Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
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Votre appréciation globale du roman
Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
Présentation:
==> La Dévastation de Baal Semi-Poche Le chapitre Blood Angels des Space Marines est menacé. Ayant effacé toute la vie humaine dans la région Red Scar, la plus grande flotte ruche jamais vue par l'Imperium a convergé et fait route sans relâche pour Baal. Pour faire face à ce terrible ennemi, le Commandant Dante a fait appel aux chapitres successeurs de l'ancienne neuvième légion. Les Fils de Sanguinius se rassemblent en nombre jamais vu depuis les jours sombres de l'hérésie d'Horus. Trente mille Space Marines sont prêts à contrecarrer le Grand Dévoreur, à sauver le monde d'origine de leur Primarque et à empêcher la consommation de milliards dans l'Ultima Segmentum au-delà. Mais l'essaim tyranide compte dans les trillions, et ils ne sont pas le seul danger pour l'avenir du Chapitre. Alors que la galaxie glisse vers une nouvelle ère terrifiante, les événements lointains menacent de déclencher un plus grand mal. Un autre ennemi doit également être surmonté, celui de la Rage Noire qui se cache dans les âmes de toute la lignée Sanguinius. 530 pages • Juin 2018 • ISBN 9781780303857 • Illustration de Neil Roberts |
Dernière édition par Nico. le Ven 31 Aoû 2018 - 18:17, édité 1 fois
Nico. Admin - Messages : 10496
Age : 34
Re: Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
Noté moyen. Les qualités et les défauts "habituels" de Haley je dirais. J'y ai retrouvé les mêmes points dérangeants que dans Pharos en fait, qui racontait également une situation de siège.
C'est un gros livre, généreux lui aussi, comme Dark Imperium. Après tout il faut bien asseoir le nouveau fluff, et j'espère qu'ils vont continuer sur ce format.
Le début est sympathique, que ce soit l'intro avec ces quelques civils Baalites (j'aime bien les persos humains de Haley), la mise en place bien menée de personnages SM qui se révèlent être souvent de grosses têtes d'affiches intéressantes à suivre (Dante, Seth,...) ou encore la préparation de la défense de Baal avec ces nombreux chapitres successeurs des BA qui se rassemblent au pied de la forteresse monastère.
Là où on sait que c'était à peu près la norme en 30K, on voit bien ici que ce rassemblement de 20 - 30 000 space marines est une situation unique et anormale, même aux yeux de ce gros mastard de 1 500 ans qu'est Dante, qui a pourtant vu son lot de batailles épiques.
C'est impressionnant, non seulement parce qu'ils sont tous concentrés sur un périmètre restreint, mais aussi parce qu'ils proviennent de tant de chapitres différents. Ce n'est pas une légion uniforme au fonctionnement centralisé qu'on voit là, assez simple à coordonner finalement, mais un monstrueux patchwork de cousins surhumains qui n'avaient jamais été réunis à une telle échelle. On fait carrément sauter le bouchon du codex Astartes lorsque Dante prend le commandement de cette force !
Puis vient le temps des combats. Et là c'est décevant.
La bataille spatiale est torchée en une vingtaine de pages... avec tout un tas de failles navrantes qui rendent le tout peu vraisemblable. Et le coup de la seconde flotte xeno que personne n’avait vue, ça alors ! J’ai trouvé ça vraiment paresseux de la part de l’auteur.
Déception aussi au niveau des combats au sol, qui ne retranscrivent que très moyennement l’échelle de l’affrontement. Paradoxalement, j’ai même trouvé ça moins épique que la mise en place des défenses en elle-même, c’est pour dire.
Sauf quelques rares scènes badass, comme celle où pépère Dante saute en jetpack du sommet de la forteresse monastère vers un point de la ligne de défense en passe d’être submergé, saut qu’il conclue avec un one shot de carnifex à la hache énergétique :3
L’auteur utilise également pas mal d’ellipses temporelles pour avancer dans l’histoire. Je n’ai rien contre ce procédé d’habitude, mais là ça occasionne de gros trous dans le déroulé du siège, le rendant beaucoup moins haletant. Les centaines de blindés retranchés sont pour ainsi dire oubliés, de même que les « phalanges » de marines d’assaut en réserve, les dizaines d’archivistes en soutien, les compagnies de Terminator qui devraient faire des sorties, etc. On ne lit rien, ou presque, en dehors des tribulations de Dante et de milliers de marines tactiques & devastators (dont une « compagnie » noire de la taille d’un chapitre :p), agrémentés par-ci par-là de 2-3 dreadnoughts… C’est bien dommage car ça rend le siège super parcellaire et beaucoup moins épique.
D’autres aspects de l’histoire que j’ai trouvé assez artificiels ou inconvenants :
- Spoiler:
- Le bouclier énergétique de la forteresse monastère, quasi magique de par ses capacités infinies, contrebalancé par ce lictor inflitré, non moins magique de par ses capacités lui aussi. Une dualité un peu trop simpliste à mon goût.
L’aller-retour que fait la relique d’Ammit (contenant la dernière plume de Sanguinius)… Pensée par l’auteur comme une sorte de MacGuffin tout d’abord donné à Gabriel Seth pour les empêcher lui et les restes de son chapitre de sombrer dans la soif noire, puis redonné à Dante à la fin une fois qu’elle n’a plus d’utilité scénaristique, parce que oh, bon, faut pas déconner non plus.
Mephiston et ses archivistes si vite mis au placard et qui ne servent pratiquement à rien du livre, ne contribuant aucunement à la bataille…
D’ailleurs j’ai trouvé que l’intrigue qui tourne autour du maître archiviste, de la force de frappe BA envoyée à la porte Cadienne qui est « en grand danger » (on n’en connaîtra même pas le dénouement ici alors qu’Astorath est pourtant revenu à la fin oO) et de Ka’Bandha était vraiment superflue.
Haley qui nous explique tranquillement que les épreuves de sélection de l’Astartes visant à écrémer les potentiels néophytes ne servent en fait à rien, si ce n’est à privilégier des individus trop agressifs, ce qui dessert les chapitres.
Donc dans les dernières pages du livre tu vois les BA récupérer tous les enfants Baalites survivants pour en faire des néophytes... Un accès de droit à devenir space marine en somme. Ce nivellement par le bas
Autrement, à la fin :
- Spoiler:
[Recontextualisation pour ceux qui n’auraient pas lu le livre : Roboute arrive à la tête de la Croisade Indomitus pour sauver les derniers défenseurs et exterminer les restes de Léviathan]
J’ai bien aimé le point de vue de Seth sur Guilliman ressuscité et sur les Primaris. On est loin de l’accueil béat que semble leur réserver la majorité des space marines dans ce livre et Dark Imperium.
