fait de lui le Maître de Guerre ; pour unifier les Légions, il faut un signe qu'il est aussi l'unique élu des Dieux. Pour s'asseoir sur le Trône d'Or, Abaddon devra combattre avec finesse et précision, ou sa Légion, prise entre deux fronts, sera annihilé. Pour s'emparer de Terra à la Fin des Temps, le Fléau devra d'abord s'emparer de l'épée - Démon Drach'nyen
Dénouement : dernier tiers du Roman
A l'issu d'un marché avec le chapitre hérétique des Warp Ghosts, seuls Astartes capablent d'exploiter une route de sortie de l'Oeil de la Terreur, la Flotte Noire avec en fer de lance le Vengeful Spirit atteignent l'espace réel. A peine la force navale de ce qui sera connu comme la Première Croisade Noire de la Black Legion émerge - t - elle de l'Oeil qu'elle est ciblé par une imposante force de Black Templars mené par le Cuirassé Croisé Éternel et commandé par le Chevalier à l'Epée Noire : le Haut - Sénéchal et ancien Premier Capitaine de la Légion des Imperial Fists Sigismund. Ce dernier, vieux d'un millénaire, n'a jamais oublié à l'inverse des Hauts Seigneurs de Terra qui était le véritable ennemi, la véritable menace caché derrière le voile. Sigismund veut mettre fin à l'existence d'Abaddon car il semble être le seul a comprendre l'ambition d'unification du Fléau et la menace qu'il représente.
Les Deux Seigneurs s'affrontent ainsi alors que leurs forces respectives s'entre - déchirent. La situation semble tourner à l'avantage de la Black Legion lorsque que la grande flotte de Daravek émerge de l'Oeil. La surprise est totale car le Seigneur de Osts n'a pas commercé avec les Warp Ghosts : comment a - t - il œuvré ?
La réponse vient de Khayon, ce dernier est lié à Daravek du fait qu'il se soit déjà combattu par le passé et que Daravek lui est infligé des dégâts psychiques qui ont liés les deux âmes. Le seigneur des Osts a pu tracer l'âme de Khayon comme une balise psychique et émergé ainsi de la tempête Warp.
La guerre franchit un nouveau palier lorsque les trois forces antagoniste impériale et chaotiques s'affrontent. Khayon se charge de tuer Daravek en abordant son navire et parvient à remplir son objectif après une ultime attaque psychique qui lui permet de détruire l'esprit de Daravek. Abaddon a quant à lui réussi a tuer Sigismund, ce qui permet à la Black Legion d'être victorieuse sur tout les fronts : elle a éliminé une force rivale de taille et un seigneur prétendant comme Abaddon au titre d'Elu des Dieux ; et elle tué l'un des plus grands héros de l'Imperium, blessé un chapitre dans son fonctionnement et envoyé un message clair au Conseil de Terra : Le Maître de Guerre veut récupérer ce qui lui est dû.
Style et écriture : 4 / 5
C'est et cela reste du ADB, ça ce lit très bien, avec moults détails qui permettent de rendre l'ensemble de l'histoire très vivante et finalement assez terre à terre dans l'univers Warhammerien. ADB continue de traiter son récit au travers de la vision de Khayon, donc dans un récit à la première personne que le Sorcier raconte au passé. En effet, ADB a été malin dans ses choix d'écriture et de mise en scène en introduisant dès le premier roman le fait que Khayon soit capturé et livre un récit autobiographique à la fois de sa propre existence mais aussi de celle bien plus large de la Black Legion, de sa genèse aux événements fondateurs qui l'on rendu incontournable.
C'est une méthode qui porte ses fruits car l'on a la réelle impression d'être immergé dans le récit sans que celui ci nous retienne et ne devienne pesant. En effet, on a l'impression que Khayon choisit chacun de ses mots avec précision, que l'auteur dilue dans l'esprit du lecteur une vision a la fois personnelle et très prenante car elle ne semble faire l'impasse sur aucun élément, que l'incroyable mémoire des membres de l'Astartes sert enfin à autre chose qu'à retenir des plans de bataille et des tactiques de combats. ADB a réussi le tour de force de concentrer une histoire complexe et protéiforme en un récit clair et dynamique. C'est une marque de fabrique que l'on retrouve chez l'auteur et que j'avais déjà beaucoup apprécié dans d'autres œuvres comme le Premier Hérétique ou Félon.
C'est un peu l'apanage de mes auteurs préférés dans la Black Library et de mes auteurs préférés de manière générale : ne pas être avare de détails tout en arrivant à accrocher le lecteur pour que ce dernier dévore les chapitres, ceci par le fait qu'ils évoquent plusieurs événements d'envergures liés entre eux de manière fluide sans toutefois s'appesantir lorsque cela n'est pas nécessaire. C'est en tout cas ce que j'ai ressenti et comme d'habitude, je salue la performance.
