Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
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Votre appréciation globale du roman :
Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
En Novembre 2014 sort Yarrick: Le Credo Impérial, de David Annandale.. C'est le premier roman d'une série devant en compter de nombreux à l'avenir. Il existe déjà une novella Yarrick: Chains of Golgotha.
==> YARRICK: LE CREDO IMPERIAL Hardback Yarrick: le nom même porte le poids de la légende, de grandes actions et des guerres gagnées pour l'Imperium. Mais Sebastian Yarrick, qui a combattu sur Armageddon, a qui des Maîtres de Chapitres Space Marine montrent leur fidélité à genoux, n'a pas toujours été Seigneur commissaire. Il était autrefois juste un homme, un officier nouvellement créé dans les rangs de la Progénium schola. Sa première mission sous la tutelle du Seigneur commissaire Râpe était sur Mistral. Ici, un soulèvement des barons avait bouleversé le fragile équilibre du pouvoir. Mais, comme Yarrick fut bientôt obligé d'apprendre, Mistral et politique impériale sont souvent trouble, la vérité est rarement claire. Alors que la guerre engloutit le monde, un complot se démêle, opposant de vieux amis les uns contre les autres et forme des alliances inhabituelles. Cultes du Chaos, les fanatiques de l'Adepta Sororitas et des inquisiteurs clandestins tous se dressent entre Yarrick et sa mission. C'est là que la légende a commencé. Dans ce creuset le Seigneur commissaire Sébastien Yarrick a été forgé dans le sang. Novembre 2014 • 416 pages • ISBN 9781780301921 • Illustration par Phroilan Gardner |
Dernière édition par Nico. le Ven 21 Nov 2014 - 15:16, édité 1 fois
Nico. Admin - Messages : 10497
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Re: Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
Ma critique VO:
- Spoiler:
- - Scénario et mise en scène : 4/5
Sebastian Yarrick a été fraîchement nommé Commissaire de la Garde Impériale. Il entre en fonction dans le 77ème Régiment Mortisian, il a avec lui un autre jeune commissaire, Dominic Seroff, et sont tous deux sous la tutelle du Seigneur Commissaire Simeon Raps. Leur régiment est envoyé sur la planète Mistral afin de mâter une petite rébellion fomentée par un baron local. Sauf que cette mission considérée comme bénigne va se révéler être la dernière chance de la planète...
Nous avons donc ici un très jeune Yarrick, oubliez de suite le Héros d'Armageddon, l'homme à la pince surdimensionnée et au regard littéralement mortel. Sebastian n'est pas encore ce personnage, à la place nous suivons les débuts d'un défenseur du Crédo Impérial. Et c'est ce qui donne tout son intérêt à ce livre - n'en déplaise à ceux qui réclament LA guerre de Yarrick et pas une série - nous pouvons assister aux premiers choix difficiles d'un commissaire et à sa prise de conscience du rôle fondamental de son poste.
En effet, Yarrick est en "formation" auprès du Seigneur Commissaire Rasp, un mentor valeureux, à l'écoute mais qui sait aussi pousser ses disciples pour bien leur faire comprendre leurs erreurs ou "mauvaises interprétations". Nous avons alors un trio de commissaires bien sympathique, on est loin des fous furieux de la gâchette près à tuer tout ce qui pourrait faire preuve - ou supposé - de lâcheté.
Seroff est un personnage présent pour servir d'égal à Yarrick, quelqu'un de même statut et expérience que lui. Ceci lui permet d'avoir des discussions plus posées et d'émettre certains de ses doutes. En ces quelques moments, il n'a pas à montrer l'exemple ou à se faire bien voir. Ce personnage secondaire est surtout un faire valoir pour Yarrick, on constate à chaque fois que notre héros le surpasse, il réfléchit mieux, il a de meilleures déductions et prend les bonnes décisions. Il n'en demeure pas moins que Seroff est cool et parfois marrant, le seul soucis est qu'il est sous exploité, très peu présent passé la moitié du livre.
