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[Portrait de Noel 2016 - Hors concours] Dante: Commandeur et fil du destin de la IXe legio

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Message par - Ghost of Arkio - Lun 1 Fév 2016 - 22:50

- LE RETOUR DU ROI -


[Portrait de Noel 2016 - Hors concours] Dante: Commandeur et fil du destin de la IXe legio Dante211

--
"J'ai combattu plus de mille ans jusqu'aux confins de l’Imperium,
J'ai affronté chacune des horreurs dont regorge cette galaxie
et j'ai tué toutes celles dont l'existence était une offense à l'Empereur.
Durant mille ans, j’ai plongé mon regard
dans celui des xenos, des hérétiques, et des mutants
et j’ai repoussé la damnation
Oui, j'ai vu ce que vous verrez,
combattu ce que vous devez combattre
et vaincu ce que vous devrez vaincre
car l'Empereur est mon armure, la justice mon bouclier, et la haine mes armes.
De la Porte d'Éternité jusqu'à la fin des temps, notre sang coulera
Nous verrons plus d’une fois le jour de notre extinction
Mais jamais le destin ne refermera nos tombes
et nous poursuivrons les meurtriers jusqu'au fond des enfers.
Alors chassez vos doutes et soyez fiers!
car nous sommes les fils de Sanguinius, les protecteurs de l'Humanité
Aye, nous sommes ses Anges de la Mort,
et notre soif de vengeance est éternelle.”


- Harangue à la flotte, début de la reconquête du système d’Alconis.


--

"Il est dans la nature de l’homme de chercher le coupable en des temps de tragédie.
C’est un signe de force de s’écrier contre le destin,
plutôt que de baisser la tête et de succomber aux événements.
Inévitablement, certains condamneront l’épée qui s’est abattue sur Typhon, l’Ordo Malleus.
Mais l’inquisition ne fait qu’accomplir le devoir de son office.
Les craindre est inutile ; les haïr, hérétique.
D’autres, plus raisonnables, dénonceront la responsabilité des puissances qui ont forcé la main de l’Inquisition. Avec une certaine sagesse, ils élèveront cette haine en un but et dirigeront leur propre destin en l’offrant au service de l’Empereur immortel.
Et en fin de compte ce fut moi et moi seul qui mit ces événements en mouvement.
Quatre milliards d’innocents condamnés à mort, un monde viable et ses immenses ressources irremplaçables annihilées d'un seul coup de tonnerre nucléaire.
Chaque jour, nous affrontons l’avenir, hantés par nos choix.
L'Empereur protège."


- Maître de chapitre Gabriel Angelos - Exterminatus de Typhon Primaris.


---
Qu’avons-nous appris?
L’impossible.


- Dernières paroles attribuées à Sanguinius pour Azkaellon, avant sa téléportation à bord du Vengeful Spirit.



------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Baal Secundus - Plaines du silence
Chronodata : 0??M40.


1 -

La rampe frontale du thunderhawk s'abattit lourdement sur le sable brûlant dans un braillement de pistons contrôlés. Une lumière aveuglante se déversa aussitôt dans la soute, suivie par une chaleur infernale qui dévora aussitôt l'oxygène autour d'eux, telle l’haleine d’un dragon.

Le heaume du géant en armure étincela lorsqu’il se tourna vers une forme lointaine et monumentale à l’horizon, échangeant des ordres silencieux sur le canal de commandement du concile. Il resta ensuite immobile plus longtemps qu'il n'aurait voulu, les microsecondes de son chronodateur se bousculant comme les grains de sable d'un sablier enragé sur le HUD de son heaume. Il congédia d'un clignement d’œil impassible une alerte discrète signalant l'augmentation du battement de ses deux cœurs de 0.02%. Enfin. Devant lui s'étendait un paysage qui avait longtemps peuplé ses rêves durant de si longues années d’exil et de si nombreuses fois ou la mort l’avait salué. Il regarda en lui-même et vit un voyageur ivre des centaines de merveilles et d'horreurs qu'il lui a fallu traversé pour revenir, et qui craint de s’approcher trop tôt la fin d’une histoire déjà bien trop longue pour une vie entière.
Finalement, sans se retourner, il ramena de son gantelet gauche la capuche d'une épaisse bure sur son casque et descendit la rampe d’un pas lourd en tirant avec son gantelet droit sur la chaîne de son prisonnier.

À l’autre bout de cette chaîne, une créature fut arrachée hors des ombres de la soute en trébuchant sur ses bottes lourdes. Après une vaine résistance, la créature fut précipitée à la suite du géant comme une ombre maladroite. Engoncé dans une encombrante envirosuit noire antirad, les poignets enchaînés du prisonnier étaient écartés en croix de chaque côté d’une barre passée sur ses épaules. Sa tête avait disparu sous un énorme casque-marmite surmonté d’une orbe hérissée de pointes dont le facial cuivré avait été moulé à l’image d’un visage grimaçant surdimensionné.
Le sinistre Poenitentia Crux, un modèle utilisé en masse sur les ponts carcéral des Vaisseaux Noirs de l’Inquisition, était le cauchemar de tout être doué d’un lien avec l’immaterium. Entièrement forgé en fer de phase anti-psi, jusqu’au serre-mâchoire qui interdisait au condamné la parole et le droit de s’étouffer avec sa propre langue.

La créature aveugle dégringola la rampe puis appréhenda avec hésitation le sable sous ses bottes, le dos toujours courbé par le poids de son joug. Tiré en avant par le géant, les parchemins d’exorcisme dont son corps était ouvert se mirent à flotter au vent par bouquets, soulevés par la brise de midi qui redessinait en permanence le contour des dunes orangées. Des nuages de poussières radioactives bruissèrent contre leurs protections et accompagnèrent leurs marche d'une écume de silex.

À mi chemin, le prisonnier trébucha et tomba sur un genou dans un cri de colère étouffé. L’astartes, absorbé par ses retrouvailles avec son monde natal et submergé par un flot de souvenirs que lui restituait sa mémoire eidétique, en profita pour se retourner et rompre le silence, une main posée sur la poignée d’un gladius usé par des guerres trop longues, l’autre réassurant sa prise sur la chaîne.
- " Te voilà sur le sol qui m’a vu naître après que je sois venu te chercher sur le tient. Le destin a le sens des affaires ; toi qui ne désirait que quitter ton monde et moi qui rêvait de rejoindre le mien.. mais nous n’avons pas la même conception de l'avenir. Pas encore." "
Le prisonnier releva lentement la tête, un souffle rageur martelant ses poumons. La grille du heaume Mark 3 ne rendit aucune expression, à l’image de sa voix, forgée pour les sentences.
- " Bienvenue sur Baal. Pense que ta place est ici, et qu'il est infiniment meilleur au sort que tes ennemis voulaient te voir subir. N'oublie pas non plus que ces entraves sont pour ta propre protection. "

