La Gloire de Volpone de Nick Kyme
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VOTRE APPRÉCIATION GLOBALE DU ROMAN:
La Gloire de Volpone de Nick Kyme
Présentation:
Mon avis sur la VO:
==> La Gloire de Volpone Semi-Poche As war rages across the Sabbat Worlds, the Volpone Bluebloods are sent to Gnostes at the head of a massive Imperial host. Tasked with the liberation of the Agria island chain from the entrenched Blood Pact, the haughty soldiers of the Volpone find their mettle sorely tested in a brutal meat grinder. After a punishing setback threatens to derail the campaign, an unlikely champion rises through the ranks and victory once again seems possible. But the propaganda of war is a fickle beast, and the Archenemy are cultivating a plot the Imperium can scarcely fathom. Through glory and honour, the Volpone are desperate to prevail, but can they endure the rigours of the bloodiest campaign in their vaunted history and come out the other side intact?
576 pages • Janvier 2023 • ISBN 9781804071205 • Illustration de ??? |
Mon avis sur la VO:
- Spoiler:
- Les Volpone ont fait leur apparitions dans la série Gaunt de Dan Abnett, on les a toujours vus arrogants, pédants et sûrs d'eux même. Alors quand un roman entier arrive sur eux, ma curiosité a été piquée, mais quand j'ai vu que c'était par Nick Kyme dont je n'ai aimé aucun livre (au mieux c'était moyen) et que j'ai vu qu'il faisait plus de 400 pages, j'ai commencé à y aller à reculons. Et bien que nenni, ce livre a été un de mes romans favoris de ces derniers mois !
Les soldats de Volpone sont donc sur une planète où la guerre fait rage, ils ont des régiments auxiliaires avec eux (des natifs de la planète en question et d'autres) mais ne les considèrent qu'avec mépris. Normal, les Volpone sont tous des nobles, même le simple trouffion doit avoir du sang noble pour être un soldat. Ils ont des serviteurs non aristocrates qui sont par conséquents traités comme des paysans et n'ont pas le droit de porter d'armes, voir même de simplement adresser la parole aux sangs bleu sans autorisation. Ce régiment est très particulier, l'auteur arrive à bien le faire se démarquer d'autres régiments GI plus classiques, de part leur hiérarchie basée sur le sang (en gros, plus tu as du sang de haut rang dans l'aristocratie plus tu es gradé) et l'anciennement de celui ci (le nombre d'ancêtres s'étant battus avant) et leurs coutumes. C'est intéressant, c'est original, cela change vraiment des GI basiques, c'est frais d'avoir enfin un régiment qui sort de la norme. Toute cette description de la particularité des sangs bleu est un des points forts du roman, avec les personnages.
En effet, nous suivons plusieurs personnages de divers grades, du major du régiment à un serviteur sans rien en passant par du lieutenant ou capitaine. Bref, nous avons plusieurs points de vue et cela enrichi l'histoire grâce des perspectives différentes. Tous les personnages principaux et secondaires sont soignés, travaillés, pas un ne sert à rien ou n'est là que vite fait, tous ceux que l'on retrouve régulièrement ont un rôle à un moment ou un autre. J'ai vraiment apprécié cette immersion dans ce régiment si particulier, surtout que l'auteur prend le temps de développer tout ceci (Kyme m'ayant habitué à du boltporn insipide, cela m'a étonné), si bien qu'il faut à peu près 200 pages avant d'arriver à de l'action conséquente. Cela permet vraiment de s'attacher aux protagonistes, de voir les différences et raccords, essayer d'imaginer la suite. Bien sûr, comme le roman est de leur point de vue et que la BL ne peut pas faire un livre sur des gros cons, la plupart des personnages sont en fait sympathiques et voient plus loin que le sang ou le rang, c'était obligé, même si on voit quand même plusieurs personnages peu sympathiques voir totalement des connards (un en particulier). L'accent est tout de même particulièrement mis sur le major commandant le régiment, une capitaine, un lieutenant et le fameux serviteur. Je ne vais pas trop en dire sur leur destin pour ne pas spoiler. Les personnages sont pour la plupart vraiment cool, j'ai bien aimé les interactions entre eux mais aussi avec les soldats des autres régiments (soit du mépris, soit une certaine reconnaissance), avec notamment un auxiliaire chef d'une unité mécanisée rapide qui est le mec bad-ass cool que l'on croise de temps en temps.
