INTERSTELLAR - critiques et débats
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Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Vu cet aprem, et woh. Je m'en suis pas encore remis.
Un grand, un très grand film de Nolan, peut-être son meilleur pour moi avec Inception.
Je ne sais pas trop quoi dire, à part que les trois heures sont passées toutes seules. Je n'ai pas vu de longueurs, le film est bien rythmée, à sa façon. Peut-être qu'il met un peu de temps avant de commencer, et encore, c'est plus pour chipoter qu'autre chose.
J'ai tout aimé dans ce film. Du casting, presque parfait, Matthew McConaughey (Cooper) est excellent dans son rôle. C'est un acteur que j'ai toujours aimé, et je suis heureux de le voir de nouveau dans des rôles à la mesure de son talent. Anne Hathaway (Brand) est très bien aussi. Son personnage est attachant, au final elle voyage dans le même but que Cooper. La fille de Cooper, Murphy, ne m'a pas dérangé du tout (et de cris stridents, je n'en ai entendu qu'un seul, quand elle arrive avec son père devant le centre. Par contre oui, il est très (inutilement ?) strident). Je mettais très très peu renseigné sur le film, hormis une bande-annonce ou deux, donc j'ai eu la surprise de voir et Michael Caine et Matt Damon dedans. Bref, niveau acteurs rien à redire. (Avec en prime, Casey Affleck, qui joue le fils adulte, et frère de Ben Affleck)
L'aspect scientifique et pointu du scénario ne m'a pas rebuté. Je suis entré dans le film dès le début, et au final, il n'y a rien de franchement incompréhensible dedans. Que cela soit vrai ou pas, scientifiquement parlant, je me contenterai de savoir que Nolan n'a bâti son film et son scénario qu'en étudiant et comprenant lui-même les théories et autres éléments scientifiques que l'on voit dans le film, tout en étant entouré d'experts dans ce domaine (celui de la gravité notamment). Et même si les termes et les dialogues purement scientifiques peuvent paraitre ardu par moment, cela ne gâche rien. Quand à ceux qui disent que telles ou telles choses sont fausses, je dirai qu'au final, on en sait rien. On a des connaissances sur le sujet (trou noir, voyages interstellaires, gravité, etc...), mais je pense qu'on est superbement loin de tout savoir pour se permettre de dire que telle ou telle chose sont fausses. Cela ressort de mon ressenti sur ce film. Je ne pense pas de toute façon que le but de ce film était de montré que telle ou telle théorie soit vraie ou non. Que telle chose soit possible ou non. C'est une voyage. Un voyage vers l'inconnu, vers des frontières et des éléments que les hommes n'ont pas encore exploré ou rencontré.
Un autre aspect du scénario que j'ai grandement apprécié, et le fait que Nolan n'est pas cherché à expliquer le pourquoi du comment du fléau qui s'abat sur l'Humanité. On sait juste que les récoltes meurent les une après les autres, que la famine frappe, et que des tempêtes de poussière balaient la surface. Mais pourquoi cela arrive, niet. On est dans le même état que les personnages, dans l'inconnu. Autre aspect aussi que j'ai aimé ce que, à aucun moment, il n'est fait mention de la religion. C'était l'une des choses dont j'avais un peu peur, et finalement non, l'humain, la science et l'inconnu se suffisent à eux-mêmes.
Les images sont sublimes par moment, comme le passage avec le trou de verre ou le trou noir. La vue de Saturne est magnifique elle-aussi, et je comprends pourquoi elle apparaît dans autant de films sur l'espace. La réalisation, même si par moment j'ai trouvé que deux/trois scènes s'enchainaient un peu trop vite, est très bonne elle-aussi. Nolan a réussi à maintenir une espèce de pression constante tout au long de son film, à mi-chemin entre l'appréhension du vide et de l'inconnu, et l'émotion qu'on ressent à travers les personnages. Du moins, c'est comme cela que je l'ai ressenti. Quand j'accroche à un film, je finis toujours par rentrer pleinement dedans, et je suis assez sensible à ce genre de réalisation, qui ne cherche pas forcément à rendre épique une situation pour provoquer l'émotion. Et c'est ça aussi, l'un des points forts du film, qu'au final, malgré la grandeur du ''décors'', le film est assez intimiste.
Un énorme plus pour les musiques. Hans Zimmer n'a plus rien à prouver dans ce domaine. Mais savoir qu'il a composé la musique sans avoir eu accès au scénario montre bien toute l'étendue de son talent, tant elles donnent son aspect si particulier à ce film et qui le fait flirter avec les frontières du space opéra.
Bref, trêve d'avis purement descriptif. Ce film est un ovni, un bâtard mêlant rêve et science, émotion et peur/attirance que l'espace provoque. C'est un voyage, un voyage vers l'inconnu. Une expérience cinématographique, qui est et qui doit rester unique. C'est violent, terrifiant de voir qu'au final on ne connait rien de l'univers, mais en même temps magnifique et grandiose. Je suis sorti de la salle, sans savoir quoi dire ni même que penser. C'est une ambiance, quelque chose d'étrange et beau en même temps. J'aimais déjà Nolan pour ses films précédents, mais là...C'est du génie à l'état pur pour moi.
Un grand, un très grand film de Nolan, peut-être son meilleur pour moi avec Inception.
Je ne sais pas trop quoi dire, à part que les trois heures sont passées toutes seules. Je n'ai pas vu de longueurs, le film est bien rythmée, à sa façon. Peut-être qu'il met un peu de temps avant de commencer, et encore, c'est plus pour chipoter qu'autre chose.
J'ai tout aimé dans ce film. Du casting, presque parfait, Matthew McConaughey (Cooper) est excellent dans son rôle. C'est un acteur que j'ai toujours aimé, et je suis heureux de le voir de nouveau dans des rôles à la mesure de son talent. Anne Hathaway (Brand) est très bien aussi. Son personnage est attachant, au final elle voyage dans le même but que Cooper. La fille de Cooper, Murphy, ne m'a pas dérangé du tout (et de cris stridents, je n'en ai entendu qu'un seul, quand elle arrive avec son père devant le centre. Par contre oui, il est très (inutilement ?) strident). Je mettais très très peu renseigné sur le film, hormis une bande-annonce ou deux, donc j'ai eu la surprise de voir et Michael Caine et Matt Damon dedans. Bref, niveau acteurs rien à redire. (Avec en prime, Casey Affleck, qui joue le fils adulte, et frère de Ben Affleck)
L'aspect scientifique et pointu du scénario ne m'a pas rebuté. Je suis entré dans le film dès le début, et au final, il n'y a rien de franchement incompréhensible dedans. Que cela soit vrai ou pas, scientifiquement parlant, je me contenterai de savoir que Nolan n'a bâti son film et son scénario qu'en étudiant et comprenant lui-même les théories et autres éléments scientifiques que l'on voit dans le film, tout en étant entouré d'experts dans ce domaine (celui de la gravité notamment). Et même si les termes et les dialogues purement scientifiques peuvent paraitre ardu par moment, cela ne gâche rien. Quand à ceux qui disent que telles ou telles choses sont fausses, je dirai qu'au final, on en sait rien. On a des connaissances sur le sujet (trou noir, voyages interstellaires, gravité, etc...), mais je pense qu'on est superbement loin de tout savoir pour se permettre de dire que telle ou telle chose sont fausses. Cela ressort de mon ressenti sur ce film. Je ne pense pas de toute façon que le but de ce film était de montré que telle ou telle théorie soit vraie ou non. Que telle chose soit possible ou non. C'est une voyage. Un voyage vers l'inconnu, vers des frontières et des éléments que les hommes n'ont pas encore exploré ou rencontré.
Un autre aspect du scénario que j'ai grandement apprécié, et le fait que Nolan n'est pas cherché à expliquer le pourquoi du comment du fléau qui s'abat sur l'Humanité. On sait juste que les récoltes meurent les une après les autres, que la famine frappe, et que des tempêtes de poussière balaient la surface. Mais pourquoi cela arrive, niet. On est dans le même état que les personnages, dans l'inconnu. Autre aspect aussi que j'ai aimé ce que, à aucun moment, il n'est fait mention de la religion. C'était l'une des choses dont j'avais un peu peur, et finalement non, l'humain, la science et l'inconnu se suffisent à eux-mêmes.
- Spoiler:
- -L'amour comme dimension, comme force. Ça ne m'a pas dérangé non plus, au contraire. Car l'amour tel qu'il est montré dans le film, est bien plus égoïste qu'ailleurs. Comme le dit Anne Hathaway, elle ne voyage qu'avec l'espoir de revoir l'homme dont elle est amoureuse. Idem pour Cooper, il ne veut pas sauver l'humanité, seulement son monde à lui, sa fille et son fils.
-la scène du trou noir, peut-être celle que je redoutais le plus, vu les deux-trois avis que j'avais lu dessus. Et au final, je l'ai trouvé dans la parfaite continuité du film. Ni incohérente, ni wtf. Elle m'a rappelé Inception à sa façon, comme une dimension onirique non construite, quelque chose qui prend la forme qu’inconsciemment lui donne celui qui y atterri. Puis pour le passage quand Cooper s'éjecte, au-delà que oui, les paroles de Romily devait tournait et retournait dans sa tête, rajoute à ça l'IA du vaisseau qui répète ''Ejection. Ejection'', plus le fait qu'il devait être persuadé de mourir en restant là...Remis dans le contexte, son choix me parait pas plus incohérent qu'un autre.