Le géant se tourna vers le paysage qui s’étendait autour d’eux à perte de vue. Dépassant au dessus d’une mer de dunes, d’énormes blocs émergeaient comme les morceaux d’un puzzle géant tombé du ciel ou recraché par la terre. Leurs formes rectilignes trahissaient leur origine non naturelle, et leur état de délabrement leur ancienneté. Le regard du géant se perdit au loin.
- " Ce sont les plaines du silence. Pour toi elles n’ont aucun sens mais pour mon peuple elle sont un lieu sacré incarnant le lien entre passé, présent, et futur. Jadis ce monde était un paradis, où les hommes étaient parvenus à maîtriser les terres, les cieux, les mers, et leur propre nature. Mais un cataclysme vint, avec lui la Longue Nuit, et la Naissance du dernier des dieux. Cette civilisation avait mérité d'exister, elle avait d’énormes ressources.. et brûla longtemps, longtemps avant que ses cendres refroidissent et que le silence ne revienne. Ces débris sont les parties d’une structure comparable à une plaque continentale stratosphérique terrane.. à moins qu'elle n’ait été une structure enterrée? La plupart du temps le sable les enfoui profondément. Parfois elles réapparaissent. De très anciennes légendes prétendent que ces éperons ne resurgissent qu’en des temps de grands changements, afin de parler au peuple de Baal. Cet événement déclenchait jadis le pèlerinage des chamans de toutes les tribus du sang, mutants et intouchables de Baal Secundus. Ils écoutaient tout au fond des mausolées pourrissants la voix de leurs ancêtres et demandaient le chemin qui permet de ramper vers l’avenir.. "
L’astartes jeta un œil à son prisonnier, qui secoua avec un hurlement étouffé la barre passée sur ses épaules en une parodie de battement d’ailes, puis reprit.
- " On dit que c’est ici que Sanguinius entrevit l’arrivée de l’Empereur et de la Grande Croisade. C’est ici que nous seront fixés sur ton sort.. et sur le mien. "
Le prisonnier se laissa retomber sur les deux genoux et tourna à nouveau son masque grimaçant vers lui dans une attitude de défi. L’astartes se rapprocha jusqu’à se pencher à hauteur de son visage :
- " Ne fait rien de stupide. Et un conseil, ne regarde pas ceux qui s’approcheront de toi. N’oublie pas: nous sommes les deux seules créatures vivantes sur ces plaines. "
Le prisonnier tenta alors un mouvement brusque vers l'avant pour percuter le heaume de son tortionnaire, mais culbuta tête la première dans le sable tandis que le space marine, plus rapide, s’était déjà éloigné pour reprendre sa marche, la chaîne se tendit à nouveau entre eux. Se redressant péniblement sur ses pieds après un beuglement assourdi, la créature aveugle entendit le vrombissement inquiétant du harnois s'éloigner, puis reprit sa marche d'un pas résigné.


Les plaines du silence n’offrirent ensuite plus aucune distraction à leur marche. C’était comme si la horde de prédateurs naturels ou nés de guerres interdites avaient fuit cette partie du monde. Le vent n'y changeait jamais de direction, le soleil semblait garder la même place dans le ciel. C’était comme si ces plaines étaient figées hors du temps. Son seul habitant était ce vent lourd et traînant, sculptant les dunes qui roulaient paresseusement entre les blocs de structures brisées. Certaines de ces ruines décharnées émergeaient à plusieurs centaines de mètres de haut au dessus de la mer de sables.
Le temps perdit ses repères. Puis vint le moment où le prisonnier commença à se tourner lentement de droite, puis de gauche, puis sursauta par des mouvements de recul, comme s’il cherchait l’origine d’un bruit dans le vent, ou sentait une présence effleurer ses mains enchaînées. L’astartes observa discrètement ce manège et ne vit rien: car il n’y avait rien qui puisse être vu de ce côté ci de l’aether. Il comprit, et sourit intérieurement en voyant le prisonnier hâter finalement le pas et raccourcir la distance entre eux.

Le chevalier en bure les mena finalement dans l’ombre d’un gigantesque bloc de métal décharné qui évoquait davantage la carcasse fossilisée d’un monstre marin échoué que les trésors d'une civilisation perdue. À sa base s’ouvrait une déchirure béante où aucune lumière n'entrait, dans laquelle ils plongèrent.
Une fois au dedans, la chaleur infernale diminua progressivement. Des trouées irrégulières crevaient le haut de la structure et créaient par moment des puits de lumière qui leur éclairant le chemin. Le mugissement du vent s’engouffrait dans ces trous et les accompagnait d’une musique lugubre et basse.


L’astartes s’était à nouveau muré dans le silence. Aucun d’eux n’avait plus l’idée de le briser. Le long de salles chambres et de coursives vides, une tension impalpable les gardait à l'affût à mesure qu’ils s'enfonçaient plus profondément dans les ruines envahies de sable. Qui aurait pu leur dire que de l’autre côté du voile dans l’aether, des millions de yeux morts observaient chacun de leurs pas.


Ils arrivèrent finalement au cœur de la structure dans une sorte de soute large et sans issue. Occupant la quasi totalité du mur du fond, une écoutille géante aux multiples verrous massifs trônait tel l'altar d'un temple oublié, évoquant l’horloge ou le coffre-fort d’un fou. Des niveaux supérieurs effondrés avaient agrandi la hauteur originale de cette crypte et des particules de poussière flottaient dans l'unique puits de lumière qui l'éclairait. Ce puits, large de plusieurs mètres, tombait au centre de la soute au milieu de pylônes penchés et tordus. Tout le long des parois à l'abri dans la pénombre, des siècles d’offrandes s'étalaient, toutes plus grotesques d'ahurissantes : des totems de créatures disparues ou rêvées formés d’amalgames improbables, des masques en pierres multicolores phosphorescentes fixés sur des épaves de moteurs ou des carlingues informes, des squelettes d’animaux momifiées, ou encore des fresques primitives taillées à même les murs de métal. Aucun nom. Aucun signe.

Toujours aveugle, le prisonnier devait se cramponner à la moindre sensation pour tenter d’imaginer son environnement. Il entendit le crissement des bottes blindées de l’astartes dans le sable et le vrombissement menaçant de l’armure énergétique qui se rapprochait. Vint le bruit de sa chaîne qu’on attachait à un mât de métal. Après plusieurs secondes, le bruit d'une dépressurisation d’air le fit sursauter, suivi par celui d’un heaume claquant contre la céramique. Une énorme gantelet se referma soudain sur son épaule gauche et l’obligea à s’agenouiller dans le sable. Enfin, après un moment passé à contrôler les battements de son cœur, la voix profonde et claire de son geôlier surgit pour la première fois à l’air libre, avec ce ton de certitude absolue irradiant d’autorité qui marquait tous ceux qui le rencontraient.
- " Me voici à nouveau devant vous après avoir traversé le fléau des baptêmes, au delà des portes creuses du dedans de Terra qui s’étendent jusqu’aux royaumes du chaos. Pèlerin et de sang pur je suis parti et victorieux je retourne à Baal, car mon âme et mon sang sont intacts et ma quête est achevée. Je demande le jugement de Baal et je me soumettrais à la volonté de son concile comme à celle du sang de l’Ange, car ce sang ne saurait mentir. L’Empereur est mon témoin. "
Le prisonnier crut un instant à une simple prière, mais comme en écho à un dialogue ritualisé, une voix grave et solennelle surgit de nulle part pour lui répondre :
- " Pèlerin, Baal salut ton retour, car ce qui fut un jour perdu doit être retrouvé. Le concile de Baal accepte de te juger sur cette terre sacrée, car le sang juge le sang, et ne saurait mentir. Puisse Sanguinius trouver ton âme intacte et que tu rejoignes la bannière de l’Ost dont tu fus un jour écarté. "

Une seconde voix prit la parole sur un ton chargé de mépris qui contredisait chacune de ses formules.
- " Pèlerin.. ton retour est un événement inattendu.. un miracle accompagné de signes.. mais en tant que commandeur je dois rappeler à ce noble concile que Baal n’a jamais été le centre de l’Imperium. Des responsabilités plus grandes exigent notre réponse immédiate et je n’ai aucune intention de différer l’appareillage de la flotte que nous avons mis deux mois à réunir. Kallius brûle et nos cousins meurent, réclamant notre aide. Cependant, je n’ai pas non plus l’intention de traiter cette affaire légèrement. Surtout lorsque l’on m’annonce qu’un Blood Angel dont l’existence m’était jusqu’alors inconnue ressuscite d’une archive aussi ancienne qu'anecdotique en prétendant être revenu de…? l’œil de la Terreur? ..et intact, et exigeant que la.. ‘chose’ au bout de cette chaîne soit interprétée comme l’artefact que notre ordre t’aurait chargé de recouvrir.. Le warp est agité. le chaos se nourrit de la confusion et de la précipitation pour brouiller les esprits et l’Empereur sait que nulle part nous n’en connaîtront le repos.. Aussi je n’ai eu d’autre choix que de t’interdire le sol de la forteresse et de recourir à l’ordalie.. Si tu es vraiment tout ce que tu prétends être, ce lieu sacré et maudit te recrachera ‘intact’. Commençons! Nomme-toi. "

- "Mon nom est Dante."


