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La trilogie de Wielstadt - Pierre Pevel

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La trilogie de Wielstadt - Pierre Pevel Empty La trilogie de Wielstadt - Pierre Pevel

Message par Administration Ven 27 Mai 2011 - 15:50

Présentation rapide :

La trilogie de Wielstadt - Pierre Pevel

Hiver 1620 : après s'être acquitté d'une délicate mission pour l'Ordre des Templiers, le Chevalier Kantz revient à Wielstadt, cité allemande protégée depuis toujours par un mystérieux dragon.
Chasseur de démons initié aux arts secrets de la Kabbale, Kantz est un exorciste qui mène contre le mal une croisade solitaire et implacable. Rapière au poing, il va devoir traquer une insaisissable meute de goules qui répand la terreur dans la ville.
Grand prix de l'Imaginaire pourLes Ombres de Wielstadt
Préface inédite de Jacques Baudou
Au sommaire :
Les Ombres de Wielstadt
Les Masques de Wielstadt
Le Chevalier de Wielstadt

La trilogie de Wielstadt - Pierre Pevel 413795trilogiedewielstadt

d) Et des avis critiques ou commentés (de quoi se faire une opinion sur cette oeuvre).

- Premier avis :


Il y a définitivement un petit parfum de fantasy historique dans cette série qui se déroule à Wielstadt, une ville imaginaire du Saint Empire, installée à l’embouchure du Rhin, qui a la particularité d’être protégée par le dernier dragon d’Europe, ce qui empêche qui que ce soit de s’en emparer.

Ce n’est d’ailleurs pas la seule créature merveilleuse qu’on croise, puisque tout le bestiaire merveilleux s’y épanouit, entre autres nains, faunes et fées. Ainsi que quelques créatures plus liées à l’obscurité : fantômes, démons, goules et autres morts-vivants, parce que tout n’est pas rose dans cette charmante ville en 1620, bien au contraire.

Sans quoi le Chevalier Kantz mènerait une vie bien ennuyeuse, ce qui serait dommage puisqu’il s’agit de notre héros ! Mystérieux, renfermé sur lui-même, érudit et fin connaisseur des arts occultes (qu’il combat à sa manière, parfois seul, parfois en aidant aussi bien le Guet de la ville que les Templiers), le voilà confronté à une série de meurtres sanglants que rien ne relie… à priori.

Comme dans toute bonne enquête qui se respecte, en dire plus serait criminel, je m’arrêterais donc là pour le résumé. On retrouve un schéma assez similaire, avec quota d’enquêtes et de scènes plus « d’action » sur les tomes suivants, avec quelques variations, surtout sur le Chevalier de Wielstadt, de loin le plus sombre des trois.

L’univers déployé par Pevel dans sa trilogie de Wielstadt est vraiment chouette. C’était quelque chose qui m’avait déjà marqué dans les Enchantements d’Ambremer, il a un certain don pour assaisonner à la sauce fantasy une époque et un territoire (ici le Saint Empire en pleine guerre de trente ans).

Je ne suis pas une grande experte dans le domaine (en Histoire de l’Art, on commence par l’Italie et les Flandres, on enchaine sur la France, je vous laisse imaginer le peu de temps que ça laisse pour étudier le reste de l’Europe...), mais j’ai bien aimé sa façon de réutiliser tous les éléments de l’époque (notamment les sociétés secrètes diverses et variées) et d’y ajouter sa petite touche personnelle (le retour des Templiers par exemple).

Les intrigues permettent de bien faire le tour de ce monde quelque part entre uchronie et fantasy historique, et une fois les premières pages passées, on prend plaisir à suivre les pérégrinations de Kantz. C’est un bon page-turner, d’ailleurs j’ai enfilé les Masques puis le Chevalier de Wielstadt en presque une journée, entre 4h de train et l’attente chez le coiffeur.

En fait, si j’ai un reproche à faire à cette trilogie, et c’est un peu l’impression que j’avais déjà sur les Enchantements d’Ambremer, c’est que j’ai souvent l’impression de lire un parfait placement produit en fantasy.

