Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
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Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
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==> Saturnine Premium La horde du traître d'Horus Lupercal resserre son emprise de fer sur le palais de Terra, et un par un les murs et les bastions commencent à se déformer et à s'effondrer. Rogal Dorn, prétorien de Terra, redouble d'efforts pour tenir l'ennemi implacable à distance, mais ses forces sont largement en infériorité numérique et désespérément sous-armées. Dorn ne peut tout simplement pas tout défendre. Toute chance de survie nécessite désormais des sacrifices, mais quelles batailles ose-t-il perdre pour que d'autres puissent être gagnées ? Y a-t-il un coup tactique, un combat crucial, qui pourrait renverser la vapeur pour toujours et gagner la guerre directement ? 553 pages • Août 2020 • ISBN 9781780306230 • Illustration de Neil Roberts |
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Nico. Admin - Messages : 10493
Age : 34
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Salut à tous,
Il semblerait que je sois le premier à faire un retour du dernier cru du Siège de Terra ? C'est parti pour une critique à chaud, garantie sans spoilers (je laisse à d'autres le soin d'un résumé plus détaillé) et sans doute très subjective
Scénario et mise en scène : 5/5
Style et écriture : 5/5
Intérêt fluff : 4/5
Appréciation personnelle : 5/5
Note globale : 19/20
de m'avoir lu !
Il semblerait que je sois le premier à faire un retour du dernier cru du Siège de Terra ? C'est parti pour une critique à chaud, garantie sans spoilers (je laisse à d'autres le soin d'un résumé plus détaillé) et sans doute très subjective
Scénario et mise en scène : 5/5
Le récit débute là ou Gav Thorpe l'avait laissé dans le tome précédent. Le spatioport de la porte aux Lions est tombé, et l'ost renégat resserre son étreinte sur le Palais Impérial. Dans la partie de régicide grandeur nature qu'ils se livrent, Rogal Dorn et Perturabo se rendent coup pour coup et sont à l'affût de la moindre faille à exploiter.
Or, l'un et l'autre se rendent compte que les forces loyalistes, trop distendues, sont à la merci d'un coup de main. Alors que le rapport de force écrasant se renforce d'heure en heure en faveur des traîtres, la possibilité d'une frappe éclair, d'un coup de lance en plein cœur du Sanctum Imperialis, se dessine.
Mais où le coup doit-il être porté ? Sans spoiler davantage, Dorn va devoir se résoudre à des sacrifices pour tenter d'anticiper cette attaque et pourquoi pas la retourner contre l'ennemi. Tandis que Perturabo, contraint de jongler avec l'hubris des uns et des autres, y voit l'occasion de mettre à profit les talents divers des membres d'une alliance toujours plus fragile.
Le décor est planté...
Derrière cette partie d'échecs géante, où les primarques tiennent un rôle de premier plan, on retrouve une foule de personnages space marines et humains, certains bien connus et d'autres qui font leur première apparition.
C'est donc à travers les yeux d'une multitude d'acteurs que le récit se déroule, surtout du côté loyaliste mais aussi du côté des traîtres. On passe sans temps mort de situations stratégiques ou de vues d'ensemble vertigineuses, à des scènes d'action dantesques ou des dialogues écrits au cordeau. On a des rebondissements, des morts de personnages importants (dont au moins une dont on risque de reparler pas mal), des situations dramatiques, héroïques, poignantes, burlesques...
Bref, à travers cette narration XXL, le Siège prend vraiment toute son ampleur. Il était temps !
Or, l'un et l'autre se rendent compte que les forces loyalistes, trop distendues, sont à la merci d'un coup de main. Alors que le rapport de force écrasant se renforce d'heure en heure en faveur des traîtres, la possibilité d'une frappe éclair, d'un coup de lance en plein cœur du Sanctum Imperialis, se dessine.
Mais où le coup doit-il être porté ? Sans spoiler davantage, Dorn va devoir se résoudre à des sacrifices pour tenter d'anticiper cette attaque et pourquoi pas la retourner contre l'ennemi. Tandis que Perturabo, contraint de jongler avec l'hubris des uns et des autres, y voit l'occasion de mettre à profit les talents divers des membres d'une alliance toujours plus fragile.
Le décor est planté...
Derrière cette partie d'échecs géante, où les primarques tiennent un rôle de premier plan, on retrouve une foule de personnages space marines et humains, certains bien connus et d'autres qui font leur première apparition.
C'est donc à travers les yeux d'une multitude d'acteurs que le récit se déroule, surtout du côté loyaliste mais aussi du côté des traîtres. On passe sans temps mort de situations stratégiques ou de vues d'ensemble vertigineuses, à des scènes d'action dantesques ou des dialogues écrits au cordeau. On a des rebondissements, des morts de personnages importants (dont au moins une dont on risque de reparler pas mal), des situations dramatiques, héroïques, poignantes, burlesques...
Bref, à travers cette narration XXL, le Siège prend vraiment toute son ampleur. Il était temps !
Style et écriture : 5/5
Vous allez penser que je surnote, mais vu le niveau des dernières parutions BL (y compris le tome 3 du Siège), j'avais de quoi être inquiet. Je n'espérais franchement plus un tel niveau d'écriture, d'autant que j'avais été déçu du dernier travail d'Abnett avec ses Fantômes...
Eh bien que nenni, Dan Abnett nous en met plein la vue ! Déjà, je tiens à souligner une traduction parfaite, comme souvent avec Julien Drouet. Ensuite, on retrouve dans ce tome tout ce qui fait le sel et la qualité des romans écrits par Abnett.
Sa plus grande qualité, à mes yeux, est sa capacité à faire vivre son récit à travers ses personnages, à nous permettre de nous identifier à eux, quels qu'ils soient. Il n'a pas son pareil pour leur donner vie, à commencer par les troufions de l'Armée Impériale (mention spéciale à Olly Piers, véritable capitaine Haddock). Mieux, sous la plume d'Abnett les renégats cessent enfin d'être de-grands-méchants-tout-vilains et unidimensionnels. Ils deviennent des antagonistes crédibles, avec leurs ambitions et leurs secrets, leurs certitudes et leurs doutes.
En un mot comme en cent, on a là un vrai récit, avec du relief, de l'émotion, du rythme... et même du suspense (si, si)! Le Siège de terra a aussi trouvé son âme, sous la plume de maître Abnett. Loué soit-il !
Eh bien que nenni, Dan Abnett nous en met plein la vue ! Déjà, je tiens à souligner une traduction parfaite, comme souvent avec Julien Drouet. Ensuite, on retrouve dans ce tome tout ce qui fait le sel et la qualité des romans écrits par Abnett.
Sa plus grande qualité, à mes yeux, est sa capacité à faire vivre son récit à travers ses personnages, à nous permettre de nous identifier à eux, quels qu'ils soient. Il n'a pas son pareil pour leur donner vie, à commencer par les troufions de l'Armée Impériale (mention spéciale à Olly Piers, véritable capitaine Haddock). Mieux, sous la plume d'Abnett les renégats cessent enfin d'être de-grands-méchants-tout-vilains et unidimensionnels. Ils deviennent des antagonistes crédibles, avec leurs ambitions et leurs secrets, leurs certitudes et leurs doutes.
En un mot comme en cent, on a là un vrai récit, avec du relief, de l'émotion, du rythme... et même du suspense (si, si)! Le Siège de terra a aussi trouvé son âme, sous la plume de maître Abnett. Loué soit-il !
Intérêt fluff : 4/5
J'ai un peu de mal avec cette section et je m'en explique brièvement. A ce stade d'HH, après 54 tomes plus 4 tomes du Siège, l'essentiel est déjà connu. Il ne manque "que" le dénouement de l'ensemble des trames narratives tissées au fur et à mesure de la série (et c'est déjà pas mal!). Du coup, les auteurs se concentrent logiquement plus sur l'action et le déroulement des événements et moins sur des descriptions ou l'ajout de nouveaux éléments. Ce qui rend difficile l'appréciation d'une partie fluff.
Pour autant, Abnett nous donne encore des éléments nouveaux du fluff, que je rassemblerais en deux grands ensembles :
- D'un côté, tout ce qui correspond au Palais Impérial. On poursuit la découverte de cet ensemble proprement gigantesque. Ici, je vais être critique car j'ai souvent été perdu, faute d'un repère visuel. Il est dommage que l'on n'ait eu aucune carte, ni du Palais ni de l'une de ses zones, dans aucun des quatre tomes. Dans la série des Fantômes de Gaunt, on trouvait souvent une carte en début de livre qui permettait de mieux se repérer. Là, j'avoue avoir été souvent perdu, tant la liste des lieux et bâtiments est vertigineuse. Cela ne nuit heureusement pas à la lecture de l'ensemble, mais c'est un peu dommage.
- De l'autre côté, tout ce qui correspond à l'Empereur et aux Perpétuels. Depuis le début de l'HH, je me pose de nombreuses questions sur cet aspect, et j'ai été ravi de voir qu'Abnett y apportait des réponses, beaucoup plus claires que ce que j'aurais espéré. Bien sûr, elles ne plairont sans doute pas à tout le monde, mais cela a été une grande satisfaction d'en obtenir. Je fais le choix de ne rien détailler, pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte.
Pour autant, Abnett nous donne encore des éléments nouveaux du fluff, que je rassemblerais en deux grands ensembles :
- D'un côté, tout ce qui correspond au Palais Impérial. On poursuit la découverte de cet ensemble proprement gigantesque. Ici, je vais être critique car j'ai souvent été perdu, faute d'un repère visuel. Il est dommage que l'on n'ait eu aucune carte, ni du Palais ni de l'une de ses zones, dans aucun des quatre tomes. Dans la série des Fantômes de Gaunt, on trouvait souvent une carte en début de livre qui permettait de mieux se repérer. Là, j'avoue avoir été souvent perdu, tant la liste des lieux et bâtiments est vertigineuse. Cela ne nuit heureusement pas à la lecture de l'ensemble, mais c'est un peu dommage.
- De l'autre côté, tout ce qui correspond à l'Empereur et aux Perpétuels. Depuis le début de l'HH, je me pose de nombreuses questions sur cet aspect, et j'ai été ravi de voir qu'Abnett y apportait des réponses, beaucoup plus claires que ce que j'aurais espéré. Bien sûr, elles ne plairont sans doute pas à tout le monde, mais cela a été une grande satisfaction d'en obtenir. Je fais le choix de ne rien détailler, pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte.
Appréciation personnelle : 5/5
Pardonnez-moi cette expression triviale, mais putain j'ai pris mon pied ! Cela faisait quelque temps que je n'avais pas bouclé un roman en 24h, qui plus est un roman de 520 pages. Le genre de lecture où malgré la fatigue, malgré l'heure tardive, on est incapable de décrocher. J'ai retrouvé dans ce livre à la fois tout ce qui m'avait fait aimer l'HH et les ouvrages d'Abnett.
Alors oui, dans le feu de l'action, c'est peut-être un peu surnoté. Oui, après une relecture à froid on trouvera sans doute des incohérences, des manques, des longueurs. Oui, certains d'entre nous seront plus critiques que moi. Oui, la note totale et mon enthousiasme sont sans doute à relativiser vu la pauvreté de ce qui a précédé dans l'HH depuis une bonne vingtaine de tomes.