J'ai vraiment aimé lire ce livre est suivre les péripéties des personnages, malgré quelques... défauts/lourdeurs dira-t-on. Attention, moment polémique, Nick Kyme prend bien à cœur son rôle d'éditeur Black Library et du fait que Games Workshop cherche à capitaliser s'associer aux courants dits progressistes, etc. Ici, tout repose sur le personnage féminin du capitaine (la rousse sur la cover), elle est ultra cool et bad ass (voir un peu trop) sur ça il n'y a rien à dire. En revanche, quand tu passes plusieurs pages fortement peu subtiles à la Disney/Netflix au sujet des relations hommes/femmes, ça devient un peu lourd. En gros, dès que cette femme apparait, les hommes ne pensent/jugent que par le physique, dans leur tête ils se disent qu'ils aimeraient bien passer du temps avec elle, y'en a un qui tente de la draguer de façon peu subtile, un autre est très lourd en disant qu'une femme soldat est du gâchis et qu'elle devrait être plutôt une pondeuse qui s'occupe de la maison (littéralement dit comme ça), etc. Au début ça va, mais quand tu passes plusieurs pages d'affilés à voir que l'auteur cherche à tout prix à faire passer les personnages masculins pour des gros porcs/idiots et qu'en contre partie elle est le personnage parfait à qui tout réussi, qui est super intelligente, etc (une sorte de Rey des nouveaux SW), ça devient gonflant. En fait, ce n'est pas le sujet ou le fait de l'aborder qui pose problème, mais la façon dont c'est fait. On a vraiment l'impression de lire un mec qui veut montrer que c'est un bon défenseur de la cause des femme et qui donc va mettre toutes les critiques possibles dans son livre pour faire passer le message aux lecteurs. Sauf qu'à coup de gros sabots comme cela, je trouve que le message passe moins bien voir pourra en rebuter certains. Notamment quand ce personnage féminin va se battre à mains nues contre une brute qui vient de martyriser un champion du régiment, et qu'elle insiste plusieurs fois sur le "je n'ai besoin d'aide d'aucun HOMME" et va lui foutre une fessée sans difficulté. Je sais que GW/BL cherche à mettre plus d'inclusivité dans ses livres, il suffit de voir les covers (plus de femmes et noirs/asiatiques), nouveaux auteurs (plusieurs femmes) ou thèmes abordés dans les dernières publications. Ce n'est pas un mal en soit, mais il faudrait faire cela intelligemment pour éviter de rebuter certains. J'ai trouvé ces thèmes bien mieux abordés dans des publications écrites par des femmes (les Severina Raine de Rachel Harrison ou même les soeurs de Danie Ware), là c'est moins pertinent et surtout beaucoup moins bien amené (comme très souvent lorsqu'un homme parle de sujets concernant les femmes).
Bref, ceci étant dit, le reste du livre est très cool ! L'évolution du théâtre d'opérations, les divers combats, l'évolution des personnages ou le côté cynique de l'Imperium (création d'un héros par la propagande, mais je n'en dirai pas plus Wink ). Malgré les défauts cités et d'autres inerrants à Nick Kyme (facilités scénaristiques, voir un dénouement assez con avec une "révélation" qui pour moi n'est pas très fluff), je recommande chaudement ce roman pour les lecteurs avides d'une histoire dans la Garde plus originale qu'une avec de simples cadiens et surtout des personnages attachants et bien construits. J'aimerai vraiment avoir une suite, il ne me semble pas ce que cela soit annoncé comme une trilogie mais franchement j'aimerai beaucoup au vu de la qualité de ce tome !
Nico. Admin - Messages : 10494
Age : 34
Re: La Gloire de Volpone de Nick Kyme
Un livre que j’attendais avec impatience. Les sangs bleus font partie de mes régiments préférés de l’univers GW. Des nobles arrogants mais compétents, ce sont des sujets qui me parlent et que j’apprécie.