Intérêt fluffique 4 / 5
Une fois encore, c'est un régal. Le livre fourmille littéralement de détail qui permettent de véritablement ce rendre compte de l'époque légendaire qu'était la fondation de la Black Legion et la Première Croisade Noire. On est bien loin ici des stratégies rodés comme celles des Guerres Gothiques, on est encore loin des vagues infinis de guerriers, accompagnés de légions de Jamais - Nés et guidés à la bataille par des Primarques - Démons comme cela pu être le cas lors de 13ème Croisade Noire et le Second Siège de la Porte d'Eternité. On est bien loin ici de récit comme Les Seigneurs du Silence, La Légion de l'Empereur ou encore Sombre Imperium en terme d'immensité.
Ici, on a vraiment l'impression que tout commence, que tout est fébrile, que l'édifice est encore tremblant. Au 41eme Millénaire, Thagus Daravek aurait représenté pour Abaddon un énième seigneur de guerre qu'il aurait pu détruire rapidement ou rallié à sa cause plus rapidement encore. Mais pas à ce moment là. Il faut bien comprendre que Guy Haley nous a donné à lire la conclusion de la Longue Guerre, et qu'ici, ADB nous livre son commencement.
On sent bien d'ailleurs que plusieurs fois, la situation semble échappé à Abaddon et à son Ezekarion : les échecs successifs de Khayon à assassiner Daravek, l'épuisement des ressources, la perte de planètes inféodés, la destruction de flottes secondaires : l'atmosphère devient de plus en plus oppressante à mesure que la corde se réduit autour du cou de la Black Legion. Une Légion qui menace à tout moment d'éclater, dont les guerriers sont en proie au doute, davantage encore lorsque le Fléau choisit de faire d'une simple humaine dont ils ne savent rien sa conseillère personnelle.
On a ainsi l'impression qu'il manque un guide à ces guerriers, qu'il leur manque un père et vous devez voir où je veux en venir, où l'ironie de l'histoire se trouve : les renégats de la Black Legion s'étaient jurés de ne jamais répéter les erreurs des Primarques et semblent pourtant désemparés, faible face aux assauts du Seigneur des Osts lorsque qu'ils n'ont pas une main paternel pour les guider. Une scène du récit vient d'ailleurs sublimer cet état de pensé : après avoir été blessé dans son combat contre Sigismund, Abaddon est placé dans une cuve médicale régénératrice. Khayon vient lui faire son rapport et semble interloqué lorsqu'il constate la stature véritablement massive de son frère. Il lui pose alors une question qui pour moi est l'une des meilleures phrases du roman :
"Es - tu Horus ?"
C'est pour moi l'un des meilleurs moments du récit car on se rend compte que c'est une possibilité qui pourrait être effrayante, rassurante ou les deux à la fois. Que malgré les grands discours sur l'indépendance des Astartes et l'émancipation envers les Primarques, ces derniers sont toujours là, bien présent dans les esprits et tapis dans un recoin du monde. Que finalement, Astartes et Primarque sont indissociables et que c'est peut être le clone du plus brillant d'entre eux qui mène aujourd'hui la Black Legion.
La Black Legion qui apparaît alors comme une armée quasi - parfaite, une sublime synthèse de ce qu'aurait dû être les forces d'Horus durant l'Hérésie : un ensemble de légions fonctionnant de manière coordonnées, capable d'actions conjointes dévastatrices et non pas un ensemble d'égo qui viendront se faire affronter les Légions hérétiques entre elles quand elles ne luttent contre les Impériaux.
Ce que le roman montre bien, c'est ce que la divergence est capable de créer. C'est contre la divergence que ce bat avant tout Abaddon. Pour lui, ce sont les divergences d'opinion et d'orgueil entre les Primarques qui les ont fait perdre, c'est l'éparpillement de ces derniers qui leur a coûté la victoire. Par éparpillement, il faut entendre ici la poursuite personnelle des ambitions de chacun au mépris de la lutte pour une cause commune sous l'égide du Maître de Guerre. C'est ce que la Black Legion tente de résoudre en additionnant sous une même bannière les qualités de chaque légion : la férocité des World Eaters, l'endurance de la Death Guard, la maîtrise de la stratégie des Sons of Horus...
C'est d'ailleurs une conception que ne partage pas Daravek, dont le titre de Seigneur des Osts suggère plutôt une addition de force plutôt qu'une seule armée coordonnée, un sentiment qui vient s'affirmer lorsque Daravek présente ses lieutenants de confiance lors d'une entrevue avec Abaddon, chacun d'entre eux ayant gardé l'héraldique de leurs anciennes Légions : une image d'ailleurs renforcé par la fait qu'il y ait même un Sons of Horus qui n'hésite pas à insulter Abaddon pour ce qu'il tente d'accomplir.
Appréciation personnelle 3.5 / 5
Comme vous pouvez vous en douter, j'ai beaucoup apprécié ce bouquin. Là où le premier avait vraiment une fonction de découverte d'un monde post - Hérésie où les Astartes étaient perdus et ne savaient que faire, celui là à plus la fonction d'une renaissance, d'un nouveau départ avec un récit qui agit comme une sorte de mythe fondateur. Du rien ou du quasiment rien, on passe à un début d'entreprise commune, au début de quelques choses de bien plus important, d'un véritable antogoniste primaire pour l'Imperium.