-le côté US du film, oui, idem, je ne l'ai pas trouvé présent outre-mesure. Les pays sur Terre n'ont plus l'air d'avoir de raison d'être, rien qu'avec la fin des divers programmes spatiaux et la disparition des forces armées, c'est juste l'Humanité, et quatre inconnus qui partent vers le vide spatial.
Les images sont sublimes par moment, comme le passage avec le trou de verre ou le trou noir. La vue de Saturne est magnifique elle-aussi, et je comprends pourquoi elle apparaît dans autant de films sur l'espace. La réalisation, même si par moment j'ai trouvé que deux/trois scènes s'enchainaient un peu trop vite, est très bonne elle-aussi. Nolan a réussi à maintenir une espèce de pression constante tout au long de son film, à mi-chemin entre l'appréhension du vide et de l'inconnu, et l'émotion qu'on ressent à travers les personnages. Du moins, c'est comme cela que je l'ai ressenti. Quand j'accroche à un film, je finis toujours par rentrer pleinement dedans, et je suis assez sensible à ce genre de réalisation, qui ne cherche pas forcément à rendre épique une situation pour provoquer l'émotion. Et c'est ça aussi, l'un des points forts du film, qu'au final, malgré la grandeur du ''décors'', le film est assez intimiste.
Un énorme plus pour les musiques. Hans Zimmer n'a plus rien à prouver dans ce domaine. Mais savoir qu'il a composé la musique sans avoir eu accès au scénario montre bien toute l'étendue de son talent, tant elles donnent son aspect si particulier à ce film et qui le fait flirter avec les frontières du space opéra.
Bref, trêve d'avis purement descriptif. Ce film est un ovni, un bâtard mêlant rêve et science, émotion et peur/attirance que l'espace provoque. C'est un voyage, un voyage vers l'inconnu. Une expérience cinématographique, qui est et qui doit rester unique. C'est violent, terrifiant de voir qu'au final on ne connait rien de l'univers, mais en même temps magnifique et grandiose. Je suis sorti de la salle, sans savoir quoi dire ni même que penser. C'est une ambiance, quelque chose d'étrange et beau en même temps. J'aimais déjà Nolan pour ses films précédents, mais là...C'est du génie à l'état pur pour moi.
Dernière édition par Kelsier Criid le Mer 26 Nov 2014 - 23:25, édité 1 fois
Vlad Primarque - Messages : 3582
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Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
GROS Kelsier!
Tu as brillamment expliqué en détail tout ce que j'ai pensé de ce film génial...
Oui c'est un pur chef d'oeuvre, comme on à rarement l'occasion d'en voir, je trouve même qu'il est unique en son genre de par le thème abordé et la manière magistrale dont il est réalisé.
Une expérience unique, magique.
Tu as brillamment expliqué en détail tout ce que j'ai pensé de ce film génial...
Oui c'est un pur chef d'oeuvre, comme on à rarement l'occasion d'en voir, je trouve même qu'il est unique en son genre de par le thème abordé et la manière magistrale dont il est réalisé.
Une expérience unique, magique.
BlooDrunk Modérateur - Messages : 9077
Age : 42
Localisation : Sarum 57
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Merci BlooD
Complétement d'accord avec ça ! Et c'est ce côté unique qui le rend encore plus beau. Au point que je me demande encore si je retourne le voir ou pas, pour pas gâcher ce que j'ai ressenti en voyant ce film.
BlooDrunk a écrit:je trouve même qu'il est unique en son genre
Complétement d'accord avec ça ! Et c'est ce côté unique qui le rend encore plus beau. Au point que je me demande encore si je retourne le voir ou pas, pour pas gâcher ce que j'ai ressenti en voyant ce film.
Vlad Primarque - Messages : 3582
Age : 34
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Ouep, perso j'ai aussi grandement envie de le revoir, mais je vais attendre, je le prendrais en Blu-Ray collector top-momoutte pour le mater au chaud dans quelques mois...
Et je sais déjà que je vais adorer le 2ème visionnage, voir même remarquer certains détails que j'aurais zappé ou comprendre encore mieux certaines subtilités du scénar.
Et je sais déjà que je vais adorer le 2ème visionnage, voir même remarquer certains détails que j'aurais zappé ou comprendre encore mieux certaines subtilités du scénar.
BlooDrunk Modérateur - Messages : 9077
Age : 42
Localisation : Sarum 57
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Je suis tenté de faire comme-toi aussi, attendre le blu-ray, et le revoir plus tard. Mais d'un autre côté, revoir tout ça une dernière fois sur grand écran, ça me tente bien aussi !
Idem ! C'est le genre de films qui a besoin d'un second visionnage, passé le choc de la découverte ! Ça m'avait déjà fait ça avec Inception.
Sinon, je comprends oui que ce film ne plaise pas à tout le monde. Dans la salle, à la fin, dans les paroles que j'ai saisi des autres personnes, beaucoup ont pas apprécié, le trouvant soit chiant, soit trop long. Et ça n'a fait que renforcé mon amour pour ce film. Nolan a vraiment fait son film, réalisé ses idées, qu'importe que ça plaise ou non.
BlooDrunk a écrit:Et je sais déjà que je vais adorer le 2ème visionnage, voir même remarquer certains détails que j'aurais zappé ou comprendre encore mieux certaines subtilités du scénar.
Idem ! C'est le genre de films qui a besoin d'un second visionnage, passé le choc de la découverte ! Ça m'avait déjà fait ça avec Inception.
Sinon, je comprends oui que ce film ne plaise pas à tout le monde. Dans la salle, à la fin, dans les paroles que j'ai saisi des autres personnes, beaucoup ont pas apprécié, le trouvant soit chiant, soit trop long. Et ça n'a fait que renforcé mon amour pour ce film. Nolan a vraiment fait son film, réalisé ses idées, qu'importe que ça plaise ou non.
Vlad Primarque - Messages : 3582
Age : 34
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
+1 Kelser , ou " l'Art de la critique de film intelligemment expliqué " .
Ce que j'ai aimé surtout c'est que le film prend le temps de raconter son histoire .
Ce que j'ai aimé surtout c'est que le film prend le temps de raconter son histoire .
———
"Pride,not flesh, is weak"
"Quel mal pouvait bien causer l'étude et l'apprentissage ?"
Magnus Maitre de chapitre - Messages : 2299
Age : 46
Localisation : Normandie , LE pays du Cidre ...
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
+1 également, comme tu m'as dis ce film est unique mais contrairement à vous je n'éprouve pas le besoin de le revoir pour comprendre contrairement à inception, je suis sur que le revoir ça serait être déçu car n'ayant plus le plaisir de la découverte, reste la relation entre Cooper et sa fille qui était vraiment prenante et fait marcher tout le film. Quand on y repense il y a pas tant de plan ou on voit l'immensité de l'espace, je suis d'accord pour le côté intimiste, Nolan a clairement voulu qu'on puisse se mettre dans la peau de ses individu tiraillés entre égoïsme et bien être de l'humanité. Un grand film, il va avoir du boulot si il veut faire "mieux" la prochaine fois.
------------*- Saint Graphique de l'Hérésie d'Horus -*------------
------------*- Sujet des avis sur la page Wikipédia Hérésie Horus -*------------
Eloniel Castana Premier Capitaine - Messages : 1835
Age : 30
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Merci à vous deux !
Idem, et encore, trois heures pour un film comme celui-là, c'est presque trop court. Mais oui, je suis d'accord. Je ne sais pas s'il y a une version director's cut, mais j'ai l'impression aussi que Nolan a suivi son fils de bout en bout, sans coupure, sans interruption.
Je crois que ce n'est pas réellement pour comprendre, que j'aimerai revoir ce film. Mais pour me replonger dans l'ambiance, être pris aux tripes comme je l'ai été par les images et la musique. Après, il y a sans doute pleins de détails qui ont échappé à tout le monde, c'est pour ça aussi que le revoir serait intéressant. Je pense pas que c'est un film qu'on peut intégrer en une seule fois. Sinon oui, je suis d'accord aussi quand tu dis que tu as peur que cela te gâche le plaisir, c'est un peu ce dont j'ai peur aussi.
Magnus a écrit:Ce que j'ai aimé surtout c'est que le film prend le temps de raconter son histoire
Idem, et encore, trois heures pour un film comme celui-là, c'est presque trop court. Mais oui, je suis d'accord. Je ne sais pas s'il y a une version director's cut, mais j'ai l'impression aussi que Nolan a suivi son fils de bout en bout, sans coupure, sans interruption.
Eloniel a écrit:je n'éprouve pas le besoin de le revoir pour comprendre
Je crois que ce n'est pas réellement pour comprendre, que j'aimerai revoir ce film. Mais pour me replonger dans l'ambiance, être pris aux tripes comme je l'ai été par les images et la musique. Après, il y a sans doute pleins de détails qui ont échappé à tout le monde, c'est pour ça aussi que le revoir serait intéressant. Je pense pas que c'est un film qu'on peut intégrer en une seule fois. Sinon oui, je suis d'accord aussi quand tu dis que tu as peur que cela te gâche le plaisir, c'est un peu ce dont j'ai peur aussi.
