[Lettres De Sang 17] Legion in one - Cerberus
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[Lettres De Sang 17] Legion in one - Cerberus
Legion in one – Cerberus
............
Les deux se faisaient face, en silence, leurs corps cinglés par les embruns qui s’écrasaient de manière incessante sur l’îlot. Des vagues régulières s’adonnaient à un assaut côtier qui n’aurait pas de résultats concrets avant plusieurs millénaires, une patience élémentaire dont ne disposaient pas les êtres carbonés qui occupaient actuellement la masse de terre. Lorsqu’elle fût détectée, l’odeur des toxines poussa l’un des deux à l’action.
Le capitaine observait l’océan aux côtés du sergent Judius qui l’avait rejoint.
Il y distinguait une multitude de vagues mauvaises et le murmure d’une foule en marche sous l’eau, qui approchait...
« Qu’est-ce donc que cette sorcellerie capitaine? Cet océan et cette pluie n’étaient pas là hier! Mes yeux voient de l’eau mais les rapports que je reçois m’indiquent que ce liquide est composé d’une multitude de maladies. » s’étonnait Judius.
Les ruines de la cité chorale à l’Est avaient été englouties par des eaux maudites.
Un liquide putride recouvrait les tranchées.
L’horizon était constitué de multiples îlots abritant des bunkers pour la plupart éventrés.
C’est ainsi que Nurgle avait redessiné la surface d’Istvan III après le départ de l'armée du maître de guerre Horus.
A travers la pluie toxique, le capitaine fit un signe au groupe de survivants positionné à trois îlots plus loin d’eux.
Ce groupe était composé de deux Emperor Children: le sergent Solathen et le dreadnought Rylanor.
L’ancien n’était plus en capacité de se mouvoir depuis qu’une ogive avait détruit ses jambes lors du bombardement orbital.
Il avait été impossible de le transporter jusqu’à eux, aussi le sergent Solathen avait choisi de demeurer au côté du dreadnought de sa légion.
Leur position de défense était précaire, car maintenant qu’ils n’avaient plus de visibilité, ils avaient perdus leur avantage, procuré par les armes lourdes du dreadnought.
Mis à part les Emperor Children, il n’y avait pas d’autres loyalistes dans les environs.
Le capitaine doutait même qu’il resta d’autres space marines quelque part.
Les expéditions à la recherche de ressources et de survivants s’étaient toutes soldées par des échecs.
La dernière sortie avait d’ailleurs été tragique car seul le sergent Judius en était revenu vivant.
Judius s’adressa au capitaine:
« Capitaine, allez-vous reposer dans le bunker. Je prends le relais du poste de garde. »
Le capitaine le quitta, fit quelque pas pour regagner le bunker lorsqu’il sentit une forte odeur de putréfaction dans l’air.
Il se retourna et se retrouva nez à nez avec Judius qui abattait son épée sur lui.
Le capitaine esquiva de justesse l’attaque sournoise.
« Sergent que vous arrive-t-il? » lui lança-t-il.
Mais Judius ne répondit pas.
Au lieu de cela, son visage se changea en une face effrayante, mi infernale, mi animale, sombre, couturée de cicatrices entrecroisées d’où suintaient des gouttes rouges, avec des yeux sans paupières et en flammes.
Le capitaine leva son épée pour parer un second coup qui l’envoya dans la grève plus bas.
Alors qu’il essayait de se relever son esprit s’alourdissait.
++ Je vois que je ne suis pas le seul à être un imposteur ici… Qui es-tu? ++
Pendant que la créature pulsait dans son esprit, le capitaine apercevait autour de lui des zombies qui émergeaient de l’eau, et déjà plus de soixante de ces morts, poussant des rugissements et la gueule béante, s’avançaient pour le dévorer.
Paralysé, il n’arrivait pas à se mouvoir, ni à parler, et il crut que s’en était fait de lui.
« Nous sommes attaqués! » cria au loin le sergent Solathen.
Six death guards qui se reposaient à l’intérieur du bunker en ressortirent aussitôt.
Ils hésitèrent un instant avant de pointer leurs armes sur le sergent Judius, bien que son visage fut devenu monstrueux.
Cela donna le temps au démon de s’échapper dans l’océan.
Quatre cents mort-vivants constitués de space marines et d’Istvaniens désarticulés, encerclaient leur position.
« Formation Testudo! » ordonna le capitaine en se relevant.
Sur l’îlot voisin, Solathen combattait héroïquement les ennemis qui venaient à son contact.
« Ne restez pas ici sergent! Nous savons tous les deux que ce sera notre dernier combat. » gronda Rylanor.
-Dans ce cas, je pars venger Judius.
-Je n’en n’espérais pas moins d’un vrai Emperor Children!
Rylanor tira dans la direction qu’avait prise Judius, et son tir nourri coupa l’océan en deux.
Solathen s’engouffra dans la brèche crée par Rylanor et il put traverser les rangs ennemis pour partir à la poursuite de Judius.
Les zombies s’agglutinaient maintenant autour du dreadnought, la pression exercée faisait éclater son blindage.
Rylanor activa un programme d’autodestruction, et il emporta avec lui les milliers d’ennemis qui l’entouraient.