Une phrase me vient quand je pense à ce bouquin, c'est celle de John French dans Esclaves des Ténèbres qui est elle même reprise d'un vieux dicton : " Et cela aussi viendra à passer" ; cette phrase m'a permis de comparer les deux œuvres et de comprendre à quelle point Abaddon partait de loin : Horus avait des Primarques, la moitié des Légions, des armées et des flottes de l'Imperium. Abaddon n'a à la fois pas grand chose et finalement bien plus : il n'a que quelques guerriers, le Vengeful Spirit et quelques autres vaisseaux, ce qui paraît bien maigre, mais surtout Abaddon à une certitude : il a l'adhésion complète, totale de ses compagnons à sa vision. En un sens, il a leur confiance, ce qu'il manquait sûrement à Horus.
J'ai pu entendre une critique qui revient assez souvent à propos du livre, c'est que l'antagoniste qu'est Daravek n'a pas le consistance suffisante pour être un bon méchant utile à l'intrigue. Je peux comprendre cet avis mais pour moi cela n'est pas si tranché. Pourquoi après tout ADB n'a - t - il pas choisi de traiter d'un autre événement relatif à la Black Legion, comme une autre Croisade Noire par exemple ? C'est prendre un risque certain que de traiter de quelque chose de nouveau...
Je pense qu'on en revient ici au rôle du mythe fondateur et de son importance. Le mythe fondateur de l'Imperium est l'Hérésie d'Horus, et le mythe fondateur de la Black Legion est la première Croisade Noire et pourtant, à chaque fois le lecteur connait la fin de l'histoire, connaît la suite des événements au sens large. Je pense qu'il est alors plus important de savoir comment que de savoir pourquoi. C'est à ce titre là que le personnage de Daravek ne m'a pas déplu : il a de l'ambition, tout comme Abaddon et il se devait d'être nouveau pour acter par la mort d'un rival conséquent la naissance dudit mythe fondateur.
Prendre un antogoniste autre qu'un nouveau personnage était courir le risque d'une inconsistance, d'un certain essoufflement de l'intrigue, surtout si l'antagoniste était toujours vivant au 41eme Millénaire.
Je pense que le récit aurait eu une moins grande portée si l'antagoniste avait par exemple été Fabius Bile, imaginer la déception si l'on se rendait compte à la fin du récit qu'Abaddon n'avait fait que tuer un vulgaire clone de l'Apothicaire.
Bien sûr, je comprends les autres critiques aussi, que l'action peut être parfois bâclé, que la fin est un peu vite envoyé, que la traduction est un peu au fraise ; je n'ai pas dit que le livre était exempt de défauts mais dans la plupart des cas, c'est vraiment minime et cela ne pourrit pas le récit, en tout cas cela n'a pas pourrit mon récit dans le sens où cela ne m'a pas perturbé ou arrêté dans mon récit. Je me souviens d'avoir lu le livre assez rapidement tant l'inventivité de certaines scènes m'avait plu, comme celle de l'assassinat dans les premiers chapitres ou la rencontre dans des ruines Eldars si je me souviens bien
ADB choisit de nous livrer un récit nouveau qui peut déplaire mais qui a le mérite de tenter d'innover, de montrer au lecteur qu'avant la "grande union chaotique" de la 13eme Croisade Noire, il y a eu un moment où tout aurait pu basculer, où les nœuds du destin se sont entrecroisés pour qu'Abaddon en sorte victorieux mais qu'il en aurait pu être autrement et que pour une fois, les Dieux du Chaos n'avaient peut être pas voix au chapitre.
Note finale : 15 / 20
Alors est ce que cette série a le potentiel de devenir ce que La Croisade Macharienne a été comme excellente expérience personnelle ?
Je m'en vais vous le dire maintenant, j'espère que cette critique vous plaira.
Je fixe ici une balise pour vous prévenir que, comme vous pouvez vous en douter, cette critique spoilera les deux tomes déjà parus.
Scénario et mise en scène : 3.5/5
"De Honte et de Ténèbres reforgée
En Noir et Or réincarnée."
Le récit débute, en considérant l'intégralité de l'histoire de la Black Legion et l'ensemble des Croisades Noires qu'elle a mené des millénaires durant, relativement peu de temps après la fin du premier tome. Nous suivons ainsi l'embryon de Black Legion que nous avions abandonné sur le Vengeful Spirit, nouvelle demeure de la Black Legion et quartier général d'Abaddon le Fléau, chef incontesté de cette petite bande d'Astartes renégats d'horizons divers. La Black Legion a peu à peu grossis en hommes, vaisseaux et matériels de par la renommé de l'ancien Premier Capitaine des Sons of Horus et de celles aussi des guerriers qui lui ont prêtés allégeance, comme Iskandar Khayon, déjà célèbre pour avoir tenter d'arrêter l'Effacement d'Ahriman durant l'Hérésie d'Horus ou encore Falkus Kibre, un ancien membre du redouté Mournival et capitaine des Justaerins, la garde d'honneur du Premier Maître de Guerre.