Vlad Primarque - Messages : 3582
Age : 34
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
C'est intéressant de lire vos réactions, et la manière individuelle d’apprécier un film ou pas.
P.e. comme avec les romans ou n'importe quelle oeuvre de fiction, le talent de l'auteur sera de toucher chacun individuellement, c.-a.d. chaque fois de manière différente par rapport à notre propre histoire personnelle.
Comme Criid, quand je l'ai vu je ne connaissais rien de ce film, je n'ai pas vu Inception, et je n'avais pas lu vos commentaires et spoilers. J'ai été le voir en "heure de pointe", le lundi soir dans une des grandes salles de 500 places (remplie seulement à 1/2) ambiance studieuse et sans popcorns. J'avais préparé des mouchoirs, je suis un grand sentimental.
..mais alors qu'est-ce qui s'est passé pour que je me mette comme d'autres dans la salle à rire doucement à plusieurs moments certainement pas prévus par Nolan dès la première partie, ...mais sans avoir détesté le film?
à la fin j'ai hésité = Space Cowboys 2 ou une mise à jour du message de 2001 l'odyssée? est-ce que Nolan a vraiment voulu faire passer un message? ou il joue seulement avec des symboles et des émotions comme d'autres font de la musique ou de l'art abstrait?
Pourquoi, que l'on aime ou pas, on a du mal à cerner ce film ?
Avec le recul =
1 - Pour moi d'abord, ce film n'est pas vraiment un film de SF pur et dur:
Car pour moi si la SF c'est le décor, c'est surtout parce que l'essentiel tient dans =
2 - La musique.
3 - Un rêve, ou un cauchemar américain (?)
4 - Notre père, qui êtes aux cieux.
BREF:
J'ai vu un film avec un empilement de symboles forts de la mystique américaine (désert, ferme-plantation, paternalisme, course aux étoiles, "dernière vague" des surfers, la famille, l'exploration, la survie, la science comme religion - les ovnis n'existent pas, nous sommes désespérément seuls dans l'univers), truffé de références internes à l'histoire des USA, et de symboles universels; et qui assume bien son point de vue culturel isolationniste. Un film pacifiste et intelligent, qui a inventé son propre langage pour nous donner sa vision de la course aux étoiles et des questions pressantes qu'elle nous pose (survie de la planète, rêve et prise de risques VS sécurité et mort lente, à quoi sert la foi et la croyance, même sans la religion ). Comme on baigne depuis tout petit dans les références de la culture US, évidemment on est touché aussi.
Mais j'ai trouvé que Nolan était trop fixé sur une forme de cinéma construite autour du sensationnel et de l'émotionnel, et pas assez sur une cohérence d'ensemble, sans parler de la responsabilité du message qu'il fait passer à notre monde qui lui est bien réel et a besoin de choses bien plus urgentes que de renflouer la NASA ou de croire à une belle histoire qui (hélas!) ressemble à celle du père Noel.
EDIT: désolé pour le pavé!
P.e. comme avec les romans ou n'importe quelle oeuvre de fiction, le talent de l'auteur sera de toucher chacun individuellement, c.-a.d. chaque fois de manière différente par rapport à notre propre histoire personnelle.
Comme Criid, quand je l'ai vu je ne connaissais rien de ce film, je n'ai pas vu Inception, et je n'avais pas lu vos commentaires et spoilers. J'ai été le voir en "heure de pointe", le lundi soir dans une des grandes salles de 500 places (remplie seulement à 1/2) ambiance studieuse et sans popcorns. J'avais préparé des mouchoirs, je suis un grand sentimental.
..mais alors qu'est-ce qui s'est passé pour que je me mette comme d'autres dans la salle à rire doucement à plusieurs moments certainement pas prévus par Nolan dès la première partie, ...mais sans avoir détesté le film?
à la fin j'ai hésité = Space Cowboys 2 ou une mise à jour du message de 2001 l'odyssée? est-ce que Nolan a vraiment voulu faire passer un message? ou il joue seulement avec des symboles et des émotions comme d'autres font de la musique ou de l'art abstrait?
Pourquoi, que l'on aime ou pas, on a du mal à cerner ce film ?
Avec le recul =
1 - Pour moi d'abord, ce film n'est pas vraiment un film de SF pur et dur:
- Spoiler:
- j'ai pas eu l'impression que Nolan voulait démontrer quoique ce soit scientifiquement, tant on se noie dans les incohérences petites et grandes.
- autant (bien vu Criid), sur le fait qu'il ne donne aucun détail sur LA "catastrophe" qui rend le monde inhabitable,
- que quand il présente comme une formalité l'envoi de 4 astronautes (qui ne ressemblent pas à des astronautes mais aux spectateurs) jusqu'à saturne, puis dans une autre galaxie; sans compter cette NASA qui 'pop' de nulle part avec son Endurance et ses salles de conf à 1 mur de placo d'une table de lancement.. la petite fermière qui devient une super scientifique, le drone (les tueurs de Boeing transformés en gentils cerf-volants) qui volerait tout seul depuis 10ans, etc.
L'hibernation dans des sacs à viande entre 2 remarques sur la météo, les exoplanètes qui ressemblent à des décors nihilistes de star trek, toujours sous de beaux ciels bleus, on débarque dans un océan avec de l'eau jusqu'aux chevilles, on enlève son casque ou ses gants dans le désert comme si la gravité/la composition de l'air n'avaient finalement d'importance que quand le scénario l'exige, la condensation dans les scaphandres.. etc.
Alors oui, d'accord, il a pris un spécialiste scientifique pour son film mais comme d'autres prennent des décorateurs pour leur appartement = AMHA et un peu comme le disait Criid, la science ou la science fiction c'est juste un prétexte pour Nolan, une "ambiance" pour parler d'autre chose. Soit. Mais qu'est-ce que c'est maladroit par moment..
j'ai eu l'impression qu'on me vendait un truc pour m'en vendre un autre: l'aspect anticipation appel un certain réalisme visuel; mais (pas comme dans Mission to Mars ou Gravity donc) on reste à cheval entre les projets d'aujourd'hui et des stations spatiales et des mini-vaisseaux de poche 1/2-SW/galactica, sans parler des robots rubicubes en plastoc, versions "intello" des jar jar. Bref, ça donne un drôle de goût et j'ai trouvé que le tout se contredisait beaucoup plus que dans 2001 l'odyssey de Kubrick dont c'est apparemment la référence revendiquée... mais miracle, tous ces quacks ne coulent pas le film.. au contraire p.e.
Car pour moi si la SF c'est le décor, c'est surtout parce que l'essentiel tient dans =
2 - La musique.
- Spoiler:
- Je l'ai trouvé discrète mais très efficace; omniprésente et bien montée en fonction de chaque scène.
- dans la 1ère heure on entend cette 1ère note de la musique phare du film de Kubrik = "Ainsi parlait Zarathoustra", (de l'orgue?) solennelle et mystique comme le thème. On a des frissons et on attend un film qui ne sera pas comme les autres.
- ensuite c'est le thème monolithique qui se dérive à l'infini mais reste sur le même rythme= comme une espèce de métronome qui m'a rappelé ces musiques dans les cérémonies de funérailles: le thème est au diapason avec celui de Nolan.
- vers la fin (fameuse scène de la bibliothèque) ce sont des voix comme dans le film de Kubrick (les pièces de ligeti) comme une armée de fantômes qui frappent à la porte de la tête du héros.
@lethème principal = très efficace cet espèce de lent crescendo qui met les larmes aux yeux et qui ressemble à un compte à rebours, continuant même après le départ de la mission... c'est juste parfait. (quoi que un peu pompé sur du Philip Glass, je trouve) une véritable lame de fond émotionnelle.
3 - Un rêve, ou un cauchemar américain (?)
- Spoiler:
- Donc voilà, je suis dans d'la SF qui se veut réaliste, et c'est bourré d'incohérences parfois ridicules (on mange plus que du mais, l'aliment 'survivant' ). Mais justement, Nolan a dit qu'il ne cherchait pas à faire un film parfait. Alors pourquoi toutes ces incohérences nous dérangent moins que dans d'autres, littéralement exécutés comme Prometheus?
- champ de mais (MONSANTOO..!), bizarre.. plus d'autres aliments, mais pas un seul animal ni un insecte non plus; comme si la nature pouvait être réduite à un théâtre dont les acteurs seraient partis. (MONS..!)
- plus d'armée (aux USA? lol).. mais.. pas un seul flingue non plus, pas même l'évocation d'une guerre civile ou mondiale, et pas un seul représentant 'militaire' dans cette NASA qui du coup ressemble à celle du Tintin "on a marché sur la lune".
- la NASA est devenue une organisation qui se cache comme des guérilleros? ses succès (marcher sur la lune) sont traités comme de la propagande? (insulte suprême réservée aux nazis et aux cocos) le gouvernement.. ah ben tiens, quel gouvernement? pas un ministre, pas un policier, pas un président ni un politicien dans ce film; cette NASA existe comme par enchantement sans même un seul garde. C'est pas banal! (surtout après batman)
- peu de filles, et aucune "sexualisée" (la mère, "effacée" sans explication, seulement un frère et un grand père), aucune histoire de couple concrète, pas de bizous = bref, des symboles de stérilité. (pourtant un film produit par Nolan et 2 femmes! ^^..)
