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[Hors Concours - Lettre de Sang 18] “Toute naissance est la renaissance d’un ancêtre.”

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Message par Zekka Mar 25 Déc 2018 - 0:23

Leur voyage fut long et ils arrivèrent dans cette ville sans lumière.
Une multitude de ruelles poussiéreuses et sales s’étalaient devant eux.
Une population mystérieuse vivait là dans la pénombre.
Ils cachèrent leur visage et s’engouffrèrent dans une allée sinueuse et étroite.
Leurs sens étaient en alerte, car ils savaient que l’obscurité ambiante abritait des menaces.
Ils allaient devoir se fondre dans ce décor.
Freya assis tant bien que mal le corps inerte et encombrant d’Alrik contre le mur de verre de la ruelle. Le drakoth de ce dernier renâcla que son cavalier soit si malmené. L’ancienne reine guerrière l’apaisa de quelques mots et caresses sur les naseaux, la créature percevant la pureté de son âme malgré l’odeur infecte de magie impie de son corps, accepta le geste et se calma, mais l’ambiance et l’odeur de cette ville maudite lui pesait.
Une fois cela fait, la « jeune » femme observa son preux chevalier, toujours autant troublé par ce qu’il s’était passé. Sans la dégoulinure de sang sous le casque, rien ne laisserait penser à un problème, son armure de jais ne portant que quelques traces de coups, trop faibles pour avoir pu causer autant de dégâts. Elle voyait les choses du bon côté : s’il n’était pas parti pour Azyr, c’est qu’il n’était pas encore mort ou mourant, mais un doute s’instilla en elle : si quelque chose le retenait, l’empêchait, malgré son état, de retourner au Royaume de Sigmar. C’est avec ce doute au cœur qu’elle tenta d’essuyer l’armure de celui qui lui avait tant donné, y compris sa vie, par 2 fois, et peut-être 3 d’ici peu. En enlevant le sang, elle se vit dans le reflet du mur d’ombreverre de la ville. Elle avait connu des jours meilleurs, plus glorieux et plus épiques. Et elle en fut ému que, malgré son apparence clairement hostile et monstrueuse, Alrik ai hésité à l’occire assez longtemps pour qu’il comprenne, même si cela lui en avait couté. Mais après tout, il n’y a pas d’héroïsme sans cicatrices. Et cela, Alrik avait passé toute son existence à le prouver. Se plongeant dans ses souvenirs, Freya se rappela cette époque où Sigmar n’était encore qu’un homme, et elle une puissante guerrière, et Alrik l’un de ses plus loyaux cavaliers du rang. D’ailleurs son corps mort l’empêcha de rougir comme une jeune vierge en repensant à la soirée qu’ils avaient passé avant la Bataille du Col du Feu Noir, première soirée d’une longue série qui finirait par un lien que la Mort elle-même n’avait jamais brisé, étiré, plié, mais jamais brisé. Et Freya était convaincue que cela continuerait, encore et encore. Alrik l’avait convaincue, par ses actes et son courage, que rien en ce monde n’était impossible, la preuve, malgré la soif qui lui avait écorché les entrailles lors de ses premiers jours de non-vie, il n’avait attaqué que le gibier ou les criminels exilés, aucun sang noble ou innocent n’avait souillé ses crocs ou ne serait-ce que ses pensées.
A bien y réfléchir, elle trouvait que cette armure reflétait bien ce qu’il avait été une grande partie de son existence : la noirceur de l’apparence, mais la noblesse de l’âme chevaleresque. C’est ainsi qu’il avait vécu, était mort, et était revenu : tel un héros comme le Monde-qui-fut n’en connaissait que trop peu.
Un sursaut de son corps la fit sursauter et sortir de ses pensées. Elle vit alors que la bataille en lui avait encore pris de l’ampleur : de fins éclairs parsemait son armure, alors que des volutes de pure noirceur s’échappaient des jointures, deux magies contraires tentaient de ravir son âme, et ne faisaient que la déchirer davantage. Pour une fois, concernant Alrik, tout reposait dans les mains de Freya, ce qui provoquait en elle une montée de panique, cherchant quoi faire pour stopper cette guerre magique. Ses sentiments la rendant aussi faible qu’une novice tout juste rentrée dans les rangs. Elle en vint même à se demander quelle divinité implorer : les Sombres Puissances ? Jamais, vivante ou morte, jamais elle ne le ferait, et elle savait qu’Alrik préfèrerait mourir pour de bon que la laisser se corrompre. Nagash ? Non, ayant passé une bonne part de sa nouvelle existence avec ses esclaves, elle savait mieux que quiconque qu’en terme de jugement, le Dieu des Morts avait un sens de l’humour bien à lui, et elle ne tenait pas à se retrouver à devoir tuer Alrik elle-même. Sigmar ? S’il apprenait qui elle était, qui sait ce que cela provoquerait chez lui, et avec sa puissance divine, elle ne voulait pas prendre le risque d’être effacé de l’histoire. Les Dieux Nains ? Elle ne les connaissait que peu de son vivant, sa mort n’a pas arrangé ces connaissances-là. Les Teclis & Malerion ? De ce qu’elle avait entendu, ils semblaient occupés par leur propre guerre. Alarielle ? Le simple fait, pour elle, une créature morte-vivante, d’en appeler à la Déesse de la Vie, la troubla, mais quitte à se damner, autant essayer avec celle qui s’approchait le plus d’une déesse du foyer ou déesse des couples. Freya implora donc Alarielle de l’aider, d’aider Alrik, son chevalier servant, de sauver son âme, quitte à y risquer ce corps maudit, du moment qu’elle le retrouvait en un autre royaume.
Mais l’intervention divine ne pris pas la forme qu’elle espérait. En effet, elle entendit de plus en plus de chocs, de bruits sourds. Et quand elle regarda aux alentours, elle remarqua vite de nombreuses personnes en reflets dans le verre des murs. Elle se rappela alors des rumeurs qui planaient sur Shadespire, et sut à cet instant qu’elles étaient vraies : elle avait sous les yeux ce qu’il restait des habitants, des reflets, immortels, mais intangibles, condamnés à leur monde en 2 dimensions. Ils tambourinaient le verre pour attirer son attention, et une fois celle-ci acquise, ils lui montrèrent un coffre non loin, dans la ruelle. Le drakoth ne savait comment réagir à toutes ces présences, visibles mais inaccessibles, et il ne cessait de faire des tours sur lui-même, pour scruter chaque reflet de la rue.
Freya alla récupérer le coffre, sigmarite, à en juger par le style de fabrication, et surtout les symboles de l’éclair et du marteau qui ornaient le couvercle. Quand elle l’ouvrit, elle ne trouva que des morceaux de toutes tailles du verre dont semblait être fait toute la ville ; ne comprenant pas, elle regarda les reflets, qui lui montrèrent alors Alrik. Le reflet au premier plan, qui devait avoir été un chef, lui montra les 2, le coffre et Alrik, puis fit signe d’une association, d’une fusion. La reine fixa alors le coffre rempli de verre, puis son âme sœur, mais ignorait totalement comment combiner les deux, en fondant le verre sur son armure de sigmarite ? en incrustant de petits morceaux dans sa peau. Elle demanda donc conseil à cette ombre sur la marche à suivre, mais à en juger par son haussement d’épaules, il était aussi avancé qu’elle. Freya n’allait pas s’énerver envers lui, car cela n’aurait rien eu de constructif, et vu l’état de son ange gardien, elle ne devait pas perdre de temps en disputes inutiles. C’est alors que son regard perdu tomba sur le drakoth, et, en voyant ses écailles, la défunte eut une idée. Elle enleva le casque d’Alrik avec précaution, soucieuse de ne pas aggraver son état, mais pressée de, peut-être, y mettre fin, et le posa à côté de lui, prenant un instant pour admirer son visage, étonnamment paisible. Puis elle se reprit, et cassa un des fragments de verre du coffre pour obtenir une écaille, primitive, mais, elle l’espérait, efficace. Elle s’approcha alors du visage de son amant et, délicatement, enfonça l’une des extrémités de l’écaille sous sa peau. Soudain, le fragment brilla d’une puissante lumière améthyste, et le corps du guerrier frémit et bougea, sa bouche s’ouvrant, poussant un cri silencieux. Malgré cela, Freya décida de croire en son idée, et continua, incrustant quelques fragments de verre dans le visage de son aimé. Et au fur et à mesure, les volutes noires cessèrent de s’échapper de l’armure, alors que la lumière améthyste s’affaiblissait, semblant se diffuser dans chaque morceau de verre. Ce ne fut que lorsqu’il ouvrit les yeux, qu’elle fut certaine d’avoir bien agi. Il la regarda comme s’il venait de se réveiller d’un long sommeil