S’il existait un cahier des charges du bon roman de fantasy qui marche, je pense qu’on se rendrait vite compte que la trilogie de Wielstadt lui correspond tout à fait. Il y a mélange bien dosé historique/fantasy (avec tout plein d’explications pour le lectorat), le héros un peu torturé qui a de très bons amis, les créatures magiques (notamment Chandelle), les scènes un peu sordides, les complots, les duels à l’épée, une pointe de mysticisme, etc.

Ce n’est pas un mal en soit, c’est un très bon roman de fantasy, mais c’est tellement (trop) bien calibré que je reste sur ma faim. Il manque un petit quelque chose qui fait la différence entre la lecture sympathique et le coup de coeur : un grain de folie, quelque chose qui se démarque vraiment, des personnages peut-être un peu moins lisses…

Si vous aimez la bonne vieille fantasy, cette trilogie vous plaira sûrement, c’est même un bon moment de lecture. Par contre, si vous êtes un peu blasés du genre (ce qui est mon cas), ça risque de vous laisser de marbre une fois l’histoire terminée. Vous voilà prévenus !

Un petit mot sur l’édition pour finir. Je suis toujours assez sceptique sur les intégrales, parce que ce sont des gros volumes peu aisés à lire et qui s’abiment vite, mais ce n’est pas le cas de celui-là. Le format n’est pas énorme (il n’est pas plus haut qu’un poche, juste plus large), la typographie de taille normale pour un poche, et le volume s’ouvre en grand sans que le dos se plie.J’apprécie la qualité de l’ouvrage, à défaut d’avoir adoré ma lecture !

- Second avis :

Pierre Pevel est depuis quelques temps l’une des stars montantes de la fantasy française. Il est d’ailleurs l’un des seuls à s’exporter outre-Atlantique avec un succès impressionnant. Tant de commentaires fabuleux sur cet auteur et je ne l’avais encore jamais lu ? C’est maintenant chose faite avec la réédition en Intégrale Pocket de sa trilogie autour de la cité de Wielstadt et surtout de son protecteur le Chevalier Kantz. J’ai donc pris entre mes mains attentives cet auguste tome et me suis penché dessus en me demandant ce qui pouvait bien en faire un tel succès. Eh bien la réponse se trouve dans ces pages comme vous allez le découvrir…

La couverture de Marko Tardito est très réussie et mêle avec succès photographie et illustration. On retrouve sur celle-ci le dragon emblématique et si capital pour Wielstadt. Avec le vernis brillant appliqué uniquement au titre on tient là une couverture convaincante et vendeuse. La quatyrième qui accompagne cette illustration est au moins aussi intéressante :

« Hiver 1620 : le Saint Empire Romain Germanique est dévoré par les premiers feux de la Guerre de Trente Ans. Après s'être acquitté d'une délicate mission pour l'Ordre des Templiers, le Chevalier Kantz revient à Wielstadt, une cité allemande protégée depuis toujours par un mystérieux dragon. Chasseur de démons initié aux arts secrets de la Kabbale, Kantz est un exorciste qui mène contre le mal une croisade solitaire et implacable. Rapière au poing, il va devoir traquer une insaisissable meute de goules qui répand la terreur dans la ville.

Voici le début des aventures du chevalier Kantz dans une Europe de l’Est alternative… »

Je dois dire que cette courte présentation a de suite attisé ma curiosité. Ancien étudiant en histoire moderne je ne pouvais pas ne pas me sentir touché de voir de l’imaginaire appliqué à la Guerre de Trente Ans et je me suis plongé dans ce roman en m’enveloppant sous la couverture douillette pour dévorer ce qui promets d’être un bijou. La préface de Jacques Baudou est intéressante et rédigée avec la verve qui est la sienne, la rendant peu dispensable lorsque l’on souhaite s’immerger pleinement dans ces romans.