La légende de férocité que c'est créé la Black Legion a aussi été desservi par l'action audacieuse qu'elle a mené contre les Emperor's Childrens, en détruisant l'un de leur monde - forteresse les plus importants après Skalathrax : celui d'Harmony. L'effort consenti fut herculéen pour détruire la Cité Cantique et les combats furent plus rudes encore lorsque la Black Legion dû s'introduire dans les laboratoires du Chairugien Fabius Bile, ceci afin de purifier par les flammes ses travaux sur le clonage, l'apothicaire redouté cherchant à recréer les Primarques et les asservir à sa volonté, un objectif à la finalité ambitieuse dont je tairais l'intégralité de l'intrigue et l'issue, ceci pour préserver ceux ayant envie de découvrir le roman Le Seigneur de Clones de Josh Reynolds centré autour du destin de Fabius Bile. La Black Legion, en construisant un puissant mythe fondateur basé sur la destruction de l'enveloppe charnelle de la créature qu'était Horus - Ressuscité et la récupération de la précieuse Griffe Tueuse de Primarque, a créée un nouvel idéal basé sur la volonté de mettre un terme aux luttes intestines entre les Neufs Légions, ceci afin de présenter un front commun à un ennemi monolithique qui semble les avoir oublié : l'Imperium du Faux - Empereur.
Abaddon veut ainsi pérenniser pour son prôpre intérêt la mission et surtout, la vision prophétique de son père génétique : s'accaparer le Trône d'Or de Terra. Si la Black Legion nourrit une ambition débordante et noue de multiples alliances, sa situation reste encore précaire du fait des combats incessants qu'elle doit mener aux autres bandes disparates de l'Oeil de la Terreur qui ne semble pas partager sa conception unificatrice. Chaque seigneur de guerre essaye ainsi de se tailler un (petit) empire sous le regard des Dieux Sombres là où Abaddon semble avoir une perception plus panoptique et visionnaire des évènements.
Nous suivons ainsi dans ce récit de manière plus personnelle et détaillée les pérégrinations des membres de L'Ezekarion, l'état - major de la Black Legion, formé des membres fondateurs de cette force mené par Abaddon le Fléau et qui a officialisé dans le sang la naissance de cette armée sans père génétique ; un véritable patchwork de légionnaires pour la plupart désœuvrés.
La situation de la Black Legion se révèle critique en partie du fait que plusieurs champions des Anciennes Légions ont la capacités à devenir le Champion du Chaos Indivisé. Parmi cette multitude d'individus, deux se détachent particulièrement : Abaddon le Fléau, le seigneur de la Black Legion et Thagus Daravek, un ancien membre de la Death Guard que les mutations et autres dons de son Dieu tutélaire ont rendus assez puissant pour réussir à unifier plusieurs bandes majeurs d'hérétiques et rallier ainsi à sa bannière une véritable armée.
l'Oeil de la Terreur devient une fois encore le champ de bataille d'un nouvel épisode du conflit connu sous le nom de Guerre des Légions : un conflit qui verra s'opposer le Maître de Guerre Abaddon au Seigneur de Osts Daravek.
C'est au cours d'une mission visant à exploiter des visions d'Abaddon que les destins de Khayon, de la Black Legion et le cours même de l'Histoire vont corollairement s'infléchir et tendre vers un futur à la fois sanglant et glorieux pour le Maître de Guerre et ses forces. En effet, c'est au cours de cette mission au coeur des ruine de Lupercalia, la cité accueillant le tombeau profané d'Horus que Khayon, Telemechon Lyras et Amaruel vont faire la connaissance de Moriana. Cette dernière, bien que mystérieuse sur ces origines, deviendra par la justesse de ces anticipations teintés de sorcellerie, la prophétesse du Fléau.
Un titre auquel elle s'accomodera de façon rapide, de par le fait qu'elle puisse apparemment livrer à Abaddon la clé du succès de son entreprise : pour vaincre Daravek et porté un coup fatal à l'Imperium, le Fléau et sa Légion devront traverser la Porte Cadienne et combattre les frères d'hier, les fils du Seigneur Dorn et leur Champion à l'Epée Noire, ces mêmes frères qui tenteront tout comme la coalition du Seigneur des Osts d'empêcher Abaddon d'atteindre son ultime objectif : trouver l'artefact connu sous le nom de Fin des Empires. La Chaos raffole des symboles et Abaddon possède déjà la Griffe d'Horus, celle qui a fait de lui le Maître de Guerre ; pour unifier les Légions, il faut un signe qu'il est aussi l'unique élu des Dieux. Pour s'asseoir sur le Trône d'Or, Abaddon devra combattre avec finesse et précision, ou sa Légion, prise entre deux fronts, sera annihilé. Pour s'emparer de Terra à la Fin des Temps, le Fléau devra d'abord s'emparer de l'épée - Démon Drach'nyen
Dénouement : dernier tiers du Roman
A l'issu d'un marché avec le chapitre hérétique des Warp Ghosts, seuls Astartes capablent d'exploiter une route de sortie de l'Oeil de la Terreur, la Flotte Noire avec en fer de lance le Vengeful Spirit atteignent l'espace réel. A peine la force navale de ce qui sera connu comme la Première Croisade Noire de la Black Legion émerge - t - elle de l'Oeil qu'elle est ciblé par une imposante force de Black Templars mené par le Cuirassé Croisé Éternel et commandé par le Chevalier à l'Epée Noire : le Haut - Sénéchal et ancien Premier Capitaine de la Légion des Imperial Fists Sigismund. Ce dernier, vieux d'un millénaire, n'a jamais oublié à l'inverse des Hauts Seigneurs de Terra qui était le véritable ennemi, la véritable menace caché derrière le voile. Sigismund veut mettre fin à l'existence d'Abaddon car il semble être le seul a comprendre l'ambition d'unification du Fléau et la menace qu'il représente.
