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[Lettre de Sang 14] - Dans les mâchoires d'Ouroboros

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Message par - Ghost of Arkio - Dim 31 Juil 2016 - 10:01

- DANS LES MÂCHOIRES D'OUROBOROS -



[Lettre de Sang 14] - Dans les mâchoires d'Ouroboros 0110




--
ACTE 1. L'appel du devoir

Le désert est la négation de la vie.
Il ressemble à deux mâchoires immenses et incandescentes posées l’une sur l’autre de chaque côté de l’horizon. Bleu en haut, blanc en bas. L’air y brûle le jour, et gèle la nuit. Jadis, pourtant, le bleu était en bas, frais et profond, remplissant un océan atteignant plusieurs kilomètres de haut et regorgeant d’une vie inépuisable. L’homme, dévoré par sa propre puissance, l’épuisa tout entier.
Aujourd'hui, un jour de plus vers l'éternité, ce décor en apparence immuable est interrompu par un trou. Dans ce paysage plat et silencieux, ce trou devient alors une aberration cosmique. Apparu au fond d’une légère dépression, orphelin sur des centaines de kilomètres de 'rien', il continue d’avaler lentement la poussière qui s’y écoule comme un sablier égrenant un temps que plus personne ne mesure. Cet événement ne manque pas d'attirer les derniers survivants de ce pays qui y rampent en s’accrochant à des victoires oubliées de tous.

Sous sa carapace de blatte jaunâtre enfouie dans le sable, Xan, dernier chasseur du clan Johnston observe le trou. Il imagine : un abri contre le feu du jour, de l’eau, un nid d’asticots.. peut-être même une crevasse ouverte par le poids du sable vers une cache du temps des machines? Mais il sait aussi par expérience que ce genre d’anomalie n’est jamais sans gardien ni combats. Et donc il guette. Rien sur cet horizon immobile ne trahit de vie concurrente. Et pourtant il sait qu’il n’est pas seul, il le sent. Le jour passe, la nuit tombe. Xan en profite alors pour avancer mètre par mètre, comme son clan l’a apprit des lézards-tigres, se rapprochant inexorablement de sa proie en économisant le moindre effort.

Une journée passe, puis deux. Xan descend à présent prudemment la pente de cette légère dépression, ses sens aiguisés par la fin et la soif. La nuit n’a offert que de maigres insectes des dunes au goût crayeux et acide, et son estomac brûle si fort qu’il ne peut plus dormir. La chaleur semble plus cruelle encore si près du trou. Le crépuscule vient. Xan rampe à nouveau, par à-coups, un centimètre après l’autre, les yeux exorbités derrière ses lunettes de protection..
..quand brusquement le sable explose sur sa droite et une forme se jette sur lui, s’abat et se projette en arrière à une vitesse reptilienne. Ses propres réflexes l’ont également projeté à un mètre de son assaillant, sur le dos, son fusil à silex brandit dans sa main droite.
Au bout se sa mire se tient une créature ricanante aplatie à quatre pattes sur le sol. Sous les haillons et les morceaux de chitines cousus ensemble, une gueule édentée pousse de petits jappements, célébrant la victoire de son intelligence. La peau autour de sa bouche est écaillée et les rotations de ses membres ont perdu leur humanité ; pourtant cette créature est semblable à lui. Survivant acharné d’holocaustes anciens, humain et sans égal..
Xan presse la détente mais la balle résonne au loin, loin des réflexes inouï de son congénère qui s’était esquivé en un clin d'œil, et son bras engourdi retombe.. il sent alors le sang se répandre dans ses organes, le poison sur la lame faufilée entre ses cotes.. c’est la fin. Xan n’a aucun regret. La notion est morte il y a si longtemps. De vagues souvenirs de son enfance lui reviennent : guerres tribales, marches dans le désert, festins sanglants.. puis sa vie d'animal s’achève sur un dernier battement de cœur.

