Le Livre des Martyrs d'Alec Worley, Phil Kelly et Danie Ware
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VOTRE APPRÉCIATION GLOBALE DU ROMAN:
Le Livre des Martyrs d'Alec Worley, Phil Kelly et Danie Ware
Présentation:
Mon avis sur la VO:
==> Le Livre des Martyrs Semi Poche Mourir pour l'Empereur-Dieu de l'Humanité, c'est vivre à jamais, et personne ne le désire tant en Son nom que les Soeurs de Bataille de l'Adepta Sororitas. Le Livre des Martyrs répertorie la mort de ces combattantes exemplaires. Soeur Ishani des Ordres Hospitaliers, rattachée au Coeur Valeureux, s'occupe de ses ouailles de l'Ecclésiarchie pendant que quelque chose d'inhumain hante les parages. Soeur Anarchia de l'Ordre de Notre-Dame des Martyrs, captive de l'immonde Empire T'au, tente d'expliquer à ceux qui l'interrogent ce que signifie faire partie des fidèles. Sur un monde impérial en régression, la soeur supérieure Laurelyn de l'Ordre de la Rose de Sang assiste les défenseurs isolés contre un ennemi familier revigoré par la Grande Faille. A l'ère de la Croisade Indomitus, dans une galaxie scindée, une seule certitude : les martyrs ne manqueront pas pour remplir les pages de l'antique volume. 328 pages • Janvier 2022 • ISBN 9781800261617 • Illustration de Mauro Belfiore |
Mon avis sur la VO:
- Spoiler:
- Lu il y a quelques temps, voici mon retour sur ce livre composé de trois histoires distinctes qui dès le début sont décrites comme les histoires de la mort de trois héroïnes, il n'y aura donc aucun happy ending et le but est de voir comment ces soeurs se sont sacrifiées pour l'Imperium.
The Martyrdom of Sister Ishani:
L'histoire la moins intéressante selon moi, on suit une soeur hospitalière sur un monde en proie à une invasion Tyranides. Ou plutôt, le début de l'invasion avec des tyty infiltrés et l'avancée qui arrive cachée. La protagoniste se rend compte de la menace mais les autres soeurs ne la croient pas. Là est le problème de l'histoire, elles restent assez dans la caricature de la soeur de bataille bloquée dans le "pour l'Empereur, purifiez avec le feu, peu importe la menace on triomphera" sans jamais réfléchir ou écouter ses arguments. C'est plutôt frustrant pour le personnage mais aussi pour le lecteur, elles sont vraiment trop obtuses. Et pour les connaisseurs de Tyranides, il n'y a pas vraiment de surprise quant à leur procédé d'infiltration/invasion, même si pour une fois il est utilisé le fait qu'ils mangent le cerveau de leurs victimes pour en connaître toutes les pensées, ce qui fait que l'héroïne voit son plan totalement découvert après que la personne avec qui elle en a parlé se soit faite pomper le cerveau. C'est assez original, on dirait du Starship Troopers pour ceux qui se souviennent.
Mais globalement pas fou, assez bolt porn par moments.
The Martyrdom of Sister Anarchia:
Phil Kelly est très bon quand il écrit sur les Tau, or là de le voir dans un recueil Soeurs de Bataille je me demandais comment il allait faire. Et bien c'est simple, l'héroïne est prisonnière des Tau et facilement la moitié de l'histoire se passe côté Tau ! Vraiment très sympathique, on apprend encore pas mal de choses sur les Tau. Notamment comment ils traitent leurs prisonniers, tout dans l'hypocrisie très Tau du "on est sympathiques on vous met dans une cellule jolie et propre, on vous traite bien mais ... on vous empêche de dormir pour vous faire céder". C'est vraiment bien décrit, une belle immersion côté Tau sur une planète en pleine invasion, avec bien sûr le thème récurrent des écrits de Phil Kelly à propos des Ethérés qui ne sont pas si irréprochables et sympathiques que ça, avec une critique de la civilisation et hiérarchie Tau. L'auteur aime toujours aller au delà du vernis "Greater Good on est gentils" pour critiquer cette race. C'est intéressant, c'est bien écrit, j'ai vraiment apprécié.