Dernière édition par - Ghost of Arkio - le Sam 12 Mar 2016 - 17:38, édité 2 fois
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Message par - Ghost of Arkio - Mar 2 Fév 2016 - 8:52

2 -

La voix hostile reprit, retournant ce mot comme un objet entre ses mains d’un air pensif :
- " Dante.. Dante… voilà qui est intéressant. C'est là ton nom complet ? "
- " Je n’en ai pas besoin d’autre. "
- " Nous verrons. Membres du concile, rendez votre jugement. Haut Prêtre ? "
La première voix reprit, avec une pointe de ferveur :
- " Le clergé sanguinien a examiné son intégrité physique dans l’apothecarium de notre port orbital à Ammonai. Son apparence certes surprenante correspond en réalité à un vieillissement avancé mais naturel pour notre génome, autant pour le parcheminement de la peau que la pigmentation rouge et jaune des pupilles. La théorie en est connue. Des précédents ont été documentés mais restent rares, car la guerre nous fauche tous avant notre heure biologique. Mais en tenant compte des distorsions temporelles observées dans les limites de l’Oeil et son isolement, il est incorrompu.. "
- " Et son sang? coupa la première voix avec impatience. "
- " .. j’ai procédé moi-même à l’identification, il est celui qu’il prétend être. Son code est même remarquablement épargné par l’anomalie et pourrait nous .. "
- " ..Ce sera tout Jonas, Maître des forges ? "
Une troisième voix plus âgée fit son irruption, et des servomoteurs de son harnois terminator grondèrent lorsqu’il se tourna pour saluer son interlocuteur. Sa voix était doublée d’un écho synthétique trahissant un implant au fond de sa gorge.
- " Maître de chapitre. La base de son harnois est un modèle MK4 Maximus modifié à 67%. Notre arsenal en possède encore quelques exemplaires mais il est évident que le pèlerin a continuellement du remplacer des pièces compromises dans les combats qu’il a rencontré comme il l'a évoqué dans sa déposition. J’ai identifié ces pièces comme provenant de modèles plus anciens ou plus récents d’autres légions y compris renégates, mais hormis des niveaux de radiations divers habituels aucune ne porte la marque d’une corruption de la machine. Son épée est un Zweihänder fermé avec notre code génétique et porte les stigmates de nombreuses batailles. Il est néanmoins toujours sanctifié et enregistré sous le titre de 'Vita Nuova' dans notre arsenal. Les autres armes proviennent de récupérations. Je n’ai aucun élément logique pour remettre en cause le témoignage du pèlerin. "
- " Reclusiarch? La voix haineuse se faisait plus sourde à mesure que son attitude de méfiance se retrouvait isolée. "
- " Maître de chapitre… "  
La quatrième voix, plus littéraire et posée, sembla hésiter avant de commencer.
- " Commandeur, j’ai conversé avec le pèlerin un jour et une nuit à la chapelle du Graal au port spatial d’Ammonai. Je l’ai interrogé sur son voyage et ce qu’il pense avoir ramené avec lui. Sa foi.. sa foi et sa sincérité sont intactes envers l’Empereur, et Sanguinius. "
Il y eu une pause durant laquelle la tension monta d’un cran et des têtes se tournèrent. La voix du Maître de chapitre intervint avec une pointe de sarcasme.
- " Votre conclusion tarde à tomber, Reclusiarch. Vos chapelains ne sont pas si longs à établir leurs convictions! "
- " Je ne doute pas de son témoignage. " répondit finalement le haut Maître du reclusiam. " Pourtant.. il refuse d’expliquer l’origine de son exil, bien qu’aucune n’en est été archivée à son départ, et prétend n’avoir à en rendre compte que devant le primarque et l’Empereur. "
Aussitôt, des bruits des mouvements et quelques murmures agitèrent la petite assemblée. La voix méprisante reprit de son assurance.
- " Et bien, pèlerin, te manque-t-il un trône? il semblerait finalement que tu ne reconnaisses pas entièrement l’autorité de ce concile..? "
Dante ne fit aucun geste et laissa la première voix poursuivre :
- " Qu’en pensez-vous, Maître archiviste ? "
Le calme revint, et une voix d’outre-tombe retentit dans toute la salle.
- " J’ai examiné son âme. Je n’y ai pas trouvé de trace de corruption. Mais avant de rendre mon jugement, je demande que le Poenitentia Crux soit retiré. "
La tension remonta, et dans le silence qui suivit, le prisonnier crut que son geôlier allait défier le concile et Baal en entier. Finalement, sa voix laconique répondit sans se départir de son assurance.
- " Soit. "
Le prisonnier sentit le vrombissement énergétique de l’armure du geôlier passer dans son dos. Ce dernier sortit un instrument de son harnais qu’il enfonça dans l’épaisse nuque de son casque. Un mécanisme complexe activa ses engrenages et il lui sembla un instant que son crâne se fracturait en morceaux. Le bruit acide d’un liquide tombant sur une plaque ID lui parvint de l’arrière de son crâne et un signal sonore retentit. Ses poignets furent d’abord libérés, puis le casque s’ouvrit d’un coup en trois pétales par l’arrière. Son poids le fit aussitôt tomber en avant, et la face grimaçante s’enfonçant lourdement dans le sable avec un bruit sourd.

La prisonnière toussa entre deux grandes goulées d’air mais n’osa pas ouvrir immédiatement les yeux. Elle ramena d’abord ses mains tremblantes et effleura du bout des doigts son visage. Le fer de phase porté depuis des jours avait failli lui faire perdre la raison ; c’était comme un métal chauffé à blanc plaqué sur son cerveau et qui donnait l’impression de ses chairs se racornissaient et se régénéraient en permanence.
Des exclamations de stupeur la força à ouvrir les yeux sur ses tortionnaires. Deux grands yeux en amande, d’un ver surnaturel et sans iris, s’ouvrirent péniblement sur un visage fin éternellement jeune, encadré de cheveux gris blancs qui, s’ils ne portaient plus la coupe réglementaire de l’Ordre du Coeur Ardent, ne laissaient pas de doute sur son identité. Ses doigts effleurèrent les lys rouges en forme de larmes de sang tatoués sous son œil droit..
- " … qu’est-ce qu.. "
- " ..un blasphème "
- " .. c’est une parodie.. ! "
La prisonnière se retrouva devant cinq immenses trônes de marbres blanc formant un arc devant elle, où étaient assis cinq géants en armure de bataille tout aussi immenses, et dont le regard trahissait une colère ou une incompréhension grandissante. Seul le possesseur de la cinquième voix, un psyker engoncé dans une lourde armure modifiée et sa coiffe psychique traversée de veines et d’arcs bleutées, ne paru pas surpris. Ce fut la voix méprisante appartenant à celui du centre qui résuma d’un air presque enjoué :

- " Je serais curieux de savoir ce que tu as fourré dans le cadavre de Sainte Lucia, pèlerin ! "
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Message par - Ghost of Arkio - Mer 3 Fév 2016 - 11:28

3 -


- " Je mettrais ceci dans la catégorie des signes de mauvaise augure, pèlerin. ” enchaîna tranquillement le commandeur. Le prêtre était en proie à un conflit intérieur :
- " ..c’est impossible.. la survivance du corps emporté par les traîtres après son martyr est un fait ; les visions, son sang.. mais ces yeux.. ils ne peuvent pas lui appartenir ! c’est une mutation ignoble ! "
- " Et j’aimerais également savoir pourquoi notre honorable Maître archiviste à qui j’avais confié la tâche d’examiner cette.. ‘créature’ ne nous en fait la surprise qu’à cet instant.. ” ajouta le commandeur comme s'il avait tout su depuis le début.
La voix profonde et déterminée de Dante couvrit toutes les autres :
- " Et pourtant vous avez lu les rapports d'analyse, tous ! Le sang ne ment pas et ceci est le corps vivant et intact de la Sainte. "
- " … Intact !? c’est encore une abomination de ce monstre de Fabius pour nous perdre !” conclu le Haut prêtre. "
- " .. et je n’ai pas le souvenir que Sainte Lucia ai jamais eu de pouvoirs psychiques, " ajouta inquiet, le Reclusiarch.
- " La prophétie parlait d'un Graal immaculé, un Graal de chair ; le remède que nous cherchions n’est pas le sang de Sainte Lucia comme nous le pensions mais la connaissance ! … " commença Dante.
- " Lucia est bien morte ! ce corps, peu importe ses origines est une profanation !" insista le haut prêtre avec dégoût.
- " Et vous étiez tous déjà prêt à soustraire ce corps à son ordre militant ! Il est l’artefact qui luttera contre l’anomalie ! interrogez-le plutôt !" s’emporta Dante en désignant l’archiviste du doigt.