L'autre personnage secondaire d'importance n'est autre que la soeur Supérieure Sethéno. La même que dans La Mort d'Antagonis, mais bien sûr en plus jeune et surtout venant tout juste de prendre ses fonctions à ce grade. Son entrée en scène est irrésistible, je vous laisse la surprise mais grâce à ça on sait en quelques lignes que c'est quelqu'un avec une volonté de fer et qu'il ne faut pas affronter. Sauf que là aussi, ce personnage est très effacé et peu présent dans le récit. Dommage, elle mérite plus tant ses rares apparitions sont jouissives. Disons qu'elle ne perd pas de temps quand elle veut dire quelque chose, elle est directe et n'a pas peur des autres institutions de l'Imperium...
Enfin, nous avons d'autres personnages dignes d'être signalés. Commençons par le capitaine Saulterne, fraîchement promu officier sans qu'il ne sache vraiment ce qui l'a amené ici. C'est sa première zone de combat et il n'est pas très à l'aise avec ça, si bien qu'il risque même de se faire abattre par Yarrick dès le début. Heureusement que notre commissaire était d'humeur miséricordieuse, mais a-t-il fait le bon choix en laissant un officier limite incompétent sur le terrain ? J'ai particulièrement apprécié l'évolution de ce personnage tout au long du roman.
Ensuite nous avons l'assassine Vector, très dangereuse et compétente mais extrêmement sous exploitée. J'aurais bien aimé la voir plus en action.
En dernier je citerai l'Inquisiteur Hektor Krauss de Ordo Hereticus. Lui c'est l'archétype de l'Inquisiteur, un mec sans pitié prêt à tout pour trouver la moindre information. Il est détestable et arrogant, ce qui en fait un personnage intéressant à lire.
Pour la mise en scène, sachez qu'il n'y a pas beaucoup de combats et plein de dialogues, dont certains politiques. Tout ce que je j'aime ! Ce livre m'a captivé sur ce point, j'ai adoré suivre les tribulations des divers personnages et toutes les intrigues. Seul bémol, la fin typique du syndrome Black Libary: trop abrupte. Tout monte petit et à petit mais la confrontation finale et le dénouement sont amenés beaucoup trop rapidement.
- Style et écriture : 5/5
Ce n'est pas pour rien si je dis depuis des mois qu'Annandale et Sanders sont les deux nouveaux auteurs de la BL à surveiller de très près.
Le style d'Annandale est, encore une fois, très agréable. C'est fluide, fouillé, pas barbant et tout simplement bien construit. Il faut savoir que chaque Chapitre est découpé suivant plusieurs personnages, chacun a son point de vue et il est intéressant de voir une même scène sous plusieurs angles... et avec les pensées de chacun. En ce qui concerne Yarrick, c'est à la première personne ce qui permet de mieux plonger dans le personnage, nous avons alors ici ses doutes, sa reconnaissance des erreurs commises et sa volonté de ne plus les refaire. C'est pas mal et parfois marrant quand il pense quelque chose mais dit l'inverse à son interlocuteur...
J'aime beaucoup et cela m'a fait lire ce livre à une vitesse monstre (commencé Samedi en fin d'aprem, terminé le Dimanche en début de soirée... tout en prenant le temps de faire d'autres choses). Il n'y a rien à critiquer ici, c'est juste un plaisir à lire.
- Intérêt fluffique : 4/5
Difficile à noter vu que ce n'est pas un livre sur une bataille connue ou l'HH. Il faut donc noter en fonction de ce que l'on "apprend", ou plutôt avons d'original: la genèse du grand Yarrick.