Mais je voulais partager avec vous cet enthousiasme qui m'a porté tout au long de la lecture. Et j'espère sincèrement que vous le ressentirez aussi ! En tout cas je suis curieux de lire d'autres retours pour en discuter.
Alors oui, dans le feu de l'action, c'est peut-être un peu surnoté. Oui, après une relecture à froid on trouvera sans doute des incohérences, des manques, des longueurs. Oui, certains d'entre nous seront plus critiques que moi. Oui, la note totale et mon enthousiasme sont sans doute à relativiser vu la pauvreté de ce qui a précédé dans l'HH depuis une bonne vingtaine de tomes.
Mais je voulais partager avec vous cet enthousiasme qui m'a porté tout au long de la lecture. Et j'espère sincèrement que vous le ressentirez aussi ! En tout cas je suis curieux de lire d'autres retours pour en discuter.
Note globale : 19/20
de m'avoir lu !
J'étais là, le jour où Horus a tué l'Empereur...
Pour la liste de mes coups de cœur, mes coups de gueule et aussi mes coups de flemme, c'est ici que ça se passe !
Historiae Imperiales Titi Space Marine - Messages : 292
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
J'avoue que j'ai aussi beaucoup aimé ce livre. ça change des deux derniers auxquels j'ai eu plus de mal à me mettre dedans. Trois soirées m'ont permis de finir celui ci et ça fait longtemps que je n'avais pas fini 500 pages en trois soirs. C'est dire si je me suis plongé dedans.
Le récit ne fait pas complètement avancer la bataille de Terra dans le sens ou beaucoup de murs tiennent toujours et que l'ennemi avance de plus en plus. C'est un peu du statu quo si l'on peut dire. Quelques lignes lâchent, l'ennemi avance, recule, beaucoup de mort.
Et c'est sans doute là que le livre fait une vraie grosse avancée. Les morts. les morts connus.
Le nombre de personnages qui vivent leur dernier jour dans ce livre est pour le moins ahurissant quand on se retourne sur la soixantaine de bouquins déjà parus.
Certaines étaient attendues et plusieurs fois déjà, dans d'autres bouquins, je m'étais demandé quand ce personnage allait rendre son dernier souffle. Bah là, c'est chose faite.
D'autres morts par contre sont plus qu'inattendue, notamment une dont j'attendais une fin autre mais bon avec cette multitude de personnages amassés depuis soixante livres, c'est un peu logique au final qu'ils commencent à disparaitre.
Bref, j'ai beaucoup aimé ce livre, haletant malgré quelques petites longueurs. On sent la chape de plomb sur le Palais Impérial, l'intensité des combats.
J'ai beaucoup aimé aussi le rôle des historiens et notamment certaines histoires surtout quand on connait le sort de l'une d'elle.
Bref, un excellent livre. Vivement la suite.
Le récit ne fait pas complètement avancer la bataille de Terra dans le sens ou beaucoup de murs tiennent toujours et que l'ennemi avance de plus en plus. C'est un peu du statu quo si l'on peut dire. Quelques lignes lâchent, l'ennemi avance, recule, beaucoup de mort.
Et c'est sans doute là que le livre fait une vraie grosse avancée. Les morts. les morts connus.
Le nombre de personnages qui vivent leur dernier jour dans ce livre est pour le moins ahurissant quand on se retourne sur la soixantaine de bouquins déjà parus.
Certaines étaient attendues et plusieurs fois déjà, dans d'autres bouquins, je m'étais demandé quand ce personnage allait rendre son dernier souffle. Bah là, c'est chose faite.
D'autres morts par contre sont plus qu'inattendue, notamment une dont j'attendais une fin autre mais bon avec cette multitude de personnages amassés depuis soixante livres, c'est un peu logique au final qu'ils commencent à disparaitre.
Bref, j'ai beaucoup aimé ce livre, haletant malgré quelques petites longueurs. On sent la chape de plomb sur le Palais Impérial, l'intensité des combats.
J'ai beaucoup aimé aussi le rôle des historiens et notamment certaines histoires surtout quand on connait le sort de l'une d'elle.
Bref, un excellent livre. Vivement la suite.
Auberon Scout - Messages : 21
Age : 44
Localisation : Marseille en Beauvaisis, Oise, Picardie, France, Europe, Terra, Système de Sol, Segmentum Solar.
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
+1 pour ton retour Jcpatiti, avec mention spéciale pour une rédaction soignée que l'on a plaisir à lire !
En tout cas ça donne envie ! Moi qui suis à la traîne, ce genre d'avis me donne envie de m'y remettre sérieusement. Je pense attendre que la tempête soit calmée, que le tome final soit sorti, pour me remettre à jour (question de temps personnel, et puis j'ai toujours attendu que les séries se terminent pour les terminer à mon tour, les livres n'échappent pas à la règle )
En tout cas ça donne envie ! Moi qui suis à la traîne, ce genre d'avis me donne envie de m'y remettre sérieusement. Je pense attendre que la tempête soit calmée, que le tome final soit sorti, pour me remettre à jour (question de temps personnel, et puis j'ai toujours attendu que les séries se terminent pour les terminer à mon tour, les livres n'échappent pas à la règle )
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Mon récit en cours sur la VIIIème Légion :
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Mes reportages historiques, c'est par là : Ad Memoriam
"Mourez comme vous avez vécu, fils de la VIIIème Légion. Drapés de nuit." Konrad Curze.
"Vous êtes une race de proies, rien de plus, rien de moins." Asdrubael Vect.
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
- Talos - a écrit:+1 pour ton retour Jcpatiti, avec mention spéciale pour une rédaction soignée que l'on a plaisir à lire !
pour ton message Talos, venant d'un membre expérimenté du forum ça fait vraiment plaisir ! J'avais un peu de temps pour écrire une critique alors je me suis appliqué encore plus que d'habitude
Ce Dan Abnett quand même, sacré écrivain !
J'étais là, le jour où Horus a tué l'Empereur...
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Historiae Imperiales Titi Space Marine - Messages : 292
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Auberon a écrit:
Et c'est sans doute là que le livre fait une vraie grosse avancée. Les morts. les morts connus.
Le nombre de personnages qui vivent leur dernier jour dans ce livre est pour le moins ahurissant quand on se retourne sur la soixantaine de bouquins déjà parus.
Certaines étaient attendues et plusieurs fois déjà, dans d'autres bouquins, je m'étais demandé quand ce personnage allait rendre son dernier souffle. Bah là, c'est chose faite.
D'autres morts par contre sont plus qu'inattendue, notamment une dont j'attendais une fin autre mais bon avec cette multitude de personnages amassés depuis soixante livres, c'est un peu logique au final qu'ils commencent à disparaitre.
Je te rejoins à 100% là-dessus, alors que l'armor plot semblait invulnérable pour certains personnages, enfin ils trouvent la mort dans des situations vraisemblables, sans avoir besoin d'un twist invongru pour survivre.
Je passe en spoiler pour ma question :
- Mort inattendue:
- A quel personnage fais-tu allusion ? Pour ma part, c'est la mort de Kibre qui m'a le plus surpris, étant donné son rôle dans la Black Legion par la suite... Encore un twist à venir
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Historiae Imperiales Titi Space Marine - Messages : 292
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
- Mort étrange:
- Alors perso, c'est la mort de la soeur du silence Jenetia Krole qui m'a le plus étonnée. Je ne m'y attendais vraiment pas et surtout de cette façon, tuée par kharn comme si de rien n'était. Un chiffre de plus au compteur et s'en s'être rendu compte qu'il l'avait tué.
Tout le Mournival y est passé et pas mal d'Impériaux aussi mais bon, c'est plus du côté Chaos qu'ils ont pris cher.
Après, l'arrivée de Corswain à la fin est vraiment sympa en tout cas. Hâte de voir la suite.
Auberon Scout - Messages : 21
Age : 44
Localisation : Marseille en Beauvaisis, Oise, Picardie, France, Europe, Terra, Système de Sol, Segmentum Solar.
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Terminé tout juste hier soir et... oh boy! Oh boy que ça fait du bien de, enfin, lire un bon roman. Qui plus est avec pas, ou alors excessivement peu, de coquilles grammaticales/orthographiques/syntaxiques/etc...
Bref, il est un peu tôt pour écrire une review détaille, le temps me manque et comme tout a été dit, en ce qui me concerne, je ne souhaite pas faire de doublon.
Juste quelques petites remarques concernant certains personnages:
-J'ai vraiment aimé la façon dont Jenetia Krole a été dépeinte, et je me demande si Dan ne s'est pas un peu inspiré d'un meme tournant sur le net depuis un petit moment, à savoir: Komi-san.
-Enfin un roman où les "plot-armors" sont très peu, voir pas, présentes. Ce qui donne lieu à quelques moments de rétribution bien plaisants.
-Le duel entre
-Le ton s'est beaucoup détendu entre humains, transhumains et Primarchs. Et même Custodiens. La façon très informelle dont ils s'adressent les uns aux autres est très intéressante et bien venue.
Bref, il est un peu tôt pour écrire une review détaille, le temps me manque et comme tout a été dit, en ce qui me concerne, je ne souhaite pas faire de doublon.
Juste quelques petites remarques concernant certains personnages:
-J'ai vraiment aimé la façon dont Jenetia Krole a été dépeinte, et je me demande si Dan ne s'est pas un peu inspiré d'un meme tournant sur le net depuis un petit moment, à savoir: Komi-san.
-Enfin un roman où les "plot-armors" sont très peu, voir pas, présentes. Ce qui donne lieu à quelques moments de rétribution bien plaisants.
-Le duel entre
- Spoiler:
- Dorn et Fulgrim
- Spoiler:
- Fulgrim laisse Dorn lui mettre une raclée puis s'en va. Ok? Ok...
-Le ton s'est beaucoup détendu entre humains, transhumains et Primarchs. Et même Custodiens. La façon très informelle dont ils s'adressent les uns aux autres est très intéressante et bien venue.
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Ivan le Fou Space Marine - Messages : 371
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
ABNETT signe un chef d oeuvre . il arrive à relier l ancien et le nouveau fluf avec brio, tout en livrant des révélations monumentales , dommage que ce soit son dernier roman sur l hèrèsie !
noté excellent car y a pas de meilleur qualificatif
noté excellent car y a pas de meilleur qualificatif
L héritier du Hokuto Scout - Messages : 15
Age : 42
Localisation : Quand le Nanto se trouble, le Hokuto apparait
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Comment sais tu que c'est son dernier romans? je n'ai trouvé aucune source ou preuve mentionnant cet état de fait. Peux tu me la faire circuler? Si tel est le cas, à se demander qui va bien pouvoir conclure là où Dan avait si bien commencé et mérité de finir.
AVE DOMINUS NOX
Nero Space Marine - Messages : 191
Localisation : Terra
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
L héritier du Hokuto a écrit:
Faux, il doit écrire 2 romans dans le SoT, c'est annoncé depuis le début
Thibault ALC Space Marine - Messages : 236
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Bon ce n'est pas la claque à laquelle je m'attendais, surtout au vu des critiques dithyrambiques du dessus, mais c'était une bonne lecture quand même. Noté Bon en ce qui me concerne.