L’autre jappe toujours et bondit sur ses quatre membres, puis s’approche prudemment en claudiquant. Il tire d’abord le fusil à lui et le jette aussitôt dans le trou avec un reniflement de mépris pour la faiblesse de son adversaire. Grognant des mots dont il ne comprend même plus le sens, il dénoue le foulard du cadavre et dégaine un coutelas blanc de sa ceinture. Il découpe ensuite d’une main experte et rapide la tête de sa proie d'où jaillit un sang clair et anémique aussitôt bu par le sable. Tout à sa tâche et continuant de chantonner des borborygmes intraduisibles, il ne vit jamais le coup partir. Son cœur est pulvérisé par la munition tandis que ses réflexes exceptionnels l’ont déjà jeté à deux mètres en arrière. Sur son visage ahuri, une expression édentée et contrariée observe une petite forme s’extraire de la besace ventrale de l’homme sans tête, un pistolet de poche fumant à la main.
Le siamois pousse son propre feulement de haine et lui décharge sa seconde balle en pleine figure. Le visage en sang, la créature refusant de mourir titube en arrière près du trou, puis disparaît brutalement.

Les yeux siamois s’écarquillent : malgré la pénombre grandissante, il a aperçu la créature noire surgie du trou attraper son adversaire comme une griffe d'ombre gigantesque et le happer dans sa tanière en un seul mouvement, qui n'a duré qu'un battement de cil…
Sa petite main crispée sur la crosse de son arme vide, le siamois ne peut plus détacher ses yeux du trou. Habitué depuis la naissance à un monde rempli d’horreurs et de cruauté, une peur nouvelle s'empare de lui. Débarrassé depuis sa naissance cauchemardesque des contraintes du guerrier, il avait passé sa vie à écouter, à mémoriser les histoires de son clan, les bribes du passé, tel un spectateur détaché.. ici il découvre la mort, il sait que le corps pourrissant de son frère le contaminera bientôt, qu'ils deviendront un festin pour les asticots et que l'aube ne trouvera plus que des os blanchis. Lui, le dernier homme des déserts du grand Pracifik, il sait qu’il n’y aura aucun mot après cette nuit, aucune légende répétée au coin du feu. Avec lui disparaîtra des centaines de vies, un peuple tout entier..

La nuit s’étend, et les mâchoires de l’horizon se referment. Nul insecte ni oiseau pour saluer le départ du dernier homme.. seulement la lune indifférente. Aucun bruit n’est sorti du trou, et la peur du petit siamois est un instant distraite par la curiosité de savoir quels trésors se cachent sous la terre..

L'orbe obscure du trou s'étend et devient une patte noire. Elle s’aventure sur son rebord, suivie d’une seconde, puis d’un troisième, d’une quatrième.. Les yeux du petit siamois s'agrandissent et son cœur s'accélère. Malgré la terreur qui envahit ses membres engourdis, il ne peut plus détacher son regard de la forme sans aucun son qui s’extrait lentement du trou, de plus en plus grosse, et pourtant si délicate comme si elle craignait de troubler l’ordre du monde.
Une tête bulbeuse l’observe en retour par une centaine d'yeux vitreux posés en grappe sur des mandibules rappelant étrangement de longues phalanges humaines pianotant sur leurs extrémités avec une régularité mécanique.
Le miaulement rauque qui rompe le silence s’échappe de la gorge du siamois, tandis que sa vessie se vide sous lui. Il voudrait pousser un dernier cri de défi à son bourreau mais devine que la chose n'entendra rien. Puis..

..la plaine s’éclaire d’une lumière nouvelle, faible d’abord, puis de plus en plus forte. Les détails monstrueux de la bête sont révélés brièvement alors que celle-ci bat déjà en retraite, apeurée et surprise.
Le petit siamois sent que quelque chose a changé. Dans le froid qui a envahit la nuit, un sifflement grandit, puis un grondement, puis d’autres, et enfin le silence meurt, transpercé de milliers de flèches. Un météore de la taille d’une balle percute à une vitesse fulgurante la tanière du monstre et la pulvérise, ayant sans doute dérangé quelque munition oubliée : un geyser de sable, de roches et d’acier enflammés s’élève brièvement avec gloire.

