The Fall of Cadia de Robert Rath

Présentation:

==> The Fall of Cadia Hardback Cadia licks its wounds in the wake of the Thirteenth Black Crusade. The heretic forces retreat on all fronts. The day is won. But Lord Castellan Creed cannot rest easy. Something tells him the assault was a mere prelude to something greater, something more final. He is right. Out of the Eye of Terror comes Abaddon the Despoiler, at the head of a warhost unmatched in scale since the dread days of the Horus Heresy. In the face of the looming apocalypse, Creed must weld the champions of Cadia into a bulwark capable of withstanding Abaddon’s fury. And in orbit, the Despoiler himself finds his own alliance teetering on a knife edge… This is a tale told at epic scale, from the tables of high command to the slaughter of the pylon fields, and with a huge cast of characters from self-styled demigods to the rank-and-file foot soldiers of the Imperium. This is the story of Abaddon’s greatest conquest. This is Cadia’s last stand. Cadia panse ses plaies après la Treizième Croisade Noire. Les forces hérétiques battent en retraite sur tous les fronts. La victoire est acquise. Toutefois, le seigneur Castellan Creed ne peut se reposer sur ses lauriers. Quelque chose lui dit que l'assaut n'était qu'un prélude à un événement plus grave, plus définitif. Il a raison. De l'Œil de la Terreur surgit Abaddon le Fléau, à la tête d'une armada d'une ampleur inégalée depuis les jours terribles de I'Hérésie d'Horus. Face à l'apocalypse qui se profile, Creed doit réunir les champions de Cadia pour former un ultime rempart capable de résister à la fureur d'Abaddon. Des tables du haut commandement au massacre des champs de pylônes, un récit épique aux tons de fin du monde. 659 pages • Octobre 2023 • ISBN  9781804075050 • Illustration de ????

Mon verdict : Plutôt sympa malgré de nombreuses maladresses. Il s’agit d’une version roman des évènements décrits dans Gathering Storm, avec l’ accent mis sur le point de vue des cadiens. Les autres factions ont droit à quelques apparitions de persos importants mais l’auteur insiste sur nos petits piétons préférés (j’oubliais : critique certifiée 100 % fanboy de la garde). Il faut saluer l’effort mais malheureusement cela a un impact sur l’histoire principale qui est résumée à la va-vite par des persos secondaires comme Trazyn ou expédiée à l’arrache dans la dernière moitié. Autre point négatif : l’inégalité des persos POV, certains étant très intéressant alors que d’autres sont assez barbants et peu inspirés (mention spéciale au point de vue de la pilote faisant vraiment Double Eagle du pauvre). A part ça c’est plutôt agréable et ça caresse les fanboys dans le sens du poil. L’auteur met tout de même le paquet, il essaie de bien faire et a des idées intéressantes. Il se mélange un peu les pinceaux mais se rattrape dans la dernière partie en nous servant un final plutôt bien foutu.  Il parvient à nous faire apprécier les cadiens et parvient à rendre crédible l’action (on a par exemple des affrontements contre des Space Marines du Chaos vraiment bien foutues) et le côté militaire, on est bien loin de la cour de récré des bouquins de D.Hill avec les grands dadais menés par de gentils officiers. Ça ressemble donc beaucoup à Cadia Stands, mais en mieux.