J'ai un temps été tenté de le noter Moyen, surtout lorsque j'étais en plein dans ce que j'estime être un gros passage à vide en milieu de bouquin, mais ça va, Abnett se rattrape sur le final.
Points positifs
- Gros livre, avec de la matière. Sieur Abnett a été généreux !
- Retour à l'ambiance old school de la trilogie d'amorçage de l'Hérésie \0/
Le retour des space marines moins "cliché", aux mentalités et aux dialogues moins concons, surtout du côté des renégats. Ces derniers ne se tirent plus la bourre à tout-va et en dépit du bon sens, c'est plus cool, ici le Chaos exacerbe beaucoup moins les faiblesses de caractère des primarques et autres persos, ce qui entraîne un certain retour en grâce de certains gugusses, comme Abaddon, ici moins arrogant et faisant preuve de plus d'humilité face aux primarques. Du coup la campagne militaire gagne aussi en crédibilité.
- C'est évidemment la spécialité d'Abnett : un très bon traitement des personnages humains (cet arc Olly Piers dediou ), avec son lot d'humour de tranché, d'idées sociétales en rapport avec notre actualité (théorie du complot, résilience morale de la société,...) et de tournures de phrase savoureuses. En avant le tercio, hooo !
- Du fluff assez majeur, notamment sur l'Empereur, les Perpétuels, la création des primarques, la légende d'Ollanius Pius, et... l'Inquisition en devenir.
Et avec quand même un certain talent pour harmoniser le vieux fluff avec l'ancien.
- Des morts importants, enfin. Ça tombe comme à Gravelotte ! Abnett a même le culot de nous montrer des morts "connes" de persos relativement importants, ce qui est très bien et vient un peu casser ce satané poncif de la destinée héroïque pour les persos importants. J'ai bien aimé les touches d'humour noir pour certaines de ces morts :p
- De nouveaux persos intéressants, comme ce prisonnier scientifique vieux de milliers d'années et qui a faillit tuer Horus par le passé. Ou ce prototype de SM qui va accompagner Grammaticus. Ça ouvre de nouvelles pistes intéressantes.
- Des scènes top, comme cette embuscade dans les caves servie par une narration qui retranscrit parfaitement bien la dynamique militaire et le stress de ne pas se planter et de faire vite et bien. Impeccable.
- Dorn et Sigismund qui font le ménage sur les remparts.
- La psy-religiosité de certains SM et ses effets concrets : la lame de Garro en mode Excalibur ^^, l'éveil de Loken,... Tournures intéressantes !
- Style d'écriture impeccable. Traduction solide mais avec quand même un peu plus de coquilles que d'habitude j'ai trouvé.
- Le "final" n'est pas bâclé, à souligner pour du Abnett. Et je ne pensais pas que ce qui se passe à la toute fin allait intervenir aussi tôt, alors qu'il reste encore 4 livres. Quelle surprise ! C'est très intéressant, la suite risque de prendre une tournure encore plus complexe ou en tout cas beaucoup moins évasive que ce qu'en disait le vieux fluff. Hâte de voir ça.
Points négatifs
- Pas de titans (ou si peu). Étonnant à cette étape du siège et surtout venant de l'auteur du très bon Titanicus. Amère déception.
- Traitement bof de certains personnages, comme le Sigilitte en vieil impotent qui fait du rien, Euphrati et Tauromachian mis au placard, Valdor "à la cool",...
- Certains problèmes de continuité qui ne sont pas sans rappeler les errements de la dernière trilogie Star Wars. Abnett déconstruit ou met de côté pas mal de choses mises en place par les autres auteurs : Sindermann qui remballe sa foi dans sa musette, Loken qui revient en mode Luna Wolves, les titans qui ne sont visiblement plus un problème, les gros changements de comportement pour certains persos ayant été présentés différemment dans les tomes précédents. Aussi :
Quid de l’infiltré de l'Alpha Legion et du soldat qui le traque ?
Quid des régiments de la garde Impériale qui commencent à trahir à la fin du précédent livre ??
Pourquoi Abnett modifie-t-il le fluff concernant la création des primarques & légions ? Ici il a remplacé la science génétique des sélénites par autre chose...
Pourquoi on ne voit plus les Parias maintenant ??
Et puis :
- Spoiler:
- En effet, pourquoi Kibre se fait tuer alors qu'on le voit dans la trilogie Black Legion d'ADB ?
- Une volonté de revenir à certaines choses mises en place dans la trilogie de départ qui fait un peu forcée par moments... Le grand nombre de pages réservé aux nouveaux "commémorateurs" par exemple.
- GROS POINT NOIR => Un tableau d'ensemble pas bien représenté. Abnett est très bon pour décrire des situations tactiques, mais moins pour traiter de manœuvres à très grande échelle. Celles-ci restent très flou, les ennemis sont constamment dans le brouillard de guerre et les actions d'envergure ne sont abordées que sous un bête angle comptable au sein du Grand Strategium. Abnett a choisi la facilité.
Par contre on voit beaucoup de péripéties mettant aux prises quelques dizaines ou centaines de mecs : le Khan charge avec 300 motojets, Dorn vient en renfort du Mur d'Eternité avec 200 SM, Le Khan n'a que 3 mecs du Librarius, le spatioport du Mur d'Eternité (l'un des 4 points névralgiques du Palais) est tenu par... 9 000 mecs, soldats humains compris. MDR. J'en attendais au moins 9 millions quoi, un truc qui soit un minimum cohérent avec la démesure du théâtre d'opérations quoi. Et aussi, Dorn "ne peut tenir que 3 points névralgiques sur 4 par manque de ressources", alors qu'il n'a détaché que 700 SM pour tenir l'un de ces points. Mais WTF.
J'ai pas eu la sensation d'assister au Siège de Terra là, mais plutôt au siège de Dunkerque xD
Ça fait pitié sérieux, on est censé parler de centaines de milliers de space marines et de centaines de millions de troupes, et le mec ne nous sert que des micro engagements. C'est même affligeant de voir à quel point les troufions humains sont en sous-nombre ; à lire Abnett il y a plus de SM que de soldats de base. Il a vraiment chié dans la colle là.
Malgré tous les bons points de l'histoire, ça m'a vraiment gâché le truc. Le côté épique en prend clairement une claque.
- Des facilités scénaristiques : le coup des problèmes vox utilisé à tire-larigot, l'échappée d'Abaddon qui se fait à un poil de cul,...
- Des incohérences militaires, comme ces très hauts gradés qui partent au carton en solitaire : Camba Diaz, Krole,... Véritable affront au sens commun ^^
- Revoir les basiques. Abnett semble par exemple avoir tout oublié de l'invulnérabilité relative de l'armure Dreadnought.... Ici les Terminator se font mettre la misère par des SM tactiques en légère supériorité numérique. Ils se font un peu trop facilement exploser, percer ou trancher en deux à mon goût.
- Une inversion de la hiérarchie dans les dialogues. Les humains sont souvent en position de force lorsqu'ils s'adressent à des SM, et il en va de même des commandants SM lorsqu'ils s'adressent à des Primarques. Je n'ai pas adhéré plus que ça, je dirais même que ça décrédibilise l'Institution xD
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
+1 pour ce retour Emperor, faut vraiment que je me mette à rattraper mon retard...
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Mon récit en cours sur la VIIIème Légion :
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Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
ha le siege de Terra. Il semble y avoir du bon et du moins bon. Je vais attendre que tout soit sorti pour me manger tout d'un coup !
En attendant, je lis vos review avec attention.
merci à vous
On sait qui va devoir écrire le duel final tant attendu ?
En attendant, je lis vos review avec attention.
merci à vous
On sait qui va devoir écrire le duel final tant attendu ?
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Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe.
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Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Je sais que ADB doit en écrire un et que French écrit le prochain. Il en reste donc deux inconnus mais je crois avoir lu quelque part qu'il était question qu'Abnett en écrive deux (mais je ne me souviens plus où donc ce n'est pas fiable)
Crabouyator Scout - Messages : 108
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Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Il me "semble" que le prochain s'intitulera Mortis.
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Ivan le Fou Space Marine - Messages : 371
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Ivan le Fou a écrit:Il me "semble" que le prochain s'intitulera Mortis.
On sait vaguement quand il sortira ?
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Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
(BON ALORS CETTE CRITIQUE DE SATURNINE EST VRAIMENT LONGUE, J’ESPÈRE QU'ELLE NE VOUS REBUTERA PAS TROP ET QUE VOUS APPRÉCIEREZ LA LIRE AUTANT QUE J'AI APPRÉCIÉ L'ECRIRE ! Je n'en ai pas fait une critique classique, ni même une critique manichéenne en cool/pas cool parce que je ne savais pas comment l'organiser, et j'ai trouvé que c'était plus intéressant de la rédiger ainsi.
J'en ai donc fait un plan, en différentes parties, afin d'aborder différents points du livre séparément et de pouvoir argumenter ainsi)
(Fini il y a 2 bonnes semaines, deux jours après Le Premier Rempart (j'ai tout de suite vu la différence, j'ai mis 30 fois moins de temps à lire Saturnine que l'autre, quand bien même il fait 100 pages de plus), mais je n'en fais la critique que maintenant, puisque je souhaitais laisser mûrir l'avis que j'avais dessus.
Forcément, mon avis ne peut être totalement impartial sur certains points, notamment celui de la structure même de l'histoire, du fait que je ne puisse pas faire autrement que le comparer à son prédécesseur. C'est vrai, en fin de compte, on y trouve pas mal de similitudes : les renégats sont déjà sur Terra et livrent une guerre sans pitié avec les loyalistes, Perturabo coordonne toujours l'attaque en cherchant à tout exploiter, et Dorn fait de même avec la défense en essayant de ne laisser aucune faille. La situation a fort peu évolué, à deux détails près : premièrement, les renégats ont pu récupérer le spatioport de la Porte du Lion (en l'occurrence, dans Saturnine, ça ne va pas changer grand-chose ou plutôt, ils vont tous s'adapter en conséquence) et deuxièmement, c'est Abnett qui succède à Thorpe, ce qui ne pouvait laisser présager que du bon.
Du coup, aussi prévisible que cela puisse paraître, ce livre est de bien meilleure facture que Le Premier Rempart, quand bien même il ne traite plus autant de ma légion préféré que le précédent.)
0. INTRODUCTION AU RÉCIT
On commence avec la première scène du livre, qui aborde une conversation dans un contexte "un peu spécial" entre Sindermann et Dorn, et dont l'issue va aboutir aux enjeux principaux du récit. Et, déjà, avec cette scène, j'ai compris que ça n'allait pas être la même chose que Le Premier Rempart. Le dialogue est fluide, très plaisant, il y a une pointe d'humour noir très bien géré et surtout, surtout, SURTOUT, les personnages décrits sont intéressants, en tous cas bien plus qu'ils ne l'ont été dans le tome précédent. Moi qui m'étais senti perdu suite à la manière dont Thorpe avait décrit et fait interagir Sindermann, bien trop éloignée de ce que j'avais pu lire sur lui, j'ai enfin pu faire le lien entre tout ça et comprendre bien mieux en quelques pages ce qu'était devenu l'itérateur que dans tout le temps de lecture qui lui était accordé dans LPR. De même pour Dorn, qui devenait plus con à chaque tome, j'ai enfin pu voir en lui un individu d'une réelle finesse d'esprit, proche de l'idée que l'on est quand même sensé se faire de celui qui a été choisi pour renforcer Terra et qui gère depuis des semaines un siège sans précédent.