Le fait d'avoir un Yarrick débutant dans le rôle de commissaire est une aubaine pour nous lecteurs, nous avons ainsi droit aux questionnements internes d'un débutant dans ce job très difficile. Sebastian n'aura de cesse de le répéter tout au long du livre "Observe and learn". Il analyse toutes les situations et cherche à en tirer les meilleures leçons, conclusions, profits. Il évolue réellement en 400 pages, ses convictions sont mises à l'épreuve et ses acquis sont parfois à revoir. Il est facile de parler de théorie dans la Scholam, mais la mise en pratique est toute autre. Le passage où il épargne le capitaine Saulterne est important, il hésite à donner la mort à un fidèle serviteur de l'Imperium mais sait aussi que sa clémence pourrait avoir de graves conséquences. Tout au long du roman ce choix va le tarauder.
Yarrick est un personnage très intelligent, il observe bien, sait prendre les bonnes décisions et sait surtout comment communiquer efficacement avec les autres. Il sait user de façon pertinente du "je" et de "nous", parfois pour englober ses hommes dans ses actions afin de leur donner du courage, et parfois aussi pour ménager ses interlocuteurs en donnant du crédit à leurs propos. Yarrick apprend petit à petit l'art de la rhétorique, il comprend vite qu'en tant que commissaire il doit devenir un symbole, inspirer la foi aux hommes et servir d'exemple. Pour cela l'homme Sebastian Yarrick doit laisser place au commissaire impérial et agir avec bravoure au détriment du danger. Il doit être le moteur des troupes. Il se remet constamment en question, il essaie au mieux de parfaire son apprentissage de ce nouveau métier très difficile à mener. Nous avons ici la personnalité de Yarrick qui se forge et son illustre destin se met en place petit à petit.
Autre élément, il saisit l'importance du sacrifice. Pour remplir le devoir de la Garde, pour tuer les ennemis de l'Imperium, il faut parfois quelques sacrifices de fidèles. Que ce soit les civiles comme ses propres troupes. Nous avons aussi un moment marquant, la première fois qu'il exécute un homme sur le terrain, à la vue de tous. Sa décision était-elle justifiée ?
- Appréciation personnelle : 4/ 5
J'ai particulièrement apprécié ce livre. Je crois que le reste de ma critique explique pourquoi, même si je ne mets pas la note maximale à cause d'une fin pas à la hauteur, de personnages secondaires trop en retraits et de quelques "déjà vu" dans le scénario.
Mais ce n'est pas grave, nous avons là un très bon livre et surtout le début d'une série qui s'annonce très très intéressant à suivre. Je rappelle que c'est sensé être de longue durée comme les Gaunt, et pas une simple trilogie comme Macharius. Et ça, c'est bon. D'ailleurs en parlant de Gaunt, c'est très différent ici (les personnages secondaires sont moins importants), mais nous avons surtout un commissaire qui doit respecter la hiérarchie du régiment et faire simplement son boulot. Il n'est pas Colonel-Commissaire, et ça change tout. Il y a vraiment un travail de l'auteur sur les fonctions du personnage principal. Et vu que je suis fan de la Garde Impériale et surtout des commissaires...
D'ailleurs, c'est marrant de se dire que le livre publié en premier, la novella Chains of Golgotha, est en fait quasiment la fin de la série. Yarrick est vieux, usé, mutilé par les guerres d'Armageddon et son terrible ennemi Ghazghkull Thraka (qui au passage est le meilleur personnage d'Ork que j'ai vu dans un livre, il est très intelligent pour son espèce). Alors que les romans vont devoir nous amener lentement jusque là. C'est original de faire sortir ça dans cet ordre.Total : 17/20
Nico. Admin - Messages : 10497
Age : 34
Re: Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
J'ai terminé le bouquin ce matin, et c'est vraiment vraiment bon. Je fais donc une petite critique en attendant Les seigneurs de Mars qui m'a l'air excellentissime.
- Scénario et mise en scène : 4/5
Premièrement ce n'est pas un roman sur Armageddon, mais belle et bien les débuts de Yarrick en tant que commissaire. Une sorte de Nahum Ludd en somme, mais avec un autre degré d'autorité.
Pour le résumé, je ne peux pas faire mieux que @Nico.