Nick Kyme est quant à lui un écrivain pour lequel je n’ai souvenir de n’avoir lu qu’un seul et unique livre concernant « la guerre de la barbe » un roman WHB que j’avais à l'époque appréciée. Je sais que Kyme n’a pas forcément bonne réputation aux yeux du lectorat de la BL mais je n’ai pas encore catégorisé l’auteur comme « hérétique à la littérature ».
Certifié sans spoil.
Bonne lecture.
- Scénario et mise en scène = 4/5
Je vais passer rapidement sur la partie scénario car il n’y a pas grand-chose à dire de particulier. L’on suit la campagne d’un monde dans la région de Gnoste à l’opposé d’Urdesh ou les Volponiens sont déployés. Le début du roman commence sur la débâcle de l’armée Impériale face aux troupes du pacte et la question va donc être comment regagner ce qui a été perdu puis gagné la guerre (original !).
Le lecteur va suivre divers personnages principalement Volponien mais aussi un personnage d’un régiment auxiliaire ainsi qu’un servmil du régiment. L’intérêt du roman se porte plus sur la façon de pensée et l’évolution de chaque héros » dans l’histoire. Kyme a fait un bon boulot à ce niveau en écrivant une multitude de protagonistes assez différents qui se croisent et évoluent ensemble de la bonne ou non manière.
Kyme ne se perd pas dans la caractérisation à l’extrême de ces personnages et au contraire essaye de leur apporter de la profondeur. Par exemple avec ce capitaine alcoolique et qui est un gros connard avec les servimils mais à côté de cela il est prêt à tout pour ces hommes, cette officière volponienne qui en a marre d’être mal considéré par les hommes de son régiment mais qui fait exactement la même chose avec les auxiliaires sans se rendre compte de la chance qu’elle a d’être volponienne, ce lieutenant arrogant et ambitieux mais aussi totalement dépressif, etc…
La mise en place des péripéties de ces derniers est quant à elle assez bancale. Parfois c’est plutôt bien retranscrit, parfois l’on sent que l’histoire est rushé. C’est dommage car Kyme à d'excellentes idées comme l’utilisation des hommes bêtes par l’ennemie, l’utilisation de la propagande impériale via un commissaire qui utilise la politique comme arme bien cool à suivre, l’utilisation des armes T, etc.… Mais là est le grand défaut du roman: pourquoi est-ce un livre unique?
L’on sent que Kyme a plein de choses à raconter mais même 600 pages ce n’est pas suffisant et pourtant c’est un gros livre pour la BL. Cela amène des histoires accélérées et donc bâclées, des évolutions des personnages en demi-teinte, et surtout oui surtout des facilités scénaristiques grosses comme un space marine. Comme un personnage qui
Et c’est d’autant plus dommage que la même histoire découpée en une trilogie aurait pu vraiment être excellente. Avec l’approfondissement des personnages, la mort de certains plus dramatiques ou bien encore juste les péripéties plus intéressantes tout simplement. Même l’approfondissement des relations aurait été mieux:
D’ailleurs cela se ressent au début du roman l’auteur prend le temps de mettre l’action en place, les histoires et personnages et plus on avance plus tout devient rapide.
Je ne parle pas de la fin qui doit faire partie des fins les plus rushs que j’ai lu de la BL, c’est dire… surtout que l’idée de la fin est pourtant bonne mais elle arrive tellement vite qu’elle perd de l’impact de sa révélation
- Style et écriture = 3/5
Nick aime la mise en scène théâtrale, un peu trop à mon goût car dans ce livre il l’utilise parfois à outrance. C’est déroutant au début puis on s’y habitue à la longue mais comme si chaque fin de chapitre il devait y avoir quelque chose de grandiose qui devait le clôturer.
Et pourtant j’aime tout ce qui est théâtral.
Concernant la plume de Kyme rien ne m’a choqué. L’auteur a saisi l’essence d’un roman de la garde, des bons personnages servant une histoire qui sert un but autre la vente de figurine ou de l’univers de GW. Et non l’inverse comme cela a pu être le cas récemment avec un roman de la garde qui sert à vendre GW via une histoire et des personnages. C’est important à mes yeux.