Seth se méfie de Guilliman, il pense que la modification de l’œuvre de l’Empereur - à savoir toucher au patrimoine génétique de l’Astartes - est une hérésie, et aborde enfin frontalement cette idée de grand remplacement des SM par les Primaris.
Car c’est bien le plan de Guilliman, qui fournit à chaque force Astartes qu’il vient aider pendant sa Croisade Indomitus les machines génésis (et le guide explicatif qui va avec) qui leur permettront d’être autonomes dans la production de Primaris.
A partir de maintenant, chaque nouveau néophyte Astartes deviendra donc un Primaris. A terme, les space marines existants sont voués à disparaître, leur fin est enclenchée. Dante accepte ce changement, mais pas Seth.
Autre info importante qui nous est donnée à la fin :
Dante est nommé grand maître de l’Imperium Nihilus par Guilliman. Il sera son général, chargé de diriger et de coordonner l’ensemble des forces impériales de ce côté-ci de la Cicatrix Warp alors que Guilliman s’occupera lui de gérer l’autre partie de l’Imperium, qui apparemment est encore plus en bordel (je n’ai pas compris cette assertion oO).
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
Merci pour ta critique complète qui me permet de suivre l'évolution du fluff en général et des BA de loin. Etant un livre que je ne compte pas lire, ou pas avant longtemps j'ai lu les spoiler et j'ai quelques questions.
En tout cas sa fait bizarre tous ces changements de fluff. Mais pas mécontent de cette avancé fluffique.
+1
- Spoiler:
Leviathan est donc détruite, détruite? Ou juste "repoussé"Emperor a écrit:[Recontextualisation pour ceux qui n’auraient pas lu le livre : Roboute arrive à la tête de la Croisade Indomitus pour sauver les derniers défenseurs et exterminer les restes de Léviathan]
- Spoiler:
Sais t-on si les Primaris BA ont eux aussi la "Rage Noire"Emperor a écrit:A partir de maintenant, chaque nouveau néophyte Astartes deviendra donc un Primaris. A terme, les space marines existants sont voués à disparaître, leur fin est enclenchée. Dante accepte ce changement, mais pas Seth.
En tout cas sa fait bizarre tous ces changements de fluff. Mais pas mécontent de cette avancé fluffique.
+1
Rhydysann Premier Capitaine - Messages : 1998
Age : 25
Localisation : Paris
Re: Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
- Spoiler:
- Leviathan est donc détruite, détruite? Ou juste "repoussé"
Elle s'est sérieusement fait écrémer par les défenseurs du système de Baal + le pop de la Cicatrix Maledictum qui a shunté l'overmind et a entraîné la destruction de pas mal de tyranides + la force de Croisade à la fin qui se fait les restes.
En fin de livre Guilliman dit clairement à Dante que la flotte-ruche "a été détruite".
Mais bon c'est un politicien...
Même si je doute que les quelques forces xeno qui auraient pu échapper à la purge puissent se refaire à une telle échelle.
Quoi qu'il en soit ce n'était qu'une vrille majeure parmi d'autres qui assaillent la galaxie...
- Spoiler:
- Sais t-on si les Primaris BA ont eux aussi la "Rage Noire"
Ah oui, rage noire, et pas soif noire comme je le disais xD
A priori les Primaris y semblent globalement immunisés. Aucun de ceux qui ont été engendrés à partir du patrimoine génétique de Sanguinius n'y a succombé durant toute la durée de la Croisade Indomitus.
Belisarius Cawl a donc bien fait son job, même si apparemment il subsisterait quand même quelques rares signes d'altération mineurs, donc à voir ce que ça donnerait en présence de Ka'Bandha par exemple...
Note : La plupart de ces Primaris ne comprennent même pas le concept de cette soif de sang quand des BA "classiques" leur en parlent.
Ce gommage des particularités BA déplaît évidemment à Gabriel Seth, pour qui les Primaris descendants de Sangui ne sont que des Ultramarines en armure rouge ^^
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
Merci pour les réponses
- Spoiler:
- Hum, j’espère que les particularités des BA ne vont pas disparaître quand même car oui sinon les primaris feront de jolie ultramarine rouge
Rhydysann Premier Capitaine - Messages : 1998
Age : 25
Localisation : Paris
Re: Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
Très intéréssant, merci pour ton retour Emperor.
Ayagami Scout - Messages : 117
Age : 32
Localisation : Reims
Re: Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
Critique : La Dévastation de Baal
Bonjour ou bonsoir à tous, je me décide aujourd’hui à faire une critique d’un livre que j’ai particulièrement apprécié. Il s’agit de la Dévastation de Baal de l’auteur Guy Haley. Je tenais avant de commencer que je m’excuse de ne pas avoir été très actif sur le forum et cela, depuis une période relativement longue. Ma première année de droit a exigé beaucoup d’effort et de travail à accomplir et comme mes autres passions, Warhammer en a pâti. Depuis que les cours se sont arrêtés, j’ai pu replonger, pour mon plus grand bonheur, dans la lecture et c’est pourquoi je me décide à faire cette critique aujourd’hui. Je tiens à prévenir tout lecteur que cette critique s’effectuera avec de nombreux spoilers utiles à l’évocation de mon ressenti et à la compréhension du récit. Il est ainsi conseillé d’avoir lu le livre avant. J’espère qu’elle vous plaira.
Scénario et mise en scène : 4 /5
Ce roman nous plonge ainsi dans les dernières, et sans aucun doute les plus sombres, heures du 41ème Millénaire. La situation et le tableau qui nous en sont dressé est catastrophique, pour l’Imperium dans son immensité et pour les Blood Angels, les principaux protagonistes de cette intrigue. Il est déjà intéressant de noter que la situation des Blood Angels agit comme un microcosme de la situation de l’Imperium tout en étant lié à elle de maniéré intrinsèque. Il sera intéressant de noter qu’au cours du récit qui nous est conté, des petits rappels de la situation en dehors du système de Baal viendront assombrirent un tableau déjà peu reluisant. La situation est en effet catastrophique et le chapitre Blood Angels est une fois de plus au bord de l’extinction. Si la situation qui nous était présenté dans le roman Furie Rouge de James Swallow pouvait être jugé préoccupante pour l‘avenir d’un chapitre Blood Angels au bord de la guerre civile, la situation ne s’est guère améliorée depuis.