Ça reste assez classique, un monde ou le Chaos se propage à cause de l’égocentrisme de quelques personnages tordus et ou les Hors-mondes arrivent pour faire le ménage. A noter quand même des rebondissements vraiment bien ficelés et relativement inattendus.
On a donc un livre à mi-chemin entre un roman de la garde impériale et un de l'inquisition, avec de la baston d'un coté, et de l'intrigue/enquête sur les cultes de l'autre. Il y a aussi une belle part donnée à la politique, et aux combines qui lui sont liées...C'est vraiment un plus du roman qui rappelle parfois (à un moindre degré) les intrigues politiques des romans Qantex de Ludovic ALbar (D'ailleurs je conseille vivement leur lecture).
Style et écriture : 5/5
LE gros point fort du livre. Annandale nous a pondu une merveille de dynamisme et d'actions. Il a rendu le livre super intéressant en alternant les points de vue narratifs. On alterne de la narration interne des personnage secondaire (Rasp,Vashin,Krauss, ect..) au point de vue personnel de Yarrick, lequel raconte clairement son histoire après ses exploits durant les guerres d'Armageddon. Du-coup l'histoire a un super rythme et l'auteur préserve le mystère tout au long du roman ou presque.
Il a une sacré patte pour mettre en avant le Chaos. Et certaines tournure de phrases ou événements sont justes .
Par exemple le soldat qui, face à un cri particulièrement horrible et Chaotique, se met les doigts dans les oreilles, et se les enfonce jusqu'à la mort.
Les scènes de batailles sont bonnes, mais quand même pas au niveau d'Abnett.
Intérêt fluffique : 3/5
De la garde impériale, de l'Adeptus Ministorium, des sœurs de Bataille, de l'inquisiteur, des cultistes, du commissariat, de l'Adeptus Mechanicus, de la politique..... on a un peu de tout ou presque, mais ça reste survolé.
Les cultes sont particulièrement intéressants.
Je les trouve superbement retranscrits, ils sont glauques à souhait.
Et puis, enfin, on a la jeunesse de 2 Héros de l'Imperium, Yarrick Héros d'Armageddon et Sethéno la Chanoinesse errante (qui donnera des leçons dans le futur, à un inquisiteur et aux Black Dragons quand même).
Appréciation personnelle : 4/ 5
Excellent. Ça change des Spaces Marines, c'est dynamique bien écrit. Yarrick a une super personnalité, en tout cas moi j'adhère pleinement. On a quelques phrases supers emblématiques: "Sois le symbole" notamment ou "Observe et apprend" qui deviennent un peu le leitmotiv du livre.
Si vous avez aimé Baneblade , ou la série de Macharius je pense que le livre est pour vous. Personnellement j'ai adoré.
Note Finale 16/20
- Scénario et mise en scène : 4/5
Premièrement ce n'est pas un roman sur Armageddon, mais belle et bien les débuts de Yarrick en tant que commissaire. Une sorte de Nahum Ludd en somme, mais avec un autre degré d'autorité.
Pour le résumé, je ne peux pas faire mieux que @Nico.
Ça reste assez classique, un monde ou le Chaos se propage à cause de l’égocentrisme de quelques personnages tordus et ou les Hors-mondes arrivent pour faire le ménage. A noter quand même des rebondissements vraiment bien ficelés et relativement inattendus.
On a donc un livre à mi-chemin entre un roman de la garde impériale et un de l'inquisition, avec de la baston d'un coté, et de l'intrigue/enquête sur les cultes de l'autre. Il y a aussi une belle part donnée à la politique, et aux combines qui lui sont liées...C'est vraiment un plus du roman qui rappelle parfois (à un moindre degré) les intrigues politiques des romans Qantex de Ludovic ALbar (D'ailleurs je conseille vivement leur lecture).