Solathen courait dans les profondeurs de l’océan, les capteurs de son armure s’alarmaient de la composition dangereuse de l’élément marin dans lequel il évoluait.
Sa proie s’était arrêtée, elle lui faisait face.
Il constata avec horreur que son ennemi avait pris l’apparence du capitaine Demeter.
Le capitaine Solomon Demeter avait combattu à ses côtés dans le palais de la cité chorale.
++ Solathen, pourquoi ne m’as-tu pas vengé? ++
Une épée transperça l’image du capitaine Demeter, et alors que Demeter s’effondrait au sol la silhouette du capitaine Lucius se matérialisa.
La vision de Solathen s’embrumait, il se savait prisonnier d’une illusion et il cherchait à la combattre.
Il entendit ensuite la voix du capitaine Saul Tarvitz:
++ Solathen, ne laissez pas Lucius s’échapper, abattez-le, il nous a trahi!++
Puis la mort vint, et Solathen n’entendit plus rien.
Pendant ce temps, sur l’îlot au bunker, un dernier loyaliste sortait de l’abri en titubant.
Ce guerrier grognait des jurons incompréhensibles au fur et à mesure qu’il découpait ses adversaires, avec les deux haches tronçonneuses qui étaient attachés à ses avant-bras.
Il s’appelait Ehrlen, et il était un capitaine World Eater.
Le capitaine Ehrlen avait perdu ses mains lorsqu’il avait affronté son Primarque Angron.
Défiguré et le corps brisé de toute part, il faisait preuve d’une résistance hors du commun pour un Astarte lourdement blessé.
On sentait de la haine et de la férocité dans les coups qu’il portait.
Il faisait, pour respirer, de grands efforts convulsifs.
Les huit derniers survivants d'Istvan III combattaient dos à dos au corps à corps.
Une pluie diluvienne faite de toutes les maladies existantes, tombait par nappes sur leurs épaulettes.
Ils synchronisaient leurs mouvements et la défense du groupe était parfaite.
Les coups de bélier de la horde ennemie, ne les faisaient pas céder.
Les cadavres de zombies s’empilaient sous leurs pieds et ils en rejetaient régulièrement dans l’océan pour éviter de se faire acculer.
L’air humide était imprégné d’odeurs de putréfaction et l’eau prenait une couleur rouge sang.
Une vibration intense faite de tous les bruits de l’ouragan planait autour d’eux.
La tempête durait depuis six jours, et, le septième, la violence des assauts au lieu de diminuer semblait encore augmenter.
Le douzième jour, l’ennemi était finalement repoussé.
............
Le lendemain, la matinée était aussi calme que la mort.
Il n’y avait pas le moindre murmure de vent, l’océan aux mille maladies luisait comme une glace polie, et le ciel était vide.
Cette tranquillité des choses était oppressante, et résumait bien l’état d’esprit des loyalistes après la perte des braves Judius, Rylanor, et Solathen.
Le groupe s’était regroupé dans le bunker pour discuter.
Le virus « dévoreur de vie » avait ravagé toutes les matières organiques de la planète.
Très affaiblis, ils avaient déjà résisté très longtemps sans eau ni nourriture.
- Geral laisse-moi soigner tes blessures.
- Le capitaine Ehrlen a des blessures plus graves que moi alors occupe-toi d’abord de lui Antonius.
- C’est inutile, il est maintenant en transe de préservation.
- Mille deux cents jours, cela fait mille deux cents jours…
- Nos vies dépendent de cette balise de secours. Nous émettons un SOS depuis deux ans. Où sont les navettes? Pourquoi les secours ne viennent-ils pas?
Solathen leur avait raconté que le capitaine Nathaniel Garro s’était emparé d’une frégate, l’Eisenstein, et qu’il avait juré de revenir les chercher avec les légions loyales.
- Ils doivent être occupés à guerroyer contre les traîtres.
- Je vais vous dire ou on est secouru rapidement ou on meurt.
- Nos expéditions échouent parce que nous sommes trop diminués.
- Il n’y a plus ni eau ni nourriture dehors.
- Alors on va tous mourir les uns après les autres en combattant.
- Quand je tomberai, ne laissez pas l’ennemi avoir mon corps.
- Il faut manger ces morts-vivants et attendre les secours. Il faut manger de la viande.
- En tout cas, si je meurs, j’accepte que vous utilisiez mon corps comme eau et nourriture.
- Si je tombe moi aussi, vous avez ma permission pour me manger.
- Je ne ferai jamais cela, nous sommes toujours civilisés.
- Il faut lutter pour vivre. Je mangerai.
- On ne va pas survivre en étant des cannibales?
- Tu es prêt à découper la chair de ton frère et à en manger? Ou alors à prendre le risque de manger l’un de ces zombies?
- Tout le monde comprendra, si l’on survit après s’être nourri des nôtres ou de ces choses…
- Si nous le faisons nous ne serons plus jamais les mêmes. Nous deviendrons comme ceux qui sont dehors.
- A vous écouter, je me rends compte qu’il est temps pour nous de mourir. Il est l’heure pour nous de partir dignement avant que l’on devienne des animaux.
- Quoi que l’on décide, nous savons tous ce que c’est de survivre dans ces conditions. C’est impossible et pourtant nous l’avons fait. Je suis très fier d’être là avec vous mes frères.
- Bien dit.