Et l’on entre ensuite dans le vif du sujet avec la première aventure du Chevalier Kantz, qui obtint en 2002, Les Ombres de Wielstadt. La première chose que je dois dire c’est que la plume de Pierre Pevel a su m’emporter loin de mon quotidien dès les premières lignes de son prologue. Sublimement écrit, celui-ci mets immédiatement en place l’univers dans lequel le lecteur va évoluer. Mais en entrant dans le vif de l’histoire le lecteur prend une encore plus grande claque : toute la cohérence historique est là dans le moindre détail, pas de fausse note révélant un manque de recherche ou une inattention. La crédibilité du roman est donc renforcée et par moment je me suis demandé si je lisais un roman historique ou bien une fiction, c’est dire à quel point l’ensemble est bien ficelé. Et Les Ombres de Wielstadt porte parfaitement son nom puisque le Chevalier va plonger au cœur des plus sombres intrigues de la cité en quête d’un meurtrier et de ses goules. D’un point de vue scénaristique l’ensemble est extrêmement bien ficela de bout en bout même si je regrette que la fin m’ait donné cet arrière-goût de trop vite passé. J’ai eu la sensation que le dénouement arrivait trop vite et une centaine de pages de plus de cette passionnante enquête ne m’aurait pas dérangé. En lisant Les Ombres de Wielstadt vous comprendrez vite pourquoi il a obtenu le GPI.

Vient ensuite le second roman de la série : Les Masques de Wielstadt. Et cette fois le Chevalier Kantz va devoir contrer les velléités d’un démon, rien que ça. Et le pire dans tout cela c’est que ce combat est crédible à souhait, la victoire n’étant à aucun moment assuré mais néanmoins attendue. Le style est toujours aussi littéraire et adapté à la thématique. Le scénario m’a même paru plus abouti que sur le premier tome. Je n’ai rien trouvé à redire sur ce second opus, haut en couleur, où l’on retrouve des personnages découverts auparavant et particulièrement séduisants littérairement (Le Roi Misère entre autre, mais également les Templiers). Wielstadt a changé, trois ans après la première aventure du Chevalier, et est devenue encore plus sombre et dangereuse. La Sainte-Vehme fait encore des siennes et le Chevalier va devoir combattre en étant entouré par les ombres dans lequelles seront tapis de dangereux ennemis…

Et c’est Le Chevalier de Wielstadt qui vient conclure cette trilogie magnifique. Encore une fois le lecteur retrouve le Chevalier Kantz dans une aventure trépidante. Cette fois il va affronter le Voleur de Visages, assassin aux rituels complexes. Mais, alors qu’un an après le second tome, la Guerre de Trente Ans s’est un peu apaisée, les luttes intestines au cœur même de la cité la gangrènent et auront un impact dramatique sur l’enquête du Chevalier, voire même sur sa vie elle-même…

La Trilogie de Wielstadt est une de celles qui sauront rester à jamais dans l’esprit du lecteur. Ecrite d’une main de maître avec une maîtrise particulièrement surprenante, dotée d’un scénario (ou plutôt de trois) de haute volée, de personnages charismatique ET crédibles, elle devrait plaire à tous les lecteurs férus à la fois de fantasy et d’histoire. Mais pas seulement… Tous ceux qui aiment la fantasy à la française avec cette plume inimitable qui fait de l’ensemble un petit bijou de style seront conquis. Bref, je ne peux finalement que m’étonner que ces romans n’aient reçu que si peu de prix au vu de leur qualité.

- troisième avis :

Réédition de Fleuve Noir 2001, 2002 et 2004, collection Fantasy.

L’univers de la Fantasy n’est pas un genre réservé aux anglo-saxons, wielstadt.jpg et les petits Français (terme qui est loin d’être n’est pas péjoratif, au contraire) ont aussi leur mot à dire dans ce domaine littéraire.