Il s’agit cette fois du monde – chapitrale des Blood Angels, leur patrie, le berceau d’un Primarque, d’une légion puis d’un chapitre qui sont directement menacée. Au-delà d’une planète et d’un système jugé comme « saint » par des milliers d’Astartes, il s’agit avant tout de la lignée de Sanguinus et ses millénaires d’histoires héroïques qui sont menacés. La menace est conséquente puisqu’il s’agit du Grand Carnassier lui – même. La flotte – Ruche Léviathan a trouvé comme seule muraille Baal et ses guerriers face à sa déferlante sur le Nord de l’Ultima Segmentum. La situation est critique et les mesures d’exceptions sont monnaies courantes pour le maitre de Chapitre Dante, l’un des plus grands héros de l’Imperium. Lui seule semble prendre la mesure du défi qui les attend, lui et ses frères de batailles. La Fin des Temps semble inéluctable sans que rien ne puisse l’entraver. Dante donne des ordres d’Exterminatus provoquant la fin de population entière, seul moyen dérisoire afin de retarder l’inévitable affrontement. Il choisit de mettre les glandes progénoides de son chapitre à l’abri, dans l’espoir qu’une partie de l’héritage des Blood Angels survivent. Enfin, Dante lance un appel, surement l’ordre le plus important de toute son existence, et enjoint tous les chapitres successeurs des Blood Angels le désirant à participer à la défense de Baal.
Des dizaines de chapitre – frères répondent à l’appel du Seigneur des Anges : les Angels Encarmines, les Flesh Tearers, les Disciple of Blood, les Knight of Blood… le frère se tietn au côté du frère, différent par l’armure mais unis par le sang et la volonté. Près de 30 000 Astartes se tiennent prêt, sur terre et dans l’espace, à affronter le plus implacable des ennemis.
L’heure de l’affrontement vient, la flotte – ruche se déverse sur Baal et balaye tout sur son passage. La flotte Astartes, pourtant l’une si ce n’est la plus puissantes depuis la dislocation de la légion ne peut pas tenir plus de trois jours. Ses pertes sont effroyables et le repli général est ordonné, les actions d’escarmouches et de guérilla étant désormais les seules méthodes de combats viables et possibles avec des effectifs réduits. Les forces tyrannides déferlent sur Baal et ses deux lunes, Baal Primus et Baal Secundus et se heurtent à de puissante concentration de spaces marines. Les combats les plus violents se tiennent pour la prise de l’Arx Angelicum, la forteresse chapitrale des Blood Angels. Si cette dernière tombe, c’est un pan entier de l’Imperium qui s’effondre avec elle.
Les Blood Angels semblent en bonne position. Ils subissent des pertes mais les tyrannides en subissent bien plus. Chaque grenade, chaque obus, chaque munition de Bolter, de canon laser, de lance – plasma ou de fuseur compte. Les replis et les contre - attaque s’effectue dans le calme et la discipline pour les Astartes n’ayant pas succombé à la Rage Noire. Pour les autres, leurs destins est déjà connu, leurs armures repeintes en noir et leur soif de sang est exaucé lorsqu’ils transpercent avec sauvagerie les rangs des Gaunts, Trygons et autres monstruosités venu d’une autre galaxie. La marée semble infinie et l’esprit de la Ruche est de nature patiente. Par une action murement calculée, les forces tyrannides parviennent à briser le bouclier de l’Arx, détruisant par le fait même toute espoir de victoires des fils de Sanguinus.
Tout espoir semble perdu et Dante ne peut que vainement lutter, un dernier coup d’éclat à l’esprit pour éviter l’extinction assuré de son chapitre
Spoilers (Dernier Tier du Roman) :
La situation est désespérée pour les Blood Angels et leurs alliés. Sur Baal, le maitre de chapitre Dante réunit ses dernières forces, une fraction de ce qu’elles étaient quelques jours avant le début des hostilités. Aucune possibilité de demande de renfort n’est envisageable, la présence psychique d’un si grand nombre de créature affilié à l’esprit de la Ruche rend toute communication ou voyage par le Warp vains. Les Blood Angels sur Baal et les Flesh Tearers menés par le Maitre de Chapitre Gabriel Seth sur Baal Secundus sont décidés à vendre chèrement leurs peaux. La fin semble proche lorsqu’un truchement du destin vient bouleverser l’équilibre du conflit. Cadia est tombé et les forces du Chaos se déversent dans l’espace réel. Le cataclysme, à la fois physique et psychique est tel, qu’une grande faille Warp connu sous le nom de Cicatrix Maledictum s’ouvre, coupant la galaxie et l’Imperium par le fait même en deux parties distinctes. Cette catastrophe historique déverse ses flots d’énergies démoniaque dans l’espace réel et à tôt fait de frapper Baal. Si le contrecoup psychique désoriente momentanément les multiples survivants impériaux, il agit comme une incroyable malédiction pour les tyrannides dont les forces connaissent une véritable hécatombe. Une brèche s’ouvre dans le dispositif des xenos. Dante sait qu’une minuscule chance, accordée par la grâce de l’Empereur, s’offre à lui. Il va devoir pour cela détruire la représentation, l’incarnation même de l’esprit de la Ruche sur le champ de bataille, il va devoir affronter le Maitre des Essaims.
A l’issue d’un combat incertain et grâce à l’aide inespéré de la Légion des Damnés elle – même qui désorganise le dispositif tyrannide, Dante se laisse mortellement blessé par son adversaire pour lui assener un coup fatal. Il connait le prix à payer pour une telle victoire, celui d’une vie transhumaine, dévoué à l’Imperium, pour en sauver des milliards d’autres. Dante frappe mortellement son ennemi et embrasse sa propre mort.
Mais même la mort ne veut d’un tel champion. Alors que la vie semble quitter son enveloppe charnelle, Dante est sauvé, in extrémis. En état de choc et mortellement blessé, ce dernier est pourtant conduit devant un autre miracle vivant. Le Primarque Roboute Guilliman des Ultramarines marchent parmi les hommes et avec lui, toute une nouvelle génération d’Astartes : les Primaris. Guilliman est bien décidé à réunifier l’Imperium et à repousser les ténèbres du Chaos ; Le maitre des Ultramarines juge Dante comme son égal, un héros apte à l’aider dans cette tache titanesque que d’apporter, comme son Primarque ailé avant lui, la lumière aux hommes.
Style et écriture : 4/5
Je dois avouer que j’apprécie beaucoup Guy Haley. J’avais beaucoup apprécié ses précédents romans Baneblade et Shadowsword et ce fut pour moi une nouvelle fois un véritable régal. Ayant lu auparavant l’excellent roman Sombre Imperium (toujours de Guy Haley) mettant en scène pour la première fois la Croisade Indomitus, j’avais de nombreuses attentes en ayant eu connaissance du contexte et de la chronologie des événements. Le moins que l’on puisse dire est que ne je n’ai pas été déçu. J’ai littéralement dévoré le bouquin, en une semaine je l’avais terminé. Ce que j’aime particulièrement avec cet auteur, c’est la fluidité qu’il s’évertue à inscrire dans ces bouquins. Il a toujours quelque chose d’intéressant, de captivant à faire dire ou faire faire à ces personnages. Il utilise pour cela avec une grande facilité le principe du Fusil de Tchékov. Il nous montre un évènement ou nous fait entendre une phrase qui aura des répercutions sur la suite des événements de manière indubitable. Rien n’est laissé au hasard. Cela peut paraitre anodin mais cela me permet personnellement d’être rarement déçu à la fin d’un chapitre et à la fin du roman plus généralement.