The Martyrdom of Sister Laurelyn:
Des Soeurs de Batailles arrivent sur une planète où seule une ville fortifiée résiste, the Keep (un gros Gouffre de Helm), le reste de la planète étant submergé régulièrement par des hordes d'humains pervertis par Nurgle. Ils ont l'habitude de les battre, récupérer leurs terres, se faire ré-envahir, recommencer. Sauf que là, l'attaque est bien plus imposante qu'avant et il y a des démons de Nurgle à leurs côtés. Le colonel des défenseurs est un homme très compétent mais peu ouvert aux conseils des Soeurs qui viennent de débarquer (avec un beau passage de mansplaining qui n'est pas là par hasard en connaissant l'auteure), il est bien trop confiant et ne comprend pas les alertes des Soeurs. Le scénario a l'air classique mais je l'ai trouvé bien écrit par son approche sur la peur. Oui des zombies et des démons ça fait peur, les troupes sont ultra confiantes et la défense efficace, mais lorsque la peur et le doute s'immiscent on en voit clairement les conséquences. J'ai trouvé cela bien fait et original, on traite assez peu du côté psychologique d'une guerre pareille dans les histoires 40K, les GI ont tendance à buter du démons sans trop se poser de questions alors que là clairement ils sont affectés et cela fait céder petit à petit toute la défense. La peur est bien exploitée, l'histoire est originale, j'ai bien apprécié.
Conclusion:
Un recueil que je n'attendais pas spécialement, les histoires sur les Soeurs ayant tendance à être plus bolt porn qu'autre chose (elles sont fanatiques et ne réfléchissent pas trop), la première histoire m'avait confirmé cette impression et puis les autres sont arrivées et j'ai été conquis. Ce ne sont pas les meilleures histoires du monde, mais cela se lit bien et j'ai suivi sans déplaisir les histoires 2 et 3. Ce qui en fait un bon recueil pour ceux qui veulent des histoires relativement courtes sur les Soeurs de Bataille avec du fluff cool sur les Tau au milieu.
Nico. Admin - Messages : 10494
Age : 34
Re: Le Livre des Martyrs d'Alec Worley, Phil Kelly et Danie Ware
Certifié sans spoil.
Bonne lecture.
Le martyre de sœur Ishani – Alec Worley 3/5
Auteur inconnu au bataillon je n’avais donc aucune idée à quoi m’attendre.
L’histoire prend place sur une ancienne base/école aérienne reconvertie en monastère agricole. La spécificité de ce monastère étant qu’il est situé à l’intérieur un astéroïde.
Sœur Ishani l’héroïne est une sœur hospitalière qui s’occupe de soigner les moines. Et du travail elle en a, car depuis peu des pluies de météorites s’abattent à la surface de l’astéroïde ce qui a pour effet de rendre fou de panique ces pauvres moines. Peu aidée par ses collègues du monastère, le lieu étant détenu par l’ordre du cœur vaillant un ordre assez agressif, auquel elle ne fait pas partie elle a même du mal à écrire son livre de médecine.
Et si cette pauvre Ishani pensait avoir beaucoup de travail, le pire est à venir. Les météorites cachant des créatures qui elles n’ont cure du petit emploie du temps de la nonne. Les tyranides sont là ! Et quand je dis tyranide je ne parle pas de cultistes mais bien d’un essaim complet.
Le bordel est complet sur la station, les moines et sœur de bataille se font massacrer. Ishani va devoir trouver une solution et pour cela elle essaye de rejoindre les survivantes de l’ordre du cœur vaillant. Sauf que deux soucis de plus viennent s’ajouter, premièrement les idéaux de l’infirmière et des guerrières ne sont pas les mêmes, deuxièmement un lictor s’intéresse particulièrement à elle et rêve de lui sucer la cervelle à la paille.