- Fraternité et honneur.
- Morts aux traîtres.
- Votons mes frères.
- Votons.
Selon leur volonté, le capitaine mit fin aux jours de ses hommes et de Ehrlen.
Au moment où il s’apprêtait à se suicider, le capitaine se parlait à lui-même:
« TU as fait tout ce que tu pouvais, comme MOI. »
Pouvait-il laisser partir ainsi ce cortège de héros?
............
Tout seul désormais, il avait laissé son armure dehors et il survivait enfermé dans le bunker en se nourrissant du corps de ses hommes.
Son corps était amaigri par les années qui passaient.
Les zombies dehors grognaient et tapaient en permanence contre le bunker.
Il luttait à tout instant pour ne pas sombrer dans la folie.
Afin d’occuper ses pensées, il comptait les bips qu’émettait la balise de secours.
Combien de corps avait-il inspecté sur le champ de bataille? Leurs souvenirs le hantaient…
Mais il se devait de ne pas les oublier et de survivre coûte que coûte pour que « ces héros » ne meurent pas en lui.
Il s’efforçait de se souvenir pourquoi il était ici et quand il y parvenait, il redevenait lucide, et alors il se concentrait là-dessus et sur l’espoir d’être un jour secouru.
++ Doppelgänger es-tu là? ++
La créature venait régulièrement lui rendre visite.
++ Qui es-tu? ++
Son centre identitaire n’était pas stable, il oscillait en permanence, alors il répondit :
« Je... Je… Je le connais bien… Je suis lui… Je suis Garviel Loken »
++ Non tu n’es pas Garviel Loken. Tu es vraiment parvenu à te glisser dans sa peau et à tromper tout le monde.
Fascinant...
Si je te donne mon nom, me donneras-tu le tien? Je suis Ix'thar'ganix... Alors quel est ton vrai nom? ++
Sa personnalité d’origine avait disparu, il lui était impossible de répondre à cette question.
Son moi était fragmenté, et il fonctionnait tant bien que mal, en quête d’un équilibre parmi ses autres identités, ces souvenirs dérobés qui avaient pris vie en lui…
Lors d’une nuit sombre, l’angoisse le gagne.
Il se souvient de ce soldat déserteur traumatisé.
L’unité de sa légion avait volé en éclat.
Sous le choc, la conscience de ce Space Marine s’était décomposée…
« Ce n’est pas moi qui ai vécu ça, c’est quelqu’un d’autre... » essayait-il de se rassurer.
Il était resté sur Istvan au lieu de monter à bord des navettes qui rejoignaient le Vengeful Spirit.
Devant le Parlement en ruine, là où son capitaine Horus Aximand était revenu la mine abattue, le soldat déserteur exhume le corps sans vie du capitaine Garviel Loken.
Il ouvre sa bouche sur la gorge nue du glorieux héros tombé et il boit ses souvenirs.
La nuit se faisait plus noire encore.
Il se réveillait trempé par ce cauchemar.
Avait-il imaginé cette histoire?
............
La porte du bunker explosa et il n’eut pas le temps d’opposer une résistance qu’il fut aussitôt menotté et traîné à l’extérieur.
La luminosité lui brûlait les yeux, l’océan avait disparu laissant place autour de lui à un paysage ravagé et apocalyptique.
Quatre space marines en armure l’entouraient, ils avaient pris le temps de fouiller le bunker avant de l’interroger.
« Qui êtes-vous? » leur demanda-t-il.
L’un des quatre répondit prudemment et ajouta d’un air grave: « Et vous? »
Il eut un petit rire clair, et dit: « Moi?… Mais je suis Ehrlen!… »
« As-tu mangé Ehrlen? » lui demanda une autre voix derrière lui.
« Je ne sais pas… Je ne me souviens pas…»
« Ordure!» répondu la même voix et Macer Varren le World Eater, le frappa aux omoplates.
Il reconnut les deux Space Marines qui lui faisaient face.
C’était Nathaniel Garro et Garviel Loken.
D’ailleurs Garviel Loken lui avait volé son armure…
Le quatrième guerrier fit une apparition dans son champ de vision, il lui était inconnu, il portait une coiffe de psyker:
« Symptômes dissociatifs, son conditionnement a sauté… » dit Tylos Rubio.
« Garviel, il te ressemble, il est certainement originaire de ta légion. Le connais-tu ? » fit Nathaniel Garro.
« Non »
« Bien. Je te laisse décider de son sort. En tout cas, sa balise de secours nous a guidé jusqu’à toi. Je suis content de t’avoir retrouvé Garviel ».
Garviel acquiesça et posa sa main sur l’épaulette de Garro dans un signe de fraternité.
Puis il sortit son épée de son fourreau sans un mot, un geste qui indiquait sa décision.
Leur prisonnier se débattait frénétiquement et Macer Varren avait du mal à le maitriser.
« Lequel d’entre vous est Ix’thar’ganix??? » hurlait-il.
Une inquiétude habitait son esprit, il ne pouvait se persuader que ces space marines étaient venus le secourir, et qu’ils n’étaient pas aussi un autre genre, passablement humain, de monstres avec l’apparence extérieure d’Astartes.