Ce que j’apprécie aussi avec Guy Haley, c’est qu’il prend le temps d’installer une intrigue, une trame scénaristique. Il ne cherche pas à brusquer les événements et prend du recul afin d’amener son intrigue à son dénouement au sein de phase successive. Cela permet ainsi de créer de la tension et de l’attente. Guy Haley s’évertue d’ailleurs à rendre ces personnages les plus intéressants et les plus humains possibles. J’avais ressenti la même chose dans Imperium Sombre. L’auteur choisit de diversifier les points de vue afin que ces derniers ne soient pas uniquement transhumains ou à défaut, pas uniquement Blood Angels. Haley choisit de faire primer les émotions et je pense que cela rajoute une véritable empathie pour les personnages tout en permettant de densifier le récit.
Je suis pour ma part assez content que Haley prenne une part de plus en plus importante au sein de la Black Library. Lui confier les premiers récits traitants de la fin de l’Imperium tel que nous le connaissons et les débuts de l’Imperium Nihilus était un pari assez osé, un pari qu’il a su relever avec, je trouve, beaucoup de talent. Son récit s’imbrique parfaitement avec les autres traitant du même sujet comme Imperium Sombre ou La Légion de L’Empereur de James Swallow. Cela donne à cette période de l’histoire et à la trame de l’univers Warhammer un cachet à la fois nouveau et authentique, ce que j’apprécie et qui me rassure pour la suite.
Intérêt Fluffique : 3/5
Guy Haley se montre exhaustif avec les Blood Angels. Si certains points ont été précédemment traités dans d’autres romans, Guy Haley parvient néanmoins à repousser les limites de ce domaine Astartes en lui apportant de nouvelles bases tout en inscrivant son récit dans une trame bien plus grandes que le simple chapitre des Blood Angels. La part belle est ainsi faite aux autres chapitres, notamment les Knight of Bloods et les Flesh Tearers. Si les combats sont se révèlent désespérés, c’est grâce au talent de Haley qui arrive à nous faire comprendre tout ce que lesdits combats impliquent et ceci, à toutes les échelles, celles des planètes, des chapitres, des individus…
J’ai aussi trouvé qu’il y avait un certain coté « Guerre Sainte » avec ce récit ; en effet, le fait de voir tant de chapitre du Sang réunis pour un dernier combat décidant de l’avenir d’un Segmentum tout entier les obligent à s’enfoncer toujours plus profondément dans les rites, les pratiques et les sacrifices que la guerre exige. Ce côté « Guerre Sainte » m’a vraiment frappé lorsqu’il a été question de l’une des reliques sacrées du chapitre, la plume d’Amit. Cela m’a aussi frappé lorsque, selon d’ancestrales traditions, les guerriers choisissent de partager un verre de vin mêlé à du sang d’Astartes et de combattre lors de joutes rituelles à l’arme blanche. Tout ces éléments nous permettent de comprendre que les descendants de Sanguinus choisissent d’agir comme une immense fratrie unifiée et non plus comme des chapitres disséminés ça et là par les caprices d’une éternité de conflits. Ils choisissent de se tenir debout, ensemble, comme la Légion d’antan sur les murs du Palais Impérial. On arrive ainsi à comprendre la portée au combien symbolique d’une charge de la compagnie de la Mort et de cette volonté clairement affichée de baroud d’honneur en fin de récit. Il y a ainsi un côté « intervention miraculeuse » lors de l’arrivée de Guilliman, comme un ange descendu des cieux qui vient sauver les justes et les braves. J’ai d’ailleurs pensé au combat entre Horus et Sanguinus lors du combat entre Dante et le Maitre des Essaims dans le sens qu’il s’agissait d’un combat désespéré et où la mort était une quasi – certitude. Un côté miraculeux chez Guilliman renforcé par les moults descriptions monstrueuses des tyrannides, masses grouillantes ne répondant que d’une seule voie à une même volonté. Une masse grouillante et surtout inarrêtable, à l’image du destin des Blood Angels.
J’ai d’ailleurs trouvé que la seconde intrigue, se centrant sur le personnage de Mephiston luttant contre les forces insidieuses du Chaos est bien amené. On sent par touches successives que le danger n’est pas seulement celui que représente les xenos mais qu’il existe une autre menace, caché derrière le voile de la réalité, une menace avec laquelle les Blood Angels n’ont en pas terminés. Une menace vieille de 10 000 ans. J’ai trouvé à ce propos que l’auteur arrivait à retranscrire de manière alarmante l’effet du Chaos sur les différents fils de Sanguinus et le fait qu’un simple contact avec les puissances de la Ruine puisse entrainer une frénésie quasi – incontrôlable.
Appréciation personnelle : 4 / 5
Comme vous pouvez vous en doutez, j’ai beaucoup apprécié ce récit. Les Blood Angels ne sont pas un des mes chapitres favoris et j’ai pourtant eu quelques angoisses pour certains personnages jusqu’au dernier chapitre. C’est surtout le coté désespéré des combats qui m’a marqué et le fait que cette intrigue puisse s’inscrire dans une intrigue plus grande encore. Bien sûr, il était peu probable que les Blood Angels disparaissent du fait qu’ils aient mis en sécurité leurs glandes progénoides et que l’on sache par ailleurs qu’une nouvelle génération de Spaces Marines Primaris allait rejoindre le combat. C’est, je pense, l’un des points forts du récit car ce dernier choisit de nous intéresser à la globalité des événements, c’est à dire la survie ou l’annihilation de chapitre entier par le biais de la survie ou la mort de certains personnages.
On en arrive au point où la survie des Blood Angels ne tenait que grâce à la volonté et l’abnégation de Dante, par ailleurs le personnage central du récit. L’auteur nous met face aux doutes et aux angoisses d’un homme qui combat depuis plus d’un millénaire et qui est censé ne pas connaitre la peur. Avec ce récit, nous nous apercevons que les événements sont toujours plus complexes qu’au premier abord. Que des Astartes, pourtant le pinacle de l’évolution des travaux de l’Empereur, peuvent parfois défaillir, affligé comme ils le sont par une malédiction qui les hantent, celle des derniers moments de leur Primarque. On comprend qu’eux-mêmes ne peuvent pas tout comprendre, qu’ils n’ont pas toutes réponses et qu’il faut parfois faire usage d’artifices que le bon sens pourrait réfuter sous de meilleurs auspices. Mais nous savons aussi qu’il s’agit d’une ère de ténèbres, où seul résonne le rire des dieux avides de sang.