Les Ombres de Wielstadt : Durant l’hiver 1620, le chevalier Kantz revient à Wielstadt, une ville germanique qui vit à l’heure d’un protestantisme mal accepté, protégée par un dragon volant. Le chevalier, qui possède des notions de la Kabbale, se lance dans une croisade contres des forces malfaisantes dirigées par le Malin lequel possède une armée de goules à sa dévotion. Une traque qui ne peut aboutir qu’en conjuguant les effets de rapière, de sa connaissance du combat contre les esprits malfaisants et un don pour les repousser à main nue. Un roman qui emprunte à l’univers d’Alexandre Dumas et à celui de James Barrie puisque l’une des héroïnes est une petite fée, ressemblant étrangement à Clochette, prénommé Chandelle. Un roman original qui ne manque ni d’imagination, d’action, de suspense, avec un souffle épique digne des grands maîtres de la littérature populaire, charpenté et documenté. Une réussite par un auteur qui a déjà signé, précise l’éditeur, sous le nom de Pierre Jacq d’autres romans de Fantasy.

Les masques de Wielstadt : suite des aventures débridées et diaboliques, inscrites dans un contexte historique et empreintes de fantastique, du chevalier Kantz. L’action se situe en 1623, durant la guerre de Trente ans qui sévit dans le Saint Empire romain germanique, dans la ville de Wielstadt. Un démon, aidé de spadassins sortis d’Outre-Tombe, sème la terreur, à la recherche d’un secret ou d’une aide militaire. Le spectre de la Sainte-Vehme, forme d’Inquisition, s’étend sur l’Empire germanique et le chevalier Kantz, exorciste patenté aux armes redoutables, se dresse en Don Quichotte, combattant redoutable et efficace, afin de résoudre un mystère prenant ses racines d’après une prophétie jalousement tenue secrète depuis des décennies par des Templiers qui s’érigent en forme de secte.

Le chevalier de Wielstadt : Tout comme la guerre de Cent-ans, la guerre de Trente-Ans n’a pas duré durant toute cette période, et en 1624, il semble qu’une paix relative soit instaurée. Mais à Wielstadt la terreur règne. Tous les lundis soirs une jeune fille est assassinée et son visage lui est ôté. Ne restent derrière cet assassin mystérieux que des cadavres ensanglantés. La Sainte-Vehme, une société secrète qui rend la justice de manière expéditive, accapare à son profit la peur ressentie par les habitants de la cité afin de prendre le pouvoir. Le Chevalier Kantz, exerce ses pouvoirs mystérieux afin de découvrir l’identité de l’assassin et contrecarrer les visées de la Sainte Vehme.

Dans ce troisième épisode des aventures du Chevalier Kantz, le lecteur apprendra enfin qui est ce personnage énigmatique et quel est son origine. Tout comme dans les deux épisodes précédents, se mêlent allégrement les genres, empruntant aussi bien au fantastique, au merveilleux, à la fantasy, qu’au policier, le tout situé dans un contexte historique et religieux. Comme bien des auteurs, Pierre Pevel s’inspire de situations réelles afin de mieux construire ses intrigues. Et comme l’histoire a tendance à se répéter, le lecteur pourra comparer les motivations de la Sainte-Vehme à certains groupes plus ou moins politiques à travers les siècles jusqu’à nos jours.

Dans un style proche de Dumas père, Pierre Pevel, qui a déjà fait ses preuves sous le nom de plume de Pierre Jacq aux éditions du Khom-Heïdon pour quatre romans regroupés dans un cycle intitulé Chroniques des Sept cités, aux titres évocateurs comme Le prix du sang ou In Mémoriam, s’affirme comme un auteur de premier plan, tant dans le choix des intrigues que dans l’écriture, le souffle lyrique, l’imaginaire débridé et les restitutions d’une époque en pleine mutation religieuse.

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Message par Corax Jeu 22 Sep 2011 - 22:11

Je l'ai acheté en Intégral mais pas encore lu, j'en ai tellement à lire en ce moment.
Mais en lisant la critique, ça a l'air d'être bien fais. A voir pour une prochaine lecture.


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Message par Lorgar Mer 15 Fév 2012 - 17:00

Intéressant, même si j'ai un peu de mal avec les mixage univers réel et fantastique... Enfin, je verrai si j'ai le temps de lire ça un jour... Les critiques sont bonnes et je te fais confiance en matière de romans.


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