DONC, si on se place du point de vue de ceux à qui Nolan s'adresse (aux américains donc, le reste du monde, Nolan s'en fout totalement) le tableau est encore plus noir et déprimant = tous les repères classiques de la culture US sont littéralement castrés. Même Indépendance Day et The Day after sont plus joyeux, un comble!
Pour moi ce film est encore plus ricain qu'Armageddon mais dans le sens positif = là où dans les films catastrophes on a toujours droit à une tour effel qui s'écrase, une évocation des "autres" pour les minimiser ou les ridiculiser, dans ce film, l'amérique est toute seule, sans cote maritime ni métropole moderne, desséchée et sans horizon, plongée dans la poussière comme une espèce de farwest névrosé gouverné par une communauté bureaucratique et résignée.
Mais les USA sont omniprésents =
- cette série d'interviews de vieux hyper réaliste comme dans les reportages sur la conquête de l'espace ou la WW2
- le mais comme symbole du succès de la science génétique mais surtout agraire des USA = ces plantations gigantesques qui font leur fierté et la puissance de la science (agriculture génétique= dernier rempart contre la famine) dominant la nature.
- la plantation avec des moissonneuses robotisées ultra modernes mais.. la maison en bois comme à Walnut Grove.
- les drapeaux US gigantesques plantés sur les exoplanètes (les couleurs qui tiennent des siècles)
- la NASA, sauveuse du monde (puisque rien n'existe en dehors des USA dans ce film ;= "enfin" assumé par un réalisateur!)
- la maison-musée cooper remplie de TV cacophoniques, horrible.
- le traditionnel casting ethnique (moins les asiatiques et les hispanos, faut pas déconner quand même), avec le black inoffensif "spécialiste des trous noirs".. athaway la reine du glamour qui joue bien, mais pas du tout fait pour un scaphandre, et dont la peau est aussi blafarde que celle du cowboy "cooper" est tannée par le soleil, l'indien/pakistanais barbu qui fait le contradicteur et aussitôt puni en mourant le 1er comme un tobé la bouche ouverte à coté de la porte (soupir..), ou Michael Caine le chef-professeur de la NASA très "british" et paternaliste ou encore le directeur de l'école "pauvre", encore et toujours un noir bien sapé, etc.
4 - Notre père, qui êtes aux cieux.
- Spoiler:
- Finalement, derrière les histoires de trous noirs et de SF réaliste, tout le film gravite autour de la relation entre Cooper et sa fille.
- la scène du début où on les voit poursuivre "en famille" un drone à travers champs comme un gros avion en papier soufflé par le vent m'a rappelé certaines scènes du Myazaki "le vent se lève" = le rêve de voler, même au milieu des pires conditions (WW2 pour le père/oncle de Myazaki travaillant pour l'armée), c'est comme... de défoncer des km de champs avec son gros 4x4 alors que tout le monde crève de fin, c'est .. la liberté !! de l'âme et de l'esprit dans un monde étriqué par le "réalisme" et ces histoires d'économie d'énergie qui vous gâche le plaisir.
- bizarre aussi le père qui éduque sa fille et qui continue d'être éduqué par son propre père (donald)
Des héros "paternels" qui s'occupent et ont des liens forts avec des enfants, c'est pas nouveaux, mais p.e. son évolution et le symbole qu'ils représentent aujourd'hui? (La guerre des mondes, after earth, The Walking Dead, The Last of US).
Comme ce monde-USA au bout du rouleau, le père on le dirait direct sorti d'un film sur la dépression des années 1930, un accidenté du destin qui aime et défend avec orgueil l'avenir de ses enfants mais semble toujours au bord du gouffre. (à quoi sert le frère?)
Cooper est un bon père, un super père, droit et honnête et encourageant les dons de ses enfants, qui donne ce que tous les pères doivent donner à leurs enfants = des racines et des ailes.
C'est très émotionnel (la scène du départ) et un lien sans prix dans ce monde tout gris où la pitchoune est le seul rayon de soleil (frère = plante verte). Et on dirait qu'ils n'ont que l'un et l'autre pour se raccrocher à la vie tout court. Les deux acteurs jouent très bien et dans la scène de la bibliothèque à la fin on est totalement "dans la peau" des personnages. Le montage visuel du trou dimensionnel est très impressionnant et très réussi, très claustro-phobique.
Mais je garde l'impression que Nolan a tellement été obsédé par cette relation qu'elle flirte parfois avec l'hystérie scénaristique = ne pas parler à son père pendant des décennies juste pour une promesse pas tenue, lui qui part pour la sauver sur une vague histoire de fantômes alors qu'il était un pur rationnel, et bien sûr l'amour paternel comme force équivalente à la gravité ou la lumière... Là je n'ai pas non plus été convaincu. Pas parce qu'une fois vielle Murph le revoit enfin mais juste pour le virer de sa chambre pour mourir comme si de rien était en lui disant "va chercher ta chérie main'ant" et cooper qui prend une navette-intergalactique comme on pique un vélo = je me suis dit "non.. mais c'est pas vrai; tout ça pour ça??"), pas pour ça, mais parce que Nolan réduit des questions scientifiques et existentielles colossales à l'amour prêché par le Christ. Beau, mais limite secte mormon selon moi. La question de "si dieu n'existe pas..." est encore une fois évitée de manière complètement névrosée, comme un appel désespéré pour demander un miracle afin de nous sortir de tous nos problèmes terrestres (qui sont essentiellement des cas de conscience et des fuites en avant).
Tout le monde a peur de la mort et que l'univers soit vide.
Perso je n'ai pas adhéré à la fin. Certes, la musique d'Hans Zimmer m'a gardé captif dans l'ambiance unique de ce film jusqu'au bout, mais niveau scénario j'avais l'impression de passer de Kubrick à Doc Who.
Mais j'ai bien aimé l'image de cette fille qui refuse de "croire" = que son père est encore quelque part loin, dans le ciel noir de l'espace qui prend le relais des interrogations humaines sur le paradis et les cieux, de ce père d'abord qui doit revenir délivrer les hommes de toutes leurs souffrances. A-t-on un rapport différent avec dieu qu'entre ces 2 là? À la fin au contraire, c'est elle qui en deviendra la croyante la plus ardente, et finalement la "gourou" qui sauvera l'humanité.
BREF:
J'ai vu un film avec un empilement de symboles forts de la mystique américaine (désert, ferme-plantation, paternalisme, course aux étoiles, "dernière vague" des surfers, la famille, l'exploration, la survie, la science comme religion - les ovnis n'existent pas, nous sommes désespérément seuls dans l'univers), truffé de références internes à l'histoire des USA, et de symboles universels; et qui assume bien son point de vue culturel isolationniste. Un film pacifiste et intelligent, qui a inventé son propre langage pour nous donner sa vision de la course aux étoiles et des questions pressantes qu'elle nous pose (survie de la planète, rêve et prise de risques VS sécurité et mort lente, à quoi sert la foi et la croyance, même sans la religion ). Comme on baigne depuis tout petit dans les références de la culture US, évidemment on est touché aussi.
Mais j'ai trouvé que Nolan était trop fixé sur une forme de cinéma construite autour du sensationnel et de l'émotionnel, et pas assez sur une cohérence d'ensemble, sans parler de la responsabilité du message qu'il fait passer à notre monde qui lui est bien réel et a besoin de choses bien plus urgentes que de renflouer la NASA ou de croire à une belle histoire qui (hélas!) ressemble à celle du père Noel.
EDIT: désolé pour le pavé!
Dernière édition par - Ghost of Arkio - le Ven 5 Déc 2014 - 9:17, édité 1 fois
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Intéressante critique , et perso je préfère ce genre de pavé à un message court et niais .
Bon par contre je ne suis pas d'accord sur certaines analyses que tu as faites , mais comme tu l'as dit , c'est intéressant de voir ce que l'on apporte de soi-même dans un critique et dans un ressentit .
Bon par contre je ne suis pas d'accord sur certaines analyses que tu as faites , mais comme tu l'as dit , c'est intéressant de voir ce que l'on apporte de soi-même dans un critique et dans un ressentit .
———
"Pride,not flesh, is weak"
"Quel mal pouvait bien causer l'étude et l'apprentissage ?"
Magnus Maitre de chapitre - Messages : 2299
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Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Tout à fait, c'est ce que j'ai appris en historiographie et c'est pour ça aussi que je bassine les gens avec la relecture.
Depuis hier que j'ai re-écouté le thème principal de Zimmer, je l'ai maintenant tout le temps dans la tête.
On appelle ça un Ohrwurm (vers de terre dans l'oreille) en allemand; pour désigner une musique obsédante qui vous travaille comme une mèche de perceuse en coton.
On a pas besoin de trouver un film sublime pour qu'il vous marque et mon pavé en est la preuve. Mais je continue de penser que ce film malgré son happy end est un film sur la mort (de ce/ceux qu'on aime), et sur la volonté de vivre/survivre même quand le monde entier (et l'OST) est en train de te dire le contraire. Ou du moins il contient une ambiance tellement dépressive qu'elle colle très bien avec le mois de décembre.