Kyme n’a pas aussi oublié que les moments de paix (vie dans le camp) étaient aussi importants que les moments de guerre dans un livre de la garde afin de rendre ces personnages intéressants et attachants. D'ailleurs, ces moments de vie dans le camp sont les meilleurs moments du bouquin.
Car oui, l'un des défauts du bouquin ironiquement sont les scènes d'action et de combat qui sont très brouillonnes. Cela oscille entre le correct et le très TRES brouillon. Et quand je parle de combat je parle aussi bien des combats d’un personnage peu inspiré que de l’explication du déroulement du conflit. C’est dommage mais encore une fois le fait que le récit soit rushé ne doit pas aider.
Le chef de la black library n’a pas oublié de faire tuer ces personnages principaux et au regard des derniers romans de la garde que j’ai lus c’est important. Et pourtant il n’en tue pas des masses non plus des protagonistes mais suffisamment dosée pour que le lecteur ne sache pas vraiment qui va mourir ou non.
Au niveau de la traduction elle n’est vraiment pas bonne. Tournure de phrase mauvaise ou spéciale (mais peut-être que cela peut être imputé à la plume de l’auteur), mot disparu ou au contraire trois fois la même signification mais écrite de façon différente (Exemple non tiré du livre : brûler, cramer, calciner).
Longtemps que je n’avais pas écrit pour dire qu’une traduction n’était pas bonne mais là lorsque la traduction peut te faire sortir du récit ça s’impose.
- Intérêt fluffique = 4/5
Du fluff sur les sangs bleus et la croisade de Sabbat il y en a. ça n’en inonde pas mais il y en a suffisamment.
Déjà sur la culture du prestige et de la gloire volponienne, leur arrogance et leurs relations avec les autres régiments qu’ils appellent des auxiliaires.
Les volponiens sont aussi accompagnés de servmil qui sont leur serviteur qu’ils considèrent à peine comme des hommes (ou non d’ailleurs). Ces servmils sont voués à servir la noblesse en effectuant toutes les tâches du camp et n’ont pas le droit aux armes et donc à la gloire.
Tous les soldats volponien sont des nobles, c’est un honneur pour leur famille de servir l’Empereur et leur action lors des guerres auxquelles ils participent rejailli sur leur dynastie. Les soldats au sang bleu sont majoritairement des hommes, les femmes restant sur la planète à s’occuper des affaires familiales. Mais de plus en plus des femmes sont engagées car il y a de moins en moins d'hommes disponibles sur leur planète.
Néanmoins leur culture militaire reste très machiste, les hommes font la guerre et pas les femmes dans la tête de certains.
Les gradés sont choisis selon leur lignée à la formation des régiments mais après ceux-ci sont choisis par les généraux. Bien évidemment l’équipement des soldats est d’une qualité supérieure au reste des autres régiments et plus l’on monte dans la hiérarchie plus l’équipement est onéreux et rare.
Les volponiens dans le corps régimentaire d’une armée ont bien évidemment la bonne place, pas à l’avant-garde pour faire des tranchées, pas à l’arrière-garde s’il n’y a aucune gloire. Gloire qui aveugle certains des hommes au sang bleu d’ailleurs.
Et plein d’autres petites choses intéressantes.
Hors Volpone ont à quelques utilisations fluff intéressante, homme bête déjà cité plus haut mais aussi un régiment de cavalerie motorisé.
Les ennemies ne sont pas de bêtes punching ball sans personnalité mais il n’y a pas non plus un approfondissement monstre, c’est dommage.
En revanche l’on croise un Space marine du chaos durant le récit et je n’ai jamais vu un SM aussi faible dans aucun texte que j’ai lu.
Cependant l’utilisation des commissaires est pour une fois différente de la majorité des récits et montre bien qu’ils ne servent pas qu’à abattre leurs propres éléments afin de garder le moral au beau fixe mais sont en fait des agents politiques importants dans une armée. S’occupant de tout ce qui est propagande, etc.…
Niveau monde de Sabbat pas grand-chose autre que l’énonciation d’un subalterne à Macharoth qui s’occupe d’une campagne militaire à l’opposé d’Urdesh.
