Marque de Foi de Rachel Harrison

Présentation:

==> Marque de Foi Semi-Poche Avec la naissance de la Cicatrix Maledictum, l'Imperium de l'humanité souffre comme jamais auparavant. Les conflits et la corruption sont omniprésents sur tous les fronts et il reste peu d'espoir précieux, à l'exception de ceux qui gardent leur foi face à la destruction ... S'étant vue refusée une mort de martyr pendant la bataille pour Ophélie VII, la sœur Évangéline de l'Ordre de Notre-Dame Martyre est dotée d'un nouveau et grave devoir; entreprendre un pèlerinage au-delà de la Grande Faille pour récupérer un artefact précieux et puissant - le Bouclier de Sainte Katherine. Accompagnée de l'énigmatique Inquisiteur Ravara, qui cherche sa propre quête dans les régions voilées au-delà de la faille, Evangeline doit trouver un moyen de supporter le poids de ce destin non sollicité si elle et ses sœurs parviennent à restaurer un fragment de lumière pour ce nouvel Imperium sombre. 416 pages • Février 2020 • ISBN 9781780305196 • Illustration de ?

N'ayant pas fait de retours lors de la sortie VO, voici mon bref avis:

Spoiler:

Hâte de lire ce bouquin. Mais ta critique m'a un peu refroidie. Encore un énième bouquin de qualité moyenne sur ces bonnes vieilles sœurs.
Merci pour le retour.

Merci pour ton retour Nico. Quand on lit le résumé, il envoi du paté, heureusement que tu nous éclaires

Peut être devriez vous aussi le lire pour faire votre propre avis.
Car chacun a des goûts différents.

Il vaut le coup d'être lu, surtout pour les personnages. C'est intéressant de voir ce genre de personnages faillibles, qui doutent, font des erreurs. J'aime quand on va au-delà du bourrinage et Rachel Harrison sait apporter cela à ses livres.

Sur ce point, l'inquisitrice est ma préférée (ses blessures, ses sentiments, ses objectifs personnels). Elle est autre chose qu'un archétype. Elle est à la fois animée de sentiments purs et menteuse et froide avec les autres (pour mieux cacher ses failles justement). Cela rend son arc narratif plus émouvant que celui du space marine de base.

Histoire : Le petit problème, c'est l'horizon d'attente. Je m'attendais à un nouveau roman sur les sœurs de bataille, pour accompagner la sortie du codex. Mais finalement, l'intrigue de l'inquisitrice prend autant de place. Ce n'est pas un problème dans l'absolu, vu que son histoire est intéressante, mais cela ne correspondait pas tout à fait à ce que j'avais anticipé. On dirait que l'héroïne n'est qu'une métaphore de l'écrivain qui se demande si elle va être à la hauteur de la tâche. Tandis que l'inquisitrice représente la vraie histoire qu'elle voulait écrire.

J'aurais aussi voulu un peu plus de nouveautés au niveau des sœurs. Quelque chose d'osé, qui tranche. Des combats plus âpres aussi, et qui les mettent encore plus en valeur, et plus de personnages secondaires dans leurs rangs.
Surtout, j'aimerais lire un bouquin qui traite d'un autre ordre que de celui de "La Sainte Martyre"... (je sais, ce n'est pas la traduction officielle).

Mais bon, toutes ces remarques sont très personnelles.

Pour en revenir au roman : il est sympa, bien construit, avec un gros potentiel dans les objectifs des personnages (à voir si une suite permet de transformer l'essai).

Style : Quand je lis du Rachel Harrison j'ai l'impression de lire un manga ou regarder un anime. Les personnages sont très poseurs. Les répliques aussi. Il y a beaucoup de sentiments. C'est du pur seinen.
J'aimerais qu'elle mette un peu la pédale douce sur les répétitions, mais c'est typique du style anglo-saxon, et ça a le mérite d'être clair et très visuel.

Couverture : L'héroïne est décrite comme un parangon de pureté tout du long du roman, et l'illustrateur lui dessine un visage maladif et plein de morgue... Parfois je préférerais une couverture noire.

Merci pour le retour.

A.Fujima a écrit:Il vaut le coup d'être lu, surtout pour les personnages. C'est intéressant de voir ce genre de personnages faillibles, qui doutent, font des erreurs.

Ce n'est pas non plus hyper rare chez la BL mais bien mis en place oui. Pour ce genre de bouquin warhammer avec ce type de personnages je te renvoie à "Requiem Infernal" de Peter Fehervari. Le bouquin devrait te plaire.

Second roman de cette nouvelle auteure. Et on descend déjà d'un cran.
Je m'excuse d'avance pour les nombreuses références et comparaison à "Dans la loyauté et la foi" son précédent roman.
Certifié sans spoil.
Bonne lecture.


- Scénario et mise en scène = 3/5


Le roman narre l’expédition de l’Imperium afin d’aller retrouver le bouclier de Sainte Katherine. Pour ce faire l’auteure a découpé le roman en quatre parties, mais qui est plutôt découpé en trois. Création de la croisade, voyage au sein du warp et de la faille, découverte du bouclier.