Hilare comme un enfant, le petit siamois pleure de joie et tente de se débattre pour contempler le spectacle qui a vaincu le désert derrière lui ; mais c’est ce dernier qui finit par s’élancer par dessus lui :
Perché haut par dessus la pluie de débris orbitaux qu’elle a poussé dans son sillage de colosse, des traînées lumineuses s’étirent dans le ciel par milliers. Chacune représente un destroyer, un cuirassé, un transport de troupes, et la plupart sont d’antiques navires bâtis jadis pour traverser les océans du vide à présent rouverts. Le petit siamois ne sait rien de tout ce qu’il voit, et pourtant une joie instinctive étreint son cœur..

.. car dans ces coques d’acier l’humanité s’élança cette nuit par millions à la reconquête des étoiles.


--

" Nos ancêtres sur Terre ont exploré l’univers,
repoussant courageusement les frontières de l’inconnu,
apportant avec eux: richesse, prospérité, et civilisation.
Mais des races extraterrestres, jalouses et dégénérés,
complotèrent ensemble pour nous diviser et nous écraser.
Après avoir déchaîné les éléments et jeté sur nous la Longue Nuit,
ils se sont enfuis comme des lâches,
nous abandonnant à une mort certaine.

Neuf planètes, un soleil.
La famine, la pauvreté, la destruction.
C’était Sol, et nous étions ses prisonniers.
L’instinct de survie est fort, mais au lieu de cela,
nous nous sommes tournés les uns contre les autres.
Agonisants et condamnés par l'univers, nous avons relevé les yeux.
Un poing vengeur dressé vers les étoiles,
un poing forgé dans les cendres de la guerre,
nous avons suivi la bannière de l’aigle et du tonnerre.
Et la colère ne nous quitta plus.

À présent ils sont des millions comme moi,
impatients de se battre contre les barbares extraterrestres,
impatients d'unifier la galaxie comme nous avons unifié Terra,
impatients de réclamer justice à cet univers qui avait voté notre mort.
Aucune force ne peut plus nous arrêter.
Sans l’Empereur, nous nous serions éteint depuis longtemps.

C'est le monde, dans lequel nous sommes nés,
et pour lequel nous mourrons. ”


- Evander Tobias - Jour 1. de la Grande Croisade.



--
ACTE 2. Que la galaxie brûle.

J’ai vu le déluge de haine et de souffrances qui a englouti la galaxie. Ce jour-là, sur Terra, le ciel lui-même n’était plus cet espace majestueux et vide plein de rêves et d’espoirs, mais un chaudron bouillonnant de carcasses de métal en flammes, de cadavres et de monstres sortis du tréfonds des abysses. Tous se débattaient dans un ouragan de munitions et d’obus plus dense que la pluie. Un plafond de nuages gras et noirs semblait se rapprocher de nous à chaque instant. La guerre, ce jour-là, était enfin parvenue à recouvrir jusqu’au bruit de l’orage et la lumière des éclairs, jusqu’aux cris des mourants et jusqu’aux hurlements des combattants hurlant par milliards tout autour de nous. C’était comme si l’univers chantait à l’unisson une seule note: la fin des temps.