Style et écriture : 5/5
LE gros point fort du livre. Annandale nous a pondu une merveille de dynamisme et d'actions. Il a rendu le livre super intéressant en alternant les points de vue narratifs. On alterne de la narration interne des personnage secondaire (Rasp,Vashin,Krauss, ect..) au point de vue personnel de Yarrick, lequel raconte clairement son histoire après ses exploits durant les guerres d'Armageddon. Du-coup l'histoire a un super rythme et l'auteur préserve le mystère tout au long du roman ou presque.
Il a une sacré patte pour mettre en avant le Chaos. Et certaines tournure de phrases ou événements sont justes .
Par exemple le soldat qui, face à un cri particulièrement horrible et Chaotique, se met les doigts dans les oreilles, et se les enfonce jusqu'à la mort.
Les scènes de batailles sont bonnes, mais quand même pas au niveau d'Abnett.
Intérêt fluffique : 3/5
De la garde impériale, de l'Adeptus Ministorium, des sœurs de Bataille, de l'inquisiteur, des cultistes, du commissariat, de l'Adeptus Mechanicus, de la politique..... on a un peu de tout ou presque, mais ça reste survolé.
Les cultes sont particulièrement intéressants.
- Spoiler:
- -Enfin des cultistes de Tzeentch
Je les trouve superbement retranscrits, ils sont glauques à souhait.
Et puis, enfin, on a la jeunesse de 2 Héros de l'Imperium, Yarrick Héros d'Armageddon et Sethéno la Chanoinesse errante (qui donnera des leçons dans le futur, à un inquisiteur et aux Black Dragons quand même).
Appréciation personnelle : 4/ 5
Excellent. Ça change des Spaces Marines, c'est dynamique bien écrit. Yarrick a une super personnalité, en tout cas moi j'adhère pleinement. On a quelques phrases supers emblématiques: "Sois le symbole" notamment ou "Observe et apprend" qui deviennent un peu le leitmotiv du livre.
Si vous avez aimé Baneblade , ou la série de Macharius je pense que le livre est pour vous. Personnellement j'ai adoré.
Note Finale 16/20
Anton Narvaez Sergent Space Marine - Messages : 667
Age : 34
Localisation : Savoie
Re: Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
+1 pour cette critique, vivement qu'il sorte en semi poche!
Rhydysann Premier Capitaine - Messages : 1998
Age : 25
Localisation : Paris
Re: Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
+1 aussi pour cette critique, merci.
Je vois que je ne suis pas le seul à avoir adoré ce livre. On verra si les autres retours sont dans le même genre.
Je vois que je ne suis pas le seul à avoir adoré ce livre. On verra si les autres retours sont dans le même genre.
Nico. Admin - Messages : 10497
Age : 34
Re: Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
Alright,
Bon alors je vais être un peu moins enjoué qu'au-dessus. Encore une fois je trouve Annandale inconstant, comme dans La mort d'Antagonis où il pouvait nous faire de l'excellent comme du très moyen. C'est la même chose ici je trouve.
Déjà, à première vue, on pourrait se dire qu'écrire sur de l'Ordo Prefectus pourrait être redondant avec nos Gaunt, Cain et cie. Je ne dirai pas qu'il n'en est rien, mais l'auteur s'est quand même bien débrouillé et a même réussi à innover un peu. Notamment sur l'aspect politique et symbolique de la fonction, beaucoup plus mis en avant que celui de la répression notamment. Des thématiques intéressantes
On en arrive à Yarrick. Yarrick... A peine sorti de la schola et du noviciat qu'il a déjà un comportement, un charisme et une clarté de vision digne d'un commissaire vétéran. Alors oui, fluffiquement l'individu est exceptionnel mais il donne ici plus l'impression d'un Yarrick en milieu de carrière que d'un jeunot encore en formation qui découvre l'un de ses premiers théâtres d'opération. Son aspect d'élu infaillible se retrouve sur quasiment tous les plans sauf sur quelques trucs annexes censés "démontrer" qu'il est encore novice, comme ses quelques lacunes sur la connaissance de sa fonction, sur la nature humaine et sur le Chaos... Mais stratégiquement, tactiquement, politiquement, spirituellement et rhétoriquement, il réalise ici un quasi sans faute qui me fait m'interroger sur le parti-pris de l'auteur.