L’intrigue est donc vraiment concentrée sur les points de vue « secondaires », les persos importants comme Trazyn, Cawl ou Greyfax font de la figuration. La plupart des POVs se contentent de faire ce qu’ils peuvent pour survivre, seul Creed a un impact majeur sur l’a défense de Cadia :
- Creed et Kell : Si le premier est le plus exploité du roman, le second prend de la valeur à la fin et est surtout là pour décrire les actions de son ami. L’auteur prend soin de ne pas faire de Creed le Gary Sue de Cadia Stands mais quelqu’un de bien plus complexe, nuancé et intéressant. Il est certes talentueux mais commet parfois des bourdes, il est un colonel reconnu mais manque d’expérience comme maître de guerre, il a du charisme mais a du mal à s’imposer face aux autres armées de l’Imperium. Ses qualités sont vraiment bien décrites et on a l’impression de voir une légende en action, dans le sens où on nous montre bien qu’il y a beaucoup de propagande sur lui et qu’il n’est pas aussi parfait que ça.
- Une capitaine assez attachante bien que manquant de personnalité : Son régiment fait partie de la garde intérieure, les FDP chargées de défendre leur planète. Comme les régiments qui rejoignent la Garde et partent se battre ailleurs sont composés de la crème des cadiens, ils passent pour des soldats de seconde zone. Ils vont donc profiter de l’attaque d’Abbadon pour prouver leur valeur et se démarquer. Elle va progressivement se hisser au sein des légendes de son régiment.
- Un cadien vraiment intéressant : Il s’agit d’un chef de gang profitant de l’attaque pour faire fructifier ses petites affaires comme le trafic de cartes de rationnement ou le vol de matériel militaire. Il reste néanmoins loyal avant tout et se sert de ses petites combines pour aider l’effort de guerre comme en se faisant passer pour un cultiste afin de mettre un coup de fuseur dans le dos d’un astartes renégat. On a donc une sorte de Vidocq à la sauce cadienne très attachant, c’est le personnage le plus intéressant à suivre.
- Un sergent Kasrkin particulièrement badass et bouffant de l’Astartes Renégat au petit déjeuner. Poussé par l’inspiration, il décidera d’aller buter Abby en personne ! Il sert surtout de prétexte à de bonnes scènes d’action mais n’est malheureusement pas hyper utile au récit.
- Une pilote ne servant quasiment à rien à part amener quelques scènes de voltige peu inspirées.
Sinon on a aussi deux soeurs de bataille vraiment intéressantes : Ce sont deux soeurs jumelles devenues chacune cannonesse de l’ordre de Notre Dame des Martyrs. Leurs personnalités s’opposent car l’une est très sûre d’elle et réfléchie alors que l’autre manque de self contrôle et est très impulsive. Elles sont toutes les deux en froid au début mais vont se réconcilier au fur et à mesure qu’avancera l’histoire.

Spoiler:

Côté Chaos, l’auteur semble s’inspirer des Night Lords d’ADB car il passe beaucoup de temps à humaniser ses personnages en insistant sur leur vénération toxique qu’ils vouent à Abbadon. Malheureusement, il en fait un peu des caisses et on se retrouve dans des dramas un peu ridicules par moment, on a par moment l’impression de suivre une bande de lycéens. On va en suivre 3 en particulier :
- Urkhantos, chef des Limiers d’ Abaddon et de sa flotte. Il est obsédé par la destruction de Cadia et veut en profiter pour monter en grade.  Il utilise une arme démon auquel il voue une relation toxique et qui va le persuader de se vouer entièrement à Khorne.L’auteur se débrouille plutôt bien avec ce perso car on ressent bien le côté pervers et dégueulasse que l’on ressent en se livrant entièrement au Chaos. On a notamment une scène de transformation en prince démon riche de métaphores et comparaisons plus ou moins crades.
- Une psyker qui est en fait une cadienne « adoptée » par Abaddon après que celui-ci ait tué ses parents. Elle lui sert de Navigatrice pour sa Forteresse Noire. Elle vaut une admiration fanatique envers son « père » et est prête à tout pour lui faire honneur.
- Un saboteur disséminant le Fléau de l’Incroyant. Il se voit comme un libérateur agissant pour la population tyrannisée de l’Imperium, on donc une sorte de Cultisme genestealer version Chaos.

Niveau Xenos, il y a quelques chapitres mettant en scène Trazyn mais il reste très secondaire et se contente de faire avancer l’intrigue principale dans le dernier tiers du bouquin. C’est assez bizarre quand on sait que l’auteur a écrit un bon bouquin sur le perso.

Au niveau de l’intrigue en elle-même, c’est à peu près ça :

Résumé complet:

Comme dit précédemment, l’intrigue principale avec Cawl, Trazyn et les principaux hauts-gradés est racontée en arrière-plan. On a une description de la destruction de la Forteresse Noire d’Abaddon. Pour une fois, le dernier tiers n’est pas désagréable. On a notamment un combat final agréablement copié sur Endgame avec l’intégralité du casting (Greyfax, Célestine, Creed…) affrontant Abaddon chacun son tour avant d’être envoyé au tapis de manière plus ou moins dégueulasse. Ma foi, rien de bien méchant ou mémorable. C’est un bouquin très honnête, un peu maladroit mais écrit avec sérieux. L’auteur reconnaît les défauts de son oeuvre à mi-mot en prenant comme narrateur un scribe avouant qu’il n’a pas pu compiler toutes les infos sur la Chute de Cadia et qu’il s’agit d’un histoire se concentrant sur les cadiens. Les scènes d’actions sont nerveuses et bien foutues et pour une fois, on a vraiment l’impression que la Garde est une organisation sérieuse où une discipline de fer est exigée. On est bien loin du niveau de ce planqué de D.Hill avec ses scènes d’action molles et son casting de mollassons. De là, je ne dirai pas qu’il y a de quoi le sortir en deux parties à 16 boules chacune en VF.