Devant nous, une muraille taillée dans une montagne s’écroule, terrassée par les coups d’une machine monstrueuse à la taille mythologique. La terre s’ouvre, tremble et se déchire sous nos bottes. À l'ouest, une plaque continentale transatmosphérique en flammes illumine l’horizon sur des milliers de kilomètres, poursuivant depuis des heures sa lente chute, comme un soleil au crépuscule. Nos ailes d’acier nous ont porté jusqu’à cette portion du rempart enfoncée, là où déjà l’ennemi s’engouffre. De loin, ils étaient des tâches s’étendant comme un cancer à l’intérieur du Palais aux couleurs de leurs parjures ; gris vert, rouge et blanc, bleu nuit. De plus près, ils grouillent comme des insectes rendus fous par la faim. Tuer et massacrer ne ralentit pas leur charge de déments. Un bref instant j'aperçois un fils de Dorn marchant au milieu d’eux comme un somnambule, son bolter à bout de bras, un nuage de mouches grasses et noires suintant des prothèses auditives de son heaume. Là-bas, les restes d’une escouade remettent leurs blessés debout juste avant d’être engloutis sous la masse des berserkers ennemis. Accélérant pour nous élancer vers l’ennemi, nos bottes écrasent les mourants qui s'étalent parmi les décombres, passent dans l’ombre de machines mutilées, Thallax, titans chevaliers, dreadnoughts, contemplant déjà l’enfer depuis leurs tombeaux cybernétiques. Mais les plus nombreux sont ces hommes errants dont la plupart ont perdu la raison devant l’échelle de cette guerre, hurlant ou incapables de se regrouper. Nous les piétinons comme les fossiles d’un âge révolu, impatients de châtier nos frères ennemis.

Un dernier mur de bolts tiré en pleine course, puis nous percutons le flot des traîtres sans plus aucune tactique, mais bien décidés à briser leur élan. Avec la force du désespoir et la frénésie des justes nous massacrons tout autour de nous, chaque tir à bout portant, chaque coup de lame éclatant une artère, chaque seconde voyant s’envoler les âmes des morts par centaine. Bientôt nous sommes entourés de cadavres et bloqués par la masse compacte des armures, bientôt je suis entouré de visages aux regards vides, amis comme ennemis, de têtes pendantes encore figées dans des grimaces de douleurs ou des cris de victoire éphémères. Des coups m’atteignent, le monde n’a plus d’horizon, et le poids des morts se referme sur moi.

Jamais les cris et la fureur des armes ne s’est tue. Elle raisonnera dans ma tête encore et encore pour l’éternité. Je tente de bouger mais le poids est trop immense. Chacun de mes mouvements provoque un éboulis de sang et d’organes brûlés, et même lorsque j’arrache impatiemment membres et têtes dans l’espoir de creuser un chemin hors de ma tombe, l'avalanche des morts se referme sur moi. L’adrénaline et les drogues de combat à présent inutiles dévorent mes nerfs et empoisonnent mon corps impuissant.

Bientôt, le temps n’a plus de sens, le haut ni le bas n’ont plus de sens, la vie et la mort n’ont plus de sens. Et tandis que ma raison ronge ses dernières amarres et que mon rire maniaque se joint aux sentences hurlées par mes frères sur le canal vox, mes yeux se referment.

