[RÉCIT 40K] La chute d'un ange

La chute de mon frère Sanguinus m'a inspiré pour écrire cet humble texte. Exprimé d'une plume et d'un œil différent, voici une nuance peu commune de la chute d'un ange...


  L’ambiance de cette rue tantôt triste et monotone s’illumine soudain grâce à une profonde mélodie chantée par un groupe d’enfant. De douces voix parfaitement coordonnées semblent ensorceler tout ce qui les entoure. Un moment de douceur bizarre dans la tête de ceux qui écoutent, de chez eux, en fermant les yeux.
Ce chant est inconnu mais ravive nos souvenirs… ranimant la flamme enfouie sous le poids de notre âme, nos pires cauchemars refont surface ; nous essayons de ne plus y penser, on les oublie. Alors pour combler ce vide de l’esprit on se figure l’étrange mélodie et nous nous apercevons que ce chant, bien que magnifique, décrit une pièce noire aux allures mystérieuses, une odeur de vieux livre et une présence mystique, yeux d’Eris, regardant discrètement au-dessus d’un pupitre en bois un ange aux ailes d’acier. Son visage est épuisé et son cœur de métal résonne faiblement dans ses entrailles, ses yeux d’or à peine entrouvert fixent juste devant lui un autre ange aux ailes d’albatros, les parties charnues de cette fée étant cachées par de longs cheveux noirs. Ses mains d’une peau parfaite et fantomatique sont prolongées par de longs ongles tranchants dont la lueur surnaturelle fait ressortir les taches de sang qui s’écoulent tel des ruisseaux de larmes. Elle caresse le visage d’acier comme une patte de tigre effleurerait le doux plumage d’une colombe, son œil marron regarde tous les contours, tous les détails de cette carcasse vide de toute lumière, ce regard vide de toute émotion,  sachant sont destin immuable, comme écrit sur le vieux livre. Le dernier mot d’une phrase, la dernière note d’une portée, le dernier souffle de l’ange déchu.

La lumière d’une chandelle découvrant la valse d’Eris qui s’amuse sur la lecture du silence éclaire les visages des enfants de la nuit qui viennent de terminer leur chant.

Je ne connaissais pas Fulgrim sous ce jour là, un poète dans l'âme.

Avant d'être possédé par un démon il avait du verbe.Très sympa a lire.
pour t'inciter a nous en faire plus.

On attend la suite !!

Difficile à lire à cause du choix de police mais cela m'a l'air pas mal du tout.

Très bon style, tu ne me déçois pas dans ta recherche de la perfection Frère, continue sur cette voie !

La suite ?

Une pièce noire parmi tant d’autres, un couloir sombre d’où la seule luminosité provient d’une sinistre fenêtre. Le théâtre de la tragédie avec tous ses figurants forment le royaume mélancolique au sommet de la vallée. La bibliothèque renferme le recueil suprême de la mort, ou le chant de la damnation éternelle. Les seuls cierges noirs entourent le pupitre en bois qui soutient le vieux livre, les pages se tournent, montrant toujours la même histoire, jamais la même musique.

Chante, chante, si tu le veux toute la nuit
J’entends résonner la mélodie de la mort.
Il faut penser, se souvenir d’une symphonie,
Tu ne la connais pas ? Ne tarde point alors.
Car c’est une faute que l’on ne pourrai concevoir
On entre dans un lieu qui nous est inconnu
Et même en plein soleil on marche dans le noir
Je ne peux t’aider, c’est toi qui l’a voulu.

Le vieux livre a décrit la dame avec une faux
Qui danse sur les mots, t’observe dans le noir
La tuerie est un art, tu le sauras très tôt.
Le passé est un mot qui tue sans le vouloir
Tantôt il était noir, tantôt il sera blanc
Il est tombé entre temps dans la couleur du sang
Préoccupé, personne ne lira les accords
Ils vont entendre la mélodie de la mort
De leurs touches ils ne seront jamais assez forts.

La douce lueur du soleil semble arrêter toutes les sorcelleries, le poignard des mots et l’âpre mélodie de la nuit se taisent et l’on entend des hurlements aussi déchirant que ceux de la mère des douleurs, et fuyant comme d’un prédateur la luminescence des profondeurs, d’autres cris résonnent comme un râle, filant à travers la foret jusqu’au sommet des chapelles, ou leur profonde agonie s’apaise.
Et enfin le livre se referme.

Jolie poème, c'est pas souvent que qu'on fasse des poèmes surtout dans l'Univers de guerre de Warhammer 40000.