[ Lettres de sang 2] : Du fond des mers ...

Du fond des mers …

« Cela fait maintenant 3 jours qu’il traverse en silence ces collines parsemées de rochers en faisant attention d'éviter toute rencontre fortuite. Il étudie l’environnement avec attention, repérant les chemins et cachettes éventuelles tout en se cachant au moindre bruit. La nuit tombe quand soudain,

épuisé, et ne tenant plus, il s’écroule de fatigue. Sa gorge lui fait horriblement mal. Le sang qui afflue dans ses veines fait battre la chamade à ses vaisseaux et veines. Sa tête devient si lourde, son regard si flou. Sa volonté de survivre est forte, mais son corps ne suit plus. Malgré son entraînement, malgré sa discipline, plus rien ne compte que l’abandon de ce corps qui le trahit.

10 heures plus tard …Colonie M-251...Zones "Ruche Tartarus"

Le Commissaire Hanssen regarde les troupes se déployer avec précision dans le campement. La première chose à faire est de sécuriser la zone. Il ne sait pas à quoi il a à faire. Tout ce qu’il sait, c’est que le dernier message envoyé par cette colonie située en bord de mer était un appel au secours. La colonie M-251 a été créée, comme beaucoup d’autres, par l’Impérium dans le but de reconstruire les différentes installations et ruches ravagées par des années de guerre.
En conclusion des différents rapports ramenés par les différentes patrouilles durant près de quatre heures durant, la conclusion du Commissaire Hanssen est que la colonie reprise sous le matricule M-251 a complétement disparu. Comme si elle n’avait jamais existée. Les impacts et le sang sont les seuls témoins de ce qui s’est passé… Enfin, presque…

Il attaque la finalisation de son rapport quand on lui signale la découverte d’un survivant. L’homme en question, un membre de la garnison de F.D.P. assigné à la protection de la colonie vient d’être retrouvé dans les collines.

L’homme sait qu’il a été transporté. Son corps l’a abandonné, mais son cerveau continue d’enregistrer les différentes sensations qui l’entourent. Il voit la chambre où il se trouve, les gens qui l’entourent : un Commissaire, un docteur, un colonel de la garde impériale. Il entend les questions qui lui sont posées. Il ne sait plus parler, il ne peut leur répondre. Ils lui demandent de se souvenir.

Mais il n’a pas envie de se souvenir…

Il n’a pas envie de se souvenir de ces créatures qui sont venues de la mer avec le brouillard. Il n’a pas envie de se souvenir de ces êtres en armure de corail, tranchante comme un rasoir, d’une couleur bleu sombre dont sortaient des tentacules pouvant soulever un homme sans effort.

Il n’a pas envie de se souvenir de ces hommes et de ces femmes emportés par les créatures et attirés dans les profondeurs glacées d’une mer en furie affamée de corps et de sang. Dotées de leurs appendices, la force de ces êtres est telle qu’ils peuvent emporter parfois, jusque six corps à la fois. Les plus chanceux sont déjà morts.

Il n’a pas envie de se souvenir de l’inefficacité de leur fusil-laser et de leur retraite dans les collines. Le massacre, inévitable. Ces amis mis en pièces et emportés à leur tour. Et cette créature qui s’approche de lui. Elle est seule à lui faire face. Les autres s’éloignent d’un pas mal assuré répondant à un cri inhumain venu des côtes. Elle s’approche si près qu’il peut sentir son odeur de marée et de sel. Elle perd pourtant de sa grandeur, de sa puissance. Elle est essoufflée. Sa respiration sifflante lui pèse. Elle a quand même la force de le soulever et, grâce à un appendice sortant d’entre ses mâchoires, elle lui injecte quelque chose dans la gorge. Elle le laisse retomber lourdement et s’éloigne à son tour vers la côte…

Il n’a vraiment pas envie de se souvenir…

Il entend le médecin parler au Commissaire. Il lui explique que le coma dans lequel se trouve le malheureux est irréversible. Qu’il ne voit pas plus loin que le mur blanc de la chambre.

S’il savait. Lui, il sait que la chose injectée dans son corps permet aux créatures de voir ce que lui voit. Et en contrepartie, comme si il était connecté avec son hôte, il voit aussi ce que voit la créature.

Là, dans les cavernes des profondeurs abyssales, les corps sont entassés par centaine. Toute la colonie est là. Ils sont disséqués, démembrés. Ils ne gardent que les poumons qui sont accroché les uns à la suite des autres. Un genre de chaine de montage où ils les relient à un appareillage doté de tube et d’un masque. Et par une magie impie venue du fond des temps, les poumons continuent de fonctionner.

Il sait que bientôt il va sortir de son coma. Mais il fait partie des autres désormais. Ils viendront, équipé de leur nouveau système respiratoire. Ils avanceront plus loin dans les terres. Il préparera leur venue aux noms des Dieux Anciens.

Ils viendront du fond des mers …

Ma foi, c'est original, comme histoire, mais vraiment sympa, je dois dire. Bravo, Honsou.

Une nouvelle race de xenos !!!! Imperium attention à toi . Idée originale .. J'aime bien ... un petit peu court peut-être

Ca fait deux pages ... Mais je compte développer ... A voir ...

C'est assez original bravo Honsou.

Et oui ce serait une belle idée que de développer ton histoire.

Sympatoche idée d'histoire Honsou , un peu courte en effet .

Belle intro a cette nouvelle menace en tout cas.. Bravo.

Ils sortent d'où ... ceux-là ??

Sympa à lire.

J'ai beaucoup aimé. Asses morbide, mais l'atmosphère est franchement bien retranscrite surtout dans les dernières lignes.

J'aime bien ton texte, je suis du même avis que les autres. L'idée est bien recherchée et aurait mérité plus de détails, voire un peu de suspense si ça avait été raconté d'une autre façon. On sait tout assez vite car c'est court mais ça reste sympa à lire