La prisonnière, incapable de maîtriser ses tremblements, vit que le maître archiviste ne l'avait pas quitté du regard depuis le début, et attendait, immobile.
- " … ##Nomme-toi.. sorcière##" murmura une voix dans sa tête.
Elle, se contenta de fermer à nouveau les yeux avec force, et serra ses poings et les dents jusqu'au sang pour faire taire les tremblements.
- " ..marsg me Ra.. Mon-keigh’.." (sort de mon âme), siffla-t-elle entre ses dents.

Elle ouvrit la bouche, et l’Archiviste n’eut le temps que de froncer les sourcils.
Un hurlement aethérique emplit d’un coup la salle entière, explosant à la vitesse du point zéro d’un ogive tactique. En quelques millisecondes, un givre glacé couvrit le sable, les murs et le moindre objet de la salle d’une couche de cristaux bleus scintillants. Un silence assourdissant remplaça immédiatement la dispute des géants.
Sans attendre, la prisonnière avait fait volte face vers Dante et extirpé le pistolet plasma de son holster en tirant dans le même mouvement fluide ininterrompu pour rompre ses chaînes. Courant déjà, ses pas crissaient sur la glace alors qu’elle s’éloignait à toute allure par un couloir sombre. Les bouquets de parchemins accrochés à sa combinaison continuèrent à brûler d’un feu bleu de Saint Elme tandis qu'elle s'éloignait, lui donnant l’allure d’une furie replongeant dans les ténèbres.

Dante baissa lentement ses avant bras de son visage dans un craquement cristallin, et soupira en libérant un long nuage de condensation. Son expression contrariée fut attirée par les veilleuses clignotantes des grenades à sa ceinture, que quelqu’un avait pris la liberté d’activer.
- " ..Tu vas le regretter.. "


Plus loin, la prisonnière, toujours lancée en pleine course et sans regarder une seule fois en arrière, entendit plusieurs détonations, et s’autorisa un éclat de rire hystérique en arrachant un bouquet de parchemins enflammés.
- " Mael’ dannan’! , tas de singes!! " (pas de quartiers)

Mais un plan improvisé n'était que l'invitation d'un plan parfait. Son esprit avait été tellement comprimé et torturé par le fer de phase qu’elle dut s’arrêter pour reprendre ses esprits. Elle se trouvait au milieu d’une salle circulaire où tombait plusieurs colonnes de lumières emplies de poussières flottantes. L’angle indiquait que le jour déclinait.
- " Et maintenant, retrouver cet espèce de cercueil beuglant qui nous a amené ici.. "

Elle repartit d'un pas de gymnase en établissant par instinct un chemin vers la sortie. Le sentiment d’être à nouveau libre était enivrant. Tous ses sens libérés criaient de joie après le traitement barbare qu’elle avait subie. Tout en courant, elle délassa les muscles de ses bras et jambes entre quelques saltos et pirouettes. Elle repensa avec nostalgie aux pas des distaurs et se demanda si un membre de son peuple supporterait encore ce qu’elle était devenue, ou serait prêt de lui venir en aide..
Tout en montant lestement une rampe, elle sentit des démangeaisons au ventre gagner en intensité. S’arrêtant finalement derrière le pilier d'un porche pour s’examiner, son expression bascula vers l’horreur lorsqu’elle aperçu l’empreinte creuse et vide de minuscules mains s’enfoncer contre sa peau, à l’endroit où elle avait arraché le bouquet de parchemins. Elle se mit à frotter frénétiquement l’emplacement attaqué tout en marchant, mais constata que les choses ne semblaient pas tenir compte des trois dimensions de cet univers. La taille des mains et leur nombre grossit à mesure que sa peur enflait. Autour d’elle l’air commença à se distordre et la lumière à baisser.
Sa maîtrise de l’aether encore fragilisé par son séjour dans le Crux, elle tenta de contrôler sa panique en poursuivant sa route et en se concentrant sur sa respiration.
Quelque chose advint, et elle se retrouva le souffle coupé, étalé sur le dos. Sonnée comme si un Skyweaver l’avait percutée, elle sentit impuissante les démangeaisons se transformer en brûlures…
Un cri de rage n’avait pas fini de sortir de sa gorge qu’elle fut soudain violemment tirée en arrière par une force invisible et traînée sans ménagement à travers les coursives. Battant des pieds et impuissante, ses cris furent couverts par le mugissement du vent qui avait enflé et où se mêlait à présent l’écho de pleurs geignards et de hurlements imitant les siens de plus en plus nombreux..



Elle comprit qu’elle avait perdu connaissance lorsqu’elle revint à elle dans la salle qu’elle avait quitté. Suspendue au dessus du sol par la même force invisible, elle reçu un torque en fer de phase en pleine gorge qui se verrouilla de lui-même autour de son cou en lui arrachant une plainte de douleur, puis elle fut jeté dans le sable près du mât qu’elle avait quitté. L’archiviste Mon-keigh, visiblement vexé d’avoir été pris en défaut, manipulait l’aether avec des gestes secs et tranchant dans les airs, tandis que ses yeux et sa coiffe aegis brûlaient d’une colère blanche. Encore sonnée, elle entendit le bruit familier de la chaîne qui s’enroulait autour du mât et s’y soudait en libérant un crissement et une forte odeur chimique.
Son premier geste fut de tâter son ventre, et elle fut soulagé de ne plus sentir aucune intrusion. Puis elle releva péniblement la tête sous le poids du torque, et ses yeux croisèrent d'abord le regard de Dante, tiraillé entre exaspération et inquiétude. Des traces d’explosion noircissaient le sol en arc de cercle autour de lui mais son armure était intacte (et à présent dépourvue de grenades). Elle se tourna ensuite vers les cinq trônes. Ils étaient également indemnes, mais leur définition holographique vacillante avait perdu de sa superbe.
- " Ceiba-ny-shak,.." parvint-elle à articuler d’une voix faible.

Malgré la distorsion de la transmission holo, elle voyait à présent plus distinctement le visage du commandeur blood angel. La moitié de ce dernier disparaissait derrière un masque à l’expression neutre tandis que l’autre partie de son crâne rasé portait un implant orné de parchemins tombant sur son épaule. Ses yeux brûlaient à présent d’une lueur fanatique, alors même que sa voix avait retrouvé un calme inquiétant.
- " Reprenons. Il est à présent clair que ces yeux en amande n’appartiennent pas à une sainte de l’Imperium. Quel est le vrai nom de cette créature." ordonna-t-il sans quitter Dante des yeux.
- " Ceiba-ny-shak.. e' carv fy' shael-mu! " (va te faire foutre et dévore le col de ta mère) répondit l’intéresser.
- " Maître archiviste? vous aviez la parole." ajouta le commandeur sans la regarder.