Afin de le calmer Tylos Rubio lui dit:
++ Frère, laisse-nous abréger ton tourment. Tu ne fais que nous précéder dans un voyage que nous ferons tous. ++
Mais le prisonnier n’entendait pas se laisser faire.
« Vous n’aurez pas mon corps, vous ne NOUS aurez pas vivants…»
Il déroba avec sa bouche la grenade à fragmentation qui était accrochée à l’armure de Garviel Loken et la dégoupilla avec ses dents.
Aussitôt Tylos Rubio repoussa avec son esprit la grenade et celle-ci explosa à cinq mètres au-dessus d’eux.
Ils se retrouvèrent tous propulsés à terre sous l’effet de la déflagration.
Alors que la fumée se dissipait, et que les chevaliers errants reprenaient leurs esprits, Tylos Rubio s’aperçut que l’enveloppe charnelle de Garviel Loken se remodelait.
Ils avaient visiblement été trompés, une créature de l’aether s’était fait passer pour Garviel Loken.
Le monstre arborait un visage sanguinolent aux yeux enflammés.
++Exorcisamum te creatura anue. Vade retro.++ fit Tylos Rubio.
Mais le sortilège n’eût aucun effet et la créature lança un terrible assaut psychique sur les trois chevaliers errants les forçant à mettre genou à terre.
Ils furent confrontés à leurs échecs et leurs doutes les plus extrêmes.
La tête de Garro le brûlait.
« Tylos fait quelque chose je t’en prie. »
++Exorcisamum te creatura anue. Vade retro.++ répéta péniblement Rubio.
++J’essaie Nathaniel, mais la formule ne veut pas marcher… ++
C’est alors que le prisonnier se leva.
L’explosion de la grenade l’avait fortement blessé mais il arrivait encore à tenir debout.
« Ix’thar’ganix!!!»
++Quel est ton nom? ++
« Je vais te tuer Ix’thar’ganix!»
L’attention de la créature se détourna des chevaliers errants et Tylos Rubio pu réciter une nouvelle fois l’incantation.
++ Vade retro…++
Puis dans un acte désespéré il ajouta le nom de la créature dans sa formule.
++Vade… Ix’thar’ganix…++
Et le sort fonctionna…
Une fissure apparue dans l’espace réel et le démon fut renvoyé dans le Warp.
« Nathaniel! Leur nom est la clé pour les contrôler!!!»
Les chevaliers errants étaient remontés dans leur thunderhawk.
« Donc il n’y avait plus de survivants sur ce tas de cailloux… il ne restait que ce fou… » dit Varren alors qu’ils s’envolaient dans les airs et qu’il observait une meute de mort-vivants en contrebas.
Varren prit son bolter pour achever l’Astarte perdu qui luttait seul au sol.
« Il a été le seul à résister à cette créature. Il me semble évident que nous avons besoin de lui… » Ajouta Rubio.
« Ok j’ai compris… On y retourne… » fit Garro.
« Tâche de ne pas perdre une nouvelle fois ta jambe sur cette planète Nathaniel… » dit Varren en plaisantant.
Et ils sautèrent de leur appareil en plein vol.
............
Alors que les forces du maître de guerre assiégeaient Terra, huit astartes et quatre seigneurs furent présentés à l’Empereur par Malcador le Sigilitte.
L’Empereur s’approcha de l’un des chevaliers agenouillé devant lui.
Ce guerrier avait appris lors de son reconditionnement à maîtriser ses multiples personnalités.
« Personne n’est jamais vraiment incorruptible... A moins de n’être… personne. »
L’Astarte leva les yeux vers l’Empereur.
« Cerberus… Est-ce que je peux parler à Garviel Loken? »
L’Empereur le questionna sur ses rencontres avec Horus.
Il voulut savoir comment son fils préféré avait sombré.
L’Empereur fut ému par cet échange, sa détermination à gagner la guerre en ressortit renforcé, et il conclut:
« Malcador vous les avez bien choisis… »
2988 mots
« C’est avec une joie immense que j’appris que Garviel Loken avait survécu aux tragiques évènements survenus sur Istvan III.
J’avais pris connaissance, comme beaucoup, du témoignage audio Legion of one de Nathaniel Garro.
Mais à l’issu de nos retrouvailles je compris que cette histoire avait été inventée.
Malheureusement, je dois avouer que Garviel Loken est mort sur Istvan III...»
Mémoires de Iacton Gruze, ex capitaine des Luna Wolves.
Archives confidentielles de l’Inquisition.
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Les deux se faisaient face, en silence, leurs corps cinglés par les embruns qui s’écrasaient de manière incessante sur l’îlot. Des vagues régulières s’adonnaient à un assaut côtier qui n’aurait pas de résultats concrets avant plusieurs millénaires, une patience élémentaire dont ne disposaient pas les êtres carbonés qui occupaient actuellement la masse de terre. Lorsqu’elle fût détectée, l’odeur des toxines poussa l’un des deux à l’action.
Le capitaine observait l’océan aux côtés du sergent Judius qui l’avait rejoint.
Il y distinguait une multitude de vagues mauvaises et le murmure d’une foule en marche sous l’eau, qui approchait...
« Qu’est-ce donc que cette sorcellerie capitaine? Cet océan et cette pluie n’étaient pas là hier! Mes yeux voient de l’eau mais les rapports que je reçois m’indiquent que ce liquide est composé d’une multitude de maladies. » s’étonnait Judius.