Les Deux Seigneurs s'affrontent ainsi alors que leurs forces respectives s'entre - déchirent. La situation semble tourner à l'avantage de la Black Legion lorsque que la grande flotte de Daravek émerge de l'Oeil. La surprise est totale car le Seigneur de Osts n'a pas commercé avec les Warp Ghosts : comment a - t - il œuvré ?
La réponse vient de Khayon, ce dernier est lié à Daravek du fait qu'il se soit déjà combattu par le passé et que Daravek lui est infligé des dégâts psychiques qui ont liés les deux âmes. Le seigneur des Osts a pu tracer l'âme de Khayon comme une balise psychique et émergé ainsi de la tempête Warp.
La guerre franchit un nouveau palier lorsque les trois forces antagoniste impériale et chaotiques s'affrontent. Khayon se charge de tuer Daravek en abordant son navire et parvient à remplir son objectif après une ultime attaque psychique qui lui permet de détruire l'esprit de Daravek. Abaddon a quant à lui réussi a tuer Sigismund, ce qui permet à la Black Legion d'être victorieuse sur tout les fronts : elle a éliminé une force rivale de taille et un seigneur prétendant comme Abaddon au titre d'Elu des Dieux ; et elle tué l'un des plus grands héros de l'Imperium, blessé un chapitre dans son fonctionnement et envoyé un message clair au Conseil de Terra : Le Maître de Guerre veut récupérer ce qui lui est dû.
Style et écriture : 4 / 5
C'est et cela reste du ADB, ça ce lit très bien, avec moults détails qui permettent de rendre l'ensemble de l'histoire très vivante et finalement assez terre à terre dans l'univers Warhammerien. ADB continue de traiter son récit au travers de la vision de Khayon, donc dans un récit à la première personne que le Sorcier raconte au passé. En effet, ADB a été malin dans ses choix d'écriture et de mise en scène en introduisant dès le premier roman le fait que Khayon soit capturé et livre un récit autobiographique à la fois de sa propre existence mais aussi de celle bien plus large de la Black Legion, de sa genèse aux événements fondateurs qui l'on rendu incontournable.
C'est une méthode qui porte ses fruits car l'on a la réelle impression d'être immergé dans le récit sans que celui ci nous retienne et ne devienne pesant. En effet, on a l'impression que Khayon choisit chacun de ses mots avec précision, que l'auteur dilue dans l'esprit du lecteur une vision a la fois personnelle et très prenante car elle ne semble faire l'impasse sur aucun élément, que l'incroyable mémoire des membres de l'Astartes sert enfin à autre chose qu'à retenir des plans de bataille et des tactiques de combats. ADB a réussi le tour de force de concentrer une histoire complexe et protéiforme en un récit clair et dynamique. C'est une marque de fabrique que l'on retrouve chez l'auteur et que j'avais déjà beaucoup apprécié dans d'autres œuvres comme le Premier Hérétique ou Félon.
C'est un peu l'apanage de mes auteurs préférés dans la Black Library et de mes auteurs préférés de manière générale : ne pas être avare de détails tout en arrivant à accrocher le lecteur pour que ce dernier dévore les chapitres, ceci par le fait qu'ils évoquent plusieurs événements d'envergures liés entre eux de manière fluide sans toutefois s'appesantir lorsque cela n'est pas nécessaire. C'est en tout cas ce que j'ai ressenti et comme d'habitude, je salue la performance.
Intérêt fluffique 4 / 5
Une fois encore, c'est un régal. Le livre fourmille littéralement de détail qui permettent de véritablement ce rendre compte de l'époque légendaire qu'était la fondation de la Black Legion et la Première Croisade Noire. On est bien loin ici des stratégies rodés comme celles des Guerres Gothiques, on est encore loin des vagues infinis de guerriers, accompagnés de légions de Jamais - Nés et guidés à la bataille par des Primarques - Démons comme cela pu être le cas lors de 13ème Croisade Noire et le Second Siège de la Porte d'Eternité. On est bien loin ici de récit comme Les Seigneurs du Silence, La Légion de l'Empereur ou encore Sombre Imperium en terme d'immensité.
Ici, on a vraiment l'impression que tout commence, que tout est fébrile, que l'édifice est encore tremblant. Au 41eme Millénaire, Thagus Daravek aurait représenté pour Abaddon un énième seigneur de guerre qu'il aurait pu détruire rapidement ou rallié à sa cause plus rapidement encore. Mais pas à ce moment là. Il faut bien comprendre que Guy Haley nous a donné à lire la conclusion de la Longue Guerre, et qu'ici, ADB nous livre son commencement.