En plus de notre superhéros, on retrouve aussi cet effet Expendables sur les soldats, qui avalent les kilomètres et enchainent combats et blessures sans temps mort et sans grande fatigue. C'est l'aspect brouillon du livre, qui a un peu trop souvent recours à la volonté pour palier à certaines impossibilités physiques.
Militairement aussi, c'est parfois bâclé. Par exemple, la coordination vox inter-unités (une constante cardinale et vitale pour le marteau de l'Empereur) est à la limite de l'inexistant, et on se retrouve avec des situations stupides où aucune demande de renfort n'est faite quand une unité est dans la merde jusqu'au cou ou découvre un truc capital à rapporter. Sérieusement, quand on compare avec la GI des Gaunt, on dirait un régiment d'amateurs ou de débiles partis sans leur station-vox. Et ce n'est qu'un exemple.
L'excellence et le très moyen, on le retrouve aussi au niveau des factions.
Comme dans son précédent livre, l'Inquisition laisse à désirer. On a toujours le même type d'Inquisiteur / perdreau de l'année, en solo, sans aucune suite, imbu, parfaitement intransigeant et avec de l'équipement sympa, mais dont on se rend compte qu'il peut très vite finir au fond d'un canal... Alors oui, dogmatiquement, il représente parfaitement l'institution mais il fait vraiment trop cheap et ne représente pas du tout la toute puissance de l'Inquisition. En plus, il se fait sacrément marcher sur les pieds par notre commissaire. A la limite du ridicule.
Le Chaos est par contre excellemment décrit, de même que l'Ecclesiarchie et les intrigues politiques qui tournent autour. Certaines formulations d'Annandale sont juste superbes, ses descriptions démoniaques et de leurs effets traumatiques sur les bidasses de base sont parmi les meilleures que j'ai jamais lues. J'aime toujours autant quand il associe le domaine de la danse avec l'extase hérétique ^^
Le Mechanicus, bien qu'assez peu présent à travers un technaugure, est aussi très bien représenté, dans un style différent et complémentaire d'un Mc Neill. Sa façon de décrire le processus de pensée de ce techno-consultant affilié à la GI est originale. C'est à peine tertiaire dans le récit mais comme j'adore ce genre de choses, je le note.
Dommage que l'Arbites, qui a un rôle important à un moment du récit, n'est jamais décrit... On ne voit même aucun personnage de l'Adeptus. Pfff
En bref, on a ici un scénario très bien ficelé dans sa partie politique et de par sa très bonne structure narrative découpée par personnage (à la Game of Thrones), avec de bonnes surprises et une évolution intéressante de la situation. Mais l'aspect militaire/stratégique est plus que lacunaire, stéréotypé et digne du roman de gare que c'est.
Yarrick me laisse également circonspect. Ses introspections autour du rôle de commissaire et de ses prérogatives punitives sont très intéressantes et apportent une vision nouvelle de la fonction mais d'un autre côté sa perfection précoce est vraiment irritante, voire surréaliste. Mais les petites allusions à son avenir sont jouissives héhé
Un gros plus quand même pour la qualité globale des personnages d'Annandale, vraiment réussis dans leur aspect profondément humain...ou inhumain :p. Même si quelques-uns sont un peu délaissés. Un + aussi pour l'apport fluffique sur les niveaux d'accréditation définissant le degré de connaissance du Chaos autorisé pour tel ou tel niveau hiérarchique. On voit d'ailleurs le commissaire mentir aux soldats avec ses "Sus aux xenos !" alors qu'ils vont poutrer du démon ^^
Dommage pour le sentiment de déjà-vu : exhortation à la Grimaldus, boss final vu et revu,
- Spoiler:
- dévoilement d'un psyker latent presque exactement comme le Soric des Gaunt...
Allez, 13,5/20.