Si le scénario en tant que tel n’est pas super-intéressant, la mise en scène ainsi que la représentation des insectes de l’espace eux le sont. À travers la tentative de survie de notre bonne vieille nonne l’auteur arrive à montrer la toute-puissance tyranide mais aussi et surtout l’intelligence de l’essaim. Ce qui n’est pas toujours fait, l’utilisation du lictor et d’autres créatures sont plutôt bien maitrisé ce qui donne vraiment un effet d’intelligence insectoïde. L’aspect chasse du lictor toujours en périphérie des actions que mène la sœur avant la fin de la nouvelle ajoute cet effet de traque et peur.
On notera aussi le fait que la sœur hospitalière est un personnage assez intéressant à suivre et que contrairement à tout autre roman que j’ai lu l’utilisation de son matériel médical est montré et remontré tout au long de l’histoire. Elle ne porte pas le nom d’hospitalière pour rien.
Autre point notable l’utilisation du chérubin, utilisé comme véritable personnage tout au long du bouquin et non uniquement comme élément de décor.
J’ai donc plutôt apprécie cette nouvelle, rien de bien transcendant et la fin est totalement convenu mais la mise en scène est bien faite et cela m’a largement suffi.
À noter que l’essaim en question est une vrille s’étant échappée de Baal
Le martyre de Sœur Anarchia – Phil Kelly 4/5
Phyl Kelly doit écrire une nouvelle soit et bien ce ne sera pas sans les petits êtres bleus qu’il affectionne tant et surtout qu’il représente si bien.
Dame Anarchia est emprisonné par les ennemies de l’Imperium les Taus pour qu’elle dévoile un secret que les hommes bleus n’ont toujours pas percé, le pouvoir de la foi !
En effet la sœur capturée lors d’une escarmouche à vue le pouvoir d’une sainte en action et les Tau sachant cela veulent connaitre comment une seule personne peut galvaniser autant de monde.
L’histoire alterne alors entre phases d’interrogatoire et phase de flashback lors de l’escarmouche (aussi bien du point de vue Tau que du point de vue SOB).
La thématique de la nouvelle est vraiment le point du fort du roman. La foi et la différence qu’ont les Tau et les humains quant à la relation qu’ils ont avec. Avec une comparaison avec des éthérés qui ressembleraient un peu à ces saintes aux yeux de leur peuple.
J’ai bien aussi aimé l’aspect tout propre de l’Empire Tau mais avec toujours les problèmes sombres qui en découlent derrière. Par exemple Anarchia est emprisonné dans une prison toute propre, nourri, non violenté etc. Mais des drones l’empêchent constamment de dormir.
Ont à aussi un éthéré capable de sacrifier ces troupes sous ces ordres, les regarder mourir sans bouger le petit doigt. Ou bien encore des humains ayant rejoint les Taus qui leur ont fourni du matériel high tech et médical mais qui en échange deviennent les chiens des hommes bleus.
Ça ressemble un peu à la culture de façade qu’ont certaines pays asiatiques où tout est beau et propre en surface, mais derrière c’est tout autre.
Pareil l’aspect terre à terre qu’à Kelly quant au traitement des Tau est vraiment plaisant. Un moment un membre de la caste de l’eau demande pourquoi ne pas capturer une sainte vivante pour l’étudier plutôt qu’une banale sœur de bataille. Ce à quoi le membre de la caste supérieur répond que s’ils font ça l’imperium déclarera une guerre générale qu’ils perdraient. C’est le même aspect que Thorpe avait donné dans son bouquin « équipe de choc ».
Encore une très bonne histoire de Kelly sur les taus sœurs de bataille ! Pas de méchant pas de gentil.
Le martyre de sœur Laureline – Danie Ware 1/5
Danie Ware est une autrice assez peu aimée mais moi j’avais plutôt apprécié mon unique précédente lecture avant cette nouvelle. D’accord l’histoire lut précédemment était bolpornesque au possible et les sœurs quasi invincible mais j’avais trouvé l’aspect religieux des sœurs bien mis en valeur.
Eh bien j’ai trouvé ici que l’histoire était en fait assez pauvre en qualité. Pour faire un court résumer cinq sœurs et un prêcheur arrive sur une planète perdue par l’imperium depuis des années après être passé par la faille. Sur le monde en question deux peuples s’affrontent l’un corrompu par Nurgle l’autre fidèle à un dieu des montagnes ressemblant à l’Empereur. Les sœurs arrivent et vont essayer de gagner la guerre à cinq !