Les ruines de la cité chorale à l’Est avaient été englouties par des eaux maudites.
Un liquide putride recouvrait les tranchées.
L’horizon était constitué de multiples îlots abritant des bunkers pour la plupart éventrés.
C’est ainsi que Nurgle avait redessiné la surface d’Istvan III après le départ de l'armée du maître de guerre Horus.
A travers la pluie toxique, le capitaine fit un signe au groupe de survivants positionné à trois îlots plus loin d’eux.
Ce groupe était composé de deux Emperor Children: le sergent Solathen et le dreadnought Rylanor.
L’ancien n’était plus en capacité de se mouvoir depuis qu’une ogive avait détruit ses jambes lors du bombardement orbital.
Il avait été impossible de le transporter jusqu’à eux, aussi le sergent Solathen avait choisi de demeurer au côté du dreadnought de sa légion.
Leur position de défense était précaire, car maintenant qu’ils n’avaient plus de visibilité, ils avaient perdus leur avantage, procuré par les armes lourdes du dreadnought.
Mis à part les Emperor Children, il n’y avait pas d’autres loyalistes dans les environs.
Le capitaine doutait même qu’il resta d’autres space marines quelque part.
Les expéditions à la recherche de ressources et de survivants s’étaient toutes soldées par des échecs.
La dernière sortie avait d’ailleurs été tragique car seul le sergent Judius en était revenu vivant.
Judius s’adressa au capitaine:
« Capitaine, allez-vous reposer dans le bunker. Je prends le relais du poste de garde. »
Le capitaine le quitta, fit quelque pas pour regagner le bunker lorsqu’il sentit une forte odeur de putréfaction dans l’air.
Il se retourna et se retrouva nez à nez avec Judius qui abattait son épée sur lui.
Le capitaine esquiva de justesse l’attaque sournoise.
« Sergent que vous arrive-t-il? » lui lança-t-il.
Mais Judius ne répondit pas.
Au lieu de cela, son visage se changea en une face effrayante, mi infernale, mi animale, sombre, couturée de cicatrices entrecroisées d’où suintaient des gouttes rouges, avec des yeux sans paupières et en flammes.
Le capitaine leva son épée pour parer un second coup qui l’envoya dans la grève plus bas.
Alors qu’il essayait de se relever son esprit s’alourdissait.
++ Je vois que je ne suis pas le seul à être un imposteur ici… Qui es-tu? ++
Pendant que la créature pulsait dans son esprit, le capitaine apercevait autour de lui des zombies qui émergeaient de l’eau, et déjà plus de soixante de ces morts, poussant des rugissements et la gueule béante, s’avançaient pour le dévorer.
Paralysé, il n’arrivait pas à se mouvoir, ni à parler, et il crut que s’en était fait de lui.
« Nous sommes attaqués! » cria au loin le sergent Solathen.
Six death guards qui se reposaient à l’intérieur du bunker en ressortirent aussitôt.
Ils hésitèrent un instant avant de pointer leurs armes sur le sergent Judius, bien que son visage fut devenu monstrueux.
Cela donna le temps au démon de s’échapper dans l’océan.
Quatre cents mort-vivants constitués de space marines et d’Istvaniens désarticulés, encerclaient leur position.
« Formation Testudo! » ordonna le capitaine en se relevant.
Sur l’îlot voisin, Solathen combattait héroïquement les ennemis qui venaient à son contact.
« Ne restez pas ici sergent! Nous savons tous les deux que ce sera notre dernier combat. » gronda Rylanor.
-Dans ce cas, je pars venger Judius.
-Je n’en n’espérais pas moins d’un vrai Emperor Children!
Rylanor tira dans la direction qu’avait prise Judius, et son tir nourri coupa l’océan en deux.
Solathen s’engouffra dans la brèche crée par Rylanor et il put traverser les rangs ennemis pour partir à la poursuite de Judius.
Les zombies s’agglutinaient maintenant autour du dreadnought, la pression exercée faisait éclater son blindage.
Rylanor activa un programme d’autodestruction, et il emporta avec lui les milliers d’ennemis qui l’entouraient.
Solathen courait dans les profondeurs de l’océan, les capteurs de son armure s’alarmaient de la composition dangereuse de l’élément marin dans lequel il évoluait.
Sa proie s’était arrêtée, elle lui faisait face.
Il constata avec horreur que son ennemi avait pris l’apparence du capitaine Demeter.
Le capitaine Solomon Demeter avait combattu à ses côtés dans le palais de la cité chorale.
++ Solathen, pourquoi ne m’as-tu pas vengé? ++
Une épée transperça l’image du capitaine Demeter, et alors que Demeter s’effondrait au sol la silhouette du capitaine Lucius se matérialisa.
La vision de Solathen s’embrumait, il se savait prisonnier d’une illusion et il cherchait à la combattre.
Il entendit ensuite la voix du capitaine Saul Tarvitz:
++ Solathen, ne laissez pas Lucius s’échapper, abattez-le, il nous a trahi!++
Puis la mort vint, et Solathen n’entendit plus rien.
Pendant ce temps, sur l’îlot au bunker, un dernier loyaliste sortait de l’abri en titubant.