Le Maître du librarium leva son gantelet paume levée, et la prisonnière observa soudain avec anxiété les gestes de l’hologramme, qui commença à former une pince avec les doigts de son gantelet. Elle sentit alors sa langue s’engourdir.
- " Daentey.. i..issh' vae.. Da-.. "
La prisonnière chercha en vain des yeux l’aide de son geôlier, désormais fixé dans un face à face avec le Maître de chapitre. L’archiviste joignit le bout de ses doigts, et tira d’un coup sec.
Le hurlement de la prisonnière ne déclencha cette fois aucune réaction ni surprise de la part des Seigneurs astartes. Un bout de viande sanglant jaillit et tomba inerte plus loin dans le sable. La prisonnière retomba en se prostrant de douleur, les deux mains plaquées sur sa bouche pour tenter d’étouffer des flots de sang et les cris qui s’en échappaient. Le visage de Dante n’exprima aucune émotion et continua de soutenir le regard scrutateur du commandeur qui l’observait.
- " Son troisième nom est Lan Shelwe." Lâcha finalement Dante, ennuyé. "Elle était l’esclave et le sujet d’expérimentation du forgeron de chair d’un royaume vassal commorite. "
- " Une commorienne!? cette race de dégénérés et de lâches? Pourquoi ce corps ne serait pas corrompu si son cerveau est à présent celui d’une de ces goules..?? "
- " Le traître Fabius a tenté de faire renaître Lucia pour capturer son âme, mais sa nécromancie a échoué. Il a ensuite vendu la souche génétique d’origine à ce forgeron de chair dont j’ai remonté la trace et chez qui j’ai retrouvé le corps incorruptible de Lucia. "
- " Que sont devenues les clones de l'écorcheur ?" intervint le reclusiarch.
- " J’ai pourchassé et détruit toutes les copies que j’ai retrouvé ; c’est ainsi que je suis tombé sur le laboratoire du forgeron. Mais je ne peux garantir qu’aucune copie m’ai échappé ; tout ce que je sais est que c'est la souche originale. "
- " Quelle preuve? Pourquoi avoir épargné celle-la? "
Dante se retint de se tourner vers Lan, dont les hoquets de douleur entrecoupaient les échanges de l’interrogatoire. Toujours ramassée en position fœtale, le sable sous sa tête prenait une teinte plus rouge à chaque minute. Une partie de son cerveau diagnostiquait les odeurs de son organisme par son preomnor et de sa neuroglote. Il se contenta de croiser les bras en prenant une inspiration.
- " Outre les preuves que j'ai rapporté..? Parce qu’elle m’a guérie de la Rage Noire. "
- " Nous avons lu les minutes de ton témoignage et c’est bien la seule raison pour laquelle vous êtes encore en vie, mais comment ? "
Dante se tourna pour répondre à l'archiviste.
- " Si je le savais, vous le sauriez déjà. Je suis resté un an sous l’emprise de la malédiction et prisonnier du forgeron de chair. Lan m’a guéri en échange de sa fuite.. "
- " Peut-être, mais concernant ses pouvoirs ? je pensais que les commorites euthanasiaient leurs psykers par crainte de leur dieu. "
- " Ses pouvoirs semblent avoir été dormants. Ils n’ont commencé à se manifester qu’une fois que nous sommes sorti des territoires de la toile contrôlés par Commoragh, de même que sa croissance. "
- " Sa croissance..?"
- " La gestation de cette enveloppe de Lucia était bloquée en phase 2."
- " Et c’est donc un monstre de 8 ans qui aurait banni la malédiction de Sanguinius.. conclu le maître archiviste.."
- " La malédiction ne peut être bannie mais son processus inversé.. Et l’âme de Lan Shelwe est plus ancienne.” " finit par concéder Dante.
- " Expliquez-toi."
- " .. Lan Shelwe utilise un procédé de transfert comparable aux pierres utilisées par les eldars, mais sur des sujets psychoréceptifs dont elle manipule la croissance. Les conséquences secondaires de cette ‘fusion’ varient selon les réceptacles et peut expliquer cette sensibilité tardive au warp, mais ce procédé lui confère surtout l'immortalité. "
- " Alors pourquoi aurait-elle voulu quitter sa toile d'araignée ? "
- " Son peuple voue une véritable obsession pour la survie et le meurtre. Elle a assassiné le forgeron et pris le contrôle de son domaine. Elle fut finalement découverte et les commorites l’ont condamné à mort. "
- " Et quand alliez-vous nous dire que le forgeron de chair qui a traité avec Fabius et cette Lan Shelwe sont une même personne..? "
- " Dante, soupira, et trahit son impatience. "
- " Je me moque de l’immortalité, tout ce qui m’intéresse ce sont les applications que de telles connaissances peuvent avoir sur la malédiction et l’avenir de tous les descendants de Sanguinius. "
Puis il ajouta sur un ton laconique :
- " .. la nuit va tomber. "
Le haut prêtre se ré-adossa au dossier de son trône et joignit pensivement ses gantelets devant lui. Le Maître de chapitre, qui avait observé en silence l’interrogatoire, se pencha en avant avec un sourire de satisfaction :
- " Soit. "
Puis ajouta aussitôt :
- " Il va sans dire que toute cette affaire peut se retourner contre nous, et qu’aucun des ordos ne devra jamais avoir connaissance de cette créature, pas plus que nos cousins. Toutes les archives de ton pèlerinage seront détruites et quelque soit l’issue de l’ordalie, son existence officielle s’arrête ici et maintenant. Survie à cette épreuve et tu seras réincorporé dans l’Ost avec ton grade et un sceau de réveil de la Tour d'Amareo. Nous appareillerons demain, avec un héros ou un cadavre."
Reprenant une posture solennelle il conclut :
- " Puisse Baal et Sanguinius éclairer nos choix, et l'Empereur avoir pitié de nos âmes."

Les images holographiques disparurent comme si elles n’avaient jamais existé, et le mugissement du vent reprit ses droits.
Dante vint aussitôt s’agenouiller auprès de Lan et la prit par les épaules. Cette dernière se débâtit rageusement et voulut hurler sur lui, mais ne parvint qu’à asperger d’un peu de sang son armure et son visage.
- ##Troupes de singes arriérés ! VOUS êtes la ronce qui poussé sur nos cimetières ! ##
Dante la maîtrisa facilement, et sortit un kit de soins de son harnais.
- ##Je n’ai pas quitté la prison de Commoragh pour celle de Baal ! je ne suis l’esclave de personne !##
- " Tu es déjà l’esclave de toi-même. Maintenant facilite-moi la tâche, nous n’avons pas beaucoup de temps. Je vais m’occuper de ta blessure et ensuite de mes armes. Il va faire nuit et il reste une chance que nous ayons fait tout ceci pour rien. "
Lan avait déjà perdu trop d’énergie et de sang, et fut prit de vertiges. Dante versa dans sa gorge le contenu d’une fiole désinfectante et lui pencha la tête sur le coté. Toussant, elle expectorera des caillots et cracha à nouveau du sang. Il la reposa ensuite doucement au sol et prépara une compresse.
- ##.. je ne voulais pas te tuer..## pulsa-t-elle plaintivement.
- " Pure théorie." répondit Dante sur un ton détaché. "Le fait est que l’archiviste aurait pu me laisser mourir."
- ##.. je ne fais jamais d’erreur. Nous nous sommes sauvé la vie mutuellement plusieurs fois durant ce voyage.. n’y a-t-il aucune confiance entre nous? ##
- " Si j’ai survécu jusqu’ici, c’est bien parce que je ne t’accorde aucune confiance."
- ##Tes frères de sang devraient savoir combien de xenos t’ont sauvé la vie ces dernières années et quels fanatiques de ton Dieu-cadavre clients de mon Haemonculus il t'a fallu tuer.. ## pulsa-t-elle en hoquetant de rire.
- " L’archiviste avait raison. Tu parles trop."
Et il lui fourra les gazes imbibés de neutralisants et coagulants encore fumants dans la bouche en maintenant fermement sa mâchoire d’une main. Lan étouffa aussitôt un nouveau hurlement et senti l'aiguille d'injecteur s'enfoncer dans son cou. Incapable de retenir ses pensées, elle sombra rapidement dans un sommeil sans rêves.
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Message par - Ghost of Arkio - Jeu 4 Fév 2016 - 13:17