Bonjour ou bonsoir à tous, je me décide aujourd’hui à faire une critique d’un livre que j’ai particulièrement apprécié. Il s’agit de la Dévastation de Baal de l’auteur Guy Haley. Je tenais avant de commencer que je m’excuse de ne pas avoir été très actif sur le forum et cela, depuis une période relativement longue. Ma première année de droit a exigé beaucoup d’effort et de travail à accomplir et comme mes autres passions, Warhammer en a pâti. Depuis que les cours se sont arrêtés, j’ai pu replonger, pour mon plus grand bonheur, dans la lecture et c’est pourquoi je me décide à faire cette critique aujourd’hui. Je tiens à prévenir tout lecteur que cette critique s’effectuera avec de nombreux spoilers utiles à l’évocation de mon ressenti et à la compréhension du récit. Il est ainsi conseillé d’avoir lu le livre avant. J’espère qu’elle vous plaira.
Scénario et mise en scène : 4 /5
Ce roman nous plonge ainsi dans les dernières, et sans aucun doute les plus sombres, heures du 41ème Millénaire. La situation et le tableau qui nous en sont dressé est catastrophique, pour l’Imperium dans son immensité et pour les Blood Angels, les principaux protagonistes de cette intrigue. Il est déjà intéressant de noter que la situation des Blood Angels agit comme un microcosme de la situation de l’Imperium tout en étant lié à elle de maniéré intrinsèque. Il sera intéressant de noter qu’au cours du récit qui nous est conté, des petits rappels de la situation en dehors du système de Baal viendront assombrirent un tableau déjà peu reluisant. La situation est en effet catastrophique et le chapitre Blood Angels est une fois de plus au bord de l’extinction. Si la situation qui nous était présenté dans le roman Furie Rouge de James Swallow pouvait être jugé préoccupante pour l‘avenir d’un chapitre Blood Angels au bord de la guerre civile, la situation ne s’est guère améliorée depuis.
Il s’agit cette fois du monde – chapitrale des Blood Angels, leur patrie, le berceau d’un Primarque, d’une légion puis d’un chapitre qui sont directement menacée. Au-delà d’une planète et d’un système jugé comme « saint » par des milliers d’Astartes, il s’agit avant tout de la lignée de Sanguinus et ses millénaires d’histoires héroïques qui sont menacés. La menace est conséquente puisqu’il s’agit du Grand Carnassier lui – même. La flotte – Ruche Léviathan a trouvé comme seule muraille Baal et ses guerriers face à sa déferlante sur le Nord de l’Ultima Segmentum. La situation est critique et les mesures d’exceptions sont monnaies courantes pour le maitre de Chapitre Dante, l’un des plus grands héros de l’Imperium. Lui seule semble prendre la mesure du défi qui les attend, lui et ses frères de batailles. La Fin des Temps semble inéluctable sans que rien ne puisse l’entraver. Dante donne des ordres d’Exterminatus provoquant la fin de population entière, seul moyen dérisoire afin de retarder l’inévitable affrontement. Il choisit de mettre les glandes progénoides de son chapitre à l’abri, dans l’espoir qu’une partie de l’héritage des Blood Angels survivent. Enfin, Dante lance un appel, surement l’ordre le plus important de toute son existence, et enjoint tous les chapitres successeurs des Blood Angels le désirant à participer à la défense de Baal.
Des dizaines de chapitre – frères répondent à l’appel du Seigneur des Anges : les Angels Encarmines, les Flesh Tearers, les Disciple of Blood, les Knight of Blood… le frère se tietn au côté du frère, différent par l’armure mais unis par le sang et la volonté. Près de 30 000 Astartes se tiennent prêt, sur terre et dans l’espace, à affronter le plus implacable des ennemis.
L’heure de l’affrontement vient, la flotte – ruche se déverse sur Baal et balaye tout sur son passage. La flotte Astartes, pourtant l’une si ce n’est la plus puissantes depuis la dislocation de la légion ne peut pas tenir plus de trois jours. Ses pertes sont effroyables et le repli général est ordonné, les actions d’escarmouches et de guérilla étant désormais les seules méthodes de combats viables et possibles avec des effectifs réduits. Les forces tyrannides déferlent sur Baal et ses deux lunes, Baal Primus et Baal Secundus et se heurtent à de puissante concentration de spaces marines. Les combats les plus violents se tiennent pour la prise de l’Arx Angelicum, la forteresse chapitrale des Blood Angels. Si cette dernière tombe, c’est un pan entier de l’Imperium qui s’effondre avec elle.
Les Blood Angels semblent en bonne position. Ils subissent des pertes mais les tyrannides en subissent bien plus. Chaque grenade, chaque obus, chaque munition de Bolter, de canon laser, de lance – plasma ou de fuseur compte. Les replis et les contre - attaque s’effectue dans le calme et la discipline pour les Astartes n’ayant pas succombé à la Rage Noire. Pour les autres, leurs destins est déjà connu, leurs armures repeintes en noir et leur soif de sang est exaucé lorsqu’ils transpercent avec sauvagerie les rangs des Gaunts, Trygons et autres monstruosités venu d’une autre galaxie. La marée semble infinie et l’esprit de la Ruche est de nature patiente. Par une action murement calculée, les forces tyrannides parviennent à briser le bouclier de l’Arx, détruisant par le fait même toute espoir de victoires des fils de Sanguinus.
Tout espoir semble perdu et Dante ne peut que vainement lutter, un dernier coup d’éclat à l’esprit pour éviter l’extinction assuré de son chapitre
Spoilers (Dernier Tier du Roman) :
La situation est désespérée pour les Blood Angels et leurs alliés. Sur Baal, le maitre de chapitre Dante réunit ses dernières forces, une fraction de ce qu’elles étaient quelques jours avant le début des hostilités. Aucune possibilité de demande de renfort n’est envisageable, la présence psychique d’un si grand nombre de créature affilié à l’esprit de la Ruche rend toute communication ou voyage par le Warp vains. Les Blood Angels sur Baal et les Flesh Tearers menés par le Maitre de Chapitre Gabriel Seth sur Baal Secundus sont décidés à vendre chèrement leurs peaux. La fin semble proche lorsqu’un truchement du destin vient bouleverser l’équilibre du conflit. Cadia est tombé et les forces du Chaos se déversent dans l’espace réel. Le cataclysme, à la fois physique et psychique est tel, qu’une grande faille Warp connu sous le nom de Cicatrix Maledictum s’ouvre, coupant la galaxie et l’Imperium par le fait même en deux parties distinctes. Cette catastrophe historique déverse ses flots d’énergies démoniaque dans l’espace réel et à tôt fait de frapper Baal. Si le contrecoup psychique désoriente momentanément les multiples survivants impériaux, il agit comme une incroyable malédiction pour les tyrannides dont les forces connaissent une véritable hécatombe. Une brèche s’ouvre dans le dispositif des xenos. Dante sait qu’une minuscule chance, accordée par la grâce de l’Empereur, s’offre à lui. Il va devoir pour cela détruire la représentation, l’incarnation même de l’esprit de la Ruche sur le champ de bataille, il va devoir affronter le Maitre des Essaims.