Ce guerrier grognait des jurons incompréhensibles au fur et à mesure qu’il découpait ses adversaires, avec les deux haches tronçonneuses qui étaient attachés à ses avant-bras.
Il s’appelait Ehrlen, et il était un capitaine World Eater.
Le capitaine Ehrlen avait perdu ses mains lorsqu’il avait affronté son Primarque Angron.
Défiguré et le corps brisé de toute part, il faisait preuve d’une résistance hors du commun pour un Astarte lourdement blessé.
On sentait de la haine et de la férocité dans les coups qu’il portait.
Il faisait, pour respirer, de grands efforts convulsifs.
Les huit derniers survivants d'Istvan III combattaient dos à dos au corps à corps.
Une pluie diluvienne faite de toutes les maladies existantes, tombait par nappes sur leurs épaulettes.
Ils synchronisaient leurs mouvements et la défense du groupe était parfaite.
Les coups de bélier de la horde ennemie, ne les faisaient pas céder.
Les cadavres de zombies s’empilaient sous leurs pieds et ils en rejetaient régulièrement dans l’océan pour éviter de se faire acculer.
L’air humide était imprégné d’odeurs de putréfaction et l’eau prenait une couleur rouge sang.
Une vibration intense faite de tous les bruits de l’ouragan planait autour d’eux.
La tempête durait depuis six jours, et, le septième, la violence des assauts au lieu de diminuer semblait encore augmenter.
Le douzième jour, l’ennemi était finalement repoussé.
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Le lendemain, la matinée était aussi calme que la mort.
Il n’y avait pas le moindre murmure de vent, l’océan aux mille maladies luisait comme une glace polie, et le ciel était vide.
Cette tranquillité des choses était oppressante, et résumait bien l’état d’esprit des loyalistes après la perte des braves Judius, Rylanor, et Solathen.
Le groupe s’était regroupé dans le bunker pour discuter.
Le virus « dévoreur de vie » avait ravagé toutes les matières organiques de la planète.
Très affaiblis, ils avaient déjà résisté très longtemps sans eau ni nourriture.
- Geral laisse-moi soigner tes blessures.
- Le capitaine Ehrlen a des blessures plus graves que moi alors occupe-toi d’abord de lui Antonius.
- C’est inutile, il est maintenant en transe de préservation.
- Mille deux cents jours, cela fait mille deux cents jours…
- Nos vies dépendent de cette balise de secours. Nous émettons un SOS depuis deux ans. Où sont les navettes? Pourquoi les secours ne viennent-ils pas?
Solathen leur avait raconté que le capitaine Nathaniel Garro s’était emparé d’une frégate, l’Eisenstein, et qu’il avait juré de revenir les chercher avec les légions loyales.
- Ils doivent être occupés à guerroyer contre les traîtres.
- Je vais vous dire ou on est secouru rapidement ou on meurt.
- Nos expéditions échouent parce que nous sommes trop diminués.
- Il n’y a plus ni eau ni nourriture dehors.
- Alors on va tous mourir les uns après les autres en combattant.
- Quand je tomberai, ne laissez pas l’ennemi avoir mon corps.
- Il faut manger ces morts-vivants et attendre les secours. Il faut manger de la viande.
- En tout cas, si je meurs, j’accepte que vous utilisiez mon corps comme eau et nourriture.
- Si je tombe moi aussi, vous avez ma permission pour me manger.
- Je ne ferai jamais cela, nous sommes toujours civilisés.
- Il faut lutter pour vivre. Je mangerai.
- On ne va pas survivre en étant des cannibales?
- Tu es prêt à découper la chair de ton frère et à en manger? Ou alors à prendre le risque de manger l’un de ces zombies?
- Tout le monde comprendra, si l’on survit après s’être nourri des nôtres ou de ces choses…
- Si nous le faisons nous ne serons plus jamais les mêmes. Nous deviendrons comme ceux qui sont dehors.
- A vous écouter, je me rends compte qu’il est temps pour nous de mourir. Il est l’heure pour nous de partir dignement avant que l’on devienne des animaux.
- Quoi que l’on décide, nous savons tous ce que c’est de survivre dans ces conditions. C’est impossible et pourtant nous l’avons fait. Je suis très fier d’être là avec vous mes frères.
- Bien dit.
- Fraternité et honneur.
- Morts aux traîtres.
- Votons mes frères.
- Votons.
Selon leur volonté, le capitaine mit fin aux jours de ses hommes et de Ehrlen.
Au moment où il s’apprêtait à se suicider, le capitaine se parlait à lui-même:
« TU as fait tout ce que tu pouvais, comme MOI. »
Pouvait-il laisser partir ainsi ce cortège de héros?
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Tout seul désormais, il avait laissé son armure dehors et il survivait enfermé dans le bunker en se nourrissant du corps de ses hommes.
Son corps était amaigri par les années qui passaient.
Les zombies dehors grognaient et tapaient en permanence contre le bunker.
Il luttait à tout instant pour ne pas sombrer dans la folie.
Afin d’occuper ses pensées, il comptait les bips qu’émettait la balise de secours.
Combien de corps avait-il inspecté sur le champ de bataille? Leurs souvenirs le hantaient…
Mais il se devait de ne pas les oublier et de survivre coûte que coûte pour que « ces héros » ne meurent pas en lui.