Depuis hier que j'ai re-écouté le thème principal de Zimmer, je l'ai maintenant tout le temps dans la tête.
On appelle ça un Ohrwurm (vers de terre dans l'oreille) en allemand; pour désigner une musique obsédante qui vous travaille comme une mèche de perceuse en coton.
On a pas besoin de trouver un film sublime pour qu'il vous marque et mon pavé en est la preuve. Mais je continue de penser que ce film malgré son happy end est un film sur la mort (de ce/ceux qu'on aime), et sur la volonté de vivre/survivre même quand le monde entier (et l'OST) est en train de te dire le contraire. Ou du moins il contient une ambiance tellement dépressive qu'elle colle très bien avec le mois de décembre.
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Merci pour ta critique Ghost, et comme Magnus je la trouve intéressante (car bien argumentée)...
...malgré le fait que je ne soit absolument pas d'accord avec toi sur la plupart de tes critiques^^
En fait, c'est surtout ta manière de décortiquer le film sous toutes les coutures pour y trouver tout ces petits détails et soit disant incohérences, d'en faire toute cette analyse (très personnelle et étrange je trouve), bref je pense que tu vas bien trop loin et que tu extrapole/synthétise/théorises sur tous ces éléments, indices que tu crois voir (ou que tu vois mais moi pas), pour au final te faire une idée assez étrange de ce film.
Un truc qui m'agace un peu beaucoup dans cette critique: tu est obnubilé par les USA et essaye de te/nous convaincre qu'il y à un énième message patriotique là derrière, des références etc, là je te suis encore moins, je pense que tu te goure carrément.
Nolan à livré un produit brut et impactant, à trop vouloir analyser le grain de cette "sculpture" au microscope bah tu te gâche un peu l'ensemble, dommage quoi.
Même si tu dis que paradoxalement tu as aimé, j'ai la forte impression que tu n'as pas pu profiter vraiment du film... et c'est peut être dommage.
Mais bon chacun ses gouts et sa manière de consommer du cinéma, j'espère juste sincèrement ne jamais devenir autant critique que toi après avoir vu un aussi bon film, ça me ferais chier, du coup je n'irais plus au ciné^^
Malgré tout +1 pour ce deuxième mini-pavé:
Oui la musique est géniale, et merci pour les précisions.
Oui un film sur la mort, et donc la vie en même temps. La grande question existentielle quoi.
EDIT: désolé d'être un peu rude collègue, mais tu me connais, là je suis un peu choqué par ta critique en faite...
...malgré le fait que je ne soit absolument pas d'accord avec toi sur la plupart de tes critiques^^
En fait, c'est surtout ta manière de décortiquer le film sous toutes les coutures pour y trouver tout ces petits détails et soit disant incohérences, d'en faire toute cette analyse (très personnelle et étrange je trouve), bref je pense que tu vas bien trop loin et que tu extrapole/synthétise/théorises sur tous ces éléments, indices que tu crois voir (ou que tu vois mais moi pas), pour au final te faire une idée assez étrange de ce film.
Un truc qui m'agace un peu beaucoup dans cette critique: tu est obnubilé par les USA et essaye de te/nous convaincre qu'il y à un énième message patriotique là derrière, des références etc, là je te suis encore moins, je pense que tu te goure carrément.
Nolan à livré un produit brut et impactant, à trop vouloir analyser le grain de cette "sculpture" au microscope bah tu te gâche un peu l'ensemble, dommage quoi.
Même si tu dis que paradoxalement tu as aimé, j'ai la forte impression que tu n'as pas pu profiter vraiment du film... et c'est peut être dommage.
Mais bon chacun ses gouts et sa manière de consommer du cinéma, j'espère juste sincèrement ne jamais devenir autant critique que toi après avoir vu un aussi bon film, ça me ferais chier, du coup je n'irais plus au ciné^^
Malgré tout +1 pour ce deuxième mini-pavé:
- Ghost of Arkio - a écrit:Tout à fait, c'est ce que j'ai appris en historiographie et c'est pour ça aussi que je bassine les gens avec la relecture.
Depuis hier que j'ai re-écouté le thème principal de Zimmer, je l'ai maintenant tout le temps dans la tête.
On appelle ça un Ohrwurm (vers de terre dans l'oreille) en allemand; pour désigner une musique obsédante qui vous travaille comme une mèche de perceuse en coton.
On a pas besoin de trouver un film sublime pour qu'il vous marque et mon pavé en est la preuve. Mais je continue de penser que ce film malgré son happy end est un film sur la mort (de ce/ceux qu'on aime), et sur la volonté de vivre/survivre même quand le monde entier (et l'OST) est en train de te dire le contraire. Ou du moins il contient une ambiance tellement dépressive qu'elle colle très bien avec le mois de décembre.
Oui la musique est géniale, et merci pour les précisions.
Oui un film sur la mort, et donc la vie en même temps. La grande question existentielle quoi.
EDIT: désolé d'être un peu rude collègue, mais tu me connais, là je suis un peu choqué par ta critique en faite...
BlooDrunk Modérateur - Messages : 9077
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Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
@film patriotique: tu m'as p.e. mal lu ou je me suis surement pas suffisamment bien exprimé du fait que oui j'ai un amour/haine envers les ricains comme on ne peut en avoir qu'en "famille"
Mais chaque pays parle de lui-même dans un film, et je ne reproche pas à Nolan d'être américain = il n'a pas fait un film engagé et patriotique comme un Independance day ou un Transformer mais il a parlé de manière beaucoup plus sincère des USA d'aujourd'hui. J'aime sa manière complètement assumée de faire un film américain sur l'amérique et s'adressant d'abord à la sensibilité US, comme dans The Dark Knight. En occident comme dans le reste du monde on est baigné dans leurs références culturelles et on a grandit avec eux comme les barbares et les grecs avec le latin. Sans oublier que leurs références culturelles ont leurs racines chez nous, mais ont un sens "universel" d'abord à cause de leur omnipotence dans les contenus et les technologies de la culture. Ca reste pourtant plus un syncrétisme qu'une forme de domination, j'avoue.
Après pour le soucis des détails, oui c'est un réflexe chez moi, à cause de mes années de fac d'histoire, de littérature ou de mes années "arrêt/image" et toutes les émissions décortiquant le langage cinématographique et télévisuel plus important que jamais à notre époque.
Oui, ça gâche un peu le coté "conte de fée" ou 'trip' , mais je veux savoir pourquoi on veut me faire pleurer.
Et non, je ne prend pas mal ta réaction car c'est normal de défendre ce/ceux qu'on aime comme un part de nous même; et ce qu'on déteste ou la "haine" est souvent aussi bavarde que l'amour. ^^ Il n'y a pas d'analyse définitive sur ce genre de film mystique pas +que sur un roman, et il reste surtout que ce film nous a touché tous les 2 et c'est ce que souhaite n'importe quel auteur.
Mais chaque pays parle de lui-même dans un film, et je ne reproche pas à Nolan d'être américain = il n'a pas fait un film engagé et patriotique comme un Independance day ou un Transformer mais il a parlé de manière beaucoup plus sincère des USA d'aujourd'hui. J'aime sa manière complètement assumée de faire un film américain sur l'amérique et s'adressant d'abord à la sensibilité US, comme dans The Dark Knight. En occident comme dans le reste du monde on est baigné dans leurs références culturelles et on a grandit avec eux comme les barbares et les grecs avec le latin. Sans oublier que leurs références culturelles ont leurs racines chez nous, mais ont un sens "universel" d'abord à cause de leur omnipotence dans les contenus et les technologies de la culture. Ca reste pourtant plus un syncrétisme qu'une forme de domination, j'avoue.
Après pour le soucis des détails, oui c'est un réflexe chez moi, à cause de mes années de fac d'histoire, de littérature ou de mes années "arrêt/image" et toutes les émissions décortiquant le langage cinématographique et télévisuel plus important que jamais à notre époque.
Oui, ça gâche un peu le coté "conte de fée" ou 'trip' , mais je veux savoir pourquoi on veut me faire pleurer.
Et non, je ne prend pas mal ta réaction car c'est normal de défendre ce/ceux qu'on aime comme un part de nous même; et ce qu'on déteste ou la "haine" est souvent aussi bavarde que l'amour. ^^ Il n'y a pas d'analyse définitive sur ce genre de film mystique pas +que sur un roman, et il reste surtout que ce film nous a touché tous les 2 et c'est ce que souhaite n'importe quel auteur.
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Ok je comprends mieux ton avis l'ami.
(après une deuxième lecture de ta critique c'est plus clair aussi)
Oui ce film "touche" et interpelle les gens, peut importe la manière, propre à chacun, l'essentiel est là: Nolan à réussit son coup.
Du coup oui j'ai surement plus apprécié le "trip" que toi, n'étant pas aussi regardant sur tous ces détails...
(après une deuxième lecture de ta critique c'est plus clair aussi)
Oui ce film "touche" et interpelle les gens, peut importe la manière, propre à chacun, l'essentiel est là: Nolan à réussit son coup.
Du coup oui j'ai surement plus apprécié le "trip" que toi, n'étant pas aussi regardant sur tous ces détails...
BlooDrunk Modérateur - Messages : 9077
Age : 42
Localisation : Sarum 57
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Le problème c'est juste que le Diable est dans les détails hein...