A l’issue d’un combat incertain et grâce à l’aide inespéré de la Légion des Damnés elle – même qui désorganise le dispositif tyrannide, Dante se laisse mortellement blessé par son adversaire pour lui assener un coup fatal. Il connait le prix à payer pour une telle victoire, celui d’une vie transhumaine, dévoué à l’Imperium, pour en sauver des milliards d’autres. Dante frappe mortellement son ennemi et embrasse sa propre mort.
Mais même la mort ne veut d’un tel champion. Alors que la vie semble quitter son enveloppe charnelle, Dante est sauvé, in extrémis. En état de choc et mortellement blessé, ce dernier est pourtant conduit devant un autre miracle vivant. Le Primarque Roboute Guilliman des Ultramarines marchent parmi les hommes et avec lui, toute une nouvelle génération d’Astartes : les Primaris. Guilliman est bien décidé à réunifier l’Imperium et à repousser les ténèbres du Chaos ; Le maitre des Ultramarines juge Dante comme son égal, un héros apte à l’aider dans cette tache titanesque que d’apporter, comme son Primarque ailé avant lui, la lumière aux hommes.
Style et écriture : 4/5
Je dois avouer que j’apprécie beaucoup Guy Haley. J’avais beaucoup apprécié ses précédents romans Baneblade et Shadowsword et ce fut pour moi une nouvelle fois un véritable régal. Ayant lu auparavant l’excellent roman Sombre Imperium (toujours de Guy Haley) mettant en scène pour la première fois la Croisade Indomitus, j’avais de nombreuses attentes en ayant eu connaissance du contexte et de la chronologie des événements. Le moins que l’on puisse dire est que ne je n’ai pas été déçu. J’ai littéralement dévoré le bouquin, en une semaine je l’avais terminé. Ce que j’aime particulièrement avec cet auteur, c’est la fluidité qu’il s’évertue à inscrire dans ces bouquins. Il a toujours quelque chose d’intéressant, de captivant à faire dire ou faire faire à ces personnages. Il utilise pour cela avec une grande facilité le principe du Fusil de Tchékov. Il nous montre un évènement ou nous fait entendre une phrase qui aura des répercutions sur la suite des événements de manière indubitable. Rien n’est laissé au hasard. Cela peut paraitre anodin mais cela me permet personnellement d’être rarement déçu à la fin d’un chapitre et à la fin du roman plus généralement.
Ce que j’apprécie aussi avec Guy Haley, c’est qu’il prend le temps d’installer une intrigue, une trame scénaristique. Il ne cherche pas à brusquer les événements et prend du recul afin d’amener son intrigue à son dénouement au sein de phase successive. Cela permet ainsi de créer de la tension et de l’attente. Guy Haley s’évertue d’ailleurs à rendre ces personnages les plus intéressants et les plus humains possibles. J’avais ressenti la même chose dans Imperium Sombre. L’auteur choisit de diversifier les points de vue afin que ces derniers ne soient pas uniquement transhumains ou à défaut, pas uniquement Blood Angels. Haley choisit de faire primer les émotions et je pense que cela rajoute une véritable empathie pour les personnages tout en permettant de densifier le récit.
Je suis pour ma part assez content que Haley prenne une part de plus en plus importante au sein de la Black Library. Lui confier les premiers récits traitants de la fin de l’Imperium tel que nous le connaissons et les débuts de l’Imperium Nihilus était un pari assez osé, un pari qu’il a su relever avec, je trouve, beaucoup de talent. Son récit s’imbrique parfaitement avec les autres traitant du même sujet comme Imperium Sombre ou La Légion de L’Empereur de James Swallow. Cela donne à cette période de l’histoire et à la trame de l’univers Warhammer un cachet à la fois nouveau et authentique, ce que j’apprécie et qui me rassure pour la suite.
Intérêt Fluffique : 3/5
Guy Haley se montre exhaustif avec les Blood Angels. Si certains points ont été précédemment traités dans d’autres romans, Guy Haley parvient néanmoins à repousser les limites de ce domaine Astartes en lui apportant de nouvelles bases tout en inscrivant son récit dans une trame bien plus grandes que le simple chapitre des Blood Angels. La part belle est ainsi faite aux autres chapitres, notamment les Knight of Bloods et les Flesh Tearers. Si les combats sont se révèlent désespérés, c’est grâce au talent de Haley qui arrive à nous faire comprendre tout ce que lesdits combats impliquent et ceci, à toutes les échelles, celles des planètes, des chapitres, des individus…
J’ai aussi trouvé qu’il y avait un certain coté « Guerre Sainte » avec ce récit ; en effet, le fait de voir tant de chapitre du Sang réunis pour un dernier combat décidant de l’avenir d’un Segmentum tout entier les obligent à s’enfoncer toujours plus profondément dans les rites, les pratiques et les sacrifices que la guerre exige. Ce côté « Guerre Sainte » m’a vraiment frappé lorsqu’il a été question de l’une des reliques sacrées du chapitre, la plume d’Amit. Cela m’a aussi frappé lorsque, selon d’ancestrales traditions, les guerriers choisissent de partager un verre de vin mêlé à du sang d’Astartes et de combattre lors de joutes rituelles à l’arme blanche. Tout ces éléments nous permettent de comprendre que les descendants de Sanguinus choisissent d’agir comme une immense fratrie unifiée et non plus comme des chapitres disséminés ça et là par les caprices d’une éternité de conflits. Ils choisissent de se tenir debout, ensemble, comme la Légion d’antan sur les murs du Palais Impérial. On arrive ainsi à comprendre la portée au combien symbolique d’une charge de la compagnie de la Mort et de cette volonté clairement affichée de baroud d’honneur en fin de récit. Il y a ainsi un côté « intervention miraculeuse » lors de l’arrivée de Guilliman, comme un ange descendu des cieux qui vient sauver les justes et les braves. J’ai d’ailleurs pensé au combat entre Horus et Sanguinus lors du combat entre Dante et le Maitre des Essaims dans le sens qu’il s’agissait d’un combat désespéré et où la mort était une quasi – certitude. Un côté miraculeux chez Guilliman renforcé par les moults descriptions monstrueuses des tyrannides, masses grouillantes ne répondant que d’une seule voie à une même volonté. Une masse grouillante et surtout inarrêtable, à l’image du destin des Blood Angels.