L’on suit deux sœurs, l’une protégeant le prêcheur l’autre ce battant sur le mur défendant la dernière forteresse encore debout.
Le récit est très peu intéressant, l’autrice essaye de mettre plein de sous histoire alors qu’elle n’a que deux pages, s’autorise des facilités scénaristiques peu utile à l’histoire et surtout ça tire dans tous les sens.
J’ai aussi trouvé la plume pas superclean, un nombre incalculable de fois je ne savais pas si une personne portait un casque ou non pourtant chaque sœur arrivait à voir l’expression de l’autre qu’elle en a un ou pas. L’utilisation du vox donne des fois des discussions ridicules avec des personnages parlant entre eux puis les sœurs qui se parlent par vox privé (avec ou sans casque) pendant dix minutes. J’aurais aimé voir la tête de leur interlocuteur. Nous avons même quelques sœurs qui s’autorisent à faire des blagues entre elles en plein milieu d’un combat. Comme ça.
Et surtout le pompom la fin et la réelle raison de leur venue !
Un scénario qui ne tient pas la route, des personnages fades et stupides et du bolt porn en voilà une bonne recette de papy Nurgle !
Appréciation générale 3/5
Comme » les déments et les damnées » un recueil trois histoires liées par un « fil », ici moins mais quasiment aussi grossier.
Et comme le bouquin nommé une bonne histoire, une moyenne et une nulle.
Pas un indispensable pour un fan de sœur de bataille mais cela reste un livre assez peu chère pour 400 pages de nonne.
Peux mieux faire, noté moyen.
Note Totale: 11/20
Bonne lecture.
Le martyre de sœur Ishani – Alec Worley 3/5
Auteur inconnu au bataillon je n’avais donc aucune idée à quoi m’attendre.
L’histoire prend place sur une ancienne base/école aérienne reconvertie en monastère agricole. La spécificité de ce monastère étant qu’il est situé à l’intérieur un astéroïde.
Sœur Ishani l’héroïne est une sœur hospitalière qui s’occupe de soigner les moines. Et du travail elle en a, car depuis peu des pluies de météorites s’abattent à la surface de l’astéroïde ce qui a pour effet de rendre fou de panique ces pauvres moines. Peu aidée par ses collègues du monastère, le lieu étant détenu par l’ordre du cœur vaillant un ordre assez agressif, auquel elle ne fait pas partie elle a même du mal à écrire son livre de médecine.
Et si cette pauvre Ishani pensait avoir beaucoup de travail, le pire est à venir. Les météorites cachant des créatures qui elles n’ont cure du petit emploie du temps de la nonne. Les tyranides sont là ! Et quand je dis tyranide je ne parle pas de cultistes mais bien d’un essaim complet.
Le bordel est complet sur la station, les moines et sœur de bataille se font massacrer. Ishani va devoir trouver une solution et pour cela elle essaye de rejoindre les survivantes de l’ordre du cœur vaillant. Sauf que deux soucis de plus viennent s’ajouter, premièrement les idéaux de l’infirmière et des guerrières ne sont pas les mêmes, deuxièmement un lictor s’intéresse particulièrement à elle et rêve de lui sucer la cervelle à la paille.
Si le scénario en tant que tel n’est pas super-intéressant, la mise en scène ainsi que la représentation des insectes de l’espace eux le sont. À travers la tentative de survie de notre bonne vieille nonne l’auteur arrive à montrer la toute-puissance tyranide mais aussi et surtout l’intelligence de l’essaim. Ce qui n’est pas toujours fait, l’utilisation du lictor et d’autres créatures sont plutôt bien maitrisé ce qui donne vraiment un effet d’intelligence insectoïde. L’aspect chasse du lictor toujours en périphérie des actions que mène la sœur avant la fin de la nouvelle ajoute cet effet de traque et peur.