Certains arrivent aisément à débrancher leur cervelas pendant ce genre de séance et passer outre, mais d'autres non.
Alors est-ce que ça gâche l'expérience de visionnage ? Sûrement, et j'aimerai bien passer de l'autre côté pour une fois...
Mais quelque soit notre état d'esprit / agencement cognitif ou patrimoine culturel bridant ou non notre réception du message du réalisateur, on a tous des choses à apporter et la bien-pensance, qu'elle soit filmographique ou autre, n'existe pas.
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Bonne critique Ghost, et bien construite surtout.
Mais j'ai eu mal à mon kokoro (coeur en japonais) quand je l'ai lu !
Je pense un peu comme BlooDrunk pour le coup, à trop vouloir chercher le moindre détail, la moindre incohérence, tu as dû te gâcher une partie du plaisir de ce film. Ce n'est pas contre toi ce que je vais dire, mais d'un autre côté, ta réaction ne m'étonne pas plus que ça. Ça colle avec l'idée que j'ai en ce moment du cinéma et de la façon dont les gens vont regarder un film, en ayant en tête d'en chercher la moindre faille, avec un esprit trop critique pour en apprécier la substantifique moelle (je ne dis pas que c'était ton cas). Bon, toi, tu as l'argumentation qui joue en ta faveur, et la façon dont tu parles du film, avec un luxe de détails comme celui-là force le respect, mais voilà, ça ne te surprendra sûrement pas, mais je suis moi aussi pas d'accord avec une bonne partie de ta critique. ^^
Je ne vais pas revenir dessus, BlooDrunk ayant déjà dit l'essentiel de ce que je pensais. Mais on est au moins tous d'accord là-dessus, ce film touche tout le monde différemment !
Justement, ce n'est pas la question de débrancher ou non le cervelas. Mais là encore, en disant cela, ça rejoint ce que je pense. Le cinéma n'est devenue plus qu'une vaste exposition des visions de réalisateurs, et on ne regarde un film que d'un œil critique, le plus souvent négatif (suffit de voir les réactions que suscitent de pauvres petits trailers de deux/trois minutes en terme de réactions négatives). Nolan a voulu faire passer quelque chose, mais son film est justement suffisamment assez imprécis pour permettre à chacun d'y voir ce qu'il veut. Il n'y a pas de patrimoine culturel bridé, d'agencement cognitif particulier. On va juste voir un film en y trouvant ce qu'on veut bien y trouver.
Mais j'ai eu mal à mon kokoro (coeur en japonais) quand je l'ai lu !
Je pense un peu comme BlooDrunk pour le coup, à trop vouloir chercher le moindre détail, la moindre incohérence, tu as dû te gâcher une partie du plaisir de ce film. Ce n'est pas contre toi ce que je vais dire, mais d'un autre côté, ta réaction ne m'étonne pas plus que ça. Ça colle avec l'idée que j'ai en ce moment du cinéma et de la façon dont les gens vont regarder un film, en ayant en tête d'en chercher la moindre faille, avec un esprit trop critique pour en apprécier la substantifique moelle (je ne dis pas que c'était ton cas). Bon, toi, tu as l'argumentation qui joue en ta faveur, et la façon dont tu parles du film, avec un luxe de détails comme celui-là force le respect, mais voilà, ça ne te surprendra sûrement pas, mais je suis moi aussi pas d'accord avec une bonne partie de ta critique. ^^
Je ne vais pas revenir dessus, BlooDrunk ayant déjà dit l'essentiel de ce que je pensais. Mais on est au moins tous d'accord là-dessus, ce film touche tout le monde différemment !
Emperor a écrit:Certains arrivent aisément à débrancher leur cervelas pendant ce genre de séance et passer outre, mais d'autres non.
Alors est-ce que ça gâche l'expérience de visionnage ? Sûrement, et j'aimerai bien passer de l'autre côté pour une fois...
Justement, ce n'est pas la question de débrancher ou non le cervelas. Mais là encore, en disant cela, ça rejoint ce que je pense. Le cinéma n'est devenue plus qu'une vaste exposition des visions de réalisateurs, et on ne regarde un film que d'un œil critique, le plus souvent négatif (suffit de voir les réactions que suscitent de pauvres petits trailers de deux/trois minutes en terme de réactions négatives). Nolan a voulu faire passer quelque chose, mais son film est justement suffisamment assez imprécis pour permettre à chacun d'y voir ce qu'il veut. Il n'y a pas de patrimoine culturel bridé, d'agencement cognitif particulier. On va juste voir un film en y trouvant ce qu'on veut bien y trouver.
Vlad Primarque - Messages : 3582
Age : 34
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Justement, ce n'est pas la question de débrancher ou non le cervelas. Mais là encore, en disant cela, ça rejoint ce que je pense. Le cinéma n'est devenue plus qu'une vaste exposition des visions de réalisateurs, et on ne regarde un film que d'un œil critique, le plus souvent négatif (suffit de voir les réactions que suscitent de pauvres petits trailers de deux/trois minutes en terme de réactions négatives).
Je ne parle pas de ce film en particulier mais pour te répondre, je pense plutôt que le cinéma de ce genre n'est bien souvent plus qu'un truc mainstream ressassant sans arrêt la même recette hollywoodienne pour attirer un max de segments de cinéphiles possibles.
Les gens râlent face à ce foutage de gueule, répétitif et lassant, qui imprègne nombre de productions actuelles. Et de plus, Internet et la surmédiatisation actuelle ne font que magnifier les propos d'un échantillon d'individus réfractaires à la sauce filmographique actuelle, ce n'est pas représentatif de la majorité silencieuse.
Nolan a voulu faire passer quelque chose, mais son film est justement suffisamment assez imprécis pour permettre à chacun d'y voir ce qu'il veut. Il n'y a pas de patrimoine culturel bridé, d'agencement cognitif particulier. On va juste voir un film en y trouvant ce qu'on veut bien y trouver.
La volonté comme moteur d'appréciation d'un film ? Subconsciemment ou non, je n'y crois pas.
Je pense plutôt que notre ressenti est avant tout anglé sur des éléments émotionnels, intellectuels et contextuels autres que les a-priori des gens, ou leur mauvaise foi ^^
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
anglé? ^^.. lapsus!
mais je rejoins Emperor sur le principe en ajoutant que c'est comme dans l'art en général = soit on accroche au style d'un artiste avec son langage propre et on en redemande jusqu'à épuisement, soit ça 'crochte pas justement et on devient + exigeant et beaucoup plus sensibles aux "petits détails qui fâchent". Ce n'est pas pour juger les autres et je ne "condamne" pas ce film encore une fois.
Vous avez remarqué dans ma critique je n'ai pas dit que je n'étais pas d'accord avec vous? avec ceux qui ont aimé le film? j'essaie toujours d'utiliser le je car je ne peux parler que de mon ressentis qui aurait pu être différent dans d'autres contextes. L'un devrait avoir +raison qu'un autre? =
Un film peut être autre chose qu'une oeuvre d'art mais ça reste son 1er rôle, avec tout le modus operandi sur nous-même.
Prenez le problème à l'envers: un film controversé mais qu'une majorité commence à lyncher à coup de pierres = si je débarque ensuite en défendant ce film en argumentant, je me retrouverais dans la même position.
Et je ne pense pas que je représente un quelconque 'tiroir' de gens qui prendraient plaisir à persécuter les bonnes âmes incomprises d'Hollywood. Je suis pas obsédé comme un Marilyn Manson ou un Lynch non plus mais en dehors de ce film ou de ce réalisateur c'est toujours utile de remettre le film dans son contexte. Hollywood (ou le ciné US au sens large?), le cœur battant des states p.e. de l'occident entier et un lobby politique incontournable, reste champion du monde pour créer et détruire des rêves.
EDIT: pour les romans ou les films ou n'importe quel débat de ce genre, p.e. l'essentiel est de comprendre que le plus grand défi est que l'amour (thème central du flim) comme son contraire sont des sentiments qui chercheront toujours à se partager, même s'ils nous renvoie surtout en face de nous même.
mais je rejoins Emperor sur le principe en ajoutant que c'est comme dans l'art en général = soit on accroche au style d'un artiste avec son langage propre et on en redemande jusqu'à épuisement, soit ça 'crochte pas justement et on devient + exigeant et beaucoup plus sensibles aux "petits détails qui fâchent". Ce n'est pas pour juger les autres et je ne "condamne" pas ce film encore une fois.
Vous avez remarqué dans ma critique je n'ai pas dit que je n'étais pas d'accord avec vous? avec ceux qui ont aimé le film? j'essaie toujours d'utiliser le je car je ne peux parler que de mon ressentis qui aurait pu être différent dans d'autres contextes. L'un devrait avoir +raison qu'un autre? =
Un film peut être autre chose qu'une oeuvre d'art mais ça reste son 1er rôle, avec tout le modus operandi sur nous-même.
Prenez le problème à l'envers: un film controversé mais qu'une majorité commence à lyncher à coup de pierres = si je débarque ensuite en défendant ce film en argumentant, je me retrouverais dans la même position.