Pour le lore intéressant :
- L'Inquisition surveille de très près Cadia à cause de sa proximité avec l'Oeil et des risques de corruption très importants qu'il entraîne. Les cadiens ont droit à un traitement de faveur grâce à leur professionnalisme mais il existe un programme de purge de la population de la planète qui risque bien d'être mis en place si les apparitions démoniaques continuent à augmenter.
- L’Oeil de la Terreur a en réalité été crée pendant la révolte des Nécrons contre les C’tans. Ils l’ont refermé avant qu’il ne soit réouvert par les Eldars pendant leur chute.
- Les Kasrkins se montrent adaptables et flexibles sur le champ de bataille alors que les Scions sont rigides et doctrinaires. Sur Cadia, tuer un Space Marine du Chaos est un acte récompensé par une statue.
- Les récentes éditions indiquaient que Lukas Bastonne était mort et que son épée était transmise aux officiers cadiens méritant. On apprend que Creed que le connaissait un peu et qu’il a perdu la vie en affrontant un sorcier hérétique.
- Les cadiens s’entraînent sur le monde hostile de Prosan pour le combat en environnement hostile.
- La Forteresse Noire qu’Abby a donné aux Red Corsairs en gage de paix est en réalité un panier de crabes car il y a un démon incontrôlable qui la contrôle.
- Abby est vraiment très fort en combat, il parvient à tuer un Champion des Lames Custodes d’un seul Orion et à mettre au tapis Creed, Celestine, Greyfax, une bande d’Ultramarines 30K de la collection de Trazyn et encore d’autres sans trop se forcer.
- Une punchline bien sentie :

Spoiler:

 
Note Finale : 15/20

- Question lore : À un moment donné, l’une des canonnesses regarde une représentation des premières troupes d’assaut cadiennes. Voici ce qui est indiqué : « Certains étaient vieux, très vieux, portant les antiques "Blade Shields"(?) qui étaient courants avant les épaulettes durcies maintenant utilisées. Des équipements tactiques que Geneviève n'avait vus que sur les statues les plus anciennes ». Quelqu’un sait à quoi ça fait référence ?

@Solaris
Merci pour cette review VO +1
Encore une fois sympas pour ce travail à partir de la langue de Shakespeare

Je suis ravi, concernant la garde, et d'après ton retour, de voir en scène un point de vue multi-teinte, très loin des poster-boy des premiers romans Justin Hill. Sympas sur des personnages multiples, différents avec leurs forces et leurs faiblesses.

Dommage pour Trazyn (d'après ta review). L'expérience de l'auteur aurait effectivement pu l'aider à développer un personnage clé.

Voir éventuellement pour la version française l'année prochaine. En deux tomes si j'ai bien saisi....
Merci !

Merci Captain ! Je m'emballe (encore une fois) à cause de mon côté "fanboy de la garde" et il y aura probablement un membre plus sévère du forum pour revoir ma note à la baisse lorsqu'il paraîtra en VF mais j'ai passé un bon moment. Je ne comprends absolument pas cette décision débile de sortir le livre en deux car la BL n'est pas vraiment réticente à sortir des pavés (même si ce sont surtout des omnibus donc ils sont sûrs d'avoir du succès.). Si la traduction est toujours aussi foireuse ça va être le drama.

Merci pour le retour d'un livre que je ne lirai pas pour une raison évidente +1.

Je trouve cela intéressant qu'il sorte ce bouquin bien après la destruction de Cadia et qui empiète également un peu sur le roman de D Hills. J'ai du mal à comprendre la logique comme souvent chez la BL récemment.

Dommage que la BL essaye de nous entuber car les cadiens ont l'air bien décrit comme il faut dans ce bouquin et Robert Rath a l'air d'être un auteur agréable à lire.