« Ma reine… »

Par ces simples mots, elle comprit qu’il avait retrouvé ses souvenirs du Monde-qui-fut. Le drakoth choisi ce moment pour se rappeler à leur mémoire en allant pousser du museau le casque d’Alrik, qui le salua d’une caresse entre les yeux.

« Et mon vieil ami… »

Percevant malgré tout sa confusion, elle lui expliqua tout, et comment elle l’avait, vraisemblablement sauvé.
Alrik hocha la tête, et, ayant désormais les souvenirs de ses 2 existences, ôta son armure pour parfaire sa « seconde peau » de verre, incrustant de l’ombreverre aux nœuds de flux magique de son corps. Ainsi, le matériau agirait comme conducteur et soupape par lequel il pourrait évacuer le surplus de magie si une autre crise survenait. Une fois son armure remise, il enfourcha son drakoth, et, s’apprêtant à inviter Freya à monter, aperçut le reflet qui avait guidé sa reine, jurant l’avoir déjà vu quelque part, mais il n’eut pas le temps de plus y réfléchir, le reflet disparaissant après un salut de la main. Le guerrier récupéra sa belle et s’éloigna de cette cité qui n’était peut-être pas si maudite que ça


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Dans un manoir décrépit, une créature étouffa un juron devant son échiquier, dont le cavalier noir avait viré au rouge, comme par magie

« Alors comme ça tu penses pouvoir le sauver ? Et tu crois vraiment que je vais le laisser sortir de ce royaume ? Essaye de m’en empêcher, pseudo-roi ! »

Le monstre de non-vie éclata de rire en s’imaginant déjà gagner la partie.


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Zekka

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