On notera aussi le fait que la sœur hospitalière est un personnage assez intéressant à suivre et que contrairement à tout autre roman que j’ai lu l’utilisation de son matériel médical est montré et remontré tout au long de l’histoire. Elle ne porte pas le nom d’hospitalière pour rien.
Autre point notable l’utilisation du chérubin, utilisé comme véritable personnage tout au long du bouquin et non uniquement comme élément de décor.
J’ai donc plutôt apprécie cette nouvelle, rien de bien transcendant et la fin est totalement convenu mais la mise en scène est bien faite et cela m’a largement suffi.
À noter que l’essaim en question est une vrille s’étant échappée de Baal
Le martyre de Sœur Anarchia – Phil Kelly 4/5
Phyl Kelly doit écrire une nouvelle soit et bien ce ne sera pas sans les petits êtres bleus qu’il affectionne tant et surtout qu’il représente si bien.
Dame Anarchia est emprisonné par les ennemies de l’Imperium les Taus pour qu’elle dévoile un secret que les hommes bleus n’ont toujours pas percé, le pouvoir de la foi !
En effet la sœur capturée lors d’une escarmouche à vue le pouvoir d’une sainte en action et les Tau sachant cela veulent connaitre comment une seule personne peut galvaniser autant de monde.
L’histoire alterne alors entre phases d’interrogatoire et phase de flashback lors de l’escarmouche (aussi bien du point de vue Tau que du point de vue SOB).
La thématique de la nouvelle est vraiment le point du fort du roman. La foi et la différence qu’ont les Tau et les humains quant à la relation qu’ils ont avec. Avec une comparaison avec des éthérés qui ressembleraient un peu à ces saintes aux yeux de leur peuple.
J’ai bien aussi aimé l’aspect tout propre de l’Empire Tau mais avec toujours les problèmes sombres qui en découlent derrière. Par exemple Anarchia est emprisonné dans une prison toute propre, nourri, non violenté etc. Mais des drones l’empêchent constamment de dormir.
Ont à aussi un éthéré capable de sacrifier ces troupes sous ces ordres, les regarder mourir sans bouger le petit doigt. Ou bien encore des humains ayant rejoint les Taus qui leur ont fourni du matériel high tech et médical mais qui en échange deviennent les chiens des hommes bleus.
Ça ressemble un peu à la culture de façade qu’ont certaines pays asiatiques où tout est beau et propre en surface, mais derrière c’est tout autre.
Pareil l’aspect terre à terre qu’à Kelly quant au traitement des Tau est vraiment plaisant. Un moment un membre de la caste de l’eau demande pourquoi ne pas capturer une sainte vivante pour l’étudier plutôt qu’une banale sœur de bataille. Ce à quoi le membre de la caste supérieur répond que s’ils font ça l’imperium déclarera une guerre générale qu’ils perdraient. C’est le même aspect que Thorpe avait donné dans son bouquin « équipe de choc ».
Encore une très bonne histoire de Kelly sur les taus sœurs de bataille ! Pas de méchant pas de gentil.
Le martyre de sœur Laureline – Danie Ware 1/5
Danie Ware est une autrice assez peu aimée mais moi j’avais plutôt apprécié mon unique précédente lecture avant cette nouvelle. D’accord l’histoire lut précédemment était bolpornesque au possible et les sœurs quasi invincible mais j’avais trouvé l’aspect religieux des sœurs bien mis en valeur.
Eh bien j’ai trouvé ici que l’histoire était en fait assez pauvre en qualité. Pour faire un court résumer cinq sœurs et un prêcheur arrive sur une planète perdue par l’imperium depuis des années après être passé par la faille. Sur le monde en question deux peuples s’affrontent l’un corrompu par Nurgle l’autre fidèle à un dieu des montagnes ressemblant à l’Empereur. Les sœurs arrivent et vont essayer de gagner la guerre à cinq !
L’on suit deux sœurs, l’une protégeant le prêcheur l’autre ce battant sur le mur défendant la dernière forteresse encore debout.
Le récit est très peu intéressant, l’autrice essaye de mettre plein de sous histoire alors qu’elle n’a que deux pages, s’autorise des facilités scénaristiques peu utile à l’histoire et surtout ça tire dans tous les sens.