4 -

Lan rouvrit les yeux  en sentant une présence lui toucher les cheveux, puis s'éloigner avec un rire glaçant.
Un feu chimique sans fumée brûlait et jetait de grandes ombres dans la nuit. Au dessus d'elle, perdu au bout d’un mille-feuille de plafonds effondrés, elle entrevit un ciel noir chargé d’étoiles. Son corps était chaud, enveloppé dans la bure de Dante quatre fois trop grande pour elle, puant un mélange d'odeurs inhumaines et chimiques. La température ambiante avait considérablement chuté. Elle se tourna vers la source du feu de camp et vit l’astartes de dos, accroupi et appuyé sur son Zweihänder planté dans le sable. Sa gorge lui faisait toujours mal mais la plaie ne saignait plus. Ses membres muscles et ses tendons étaient perclus de douleur. Elle tenta de se redresser, puis retomba lourdement sur sa couche de fortune sous le poids du torque, accompagnée par le son familier des chaînes. Recrachant une compresse en l’air pour attirer son attention, elle pulsa vers lui en écrasant les larmes discrètes qui roulaient sur ses joues.
- ##Qui doit se joindre à la fête ?##
Dante prit un moment avant de répondre, sans cesser de scruter les ténèbres.
- " Le dernier membre du concile. Celui que je dois vaincre pour prouver que la vérité est de mon côté. Le commandeur l’a choisi, je ne le connais pas. "
- ##Il me plaît celui-là, je l’imagine à Commoragh.. ##
- " J’imagine dans les arènes. Mais tu te trompes sur lui. Il sait que la malédiction de Sanguinius l'a condamné et que le temps lui est compté. Il ne croit plus pouvoir être sauvé et néanmoins, il ne peut ignorer l’opportunité que tu représentes pour l’avenir des nôtres. Peu d’entre nous échappent maintenant à l’anomalie. La Rage Noire est devenue une faiblesse que nos ennemis hors, mais aussi dans l'Imperium retournent contre nous pour nous exterminer. Depuis Mackan, nous ne sommes plus que l’ombre de nous même. "
Ils se turent un moment, chacun méditant dans la cage de ses propres espoirs.  

- ## Mon crâne.. j’ai mal. Nous ne sommes pas seuls ici. ##
Dante ne dit rien, mais se leva finalement et vint auprès d’elle. Il vérifia la plaie dans sa gorge, puis les scellés du torque en fer de phase. Il sorti ensuite un boîtier de monitoring de son harnais qu'il brancha à un port d’entrée de son envirosuit et passa les données en revue.
- ##.. nous allons mourir, je suis trop faible et inutile.. ce sera de ta faute, cette fois.##
Dante l'ignora, et lui désigna distraitement le mur derrière elle.
- " Sais-tu quel est cet endroit ? "
Lan tourna la tête et contempla la monstrueuse écoutille qui occupait le mur entier du fond, et dont la base disparaissait sous le sable.
- ##Quelque chose d'humain..## fit-elle avec pessimisme.
Dante l'ignora encore.
- " Lorsque l’humanité retrouva ce monde, ils examinèrent ses artefacts pour tenter d’en déterminer les origines. Certains de ces coffres étaient déjà fracassés et renfermaient uniquement des sarcophages de survie. Des Millions. Une machinerie reliait chacun des coffres et chacun des sarcophages ; ses occupants devaient être une sorte d’élite sanctionnée. Durant les cataclysmes de la Longue Nuit, ce système se retrouva brusquement isolé et les voyages warp impossibles. On suppose qu'ils ont tourné le dos à leur monde et ont choisi d’imiter la vie : en s’enfermant dans une version virtualisée de leur monde qui leur permettait d’oublier la fin inéluctable de leur civilisation.
Nul ne sait combien de siècles ils ont survécu ainsi, pendant que leur monde et leurs peuples brûlaient et s'entre-tuaient inexorablement. En tous les cas leur rêve tourna au cauchemar. Dans les rares interfaces retrouvées intactes, les prêtres de Mars ont identifié des pics de stress cérébral ayant contaminé l’ensemble du système et réapparaissant après chaque purge du système. Ainsi, ils souffrirent probablement comme le reste de leur peuple et il est probable que leur hibernation onirique connut la même fin que Baal, encore et encore. Les systèmes de survie autonomes issus d'antiques vaisseaux coloniaux prolongèrent leur châtiment jusqu’à ce qu’un astéroïde ou une peste mécanique achève leurs souffrances.
À la fin de la guerre de réunification entreprise par Sanguinius, mon primarque étudia cet endroit, puis l'interdit aux tribus. Ici il n’y a jamais eut d’êtres vivants, car on raconte que les morts ont pris toute la place. Le voile entre le materium et le warp est plus tenu ici, surtout la nuit.
"

Lan, le visage à moitié plongé sous la bure lui souriait des yeux d'un air gourmand.
- ##J’ai senti leurs souffrances.. je me sentais si légère.. ##
Prenant en compte l'éventuel parallèle avec le crépuscule de la race eldar, ses yeux se rétrécirent :
- ##..serais-tu en train de me convaincre de quelque chose avec ton petit conte de Mon-keigh ?##
Dante plongea son regard dans le sien.
- " Aurais-tu changé d’avis ? "
- ##C’était plus facile de penser avant de disparaître sous cette.. horreur de camisole.##
- " Excès de précaution. " proposa-t-il.
- ##plutôt que de confiance.## acheva-t-elle.
Dante scruta à nouveau les ténèbres autour d’eux, puis reprit.
- " Je connais mon peuple. Sur Baal, tout commence et finit par un rituel. Mais des créatures comme toi ne seront jamais les bienvenues dans les territoires des hommes. Nos races sont ennemies. J’ai fais ce qu’il fallait faire. Personne ne peut comprendre les enjeux sans avoir vu l’origine de la malédiction de Sanguinius. J’ai besoin de toi vivante, et ton consentement me faciliterait la tâche. Résiste, et ta mort ne sera ni plaisante, ni rapide. Le librarium arrachera les bribes de ta mémoire une à une et ton dieu dévorera les restes. "
- ##..ce n'est pas mon dieu.##
- " Alors vous n'auriez pas du le créer. "