Et je ne pense pas que je représente un quelconque 'tiroir' de gens qui prendraient plaisir à persécuter les bonnes âmes incomprises d'Hollywood. Je suis pas obsédé comme un Marilyn Manson ou un Lynch non plus mais en dehors de ce film ou de ce réalisateur c'est toujours utile de remettre le film dans son contexte. Hollywood (ou le ciné US au sens large?), le cœur battant des states p.e. de l'occident entier et un lobby politique incontournable, reste champion du monde pour créer et détruire des rêves.
EDIT: pour les romans ou les films ou n'importe quel débat de ce genre, p.e. l'essentiel est de comprendre que le plus grand défi est que l'amour (thème central du flim) comme son contraire sont des sentiments qui chercheront toujours à se partager, même s'ils nous renvoie surtout en face de nous même.
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Je pense qu'avec tout le bien qu'on en a dit dans le bar tu as du augmenté ton exigence vis à vis du film, comme le critique cinéma youtuber Durendal qui a détesté ce film, le tapage médiatique cristallise les attentes des fans du coup ils ne peuvent qu'être déçu. J'ai du mal à comprendre comment on peut avoir du mal à rentrer dans interstellar et arriver à rentrer dans certains livres de la BL mais ça c'est parce que j'ai très rarement du mal à rentrer dans une histoire (Bon OK le dernier exemple en date c'est transformer 4 mais la la fonction de qualité du film en fonction du temps était une exponentielle décroissante ! Je suis à fond dans les math prépa oblige sorry ^^).
Je pense pas que c'est une question de débrancher son cerveau c'est juste que certaines questions sont volontairement évité par la narration, ou évoqué qu'à un seul moment
Ps :
Je pense pas que c'est une question de débrancher son cerveau c'est juste que certaines questions sont volontairement évité par la narration, ou évoqué qu'à un seul moment
- Spoiler:
- la NASA est financé par le gouvernement américain mais personne n'est au courant car personne n'approuverait, l'armé américaine qui s'est servi de la NASA pour larguer des bombes sur des populations dans le but de la réduire à cause des manques de nourriture.
Ps :
- Spoiler:
- pour la fille qui devient une scientifique sont père étant un ancien astronaute et physicien (ça va ensemble) il lui avait formé l'esprit aux sciences, par exemple l'écart de compréhension intuitive de la physique en terminale entre un ami dont le père est ingénieur et moi dont les parents n'ont absolument rien avoir avec le milieu scientifique était impressionnante, c'est pas pour rien que dans certaines familles on est polytechniciens de père en fils
------------*- Saint Graphique de l'Hérésie d'Horus -*------------
------------*- Sujet des avis sur la page Wikipédia Hérésie Horus -*------------
Eloniel Castana Premier Capitaine - Messages : 1835
Age : 30
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Encore une fois, je me débrouille mal mais je ne déteste pas ce film et je ne connaissais pas la controverse sur youtube ou ailleurs. J'avais plutôt l'impression que les critiques l'avaient plutôt bien reçu.
@exigence: c'est+ mon souvenir de Nolan comme réalisateur (the Dark Knight rises) qui m'avait laissé une impression mi-chou mi-chèvre.
Après, ta question est un peu bizarre; comparer Nolan à l'ensemble des romans BL écrits par des dizaines d'auteurs différents là encore et comme je le disais ci-dessus, il appartient à chacun de choisir si on adhère au "style" d'un auteur ou pas; que ce soit du Pierre Soulage ou n'importe quel auteur de roman de gare 40k ou autre. Je vais pas me forcer à aimer une oeuvre sous le prétexte que tout le monde dirait que c'est "génial". Mais j'estime être assez "armé" pour ne pas tomber dans l’excès inverse.
Donc ma réserve personnelle sur ce film n'a rien à voir avec ce que Nolan aurait soi-disant éviter de répondre, (sa "démonstration aurait pu se terminer autrement) mais plutôt dans la cohérence de l'ensemble et la manière dont il le raconte.
@Esthétique VS réalisme: juste parce que c'est joli..? Bon, mon point de vue c'est qu'il utilise plutôt des symboles; mais chacun voit les choses à sa façon.
@super girl: cooper est surtout une sorte de pilote (ce sont les autres, les "experts" de la NASA). Mais je ne crois pas que le savoir se transmet par les gènes.. plutôt un habitus. Ce père quitte sa fille en lui ayant seulement appris à appuyer sur un touchpad ; c'est un peu léger comme éducation scientifique, non?
Elle devient une experte mondiale en recopiant des tonnes de formules transmises en binaire qu'elle n'aurait jamais trouvé/comprise seule, soit.
De toute manière c'est pas ce qui m'a le plus dérangé.
@exigence: c'est+ mon souvenir de Nolan comme réalisateur (the Dark Knight rises) qui m'avait laissé une impression mi-chou mi-chèvre.
Après, ta question est un peu bizarre; comparer Nolan à l'ensemble des romans BL écrits par des dizaines d'auteurs différents là encore et comme je le disais ci-dessus, il appartient à chacun de choisir si on adhère au "style" d'un auteur ou pas; que ce soit du Pierre Soulage ou n'importe quel auteur de roman de gare 40k ou autre. Je vais pas me forcer à aimer une oeuvre sous le prétexte que tout le monde dirait que c'est "génial". Mais j'estime être assez "armé" pour ne pas tomber dans l’excès inverse.
Donc ma réserve personnelle sur ce film n'a rien à voir avec ce que Nolan aurait soi-disant éviter de répondre, (sa "démonstration aurait pu se terminer autrement) mais plutôt dans la cohérence de l'ensemble et la manière dont il le raconte.
- Spoiler:
- la NASA est financé par le gouvernement américain mais personne n'est au courant car personne n'approuverait, l'armé américaine qui s'est servi de la NASA pour larguer des bombes sur des populations dans le but de la réduire à cause des manques de nourriture.
Je suis le seul à avoir zappé cette explication?
OK,
donc il y a quand même une mini explication du pourquoi et du comment ; mais comment imaginer qu'une population dépose pacifiquement son armée et la renvoie chez elle du jour au lendemain?
Encore une fois c'est un peu léger mais c'est bien flippant et noir. (on dirait le scénario du Mercure de Nothomb).
@Esthétique VS réalisme: juste parce que c'est joli..? Bon, mon point de vue c'est qu'il utilise plutôt des symboles; mais chacun voit les choses à sa façon.
@super girl: cooper est surtout une sorte de pilote (ce sont les autres, les "experts" de la NASA). Mais je ne crois pas que le savoir se transmet par les gènes.. plutôt un habitus. Ce père quitte sa fille en lui ayant seulement appris à appuyer sur un touchpad ; c'est un peu léger comme éducation scientifique, non?
Elle devient une experte mondiale en recopiant des tonnes de formules transmises en binaire qu'elle n'aurait jamais trouvé/comprise seule, soit.
De toute manière c'est pas ce qui m'a le plus dérangé.
Dernière édition par - Ghost of Arkio - le Sam 6 Déc 2014 - 12:55, édité 1 fois
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Justement comme la plupart des critiques ont bien aimés le film inconsciemment tu t'attendais peut-être à mieux.
@supergirl Ne pas oublier que le vieux et les autres de la NASA l'ont aidé aussi, même si Cooper n'est qu'un pilote en tant qu'ancien astronaute il est quand même aussi calé si ce n'est plus en physique qu'un ingénieur /chercheur. On envoi pas n'importe qui dans l'espace. Et il y a bien des génies en quoi c'est inconcevable qu'avec de l'aide et une très forte motivation émotionnelle elle y arrive ?
De plus, un enfant absorbe tout et cooper lui explique plein de phénomènes, il y a un ou deux exemples, je crois.
- Spoiler:
- pour être plus précis la NASA avait été fermé car ils ont refusé les bombardements
- Spoiler:
- les financement ne serait pas bien compris car la NASA est mal vu, l'institutrice qui inculque que les américain sont jamais allaient sur la lune, de plus Cooper se plaint d'où vont ses impôts, en l'occurrence à la NASA mais personne le sait
@supergirl Ne pas oublier que le vieux et les autres de la NASA l'ont aidé aussi, même si Cooper n'est qu'un pilote en tant qu'ancien astronaute il est quand même aussi calé si ce n'est plus en physique qu'un ingénieur /chercheur. On envoi pas n'importe qui dans l'espace. Et il y a bien des génies en quoi c'est inconcevable qu'avec de l'aide et une très forte motivation émotionnelle elle y arrive ?
De plus, un enfant absorbe tout et cooper lui explique plein de phénomènes, il y a un ou deux exemples, je crois.
------------*- Saint Graphique de l'Hérésie d'Horus -*------------
------------*- Sujet des avis sur la page Wikipédia Hérésie Horus -*------------
Eloniel Castana Premier Capitaine - Messages : 1835
Age : 30
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Pour la fille ça m'a vraiment pas choqué , en l'occurence au début Nolan montre bien que Cooper demande à sa fille d'etre rationnel et d'avoir une démarche scientifique pour expliquer un phénomène qu'elle ne comprend pas ( le fantome ) et qui par ailleurs ne l'effraie pas grâce à sa curiosité ( perso à son age et dans cette situation je ferai caca dans mon lit ... )
Perso quand je vais voir un film j’attends de l’émotion et ensuite des explications : le problème est que tout le monde analyse tout donc dans un film par exemple SF , qui se veut cohérent , les spectateurs " exigent" des explications pour TOUT .