On sent bien d'ailleurs que plusieurs fois, la situation semble échappé à Abaddon et à son Ezekarion : les échecs successifs de Khayon à assassiner Daravek, l'épuisement des ressources, la perte de planètes inféodés, la destruction de flottes secondaires : l'atmosphère devient de plus en plus oppressante à mesure que la corde se réduit autour du cou de la Black Legion. Une Légion qui menace à tout moment d'éclater, dont les guerriers sont en proie au doute, davantage encore lorsque le Fléau choisit de faire d'une simple humaine dont ils ne savent rien sa conseillère personnelle.
On a ainsi l'impression qu'il manque un guide à ces guerriers, qu'il leur manque un père et vous devez voir où je veux en venir, où l'ironie de l'histoire se trouve : les renégats de la Black Legion s'étaient jurés de ne jamais répéter les erreurs des Primarques et semblent pourtant désemparés, faible face aux assauts du Seigneur des Osts lorsque qu'ils n'ont pas une main paternel pour les guider. Une scène du récit vient d'ailleurs sublimer cet état de pensé : après avoir été blessé dans son combat contre Sigismund, Abaddon est placé dans une cuve médicale régénératrice. Khayon vient lui faire son rapport et semble interloqué lorsqu'il constate la stature véritablement massive de son frère. Il lui pose alors une question qui pour moi est l'une des meilleures phrases du roman :
"Es - tu Horus ?"
C'est pour moi l'un des meilleurs moments du récit car on se rend compte que c'est une possibilité qui pourrait être effrayante, rassurante ou les deux à la fois. Que malgré les grands discours sur l'indépendance des Astartes et l'émancipation envers les Primarques, ces derniers sont toujours là, bien présent dans les esprits et tapis dans un recoin du monde. Que finalement, Astartes et Primarque sont indissociables et que c'est peut être le clone du plus brillant d'entre eux qui mène aujourd'hui la Black Legion.
La Black Legion qui apparaît alors comme une armée quasi - parfaite, une sublime synthèse de ce qu'aurait dû être les forces d'Horus durant l'Hérésie : un ensemble de légions fonctionnant de manière coordonnées, capable d'actions conjointes dévastatrices et non pas un ensemble d'égo qui viendront se faire affronter les Légions hérétiques entre elles quand elles ne luttent contre les Impériaux.
Ce que le roman montre bien, c'est ce que la divergence est capable de créer. C'est contre la divergence que ce bat avant tout Abaddon. Pour lui, ce sont les divergences d'opinion et d'orgueil entre les Primarques qui les ont fait perdre, c'est l'éparpillement de ces derniers qui leur a coûté la victoire. Par éparpillement, il faut entendre ici la poursuite personnelle des ambitions de chacun au mépris de la lutte pour une cause commune sous l'égide du Maître de Guerre. C'est ce que la Black Legion tente de résoudre en additionnant sous une même bannière les qualités de chaque légion : la férocité des World Eaters, l'endurance de la Death Guard, la maîtrise de la stratégie des Sons of Horus...
C'est d'ailleurs une conception que ne partage pas Daravek, dont le titre de Seigneur des Osts suggère plutôt une addition de force plutôt qu'une seule armée coordonnée, un sentiment qui vient s'affirmer lorsque Daravek présente ses lieutenants de confiance lors d'une entrevue avec Abaddon, chacun d'entre eux ayant gardé l'héraldique de leurs anciennes Légions : une image d'ailleurs renforcé par la fait qu'il y ait même un Sons of Horus qui n'hésite pas à insulter Abaddon pour ce qu'il tente d'accomplir.
Appréciation personnelle 3.5 / 5
Comme vous pouvez vous en douter, j'ai beaucoup apprécié ce bouquin. Là où le premier avait vraiment une fonction de découverte d'un monde post - Hérésie où les Astartes étaient perdus et ne savaient que faire, celui là à plus la fonction d'une renaissance, d'un nouveau départ avec un récit qui agit comme une sorte de mythe fondateur. Du rien ou du quasiment rien, on passe à un début d'entreprise commune, au début de quelques choses de bien plus important, d'un véritable antogoniste primaire pour l'Imperium.
Une phrase me vient quand je pense à ce bouquin, c'est celle de John French dans Esclaves des Ténèbres qui est elle même reprise d'un vieux dicton : " Et cela aussi viendra à passer" ; cette phrase m'a permis de comparer les deux œuvres et de comprendre à quelle point Abaddon partait de loin : Horus avait des Primarques, la moitié des Légions, des armées et des flottes de l'Imperium. Abaddon n'a à la fois pas grand chose et finalement bien plus : il n'a que quelques guerriers, le Vengeful Spirit et quelques autres vaisseaux, ce qui paraît bien maigre, mais surtout Abaddon à une certitude : il a l'adhésion complète, totale de ses compagnons à sa vision. En un sens, il a leur confiance, ce qu'il manquait sûrement à Horus.