Lan comprit qu’il avait essayé le la rassurer, que ce duel rituel pouvait se transformer en assassinat politique, et qu’il n’avait jamais cessé de veiller sur elle. Il n'y avait aucune bienveillance chez l'astartes, mais une volonté inébranlable d'atteindre un but. Pourtant, elle avait fini par s’attacher à ce vieux chevalier barbare durant leur long périple depuis Commoragh. Certes, comme un eldar se prend d’affection pour un animal de compagnie (surtout quand il est armé) et les diverses branches de son propre peuple avaient fasciné plus d’un être humain. Mais les astartes étaient une race à part, ces monstres créés par l’Empereur pour mettre à genoux une galaxie entière en un temps record et noyer des peuples entiers dans leur sang pendant des millénaires sans jamais se lasser. Il y avait quelque chose de rassurant dans ce fanatisme exubérant (quand on était du bon côté). Dante pourtant.. était une forme de mutation à part. Sa fidélité incorruptible envers son dieu primarque avait été testée au vif de la plupart des mensonges les moins avouables de son Empereur et avait transformé son fanatisme en soif de comprendre. Et là où la plupart de ses congénères avaient succombé aux demi-vérités des puissances de la ruine, au fanatisme aveugle ou à la philosophie sélective, Dante était sorti des enfers plus déterminé que jamais à tenir sa place dans la roue du destin. Le Dante qui avait ressurgi des royaumes chaotiques et des décombres de l’Empire eldar avait doublé sa foi d’un épais pragmatisme et d’une haine patiente qu’un chef de cabale n’aurait pas dénigré. À l’image de son Empereur dont il avait fait sien tous les choix, il était prêt à tout pour arriver à son but, ce qui le rendait bien plus imprévisible et dangereux que la plupart de ses congénères. ..Et i restait aussi son dernier allié dans cette galaxie.
Elle choisit finalement d’étirer son plus beau sourire en coin pour honorer chez ce vieux roi barbare ce qui, en fin de compte, devait se rapprochait le plus de la bienveillance et d’un respect mutuel.. mais ses yeux s’agrandirent soudain de panique, tandis que Dante apercevait dans le reflet de ses iris dilatés une tâche dorée s’agrandir.
Le reste se passa en un instant lorsqu’il se retourna et bloqua in-extremis un coup de taille fulgurant contre le ricasso de son épée. Le choc fit vibrer les alliages des deux lames et ses bottes s'enfoncèrent dans le sable. Serrant la mâchoire sous l’effort et luttant contre l’effet de surprise, il se retrouva nez à nez avec un masque d’or blanc représentant le visage serin d’un demi-dieu. Un visage qu’il ne connaissait que trop bien : celui de Sanguinius.
Il rugit en repoussant le glaive et son attaquant puis enchaîna aussitôt une série de passes rapides afin de créer un espace entre eux et Lan. Il entendit dans son dos cette dernière gémir et tirer de toutes ses forces sur ses chaînes tandis qu’il dégainait son gladius de sa main libre.
- " Ne détache pas ton torque! reste mobile et laisse-moi me concentrer ! "
- ##Coupe ma chaîne !##
Dante passa en revue ses options tout en levant parallèlement la pointe de ses deux armes dans une posture d’attaque : cette maudite sorcière xeno était incapable de se contrôler et risquait à tout moment d’être la proie des créatures du warp, et ce duel avait perdu toute forme de règles. Ce revenant portait une armure de la garde Sanguinienne d’une facture exceptionnelle mais dépourvue de marquages et d’ailes. Fait étrange, il n’émettait aucun autre bruit que celui de ses bottes crissant sur le sable.
L’Ange doré ne prit même pas la peine de se mettre en garde et contourna le feu de camp en marchant à pas lents, comme s’il ne le voyait plus.
- " Toi qui attaque comme un Night Lord, te reste-t-il un nom ? "
L’ange doré s’immobilisa, et chargea en sautant à travers le feu de camp avec une rapidité impressionnante, même pour ce type d’armures. Dante bloqua le premier assaut dans une gerbe de braises mais au moment de chercher la jointure de cotes de son adversaire avec son gladius, ce dernier avait disparut.
- ## Daentey!!##
Dante se retourna brusquement et sentit son flanc gauche se déchirer tandis que son armure laissait échapper un grincement sinistre. Il s’appuya sur ses lames pour ne pas tomber, et eut le temps de voir l’ange doré poursuivre sa lancée vers le mat où Lan était attachée. D’un geste plein de grâce de son épée énergisé, il en décapita 20 cm. Lan se plaqua au sol en tirant sur sa chaîne, un cri muet sortant de sa gorge. L’Ange doré se retourna ensuite vers Dante, et mima avec élégance sa précédente posture d’attaque.
- ##Lève-toi Daentey ! tue-le!!##

Dante grogna entre ses dents. Son armure injecta stimulants et des drogues de combat à la demande hystérique de son organisme en ébullition. Il chargea en lançant son gladius de manière à ouvrir sa garde et porta un coup à deux mains. Mais l’ange encaissa le gladius dans son joint d’épaule sans chercher à l'éviter et contra son attaque. Dante le récompensa en le percuta d’un violent coup de pauldron qui l’envoya s’écraser contre une pile hétéroclite d’offrandes. Mais plutôt que de profiter de son avantage, il planta son zweihänder dans le sable et y plongea ses gantelets. Lorsqu’il en retira le bolter et le pistolet volkite qu’il y avait enterré, l’Ange était déjà à nouveau sur pieds et saluait de son épée.
- " ..Hors de ma vue. "
Déjà basculées en tir automatique, les deux armes vomirent un déluge de feu assourdissant qui remplit la salle entière d’images saccadées. L’Ange courut le long des rangées d’offrandes qui explosaient et éparpillaient des débris dans tous les sens tandis que Lan s’était aplatie au sol en position fœtale. Dante vida consciencieusement ses chargeurs mais cessa le feu dès qu’il s'aperçut que le démon avait disparu.
Gardant les gueules fumantes de ses canons chauffés à blanc braquées sur la pénombre, il fit un pas en avant, et ne vit pas son adversaire qui le percuta par la droite. Les deux géants entrèrent en collision avec un pilier de métal qui renvoya un grincement sourd et fit pleuvoir des cascades de poussière et de sable. Ayant lâché ses armes, ils s'empoignèrent comme des pugilistes jusqu'à ce que Dant parvienne à repousser l'Ange d'un coup de botte. Ramassant le volkite, son coup à bout portant fut dévié par la pointe de l'épée de son adversaire qui lui traversa le poignet. D'un coup de pauldron, il envoya à son tour Dante s'écraser sur le sable, puis s'éloigna et trancha 10 cm supplémentaires du mat d'un mouvement leste. Il disparut ensuite au milieu du nuage de cordite formé par les munitions explosives. Le mât était presque arrivé à l’endroit où le Maître archiviste avait soudé la chaîne de Lan.
Dante avait à peine récupéré son épée à deux mains que l’Ange surgit d’un angle mort pour l'attaquer à nouveau.
Lan contemplait la scène impuissante, surveillant avec appréhension son champion.
Les passes d'armes furent cette fois plus longs et féroces, faisant voler des éclats de céramiques et des gerbes d’étincelles énergisées de tous les côtés. Cependant Dante perdait l'équilibre de sa prise: du sang poissait de ses mains et perlait de la poignée de son Zweihänder en laissant des traces sur le sable. L’Ange doré finit par passer dans sa garde et glissa la tranche de son arme sur la jugulaire de son opposant dans une contre parade sans faute. Dante recula et du sang jaillit par goulot, favorisé par l’hyperaccélération de son métabolisme génomodifié au combat, avant d’être ralenti par ses cellules de laraman en ébullition.
L’Ange en armure dorée abandonna son adversaire une fois de plus et alla couper le mât au ras de la chaîne d'un revers parfait, puis s'enfonça à nouveau dans les ombres.

Malgré les anti-coagulants et les drogues de combat de plus en plus agressives saturant son organisme, Dante parvint à garder sa lucidité par un effort de volonté qu'il accompagna d'un grognement rauque. Il avait connu des combats bien pires encore et ne s'avouait pas vaincu. Pourtant quelque chose n’allait pas. Le sable ralentissait ses pas et ses appuis, tandis que son adversaire semblait mépriser les lois de la physique et développait une rapidité surnaturelle. ..Et il n’avait vu aucun sang couler de ses blessures.
- " - Tu peux le suivre ? "
- ##Avec ce torque?? ..Daentey, il marche entre les deux mondes!##

La température avait encore chuté, et Dante vit le martèlement de son souffle blanchir devant lui. Il finit par comprendre. Chaque blessure qu’il recevait n'était pas exécuté par hasard.. elles correspondaient aux stigmates reçus par Sanguinius avant sa mort dans les cieux de Terra. Un voile rouge glissa sur ses yeux alors que la colère l’envahissait, et il sentit monter des chuchotements, des rugissements et des souvenirs de lieux étrangers en périphérie de ses sens. Il commença à sentir une présence diffuse tout autour de lui, et la colère fit remonter ses pensées les plus profondes à la surface.
- " ..est-ce un test? une sentence? voir si la malédiction me condamnera, moi aussi?? Sanguinius a donné un sens à sa mort, quel sens avons-nous donné à notre survie!? mourir avant d'être rattrapé par la damnation pour prouver quoi? peu m'importe si le primarque nous a abandonné, il nous a donné la liberté de choisir! ..je ne te laisserais pas emporter la légion avec toi! "