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
collègue pour cette critique bien nuancée!
Malgré les points négatifs ça donne quand même envie de le tâter celui là...
Malgré les points négatifs ça donne quand même envie de le tâter celui là...
BlooDrunk Modérateur - Messages : 9078
Age : 42
Localisation : Sarum 57
Re: Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
Ouais, ben moi moyen;
Mais j'avoue aussi ne pas être (bizarrement?) attiré du tout par le passé de Yarrick (+ sur celui de Gaunt, mais tellement secondaire par rapport à la fin de la croisade des mondes de sabbat..= combo BG des MdS+Gaunt+Tanith=charme). Il y a déjà tellement à dire sur celui qu'on connait ! mais je sens que les 2 invasions orks vont être expédiés à coup de las-porn en 2 romans 3 novellas anecdotiques + un audio pour la route .. snif.
Je serais quand-même impatient de lire les passages sur Armageddon (..et des BA)
@Exortation à la grimaldus:
Mais il semble y avoir de gros boulets quand-même dans les têtes d'affiche apparemment. Et à te lire entre les lignes et comme tu sembles + sévère encore que pour Antagonis, je sens venir les passages entre des scènes sur-concentrées à des narrations sans réelle entrain comme dans tout ce que j'ai pu lire de l'auteur.
Un gros plus quand même pour la qualité globale des personnages d'Annandale
Mais j'avoue aussi ne pas être (bizarrement?) attiré du tout par le passé de Yarrick (+ sur celui de Gaunt, mais tellement secondaire par rapport à la fin de la croisade des mondes de sabbat..= combo BG des MdS+Gaunt+Tanith=charme). Il y a déjà tellement à dire sur celui qu'on connait ! mais je sens que les 2 invasions orks vont être expédiés à coup de las-porn en 2 romans 3 novellas anecdotiques + un audio pour la route .. snif.
Je serais quand-même impatient de lire les passages sur Armageddon (..et des BA)
@Exortation à la grimaldus:
- Spoiler:
Dans mon souvenir, Grimy est aussi à l'aise pour motiver une foule qu'un CRS, et sa harangue sur les remparts a même un ressors ironique Hellsreach, c'est le "roman du doute" !
C'est ce que tu voulais dire ?
Re: Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
Je ne pense pas avoir été plus sévère qu'avec La mort d'Antagonis mais comme comme dans celui-là et comme je l'ai dis, j'ai trouvé Annandale assez inconstant. Certaines scènes, descriptions ou facettes de personnages sont excellentes alors qu'à d'autres moments on a des situations et d'autres aspects des persos plus quelconques ou ubuesques.
Point de vue préférence pour Gaunt, faut dire qu'avec tous les livres on a beaucoup plus eu le temps de s'y attacher aussi à notre colonel-commissaire, normal d'en redemander. Et puis le Yarrick que l'on connaît n'est qu'un électron libre, plus solitaire qu'un Gaunt et peu attaché à un régiment ou des soldats en particuliers, c'est moins sexy. Sans compter "qu'après" les exploits d'Armageddon, tout ce qui peut se passer avant n'est que de la roupie de sansonnet à côté de ça.
Pour le Grimaldus-like sur les remparts, je pensais plus à l'exhortation par le rire et la moquerie face à la folie, l’abrutissement et la supériorité numérique de l'ennemi. Même recette ici.
Emperor Maître de Guerre - Messages : 4754
Re: Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
Je pense aussi qu'avec un perso principal commissaire, Annandale part avec le handicap de devoir innover contre tout simplement la série de romans la plus populaire et la mieux vendue de BL. Caphais Cain donnait dans un genre différent avec un coté burlesque et auto-dérision, mais là notre David marche sur des oeufs, sans aucun repère fluff officiel (et donc atout en moins pour plaire au public).