J’ai aussi trouvé la plume pas superclean, un nombre incalculable de fois je ne savais pas si une personne portait un casque ou non pourtant chaque sœur arrivait à voir l’expression de l’autre qu’elle en a un ou pas. L’utilisation du vox donne des fois des discussions ridicules avec des personnages parlant entre eux puis les sœurs qui se parlent par vox privé (avec ou sans casque) pendant dix minutes. J’aurais aimé voir la tête de leur interlocuteur. Nous avons même quelques sœurs qui s’autorisent à faire des blagues entre elles en plein milieu d’un combat. Comme ça.
Et surtout le pompom la fin et la réelle raison de leur venue !
- Spoiler:
- Pour une planète perdue l’imperium la vite retrouvé et a vite su qu’une relique sainte se trouvait dans la forteresse. Le secret détenu entre le prêcheur et la sœur est ridicule quant au fait que le prêcheur arrive à s’enfuir de la planète en vaisseau en rejoignant une piste d’atterrissage alors que la forteresse est littéralement submergée !
Un scénario qui ne tient pas la route, des personnages fades et stupides et du bolt porn en voilà une bonne recette de papy Nurgle !
Appréciation générale 3/5
Comme » les déments et les damnées » un recueil trois histoires liées par un « fil », ici moins mais quasiment aussi grossier.
Et comme le bouquin nommé une bonne histoire, une moyenne et une nulle.
Pas un indispensable pour un fan de sœur de bataille mais cela reste un livre assez peu chère pour 400 pages de nonne.
Peux mieux faire, noté moyen.
Note Totale: 11/20
Rhydysann Premier Capitaine - Messages : 1998
Age : 25
Localisation : Paris
Re: Le Livre des Martyrs d'Alec Worley, Phil Kelly et Danie Ware
Assez d'accord avec Rhydysann sur ce triptyque de nouvelles que moi aussi je qualifierais respectivement de moyenne, bonne et naze.
Le martyre de sœur Ishani
Une intrigue classique et malheureusement un peu trop similaire à celle du Culte du Maçon de Guerre, dont elle présente un peu les mêmes travers d’ailleurs. On est dans le temps court, la tension n’a pas trop le temps de monter, les genestealers et leurs affiliés attaquent d'emblée, en masse, ce qui fait que ça vire tout de suite un peu trop au bolt-porn à mon goût.
Aussi, j'ai trouvé l'histoire assez brouillonne au départ, mais ça se clarifie au fur et à mesure et devient même bien meilleur dans la dernière partie.
Certes le scénario est rushé, les combats sont longuets et peu intéressants et l'héroïne est un peu trop cliché dans le genre, mais on sent que l'auteur essaye d'apporter ici et là sa petite touche d'originalité : l'usage du chérubin comme familier n'est pas commun, la palatine immaculée (avant de ne plus l'être :p) est intriguante, l'emploi de la drogue locale sur du tyranide est étonnant, etc.
Bien aimé les descriptions crues - et parfois même à la limite du gore - de l'horreur de la guerre et notamment des blessures qu'elle engendre sur le corps humain.
Les scènes avec le lictor sont cool et rappellent les sympathiques péripéties de son homologue vu dans la Dévastation de Baal, dont c'est ici un peu la suite chronologique en quelque sorte (pas impossible que l'auteur se soit inspiré du texte de Haley).
En tout cas l'incroyable potentiel de la bestiole est là aussi bien mis en avant et vient servir, notamment sur la fin, des scènes horrifiques convaincantes.
- Spoiler:
- Flippant de voir un lictor de 3m de haut faire ça avec les bas de porte :
Le martyre de Sœur Anarchia
Je dois avouer qu'en parcourant les synopsis des nouvelles lors de l'annonce du bouquin, c'est vraiment celle-ci qui m'a fait m'intéresser à ce recueil (Phil Kelly + Tau <3).