J'ai pu entendre une critique qui revient assez souvent à propos du livre, c'est que l'antagoniste qu'est Daravek n'a pas le consistance suffisante pour être un bon méchant utile à l'intrigue. Je peux comprendre cet avis mais pour moi cela n'est pas si tranché. Pourquoi après tout ADB n'a - t - il pas choisi de traiter d'un autre événement relatif à la Black Legion, comme une autre Croisade Noire par exemple ? C'est prendre un risque certain que de traiter de quelque chose de nouveau...
Je pense qu'on en revient ici au rôle du mythe fondateur et de son importance. Le mythe fondateur de l'Imperium est l'Hérésie d'Horus, et le mythe fondateur de la Black Legion est la première Croisade Noire et pourtant, à chaque fois le lecteur connait la fin de l'histoire, connaît la suite des événements au sens large. Je pense qu'il est alors plus important de savoir comment que de savoir pourquoi. C'est à ce titre là que le personnage de Daravek ne m'a pas déplu : il a de l'ambition, tout comme Abaddon et il se devait d'être nouveau pour acter par la mort d'un rival conséquent la naissance dudit mythe fondateur.
Prendre un antogoniste autre qu'un nouveau personnage était courir le risque d'une inconsistance, d'un certain essoufflement de l'intrigue, surtout si l'antagoniste était toujours vivant au 41eme Millénaire.
Je pense que le récit aurait eu une moins grande portée si l'antagoniste avait par exemple été Fabius Bile, imaginer la déception si l'on se rendait compte à la fin du récit qu'Abaddon n'avait fait que tuer un vulgaire clone de l'Apothicaire.
Bien sûr, je comprends les autres critiques aussi, que l'action peut être parfois bâclé, que la fin est un peu vite envoyé, que la traduction est un peu au fraise ; je n'ai pas dit que le livre était exempt de défauts mais dans la plupart des cas, c'est vraiment minime et cela ne pourrit pas le récit, en tout cas cela n'a pas pourrit mon récit dans le sens où cela ne m'a pas perturbé ou arrêté dans mon récit. Je me souviens d'avoir lu le livre assez rapidement tant l'inventivité de certaines scènes m'avait plu, comme celle de l'assassinat dans les premiers chapitres ou la rencontre dans des ruines Eldars si je me souviens bien
ADB choisit de nous livrer un récit nouveau qui peut déplaire mais qui a le mérite de tenter d'innover, de montrer au lecteur qu'avant la "grande union chaotique" de la 13eme Croisade Noire, il y a eu un moment où tout aurait pu basculer, où les nœuds du destin se sont entrecroisés pour qu'Abaddon en sorte victorieux mais qu'il en aurait pu être autrement et que pour une fois, les Dieux du Chaos n'avaient peut être pas voix au chapitre.
Note finale : 15 / 20
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Re: La Légion Noire d'Aaron Dembski-Bowden
Bonsoir à toutes et à tous ! Suite à ma relecture et ma critique de La Griffe d'Horus, j'ai logiquement enchaîné avec sa suite, La Légion Noire - dont voici ma critique.
Scénario et mise en scène : 3,5/5
Suite à la formation de la Black Legion à la fin du premier tome, le récit s'intéresse aux évènements ayant conduit Abaddon et ses frères à mener leur première Croisade noire. Alors que de nombreuses bandes de guerre les rejoignent, l'animosité manifestée par les autres membres des Neuf Légions prisonnières de l'Oeil de la Terreur grandit. Leur opposition se cristallise autour du seigneur de guerre Thagus Daravek, légionnaire de la Death Guard qui se pose en véritable rival à Abaddon. Se dernier charge Khayon de l'éliminer. Mais tout ne se passe pas comme prévu, et c'est avec l'ost de Daravek sur leurs talons que les membres de la Black Legion devront trouver un moyen de quitter l'Oeil pour aller porter la Longue Guerre jusque l'Imperium...
On retrouve avec plaisir les protagonistes du premier volume, dans un récit toujours narré à la première personne par un Khayon qui s'est livré à l'Inquisition à l'extrême fin du Plus Sombre Millénaire pour leur narrer l'épopée de la Black Legion. Le livre est une suite plutôt fidèle et hérite des avantages comme des inconvénients du premier volume : une narration prenante, à hauteur de personnages charismatiques, mais un scénario linéaire et trop facilement résolu malgré des péripéties plutôt intéressantes.
Style et écriture : 4,5/5
On prend le même et on recommence. Une nouvelle fois un récit de très bonne facture de la part d'un auteur que l'on ne présente plus. L'écriture est toujours aussi fluide et les dialogues toujours aussi savoureux. ADB a vraiment le chic pour nous faire apprécier les renégats les plus fourbes et les plus corrompus ! Si l'antagoniste campé par Daravek n'est pas un personnage mémorable, il constitue un ennemi suffisamment pénible pour nous faire apprécier d'autant plus Abaddon et sa bande malgré leur statut d'hérétiques. Le point de vue de ceux-ci est très bien rendu et la surprise qu'ils éprouvent en découvrant ce que l'Imperium est devenu en leur absence est bien rendue.