Une éternité s'écoule, puis un bruit me parvient d’au dessus de moi. Une poigne monstrueuse aux phalanges à quatre articulations m’agrippe fermement et me tire violemment vers le haut. La douleur explose dans mon corps fracassé comme un organe que l’on arrache de son logement. Puis, je me retrouve jeté sur le haut d’une colline, sous un ciel sombre et dans un silence assourdissant. J’ai perdu mon heaume et mes yeux noyés de sang contemplent un champ couvert de cadavres jusqu’à l’horizon. Au loin, une aube lugubre illumine un rang de silhouettes remontant les sillons de ce charnier. Parfois ils s’arrêtent, achèvent, torturent, découpent des trophées, sans jamais se presser. L’éternité appartient au vainqueur.. et je comprend qu’ils seront bientôt sur moi.
Dans le ciel à nouveau vide et malade, des gargouilles nous survolent et semblent chercher... Je lève alors les yeux vers le monstre accroupis derrière ma tête. C’est une énorme goule couverte d’une sorte d’armure en peaux retournée. Sous sa tête sans visage, plusieurs mâchoires suintantes s’étirent les unes dans les autres. Il se penche de coté et me contemple en retour.
- Quelle est ta question?
Ses voix, nombreuses comme ses mâchoires, mordent dans mon crâne. Je hurle.
- ...Pose ta question.
Il me semble qu’un autre répond par ma gorge ravagée. Ma voix me parvient étouffée, et je n'en comprend pas un mot. La goule plante à nouveau ses crocs dans mon cerveau.
- L’Empereur ne connaît plus ni la mort ni la vie. Il a obtenu tout ce que nous lui avions promis..
Encore les crocs, la douleur, les mots étouffés. La goule me sourit.
- Aveugles. Sourds. La chair vient au monde les yeux fermés, prêts à offrir son âme à la première chose qui donnera un sens à sa mort.. Nous, ils, vous: le chaos n’a ni commencement ni fin. Il ne connaît ni la victoire ni la défaite. Il est le souffle des dieux, et l’éternité lui appartient.
Mon armure est inerte et m’écrase. Du sang gargouille dans ma gorge et coule de mes oreilles. Je roule mes yeux vers lui, ma mâchoire s’agite mais je n’entend aucun son.
- La guerre n’offre que des vérités éphémères. Mais pour le chaos, il est le rituel absolu, la puissance du destin. Vaincu? Empereurs, primarques, maîtres de guerre, Dieux ou ivrognes: tous tournent les aiguilles d’une même horloge pour que tout recommence, pour qu’il y ai un début et une fin. Le temps des hommes sera court, une vague dans l’océan.
Ma tête retombe, épuisée. Je contemple encore le charnier immense et cette aube figée, la vue obscurcie par le sang, du sang filant du coin de mes lèvres. La douleur.
- Terra fut sauvée, mais combien de fois cette victoire enfantera-t-elle de défaites?
Devant moi, les cadavres de mes ennemis ne portent plus les couleurs renégates.. mais le pourpre de Baal. Mes cris et mes râles restent inaudibles, crachant toujours plus du sang de mes propres frères; des souvenirs vrillent des tunnels dans ma conscience agonisante. La folie nous a tous détruit.. Mackan! Mackan..! le chapitre s’est entre-tué..!
- Rappelle-toi, chair maudite du dieu des hommes, créée à son image, la guerre nous sert tous, elle est la porte par laquelle la vie et la mort s’étreignent, là où se referment et s'entrouvrent les mâchoires d’Ouroboros..
Dispersées au dessus du champ de bataille, les gargouilles se changent en anges cadavériques et dorés. Ma rage se concentre sur la tête du monstre, la surface lisse de son visage cédant lentement la place à un reflet.. et j'entends pour la première fois ma propre voix.
- .. Alors, c'est l'univers.. qui a tort!

--

L’archiviste releva la tête, ses yeux perdant lentement leur éclat surnaturel. Il sentit aussitôt le crâne grimaçant du chapelain tourné vers lui.
- A-t-il parlé? son âme est-elle corrompue?
- Ils se sont servis de reliques de la légion. Son âme est loyale, mais emmuré dans le passé.
Face à eux, allongée dans une civière, une créature sans visage sanglée d’adamantium continua de hurler silencieusement sa haine du chaos derrière une vitre blindée. Toujours en silence, des bras articulés assemblèrent le mécanisme de fermeture du sarcophage, dont les triples cloisons se refermèrent sur le monstre comme les griffes d’une main immense. Puis le mur arrière s’ouvrit sur un vaste puits sans fond, et le sarcophage du dernier prêtre sanguinien survivant du massacre de Mackan entama sa lente descente vers une alcôve parmi les milliers qui en recouvraient les murs.
- Grâce à son sang, le chapitre renaîtra, prononça le chapelain, sur un ton absolu.
- ..car la guerre est éternelle.. termina l’archiviste pour lui-même.

(~2990 mots)

Spoiler:


Dernière édition par - Ghost of Arkio - le Ven 5 Aoû 2016 - 16:35, édité 2 fois
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Message par Garvieloken Lun 1 Aoû 2016 - 21:00

Wouahh que dire devant ce chef-d’œuvre (et je pèse mes mots). ouch L'immersion est complète, le style est fluide et profond. Je ne vois pas trop les défauts, de toute façon les autres en auront peut-être trouvé. Ah si ! Quelques fautes d’inattention :p -> Son cœur au lieu de son ''soeur'' (Acte I, 3e paragraphe, ligne 6).
En tout cas, du tout bon pour moi Wink