1. TRAITEMENT DES PERSONNAGES
J'en arrive donc au premier très bon point du livre selon moi, les personnages. Ce livre rend toute sa superbe à des personnages qui l'avaient perdus au tome précédent, ou qui aurait pu être mieux traité dès La Guerre Solaire. J'ai cru comprendre qu'Abnett excellait dans le fait de développer avec une réelle justesse la personnalité humaine, et si parfois cela peut faire bizarre dans le cas des SM et des Primarques (je parle de leur manière de s'exprimer qui parfois m'a presque semblé incohérente, je te rejoins d'ailleurs @Emperor sur le renversement des rapports de force au profit des humains parfois), dans l'ensemble ça ne rend l'oeuvre que plus vivante. Tout l'arc consacré aux humains (Olly Piers, Hari, ou Joseph et Willem) est fantastique, on ressent parfaitement leurs émotions, un peu comme dans le tome 2 du Siège, mais à des niveaux différents, ce qui ne fait qu'enrichir la palette de personnages et de situations auxquels nous avons droit.
Côté SM et Primarques loyalistes ou renégats, j'ai comme je le disais beaucoup apprécié Dorn, enfin semblable à ce que l'on attend de lui, puisqu'Abnett a également su avec beaucoup de talent nous faire passer les Primarques comme des êtres réellement semi-divins avec des capacités particulières, là où Thorpe faisait vraiment de Dorn un stratège qui aurait pu paraître bon comparé à un humain. De même, le personnages d'Abaddon confirme selon moi sa place au sein du podium des meilleurs personnages de cette partie de l'histoire de 40k. Je trouvais déjà qu'il était plutôt égal dans la manière dont il avait été par trois fois traité (même si un peu au-dessus dans La Guerre Solaire, et un peu en-dessous dans Le Premier Rempart), et ses apparitions dans Saturnine ne dérogent pas, et confirment plutôt son importance qui a du sens au vu de ce qui va - on le fait tous - se passer pour lui.
En fait, comme l'a dit @Jcpatiti, l'un des grands intérêts de ce livre (et j'étends ça aux "gentils", et pas seulement aux "méchants") et de présenter des personnages réalistes, très loin des caricatures que l'on voit hélas souvent, même pour des perso un peu "monomaniaques" (Perturabo étant l'exception, mais même lui est intéressant, sa relation avec Dorn est un peu approfondi et on entrevoit la manière dont il le considère vraiment, quand son ego n'est pas là pour le rendre irrationnel), et de les présenter avec tout un éventail de ce qui constitue la psychologie humaine. Du coup, les personnages ont leurs propres doutes, leurs propres motivations, leur propre manière de concevoir les choses et d'agir en conséquence, et ça m'a presque émerveillé. Je sais que j'écris beaucoup là-dessus, mais c'est vraiment le point que je préfère dans ce livre, j'avais vraiment l'impression de lire quelque chose avec des vraies personnes tant elles m'ont paru convaincantes.
Il y a selon moi quelques ratés quand même, notamment comme je le disais dans la manière de s'exprimer de certains personnages. Quand un vieux vétéran bourru de l'armée demande à un non-combattant qui les accompagne de se "bouger le cul" (je ne sais plus si ça arrive vraiment, c'est fort possible que oui), ça passe carrément. Quand Jaghataï Khan entre dans une colère assez peu crédible, ordonne à des mecs du bastion de commandement de partir (parce que sous la fatigue ils ont peut-être insinué des choses qu'ils n'auraient pas du) et que, devant leur protestation, ne fait que leur répéter, trois fois de suite, "je m'en fous !", j'ai trouvé ça assez bof. Ce n'est que mon avis, j'ai cru comprendre que certains avaient beaucoup aimé ces SM "moins coincés", mais j'avoue que ça m'a perturbé, tant parce que ce n'est pas du tout cette image là que j'ai des SM que parce que ça crée pour moi un décalage avec les tomes précédents (ce qui n'est en aucun cas la faute d'Abnett, bien sûr).
En fait, j'ai l'impression qu'on a tendance à un peu sous-estimer l'importance que le traitement des personnages a sur l'histoire dans son ensemble. Si ça ne tenait qu'à moi, j'intégrerai cette section dans un barème, histoire d'accorder (ou non !) des points là-dessus, parce que ça relève d'une importance capitale. Si Le Premier Rempart m'a tant ennuyé, c'est notamment parce que les personnages sont plats, que l'identification en est d'autant plus difficile (déjà que normalement, pour des SM, bon) et donc que ce qui peut leur arriver nous est égal.
Pour prendre un exemple concret par rapport à ce livre :
2. ENJEUX MORAUX
Je place cette partie là juste après celle sur le traitement des personnages, pour une bonne raison : ces enjeux découlent immédiatement de ce premier point, et c'est grâce à cela que lesdits enjeux peuvent prendre une telle place dans le livre. Très honnêtement, je crois que j'avais oublié de quoi Abnett était capable après avoir lu Le Premier Rempart. Ce dernier était creux de toute considération "morale" (à part pour l'arc Zenobi, et encore, j'ai (cf ma diatribe à son propos) trouvé ça très mal fait), et je crois que ça m'avait tellement saoulé (pas ça particulièrement, je parle du livre dans son ensemble) que j'avais oublié que livre 30/40k et interrogations morales/philosophiques pouvaient être liées. Tant mieux au final, ça n'a rendu la lecture que plus savoureuse.
Bon, bien évidemment, quand je parle d'interrogations philosophiques, ce n'est pas non plus un livre de Schopenhauer ou de Platon. Mais Abnett parvient dans Saturnine à glisser tout un tas de choses, de remises en question, d'interrogations, et cetera sur plusieurs sujets, plus ou moins actuels, mais jamais valables uniquement dans 40k.
Déjà, pour ce qui concerne surtout l'univers dont il est question, ce sont toutes ces réflexions que le lecteur est amené à avoir sur l'Empereur et sur Sa grande entreprise. Cette remise en question a peut-être déjà été abordée dans un autre livre, mais dans ce cas je ne l'ai pas lu (et oui, je tire sur l'ambulance, mais aborder la question du statut de l'Empereur dans Le Premier Rempart pour au final en faire une intrigue à mi-chemin entre de l'espionnage raté et de la grosse baston en règle contre du démon, tout ça pour ne faire qu'effleurer l'intérêt que suscite pourtant la question initiale, non, ça n'a rien à voir). En tous cas, ici, on a pas mal de choses.
J'ai trouvé très intéressant le fait qu'on nous offre divers points de vue sur la question de l'Empereur. Entre le prisonnier qui juge avec beaucoup de cynisme le régime (un peu à la manière dont certains pourraient juger les gouvernements à notre époque, ce qui donne un côté très actuel et en même temps loin d'être anachronique au livre), entre le vieux soldat qui considère que du point de vue de l'humain de base, l'existence serait futile sans considérer que l'Empereur puisse être un dieu, entre Keeler qui persévère dans sa foi en se confrontant à des points de vue éloignés du sien, et cetera, on a vraiment une mine d'or de questionnements sur tout ça. J'ai vraiment adoré cet aspect là, on y voit bien à quel point les humains de cet univers sont... humains en fait.
De même, plus le personnage dont on a le point de vue est proche de l'Empereur, plus on y comprend les failles de ce dernier. Plusieurs fois, il est décrit comme un être arrogant, d'une prétention sans faille, incapable de se remettre en question. Cette manière aveugle de servir l'Empereur pose les bases de ce qui va advenir au cours des 10000 prochaines années, puisque ça insinue qu'en fait, assez peu de choses vont changer à ce niveau là.
L'autre sujet sur lequel on a beaucoup de questionnements est au niveau de l'histoire, et cette fois-ci, il va être difficile de continuer sans spoiler.
3. ENJEUX PHYSIQUES
Bien évidemment, le cœur même du récit reste l'action, ce qu'il s'y passe réellement, la manière dont cela fait avancer l'histoire, et cetera. En cela, j'avais un peu peur (très injustement) d'y retrouver ce qui a visiblement tendance à nuire à l'HH d'une manière générale, c'est-à-dire développer des bouquins entiers sur des intrigues inutiles. Logiquement, ça ne devrait pas trop arriver à cette étape de l'hérésie, mais je n'avais jamais entendu parler de cet événement avant de lire le livre, alors ça m'inquiétait un peu.
Mais, au final, Abnett s'en sort comme un chef. Il parvient à développer un certain nombre d'intrigue liées les unes aux autres, qui ont toutes eu pour moi un certain intérêt. En fait, tout est tant et si bien géré qu'alors que le livre ne fait finalement pas tant avancer l'histoire que ça, du moins du point de vue du siège en lui-même, il est beaucoup plus appréciable à lire que le précédent, et l'intrigue l'eclipse même totalement.
En fait, l'intrigue en elle-même est intéressante du fait qu'elle soit un peu "inédite". J'ai bien plus ressenti Dorn et Perturabo en véritables joueurs d'échecs, et en commandants à la fois très semblables et diamétralement opposés. Tout ce qui en découle, notamment le secret absolu vis-à-vis de l'intrigue du côté loyaliste, et relatif du côté des renégats. Le livre prend bien le temps d'installer tout, en noyant (de manière maîtrisée, je trouve) le lecteur sous d'autres intrigues.
Par exemple, avec Le Premier Rempart, le fait que les intrigues étaient à la fois trop plates et trop prévisibles m'a fait décrocher presque toutes les 20 pages. Ici, Abnett parvient à renouveler les enjeux de chaque intrigue, et c'est d'autant plus plaisant à lire, parce que quand bien même on comprenne comment les gentils ou les méchants vont gagner à la fin, le livre ne suit pas une route linéaire vers ce dénouement, et nous permet d'apprécier globalement tout ce qui s'y passe.
Je suis plutôt content de voir autant de morts dans ce livre. En effet, au vu du peu de prises de risques des derniers tomes, avec tellement peu de morts importantes que ça commençait à en devenir invraisemblable
Sinon, comme d'autres l'ont dit, il y a un certain nombre de bonnes idées scénaristiques par-ci par-là :
4. NARRATION ET RYTHME
Cette partie est intrinsèquement liée à la précédente, du fait qu'elle aborde la manière dont l'auteur écrit et rythme l'histoire et les enjeux qui vont avec. En fait, cette section est un peu semblable à Style et écriture, mais le nom même de la section me dérange, j'ai du mal à m'y retrouver et à savoir exactement quelles informations y mettre. Mais bon, trêve de divagations.