- Appréciation personnelle = 4/5
Depuis Severina Raine je n’ai pas eu le droit à un roman innovant et juste bon sur la garde et un régiment intéressant. En excluant les traductions en VF de vieux roman comme « Sang Cadien » d’ADB bah oui je n’ai rien lu de tel.
Kyme remonte le niveau, c’est peut-être le sujet qui me fait dire ça (hors cadien + Volpone) mais si le roman est loin d’être parfait où excellent j’ai pris plaisir à le lire.
Malgré cela j’ai quand même un arrière-goût de déception dans la bouche. Cela aurait pu être mieux, vraiment mieux. Le choix d’un unique roman au lieu d’une trilogie pénalise grandement le scénario, l’auteur n’a pas le talent d’un Abnett pour compter ce genre d’histoire, la traduction est horrible, etc...
Plein de petites choses qui viennent ternir mon appréciation sur ce livre.
Roman noté bon.
Je ne le conseille pas particulièrement à l’exception des fans de la garde.
- Note globale = Total des points 15/20
Si suite il y a je me ferai un plaisir de la lire en revanche.
Avec ce second roman Kyme rentré dans les auteurs moyens/corrects mais peut mieux faire tel un Mike Brooks.
Bon maintenant la question est de savoir va-t-il y avoir d’autres romans estampillés Croisade de Sabbat qui vont sortir?
Nick Kyme est quant à lui un écrivain pour lequel je n’ai souvenir de n’avoir lu qu’un seul et unique livre concernant « la guerre de la barbe » un roman WHB que j’avais à l'époque appréciée. Je sais que Kyme n’a pas forcément bonne réputation aux yeux du lectorat de la BL mais je n’ai pas encore catégorisé l’auteur comme « hérétique à la littérature ».
Certifié sans spoil.
Bonne lecture.
- Scénario et mise en scène = 4/5
Je vais passer rapidement sur la partie scénario car il n’y a pas grand-chose à dire de particulier. L’on suit la campagne d’un monde dans la région de Gnoste à l’opposé d’Urdesh ou les Volponiens sont déployés. Le début du roman commence sur la débâcle de l’armée Impériale face aux troupes du pacte et la question va donc être comment regagner ce qui a été perdu puis gagné la guerre (original !).
Le lecteur va suivre divers personnages principalement Volponien mais aussi un personnage d’un régiment auxiliaire ainsi qu’un servmil du régiment. L’intérêt du roman se porte plus sur la façon de pensée et l’évolution de chaque héros » dans l’histoire. Kyme a fait un bon boulot à ce niveau en écrivant une multitude de protagonistes assez différents qui se croisent et évoluent ensemble de la bonne ou non manière.
Kyme ne se perd pas dans la caractérisation à l’extrême de ces personnages et au contraire essaye de leur apporter de la profondeur. Par exemple avec ce capitaine alcoolique et qui est un gros connard avec les servimils mais à côté de cela il est prêt à tout pour ces hommes, cette officière volponienne qui en a marre d’être mal considéré par les hommes de son régiment mais qui fait exactement la même chose avec les auxiliaires sans se rendre compte de la chance qu’elle a d’être volponienne, ce lieutenant arrogant et ambitieux mais aussi totalement dépressif, etc…
La mise en place des péripéties de ces derniers est quant à elle assez bancale. Parfois c’est plutôt bien retranscrit, parfois l’on sent que l’histoire est rushé. C’est dommage car Kyme à d'excellentes idées comme l’utilisation des hommes bêtes par l’ennemie, l’utilisation de la propagande impériale via un commissaire qui utilise la politique comme arme bien cool à suivre, l’utilisation des armes T, etc.… Mais là est le grand défaut du roman: pourquoi est-ce un livre unique?