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Message par - Ghost of Arkio - Mar 2 Aoû 2016 - 2:24

Mrd.. l'abus de correcteur auto est mauvais pour la santé.. Smile
Merci pour le retour, j'essaierais de refaire un scan quand après le boulot
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Message par Caddon Varn Sam 3 Sep 2016 - 8:11

Franchement c'est génial ! Very Happy
(ça mérite largement une première place ^^)
Est-ce que ce massacre de Mackan est tiré du fluff des BA ? Smile


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Message par - Ghost of Arkio - Sam 3 Sep 2016 - 8:16

Je dirais même plus, Smile ADB en a même tiré son perso de Khayon (la Griffe d'Horus) qui n'apparaît dans le jeu de plateau que dans ce "codex" compagnie de la mort.

http://wh40k.lexicanum.com/wiki/Mackan

C'est l'un des 2-3 épisodes officiel où le chapitre de Baal est ratiboisé/annihilé et reconstruit sans explication. Donc encore un angle mort pour écrire une petite histoire..
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Message par Caddon Varn Sam 3 Sep 2016 - 8:31

Ok merci ^^
C'est cool, je connaissais pas du tout cet aspect du fluff BA Smile


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Message par Emperor Dim 4 Sep 2016 - 8:16


Dans la droite ligne de tes précédentes productions ^^

Une épopée bien imagée, et même si je ne pense pas avoir tout cerné, les deux actes sont agréables à lire.

De cette première partie post-apo survivaliste avec ce siamois bien trouvé avec son pistolet de théâtre (qui m'a rappelé l'entité siamoise xéno et ce fétus psyker qui fait ch*** Garro dans La fuite de l'Esenstein) et ce sarlacc/arachne à la deuxième partie et ce siège de Terra embrouillé où l'on en sait plus qui est loyaliste et qui est chaoteux/démon.

Mais du coup, je m'interroge, quel est le rapport entre cette scène sur Mackan et celle sur le siège de Terra ??



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Message par - Ghost of Arkio - Dim 4 Sep 2016 - 8:58

Mais du coup, je m'interroge, quel est le rapport entre cette scène sur Mackan et celle sur le siège de Terra ??

Toujours la même chose ? Wink
Parce qu'il s'agit donc toujours de la Rage Noire, ce biscuit d'alice au pays des merveilles, ce pont du fluff jeté entre M31 et M41 à travers les délires psychotiques des BA cédant à la malédiction de sanguinius et se croyant revenus à la bataille de Terra. Le pitch lambda est un BA du M41 qui perd le sens de la réalité et voit des renégats partout ou Horus en personne, et donc massacre amis et ennemis indistinctement.

C'est ce qui s'est passé à Mackan (et qu'ADB, selon ma théorie qui veut que comme il a choisi Khayon comme protagoniste principal, en parlera dans son éventuel tome 2 de la trilogie Abaddon), Khayon donc, qui a jeté un sort ayant plongé le chapitre BA entier dans la rage Noire, les BA s’entre-tuant dans une orgie berserker).

C'est un twist pour en fait économiser un acte 3 et 500 mots, en faisant :
- Acte 1 = l'idéal de l'humanité incarné par les paradoxes guerriers/pacificateurs anti-xeno de l'Empereur reprenant en main une humanité au bout du roulot
- Acte 2 = le désenchantement, et la bataille de Terra qui scelle le destin de l'humanité (et de la galaxie)
- Fin de l'acte 3 = mise en abîme temporelle avec 999M41 et le massacre de Mackan qui démontre que les choses n'ont plus vraiment changées depuis 10,000 ans, et que cette lutte sans espoir contre un chaos qui a l'éternité devant lui n'a de sens que dans celui qu'on donne à sa courte vie.

= Guerre éternelle selon GW
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Message par - Ghost of Arkio - Ven 9 Sep 2016 - 4:03

Bon alors finalement personne n'aura capté la réf. de la citation ?? Smile


Vivement une série de GW sur la Grande Croisade ou les guerres d'unification!
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