Pour revenir à Saturnine, j'ai trouvé le style d'écriture vraiment excellent. Je n'invente rien, et beaucoup d'autres l'ont dit avant moi, mais le style des auteurs de la BL tend à s'uniformiser (par exemple, je n'aurais franchement pas pu dire que les tomes 1 et 2 du SoT avaient été écrits par des auteurs différents si ceux-ci n'avaient pas été indiqués, tant la narration, la manière de décrire (somme toute assez brouillonne à mon sens), et cetera sont semblables). Pour Saturnine en revanche, c'est autre chose. J'y retrouve le style qui a contribué à faire de L'Ascension d'Horus mon oeuvre de science-fiction préférée, avec un côté beaucoup moins "scolaire" dans l'écriture. Les descriptions sont plus recherchées, et là où je m'étais senti stupide de ne pas visualiser correctement ce qui avait pu nous être décrits dans les 3 tomes précédents (surtout le 2 et le 3), là j'ai bien tout compris. Comme le disait très justement @Jcpatiti, Abnett a une facilité déconcertante à faire vivre l'histoire par ses personnages, ce qui pour moi est dû à sa manière très subtile et brute en même temps d'écrire d'une manière générale, comme si on lisait systématiquement les pensées des protagonistes, et cela permet indubitablement une meilleure compréhension de l'environnement et du contexte ainsi qu'une plus grande identification aux personnages.
Bien évidemment, ce n'est pas le seul. J'ai beaucoup aimé Katsuhiro du tome 2 pour cette raison, aussi. Seulement, c'est Abnett qui gère le mieux tout cela (ce qui me fait penser que j'ai très hâte de lire le probable tome du SoT d'ADB) pour l'instant.
Autre point fort génial selon moi, cette manière si particulière qu'à eu Abnett pour certains détails de l'histoire. C'est bien sûr lié au point précédent. Je pense notamment à l'identification des soldats impériaux, qui ne se fait plus que par leur affectation, affectation qu'Abnett incorpore systématiquement. Cela participe à rendre le récit plus vivant que jamais. Ces soldats sont par ailleurs l'une des principales sources d'émotions au sein du récit, et ils forment des personnages vraiment intéressants, bien plus que ne pouvaient l'être la plupart des humains déjà vus en personnages secondaires au cours des derniers tomes (Oliton et Katsuhiro mis à part, et Sindermann dans une certaine mesure).
De même, il y a des moments où j'ai vraiment trouvé le rythme et la profondeur de la narration incroyables. Il y a 2 exemples qui me restent en tête, et qui figurent parmi mes scènes préférées de tout le livre :
On a vraiment affaire ici à une oeuvre unique, qui s'écarte par sa qualité des standards de la BL (face auxquels j'étais vraiment bon public il y a ne serait-ce que 6 mois, et face auxquels j'ai appris à être plus critique)
5. DÉFAUTS
Bien évidemment, ce livre, aussi bon soit-il, n'est pas exempt de défauts. Il en a selon moi plusieurs, et ils sont parfaitement identifiés. Ils ne nuisent pas forcément à l'oeuvre dans son ensemble, mais demeurent bien présents et l'empêchent d'être une oeuvre "parfaite".
Déjà, comme évoqué plus tôt (et pour le coup, ce défaut est très subjectif, puisque la plupart d'entre vous semblez avoir apprécié ce point), c'est la manière dont certains personnages s'adressent aux autres. J'avais abordé ce point dans la première partie de ma critique, et je cite ici :
Ensuite, les incohérences de ce tome avec d'autres m'ont pas mal dérangées. Comme je n'ai pas lu l'ensemble des livres de l'HH ni de W40k, je n'en ai relevé que 2 particulièrement importantes à mon sens, mais il y en a peut-être d'autres qui m'ont échappées : (chose plutôt amusante, les 2 incohérences sont liées à des oeuvres d'ADB)
Là encore, c'est subjectif, mais honnêtement, l'intrigue avec Mortarion, Magnus et le Khan m'a vraiment saoulé. J'ai trouvé l'action assez molle, les enjeux assez peu clairs, et je n'ai pas réussi à avoir de l'intérêt pour ces personnages. Le coup des 3 Archivistes m'a quand même un peu fait marrer
D'ailleurs, quelle transition pour le défaut suivant, qui ne m'a pas autant dérangé qu'@Emperor mais que j'ai quand même trouvé assez peu crédible, dans le meilleur des cas. Autant les 300 motojets, ok. Autant les 9000 mecs qui défendent le spatioport, non. J'vais pas m'attarder là-dessus mais ça n'avait pas vraiment de sens, et c'est dommage.
Une nouvelle fois, c'est très personnel, mais... le Dramatis Personae m'a vraiment saoulé. Quand je l'ai lu, j'étais vraiment content, parce que je me suis dit que le roman allait être centré en partie sur les Emperor's Children et surtout sur les World Eaters. AHAHAH. Quelle bonne blague. Il y a 128 personnages dans le Dramatis Personae. Sur ces 128, une 30aine d'entre eux est juste CITÉE. Et au moins autant d'autres n'ont qu'une scène, soit dit en passant fort peu intéressante.
Je crois que ce sont les seuls points qui m'ont vraiment dérangés. C'est bien maigre par rapport aux points positifs, heureusement ^^
6. CONCLUSION
Pour conclure, j'ai vraiment vraiment adoré ce livre. S'il m'a juste après la fin de ma lecture laissé un petit goût amer, à cause du Dramatis Personae notamment, avec deux semaines de recul je le considère comme une de mes meilleures lectures de la BL. J'y ai retrouvé une bonne partie du charme de L'Ascension d'Horus, et par rapport aux autres tomes du SoT, il s'en distingue comme étant meilleur en presque tous points. Il bénéficie de toute façon du fait de passer après Le Premier Rempart, ce qui veut dire que quand bien même il aurait été moyen, j'aurais sans doute été moins intransigeant dessus.
Mais, par chance, il n'est pas seulement "bon comparé au tome précédent". Non, c'est un livre complet, avec des enjeux aussi bien moraux que physiques, des personnages complets, une réelle richesse dans l'écriture, qui réussit presque tout ce qu'il entreprend et qui sublime la plupart de ce qui fait le charme du Siège de Terra et même de l'HH.
Je ne vais pas m'étendre en éloges ici, c'est déjà ce que j'ai globalement fait dans les 4 premières parties de ma critique. J'espère ne rien avoir oublié d'important dans le livre, quoique de toute façon, ma critique est déjà assez longue
Donc voilà, vive le Siège de Terra et vivement Mortis
7. NOTATION
SCÉNARIO ET MISE EN SCÈNE : 4.5/5
STYLE ET ECRITURE : 4.5/5
INTÉRÊT FLUFFIQUE : 4.5/5
APPRÉCIATION PERSONNELLE : 4.0/5
TOTAL : 17.5/20 = EXCELLENT
PS : +1 aux critiques de @Jcpatiti et d'@Emperor, que j'ai trouvé très constructives et avec lesquelles je suis globalement en accord ^^
PS2 :
J'en ai donc fait un plan, en différentes parties, afin d'aborder différents points du livre séparément et de pouvoir argumenter ainsi)
0. Introduction
1. Traitement des personnages
2. Enjeux moraux
3. Enjeux physiques
4. Narration et rythme
5. Défauts
6. Conclusion
7. Notation
1. Traitement des personnages
2. Enjeux moraux
3. Enjeux physiques
4. Narration et rythme
5. Défauts
6. Conclusion
7. Notation
(Fini il y a 2 bonnes semaines, deux jours après Le Premier Rempart (j'ai tout de suite vu la différence, j'ai mis 30 fois moins de temps à lire Saturnine que l'autre, quand bien même il fait 100 pages de plus), mais je n'en fais la critique que maintenant, puisque je souhaitais laisser mûrir l'avis que j'avais dessus.
Forcément, mon avis ne peut être totalement impartial sur certains points, notamment celui de la structure même de l'histoire, du fait que je ne puisse pas faire autrement que le comparer à son prédécesseur. C'est vrai, en fin de compte, on y trouve pas mal de similitudes : les renégats sont déjà sur Terra et livrent une guerre sans pitié avec les loyalistes, Perturabo coordonne toujours l'attaque en cherchant à tout exploiter, et Dorn fait de même avec la défense en essayant de ne laisser aucune faille. La situation a fort peu évolué, à deux détails près : premièrement, les renégats ont pu récupérer le spatioport de la Porte du Lion (en l'occurrence, dans Saturnine, ça ne va pas changer grand-chose ou plutôt, ils vont tous s'adapter en conséquence) et deuxièmement, c'est Abnett qui succède à Thorpe, ce qui ne pouvait laisser présager que du bon.
Du coup, aussi prévisible que cela puisse paraître, ce livre est de bien meilleure facture que Le Premier Rempart, quand bien même il ne traite plus autant de ma légion préféré que le précédent.)
0. INTRODUCTION AU RÉCIT
On commence avec la première scène du livre, qui aborde une conversation dans un contexte "un peu spécial" entre Sindermann et Dorn, et dont l'issue va aboutir aux enjeux principaux du récit. Et, déjà, avec cette scène, j'ai compris que ça n'allait pas être la même chose que Le Premier Rempart. Le dialogue est fluide, très plaisant, il y a une pointe d'humour noir très bien géré et surtout, surtout, SURTOUT, les personnages décrits sont intéressants, en tous cas bien plus qu'ils ne l'ont été dans le tome précédent. Moi qui m'étais senti perdu suite à la manière dont Thorpe avait décrit et fait interagir Sindermann, bien trop éloignée de ce que j'avais pu lire sur lui, j'ai enfin pu faire le lien entre tout ça et comprendre bien mieux en quelques pages ce qu'était devenu l'itérateur que dans tout le temps de lecture qui lui était accordé dans LPR. De même pour Dorn, qui devenait plus con à chaque tome, j'ai enfin pu voir en lui un individu d'une réelle finesse d'esprit, proche de l'idée que l'on est quand même sensé se faire de celui qui a été choisi pour renforcer Terra et qui gère depuis des semaines un siège sans précédent.
1. TRAITEMENT DES PERSONNAGES
J'en arrive donc au premier très bon point du livre selon moi, les personnages. Ce livre rend toute sa superbe à des personnages qui l'avaient perdus au tome précédent, ou qui aurait pu être mieux traité dès La Guerre Solaire. J'ai cru comprendre qu'Abnett excellait dans le fait de développer avec une réelle justesse la personnalité humaine, et si parfois cela peut faire bizarre dans le cas des SM et des Primarques (je parle de leur manière de s'exprimer qui parfois m'a presque semblé incohérente, je te rejoins d'ailleurs @Emperor sur le renversement des rapports de force au profit des humains parfois), dans l'ensemble ça ne rend l'oeuvre que plus vivante. Tout l'arc consacré aux humains (Olly Piers, Hari, ou Joseph et Willem) est fantastique, on ressent parfaitement leurs émotions, un peu comme dans le tome 2 du Siège, mais à des niveaux différents, ce qui ne fait qu'enrichir la palette de personnages et de situations auxquels nous avons droit.