L’on sent que Kyme a plein de choses à raconter mais même 600 pages ce n’est pas suffisant et pourtant c’est un gros livre pour la BL. Cela amène des histoires accélérées et donc bâclées, des évolutions des personnages en demi-teinte, et surtout oui surtout des facilités scénaristiques grosses comme un space marine. Comme un personnage qui
- Spoiler:
- tue un space marine et prend une place forte quasiment à lui seul ( ), qui est presque un sniper alors que c’est un bleu ( )
Et c’est d’autant plus dommage que la même histoire découpée en une trilogie aurait pu vraiment être excellente. Avec l’approfondissement des personnages, la mort de certains plus dramatiques ou bien encore juste les péripéties plus intéressantes tout simplement. Même l’approfondissement des relations aurait été mieux:
- Spoiler:
- Darien l’ex servmil et sa copine servmil morte, surtout s’il avait découvert qu’elle était morte et que sa remplaçante l’avait abattu, le motard et la capitaine, le général et son amie lieutenant capitaine, Feng le psychopathe du groupe, etc.
D’ailleurs cela se ressent au début du roman l’auteur prend le temps de mettre l’action en place, les histoires et personnages et plus on avance plus tout devient rapide.
Je ne parle pas de la fin qui doit faire partie des fins les plus rushs que j’ai lu de la BL, c’est dire… surtout que l’idée de la fin est pourtant bonne mais elle arrive tellement vite qu’elle perd de l’impact de sa révélation
- Spoiler:
- Avec l’utilisation de cet assassin par le seigneur commissaire à des fins de propagande, création d’un héros puis création d’un martyre de toutes pièces
- Style et écriture = 3/5
Nick aime la mise en scène théâtrale, un peu trop à mon goût car dans ce livre il l’utilise parfois à outrance. C’est déroutant au début puis on s’y habitue à la longue mais comme si chaque fin de chapitre il devait y avoir quelque chose de grandiose qui devait le clôturer.
Et pourtant j’aime tout ce qui est théâtral.
Concernant la plume de Kyme rien ne m’a choqué. L’auteur a saisi l’essence d’un roman de la garde, des bons personnages servant une histoire qui sert un but autre la vente de figurine ou de l’univers de GW. Et non l’inverse comme cela a pu être le cas récemment avec un roman de la garde qui sert à vendre GW via une histoire et des personnages. C’est important à mes yeux.
Kyme n’a pas aussi oublié que les moments de paix (vie dans le camp) étaient aussi importants que les moments de guerre dans un livre de la garde afin de rendre ces personnages intéressants et attachants. D'ailleurs, ces moments de vie dans le camp sont les meilleurs moments du bouquin.
Car oui, l'un des défauts du bouquin ironiquement sont les scènes d'action et de combat qui sont très brouillonnes. Cela oscille entre le correct et le très TRES brouillon. Et quand je parle de combat je parle aussi bien des combats d’un personnage peu inspiré que de l’explication du déroulement du conflit. C’est dommage mais encore une fois le fait que le récit soit rushé ne doit pas aider.
Le chef de la black library n’a pas oublié de faire tuer ces personnages principaux et au regard des derniers romans de la garde que j’ai lus c’est important. Et pourtant il n’en tue pas des masses non plus des protagonistes mais suffisamment dosée pour que le lecteur ne sache pas vraiment qui va mourir ou non.
Au niveau de la traduction elle n’est vraiment pas bonne. Tournure de phrase mauvaise ou spéciale (mais peut-être que cela peut être imputé à la plume de l’auteur), mot disparu ou au contraire trois fois la même signification mais écrite de façon différente (Exemple non tiré du livre : brûler, cramer, calciner).
Longtemps que je n’avais pas écrit pour dire qu’une traduction n’était pas bonne mais là lorsque la traduction peut te faire sortir du récit ça s’impose.
- Intérêt fluffique = 4/5
Du fluff sur les sangs bleus et la croisade de Sabbat il y en a. ça n’en inonde pas mais il y en a suffisamment.
Déjà sur la culture du prestige et de la gloire volponienne, leur arrogance et leurs relations avec les autres régiments qu’ils appellent des auxiliaires.
Les volponiens sont aussi accompagnés de servmil qui sont leur serviteur qu’ils considèrent à peine comme des hommes (ou non d’ailleurs). Ces servmils sont voués à servir la noblesse en effectuant toutes les tâches du camp et n’ont pas le droit aux armes et donc à la gloire.
Tous les soldats volponien sont des nobles, c’est un honneur pour leur famille de servir l’Empereur et leur action lors des guerres auxquelles ils participent rejailli sur leur dynastie. Les soldats au sang bleu sont majoritairement des hommes, les femmes restant sur la planète à s’occuper des affaires familiales. Mais de plus en plus des femmes sont engagées car il y a de moins en moins d'hommes disponibles sur leur planète.