Seul bémol comme dans le premier volume quelques ellipses narratives fort frustrantes qui résolvent un peu (beaucoup) trop facilement certaines situations.
Fluff : 4/5
A nouveau un livre très riche et intéressant, surtout pour un non lecteur de codex comme moi. L'organisation des renégats, leurs motivations, leurs affinités comme leurs rivalités, leurs espoirs et leurs doutes nous en apprennent beaucoup sur ce que c'est que faire partie des SM renégats un millénaire après l'HH. Plusieurs personnages très intéressants font leur apparition (comme Morianna, prophétesse mystérieuse au service d'Abaddon), même si d'autres passent au second plan : mais où est passé Falkus Kibre ??? Et d'ailleurs :
Enfin, last but not least, la rencontre avec l'Imperium en la personne des Black Templars et de Sigismund !!!
Appréciation personnelle : 3,5/5
Si la physionomie du récit n'est pas exactement la même, mon expérience de lecture a été très proche du premier volume. A savoir, un récit bien écrit, plaisant et prenant, mais parfois trop facile dans ses péripéties et trop frustrant dans certains développements.
Note globale : 15,5/20
Scénario et mise en scène : 3,5/5
Suite à la formation de la Black Legion à la fin du premier tome, le récit s'intéresse aux évènements ayant conduit Abaddon et ses frères à mener leur première Croisade noire. Alors que de nombreuses bandes de guerre les rejoignent, l'animosité manifestée par les autres membres des Neuf Légions prisonnières de l'Oeil de la Terreur grandit. Leur opposition se cristallise autour du seigneur de guerre Thagus Daravek, légionnaire de la Death Guard qui se pose en véritable rival à Abaddon. Se dernier charge Khayon de l'éliminer. Mais tout ne se passe pas comme prévu, et c'est avec l'ost de Daravek sur leurs talons que les membres de la Black Legion devront trouver un moyen de quitter l'Oeil pour aller porter la Longue Guerre jusque l'Imperium...
On retrouve avec plaisir les protagonistes du premier volume, dans un récit toujours narré à la première personne par un Khayon qui s'est livré à l'Inquisition à l'extrême fin du Plus Sombre Millénaire pour leur narrer l'épopée de la Black Legion. Le livre est une suite plutôt fidèle et hérite des avantages comme des inconvénients du premier volume : une narration prenante, à hauteur de personnages charismatiques, mais un scénario linéaire et trop facilement résolu malgré des péripéties plutôt intéressantes.
Style et écriture : 4,5/5
On prend le même et on recommence. Une nouvelle fois un récit de très bonne facture de la part d'un auteur que l'on ne présente plus. L'écriture est toujours aussi fluide et les dialogues toujours aussi savoureux. ADB a vraiment le chic pour nous faire apprécier les renégats les plus fourbes et les plus corrompus ! Si l'antagoniste campé par Daravek n'est pas un personnage mémorable, il constitue un ennemi suffisamment pénible pour nous faire apprécier d'autant plus Abaddon et sa bande malgré leur statut d'hérétiques. Le point de vue de ceux-ci est très bien rendu et la surprise qu'ils éprouvent en découvrant ce que l'Imperium est devenu en leur absence est bien rendue.
Seul bémol comme dans le premier volume quelques ellipses narratives fort frustrantes qui résolvent un peu (beaucoup) trop facilement certaines situations.
Fluff : 4/5
A nouveau un livre très riche et intéressant, surtout pour un non lecteur de codex comme moi. L'organisation des renégats, leurs motivations, leurs affinités comme leurs rivalités, leurs espoirs et leurs doutes nous en apprennent beaucoup sur ce que c'est que faire partie des SM renégats un millénaire après l'HH. Plusieurs personnages très intéressants font leur apparition (comme Morianna, prophétesse mystérieuse au service d'Abaddon), même si d'autres passent au second plan : mais où est passé Falkus Kibre ??? Et d'ailleurs :
- On ne vit que deux fois:
- bordel mais il est mort dans Saturnine ! Comment a-t-il pu "ressusciter" sans avoir été possédé au préalable et du coup comment a-t-il pu être possédé une DEUXIÈME FOIS dans La Griffe d'Horus ????
Enfin, last but not least, la rencontre avec l'Imperium en la personne des Black Templars et de Sigismund !!!
Appréciation personnelle : 3,5/5
Si la physionomie du récit n'est pas exactement la même, mon expérience de lecture a été très proche du premier volume. A savoir, un récit bien écrit, plaisant et prenant, mais parfois trop facile dans ses péripéties et trop frustrant dans certains développements.
- Hitman 47:
- En particulier, l'histoire de Khayon qui ne parvient jamais à assassiner Daravek est résolue de manière assez improbable et facile...
Note globale : 15,5/20
J'étais là, le jour où Horus a tué l'Empereur...
Pour la liste de mes coups de cœur, mes coups de gueule et aussi mes coups de flemme, c'est ici que ça se passe !
Historiae Imperiales Titi Space Marine - Messages : 293
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