Le lecteur suivra ses aventures des yeux de deux personnages. La première n’est autre que la sœur de bataille Evangéline. Survivante de la bataille d’Ophelia VII. Son  unité décimée par un démon majeur de tzentch. La sœur quand elle se verra brulé par les flammes du démon mais épargné par l’Empereur qui lui accordera sa marque, un Aquila sur le visage. Elle devra alors selon une prophétie découvrir où se cache l’emplacement du bouclier et s’en emparer. Le personnage est plutôt intéressant car elle devient petit à petit une sainte aux yeux des gens. Mais elle ne veut de tout sa et ne chercher qu’une chose, la mort. Le roman tourne beaucoup autour de cela, la rédemption, le martyre, des thèmes qui sont très récurrents pour des SDB. Le personnage permet aussi d’aborder un autre thème tout aussi important la sororité et les relations entre sœurs.

Maintenant même si le personnage est bien écrit et plaisant à lire si je devais comparer au personnage principal de son autre bouquin on est loin du charisme d’une Severina Raine. Malgré quelques scènes très intéressantes  on s’attache difficilement au personnage comme on le pouvait pour la commissaire.
D’un autre côté on a Revara et sa suite. Un personnage un peu plus attachant. Celle-ci cherche à refermer la grande faille. Pour ce faire elle suit ces rêves prémonitoire qui lui disent de suivre Evangéline afin d’accomplir sa mission. Mais d’un autre côté elle pense qu’en suivant la sœur de bataille elle pourra guérir son interrogatrice et amante. En effet cette dernière a été blessée suite à la mauvaise prédiction d’un de ces rêves et la malencontreuse rencontre d’un Thousand Sons. Elle se voit donc obligée d’être maintenu en vie par une machine qui dysfonctionne au fil du temps . À savoir que  l’interrogatrice et aux yeux de tous mortes. Seul l’inquisitrice et son médecin savent ce qui lui est arrivé.

Le personnage de Revara est intéressant pour deux choses. Le fait qu’à cause de ces rêves prémonitoires elle se croit trop souvent vivre des rêves. Et tout simplement son humanité. On est loin de l’inquisiteur sans cœur. Elle doute et n’apprécie pas de mentir à son équipe et aux gens. Mais se voie obliger de le faire que ce soit dans son intérêt ou non. La relation avec son interrogatrice est très touchante et apporte une touche supplémentaire d’humanisme dans le personnage. Mais encore une fois on est loin du niveau du personnage dans le roman sur Severina Raine.

Puis on a une tripoté de personnage secondaire. Plus ou moins intéressant mais rien de bien fameux.
J’ai beaucoup parlé des personnages et de leurs mises en scène car au niveau du scénario il n’y a pas grand-chose à dire. Comme son précédent bouquin l’intérêt du roman se retrouve dans la psychologie du personnage et c’est tout. L’histoire en est presque accessoire. Ce qui est un comble.    
L’aventure suivit ici ce fini d’ailleurs de façon tout aussi mauvaise que « Dans la loyauté et la foi ». Avec un scénario tout aussi prévisible et c’est bien dommage. Puis c’est quoi cette fin . Autant au niveau de l’inquisitrice ça va. Mais pour Evangéline et son escouade.

Spoiler:

- Style et écriture = 4/5


Le style n’a pas changé, toujours aussi théâtrale avec de bonnes scènes de combat, du sang des larmes, etc.… De bon dialogue et surtout une excellente ambiance que j’ai appréciée. Il y a quelques scènes mémorable « scène dans le vaisseau, adieu de Revara et l’inquisitrice » et d’autres clairement oubliable

Spoiler:

Même si on reste encore loin d’un ADB ou d’un Peter Fehervari pour l’ambiance. Qui sont maîtres dans l’art à mes yeux.

A.Fujima a écrit:Style : Quand je lis du Rachel Harrison j'ai l'impression de lire un manga ou regarder un anime. Les personnages sont très poseurs. Les répliques aussi. Il y a beaucoup de sentiments. C'est du pur seinen.

Tout est dit ! C’est carrément sa! Mais la fin ne fait pas assez seinen à mon gout. Et c’est bien dommage. Elle ne fait pas assez dramatique encore une fois. Le même coup que le soldat Wyck dans son précédent roman.
Par contre faut aimer ce genre de style à la seinen pour apprécier le bouquin.

La traduction est une nouvelle fois bancal mais ai-je besoin de le stipuler. Dommage car certaine tournure de phrase son bien écrite.


- Intérêt fluffique = 4/5


Bah mine de rien il y en a pas mal. Notamment une très bonne scène ou Evangéline se fait revêtir son armure par ces servantes.


- Appréciation personnelle = 4/5


Bien mieux que ce qu’a pu écrire Smallow sur les SDB. Mais malgré un agréable moment de lecture, mention peut mieux faire. Faut vraiment que madame Harrison apprenne à écrire de bons scénarios avec de bonnes fins… Et là elle deviendra une super auteure. Mais pas avant.

Noté bon mais je ne conseille pas plus que ça. Sauf pour fan de Seinen et de théâtre.


- Note globale = Total des points 15/20


Je m'en vais finir "Les fils d'Ellyrion" que j'avais mis en pause pour la lecture de ce bouquin. Donc critique WHB à venir et ça va être sanglant!