J’ai d’ailleurs trouvé que la seconde intrigue, se centrant sur le personnage de Mephiston luttant contre les forces insidieuses du Chaos est bien amené. On sent par touches successives que le danger n’est pas seulement celui que représente les xenos mais qu’il existe une autre menace, caché derrière le voile de la réalité, une menace avec laquelle les Blood Angels n’ont en pas terminés. Une menace vieille de 10 000 ans. J’ai trouvé à ce propos que l’auteur arrivait à retranscrire de manière alarmante l’effet du Chaos sur les différents fils de Sanguinus et le fait qu’un simple contact avec les puissances de la Ruine puisse entrainer une frénésie quasi – incontrôlable.
Appréciation personnelle : 4 / 5
Comme vous pouvez vous en doutez, j’ai beaucoup apprécié ce récit. Les Blood Angels ne sont pas un des mes chapitres favoris et j’ai pourtant eu quelques angoisses pour certains personnages jusqu’au dernier chapitre. C’est surtout le coté désespéré des combats qui m’a marqué et le fait que cette intrigue puisse s’inscrire dans une intrigue plus grande encore. Bien sûr, il était peu probable que les Blood Angels disparaissent du fait qu’ils aient mis en sécurité leurs glandes progénoides et que l’on sache par ailleurs qu’une nouvelle génération de Spaces Marines Primaris allait rejoindre le combat. C’est, je pense, l’un des points forts du récit car ce dernier choisit de nous intéresser à la globalité des événements, c’est à dire la survie ou l’annihilation de chapitre entier par le biais de la survie ou la mort de certains personnages.
On en arrive au point où la survie des Blood Angels ne tenait que grâce à la volonté et l’abnégation de Dante, par ailleurs le personnage central du récit. L’auteur nous met face aux doutes et aux angoisses d’un homme qui combat depuis plus d’un millénaire et qui est censé ne pas connaitre la peur. Avec ce récit, nous nous apercevons que les événements sont toujours plus complexes qu’au premier abord. Que des Astartes, pourtant le pinacle de l’évolution des travaux de l’Empereur, peuvent parfois défaillir, affligé comme ils le sont par une malédiction qui les hantent, celle des derniers moments de leur Primarque. On comprend qu’eux-mêmes ne peuvent pas tout comprendre, qu’ils n’ont pas toutes réponses et qu’il faut parfois faire usage d’artifices que le bon sens pourrait réfuter sous de meilleurs auspices. Mais nous savons aussi qu’il s’agit d’une ère de ténèbres, où seul résonne le rire des dieux avides de sang.
Argel Tal Space Marine - Messages : 439
Age : 25
Localisation : Paris
Re: Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
La chose qui m'a peut être le plus marqué dans ce livre c'est la rencontre que fait Dante au moment de sa mort.
J'ai trouvé que c'était le gros truc inattendu du bouquin.
J'ai trouvé que c'était le gros truc inattendu du bouquin.
- Le truc:
- Le Sanguinor lui présente Sanguinius (du moins son esprit ou une forme psychique de lui). Sanguinius le remercie pour son service mais lui dit qu'il ne peut pas mourir et le renvoie (son esprit/âme) sur Baal. Dante s'y oppose, voulant s'éteindre après plus de 1500 ans de vie et de service mais rien n'y fait. Une fois sauf, il rencontre Guillliman. Pour moi ce n'est pas la rencontre avec Guilliman qui est importante, c'est celle avec Sanguinius.
On peut d'ailleurs mettre cette rencontre en corrélation avec le fluff de Mephiston ou ce dernier reçoit une vision de son Primarque lui demandant de tenir et de surmonter la Rage Noire.
Cette rencontre ouvre des portes pour le futur des BA, et pas des moindres.
Auberon Scout - Messages : 21
Age : 44
Localisation : Marseille en Beauvaisis, Oise, Picardie, France, Europe, Terra, Système de Sol, Segmentum Solar.
Re: Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
Merci de ta réponse, pour ce qui de l'événement qui t'a marqué de ton côté, j'avoue que c'était assez inattendu car c'est une rencontre avec des dialogues auxquels je ne m'attendais pas.
- Spoiler:
- Voir Dante quasiment supplié que l'on mette fin à ses nombreuses années de service par la mort m'a beaucoup marqué, rien que par le fait que le Credo selon lequel un Space Marine ne connaisse le repos que dans la mort soit brisé. Ce que je veux dire par là, c'est que l'on nous montre qu'un Space Marine peut suffisament souffrir psychologiquement pour désirer mourir.
Bien sûr, cela ouvre de nombreuses possibilités pour le futur des Blood Angels et pour leur seigneur Dante. Adoubé d'un nouveau titre par Guilliman et surtout d'une nouvelle " Légion ", nul doute que son chemin risque de recroiser celui de Ka'bandha.
Argel Tal Space Marine - Messages : 439
Age : 25
Localisation : Paris
Re: Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
Merci pour ta critique commémorateur15
nomak Scout - Messages : 24
Localisation : Baal
Re: Space Marines Conquests : la Devastation de Baal de Guy Haley
Bonjour tout le monde,
Cela fait quelque temps que je n'ai pas posté de critique en bonne et due forme. Je vous en propose une rapide sur La Dévastation de Baal de Guy Haley.
Scénario et mise en scène : 3,5/5
Le livre s'insère dans la suite de l'excellent roman Dante, écrit par le même Guy Haley sur le célébrissime commandeur des Blood Angels. Alors que Dante a rencontré un succès partiel en stoppant l'une des vrilles de la flotte-ruche Léviathan, celle-ci tourne son regard vers le système de Baal.
Devant l'immensité de l'assaut tyranide, Dante n'a pas d'autre choix que de faire appel à l'ensemble des chapitres successeurs des Blood Angels. Avec l'aide de plusieurs dizaines de milliers de Space Marines, il se prépare au choc inévitable avec la flotte-ruche.
Dans l'ensemble, le livre est solide, comme tout ce qui est écrit par cet auteur. Le premier tiers est très prenant, avec quelques escarmouches et la mise en place des personnages importants. Le point de vue tyranide est adopté par moments (si tant est qu'on puisse vraiment l'adopter), ce que j'ai trouvé fort intéressant.