Côté SM et Primarques loyalistes ou renégats, j'ai comme je le disais beaucoup apprécié Dorn, enfin semblable à ce que l'on attend de lui, puisqu'Abnett a également su avec beaucoup de talent nous faire passer les Primarques comme des êtres réellement semi-divins avec des capacités particulières, là où Thorpe faisait vraiment de Dorn un stratège qui aurait pu paraître bon comparé à un humain. De même, le personnages d'Abaddon confirme selon moi sa place au sein du podium des meilleurs personnages de cette partie de l'histoire de 40k. Je trouvais déjà qu'il était plutôt égal dans la manière dont il avait été par trois fois traité (même si un peu au-dessus dans La Guerre Solaire, et un peu en-dessous dans Le Premier Rempart), et ses apparitions dans Saturnine ne dérogent pas, et confirment plutôt son importance qui a du sens au vu de ce qui va - on le fait tous - se passer pour lui.
En fait, comme l'a dit @Jcpatiti, l'un des grands intérêts de ce livre (et j'étends ça aux "gentils", et pas seulement aux "méchants") et de présenter des personnages réalistes, très loin des caricatures que l'on voit hélas souvent, même pour des perso un peu "monomaniaques" (Perturabo étant l'exception, mais même lui est intéressant, sa relation avec Dorn est un peu approfondi et on entrevoit la manière dont il le considère vraiment, quand son ego n'est pas là pour le rendre irrationnel), et de les présenter avec tout un éventail de ce qui constitue la psychologie humaine. Du coup, les personnages ont leurs propres doutes, leurs propres motivations, leur propre manière de concevoir les choses et d'agir en conséquence, et ça m'a presque émerveillé. Je sais que j'écris beaucoup là-dessus, mais c'est vraiment le point que je préfère dans ce livre, j'avais vraiment l'impression de lire quelque chose avec des vraies personnes tant elles m'ont paru convaincantes.
Il y a selon moi quelques ratés quand même, notamment comme je le disais dans la manière de s'exprimer de certains personnages. Quand un vieux vétéran bourru de l'armée demande à un non-combattant qui les accompagne de se "bouger le cul" (je ne sais plus si ça arrive vraiment, c'est fort possible que oui), ça passe carrément. Quand Jaghataï Khan entre dans une colère assez peu crédible, ordonne à des mecs du bastion de commandement de partir (parce que sous la fatigue ils ont peut-être insinué des choses qu'ils n'auraient pas du) et que, devant leur protestation, ne fait que leur répéter, trois fois de suite, "je m'en fous !", j'ai trouvé ça assez bof. Ce n'est que mon avis, j'ai cru comprendre que certains avaient beaucoup aimé ces SM "moins coincés", mais j'avoue que ça m'a perturbé, tant parce que ce n'est pas du tout cette image là que j'ai des SM que parce que ça crée pour moi un décalage avec les tomes précédents (ce qui n'est en aucun cas la faute d'Abnett, bien sûr).
En fait, j'ai l'impression qu'on a tendance à un peu sous-estimer l'importance que le traitement des personnages a sur l'histoire dans son ensemble. Si ça ne tenait qu'à moi, j'intégrerai cette section dans un barème, histoire d'accorder (ou non !) des points là-dessus, parce que ça relève d'une importance capitale. Si Le Premier Rempart m'a tant ennuyé, c'est notamment parce que les personnages sont plats, que l'identification en est d'autant plus difficile (déjà que normalement, pour des SM, bon) et donc que ce qui peut leur arriver nous est égal.
Pour prendre un exemple concret par rapport à ce livre :
- Spoiler:
- J'ai beau savoir qu'Abaddon ne meurt pas dans ce livre, et ce bien avant de l'avoir lu, la scène où il se retrouve en difficulté à la fin du livre m'a vraiment mis une forme de pression, tant Abnett a su bien gérer la chose
2. ENJEUX MORAUX
Je place cette partie là juste après celle sur le traitement des personnages, pour une bonne raison : ces enjeux découlent immédiatement de ce premier point, et c'est grâce à cela que lesdits enjeux peuvent prendre une telle place dans le livre. Très honnêtement, je crois que j'avais oublié de quoi Abnett était capable après avoir lu Le Premier Rempart. Ce dernier était creux de toute considération "morale" (à part pour l'arc Zenobi, et encore, j'ai (cf ma diatribe à son propos) trouvé ça très mal fait), et je crois que ça m'avait tellement saoulé (pas ça particulièrement, je parle du livre dans son ensemble) que j'avais oublié que livre 30/40k et interrogations morales/philosophiques pouvaient être liées. Tant mieux au final, ça n'a rendu la lecture que plus savoureuse.
Bon, bien évidemment, quand je parle d'interrogations philosophiques, ce n'est pas non plus un livre de Schopenhauer ou de Platon. Mais Abnett parvient dans Saturnine à glisser tout un tas de choses, de remises en question, d'interrogations, et cetera sur plusieurs sujets, plus ou moins actuels, mais jamais valables uniquement dans 40k.
Déjà, pour ce qui concerne surtout l'univers dont il est question, ce sont toutes ces réflexions que le lecteur est amené à avoir sur l'Empereur et sur Sa grande entreprise. Cette remise en question a peut-être déjà été abordée dans un autre livre, mais dans ce cas je ne l'ai pas lu (et oui, je tire sur l'ambulance, mais aborder la question du statut de l'Empereur dans Le Premier Rempart pour au final en faire une intrigue à mi-chemin entre de l'espionnage raté et de la grosse baston en règle contre du démon, tout ça pour ne faire qu'effleurer l'intérêt que suscite pourtant la question initiale, non, ça n'a rien à voir). En tous cas, ici, on a pas mal de choses.
J'ai trouvé très intéressant le fait qu'on nous offre divers points de vue sur la question de l'Empereur. Entre le prisonnier qui juge avec beaucoup de cynisme le régime (un peu à la manière dont certains pourraient juger les gouvernements à notre époque, ce qui donne un côté très actuel et en même temps loin d'être anachronique au livre), entre le vieux soldat qui considère que du point de vue de l'humain de base, l'existence serait futile sans considérer que l'Empereur puisse être un dieu, entre Keeler qui persévère dans sa foi en se confrontant à des points de vue éloignés du sien, et cetera, on a vraiment une mine d'or de questionnements sur tout ça. J'ai vraiment adoré cet aspect là, on y voit bien à quel point les humains de cet univers sont... humains en fait.
De même, plus le personnage dont on a le point de vue est proche de l'Empereur, plus on y comprend les failles de ce dernier. Plusieurs fois, il est décrit comme un être arrogant, d'une prétention sans faille, incapable de se remettre en question. Cette manière aveugle de servir l'Empereur pose les bases de ce qui va advenir au cours des 10000 prochaines années, puisque ça insinue qu'en fait, assez peu de choses vont changer à ce niveau là.
L'autre sujet sur lequel on a beaucoup de questionnements est au niveau de l'histoire, et cette fois-ci, il va être difficile de continuer sans spoiler.
- Spoiler:
- En gros, au début de livre, Dorn donne son aval à Sindermann pour réunir une équipe et faire ce qu'ils étaient censés faire si tout allait bien : compiler les événements afin que le futur puisse se souvenir de ce qu'il est advenu sur Terra à ce moment là. Cette équipe (je ne sais plus comment ils sont nommés, le Dramatis Personae les définit simplement comme des historiens, mais il me semblait que c'était autre chose) va se disperser afin de compiler les informations. Cette partie est intrinsèquement liée à la première, déjà du fait que cet ordre s'apparente beaucoup à ce qui pourrait devenir plus tard l'Inquisition, et aussi parce que l'une des questions fréquemment abordée par ces historiens est la question de l'Eempereur. C'est donc au travers de cette petite équipe que l'on aura presque toutes les informations sur la manière dont Il est vu par ses "sujets". Mais, et c'est également très intéressant, on a quelques réflexions sur l'histoire en elle-même.
Je ne me souviens plus trop de ce dont il était exactement question (je compte le relire, le jour et demi que je lui ai globalement consacré ne m'a pas permis de retenir tout dans le détail, surtout 2 semaines après), mais je me souviens avoir lu une vraie réflexion sur la manière dont pourraient au final être utilisés ces informations, et si l'histoire mérite vraiment que l'on se souvienne d'elle. Sans être particulièrement actuelle, cette question a quand même un intérêt dans notre monde, et la voir ainsi abordée relève pour moi d'un réel intérêt. Je ne peux hélas plus m'attarder sur ce plan, en raison de tout ce qui j'ai oublié, mais une chose est certaine, j'ai trouvé ça très intéressant.
3. ENJEUX PHYSIQUES
Bien évidemment, le cœur même du récit reste l'action, ce qu'il s'y passe réellement, la manière dont cela fait avancer l'histoire, et cetera. En cela, j'avais un peu peur (très injustement) d'y retrouver ce qui a visiblement tendance à nuire à l'HH d'une manière générale, c'est-à-dire développer des bouquins entiers sur des intrigues inutiles. Logiquement, ça ne devrait pas trop arriver à cette étape de l'hérésie, mais je n'avais jamais entendu parler de cet événement avant de lire le livre, alors ça m'inquiétait un peu.
Mais, au final, Abnett s'en sort comme un chef. Il parvient à développer un certain nombre d'intrigue liées les unes aux autres, qui ont toutes eu pour moi un certain intérêt. En fait, tout est tant et si bien géré qu'alors que le livre ne fait finalement pas tant avancer l'histoire que ça, du moins du point de vue du siège en lui-même, il est beaucoup plus appréciable à lire que le précédent, et l'intrigue l'eclipse même totalement.
En fait, l'intrigue en elle-même est intéressante du fait qu'elle soit un peu "inédite". J'ai bien plus ressenti Dorn et Perturabo en véritables joueurs d'échecs, et en commandants à la fois très semblables et diamétralement opposés. Tout ce qui en découle, notamment le secret absolu vis-à-vis de l'intrigue du côté loyaliste, et relatif du côté des renégats. Le livre prend bien le temps d'installer tout, en noyant (de manière maîtrisée, je trouve) le lecteur sous d'autres intrigues.
- Spoiler:
- Je pense notamment au général congédié du baston de Bhab par Jaghataï Khan, accompagné par un des Huscarls de Dorn, qui vont sur le lieu que Dorn sait ne pas pouvoir tenir pour faire comme s'ils pouvaient malgré tout gagner. On passe pas mal de temps avec ces 2 personnages, avec les soldats humains, Krole et Tsutomu, qui se trouvent tous là-haut, pour qu'au final ils meurent effectivement tous
Par exemple, avec Le Premier Rempart, le fait que les intrigues étaient à la fois trop plates et trop prévisibles m'a fait décrocher presque toutes les 20 pages. Ici, Abnett parvient à renouveler les enjeux de chaque intrigue, et c'est d'autant plus plaisant à lire, parce que quand bien même on comprenne comment les gentils ou les méchants vont gagner à la fin, le livre ne suit pas une route linéaire vers ce dénouement, et nous permet d'apprécier globalement tout ce qui s'y passe.