De loin la nouvelle la plus originale des trois, l’auteur a le culot de nous rameuter ses xenos favoris (et de les mettre au premier plan) alors qu’à première vue ça ne coulait pas de source au vu du sujet. J’adore, surtout que ça fonctionne plutôt bien, même si on est un peu dans le même schéma que dans les bouquins Farsight : la soeur de bataille interrogée par les tau rappelle la situation de l’inquisitrice dans les autres romans.
Le sujet de fond est intéressant : confrontés à une sainte impériale qui leur fout la misère, les tau cherchent à comprendre les mécanismes de la foi en l’Empereur-Dieu afin de mieux contrer cette menace à l’avenir. Un conseil spécial mené par un de leurs éthérés et constitué de hauts gradés de chaque caste de la société tau est chargé d’étudier la question. Le conseil comprend même un de leurs alliés nicassars, présent ici pour apporter aux tau son expertise sur le Warp et pallier leur ignorance dans le domaine psychique. Ainsi les tau savent que ce que les impériaux appellent des saints est différent des "simples" psykers.
Les tau capturent ainsi une sœur de bataille qu’ils savent avoir été en contact rapproché avec une sainte sur le champ de bataille, en vue de lui extirper des infos sur le sujet.
Cela ouvre à des séances de torture "propre", sans aucune blessure physique, à base de privation totale de sommeil dans une belle cellule spacieuse, confortable et immaculée. Très tau/hypocrite dans le genre. Les xenos veulent la briser psychologiquement et la rendre plus malléable et volubile pour l’interroger.
Lesdits interrogatoires, menés par l’ambassadeur puis par l’éthéré, sont intéressants. C’est une belle confrontation de deux idéologies à première vue totalement différentes mais qui dans le sous-texte comprennent quand même leur lot de similarités, comme le laissent entendre par moments les représentants des deux espèces.
Malgré tout la joute verbale est musclée, la sœur ne se laissant pas faire et résistant bien au manque de sommeil, et on retrouve des deux côtés un bon petit paquet de punchlines destinées à rabaisser l’autre espèce. Sympa.
Ce qui est marrant aussi c’est que malgré son arrogance et son sentiment de supériorité par rapport aux humains, l’éthéré connaît la puissance réelle de l’Imperium et sait que les tau en tant qu’espèce ne font pas le poids. Donc malgré une façade confiante et hautaine face à la sœur et avec ses subordonnés, malgré aussi des moqueries permanentes envers ces pauvres humains à la technologie désuète, il sait dans le fond qu’il lui faut manœuvrer en finesse, pour ne pas dire raser les murs, afin de ne pas réveiller l’ours impérial :p Quand ses conseillers se montrent un peu trop bourrin et suggèrent d’aller capturer une sainte pour l’autopsier, il les calme direct et tu sens presque la petite goutte de sueur perler sur son front bombé ^^
Les séances d’interrogatoires sont entrecoupées de flashbacks davantage orientés militaires, pas forcément foufou mais qui ont pour originalité de mettre aux prises les xenos avec les forces de l’Ecclesiarchie. Ça change.
Les combats ne sont pas ce qu’il y a de plus intéressants par contre, c’est souvent en dents de scie avec Kelly, même si ici on a droit à des confrontations peu ordinaires.
Les scènes d’action avec ces machines de pénitence totalement useless (cela dit, c’est tout le concept de ces "mecha" qui l’est…) étaient pénibles à lire. Mais à côté de ça c’était cool de voir les arco-flagellants surprendre les tau et faire des ravages au corps à corps sur ces petits êtres frêles Au début les tau ne voient en eux que d’immondes cadavres cybernétisés qu'on a laissé pourrir sur le champ de bataille, énième signe de la déviance de l’Imperium, puis les flagellants reçoivent leur mot d’activation et c’est la curée :p
Aussi, quel plaisir indicible de voir, à la fin,
- Spoiler:
- les huiles Tau se faire bolosser au corps à corps par la sista, après avoir fait preuve d’une insupportable suffisance hautaine avec elle. Le clou du spectacle a été de voir cette petite croquette d’éthéré finir par perdre son calme imperturbable quand il comprend qu’il va y passer, avant justement de se faire tasser méchamment la truffe contre un accoudoir et de couiner comme un squig qu’on saigne :3
J’ai toujours été frustré de ne pas avoir de texte romancé digne de ce nom pour décrire le mythique assassinat d’Aun’va, j’ai donc pris cette scène comme une bonne petite compensation.