Je suis en train de lire son Mephiston et pour l'instant j'ai pas sorti les canines.. et je dois reconnaitre que le bougre avec son doctorat sur notre Marquis de Sade national a un style littéraire et des tournures de phrases inspirées. C'est p.e. cette surconsommation des monologues intérieurs à la 1ère personnes à parler du warp ou de la nature humaine qui me parait parfois plus proche de notre époque que des repères "traditionnels" du fluff.
Je suis en train de lire son Mephiston et pour l'instant j'ai pas sorti les canines.. et je dois reconnaitre que le bougre avec son doctorat sur notre Marquis de Sade national a un style littéraire et des tournures de phrases inspirées. C'est p.e. cette surconsommation des monologues intérieurs à la 1ère personnes à parler du warp ou de la nature humaine qui me parait parfois plus proche de notre époque que des repères "traditionnels" du fluff.
Re: Yarrick: Le Crédo Imperial de David Annandale
Je rejoins l'avis d'Emperor. D'un côté, je trouve la description de Mistral assez intéressante (politique très importante, description des ressources qu'elle procurent, relations Ecclesiarchie-Noblesse...), les persos secondaires aussi, car j'aime bien l'officier bleusaille et surtout Setheno. Le style d'écriture est plutôt convenable : Pas trop de longueurs inutiles, variations de points de vue et l'auteur sait rendre intéressants des événements assez anodins au moyen de tournures de phrases diverses (métaphores, comparaisons...). Par exemple, le dégout que Yarrick et Setheno ressentent devant le cardinal corrompu est par moment amusant. Le caractère de Yarrick est bien retranscrit : Sérieux, perfectionniste, sait s'adapter (ouvert d'esprit et sévère...) en bref un commissaire crédible.
Par contre après, plusieurs points noirs : J'aime beaucoup les tactiques des Mortrisiens qui apparemment ont décidé de faire comme les Flesh Tearers. Par exemple, impensable de mettre un genou à terre et de faire une ligne de fusils pour abattre des marées d'hérétiques vu que les baïonnettes et la foi font le café. En même temps, ils semblent arriver à l'infini vu que l'auteur ne précise pas leurs effectifs. Pas besoin de radios non plus vu qu'il n'y a pas d'ordres à donner et pas beaucoup de stratégie non plus.
Enfin, je trouve Yarrick moyen. J'aime bien la description de sa personnalité mais on se demande si il n'est pas croisé avec un astartes, en gros :
Bon, je ne dis pas que le personnage est mauvais, mais il est un peu comme ce BL : Bien écrit, des bonnes idées, mais terni par des bizarreries en tous genres. Ma note : 15/20
Par contre après, plusieurs points noirs : J'aime beaucoup les tactiques des Mortrisiens qui apparemment ont décidé de faire comme les Flesh Tearers. Par exemple, impensable de mettre un genou à terre et de faire une ligne de fusils pour abattre des marées d'hérétiques vu que les baïonnettes et la foi font le café. En même temps, ils semblent arriver à l'infini vu que l'auteur ne précise pas leurs effectifs. Pas besoin de radios non plus vu qu'il n'y a pas d'ordres à donner et pas beaucoup de stratégie non plus.
Enfin, je trouve Yarrick moyen. J'aime bien la description de sa personnalité mais on se demande si il n'est pas croisé avec un astartes, en gros :
- Spoiler:
- On le voit survivre à des combats souterrains, des bombardements et des corps-à-corps sans être affecté moralement. Non seulement il a une plot armor à faire pâlir un terminator mais on se demande si il n'a pas fait un stage chez la Death Korps (cf : le passage où il participe à un massacre de civils en panique et n'a pas l'air plus affecté que ça. ). Après, il veut bien sauver un soldat de l'Inquisition et épargner un capitaine pas très compétent, mais hors de question de laisser en vie un colonel charismatique qui propose une retraite tactique.
Bon, je ne dis pas que le personnage est mauvais, mais il est un peu comme ce BL : Bien écrit, des bonnes idées, mais terni par des bizarreries en tous genres. Ma note : 15/20
Solaris Space Marine - Messages : 495
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