Je suis plutôt content de voir autant de morts dans ce livre. En effet, au vu du peu de prises de risques des derniers tomes, avec tellement peu de morts importantes que ça commençait à en devenir invraisemblable
- Spoiler La Guerre Solaire:
- Je crois que dans celui-là, c'était pas forcément incohérent au vu du contexte, mais quand même : on avait juste Jubal Khan et Mersadie Oliton
- Spoiler Les Égarés et les Damnés:
- Je ne me souviens même plus d'un seul personnage important qui soit mort à vrai dire
- Spoiler Le Premier Rempart:
- Excepté Zardu Layak, je vois pas...
- Spoiler:
- Juste en persos un minimum important, on perd Aximand, Tormageddon, Falkus Kibre (???), Lev Goshen, Tybalt Marr, le custodien Tsumotu, Jenetia Krole, Camba Diaz et Endryd Haar, sans parler de tous les personnages humains que l'on suit, de la majorité des généraux Emperor's Children présents, et cetera, et cetera, et cetera. C'est une véritable hécatombe !
Sinon, comme d'autres l'ont dit, il y a un certain nombre de bonnes idées scénaristiques par-ci par-là :
- Spoiler:
- Le savant âgé de plusieurs millénaires qui a créé une toxine pour essayer d'assassiner Horus par le passé, et qui s'apprête à la reproduire éventuellement, ou alors comme évoqué plus haut cet arc concernant les historiens, ou alors l'intrigue concernant Grammaticus, et cetera
4. NARRATION ET RYTHME
Cette partie est intrinsèquement liée à la précédente, du fait qu'elle aborde la manière dont l'auteur écrit et rythme l'histoire et les enjeux qui vont avec. En fait, cette section est un peu semblable à Style et écriture, mais le nom même de la section me dérange, j'ai du mal à m'y retrouver et à savoir exactement quelles informations y mettre. Mais bon, trêve de divagations.
Pour revenir à Saturnine, j'ai trouvé le style d'écriture vraiment excellent. Je n'invente rien, et beaucoup d'autres l'ont dit avant moi, mais le style des auteurs de la BL tend à s'uniformiser (par exemple, je n'aurais franchement pas pu dire que les tomes 1 et 2 du SoT avaient été écrits par des auteurs différents si ceux-ci n'avaient pas été indiqués, tant la narration, la manière de décrire (somme toute assez brouillonne à mon sens), et cetera sont semblables). Pour Saturnine en revanche, c'est autre chose. J'y retrouve le style qui a contribué à faire de L'Ascension d'Horus mon oeuvre de science-fiction préférée, avec un côté beaucoup moins "scolaire" dans l'écriture. Les descriptions sont plus recherchées, et là où je m'étais senti stupide de ne pas visualiser correctement ce qui avait pu nous être décrits dans les 3 tomes précédents (surtout le 2 et le 3), là j'ai bien tout compris. Comme le disait très justement @Jcpatiti, Abnett a une facilité déconcertante à faire vivre l'histoire par ses personnages, ce qui pour moi est dû à sa manière très subtile et brute en même temps d'écrire d'une manière générale, comme si on lisait systématiquement les pensées des protagonistes, et cela permet indubitablement une meilleure compréhension de l'environnement et du contexte ainsi qu'une plus grande identification aux personnages.
Bien évidemment, ce n'est pas le seul. J'ai beaucoup aimé Katsuhiro du tome 2 pour cette raison, aussi. Seulement, c'est Abnett qui gère le mieux tout cela (ce qui me fait penser que j'ai très hâte de lire le probable tome du SoT d'ADB) pour l'instant.
Autre point fort génial selon moi, cette manière si particulière qu'à eu Abnett pour certains détails de l'histoire. C'est bien sûr lié au point précédent. Je pense notamment à l'identification des soldats impériaux, qui ne se fait plus que par leur affectation, affectation qu'Abnett incorpore systématiquement. Cela participe à rendre le récit plus vivant que jamais. Ces soldats sont par ailleurs l'une des principales sources d'émotions au sein du récit, et ils forment des personnages vraiment intéressants, bien plus que ne pouvaient l'être la plupart des humains déjà vus en personnages secondaires au cours des derniers tomes (Oliton et Katsuhiro mis à part, et Sindermann dans une certaine mesure).
De même, il y a des moments où j'ai vraiment trouvé le rythme et la profondeur de la narration incroyables. Il y a 2 exemples qui me restent en tête, et qui figurent parmi mes scènes préférées de tout le livre :
- Scène 1:
- Déjà, la scène de combat de Camba Diaz à Pons Solar. Il fait face à des centaine d'ennemis et lutte pendant plusieurs minutes entières, sans jamais reculer. Durant ce combat, l'écriture devient très lourde, avec plein de répétitions, comme si le but était de faire ressentir au lecteur l'immense pression à laquelle fait face Diaz, et qui empire de seconde en seconde, alors que ses pensées se résument de plus en plus à l'instant présent, à l'endroit présent. C'est peut-être con, dis comme ça, mais j'ai vraiment adoré cette scène, que je me suis parfaitement bien figuré grâce à l'écriture somptueuse d'Abnett (et à la traduction, tout autant parfaite)
- Scène 2:
- Ensuite, il y a la scène de combat d'Abaddon dans la zone Mortalis, alors que ses Justaerin se sont fait exterminer et qu'il est le seul survivant, incapable de se téléporter, cerné par les meilleurs combattants loyalistes qui pouvaient se trouver là, comme Bel Sepatus, Garro ou Harr. Abnett nous décrit toute la scène telle qu'Abaddon la voit et la vit, en prenant un rythme très intéressant : il nous détaille l'action, minute après minute, avec cette dernière comme indicateur temporel, et perçoit tout ce qui se passe dans sa tête, comme il gère la situation et comment la manière qu'il a de la gérer évolue au cours du temps. J'ai vraiment adoré.
On a vraiment affaire ici à une oeuvre unique, qui s'écarte par sa qualité des standards de la BL (face auxquels j'étais vraiment bon public il y a ne serait-ce que 6 mois, et face auxquels j'ai appris à être plus critique)
5. DÉFAUTS
Bien évidemment, ce livre, aussi bon soit-il, n'est pas exempt de défauts. Il en a selon moi plusieurs, et ils sont parfaitement identifiés. Ils ne nuisent pas forcément à l'oeuvre dans son ensemble, mais demeurent bien présents et l'empêchent d'être une oeuvre "parfaite".
Déjà, comme évoqué plus tôt (et pour le coup, ce défaut est très subjectif, puisque la plupart d'entre vous semblez avoir apprécié ce point), c'est la manière dont certains personnages s'adressent aux autres. J'avais abordé ce point dans la première partie de ma critique, et je cite ici :
Il y a selon moi quelques ratés quand même, notamment comme je le disais dans la manière de s'exprimer de certains personnages. Quand un vieux vétéran bourru de l'armée demande à un non-combattant qui les accompagne de se "bouger le cul" (je ne sais plus si ça arrive vraiment, c'est fort possible que oui), ça passe carrément. Quand Jaghataï Khan entre dans une colère assez peu crédible, ordonne à des mecs du bastion de commandement de partir (parce que sous la fatigue ils ont peut-être insinué des choses qu'ils n'auraient pas du) et que, devant leur protestation, ne fait que leur répéter, trois fois de suite, "je m'en fous !", j'ai trouvé ça assez bof. Ce n'est que mon avis, j'ai cru comprendre que certains avaient beaucoup aimé ces SM "moins coincés", mais j'avoue que ça m'a perturbé, tant parce que ce n'est pas du tout cette image là que j'ai des SM que parce que ça crée pour moi un décalage avec les tomes précédents (ce qui n'est en aucun cas la faute d'Abnett, bien sûr).
Ensuite, les incohérences de ce tome avec d'autres m'ont pas mal dérangées. Comme je n'ai pas lu l'ensemble des livres de l'HH ni de W40k, je n'en ai relevé que 2 particulièrement importantes à mon sens, mais il y en a peut-être d'autres qui m'ont échappées : (chose plutôt amusante, les 2 incohérences sont liées à des oeuvres d'ADB)
- Première incohérence:
- Je ne suis pas le seul à l'aborder, mais la mort de Kibre m'a étonné. Déjà, Abnett nous fait comprendre que Kibre est déjà possédé, puis Garro le décapite, alors que dans La Griffe d'Horus, Kibre nous apparaît comme "normal", et ce n'est que vers la moitié du livre qu'il est possédé, soit des siècles après la fin de l'HH. WTF
- Deuxième incohérence:
- Cette fois, c'est avec Le Premier Hérétique qu'il y a contradiction. Dans ce livre, on apprend que c'est Argel Tal qui a, par l'intermédiaire d'Ingethel, brisé le champ de Geller qui protégeait les Primarques et les a dispersés aux quatre coins de la galaxie. D'une manière générale, on sait que c'est les dieux du chaos qui ont, directement ou indirectement, fait cela. Mais là, on apprend que c'est Erda, une perpétuelle qui est en fait la "mère" des primarques, qui l'a fait pour contrecarrer les plans de l'Empereur. Pourquoi ? Soit Argel Tal a juste été manipulé par une vision induite par Ingethel et les dieux du Chaos ont manipulé Erda pour qu'elle agisse ainsi, soit c'est vraiment incohérent
Là encore, c'est subjectif, mais honnêtement, l'intrigue avec Mortarion, Magnus et le Khan m'a vraiment saoulé. J'ai trouvé l'action assez molle, les enjeux assez peu clairs, et je n'ai pas réussi à avoir de l'intérêt pour ces personnages. Le coup des 3 Archivistes m'a quand même un peu fait marrer
D'ailleurs, quelle transition pour le défaut suivant, qui ne m'a pas autant dérangé qu'@Emperor mais que j'ai quand même trouvé assez peu crédible, dans le meilleur des cas. Autant les 300 motojets, ok. Autant les 9000 mecs qui défendent le spatioport, non. J'vais pas m'attarder là-dessus mais ça n'avait pas vraiment de sens, et c'est dommage.
Une nouvelle fois, c'est très personnel, mais... le Dramatis Personae m'a vraiment saoulé. Quand je l'ai lu, j'étais vraiment content, parce que je me suis dit que le roman allait être centré en partie sur les Emperor's Children et surtout sur les World Eaters. AHAHAH. Quelle bonne blague. Il y a 128 personnages dans le Dramatis Personae. Sur ces 128, une 30aine d'entre eux est juste CITÉE. Et au moins autant d'autres n'ont qu'une scène, soit dit en passant fort peu intéressante.
- Spoiler:
- Et du coup, sur plus de 20 WE indiqués, on a droit à une scène avec Khârn, une scène avec l'un d'entre eux (et encore, il se fait atomiser en 2 sec), et C'EST TOUT.
Pareil, avec les Emperor's Children, on a une dizaine de persos évoqués. On a une ou deux scènes sympas avec Eidolon, et c'est une scène où on les retrouve tous, alors qu'il se font démolir par Dorn et Sigismund, et C'EST TOUT
Et pour les Iron Warriors (j'suis obligé de les évoquer, ça m'a dégoûté) il y en a 3 cités, dont un qui dure 1 page avant de se faire fumer par Sanguinius, et les 2 autres sont juste évoqués, et C'EST TOUT. Mais que fait Forrix ?