Il s’efforçait de se souvenir pourquoi il était ici et quand il y parvenait, il redevenait lucide, et alors il se concentrait là-dessus et sur l’espoir d’être un jour secouru.
++ Doppelgänger es-tu là? ++
La créature venait régulièrement lui rendre visite.
++ Qui es-tu? ++
Son centre identitaire n’était pas stable, il oscillait en permanence, alors il répondit :
« Je... Je… Je le connais bien… Je suis lui… Je suis Garviel Loken »
++ Non tu n’es pas Garviel Loken. Tu es vraiment parvenu à te glisser dans sa peau et à tromper tout le monde.
Fascinant...
Si je te donne mon nom, me donneras-tu le tien? Je suis Ix'thar'ganix... Alors quel est ton vrai nom? ++
Sa personnalité d’origine avait disparu, il lui était impossible de répondre à cette question.
Son moi était fragmenté, et il fonctionnait tant bien que mal, en quête d’un équilibre parmi ses autres identités, ces souvenirs dérobés qui avaient pris vie en lui…
Lors d’une nuit sombre, l’angoisse le gagne.
Il se souvient de ce soldat déserteur traumatisé.
L’unité de sa légion avait volé en éclat.
Sous le choc, la conscience de ce Space Marine s’était décomposée…
« Ce n’est pas moi qui ai vécu ça, c’est quelqu’un d’autre... » essayait-il de se rassurer.
Il était resté sur Istvan au lieu de monter à bord des navettes qui rejoignaient le Vengeful Spirit.
Devant le Parlement en ruine, là où son capitaine Horus Aximand était revenu la mine abattue, le soldat déserteur exhume le corps sans vie du capitaine Garviel Loken.
Il ouvre sa bouche sur la gorge nue du glorieux héros tombé et il boit ses souvenirs.
La nuit se faisait plus noire encore.
Il se réveillait trempé par ce cauchemar.
Avait-il imaginé cette histoire?
............
La porte du bunker explosa et il n’eut pas le temps d’opposer une résistance qu’il fut aussitôt menotté et traîné à l’extérieur.
La luminosité lui brûlait les yeux, l’océan avait disparu laissant place autour de lui à un paysage ravagé et apocalyptique.
Quatre space marines en armure l’entouraient, ils avaient pris le temps de fouiller le bunker avant de l’interroger.
« Qui êtes-vous? » leur demanda-t-il.
L’un des quatre répondit prudemment et ajouta d’un air grave: « Et vous? »
Il eut un petit rire clair, et dit: « Moi?… Mais je suis Ehrlen!… »
« As-tu mangé Ehrlen? » lui demanda une autre voix derrière lui.
« Je ne sais pas… Je ne me souviens pas…»
« Ordure!» répondu la même voix et Macer Varren le World Eater, le frappa aux omoplates.
Il reconnut les deux Space Marines qui lui faisaient face.
C’était Nathaniel Garro et Garviel Loken.
D’ailleurs Garviel Loken lui avait volé son armure…
Le quatrième guerrier fit une apparition dans son champ de vision, il lui était inconnu, il portait une coiffe de psyker:
« Symptômes dissociatifs, son conditionnement a sauté… » dit Tylos Rubio.
« Garviel, il te ressemble, il est certainement originaire de ta légion. Le connais-tu ? » fit Nathaniel Garro.
« Non »
« Bien. Je te laisse décider de son sort. En tout cas, sa balise de secours nous a guidé jusqu’à toi. Je suis content de t’avoir retrouvé Garviel ».
Garviel acquiesça et posa sa main sur l’épaulette de Garro dans un signe de fraternité.
Puis il sortit son épée de son fourreau sans un mot, un geste qui indiquait sa décision.
Leur prisonnier se débattait frénétiquement et Macer Varren avait du mal à le maitriser.
« Lequel d’entre vous est Ix’thar’ganix??? » hurlait-il.
Une inquiétude habitait son esprit, il ne pouvait se persuader que ces space marines étaient venus le secourir, et qu’ils n’étaient pas aussi un autre genre, passablement humain, de monstres avec l’apparence extérieure d’Astartes.
Afin de le calmer Tylos Rubio lui dit:
++ Frère, laisse-nous abréger ton tourment. Tu ne fais que nous précéder dans un voyage que nous ferons tous. ++
Mais le prisonnier n’entendait pas se laisser faire.
« Vous n’aurez pas mon corps, vous ne NOUS aurez pas vivants…»
Il déroba avec sa bouche la grenade à fragmentation qui était accrochée à l’armure de Garviel Loken et la dégoupilla avec ses dents.
Aussitôt Tylos Rubio repoussa avec son esprit la grenade et celle-ci explosa à cinq mètres au-dessus d’eux.
Ils se retrouvèrent tous propulsés à terre sous l’effet de la déflagration.
Alors que la fumée se dissipait, et que les chevaliers errants reprenaient leurs esprits, Tylos Rubio s’aperçut que l’enveloppe charnelle de Garviel Loken se remodelait.
Ils avaient visiblement été trompés, une créature de l’aether s’était fait passer pour Garviel Loken.
Le monstre arborait un visage sanguinolent aux yeux enflammés.
++Exorcisamum te creatura anue. Vade retro.++ fit Tylos Rubio.