L’Ange doré resortit finalement des ténèbres face à lui. Son armure portait des impacts noirs dont les contours bleuissaient. Pas de sang. Il leva son glaive à deux mains au dessus de sa tête dans la posture du bourreau, puis s'avança à pas lent. Le masque divin de Sanguinius continuant de de le scruter avec une expression indéfinissable. Puis il sa lame s'abattit. Dante para en prenant sa propre lame de sa main libre et le coup la brisa en deux dans une explosion d’arcs d’énergie. Tandis que l'arme de son adversaire déchirait de haut en bas son pectoral, Dante lui enfonça les deux morceaux de son zweihänder brisé de chaque côté de son gorgerin jusqu’à la garde en direction des deux cœurs, puis arracha le gladius encore fiché dans l’épaule pour le planter aussitôt en remontant sous la jugulaire.
- " Va au warp !! " lâcha-t-il en lui crachant au visage.
Les deux adversaires restèrent agrippés de longues secondes dans cette empoignade mortelle tandis que le masque sifflait, rongé par l'acide. Puis l’Ange se dégagea brusquement et laissa Dante tomber à genoux. Il extirpa ensuite les lames plantées dans son pectoral et sa gorge et les laissa tomber l'une après l'autre sur le sable. Aucune ne portait la moindre trace de sang et toutes fumaient comme si elles venaient d'être plongées dans du fréon.
Un goût cuivré envahissait la trachée et la poitrine gargotante de Dante, suivi d’un autre, plus amer encore : celui de la défaite.
La lame de l'épée de l'Ange passa lentement devant ses yeux, le feu bleuté qui l’animait faisant ressortir chaque lettre engravée dans sa gouttière :
S..A..N..G..U..I..N..O..R.. mais le coup de grâce ne vint jamais.
Les pas dans le sable s'éloignèrent vers les cris muets de Lan, et la chaîne fut tranchée d’un coup.. Lan rampa en arrière sur les coudes pour se rapprocher du feu de camp, suivi par le masque défiguré du Sanguinor qui envahissait en silence son champ de vision. Derrière lui dans les ténèbres, elle commença à distinguer des formes de la taille de petits singes galoper sur les murs et les plafionds en poussant des cris inaudibles. Peu à peu, les contours se multiplièrent, et les ténèbres grouillèrent bientôt de ces créatures qui avançaient tels des meutes de chiens prêts à se jeter sur elle pour la curée. C’est alors que l’Ange s'arrêta et entreprit d'arracher le facial de son heaume. C’était comme si le métal avait été soudé à son visage, et ne se libérait qu'en arrachant des tranches de chairs. Du sang commença à ruisseler de son heaume puis de toutes ses blessures tandis que les cris désordonnés des créatures s'unissaient en crescendo dans les ténèbres.. puis Lan le vit enfin.

Derrière eux, Dante s’écroula enfin.
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Message par - Ghost of Arkio - Sam 6 Fév 2016 - 12:17

5 - Épilogue -

Dante fut tiré de son coma cataleptique par une forte pression chimique affluant dans ses veines.
Le premier visage qu’il vit fut celui de Lan assise en tailleur à sa gauche dans le sable, une expression indéfinissable sur son visage épuisé. Elle portait toujours son torque, et du sang séché la barbouillait encore en grande partie, de la tête aux pieds. L'origine non humaine de ses yeux verts émeraude fixés sur lui n'en était que plus évidente.
- ##Le jour s’est levé. Nous sommes toujours vivants.##
- " Tu n’es pas parti.. " commenta-t-il, laconique, d'une voix croassant sous l'effort.
- ##Je partirais un autre jour.##
- " Tu es là où tu dois être. Il y a des choses bien plus grandes à accomplir en acceptant son destin, qu'en s'écrasant contre ses murs. "
- ##Tu parles par expérience.##
Il répondit comme pour lui-même, le regard perdu dans le vide.
- " J'ai réussi, c'est tout ce qui compte. "
Un apothicaire accroupi à sa droite achevait le monitoring de son narthecium branché au pack dorsal de son armure dévastée.
- " Relevez-le. "
La voix qui venait de retentir derrière l’apothicaire appartenait à une figure familière. Bien réel cette fois, il se tenait debout les bras croisés. Les pans d'une lourde cape pourpre dont la bordure était chargée de symboles héraldiques étaient relevés sur ses épaulières. Un courant d’air chaud soulevait doucement les parchemins fixés sur sa tempe gauche. Son visage arborait une expression fermée.
- " Il est temps pour toi de rejoindre enfin ton sarcophage pour une purge complète, capitaine Dante. Tes blessures sont sérieuses, mais aucun organe vital n’est compromis. Comment vois-tu la suite de ton.. hérésie? "
Dante lutta lorsque l'apothicaire le redressa pour réprimer la douleur qui déchirait sa cage thoracique à peine ressoudée et son visage ne céda rien face à son véritable adversaire.
- " Sanguinius n'a pas exterminé les mutants de Baal Secundus, commandeur Raez... Combien de temps l'Imperium tolérera les excès de l'anomalie ? Ni l’inquisition ni Terra ne pleureront notre extinction. Nous sommes seuls. C’est à nous de trouver une solution. "
- " Nous discuterons théologie un autre jour.. Vu ton état de faiblesse, tu ne serais qu’un poids mort pour la flotte et pour moi, et il est impensable que tu reprennes ta place dans la garde sanguinienne. J’ai une autre mission pour toi. La huitième compagnie est actuellement en phase de reconstitution. Lorsque les prêtres t'auront remis en état, je veux que tu en prennes le commandement et que tu assistes le maître des recrues. Une fois sur le pied de guerre, vous vous joindrez à nous pour purger Kallius. Quant à ta sorcière, elle sera confiée à la garde du librarius et incarcérée à la Stern-forteresse de Baal IX, où ses travaux seront examinés par le clergé sanguinien. Elle ne devra jamais plus fouler le sol de Baal ni aucune de ses lunes. "
Dante fit comme s’il lui était inutile d'acquiescer.
- " Tu veux la voir le plus éloigné de Baal, tout comme moi. Alors confie-là à l’un de nos vassaux. La famille Lodrass* a une dette de sang avec nous depuis 300 générations et c’est une branche cadette des DuCade.** Ils sont loyaux et suffisamment puissants. Leurs fiefs s'étendent autour du système d’Armageddon, qui est suffisamment proche de Terra pour être à l’abri de toute invasion. Bien sûr ils ne sauront que le minimum. "

Le commandeur Raez ne répondit rien. Il commença à s’éloigner, puis se retourna avant de quitter l'antique soute :
- " ..et je veux que cette goule trouve rapidement un autre corps que celui de Sainte Lucia à se mettre sur le dos, sinon je jure que je plongerais moi-même son cerveau et ses yeux dans le crâne d’un serviteur monte-charge. "
Ses yeux passèrent un instant de Dante à Lan et son expression changea, comme si son instinct lui murmurait.
- " Si tu faillis un jour, je reviendrais te juger moi-même et il n'y aura ni ordalie, ni procès. "
Après qu’il ait quitté la pièce, une escouade de vétérans aux casques dorés entra bolter au poing, suivis d’un cortège de serviteurs en robes rouges et d’une civière antigrav aux dimensions astartes.

Lan Shelwe ne résista pas lorsqu’on l'enchaîna à nouveau dans un Poenitentia Crux.
Une fois de plus enfermée en elle-même, elle se remémora les paroles du Sanguinor : qu’elle avait été abandonnée par un solitaire de Cegorach, un fil du destin distordu tendu entre leurs deux races, et que personne ne viendra à son aide. Que leurs destins étaient liés. Que Dante était le roi écarlate, une pierre importante cousue sur le brocart de l'avenir, et que tant qu’il vivra, elle vivrait. Il lui rappela mot pour mot les paroles du solitaire qui l’avait trouvé dans un berceau de survie au fond de l'épave d'un vaisseau monde perdu dans l’œil de la Terreur. Il lui rappela le nombre de vies humaines et eldar passé et avenir qui furent assassinées et mourront par sa faute. Il lui rappela qu'en s'acquittant de sa tâche, son âme pourra danser et chanter jusqu’à l’heure du Rhana Dandra et de la fin des temps.

Lan se demanda encore qui était le Sanguinor, et pourquoi il portait le visage de Dante.

------------++


* Famille Lodrass : voir 'Dans les Flammes'
**Athene DuCade
- lexique eldar


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