Je crois que ce sont les seuls points qui m'ont vraiment dérangés. C'est bien maigre par rapport aux points positifs, heureusement ^^
6. CONCLUSION
Pour conclure, j'ai vraiment vraiment adoré ce livre. S'il m'a juste après la fin de ma lecture laissé un petit goût amer, à cause du Dramatis Personae notamment, avec deux semaines de recul je le considère comme une de mes meilleures lectures de la BL. J'y ai retrouvé une bonne partie du charme de L'Ascension d'Horus, et par rapport aux autres tomes du SoT, il s'en distingue comme étant meilleur en presque tous points. Il bénéficie de toute façon du fait de passer après Le Premier Rempart, ce qui veut dire que quand bien même il aurait été moyen, j'aurais sans doute été moins intransigeant dessus.
Mais, par chance, il n'est pas seulement "bon comparé au tome précédent". Non, c'est un livre complet, avec des enjeux aussi bien moraux que physiques, des personnages complets, une réelle richesse dans l'écriture, qui réussit presque tout ce qu'il entreprend et qui sublime la plupart de ce qui fait le charme du Siège de Terra et même de l'HH.
Je ne vais pas m'étendre en éloges ici, c'est déjà ce que j'ai globalement fait dans les 4 premières parties de ma critique. J'espère ne rien avoir oublié d'important dans le livre, quoique de toute façon, ma critique est déjà assez longue
Donc voilà, vive le Siège de Terra et vivement Mortis
7. NOTATION
SCÉNARIO ET MISE EN SCÈNE : 4.5/5
STYLE ET ECRITURE : 4.5/5
INTÉRÊT FLUFFIQUE : 4.5/5
APPRÉCIATION PERSONNELLE : 4.0/5
TOTAL : 17.5/20 = EXCELLENT
PS : +1 aux critiques de @Jcpatiti et d'@Emperor, que j'ai trouvé très constructives et avec lesquelles je suis globalement en accord ^^
PS2 :
- Spoiler:
- J'y pense, mais j'étais content de voir que ce livre a réglé la potentielle incohérence à propos du fait que Dorn sache ou non que Vulkan est sur Terra. Là, il est dit qu'il devait pas le communiquer, et qu'il a du faire semblant de l'apprendre en même temps que Sanguinius et Jaghataï Khan. D'un côté c'était un peu facile, c'est sûr, mais de l'autre c'était la façon la plus logique de régler ce problème, et puis ça induit le fait que Dorn doive être parfois amené à mentir ou à cacher des informations aux autres (ce qu'il se passe littéralement tout le bouquin, en fait
Dernière édition par Variel le Sam 13 Nov 2021 - 15:29, édité 1 fois
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
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Venez voir :
- 19e Grande Compagnie des Iron Warriors (figurines)
- Les Demi-dieux Brisés : Chroniques de la 19e Grande Compagnie
Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
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Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
On peut mettre des +2 ?
Merci pour ce long retour Variel ! Moi qui suis encore loin d'attaquer la série SoT, tes mots me rassurent par rapport à une certaine irrégularité qualitative qui semble ternir le Siège depuis son commencement.
Dan Abnett au sommet de sa forme (ou en tout cas pas loin), voilà qui met l'eau à la bouche et donne bon espoir pour la suite; hâte de le lire du coup
Merci pour ce long retour Variel ! Moi qui suis encore loin d'attaquer la série SoT, tes mots me rassurent par rapport à une certaine irrégularité qualitative qui semble ternir le Siège depuis son commencement.
Dan Abnett au sommet de sa forme (ou en tout cas pas loin), voilà qui met l'eau à la bouche et donne bon espoir pour la suite; hâte de le lire du coup
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Mon récit en cours sur la VIIIème Légion :
Leviathan - Blog
Leviathan - Black Librarium
Mes reportages historiques, c'est par là : Ad Memoriam
"Mourez comme vous avez vécu, fils de la VIIIème Légion. Drapés de nuit." Konrad Curze.
"Vous êtes une race de proies, rien de plus, rien de moins." Asdrubael Vect.
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Merci !
L'irrégularité quantitative existe hélas belle et bien, même si pour moi c'est surtout le tome 3 qu'elle touche. Si la quatrième edt indubitablement bien au-dessus des autres, j'ai vraiment passé un bon moment à lire les 2 premiers ^^
Mais oui, celui-là compense pour moi largement le 3ème (même si je suis toujours dégoûté que la prise du spatioport de la Porte du Lion ait été aussi "raté")
L'irrégularité quantitative existe hélas belle et bien, même si pour moi c'est surtout le tome 3 qu'elle touche. Si la quatrième edt indubitablement bien au-dessus des autres, j'ai vraiment passé un bon moment à lire les 2 premiers ^^
Mais oui, celui-là compense pour moi largement le 3ème (même si je suis toujours dégoûté que la prise du spatioport de la Porte du Lion ait été aussi "raté")
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
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Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
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Localisation : Echo of Damnation
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Que voilà une bonne grosse critique (record du forum ? ) +1
Je suis d'accord aussi sur ce grand écart qualitatif entre le troisième tome, de loin le plus faible du lot pour moi aussi, et celui-là, qui est clairement costaud, en tout cas en termes de narration et de talent d'écriture pur.
Pauvre Gav' - pourtant concepteur talentueux aux débuts respectables comme auteur mais devenu avec le temps cet espèce d'éternel tâcheron - qui souffre ici vraiment de la comparaison avec son collègue...
Là Abnett nous montre qu'il faut encore compter sur lui, et c'est clair qu'il sort facilement du lot par rapport à ses confrères de la BL, tout du moins sur un plan strictement littéraire. Pour moi il n'y a qu'ADB, également très solide et aux talents d'écriture approchant, qui peut s'y comparer.
Même un Haley, qui pour beaucoup semble être l'étoile montante de la BL mais que je trouve personnellement surcoté et dont je ne comprends pas vraiment la hype qui l'entoure, n'a rien de comparable et me paraît être aux fraises, en tout cas sur cet aspect.
Sinon, au sujet des faiblesses : moi aussi la scène avec ce Khan familier m'a fait un peu tiquer... Abnett a parfois un défaut d'appréciation de la mentalité transhumaine, c'est pas nouveau.
Pour ce qui est de ta deuxième incohérence :
- Spoiler:
- Pour moi Argel Tal est tout simplement soumis à une vision chaotique. Surtout que ce n'est pas la première fois. Dans Les Faux Dieux Horus aussi est sujet à une vision manipulatoire de cette même scène : il se retrouve dans le labo sous-terrain de Terra au moment où le vortex Warp vient enlever les primarques. L'Empereur apparaît, semble stopper psychiquement la tempête puis il regarde Horus bien dans les yeux avant de relâcher froidement les couveuses dans le vortex
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
+1 mais oui record du forum! ; plus grosse que la mienne sur la Mort d'Antagonis (13.544 signes) avec 29.9333 et presque 5.000 mots !!
Je n'ai lu que l'intro et la conclusion du coup par peur que tu racontes tout le livre...
Et encore ces bugs de lore d'Abnett... (cf. ceux dans Penitent) c'est quand-même curieux..
Je n'ai lu que l'intro et la conclusion du coup par peur que tu racontes tout le livre...
Et encore ces bugs de lore d'Abnett... (cf. ceux dans Penitent) c'est quand-même curieux..
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Merci à vous deux !
@Emperor : je ne peux qu'être d'accord pour ADB, j'ai même une petite préférence pour ce dernier, mais je ne vois pas d'autre auteur de la BL aussi bon que ces deux-là... J'ai pas énormément lu de Mcneill, mais avant, il était au niveau, non ?
Pour Haley, je suis d'accord, même si le jugement que je porte sur lui est moins négatif ; j'ai été réellement conquis par Perturabo : Le marteau d'Olympia, j'ai un bon souvenir de La mort d'Integrity, et j'ai trouvé Les égarés et les damnés sympa. Je n'ai sans doute pas assez lu de ses livres, mais je le placerais 4ème ou 5ème dans mon top personnel.
@Ghost : heureux d'avoir battu l'ancien record eheh ^^
Il me semble avoir été assez léger sur les spoils, m'enfin t'as quand même sans doute bien fait !
@Emperor : je ne peux qu'être d'accord pour ADB, j'ai même une petite préférence pour ce dernier, mais je ne vois pas d'autre auteur de la BL aussi bon que ces deux-là... J'ai pas énormément lu de Mcneill, mais avant, il était au niveau, non ?
Pour Haley, je suis d'accord, même si le jugement que je porte sur lui est moins négatif ; j'ai été réellement conquis par Perturabo : Le marteau d'Olympia, j'ai un bon souvenir de La mort d'Integrity, et j'ai trouvé Les égarés et les damnés sympa. Je n'ai sans doute pas assez lu de ses livres, mais je le placerais 4ème ou 5ème dans mon top personnel.
- Deuxième incohérence:
- D'accord, merci de l'info, j'ai... enfin, je n'ai pas encore lu Les faux dieux
@Ghost : heureux d'avoir battu l'ancien record eheh ^^
Il me semble avoir été assez léger sur les spoils, m'enfin t'as quand même sans doute bien fait !
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
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L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
- Prie pour qu'il ne le fasse pas.
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Variel Premier Capitaine - Messages : 1195
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Localisation : Echo of Damnation
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Et un petit +1 supplémentaire à Variel pour cette super critique ! Tellement bonne que je suis en train de relire le livre... Et c'est encore mieux la 2e fois ! Je ferai sans doute un 2e retour pour réagir plus en détail à certains points que tu as abordés et que je n'avais pas cités dans ma 1ère critique.
J'étais là, le jour où Horus a tué l'Empereur...
Pour la liste de mes coups de cœur, mes coups de gueule et aussi mes coups de flemme, c'est ici que ça se passe !
Historiae Imperiales Titi Space Marine - Messages : 292
Re: Le Siège de Terra : Saturnine de Dan Abnett
Merci beaucoup
Content de savoir que ça te l'a fait relire ahah, je pense aussi le faire (pourtant, vu tout ce qui me reste à lire et vu la taille moyenne des productions de la BL, je suis souvent réticent à l'idée de me lancer dans une seconde lecture, mais ce n'est pas le cas ici !)
Avec grand plaisir, ça m'intrigue de savoir ce que tu en penses ^^
Content de savoir que ça te l'a fait relire ahah, je pense aussi le faire (pourtant, vu tout ce qui me reste à lire et vu la taille moyenne des productions de la BL, je suis souvent réticent à l'idée de me lancer dans une seconde lecture, mais ce n'est pas le cas ici !)
Jcpatiti a écrit:Je ferai sans doute un 2e retour pour réagir plus en détail à certains points que tu as abordés et que je n'avais pas cités dans ma 1ère critique.
Avec grand plaisir, ça m'intrigue de savoir ce que tu en penses ^^
- Si Variel réchappe vivant de cette folie, il viendra chercher l'enfant une de ces nuits, où que tu te caches.
- Il ne nous trouvera peut-être pas.
L'hilarité de Talos finit par se calmer, mais il continua à sourire.
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