Néanmoins leur culture militaire reste très machiste, les hommes font la guerre et pas les femmes dans la tête de certains.
Les gradés sont choisis selon leur lignée à la formation des régiments mais après ceux-ci sont choisis par les généraux. Bien évidemment l’équipement des soldats est d’une qualité supérieure au reste des autres régiments et plus l’on monte dans la hiérarchie plus l’équipement est onéreux et rare.
Les volponiens dans le corps régimentaire d’une armée ont bien évidemment la bonne place, pas à l’avant-garde pour faire des tranchées, pas à l’arrière-garde s’il n’y a aucune gloire. Gloire qui aveugle certains des hommes au sang bleu d’ailleurs.
Et plein d’autres petites choses intéressantes.
Hors Volpone ont à quelques utilisations fluff intéressante, homme bête déjà cité plus haut mais aussi un régiment de cavalerie motorisé.
Les ennemies ne sont pas de bêtes punching ball sans personnalité mais il n’y a pas non plus un approfondissement monstre, c’est dommage.
En revanche l’on croise un Space marine du chaos durant le récit et je n’ai jamais vu un SM aussi faible dans aucun texte que j’ai lu.
Cependant l’utilisation des commissaires est pour une fois différente de la majorité des récits et montre bien qu’ils ne servent pas qu’à abattre leurs propres éléments afin de garder le moral au beau fixe mais sont en fait des agents politiques importants dans une armée. S’occupant de tout ce qui est propagande, etc.…
Niveau monde de Sabbat pas grand-chose autre que l’énonciation d’un subalterne à Macharoth qui s’occupe d’une campagne militaire à l’opposé d’Urdesh.
- Appréciation personnelle = 4/5
Depuis Severina Raine je n’ai pas eu le droit à un roman innovant et juste bon sur la garde et un régiment intéressant. En excluant les traductions en VF de vieux roman comme « Sang Cadien » d’ADB bah oui je n’ai rien lu de tel.
Kyme remonte le niveau, c’est peut-être le sujet qui me fait dire ça (hors cadien + Volpone) mais si le roman est loin d’être parfait où excellent j’ai pris plaisir à le lire.
Malgré cela j’ai quand même un arrière-goût de déception dans la bouche. Cela aurait pu être mieux, vraiment mieux. Le choix d’un unique roman au lieu d’une trilogie pénalise grandement le scénario, l’auteur n’a pas le talent d’un Abnett pour compter ce genre d’histoire, la traduction est horrible, etc...
Plein de petites choses qui viennent ternir mon appréciation sur ce livre.
Roman noté bon.
Je ne le conseille pas particulièrement à l’exception des fans de la garde.
- Note globale = Total des points 15/20
Si suite il y a je me ferai un plaisir de la lire en revanche.
Avec ce second roman Kyme rentré dans les auteurs moyens/corrects mais peut mieux faire tel un Mike Brooks.
Bon maintenant la question est de savoir va-t-il y avoir d’autres romans estampillés Croisade de Sabbat qui vont sortir?
Rhydysann Premier Capitaine - Messages : 1998
Age : 25
Localisation : Paris
Re: La Gloire de Volpone de Nick Kyme
Ce roman fait partie d'une série à venir ou s'agit-il d'un One Shot, comme l'Aigle à deux Têtes ?
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C'est le réel qui leurre !
Ezechiel Space Marine - Messages : 244
Age : 50
Re: La Gloire de Volpone de Nick Kyme
Aucune idée. Je suppose un one shot, mais l'auteur peut très bien en faire une série au vu de la fin.Ezechiel a écrit:Ce roman fait partie d'une série à venir ou s'agit-il d'un One Shot, comme l'Aigle à deux Têtes ?
Rhydysann Premier Capitaine - Messages : 1998
Age : 25
Localisation : Paris
Re: La Gloire de Volpone de Nick Kyme
D'accord, merci.
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C'est le réel qui leurre !
Ezechiel Space Marine - Messages : 244
Age : 50
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