Par contre, j'ai trouvé la deuxième moitié (l'assaut proprement dit) bien trop longue. J'ai d'ailleurs complètement décroché de la lecture vers les 2/3 du livre et il m'a fallu presque 3 mois pour y revenir...
La résolution est cependant satisfaisante et je suis content d'avoir persévéré jusqu'au bout.
Style et écriture : 3,5/5
Haley est un auteur relativement efficace, que je trouve plutôt bon pour poser une ambiance et un contexte. Il respecte le fluff BA et sous sa plume le personnage de Dante est plutôt intéressant.
Malheureusement, sa tendance à la description alourdit les scènes d'actions, nécessairement fort nombreuses dans ce livre. J'ai trouvé cela très roboratif et moins ressenti de moments épiques que dans le tome précédent.
Fluff : 3,5/5
Le livre est riche en fluff sur les BA bien sûr, avec la découverte (pour ma part) de nombreux chapitres successeurs et de leurs spécificités. La réunion d'autant de chapitres "fils" occasionne des moments d'émotion mais aussi de tension entre tous ces Space Marines.
Un peu de fluff aussi sur les Tyranides, plutôt bien décrits et pour lesquels l'auteur essaye, de manière plutôt satisfaisante, de décrire le fonctionnement.
Appréciation personnelle : 3/5
Je n'irai pas par quatre chemins : ce livre m'a déçu. D'abord parce que j'avais vraiment apprécié le précédent opus sur Dante. Ensuite, parce qu'après avoir bien "fait monter la sauce", l'auteur se perd dans des descriptions sans fin de batailles rangées toutes plus répétitives les unes que les autres. Heureusement, certains twists rehaussent l'ensemble, et la fin n'est pas galvaudée. Mais l'ensemble est inutilement long et je reste sur ma faim...
Note globale : 13,5/20
Noté Moyen dans le sondage
Cela fait quelque temps que je n'ai pas posté de critique en bonne et due forme. Je vous en propose une rapide sur La Dévastation de Baal de Guy Haley.
Scénario et mise en scène : 3,5/5
Le livre s'insère dans la suite de l'excellent roman Dante, écrit par le même Guy Haley sur le célébrissime commandeur des Blood Angels. Alors que Dante a rencontré un succès partiel en stoppant l'une des vrilles de la flotte-ruche Léviathan, celle-ci tourne son regard vers le système de Baal.
Devant l'immensité de l'assaut tyranide, Dante n'a pas d'autre choix que de faire appel à l'ensemble des chapitres successeurs des Blood Angels. Avec l'aide de plusieurs dizaines de milliers de Space Marines, il se prépare au choc inévitable avec la flotte-ruche.
Dans l'ensemble, le livre est solide, comme tout ce qui est écrit par cet auteur. Le premier tiers est très prenant, avec quelques escarmouches et la mise en place des personnages importants. Le point de vue tyranide est adopté par moments (si tant est qu'on puisse vraiment l'adopter), ce que j'ai trouvé fort intéressant.
Par contre, j'ai trouvé la deuxième moitié (l'assaut proprement dit) bien trop longue. J'ai d'ailleurs complètement décroché de la lecture vers les 2/3 du livre et il m'a fallu presque 3 mois pour y revenir...
La résolution est cependant satisfaisante et je suis content d'avoir persévéré jusqu'au bout.
Style et écriture : 3,5/5
Haley est un auteur relativement efficace, que je trouve plutôt bon pour poser une ambiance et un contexte. Il respecte le fluff BA et sous sa plume le personnage de Dante est plutôt intéressant.
Malheureusement, sa tendance à la description alourdit les scènes d'actions, nécessairement fort nombreuses dans ce livre. J'ai trouvé cela très roboratif et moins ressenti de moments épiques que dans le tome précédent.
Fluff : 3,5/5
Le livre est riche en fluff sur les BA bien sûr, avec la découverte (pour ma part) de nombreux chapitres successeurs et de leurs spécificités. La réunion d'autant de chapitres "fils" occasionne des moments d'émotion mais aussi de tension entre tous ces Space Marines.
Un peu de fluff aussi sur les Tyranides, plutôt bien décrits et pour lesquels l'auteur essaye, de manière plutôt satisfaisante, de décrire le fonctionnement.
Appréciation personnelle : 3/5
Je n'irai pas par quatre chemins : ce livre m'a déçu. D'abord parce que j'avais vraiment apprécié le précédent opus sur Dante. Ensuite, parce qu'après avoir bien "fait monter la sauce", l'auteur se perd dans des descriptions sans fin de batailles rangées toutes plus répétitives les unes que les autres. Heureusement, certains twists rehaussent l'ensemble, et la fin n'est pas galvaudée. Mais l'ensemble est inutilement long et je reste sur ma faim...
Note globale : 13,5/20
Noté Moyen dans le sondage
J'étais là, le jour où Horus a tué l'Empereur...
Pour la liste de mes coups de cœur, mes coups de gueule et aussi mes coups de flemme, c'est ici que ça se passe !
Historiae Imperiales Titi Space Marine - Messages : 293
Enorme
Ce livre est explosif. Du début à la fin, le lecteur se laisse emporter autant par ce qui touche le personnage principal, Dante, que par ce qui concerne les nombreux personnages secondaires comme Gabriel Seth. On apprend énormément sur les Blood Angels, parfois il y a même beaucoup d'informations. Ce sont des space marines sacrément torturés. Depuis, j'ai lu Astorath et on comprend mieux le poids de la malédiction qui pèse sur les fils de Sanguinius.
Le siège de Baal est hallucinant. Les combats sont grandioses. Les rapports entre les guerriers sont très bien décrits. La vie de la ruche Léviathan est super flippante. J'ai tout aimé dans ce roman que je place au même niveau que "L'ascension d'Horus" dans la série L'hérésie d'Horus. Le seul bémol est le grand nombre de fautes d'orthographe ou de frappes dans le texte. Mais même ça, ça ne m'a pas gâché la lecture tellement j'étais pris par l'histoire. Bravo à Guy Haley.
Le siège de Baal est hallucinant. Les combats sont grandioses. Les rapports entre les guerriers sont très bien décrits. La vie de la ruche Léviathan est super flippante. J'ai tout aimé dans ce roman que je place au même niveau que "L'ascension d'Horus" dans la série L'hérésie d'Horus. Le seul bémol est le grand nombre de fautes d'orthographe ou de frappes dans le texte. Mais même ça, ça ne m'a pas gâché la lecture tellement j'étais pris par l'histoire. Bravo à Guy Haley.
Vincent Scout - Messages : 44
Age : 52
Localisation : France
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