En points négatifs/bof, il y a les combats, dont j’ai déjà parlé.
- Spoiler:
- Je trouve aussi que l’auteur y va peut-être un peu trop fort sur les saintes, qui ici :
arrivent à se… passer le relai (?). La sainte dont il est question finit par se faire avoir mais juste avant de caner elle parle un peu à la sœur de bataille, la touche et semble lui transmettre son "pouvoir" car la sista fera plus tard dans l’histoire preuve de certains dons peu ordinaires…
En bref, un bon texte original, dans la veine des autres productions de Kelly sur les tau : riche en fluff et venant rajouter un peu de perspective dans mon appréciation de cette faction, avec notamment toujours cet étrange double-jeu des éthérés, et puis cet usage retors du soft power tau pour subvertir les populations des planètes à coloniser. La confrontation dogmatique avec l’Imperium, à travers les échanges entre la sœur de bataille et ses geôliers, est savoureuse, même s’il manquait selon moi quelques arguments de poids côté impérial, mais la sœur était percluse de sommeil donc on lui pardonne ^^
Le martyre de sœur Laureline
Troisième nouvelle que je lis de cet auteur (toujours sur le même sujet d'ailleurs ), et même si c'est un poil meilleur que les autres ça reste quand même plutôt mauvais, très peu subtil et témoigne d’une méconnaissance profonde des basiques de la narration.
Tout y est simpliste et stéréotypé : le siège d'une "forteresse imprenable" adossée à la montagne, défendue par un groupe de gentils croyants attaqués par de méchants troupeaux de Nurgleux résilients et contaminants. Les défenseurs sont appuyés par des sœurs de bataille roides, qui ânonnent à tout-va moult platitudes spirituelles et subissent, ô hasard, les problèmes vox habituels aux moments les plus critiques.
L'ambiance est tristement générique, les points-clefs du scénario sont convenus, les difficultés scénaristiques évacuées sans complexe et de manière peu crédible.
L'aspect mystérieux de l'intrigue est aussi géré avec les pieds. Face aux sœurs de bataille, les locaux d'importance sont dès le départ tous présentés de manière menaçante ou troublante, histoire de noyer le poisson et d'introduire au forceps du doute chez le lecteur. Sauf que c’est grossièrement fait, ça fait artificiel ou ça paraît illogique selon les persos.
Et puis le cureton qui accompagne les sœurs fait quasiment jusqu'à la dernière page de la rétention d'info sur la nature de sa mission secrète, alors que dans la diégèse ça ne fait juste aucun sens de ne pas le dire à son escouade de sistas. Ajoutons à tous ces défauts une gestion calamiteuse du suspense donc.
Ah oui aussi, autre élément risible : les protagonistes ont tellement peur de faire des sœurs de bataille des dommages collatéraux que quand l’une d’elles se fait attaquer à mains nues par un pack de Nurgleux, bah ils préfèrent faire semblant de l'aider en tentant de la dégager à coups de poings ou de coups de crosse de fusil laser, ce qui évidemment est inefficace face au nombre d’assaillants, avant de hausser les épaules et de la laisser se démerder sans avoir tenté le maximum pour la sauver, par exemple en utilisant leurs armes, ce qui aurait de toute façon eu peu de chances de la tuer de manière collatérale puisqu’elle est revêtue d’une ARMURE ÉNERGÉTIQUE INTÉGRALE xD
Peut-on, s’il-vous plaît, virer cet auteur incompétent qui à l’évidence a été choisi (et conservé) sur des critères tout sauf méritocratiques ?
Noté le tout Moyen.
Pour info :
Le fil conducteur des trois histoires est anecdotique, sans que cela ne nuise aux textes non plus.
Les histoires appartiennent au néo-fluff et s’inscrivent dans le contexte de la Cicatrix Maledictum.
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
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