Mais le sortilège n’eût aucun effet et la créature lança un terrible assaut psychique sur les trois chevaliers errants les forçant à mettre genou à terre.
Ils furent confrontés à leurs échecs et leurs doutes les plus extrêmes.
La tête de Garro le brûlait.
« Tylos fait quelque chose je t’en prie. »
++Exorcisamum te creatura anue. Vade retro.++ répéta péniblement Rubio.
++J’essaie Nathaniel, mais la formule ne veut pas marcher… ++
C’est alors que le prisonnier se leva.
L’explosion de la grenade l’avait fortement blessé mais il arrivait encore à tenir debout.
« Ix’thar’ganix!!!»
++Quel est ton nom? ++
« Je vais te tuer Ix’thar’ganix!»
L’attention de la créature se détourna des chevaliers errants et Tylos Rubio pu réciter une nouvelle fois l’incantation.
++ Vade retro…++
Puis dans un acte désespéré il ajouta le nom de la créature dans sa formule.
++Vade… Ix’thar’ganix…++
Et le sort fonctionna…
Une fissure apparue dans l’espace réel et le démon fut renvoyé dans le Warp.
« Nathaniel! Leur nom est la clé pour les contrôler!!!»
Les chevaliers errants étaient remontés dans leur thunderhawk.
« Donc il n’y avait plus de survivants sur ce tas de cailloux… il ne restait que ce fou… » dit Varren alors qu’ils s’envolaient dans les airs et qu’il observait une meute de mort-vivants en contrebas.
Varren prit son bolter pour achever l’Astarte perdu qui luttait seul au sol.
« Il a été le seul à résister à cette créature. Il me semble évident que nous avons besoin de lui… » Ajouta Rubio.
« Ok j’ai compris… On y retourne… » fit Garro.
« Tâche de ne pas perdre une nouvelle fois ta jambe sur cette planète Nathaniel… » dit Varren en plaisantant.
Et ils sautèrent de leur appareil en plein vol.
............
Alors que les forces du maître de guerre assiégeaient Terra, huit astartes et quatre seigneurs furent présentés à l’Empereur par Malcador le Sigilitte.
L’Empereur s’approcha de l’un des chevaliers agenouillé devant lui.
Ce guerrier avait appris lors de son reconditionnement à maîtriser ses multiples personnalités.
« Personne n’est jamais vraiment incorruptible... A moins de n’être… personne. »
L’Astarte leva les yeux vers l’Empereur.
« Cerberus… Est-ce que je peux parler à Garviel Loken? »
L’Empereur le questionna sur ses rencontres avec Horus.
Il voulut savoir comment son fils préféré avait sombré.
L’Empereur fut ému par cet échange, sa détermination à gagner la guerre en ressortit renforcé, et il conclut:
« Malcador vous les avez bien choisis… »
2988 mots
vzh Scout - Messages : 126
Re: [Lettres De Sang 17] Legion in one - Cerberus
Je suis l'HH de loin et dans les grandes lignes mais je trouve ton histoire très sympa. Bien écrite et pas ennuyeuse. Avec une fin que j'ai beaucoup aimée(d'ailleurs tes fins sont toujours cool). Je trouve peut-être ta plume légèrement lourde dès fois. Mais je chipote un peu là car franchement l’histoire est impec. Bon boulot sergent!
Rhydysann Premier Capitaine - Messages : 1998
Age : 25
Localisation : Paris
Re: [Lettres De Sang 17] Legion in one - Cerberus
Cerberus, le gardien des enfers aux multiples têtes !
Belle image pour la dissociation, et bel hommage à l'âge d'or de l'HH et j'ai bien aimé cet océan de nurgle et la vision 'il était un petit navire' de cet anti-istvaan V. C'est vrai que les destins des primarques ont tout focalisé et pourtant il aurait pu y avoir autant d'histoires intéressantes sur ce bout de roc!
+1 d'office,
bien écrit, mis en page, relu, cadrant avec le sujet et la limite de mots, se lit facilement et avec une chute, mais que demande le peuple !
Belle image pour la dissociation, et bel hommage à l'âge d'or de l'HH et j'ai bien aimé cet océan de nurgle et la vision 'il était un petit navire' de cet anti-istvaan V. C'est vrai que les destins des primarques ont tout focalisé et pourtant il aurait pu y avoir autant d'histoires intéressantes sur ce bout de roc!
+1 d'office,
bien écrit, mis en page, relu, cadrant avec le sujet et la limite de mots, se lit facilement et avec une chute, mais que demande le peuple !
Re: [Lettres De Sang 17] Legion in one - Cerberus
J'aurais plutôt choisi l'Hydre de Lerne pour la pluri-personnalité, mais elle était déjà prise par une légion sur laquelle tu as déjà écrit si je ne m'abuses ^^
Sinon, texte toujours aussi intéressant, le style peut paraître lourd ou autre mais, ne t'en déplaise, je dirais que c'est devenu ta marque de fabrique ^^
Sinon, texte toujours aussi intéressant, le style peut paraître lourd ou autre mais, ne t'en déplaise, je dirais que c'est devenu ta marque de fabrique ^^
Zekka Premier Capitaine - Messages : 1415
Age : 32
Localisation : Dijon
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