Si un auteur laisse , ou oublie , parfois des explications et que le film parait cohérent outre ces détails oubliés , et bien j'essaye de les expliquer par moi même , en restant dans l'esprit du film visionné .
Ou alors faut vendre les places de cinéma avec un manuel d'explication technique ou scénaristique .
Perso quand je vais voir un film j’attends de l’émotion et ensuite des explications : le problème est que tout le monde analyse tout donc dans un film par exemple SF , qui se veut cohérent , les spectateurs " exigent" des explications pour TOUT .
Si un auteur laisse , ou oublie , parfois des explications et que le film parait cohérent outre ces détails oubliés , et bien j'essaye de les expliquer par moi même , en restant dans l'esprit du film visionné .
Ou alors faut vendre les places de cinéma avec un manuel d'explication technique ou scénaristique .
———
"Pride,not flesh, is weak"
"Quel mal pouvait bien causer l'étude et l'apprentissage ?"
Magnus Maitre de chapitre - Messages : 2299
Age : 46
Localisation : Normandie , LE pays du Cidre ...
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
Pour "anglé" : désolé c'est à force de souper de termes journalistiques. Oui je voulais dire orienté plutôt.
- Spoiler:
- Pour la gamine, c'est juste ce désagréable concept de LA destinée à l'américaine qui fait d'elle ce qu'elle est à la fin du film. C'est grossier, on voit bien dès le début qu'il n'y en a que pour elle, qu'elle sera amené à faire de grandes choses, contrairement à son frère, délaissé dès le départ et qui ne mériterait même pas d'être présent dans une troisième page de DRAMATIS PERSONAE.
On le voit bien déjà dès les toutes premières scènes : le marmot est envoyé suer dans son coin pour changer tout seul la roue du gros 4x4 bien texan pendant que la gamine fait mumuse avec le drone, avec le père débordant d'amour derrière elle. D'ailleurs elle arrive à diriger un aéronef dans un espace en 3 dimensions à l'aide d'un trackpad en 2D qui ne gère pas la profondeur, GG ! (mais ce n'est pas le sujet)
En faisant tout ça, je pense que le credo de Nolan était que l'amour peut transcender n'importe quoi (la nature, l'apprentissage...).
Perso, pour la NASA et les programmes spatiaux du film, j'y ai vu une analogie avec la tendance (pour beaucoup théorique ^^) de dénucléarisation de nos sociétés/armées actuelles. Dans le film, la conquête spatiale et la guerre des étoiles sont le nucléaire de l'univers de Nolan, et on peut imaginer qu'on aurait donc eu une sorte de pacte de non-prolifération qui aurait atteint son but ultime, le suppression totale de la technologie.
Et on peut dire qu'ils sont allés même plus loin en supprimant toutes leurs composantes armées (sauf les droïdes avec tazer...)
plutôt un habitus
Arrr..Excommunicate Traitoris Bourdieu ! Lui aussi j'en ai trop soupé ^^
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
@Bourde dieu: la prédestination laïque! j'avais pas d'autres termes sous la main.
SF, c'est un peu fourre tout. Comme je le disais plus haut, ça dépend du genre de SF; Nolan voulait être plus proche de Marvel ou de Mission to Mars?
Si dans un film de viking le héros brandit tout à coup le poing avec une grosse marque de montre swatch, ça va gâcher un peu l'immersion dans ce que veut dire le réalisateur.
ET à mon avis c'est bien le rôle de Zinmmer (et du jeu des 2 acteurs principaux) de nous absorber et nous maintenir en permanence dans une surcharge émotionnelle. Je ne suis pas contre le principe, je me suis beaucoup droguer à ça fut un temps. Mais cette technique (comme l'OST et la mise en scène) ressemble beaucoup à celle de la publicité et les clips de musiques, en jouant totalement sur nos émotions pour mieux nous empêcher de réfléchir à ce qui est en train de se passer ou aux détails. (mon pavé n'est qu'un quart de ce qu'on peut remarquer comme détails dans cet opus nolanien)
On peut avoir quand-même un bon film ou une bonne publicité de parfum, Godzilla ou Dior, mais les intentions ne sont pas toujours honnêtes ou réussies. Ca dépend des thèmes en fait, et là, Nolan s'est servi de thèmes capitaux dans l'histoire humaine mais pour dire quoi?
La place des enfants et leurs relations avec leurs parents dans the walking dead par ex. je trouve ça bien traité (on peut aussi parler de Un Monde Parfait) ; mais là, ... ya quelque chose qui me dérange dans les intentions de Nolan et c'est pas seulement son "américanisme".
Alors oui, des mauvais films ou à 1/2 bons, dont les intentions sont + ou - honnêtes ou réussies, ça existe et tout n'est pas qu'une question de subjectivité; mais curieusement Nolan est encore dans une catégorie à part dans le cinéma américain (et c'est pour ça que tout le monde parle de lui aujourd'hui comme une sorte de gourou). Autant dans son interprétation du message derrière le symbole représenté par Batman ou new york que dans cette vision du rôle de la course aux étoiles censé appartenir apparemment qu'aux seules USA.
Mais il est définitivement actuel et ses films sont à voir. (ma vision perso du cinéma )
@explications sur le contexte passé/NASA/armée/etc. : OK mais finalement ils n'ont qu'une place très réduite dans la narration du film, et je reviens encore sur l'idée que pour Nolan, c'est + un prétexte et la recherche d'une toile de fond pour mettre en scène sa vision de l'amour, de la mort, ou des croyances (américaines).
magnus a écrit:Perso quand je vais voir un film j’attends de l’émotion et ensuite des explications : le problème est que tout le monde analyse tout donc dans un film par exemple SF , qui se veut cohérent , les spectateurs " exigent" des explications pour TOUT .
Si un auteur laisse , ou oublie , parfois des explications et que le film parait cohérent outre ces détails oubliés , et bien j'essaye de les expliquer par moi même , en restant dans l'esprit du film visionné .
Ou alors faut vendre les places de cinéma avec un manuel d'explication technique ou scénaristique .
SF, c'est un peu fourre tout. Comme je le disais plus haut, ça dépend du genre de SF; Nolan voulait être plus proche de Marvel ou de Mission to Mars?
Si dans un film de viking le héros brandit tout à coup le poing avec une grosse marque de montre swatch, ça va gâcher un peu l'immersion dans ce que veut dire le réalisateur.
ET à mon avis c'est bien le rôle de Zinmmer (et du jeu des 2 acteurs principaux) de nous absorber et nous maintenir en permanence dans une surcharge émotionnelle. Je ne suis pas contre le principe, je me suis beaucoup droguer à ça fut un temps. Mais cette technique (comme l'OST et la mise en scène) ressemble beaucoup à celle de la publicité et les clips de musiques, en jouant totalement sur nos émotions pour mieux nous empêcher de réfléchir à ce qui est en train de se passer ou aux détails. (mon pavé n'est qu'un quart de ce qu'on peut remarquer comme détails dans cet opus nolanien)
On peut avoir quand-même un bon film ou une bonne publicité de parfum, Godzilla ou Dior, mais les intentions ne sont pas toujours honnêtes ou réussies. Ca dépend des thèmes en fait, et là, Nolan s'est servi de thèmes capitaux dans l'histoire humaine mais pour dire quoi?
La place des enfants et leurs relations avec leurs parents dans the walking dead par ex. je trouve ça bien traité (on peut aussi parler de Un Monde Parfait) ; mais là, ... ya quelque chose qui me dérange dans les intentions de Nolan et c'est pas seulement son "américanisme".
Alors oui, des mauvais films ou à 1/2 bons, dont les intentions sont + ou - honnêtes ou réussies, ça existe et tout n'est pas qu'une question de subjectivité; mais curieusement Nolan est encore dans une catégorie à part dans le cinéma américain (et c'est pour ça que tout le monde parle de lui aujourd'hui comme une sorte de gourou). Autant dans son interprétation du message derrière le symbole représenté par Batman ou new york que dans cette vision du rôle de la course aux étoiles censé appartenir apparemment qu'aux seules USA.
Mais il est définitivement actuel et ses films sont à voir. (ma vision perso du cinéma )
@explications sur le contexte passé/NASA/armée/etc. : OK mais finalement ils n'ont qu'une place très réduite dans la narration du film, et je reviens encore sur l'idée que pour Nolan, c'est + un prétexte et la recherche d'une toile de fond pour mettre en scène sa vision de l'amour, de la mort, ou des croyances (américaines).
Re: INTERSTELLAR - critiques et débats
S'il avait du tout développer en détail: go pour 3 trilogies et 25h de film... et/ou quelques gros pavés en romans.
Donc bon, oui il est allé à l'essentiel, ce que lui voulait faire et montrer en priorité!
Peut-on vraiment le blâmer pour ça au vu du résultat final?
Selon moi non, c'est très réussit, je comprends que ça puisse déranger certains mais dommage pour eux quoi...
Donc bon, oui il est allé à l'essentiel, ce que lui voulait faire et montrer en priorité!
Peut-on vraiment le blâmer pour ça au vu du résultat final?
Selon moi non, c'est très réussit, je comprends que ça puisse déranger certains mais dommage pour eux quoi...
BlooDrunk Modérateur - Messages : 9077
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